HAL Id: jpa-00208120
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Submitted on 1 Jan 1973
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Contribution à l’étude du pompage optique par échange
de métastabilité dans 3He. - Deuxième Partie
J. Dupont-Roc, M. Leduc, F. Laloë
To cite this version:
J. Dupont-Roc, M. Leduc, F. Laloë. Contribution à l’étude du pompage optique par échange de
métastabilité dans 3He. - Deuxième Partie. Journal de Physique, 1973, 34 (11-12), pp.977-987.
�10.1051/jphys:019730034011-12097700�. �jpa-00208120�
CONTRIBUTION
A
L’ÉTUDE
DU POMPAGE
OPTIQUE
PAR
ÉCHANGE
DE
MÉTASTABILITÉ
DANS
3He
Deuxième Partie
(*)
J.
DUPONT-ROC,
M. LEDUC et F.LALOË
Laboratoire de
Spectroscopie
Hertzienne de l’ENS24,
rueLhomond,
75005Paris,
France(Reçu
le 14juin
1973 )
Résumé. 2014 Dans ce second
article,
nous nous intéressons auxexpériences
de résonancemagné-tique
sur des atomes de 3Hesoumis
au pompageoptique
« indirect » par l’intermédiaire du niveaumétastable 2
3S1.
On calcule lescaractéristiques
des résonances dans le niveau fondamental et dans les deux sous-niveauxhyperfins
du métastable 23S1.
On utilise pour cela les résultats établis dans lepremier
article et relatifs aux collisionsd’échange
de métastabilité ; celles-ci introduisent en effetd’importants couplages
entre les orientations des différents niveaux étudiés. Onprésente
ensuite brièvement lesexpériences
effectuées pour vérifier certainspoints
de la théorieprécédente,
relatives auxlargeurs,
intensités etpositions
des courbes de résonancemagnétique
observées tant pour l’état fondamental que métastable.Abstract. 2014 We are
mainly
concerned here withmagnetic
resonanceexperiments
with 3Heatoms
undergoing
indirectoptical pumping
via the 23S1
metastable state. The characteristics of the resonances in theground
state and in the twohyperfine
sublevels of the 23S1
metastable stateare calculated. Use is made of the results of the
previous
paper aboutmetastability exchange
colli-sions whichproduce
strongcoupling
between the orientations of the different atomic levels understudy.
Webriefly
reportexperiments
which wereperformed
in order to check several aspects of theprevious theory. They
deal with the widths, intensities andpositions
of themagnetic
resonance curves observed in theground
state and in the 23S1
metastable hfs sublevels.Classification
Physics Abstracts 13.20
Introduction. - Dans la
première partie
de cet articlepublié
dans ce même numéro[1],
nous avonsétudié de
façon
générale
lacinétique
du pompageoptique
de3 He
enprésence
d’unchamp magnétique
statique Bo.
Enpratique,
de nombreusesexpériences
utilisent
également
unchamp
deradiofréquence
B1 (t),
permettant
d’effectuer
la résonancemagnétique.
L’objet
de cette secondepartie
est d’étudier en détailde telles
expériences
sur leplan théorique.
Des véri-ficationsexpérimentales
sontégalement
présentées.
4. Résonancemagnétique
dans le niveau fondamentalou métastable. - Le calcul des valeurs stationnaires
des diverses
composantes
de l’orientation d’un niveau danslequel
on effectue la résonancemagnétique
est bien connu(équations
deBloch);
onpourrait
doncpenser a
priori
qu’il
suffitd’appliquer
les résultats de ce calcul aux orientations soit du niveaufonda-mental,
soit du niveau F =1,
soit du niveau F =2,
suivant que la
fréquence
duchamp
oscillant estproche
de lafréquence
de résonance de l’un de cestrois niveaux. En
fait,
ce n’est paspossible,
car lecalcul
classique
suppose que le niveau étudié est isolé(c’est-à-dire
que ses observables ne sontcouplées
à celles d’aucun autreniveau),
conditionqui
n’est pasréalisée dans le pompage
optique
del’hélium ;
comme nous l’avons vu dans lesparagraphes
2 et 3précédents,
même si lechamp Bo
est assez élevé pour rendre nonséculaires les
couplages
entre orientationstrans-versales,
lescouplages
entre orientationslongitu-dinales
(de fréquences
propresnulles)
sonttoujours
séculaires etjouent
de ce fait un rôle essentiel. Il est donc nécessaire degénéraliser
les calculsclassiques
pour traiter le cas où la résonancemagnétique
concerneà la fois
plusieurs
niveaux ;
c’est ce que nous allonsfaire dans ce
paragraphe
4.4.1 POSITION DU PROBLÈME. - Nous
supposons ici que le
champ B,(t)
estperpendiculaire
àBo
et tourne autour deBo
avec la vitesseangulaire
ce.(*) La première partie de cet article est publiée dans le même
numéro du J. Physique 34 (1973) 961.
