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Au potager

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Academic year: 2022

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Ce bulletin est destiné aux jardiniers amateurs. Il s’appuie sur les observations réalisées par les observateurs des filières arboriculture fruitière, maraîchage, olivier, tomate

agricoles ; et sur l’analyse de risque effectuée par les animateurs de ces filières.

Des informations sur le rythme de parution de votre bulletin Janvier-mars : en fonction de l’actualité phytosanitaire

Avril- octobre : 2 bulletins par mois

Novembre – décembre : 1 bulletin par mois SOMMAIRE

Ce bulletin est destiné aux jardiniers amateurs. Il s’appuie sur les observations réalisées par les observateurs des filières arboriculture fruitière, maraîchage, olivier, tomate

sur l’analyse de risque effectuée par les animateurs de ces filières.

Des informations sur le rythme de parution de votre bulletin : : en fonction de l’actualité phytosanitaire

: 2 bulletins par mois

ulletin par mois

AU POTAGER ...

MELON ...

Oïdium ...

COURGETTE ET COURGE ...

Mouches blanches ...

Oïdium ...

Pucerons ...

SALADE ...

Pucerons ...

Sclérotinia ...

NAVET ...

Mouche du chou ...

Altise ...

AU VERGER ...

POMMIER ET POIRIER...

Carpocapse des pommes et des poires (ver du fruit) Puceron lanigère ...

Tavelure du pommier et du poirier ...

Feu bactérien ...

OLIVIER ...

Mouche de l’olive ...

Dessèchement des olives sur l’arbre ...

AU JARDIN D’ORNEMENT ...

PALMIER ...

Papillon palmivore...

ARBRES ET ARBUSTES DORNEMENT ...

Pin : chenille processionnaire ...

Buis : pyrale ...

Ce bulletin est destiné aux jardiniers amateurs. Il s’appuie sur les observations réalisées par les observateurs des filières arboriculture fruitière, maraîchage, olivier, tomates d’industrie, zones non

sur l’analyse de risque effectuée par les animateurs de ces filières.

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Carpocapse des pommes et des poires (ver du fruit) ... 10

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N°28 – 11 août 2016

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Au potager

Melon

Oïdium

L’oïdium est toujours présent sur melon, la pression reste élevée.

Rappel des bulletins précédents :

« L’oïdium est un champignon favorisé par des températures chaudes. Elle provoque l’apparition d’un duvet blanc sur les feuilles. Les tâches apparaissent surtout sur les feuilles âgées les plus basses et les plus ombragées. A terme les feuilles donnent l’impression d’être couvertes de talc, elles jaunissent, se dessèchent et se ratatinent.

Méthodes culturales :

- Supprimer les vieilles feuilles touchées avec délicatesse

- limiter la fertilisation azotée, qui favorise une croissance excessive de la plante et l’apparition de feuilles trop « succulentes » pour le champignon

- arracher les adventices à proximité pour éviter qu’elles constituent des foyers de la maladie.

Attention à ne pas confondre avec le mildiou

Photos : Mildiou (à gauche) et oïdium (à droite) sur melon (Source : Ephytia, INRA)

Sur melon et concombre, le palissage et l'effeuillage des feuilles du bas de la plante permettent de prévenir en partie et de limiter la progression du mildiou. »

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Courgette et courge

Mouches blanches (aleurodes)

Les populations de mouches blanches sont toujours très élevées sur courgettes, des adultes et des larves sont signalés. Pour la courge quelques adultes sont signaler mais les populations sont pour l’instant faibles.

Rappel du BSV précédent :

« Les larves des mouches blanches sont très différentes de la forme adulte. De forme ovale et translucide, elles sont fixées sur le revers des feuilles et sont généralement recouvertes d’une pellicule cireuse. Ce stade de l’aleurode est difficilement visible à l’œil nu. Il est conseillé de se munir d’une loupe de poche pour les observer.

Photo : larve d’aleurode (source : wikipedia.fr)

Photo : aleurode adulte (source : Ephytia, INRA)

Les mouches blanches (autrement appelés aleurodes) sont de petits insectes qui mesurent environ 1mm de long et sont de couleur blanche (d’où leur nom). On les trouve essentiellement sur la face inférieure des feuilles. Ces insectes se nourrissent en piquant les feuilles ce qui provoque un ralentissement du développement des plantes. Une substance collante est produite, le miellat, sur laquelle vient s’installer un champignon, la fumagine, sous la forme d’une poudre noire qui souille les plantes et perturbe la photosynthèse.

