Mécanique des Roches Chapitre III
Support de cours provisoire 4
èmeannée
202 1 -202 2
Les massifs rocheux
Massif très fracturé
Essais sur les roches
Essais sur le matériau « roche »
Essais de compression simple (comportement en surface) Essais triaxiaux (comportement dans le cœur)
Essais sur ensemble de blocs rocheux
Essais de cisaillement simple (comportement de l’interface)
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Essais de laboratoire sur les roches Comportement mécanique des roches
• Appareils d’essais en laboratoire
– Essais de compression simple – Essais triaxiaux à haute pression – Essai brésilien
– Essai Franklin
– Essai de fragmentation dynamique – Essai d’altération
Essais de laboratoire sur les roches
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Comportement mécanique des roches
• Appareils d’essais en laboratoire
– Essais de compression simple – Essais triaxiaux à haute pression – Essai brésilien
– Essai Franklin
– Essai de fragmentation dynamique – Essai d’altération
Essais de laboratoire sur les roches
Comportement mécanique des roches
• Appareils d’essais en laboratoire
– Essais de compression simple – Essais triaxiaux à haute pression – Essai brésilien
– Essai Franklin
– Essai de fragmentation dynamique – Essai d’altération
Essai de fragmentation dynamique. Le nombre de coups fonction de la dimension des grains:
4/6.3 : 16 coups 6.3/10: 22 coups 10/14: 28 coups Essai Franklin: mesure de Fmax pour
une éprouvette de diam = 50 mm.
L'indice Is,50 indique la résistance de la roche.
Essai facile à réaliser et permet de
Essai de compression simple
Plan de Mohr 7
Importance de la fissuration dans la déformation des roches
• Courbes caractéristiques
Juste après une première phase dite de serrage, où les fissures et micro- fissures internes orientées orthogonalement à la direction du chargement se referment, on observe une phase quasi-linéaire (de s1S à s1F ).
On définit alors un module d’Young E et un coefficient de Poisson.
Si l’on décharge l’échantillon avant le seuil de fissuration ‘S’, le comportement est réversible -
> pas de déformation plastique
Au-delà de ‘S’, un chargement s’accompagne de déformations plastiques et la décharge présente une déformation résiduelle.
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• Courbes caractéristiques
Avant ‘F’:
E: module d’Young u : coef. de poisson
La plage de variation de E est très grande, allant de quelques milliers de MPa pour des marnes à plus de 100 GPa pour certains grès siliceux.
Le coefficient de Poisson est quant à lui le plus souvent pris égal à 0,2 ou 0,3.
• Courbes caractéristiques
Sur la courbe contraintes-déformations, la phase linéaire se poursuit jusqu’à « L » mais la courbe de déformations volumiques (ev = e1+2 e3) ne l’est plus.
Cette phase correspond à la création et à l’ouverture de microfissures, par flambement parallèle à l’axe de l’éprouvette. La stabilité globale est toujours assurée.
Au-delà de s1L, la roche a un comportement instable, avec un volume qui augmente (dilatance) et des fissures qui se propagent rapidement.
Dans le cas d’un essai uniaxial, la rupture est fragile et la courbe post-pic n’est obtenue qu’avec une presse pilotée en déforma3ons. La contrainte s1M est la résistance à la compression simple, aussi notée Rc.
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Essai triaxial sur un échantillon de roche
Essai triaxial sur un échantillon de roche
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Essai triaxial sur un échan2llon de roche
Essai triaxial sur un échan2llon de roche
• Effet du confinement latéral
Comportement mécanique des roches
Différents faciès de rupture d’échantillons de roche15
Autres essais sur un échantillon de roche
• Essai brésilien (traction indirecte)
Valeurs des modules
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Effet du temps sur le comportement
des roches
Effet du temps sur le comportement des roches
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Effet du temps sur le comportement des roches
Comportement différé: essais de fluage
Effet du temps sur le comportement des roches
Comportement différé: essais de fluage
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Effet de la température sur le comportement des roches
Si T° augmente alors
• qpic diminue
• epic augmente
• Transition du comportement de fragile à ductile
Comportement anisotrope des roches
• Anisotropie (déformations, résistance)
Comportement mécanique des roches
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Comportement mécanique des discontinuités
Nombreux facteurs
• Géométrie des surfaces en contact (rugosité, irrégularités)
• Nature des roches et degré d’altération
• Épaisseur et nature du matériau de remplissage
• Niveau des contraintes normales
• Présence d’eau (discontinuité ou remplissage)
• Amplitude du mouvement tangentiel
• Mouvements antérieurs éventuels
• Orientation du cisaillement
Comportement mécanique des discontinuités
Irrégularités des surfaces en contact
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Comportement mécanique des discontinuités
Autre exemple : face d’un bloc de granite
Comportement mécanique des discontinuités
Essais de cisaillement dans le plan de la discontinuité
Contrainte de cisaillement τ – déplacement δl
Déplacement normal δh - déplacement δl
Critère de rupture (plan σ - τ)
Résiduel
Résiduel
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Comportement mécanique des discontinuités
Critère de rupture (Coulomb)
Méthodes de calcul des ouvrages au rocher
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Les différents modes de
rupture pour un talus
rocheux
(d’après Rainer Poisel et
Alexander Preh).