Comme pour
Bo,
caractérisons l’intensité duchamp
B,
par lespulsations :
Pour écrire l’évolution des orientations sous l’effet
de
Dl
passons, suivant la méthodehabituelle,
dansle « référentiel tournant » OXYZ en
posant :
Dans ce
référentiel,
Dl
est unchamp
constant(que
nous supposonsparallèle
à l’axe DYqui,
àt = 0,
coïncide avec
Oy)
et leséquations
d’évolution desobservables en
présence
deB,
sont :Ajoutons
ces termes aux seconds membres deséq. (1 . 46a)
et(1.46b),
après
y avoir effectué la substi-tution(4.2);
nous obtenons alors unsystème
de6
équations
couplées
donnant l’évolution dej’
Ji/2’
jt,
Fz > 3/2’ Fz > 1/2’ Iz >r.
Du fait de laprésence
au second membre de(4. 3a)
departies
réelles
(Rej’2 = 2 j3/2 + -2 3/
cesystème
est en réalité unsystème
de 9équations
linéairescouplées,
à coefficients constants, entre
j+ 3/2, (J:/2)*’
F-,
>3/2,
etc...Nous voyons donc que la
présence
duchamp
Bl,
qui couple
trois groupesd’équations
auparavant
indépendants, complique
nettement leproblème.
Un certain nombre de résultats obtenusplus
haut restenttoutefois encore valables. Par
exemple,
nous savonspar continuité que les valeurs propres
des
,différents
modes
tendent,
lorsque
B, --+ 0,
vers celles que nous avonsdéjà
calculées auxparagraphes
2 et3 ;
parsuite,
il y a 6 modesrapides
fortement amortis(dont
les constantes de
temps
sont de l’ordre deT)
et 3 modes lents. Commeplus
haut,
nous nous intéresserons surtout à ces modeslents,
et enparticulier
à celui dont la constante detemps
Tl*
tend versTl
lorsque
B, --+
0,
c’est-à-dire le mode dont la valeur propre est réelle
(’).
Le calcul que nous allons faire est en tous
points
semblable à celuiqui
a été mené dans lesparagraphes
2et 3 : nous commencerons par
calculer,
à l’ordre zéro eni/T,
!ITr’
lesorientations (
F> 3/1
et (
F >,
1/2correspondant
à une orientation nucléairedonnée ;
puis,
enreportant
ces valeurs dans le second membredes 3
équations
donnant l’évolutionde
1>,,
nousobtiendrons cette évolution au
premier
ordre enT/T,
T/7,.
Dans un
premier
temps,
nous devons donc résoudreun
système
de 6équations
linéairesalgébriques
don-nant les valeursde (
F > 3/2
et
F ) 1 2
en fonctionde
ï B,
dans un mode lent. Bien que sans difficultéde
principe,
un tel calcul conduit à desexpressions
peu
maniables,
et c’estpourquoi
nous allons faire deshypothèses simplificatrices supplémentaires.
Pour étu-dier la résonancemagnétique
sur le niveaufonda-mental,
nous supposerons que lechamp Hl
est suffi-samment faible pour que son action dans le niveau métastable soitnégligeable.
Pour la résonance surles sous-niveaux
métastables,
nous commenceronspar supposer que le
champ Bo
est intense et interdittoute circulation de
cohérence ;
nous discuterons ensuiterapidement quels
peuvent
être les effets d’une telle circulation.4.2 RÉSONANCE DANS LE NIVEAU FONDAMENTAL.
-Dans une
expérience
de résonancemagnétique
surle niveau
fondamental,
on utilise deschamps
Hl
faibles(typiquement
dequelques
milligauss).
Pour observer cetterésonance,
il suffit en effet que[où
Tl
etT2
sont lestemps
de relaxationlongitudinal
et transversal donnés par(2. 14)
et(3. 8),
etqui
sontrespectivement
de l’ordre degrandeur
de 10 et-1-seconde].
Dans cesconditions,
l’ordre degrandeur
de oei i est10-2
ou10-3
et oncomprend
que l’actiondu
champ
deradiofréquence
oscillant sur le niveau métastable soitnégligeable
(nous
préciserons
dans leparagraphe
4.3 suivantquel
doit être l’ordre degrandeur
deB1
pour que son action dans le niveaumétastable soit
sensible).
Dans ces
conditions,
leséquations
d’évolution desorientations (
F>3,2 et F X/2
données par les deuxpremières lignes
des relations(1.46)
restent valables. Le calcul des valeurs stationnaires de ces orientationsn’a donc pas à être
repris ;
c’est celui desparagraphes
2 et 3précédents,
et les formules(2.9)
et(3.6)
sont directementapplicables.
(’)
Cette valeur propre reste réelle lorsque BI n’est pas nul.En effet, le système linéaire des 9 équations qui donnent les évo-lutions des composantes sur OX, DY et OZ des orientations ( F
> 3/b F > 1/2 et
1 >, a des coefficients réels, de sorte que les valeurs propres de la matrice associée sont soit réelles, soit complexes conjuguées deux à deux. Parmi les trois modes lents,il y en a donc nécessairement un qui a une valeur propre réelle.