Certains aleurodes peuvent transmettre des virus, notamment celui appelé ToLCNDV (Tomato leaf curl new dehli virus, virus New Dehli des feuilles enroulées de la tomate). Ce virus n’a à ce jour pas été observé en France mais il est présent en Espagne depuis 2013. Les symptômes se manifestent sur les jeunes feuilles qui s’enroulent, se recroquevillent et restent de petite taille. Les fruits peuvent également être affectés : l’épiderme est gaufré et cette manifestation s’intensifie au fur et à mesure de la croissance. Si vous observez de tels symptômes sur vos plants de courgette, signalez-vous auprès du service régional de l’alimentation.

Photo : feuille de courgette infectée par le ToLCNDV (Lecoq H, INRA)

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Méthodes préventives :

- désherber le potager et ses abords (les aleurodes se développent aussi sur les adventices)

Auxiliaires:

Il existe des insectes auxiliaires qui pondent dans les larves de mouches blanches et se développent à leurs dépens notamment Encarsia formosa, Eretmocerus eremicus, d’autres qui les consomment comme les punaises Macrolophus caliginosus et Dicyphus errans. On trouve naturellement certains auxiliaires dans les jardins, d’autres sont commercialisés et peuvent être lâchés dans le potager afin de limiter l’impact des ravageurs. La limitation des traitements phytosanitaires dans les jardins permet de favoriser la présence naturelle des auxiliaires. »

Oïdium

De même que pour le melon, les attaques d’oïdium sont très élevées et en augmentation sur courgettes.

Les caractéristiques et les moyens de lutte sont identiques à ceux du melon.

Pucerons

Les attaques de pucerons sont en nette diminution sur courgettes grâce à la présence de nombreux auxiliaires naturels sur les plantes qui contribuent à diminuer les populations de pucerons. Sur courge des attaques modérées sont signalées.

Les caractéristiques et les moyens de lutte sont identiques à ceux du melon.

Salade

Pucerons

Des pucerons sont toujours observés sur salade. L’intensité des attaques est en nette diminution, les températures très chaudes sont généralement défavorables au

développement de ce ravageur.

Plusieurs espèces de pucerons peuvent former des colonies sur les jeunes feuilles de salades.

Ces petits insectes piqueurs suceurs se nourrissent en ponctionnant de la sève sur les plantes. L’incidence de ces piqûres n’est pas très importante pour la salade, par contre lors de fortes pullulations les feuilles paraissent souillées et sont donc peu appétissantes. En effet, outre les insectes en eux-mêmes on observe sur les plants attaqués : une substance collante émise par les pucerons (le miellat) et une poudre noire qui vient s’installer sur ce miellat (la fumagine). Les salades peuvent être consommées sans problème après avoir été lavées.La particularité du puceron est sa rapidité pour se reproduire.

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Au printemps il est possible d’observer chez certains pucerons des individus ailés. Il s’agit de femelles qui sont chargées de coloniser les plantes environnantes. Par ailleurs les pucerons ont la faculté de se reproduire sans avoir besoin de s’accoupler, les femelles « mettent au monde » des pucerons directement sans même passer par le stade d’œuf ce qui accélère le cycle biologique.

Plus les températures sont élevées et plus le cycle de développement du puceron est rapide. Les populations se multiplient donc plus rapidement.

Photo : Aspect d’une laitue attaquée par les pucerons (Ephytia, INRA)

Moyens de prévention :

- Contrôler la qualité des plants de salade lors de leur achat en jardinerie ou en pépinière et dans vos chassis et petites serres si vous avez réalisé vos propres semis - Désherber les abords de la parcelle (les pucerons se conservent sur les adventices) - Eviter d’utiliser des engrais trop riches en azote

- Maintenir la biodiversité au jardin, en favorisant la présence des nombreux auxiliaires qui se nourrissent ou parasitent les pucerons. Il est notamment conseillé de renoncer aux traitements insecticides, de mettre en place des bordures fleuries dans lesquelles iront s’abriter les auxiliaires.