Méthodes de calcul des ouvrages au rocher
• les mécanismes de rupture dits "cinématiquement admissibles »
En supposant les blocs très résistants par rapport aux discontinuités — c’est très souvent le cas — et en éludant la possibilité de basculement, on peut résumer la situation en disant qu’un bloc amovible est susceptible :
– de se détacher de toutes ses faces (chute directe en voûte de galerie par exemple) ;
– de glisser sur une de ses faces ; – de glisser sur deux faces à la fois.
Le glissement sur plus de deux faces à la fois est très peu probable.
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Méthodes de calcul des ouvrages au rocher
• Etude cinématique pour deux familles de discontinuités
Soit un dièdre limité par deux plans de discontinuités P1 et P2 sur un versant dont le relief peut-être relativement compliqué. Le mécanisme de rupture est identique à un cas simple, de volume tétraédrique (Figure suivante (a)).
Méthodes de calcul des ouvrages au rocher
3 plans de discontinuités
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Méthodes de calcul des ouvrages au rocher
• Etude cinéma9que pour deux familles de discon9nuités
La figure suivante (b) présente, dans un plan perpendiculaire à la droite OI12 intersecEon de P1 et P2, les types d’instabilités d’un dièdre soumis à une force résultante F appliquée en G, en foncEon de l’orientaEon de la projecEon !⃑ de dans le plan de la figure!⃑
Méthodes de calcul des ouvrages au rocher
• Etude cinématique pour deux familles de discontinuités
– Secteur 1 : glissement sur les deux faces à la fois, parallèlement à la droite OI12 (vecteur directeur ~i12) ;
– Secteur 2 : glissement sur la face P2 seule ; – Secteur 3 : décollement des deux faces ; – Secteur 4 : glissement sur la face P1 seule.
Concrètement pour un talus, il s’agit donc de savoir a priori si le glissement possible aura lieu sur une ou sur les deux faces. La projection stéréographique permet dans des cas plus complexes de réaliser le même travail, en étudiant la position de la projection du vecteur par rapport à la projection des plans. est le plus souvent
égale au poids du bloc.!⃑ !⃑
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Méthodes de calcul des ouvrages au rocher
• Etude mécanique
Supposons que l’étude cinématique a abouti à la conclusion d’un glissement potentiel sur les deux faces du dièdre, parallèlement à leur intersection.
Chaque discontinuité est caractérisée par un critère de rupture de Mohr-Coulomb (c1, f’1 , c2, f’2). La stabilité potentielle du bloc est définie de la manière suivante :
Méthodes de calcul des ouvrages au rocher
• Etude mécanique
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Méthodes de calcul des ouvrages au rocher
• Etude mécanique
Méthodes de calcul des ouvrages au rocher
• Etude mécanique
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Méthodes de calcul des ouvrages au rocher
• Etude mécanique
Méthodes de calcul des ouvrages au rocher
• Etude mécanique
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Méthodes de calcul des ouvrages au rocher
• Etude hydraulique
Méthodes de calcul des ouvrages au rocher
• Etude hydraulique
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Classification des massifs Rocheux
Classification des massifs Rocheux
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Classifica>on des massifs Rocheux
RQD: Rock Quality Design
RQD = (Somme Lmorceaux >= 10cm) / (Longueur totale du forage)
La mesure se fait au centre de la carotte
Classifica>on des massifs Rocheux
RQD: Rock Quality Design
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Classification des massifs Rocheux
Limitation du RQD
Configuration géologique illustrant les limites du RQD. Le terrain est stratifié et les bancs font 9 cm
Classification de la masse rocheuse RQD < 25% : très mauvaise
25% < RQD < 50% : mauvaise 50% < RQD < 75% : passable 75% < RQD < 90% : bonne
90% < RQD < 100% : excellente
RQD: Rock Quality Design
Classifica>on des massifs Rocheux
Si aucun prélèvement n’est disponible et que les disconEnuités
sont visibles en surface, alors Palmström (1982) propose d’esEmer le RQD en foncEon du nombre de disconEnuités par unité de
volume. Pour les massif rocheux (sans présence d’argile):
RQD: Rock Quality Design
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RQD = 115 - 3.3 Jv
Jv : nombre de discontinuités par unité de volume
Classification des massifs Rocheux
RMR: Rock Mass Rating (
Bieniawski, 1989)Classifica>on des massifs Rocheux
RMR: Rock Mass Ra5ng (
Bieniawski, 1989)A partir du tableau suivant (sur 2 pages), on relève la note par item (A1 à A5, B, C, D, E et F) et la somme donne le RMR.