(8)
Cette condition est celle qui, d’après les classiques formules de Bloch, indique la mi-saturation pour un niveau isolé de temps de relaxation Tl et T2 ; le fait qu’elle reste valable ici peut être vérifié a posteriori sur la formule (4.5).Reportons
maintenant ces résultats dans leséqua-tions d’évolution
de
1>,;
il vient :Ces
équations généralisent (2.11)
et(3. 7)
pour tenircompte
de l’effet duchamp
B, ;
les constantesTl,
T2
etbWr
sont définies en(2. 14), (3. 8)
et(3. 9).
Ace
stade,
onpeut
remarquer que lesystème (4.4)
estidentique
à celuiqui
donne les variations descomposantes
de l’orientation d’un niveau isolé surlequel
on effectue la résonancemagnétique,
detemps
de relaxation
longitudinal
Tl,
transversalT2,
et defréquence
de résonance Wr f +ôfflf.
Nous sommesdonc ramenés aux
classiques équations
deBloch,
et tout se passe comme si le niveau fondamental étaitisolé,
le seul effet del’échange
de métastabilité étant dechanger
letemps
de relaxationTr
enTl
pour(
Iz >r,
enT2
pour ( /+ B,
etd’ajouter
à Wr ledépla-cement de
fréquence ôwf.
La valeur stationnaire deIz >f
est
donc donnée parl’expression classique :
L’effet de la circulation de cohérence sur la courbe de résonance obtenue découle immédiatement de la
discussion du
paragraphe
3.2 ;
cet effet se traduit par undéplacement bcv
f et un affinement de cetteréso-nançe
[2], [3]. L’expression (3.9)
montre que lesvariations en fonction du
champ Bo = -
wmlYm
dudéplacement
sont données par lasuperposition
de deux courbes dedispersion,
maximales pour w,,, -1 /i ;
on a alors
ôwf --
1 /T,
cequi
montre quel’échange
de métastabilitéproduit
undéplacement
de la résonancedu fondamental
comparable
à sonélargissement.
4. 3 RÉSONANCE DANS L’UN DES SOUS-NIVEAUX F
= 2
ou F =2
- Pour effectuer une résonancemagné-tique
dans l’un des sous-niveaux F2
ou F =!,
il faut un
champ
B1
plus
intense que pour le niveaufondamental et l’action directe de
B,
peut
être sensible à la foissur (
F>1/2 et
F>1/2-
Pour éviter des calculscompliqués,
nous commencerons par un cassimple,
celui où lechamp magnétique Bo
est assezintense pour que la circulation de cohérence soit
négligeable.
4.3.1 1 Cas où la circulation de cohérence est
négli-geable.
-oc)
Calcul de l’évolution deIz >f.
-Sup-posons donc comme dans le
paragraphe
3 .1.1 a)
que :
condition
qui exprime
que les différences defréquences
d’évolution des orientations transversales sont
grandes
devant leur amortissement((4.6)
entraîne que WcT >
1puisque
wf -10 - ’
com, T --106
T).
Enpratique, l’inégalité (4.6)
est presquetoujours
réaliséecar elle
exprime simplement
que l’on choisit unesituation où les courbes de résonance
magnétique
des différents niveaux sont bienséparées.
Nous supposerons deplus
que :(cette
condition découle en fait de(4. 6) puisque
leschamps
B1
utilisés sont tels quecol ;
1 /-c ;
elle interdità
B,
d’être assez intense pour rendrepossible,
par saprésence,
la circulation decohérence).
Ennégligeant
alors les termes non séculaires decouplage
entreJ+3/2 et ii/2’
on obtient :Ces
équations
permettent immédiatementd’exprimer
les valeurs stationnaires de
J:/2
et Ji/2
en fonction de cellesde (
FZ
> 3 J2
et (
Fz > 1/2 :
Rep6rtons
alors ces résultats dans le second membredes
éq.
(4. 3a) ;
nous obtenons ainsi l’évolution de(
Fz
>3/,
et (
Fz
>,/,
due à laradiofréquence
et, enajoutant
cette évolution au second membre de(1.46a),
leur évolutionglobale.
On remarqueaisé-ment que les
équations
ainsi obtenues sont celles duparagraphe
2,
à conditiond’y
remplacer
l/-rp
etI/T’ p
par(9) :
(9)
La substitution (4.10) doit être effectuée sans changer les termes source enP / r; p’ P’ / r;
qui figurent au second membre dansd
F
> ,,,d
z/1/2
dt
dt
Fz> 1/2"
avec :
Il suffit donc de
remplacer
dans(2. 7)
et(2 . 8)
1 /ip
et1/ïp
par1 /ip
et1/,r*,
respectivement
pour obtenir les valeurs àl’équilibre
de
Fz
3r2
et Fz >1/2
(il
n’est pas
possible
d’utiliser lesexpressions simplifiées
(2.9)
car, si cvl estgrand,
ifig
etr/ïp*
ne sont pas trèspetits
devant1).
Il ne reste maintenant
plus qu’à
reporter
ces résultatsdans
l’équation
d’évolutionde (
1 B.
Enfait,
cette fois encore, le calcul duparagraphe
2 est directementapplicable.