-

Quels auxiliaires s’attaquent aux pucerons ?

Les pucerons ont de nombreux ennemis naturels. Certains sont des prédateurs, ils se nourrissent des larves de pucerons et/ou des adultes. C’est le cas des larves et adultes de coccinelles, des larves de syrphes (mouches aux allures de guêpes), des larves et adultes de chrysopes (petits insectes verts aux ailes transparentes ayant un mode de vie crépusculaire)…

Certains sont des parasitoïdes, ils pondent leurs œufs dans les pucerons et lorsque ces œufs éclosent les petites larves se nourrissent des pucerons de l’intérieur et finissent par les tuer. C’est le cas d’un cortège de petits insectes appelés « mini-guêpes ».

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Photos : Larve et adulte de syrphe ceinturé, insecte prédateur du puceron (Source :http://ephytia.inra.fr/)

Sclerotinia

Quelques plantes proche de la récolte sont touchées sur une parcelle.

Cette maladie se développe suite à d’importantes précipitations (conditions d’hygrométrie élevée) ou lorsque les salades recouvrent le sol et favorisent la formation d’humidité entre les feuilles et le sol. Ce champignon se développe en conditions de températures clémentes. Le Sclerotinia attaque la plante à la base des feuilles (collet). On observe une pourriture à la base de la plante puis celle-ci flétrie.

Le champignon se développe en un duvet blanc cotonneux. En fin de développement on peut observer des petits amas noirs qui sont des agglomérations de mycélium (appelée sclérotes) ils sont un moyen pour le champignon de résister à des conditions climatiques défavorables et se conservent dans le sol.

Photo : Sclerotinia sur laitue (Blancard D., INRA)

Mesures préventives à mettre en œuvre : - Eviter les plantations trop serrées

- Eviter les excès d’engrais azoté - Eliminer les plantes atteintes

- Eliminer les résidus de culture surtout ceux atteints par le champignon après récolte - Effectuer une rotation des cultures : ne pas planter deux plantes sensibles deux années de suite au même endroit (éviter de planter : pois, haricot, laitue, chou, endive ou céleri)

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Navet

Mouche du chou

Des dégâts de mouche du chou sur navet sont signalés. Une très forte présence du ravageur est signalée.

Les asticots de la mouche du chou attaquent les cultures de choux mais aussi d’autres plantes de la même famille (le navet, le radis, le colza, …). La mouche femelle vient pondre des petits paquets d'œufs déposés à proximité immédiate du de la base des feuilles (collet). Les larves de cette mouche pénètrent dans les racines où elles creusent des galeries dans les parties les plus tendres. Les navets et radis sont particulièrement exposés à ce ravageur puisque la larve détériore la partie consommable du légume, qui finit par pourrir et être impropre à la consommation. .

Les symptômes sur la partie visible du légume-racine sont les suivants : - Aspect fané pour les très jeunes plantes (faisant penser à un manque d’eau) - Les feuilles se teintent de rouge violacé, puis jaunissent.

Selon l'importance de l'attaque, les navets peuvent ne pas s'en remettre.

La mouche mesure de 6 à 8 mm. Elle est grise, tachetée de noir. La larve est un asticot blanchâtre ornée à l’extrémité d'une couronne de 10 petites pointes noires dont 2 sont fendues.

Photo : mouche adulte (R. Coutin – INRA) Photo : dégâts sur navet (D. Blancard – INRA)

Moyens de prévention :

- Retourner la terre en hiver afin que les prédateurs puissent se nourrir des larves qui s’y trouvent ou que le froid les fasse mourir

- Utiliser des plantes répulsives des femelles de mouche du chou comme l'œillet d'Inde, le trèfle, la tanaisie.

- Maintenir la biodiversité au jardin, en s’interdisant les traitements insecticides.

Certains insectes de la grande famille des mini-guêpes (hyménoptères) et certains coléoptères de type staphylins naturellement présents dans l’environnement sont des prédateurs ou des parasites de l’asticot de la mouche du chou.

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Outils de biocontrôle :

Utiliser des filets anti-insectes à poser sur les cultures en période à risque. Attention cependant sur les parcelles ayant déjà porté des navets et ayant été attaquées par la mouche car les insectes restent dans le sol et pourraient être piégés sous le filet.

