R EVUE DE STATISTIQUE APPLIQUÉE
G. R OUZET
Essais de conformité en fiabilité les essais tronqués-censurés
Revue de statistique appliquée, tome 20, n
o4 (1972), p. 31-46
<
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ESSAIS DE CONFORMITÉ EN FIABILITÉ
LES ESSAIS TRONQUÉS-CENSURÉS
G. ROUZET
Société
Compteurs Schlumberger
1 /
Introduction2/
Définition de l’essaitronqué-censuré 3/
Courbe d’efficacité4/
Durée d’essai cumulée totale moyenne5/ Comparaison
auplan d’échantillonnage progressif 6/
Conclusion7/ Exemple
1 - INTRODUCTION
Dans
l’application
d’unplan d’échantillonnage,
il arriveparfois
que ladécision finale soit connue avant que le contrôle ne soit achevé.
Supposons,
parexemple,
que l’on effectue un contrôle parattributs,
se-lon un
plan d’échantillonnage simple
défini par un effectif d’échantillon n = 150 et un critèred’acceptation
A =2,
que lesobjets
en cause soient contrôlésl’un
après l’autre,
et que le 82 èmeobjet prélevé
soit le 3 ème trouvé défec- tueux : on sait dès lors que la décision finale sera lerejet, quels
que soient les résultats du contrôle des 68objets
restants. Onpeut
donc arrêter le contrôle à cestade,
sans que l’efficacité que l’on avait choisie s’en trouve affectée.Nous ne pensons pas que l’arrêt du contrôle doive constituer une
règle générale,
car ilpeut
se faire que le continuerjusqu’à
l’effectifprévu pré-
sente un intérêt
(quantité
d’information attendue en marge de ladécision,
constance de l’effectif des échantillons si le contrôle se
répète
dans letemps, etc).
Mais il estprofitable
d’utiliser cettepossibilité
dans le cas où l’écono- mie estrecherchée,
et où l’on a écarté le choix d’unplan d’échantillonnage progressif.
Les essais de fiabilité destinés à
juger
de la conformité dedispositifs
à un
objectif
utilisent la méthodestatistique
desplans d’échantillonnage.
Leprincipe peut
donc leur êtreappliqué,
et notre but essentiel est d’étudier uneforme d’essai
particulière qui peut
en résulter.Nous considèrerons dans ce
qui
suitl’aspect statistique
des essais, en laissant de côté les autres données(conditions d’essai,
défaillances àprendre
en
compte, etc) ;
parailleurs,
nous supposerons que lagrandeur
en fonctionde
laquelle
estexprimée
la fiabilité est letemps (ce peut
êtreparfois
uneautre
grandeur,
tellequ’un
nombre decycles,
et cequi
va être dits’y
ap-plique
aussibien).
Le
plan d’échantillonnage
met en cause le nombre dedispositifs
àpla-
cer en
essai,
letemps
et le nombre de défaillances observées.Dans le cas
général,
lesdispositifs
sont mis en essai pour une duréedonnée,
et le nombre de défaillances observées estcomparé
au critère d’a-ceptation.
La remarque faiteplus
haut ne concerne ici que le seul cas durejet :
l’essaipeut
être arrêté dès que le nombre de défaillancesdépasse
la valeur du critère
d’acceptation.
Dans le cas
particulier
où l’on sait que lesdispositifs
étudiés admettentun taux de défaillance constant, la même remarque
présente
un intérêtplus grand, qu’il
convient depréciser,
du fait de laportée pratique
de cette si- tuation.Nous supposerons donc dans la suite de l’étude que le taux de défail- lance des
dispositifs
étudiés est constant.Au
concept temps peut
alorscorrespondre
la durée d’essai mesurée entemps d’horloge,
ou la durée d’essai cumulée pour tous lesdispositifs.
Laseconde
possède
desavantages qui
la font engénéral préférer.
Nous l’avons doncchoisie ;
cela nouspermet
en outre deprésenter
les résultatsquanti-
tatifs que l’on trouveraplus
loin.2 - DEFINITION DE L’ESSAI
TRONQUE-CENSURE
Deux
types
deplans d’échantillonnage simple
sont bien connus,qui
cor-respondent respectivement
aux essais censurés et aux essaistronqués.
Un essai censuré est mené
jusqu’à
l’obtention d’un nombre donné de dé- faillances(d) ;
au terme del’essai,
on compare la durée d’essai cumulée(x)
au critère de décision
(L),
la décisionstatistique
étant :Le nombre de
dispositifs (n)
n’intervient pas dans la définition duplan.
Toutefois, lorsque
lesdispositifs
défaillants ne sont niréparés
niremplacés,
ce nombre est soumis à la condition évidente nd.