Cettesimplification provient
de ce quela seule différence entre les
équations
d’évolutionde
1 >f
dans le casqui
nous intéresse ici et dans lecas du
paragraphe
2 est due aux termes enQ,
dans les troisièmeslignes
de(4.3a)
et(4.3b),
termesqui
traduisent l’action du
champ
tournantB,(t)
dans le niveaufondamental,
et dont l’effet estnégligeable.
En
effet,
on a soitce = )
Wm(si
la résonance a lieudans le sous-niveau F =
3
soitw 3
Wm
(résonance
dans F =2),
cequi
entraîne que ce est très différentde wc; de
plus
Q, «
Wc(cette
inégalité
estidentique
avec :
et
à
(4.7)),
cequi
permet denégliger
l’action non réson-nante deB1(t)
dans le niveau fondamental.Pour
finir,
il suffit d’effectuer les substitutions(4.10)
dans(2 .11 ), (2.12)
et(2.13)
pour obtenir l’évolutionde
(
I,, >f
et sa valeur limitelorsqu’on
effectue la résonancemagnétique
dans le niveau métastable. Ecrivons defaçon
explicite
les résultats ainsi obtenus.(i)
Si co3 §
úJm(résonance
sur le sous-niveauF 2)
compte
tenu de(4.6),
la formule(4. 11 b)
montre queF’(co,) -
0. Parsuite,
T* r’
et la substitution conduit àremplacer
l’expression (2.8)
de D paravec
D’après (2.12),
on doit alorschanger
letemps
Tl
de construction de l’orientation nucléaire enT*
telque :
Quant
à l’orientation limite10
écrite en(2.13),
elle estremplacée
parlô
qui
vaut, tous calculs faits :(ii)
Sico --- ’
úJm(résonance
sur le sous-niveau F =2),
on aF(co,) -
0,
r* -
rp, et les
quantités Tl
etI
avec :
P)
Discussion des résultats. -Lorsqu’on
effectuela résonance
magnétique
dans l’un des sous-niveauxhyperfins F
= 2
ou F= 2,
on observe donc unevariation de la constante de
temps
de construction de l’orientation nucléaire dans lefondamental,
ainsique de l’orientation limite obtenue.
Compte
tenu du fait que, dans laplupart
desexpériences,
on aT/Tr, !/!p, p
TIT,,
T/T
1,
les formules(4.15)
et
(4.19)
donnent :Ces
égalités
montrent que letemps
de construction de l’orientation nucléaire subit une variation réson-nantelorsque
ce = §
rom ou ro4
rom; l’effet de laradiofréquence
est de raccourcir cetemps,
d’unemanière d’autant
plus
efficace que co estplus proche
de )
rom oude 4
com.Lorsque
col 1 = 0 on trouveTl *
=T’*
=Tl,
cequi
étaitprévisible; lorsque
col r »
1(résonances
saturées),
on trouve :1 --
La
cinétique
du pompageoptique
est doncprofon-dément affectée par un
champ
deradiofréquence
saturant la résonance du sous-niveau F= 2 :
+: aulieu d’un
temps
Tl
de l’ordre de 10 ou 100secondes,
on obtient un
temps
T*
21T/20
de l’ordre de-L
à 1 seconde(ceci
secomprend
bienpuisque,
le niveauF
= 2
étant maintenudésorienté,
l’échange
devientun processus de relaxation pour l’orientation nucléaire
du niveau
fondamental).
En cequi
concerne la réso-nance sur le sous-niveau F =1,
l’effet d’unchamp
deradiofréquence
est à peuprès
6 fois moinsprononcé,
maistoujours
sensible,
comme le montre la formule(4. 26b) ;
ce résultat est àrapprocher
du fait que l’orien-tation àl’équilibre
du sous-niveau F= 2
estbeaucoup
plus
faible que celle du sous-niveau F =2-Les
égalités (4.16)
et(4.20)
donnent les variations résonnantes de l’orientation nucléaire limite sousl’effet du
champ
deradiofréquence lorsque
co c-- 1
úJmou
(O 3
com. Dans le casfréquent
enpratique
oùles
inégalités
r/T,, i/zp,
i/ip,
T/Tr
etTIT, «
1 sontsatisfaites,
les formules(4.16)
et(4.20)
sesimplifient
(K
=40/27,
K’ =7/27) :
on obtient deux courbes deLorentz,
centrées en w= 3
co. et wA
úJm, dedemi-largeurs :
et de hauteurs
(normalisées
defaçon
qu’une
hauteur de 1corresponde
à une désorientationtotale) :
Une fois
extrapolées
à intensité deradiofréquence
nulle,
les deuxdemi-largeurs
(A(0)3/2 et (dO) )1/2
valent
4/9!
et7/9,r;
elles sontuniquement
déter-minées par les taux de destruction de l’orientation
transversale dans chacun des sous-niveaux F
= 2
etdif-fèrent tous deux de
1 /,r.
Il faut doncprendre
garde
aux
facteurs A: et -1
lorsqu’on
veut déduire une valeur de i, c’est-à-dire de la section efficaced’échange
demétastabilité,
de mesures desdemi-largeurs
descour-bes de résonance
[5],
[7].
Ces dernières subissent évi-demment unélargissement
deradiofréquence qui
est donné par les termes enw’
dans(4.27).