Focus auxiliaire : qu’est ce qu’un staphylin ?

Un staphylin est un insecte de la tribu des coléoptères (comme les scarabées ou les coccinelles).

Ils ont des ailes et volent très bien. Ils vivent cachés et sont difficiles à voir, ils s’installent plutôt sous des feuilles mortes, dans du bois en décomposition… Ils se nourrissent autant de végétaux morts en décomposition que de larves de ravageurs et participent ainsi à conserver l’équilibre au jardin.

Ils sont plutôt de couleur foncée (brun-noir) avec un corps très allongé terminé par deux petits crochets (appelés cerques). Le corps mesure de quelques millimètres à 3 cm en fonction des espèces.

Pour favoriser la présence de ces auxiliaires au jardin, laissez un petit tas de feuilles mortes près du potager, une tuile, un ou deux rondins qui pourrissent, qui constitueront autant d’abris où ils passeront l’hiver.

Photo : staphylin (aramel.free.fr)

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Altise

Des altises sont observées actuellement sur navet le niveau de population est très élevé. Les fortes chaleurs favorisent l’affaiblissement des navets attaqués.

Rappel du BSV précédent :

« Egalement appelée « puce de jardin » ou « puce de terre ». Cet insecte de l’ordre des coléoptères mesure seulement quelques millimètres (1.5 mm) et possède une paire de pattes postérieures qui lui permettent de sauter lorsqu’il est dérangé. Il existe de nombreuses espèces d’altises, dont la couleur et les motifs sur la carapace peuvent différer. L’altise des crucifères est totalement noire alors que l’altise des navets est pourvue de 2 bandes de couleur crème (voir photo ci-dessous).

Photo : Altise des navets sur feuillage (BSV maraîchage du 08 août 2016)

L’altise s’attaque au feuillage et plus particulièrement les jeunes pousses qui sont criblées de petits trous. En cas de forte attaque, les dégâts peuvent être importants notamment sur les semis et les jeunes plants.

Les altises affectionnent particulièrement le temps chaud et sec. Les femelles pondent leurs œufs au pied des jeunes plants. Les larves vont se nourrir des racines de la plante pouvant causer d’importants dégâts rendant la récolte impossible.

Le plus généralement, les adultes hibernent sous les feuilles mortes ou directement dans le sol.

Moyens de prévention :

- Poser un filet ou voile anti-insectes à maille très fine

- Eliminer les crucifères sauvages (plantes de la famille des choux appelées également brassicacées, par exemple : les alysses, les arabettes, le cresson, la moutarde sauvage…) présentes autour du potager qui peuvent attirer ces ravageurs

- Installer des plantes pièges (moutarde ou choux chinois) à distance de votre culture (cf. Focus : qu’est ce qu’une plante piège dans le Bulletin précédent)

- Arroser régulièrement le feuillage et le sol dérange les adultes car ils affectionnent les conditions sèches (attention toutefois à ne pas créer artificiellement une situation favorable aux maladies de type mildiou ou oïdium sur les végétaux voisins)

- Eliminer les résidus de culture après récolte

- Retourner le sol en hiver car les adultes hivernent à l’intérieur

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Au verger

Pommier et Poirier

Carpocapse des pommes

La présence de jeunes chenilles présents dans les fruits.

Rappel des bulletins précédents

« Le ver des pommes est en fait une petite chenille dont le papillon est appelé carpocapse. Il est plutôt petit (15 à 20 mm) et sort à la tombée de la nuit, on l’aperçoit donc rarement. La chenille quant à elle se développe à l’intérieur du fruit en consommant la chair.

On remarque sa présence de par le petit trou que l’on voit sur l’épiderme du fruit où des excréments de la larve sont présents. Les fruits attaqués pourrissent et tombent prématurément.

Outils de biocontrôle :

L’utilisation de pièges à phéromones sexuelles ce papillon dans le jardin mais également de captur mécaniquement le nombre potentiel de chenilles est important et nécessite de

conformément aux prescriptions du fabricant.

Photo : dégâts sur pomme (jardiner

et des poires (ver du fruit)

chenilles est signalée actuellement. Des vers sont toujours

s :

Le ver des pommes est en fait une petite chenille dont le papillon est appelé carpocapse. Il est 20 mm) et sort à la tombée de la nuit, on l’aperçoit donc rarement. La chenille quant à elle se développe à l’intérieur du fruit en consommant la chair.