Un exemple d’utilisation
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Classification des massifs Rocheux
RMR: Rock Mass Rating (
Bieniawski, 1989)Classifica>on des massifs Rocheux
RMR: Rock Mass Ra5ng (
Bieniawski, 1989)53
Classification des massifs Rocheux
RMR: Rock Mass Rating (
Bieniawski, 1989)Classification des massifs Rocheux
RMR: Rock Mass Rating (
Bieniawski, 1989)55
Classifica>on des massifs Rocheux
RMR: Rock Mass Ra5ng (
Bieniawski, 1989)Classification des massifs Rocheux
Exemples de valeurs
RMR: Rock Mass Rating (
Bieniawski, 1989)57
Classifica>on des massifs Rocheux
Q system (BARTON 1974)
Classification des massifs Rocheux
Q system (BARTON 1974)
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MODÉLISATION
ELASTIQUE ET ELASTOPLASTIQUE
Deux versions
- une version synthé3que pour donner le cadre
- une version détaillée pour expliquer plus en détail l’origine des modèles élastoplas3ques
VERSION 1: VERSION TRES ABREGEE DU DOCUMENT
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VERSION TRES ABREGEE DU DOCUMENT
VERSION TRES ABREGEE DU DOCUMENT
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VERSION TRES ABREGEE DU DOCUMENT
VERSION TRES ABREGEE DU DOCUMENT
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VERSION TRES ABREGEE DU DOCUMENT
VERSION TRES ABREGEE DU DOCUMENT
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VERSION TRES ABREGEE DU DOCUMENT
VERSION 2: VERSION DETAILLEE
(VOIR SUPPORT DE COURS SUMMER SCHOOL)
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MODÉLISATION
CRITÈRE DE HOEK & BROWN
• Critère de Hoek & Brown: pour le cas des contraintes faibles ou modérées
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• Critère de Hoek & Brown: pour le cas des
contraintes faibles ou modérées
• Critère de Hoek & Brown: pour le cas des contraintes faibles ou modérées
• Plusieurs révisions de ce critère
• Introduction d’un nouvel indice indice de caractérisation du massif rocheux GSI (différents du RMR)
• Il s’exprime, quelque soit sa formulation, en contraintes effectives principales.
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• Pour de forts confinement
La critère de rupture est assimilé à une droite
• Pour des confinements faibles à modérés
Le critère de rupture est supposé être parabolique (ou autre
forme)
• Critère de Hoek & Brown: pour le cas des contraintes faibles ou modérées
(détails plus loin)Il est exprimé dans le plan des contraintes principales
Avec
• Rc la résistance en compression simple de la roche saine (obtenue pour s3 = 0) ;
• s : un paramètre définissant le degré de fissuraEon (1 pour un échanEllon intact et 0 pour un matériau complètement
granulaire) ;
• m : un paramètre lié à la nature de la roche (noEon de cohésion,
typiquement de 0.1 à 5). 75
• Critère de Mohr-Coulomb: pour le cas de contraintes élevées
Idem que celui des sols: c’est une droite dans le plan de Mohr
Dans le plan des contraintes principales Avec
Soit sous la forme
(défini ci-après)
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Le Geological Strength Index (GSI)
Déformabilité du massif
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Stabilité des massifs rocheux
Les parades
Stabilité des massifs rocheux
Les différentes parades
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Parade 1 – Merlons et digues Parade 2a – Ecrans rigides Parade 2b – Barrières fixes
Parade 3 – Ecrans de filets déformables Parade 4 – Grillages et filets pendus Parade 5 – Galeries de protection Parade 6 – Boisement
Parade 7 – Suppression de l’aléa Parade 8 – Soutènement
Parade 9 – Ancrages
Parade 10 – Béton projeté
Parade 11 – Grillages et filets plaqués Parade 12 – Végétalisation
Parade 13 – Drainage de surface Parade 14 – Drainage profond
http://www.risknat.org/projets/riskydrogeo/docs/guide_pratique/Activite5_Parades/A5-0-Parades_complet.pdf
Stabilité des massifs rocheux
Les différentes parades
Classifica3on des ouvrages des protec3on pare-blocs en fonc3on de l’énergie de
Stabilité des massifs rocheux
Ancrages passifs et précontraints
Ancrage passif (barre ou boulon) – effort tranchant
Ancrage précontraint – effort normal / frottement
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Stabilité des massifs rocheux
Exemple : fondations du viaduc des Pox et de Rome (A89)