Comme
T, »
T on ne fait pas unegrande
erreur ennégligeant,
dans les hauteurs données par(4.28),
les termes en C et C’. On constate alors que, pour les
faibles valeurs de oei, la résonance du sous-niveau
F
= 2
est environ70/16 =
4,4
foisplus
intense que celle du sous-niveau F =2
Par contre,lorsque
W1 -> oo, les hauteurs des deux résonances tendent
vers
1,
et lespin
nucléaire estcomplètement
désorienté dans le niveau fondamental(1 °).
Pour obtenir des courbes de résonancequi
soientapproximativement
àmi-saturation,
les formulesqui
donnent leslargeurs
et les hauteurs montrentqu’il
fautprendre
une valeur de oei de l’ordre de(1/r)
TjTI ;
par contre, pourque
T*
ouTl*
soient de l’ordre de leurs valeursminimales
(4.26)
ilfaut,
àrésonance,
que oei soit del’ordre de
1/r,
c’est-à-dire nettementplus
grand
puisque
Tl »
T. Ceci secomprend
bien : pourmodifier considérablement l’orientation nucléaire
limite,
il suffit auchamp
deradiofréquences
de raccourcir defaçon
appréciable
l’un destemps
Tl
ou
Tl*,
mais pas nécessairementjusqu’à
une valeur de l’ordre dutemps
d’échange
T. Il n’est donc pasindispensable qu’il
soit assez intense pour détruire en untemps
de l’ordre de T l’orientation d’un dessous-niveaux
hyperfins ;
il suffitqu’il
contribue faiblement à sa désorientation mais toutefois assez pour que,à la
longue
(au
bout d’untemps
de l’ordre deTl),
ceci se traduise par une destruction de l’orientation du niveau fondamental.Nous voyons donc que le
couplage
entre les orien-tationslongitudinales (
F-
>1/2,
Fz
O2
et ( Iz
>f
intervient dans les formes de courbe de résonance d’unefaçon
non évidente apriori.
Onpeut
remarquerque les relations
(4.27a)
et(4.28a)
sont celles quedonneraient les
équations
deBloch,
pour un niveau(10)
Si nous avions gardé, dans les hauteurs(h)312
et(h)1121
lestermes en C et C’, nous aurions trouvé que cette désorientation
n’est pas tout à fait totale. Physiquement, ceci s’explique par le fait que, même si la radiofréquence désoriente totalement l’un des sous-niveaux hyperfins, de l’orientation continue à être transférée au niveau fondamental par l’intermédiaire de l’autre sous-niveau
hyperfin.
9
Tisolé de
temps
de relaxationtransversal i2
=9 4
10
T,
et
longitudinal Ti = 20132013r
g 1(pour
la résonance dans3 T
(p
1 9i T
1 T
B
le niveau F = -, on aurait
f
= -et r’ , = - -
Tl )
.
2 7
3T
le
temps
de relaxationlongitudinal
de ce niveaufictif
dépendrait
alors,
non seulement despropriétés
du niveau
métastable,
maiségalement
de celles duniveau fondamental
(par
l’intermédiaire de T et de7B
qui
fait intervenirT ).
Rappelons
que toute cette discussion concernel’observation des résonances pour la mesure du taux de
polarisation
des raies émises par ladécharge,
c’est-à-dire par l’intermédiaire
de (
Iz >f.
Si l’on observait ces résonances en mesurantl’absorption
de la raie  = 10 830Á,
il faudraitcalculer (
Fz >3/2
et
Fz
>1/2,
c’est-à-diresimplement remplacer
Tp etTp
parTp
etTp*
dans(2.7).
Les résultats concernantles
largeurs
de résonances seraient alors lesmêmes,
mais ceux concernant leurs hauteurs seraient modifiés. 4.3.2
Effets
liés à la circulation de cohérence.-Lorsque
wm i ^1,
ilpeut
y avoir circulation decohérence entre les deux sous-niveaux F
= 2
etF =
!-,
et leséq.
(4.9)
ne sontplus
valables. Nous n’allons pas donner ici un calcul des formes de courbede résonance
magnétique
dans le casgénéral, qui
conduirait à des calculs
trop
compliqués.
Nous nous contenterons d’étudier le cas où úJm! esttoujours
assez élevé pourqu’on
puisse
se limiter auxcorrec-tions d’ordre le
plus
bas(en
1 /wm i)
au calcul duparagraphe
4.3.1 1précédent,
cequi
nouspermettra
de discuter
qualitativement
letype
d’effets quepeut
entraîner la circulation de cohérence. En
général,
les
expériences
sont effectivement faites dans ce cas :le
champ Bo
est assez élevé pourséparer
les résonancesdes sous-niveaux F
= 2
et F =2,
cequi
permet de mesurer facilement leurspositions.
L’intérêtpra-tique
d’un calcul aupremier
ordre enI/o). T
est donc de fournir la valeur des corrections(modification
despositions
desrésonances) qui
dans uneexpérience,
peuvent
provenir
de la circulation decohérence ;
ceci est évidemment essentiel dans toute mesure deprécision
des facteurs de Landé des différents niveaux. Dans un but desimplification,
nousnégligerons
dans tout ceparagraphe
les termes en!/!r’ r/ïp, r/ïp, TITr
etTIT1.