On remarque sa présence de par le petit trou que l’on voit sur l’épiderme du fruit où des de la larve sont présents. Les fruits attaqués pourrissent et tombent prématurément.

pièges à phéromones sexuelles permet de mettre en évidence la présence de ce papillon dans le jardin mais également de capturer un certain nombre d’individus réduisant mécaniquement le nombre potentiel de chenilles dans les fruits. Le maintien de ces pièges est important et nécessite de changer les capsules de phéromone

conformément aux prescriptions du fabricant. »

dégâts sur pomme (jardiner-autrement.fr)

Des vers sont toujours

Le ver des pommes est en fait une petite chenille dont le papillon est appelé carpocapse. Il est 20 mm) et sort à la tombée de la nuit, on l’aperçoit donc rarement. La chenille On remarque sa présence de par le petit trou que l’on voit sur l’épiderme du fruit où des de la larve sont présents. Les fruits attaqués pourrissent et tombent prématurément.

permet de mettre en évidence la présence de er un certain nombre d’individus réduisant Le maintien de ces pièges changer les capsules de phéromone régulièrement

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Puceron lanigère

Les populations de pucerons lanigères sont stabilisées grâce à la présence des auxiliaires naturels.

Le puceron lanigère mesure de 2 à 4 mm, il est brun-marron et couvert de filaments blancs enchevêtrés ressemblant à des fils de laine ou de coton. Il s’attaque d’abord à la base des troncs puis envahit les branches charpentières et les rameaux. Ses piqûres nuisent à la croissance de l’arbre.

Ce puceron a un ennemi naturel très efficace, le parasite Aphelinus mali qui pond dans les pucerons. La jeune larve du parasite se développe à l’intérieur du corps du puceron et le tue en le dévorant de l’intérieur.

Photo : Aphelinus mali (Bernard Chaubet – INRA)

Moyens de prévention :

Limiter les apports d’azote qui rendent la sève appétente pour les pucerons.

Favoriser la venue des auxiliaires au verger :

Il est possible de favoriser les populations d’auxiliaires dans un jardin en respectant quelques règles simples :

- limiter les traitements insecticides. En effet, la plupart des auxiliaires sont des insectes et sont donc sensibles aux produits insecticides, même ceux d’origine naturelle ou autorisés en agriculture biologique et surtout si ce sont des produits ayant une action sur de nombreux ravageurs.

- installer des plantes à floraison abondante et en choisissant des espèces permettant d’avoir une floraison étalée sur toute l’année. Certains insectes utiles sont très attirés par les fleurs, le pollen ou le nectar.

- mettre en place des abris. Il existe différents abris en fonction des espèces que l’on souhaite voir s’installer au jardin. On les trouve dans le commerce mais on peut aussi les fabriquer soi- même.

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Tavelure du pommier et du poirier

Le risque de contamination par la maladie de la tavelure est toujours important. En effet les températures chaudes et les orages sont favorables à son développement.

Rappel du bulletin précédent :

« La tavelure est une maladie causée par un champignon. Il passe l’hiver sur les débris de feuilles au niveau du sol. Au printemps les spores du champignon sont disséminés grâce au vent qui les transporte. Dans un premier temps des taches brun olivâtre d’aspect velouté se développent à la face inférieure des feuilles. Les fruits présentent également des petites tâches. Des crevasses liégeuses peuvent également apparaître sur les fruits. Ces dégâts n’empêchent absolument pas la consommation des fruits en l’état mais peuvent réduire leur croissance en cours de végétation ainsi que leur conservation après la récolte. Des lésions apparaissent sur les jeunes rameaux, les bourgeons de ces rameaux là avorteront au prochain printemps.

Photos : taches sur fruits et symptômes sur rameaux (LA PUGERE-GRCETA – CA84)

Moyens de prévention :

- Privilégier des variétés résistantes (par exemple les variétés ‘Reinette du Mans’,

‘Patte de loup’, ‘Court pendu gris’, ‘Melrose’, ‘Florina’, ‘Liberty’ présenteraient une tolérance intéressante). L’association des Croqueurs de Pomme peut fournir des noms de variétés résistantes adaptées aux caractéristiques climatiques locales.