Les
équations couplées
d’évolution des orientations transversales sont alors :Supposons
que(on
effectue la résonance dans le sous-niveau F= 2 ;
les raisonnements pour le sous-niveau F
== !
seraientanalogues),
et cherchons les solutions stationnairesde
(4.29)
aux ordres lesplus
bas en(nous
avons vu dans leparagraphe
4.3.1précédent
que, pour observer la
résonance,
il faut unchamp
B,
tel que
i
1 /-c).
A l’ordre zéro enl/com!,
nous avons[cf. (4.29)] :
(seule,
l’orientation transversale du sous-niveauF= 2
où l’on effectue la résonance n’est pasnulle).
A l’ordreun en
l/wm!,
wl/wm,
les corrections à(4.31)
s’obtien-nent aisémentpour jl’,2 et
jf
enreportant
(4.31)
dans
(4.29) ;
ilvient,
compte
tenu de(4.30)
et dufait que
w, «
wn, :et :
Comme T » r,
Qi «
Wl’ la correction dupremier
ordrede
jf
estnégligeable
(jt
0)
et nous neretiendrons que celle
de ji/2
écrite en(4.32).
Enreportant
cetteégalité
dans lapremière ligne
de(4.29),
on obtient la valeur de
jj/2
aupremier
ordre en1 /cvm i, wl/wm :
et, par suite :
Dans cette
expression, F(Wl)
est obtenue enchangeant,
dans
l’expression (4. 1 la)
deF(Wl)’ t
con,en §
Wm +ô,
avec :Avec ces
notations,
enreportant
(4. 34)
dans(4. 32),
et ennégligeant
les termes en(I/Com
i)2,
on obtient :Il reste à
reporter
(4. 35)
et(4. 38)
dans leséquations
d’évolution des orientations
longitudinales
pour obte-nir leurs valeurs stationnaires. Il vient ainsi :avec :
Ces
égalités, reportées
dans cellequi
donne l’évolution de(
Iz )f,
conduisent à :avec :
Tous calculs
faits,
il vient :Cette formule est à comparer à
l’expression (4.16)
obtenue auparagraphe
4.3.1 1 ennégligeant
les effets de circulation de cohérence entre les sous-niveaux F= ’
et F= 2
[dans
(4.16)
on fera les mêmesapproximations
-c/T,,
T/,rp, p
TIT r «
1,
que dans tout ceparagraphe
4. 3.2 ;
on a alors K= 2°
et c,0].
Les termes nouveaux
qui apparaissent
dans(4.45)
entraînent un
déplacement
de la résonance et unemodification de sa forme. En
effet,
en mettant sousforme
canonique
le trinôme du seconddegré
en co au dénominateur de(4.45),
on trouve que lacondi-tion de résonance est réalisée pour :
où à est donné par
(4. 36) ; b1
est défini par :Si l’on se reporte à la formule
(3.4),
on constate que le terme l5représente simplement,
aupremier
ordre en
1 lw. r, le
déplacement
de lafréquence
propre du métastable F= 2
sous l’effet de lacircu-lation de cohérence avec le niveau F
= 2
induitepar
l’échange
de métastabilité en l’absence dechamp
deradiofréquence.
Si l’onextrapole
laposition
dela résonance à W1 =
0,
le seuldéplacement
de cetteposition
est £5.Par contre, dès que
col :0 0,
il faut tenircompte
du second termeen £51 qui apparaît
dansl’éq. (4.46) ;
ô,
est designe opposé
à l5 etquadratique
en oei.L’origine physique
de cedéplacement
defréquence ô,
est l’action non résonnante duchamp B,(t)
dans le sous-niveauhyperfin
F= 2
lorsqu’on
effectue la résonance dans le sous-niveauF = 2
(11).
Il est intéressant de comparer ces
déplacements
de
fréquence
avec lalargeur
(Aw)3/2
de la courbede
résonance,
donnée par la formule(4.27a).
A mi-saturation de la résonance(Mi
(1/!)JTrIT,
cf.§ 4.3. IP),
on a :Les deux
déplacements
sont donc du même ordre degrandeur
mais designe opposé.
(11)
Il ne faut pas confondre bl avec un déplacement deBloch-Siegert de la résonance, qui n’existe pas lorsque 81 (t) est un champ tournant comme nous l’avons supposé ici. Avec un champ linéaire
oscillant, le déplacement Bloch-Siegert serait de l’ordre de
roi/rom’
c’est-à-dire nettement inférieur à 81 puisque Tl > T (on a couram-ment Tl > 100 T, cf. Tableau 1).Enfin,
on constate sur(4.45)
que la courbe derésonance n’est
plus
une lorentzienne pure ; c’est la somme d’une courbed’absorption
et d’une courbede
dispersion,
centrées à la même valeur de ce ; auxfaibles valeurs de Cùl, le
rapport
desamplitudes
dela
dispersion
et del’absorption
est de2/3
wm T.Un calcul
analogue
peut
être fait pour la résonance dans le sous-niveau F =i.
On trouveLe
déplacement
de la résonance est alors b’ +y
avecet
5. Vérifications
expérimentales.
- Plusieurs deseffets
prévus
par la théoriedéveloppée
dans lespré-cédents
paragraphes
ont faitl’objet
de vérificationsexpérimentales,
tant dans notre laboratoire que pard’autres auteurs. Nous
n’envisageons
pas de lesdécrire tous ici en détail et nous nous contenterons de
présenter
un résumé desprincipaux
résultats quenous avons obtenus par des
expériences
de résonancemagnétique
dans les niveaux fondamental etméta-stable de
l’hélium ;
nous pourrons ainsi les comparer auxprévisions théoriques
duparagraphe
4. Nousnous limiterons à une
description
très brève de cesexpériences,
enrenvoyant
aussi souvent quepossibles
aux différentes
publications
où elles sont commentéesplus
endétail.
Le
schéma
dumontage
expérimental
a été donnéau début du
précédent
article
(voir
Fig. 2) ;
le mêmedispositif
a été utilisé pourl’étude
des résonances dans les deux sous-niveauxhyperfins
du métastable aussi bien que dans le niveau fondamental.Cependant,
dans ce dernier cas, la mise en évidence desdéplace-ments de
fréquence
de la résonance nucléaireimplique
des valeurs très faibles du
champ magnétique Bo
(Bo
0,1
1G),
si bien que cetteexpérience a
été réalisée à l’intérieur d’unblindage magnétique.
5.1 RÉSONANCES
MAGNÉTIQUES
DANS LE NIVEAUMÉTASTABLE. - Ces
expériences
sont décrites en détail dans la référence[4] ;
certains résultats ont étépubliés
dans
[5].
Nous les exposons ici brièvement.La
fréquence w/2 n
duchamp
oscillant a été choisieégale
à 23MHz,
de sorte que les résonances dessous-niveaux
hyperfins F
= 2
et F= 2
du métastable2
3 S
1 soient très bienséparées
[ceci
correspond
àla condition
(4.6)].
Nous avons rassemblé sur lesfigures
5 et 6 les résultats ainsi obtenus avec unecellule contenant
1,45
torr de3He ;
en abscissesfigure
le carré de l’intensité duchamp
magnétique
oscillant Ú)1
(en
unitésarbitraires) ;
enordonnées,
sur lafigure
5,
ABreprésente
lalargeur
(en
gauss)
mesurée pour chacun des sous-niveauxhyperfins ;
la
figure
6 rendcompte
de la hauteur(h)3/2
et(h)112
de ces deux résonances : nous y avonsporté
lacombi-naison y
de ces deuxquantités :
dont
l’expression théorique
estparticulièrement
simple. Comparons
ces résultatsexpérimentaux
auxprévisions du
paragraphe
4.3. l.O’ . FIG. 5. -
Largeur M des résonances dans les deux sous-niveaux
hyperfins F
=!
et F =t
du niveau métastable23S1
1 de 3 He.
En abscisses est porté le carré de l’intensité Mi du champ de
FIG. 6. -
(h)1j2
et(h)3,2
sont les hauteurs mesurées pour les résonances dans les deux sous-niveaux hyperfins du niveauméta-stable 2
3S1
de 3He. En abscisses est porté le carré de l’intensitécol du champ de radiofréquence (pression de 3 He dans la cellule : 1,45 torr).
5.1.1 1
Largeur
des résonances. -a)
Elargissement
en
fonction
de Wl. - On constate bien sur lafigure
5un accroissement linéaire de
AB’
avecce),
en accord avec les formules(4.27u)
et(4.27b).
Appelons
’AB leslargeurs
ABextrapolées
à w,=0 ;
lerapport
despentes
des deux droites de lafigure
5 vaut :En unités de
pulsation,
compte
tenu des facteurs de Landé différents pour les 2niveaux,
cerapport
expé-rimental vaut :
(1,43 +
0,1).
Il est en excellentaccord avec sa valeur
théorique
immédiatement déduite de(4.27) :
170 =
1,428.
P)
Largeurs extrapolées
à úJl = 0. - Sur lafigure
5,
on lit les valeurs de °AB
exprimées
en gauss :En unités de
pulsation,
cerapport
vautIl est à comparer avec sa valeur
théorique
déduite de(4.27) :
On constate que l’accord
théorie-expérience
est trèsbon.
Nous avons
répété
cette étude pour différentes valeurs de lapression
p d’hélium dans la cellule.Sur la
figure
7,
nous avonsporté
leslargeurs
(’AB)3,1
et(’AB),,,
en fonction de p. On constate que pour les deux niveaux F= 2
et F= -1,
ceslargeurs
sontproportionnelles
à lapression :
ceci tient au fait quel’échange
de métastabilité est le processus dominant pour l’évolution du métastable2 3S1.
Lerapport
des
pentes
des deux droites est ainsi obtenu avec unetrès bonne
précision
(0,579
+0,012
en unités depulsation),
en très bon accord avec la valeurthéo-rique.