- Eliminer les feuilles mortes et les débris végétaux en hiver et jusqu’au printemps - Limiter les apports d’engrais azotés

Outils de biocontrôle :

Le micro-organisme Bacillus subtilis (une bactérie) agit comme un stimulateur des défenses naturelles du pommier et du poirier, limitant ainsi la contamination. »

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Feu bactérien

Les conditions climatiques des dernières semaines n’ont pas été favorables au feu bactérien. Les premiers symptômes sont visibles sur pommier.

Le feu bactérien est une maladie redoutable pour les fruitiers à pépins comme les pommiers mais aussi les poiriers, cognassiers et les néfliers. Il s’attaque aussi à des plantes ornementales de la famille des Rosacées comme les Cotoneaster, les Pyracantha … La plupart des attaques se développent, soit à partir des fleurs, soit à partir des jeunes pousses herbacées. Peu après l’infestation, les fleurs flétrissent. Les jeunes pousses se recourbent en une crosse caractéristique. Les parties atteintes prennent un aspect particulier : elles semblent avoir été brûlées d’où le nom de « feu » donné à la maladie.

La maladie peut gagner rapidement les branches et les charpentières, si rien n’est fait et si les conditions sont favorables. Cela peut entraîner la mort de l’arbre.

Parfois des gouttelettes ambrées et visqueuses peuvent se former, il s’agit d’exsudat (réservoir important de bactérie). Cet exsudat est caractéristique du feu bactérien. A l’automne, l’écorce se boursoufle, se craquèle, suinte et laisse apparaître un bois de couleur rougeâtre. Les bactéries passent l’hiver dans ces chancres. Au printemps, elles peuvent redevenir actives.

Les insectes, les oiseaux, l’homme ou le vent peuvent les disséminer et permettre l’infestation d’autres végétaux. La pénétration se fait par les plaies naturelles ou artificielles (chute des pétales, grêle, plaie de taille …).

Photo : symptômes sur bouquet pommier Photo : symptômes sur poiriers

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Olivier

Mouche de l’olive

Les vols de mouche de l’olive se poursuivent, les premières pontes ont eu lieu. Les premières larves sont visibles dans les olives dans les secteurs les plus précoces. La carte des dégâts de mouches est visible sur le site de l’afidol :

http://www.afidol.org/suividegatmouche) Rappel du Bulletin n°25 :

« La mouche de l’olive est le principal ravageur de l’olivier. Cette petite mouche qui mesure 4 à 5 mm a un thorax foncé avec des bandes grises et un abdomen orangé avec des taches noires.

Elle est à l'état adulte toute l'année. Seules les températures inférieures à zéro ou supérieures à 35°C freinent l'activité de l'insecte, voire provoquent des mortalités.

Une forte proportion de la population vit en hiver sous forme de pupe (nymphe) sur ou dans le sol. Les adultes émergent de ces pupes dès le mois de mars-avril. Les premières pontes interviennent lorsque les olives atteignent 8-10 mm de long.

La femelle pond un œuf dans le fruit. La larve lorsqu’elle éclot se développe en consommant la pulpe de l’olive. Environ 25 jours après la ponte, un adulte émerge de l'olive. La présence de la larve dans l'olive entraîne la chute d’une partie de la récolte. Pour les olives qui restent sur l’arbre, la présence des asticots entraîne une augmentation du taux d’acidité de l’huile et donc dégrade la qualité.

Méthode culturale :

Il est possible d’installer des pièges à mouche de l’olive fabriqués maison. Récupérer une bouteille vide transparente et en plastique, avec son bouchon. Faire chauffer une tige en fer de 5 mm de diamètre. Avec le bout chauffé de la tige en fer, percer la bouteille de 6 trous répartis dans la partie haute de la bouteille, juste en dessous de sa partie conique. Percer un trou au centre du bouchon. Enfiler une ficelle ou un fil de fer dans le bouchon. Faire un nœud à la ficelle ou au fil de fer qui permettra ainsi de suspendre la bouteille à une branche de l'olivier, une fois le bouchon revissé. Préparer une solution d'eau dans laquelle on dissout 40 g par litre de phosphate diammonique en poudre, soit 2 cuillerées à soupe bombées. Remplir la bouteille d'un demi-litre de solution.

Le nombre de bouteilles est calculé en fonction du nombre d'oliviers dans le verger : - Jusqu'à une vingtaine d'oliviers : une bouteille par arbre,

- Au-dessus d'une vingtaine d'arbres : une bouteille par arbre sur les oliviers en bordure du coté sud, est et ouest du verger. Une bouteille tous les 3 arbres en bordure du côté nord. Quelques bouteilles peuvent être installées à l'intérieur du verger sachant qu'il est inutile d'installer au total plus d'une cinquantaine de bouteilles par hectare.

Les bouteilles sont installées dès l’apparition des grappes florales (entre fin avril et mi-juin), elles restent en place jusqu’en octobre-novembre. La solution dans les pièges est à renouveler en

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moyenne une fois par mois et lorsqu’elle est pleine de mouches ou lorsque le niveau est très bas.

Il faut prévoir 120 à 150 g de phosphate diammonique par piège et par an. Ce produit est disponible chez les vendeurs de produit pour la vinification et chez certains vendeurs de produits pour l’agriculture. Son coût est très faible. Source : AFIDOL. »

Photo : piège à mouche de l’olive (COI PIGNAN)

Dessèchement des olives sur l’arbre

Extrait du Bulletin de Santé du Végétal Oléiculture :

« Ce phénomène se rencontre assez fréquemment. Ce n'est pas une maladie. L'olivier se débarrasse des olives qu'il estime en surnombre par rapport à ses réserves nutritionnelles et en particulier en azote et en eau. Le dessèchement débute par l'extrémité de l'olive et remonte jusqu'au pédoncule (voir photos ci-dessous).

Photo : Début de dessèchement Photo : Olive deccéchée

(Source : BSV Oléiculture n°5 – 27 juillet 2016)

Aucune intervention ne permet de lutter contre ce phénomène, qui est la conséquence d'un déséquilibre dans l'alimentation de l'olivier en eau et en nutriments. Les conditions météorologiques et la qualité du pollen au moment de la nouaison peuvent également être la cause de ce dessèchement. »

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Au jardin d’ornement

Palmier

Papillon palmivore

Actuellement en région PACA les vols de ce papillon sont importants. Le risque de contamination est très élevé.

Ce papillon s’attaque à toutes les espèces de palmiers ornementaux cultivées en France Ce gros papillon (pouvant mesurer jusqu’à 10 cm d’envergure) vole aux heures les plus chaudes de la journée, entre 11h et 15h.

territorial et revient à sa place lorsqu’il a été dérangé.

palmiers de proche en proche.

sont brun-clair (photo), en vol on peut observer

orangées striées de deux bandes noires et une bande blanche

Photos : adultes au repos et ailes ouvertes (FREDON PACA)

La larve est une chenille rose à l’éclosion qui devient blanchâtre avec une grosse tête marron et peut mesurer jusqu’à 10 cm

attaques importantes et répétées

Photo : chenille (FREDON PACA)

Au jardin d’ornement

Actuellement en région PACA les vols de ce papillon sont importants. Le risque de contamination est très élevé.

toutes les espèces de palmiers ornementaux cultivées en France esurer jusqu’à 10 cm d’envergure) vole aux heures les plus chaudes de la journée, entre 11h et 15h. Les vols de ce papillon sont actifs jusqu’à l’automne.

territorial et revient à sa place lorsqu’il a été dérangé. La femelle pond ses œufs sur p Lorsqu’il est posé, les ailes postérieures

(photo), en vol on peut observer les ailes antérieures orangées striées de deux bandes noires et une bande blanche (photo).

: adultes au repos et ailes ouvertes (FREDON PACA)

est une chenille rose à l’éclosion qui devient blanchâtre avec une grosse tête marron et mesurer jusqu’à 10 cm de long. Elle creuse des galeries dans les palmiers.

importantes et répétées peuvent entraîner la mort du palmier

: chenille (FREDON PACA)

Actuellement en région PACA les vols de ce papillon sont importants. Le risque de

toutes les espèces de palmiers ornementaux cultivées en France.

esurer jusqu’à 10 cm d’envergure) vole aux heures les plus chaudes Les vols de ce papillon sont actifs jusqu’à l’automne. Le mâle est La femelle pond ses œufs sur plusieurs (du dessus) au repos les ailes antérieures (du dessous)

(photo).

est une chenille rose à l’éclosion qui devient blanchâtre avec une grosse tête marron et de long. Elle creuse des galeries dans les palmiers. Des peuvent entraîner la mort du palmier.