Ce résultat confirme donc entièrement lesprévisions
desparagraphes
1 et 4 relatives à laconser-vation
partielle
de la cohérence dans chacun des niveauxhyperfins
lors d’une collisiond’échange
demétastabilité [facteur 4
et -1
des formules(4.27)].
Rappelons
que nous en avons déduit une nouvelle détermination de la valeur de la section efficace del’échange
de métastabilité dans3He
[5]
à latempé-rature ordinaire :
en net désaccord avec celle admise antérieurement
[6].
Fm. 7. -
Largeurs °AB des résonances dans les deux sous-niveaux
hyperfins du niveau métastable
23S1
de3 He ;
ces largeurs,extra-polées à intensité nulle du champ de radiofréquence, sont portées en fonction de la pression p de 3He dans la cellule. Leur rapport
vaudrait 2 si les cohérences étaient détruites à chaque collision ;
dans ce cas les points expérimentaux relatifs au niveau F
= 2
5.1.2 Intensité des résonances. - La valeur
théo-rique
de laquantité
est déduite des formules
(4.28) :
On voit sur la
figure
6 que les valeursexpérimentales
de y
varient bien linéairement aveccoi.
L’ordonnéeà
l’origine
de la droite vaut(0,295
±0,01) :
ceci est en bon accord avec la valeurthéorique
27 = 0,296
cettequantité
caractérisephysiquement
le compor-tement des intensités des 2 résonances aux faibles valeurs de co,(loin
de lasaturation) :
celle du niveauF
= 2
estbeaucoup plus
intense que celle du niveauF 2* 1
5.2 RÉSONANCE
MAGNÉTIQUE
DU NIVEAU FONDA-MENTAL DE’He
[2], [3].
- Leprincipal
but de cetteexpérience
a été la vérificationquantitative
détailléedes effets liés à la circulation de cohérence avec le niveau métastable sous l’effet des collisions
d’échange.
Nous avons vu au
paragraphe
4.2(formule
(4.5))
que ceci
produit
undéplacement bco, de
la résonancenucléaire de l’état
fondamental,
ainsiqu’un
affine-ment de lalargeur IIT2
de cette résonanceextrapolée
à ro 1 = 0. Lesexpressions théoriques
debror
etliT 2
en fonction duchamp magnétique
ont été donnéesen
(3.8)
et(3. 9).
Lafigure
8 montre unexemple
dela
mise
en évidenceexpérimentale
de ces deux effets :les différentes courbes de résonance nucléaire de
3He
enregistrées correspondent
à des intensités dedécharge
croissantes(repérées
sur lafigure
par la valeur duparamètre i) ;
on voit clairement que la raie de réso-nances’élargit
et sedéplace
vers leschamps
faibleslorsqu’on
augmente
l’intensité de ladécharge,
ou encore la densité des métastables[donc
leparamètre
liT
de(3.8)
et(3.9)].
Ce résultatcorrespond
bien àl’augmentation
de lafréquence
deprécession prévue
par la théorie.
Pour une intensité de
décharge
donnée,
nous avonsrépété
la mesure dudéplacement
et de lalargeur
dela résonance à diverses valeurs du
champ
magnétique.
FIG. 8. - Résonance
magnétique nucléaire de 3He pour des intensités i croissantes de la décharge. On observe un élargissement et un déplacement de la résonance. La position de la résonance,
extrapolée à i = 0, correspond à la valeur vf = 10 Hz de la fréquence
de résonance nucléaire.
Les résultats
expérimentaux
sontreprésentés
par lespoints
de lafigure
9. Ledéplacement
et lademi-largeur
sontexprimés
en hertz. Lechamp magnétique
est mesuré par la
fréquence
de résonance vf. Lescourbes de la
figure
9 sontthéoriques ;
elles sont tracées en utilisant les formules(3.8)
et(3.9),
où 1: a été déterminéd’après
les résultats duparagraphe
5.1précédent
et Tajusté
empiriquement.
L’accord entreles courbes
théoriques
et lespoints
expérimentaux
estsatisfaisant,
compte
tenu des incertitudes sur i.FIG. 9. - Variations du déplacement et de la demi-largeur de la
résonance magnétique nucléaire de ’He en fonction du champ
statique, pour une intensité fixée de la décharge. Les points
repré-sentent les résultats expérimentaux. Les courbes en traits pleins
sont théoriques (on a ajusté l’échelle verticale sur la valeur expé-rimentale de la largeur de raie en champ fort).
Références
[1] DUPONT-ROC, J., LEDUC, M. et LALOË, F., J. Physique 34
(1973) 961.
[2] DONSZELMANN, A., Thèse, Amsterdam (1970); Physica 56
(1971) 138.
[3] DUPONT-ROC, J., Thèse, Paris (1972) ; C.R. Hebd. Séan. Acad. Sci. B 273 (1971) 45 et 283.
[4] LEDUC, M., Thèse, Paris (1972).
[5] DUPONT-ROC, J., LEDUC, M. et LALOË, F., Phys. Rev. Lett. 27 (1971) 467.
[6] COLEGROVE, F. D., SCHEARER, L. D. et WALTERS, G. K., Phys.
Rev. 132 (1963) 2561.