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Arbres et arbustes d’ornement

Pin :chenille processionnaire

Les premiers vols de papillons de processionnaire du pin ont été observés dans le Vaucluse et les Bouches du Rhône en fin de semaine 30. Dans le Var les vols n’ont pas encore débutés.

Ce papillon de nuit a une durée de vie de quelques jours. Après l’accouplement la femelle fécondée déposent ses œufs sur les aiguilles de pins. Les jeunes chenilles éclosent environ un mois après la ponte.

Les chenilles tissent des nids provisoires et se nourrissent en dévorant la partie verte des aiguilles. En cas de manque de nourriture, elles s’éloignent des nids temporaires, puis confectionnent leur nid définitif pour passer l’hiver. Les chenilles quittent l’arbre à la sortie de l’hiver en formant de véritables processions, descendant de la cime de l’arbre, le long du tronc pour atteindre le sol afin de s’enfouir à quelques centimètres de profondeur. Elles tissent leur cocon pour ensuite atteindre leur forme adulte et se transformer en papillon.

En se nourrissant, les chenilles provoquent l’affaiblissement des arbres.

Mais leur impact le plus néfaste est sur la santé humaine et animale car leurs poils sont très urticants et allergisants (surtout lors des processions).

Un nid de chenille processionnaire vide reste très dangereux car des poils urticants des chenilles sont toujours présents à l’intérieur.

Photo : Papillon femelle (FREDON PACA)

Moyens de prévention :

Il est possible de réduire les risques et de limiter les dégâts pour les années à venir dans les zones sensibles en combinant plusieurs techniques alternatives :

- Mettre en place des pièges à entonnoir pour les papillons avant le début des premiers vols - Mettre en place des éco-pièges pour les chenilles lors des processions en début d’année - Installer des nichoirs en automne pour les oiseaux insectivores

- Détruire les nids d’hiver

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Buis : pyrale

Les vols de papillons de la pyrale du buis ont repris actuellement dans tous les secteurs. Les dégâts dus aux chenilles sont toujours très conséquents actuellement.

Les défoliations sont très importantes notamment dans les départements littoraux.

La pyrale du buis est un papillon dont les chenilles génèrent d’important dégâts sur les buis dans notre région. Le papillon est un nocturne, ses ailes sont blanches bordées de brun ou à l’inverse brunes bordées de blanc, elles sont légèrement irisées. Les chenilles sont vertes avec des ponctuations noires et une tête noire brillante. Elles se nourrissent des feuilles des buis et on les observe en général à l’ombre, cachées sous les feuilles. Les dégâts peuvent entraîner des défoliations complètes des arbustes touchés.

Méthodes culturales :

Pour surveiller ce papillon on peut mettre en place des pièges à phéromone sexuelle qui attireront les mâles et permettront d’évaluer la population présente. Ces pièges permettent par ailleurs de capturer un certain nombre d’individus et donc de limiter les chenilles.

Photo : chenille de pyrale du buis (FREDON PACA)

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LES OBSERVATIONS CONTENUES DANS CE BULLETIN ONT ETE REALISEES PAR LES PARTENAIRES SUIVANTS :

Le Bulletin de Santé du Végétal, filière Jardins Amateurs, s’appuie sur les bulletins de santé du végétal des filières : Maraîchage, Arboriculture fruitière, Tomate d’industrie, Olivier, Zones Non Agricoles. Les observateurs des filières correspondantes contribuent donc à l’élaboration de ce document.

COMITE DE REDACTION DE CE BULLETIN :

Anne ROBERTI (FREDON PACA) et Sébastien REGNIER (FREDON PACA)

N.B. Ce Bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre régionale d’Agriculture et l’ensemble des partenaires du BSV dégagent toute responsabilité quant aux décisions prises pour la protection des cultures. La protection des cultures se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s’appuie, le cas échéant, sur les préconisations issues de bulletins techniques.

Action pilotée par le ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.

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