Un essai
tronqué
est menéjusqu’à
l’obtention d’une durée d’essai cumu-lée donnée
(v) ;
au terme del’essai,
on compare le nombre de défaillances(k)
au critère
d’acceptation (A),
la décisionstatistique
étant :Nous poserons R = A + 1 ; la seconde
inégalité
s’écrit alorsk>R. Le
nombre dedispositifs (n)
n’intervient pas dans la définition duplan. Toutefois,
lorsque
lesdispositifs
défaillants ne sont niréparés
niremplacés,
ce nombredoit être tel que la durée v
puisse
être atteinte(on peut
calculer la valeur de nqui correspond
à uneprobabilité
donnée que xpuisse
atteindre v, sur la base d’une estimation du taux dedéfaillance) ;
en touterigueur,
ce nombreest
également
soumis à la condition évidente nR.La remarque faite au
paragraphe précédent
conduit alors à lapossibi-
lité : .
- d’arrêter l’essai censuré
lorsque,
avant que le nombre de défail- lances d ne soitobtenu,
la durée d’essai cumulée atteint le critère de déci- sion(la
décision étant doncl’acceptation, puisque
lapoursuite
de l’essai con- duirait à constaterx>L).
- d’arrêter l’essai
tronqué lorsque,
avant que la durée d’essai cu-mulée v ne soit
obtenue,
le nombre de défaillances atteint R(la
décision étant alors lerejet).
La
représentation graphique
donnée par lesfigures
1 illustre la modi-fication
apportée
dans l’un et l’autre cas, aux zônes duquart
deplan
descouples (x, k) -
x et k étantrespectivement
la durée d’essai cumulée et le nombre dedéfaillances,
à un instantquelconque
de l’essai -correspondant
aux décisions
d’acceptation
et derejet :
Figure
1- pour l’essai
censuré,
lafigure
1.1.1 devient lafigure
1.1.2.- pour l’essai
tronqué,
lafigure
1.2.1 devient lafigure
1.2.2.La
comparaison
de cesquatre figures prend
tout son intérêtlorsque
lesvaleurs données aux
caractéristiques
sont telles que l’efficacité soitanalogue
dans les différents cas.
On est alors amené à choisir un
couple
depoints
auplus près desquels
devront passer les courbes
d’efficacité,
et à rechercher lescaractéristiques correspondantes
desquatre règles
de contrôle.Or,
on sait - et l’annexe Irappelle
les élémentsqui permettent
de l’é- tablir - que lescaractéristiques
de l’essai censuré et de l’essaitronqué
secorrespondent
dans ces conditions par les identités :et que leurs courbes d’efficacité sont alors
rigoureusement identiques.
Comme,
parailleurs,
nous n’avons introduit la notion d’arrêt de l’essai dès que la décision est connue, que parce que la courbe d’efficacité n’en est pasmodifiée,
nous arrivons finalement au résultat suivant :Les
quatre systèmes
de contrôlereprésentés
sur lesfigures
1 ontrigou-
reusement la même efficacité
lorsqu’on
établit lacorrespondance :
De
plus,
on remarque que lesfigures
1. 1.2 et 1.2.2 sont alors iden-tiques -
lareprésentation
commune étant lafigure
3 - cequi
réduit à troisle nombre des formes d’essais étudiées :
- l’essai censuré
- l’essai
tronqué
- l’essai
unique
dérivé desprécédents,
que nousappellerons
"essaitronqué-censuré".
Figure
2Figure
3Un essai
tronqué-censuré
est donc défini par unplan d’échantillonnage
comportant
deux critères de décision L etR,
et dont larègle
s’énonce ainsi :L’essai est mené
jusqu’à
l’obtention de l’un des deux résultats suivants :- la durée d’essai cumulée atteint la valeur du critère L : la dé- cision est alors
l’acceptation.
- le nombre de défaillances atteint la valeur du critère R : la dé- cision est alors le
rejet.
Le nombre de
dispositifs (n)
n’intervient pas dans la définition duplan.
Toutefois, lorsque
lesdispositifs
défaillants ne sont niréparés
niremplacés,
ce nombre est soumis à la condition évidente n > R.
(La
détermination des valeurs de L et Rcorrespondant
à une efficacitédonnée est
rappelée
dans l’annexe II ; on trouvera, deplus, quelques
valeursnumériques
dans latable jointe.)
3 - COURBE D’EFFICACITE
Le titre de ce
paragraphe
estjustifié
parl’importance
de la connais-sance de la courbe d’efficacité associée à la définition d’un
plan
d’échantil-lonnage.
Maispuisque
les considérationsqui
nous ont amenés à la définition de l’essaitronqué-censuré
se sontappuyées
sur cettecourbe même,
il n’est nécessaire ici que derappeler
la relationqui permet
de la définir numéri-quement.
On trouvera cette relation dans l’annexe II.4 - DUREE D’ESSAI CUMULEE TOTALE MOYENNE
Du fait du caractère
économique
duproblème,
il est toutparticulièrement
intéressant d’étudier cet élément du coût de l’essai que constitue la durée d’essai cumulée atteinte au moment où la décision est
prise (xD).
Nous ap-pellerons
cettecaractéristique
"durée d’essaicumulée
totale" et nous étu- dierons sa valeur moyenneE (xD)
en fonction du taux de défaillance réel desdispositifs.
L’expression
deE(xD)
est donnée dans l’annexe II(on
en trouvera, si on ledésire,
lajustification
en annexeIII).
Il est naturel que la valeur de
E(xD) rejoigne
la valeur de la même carac-téristique
de l’essaitronqué lorsque
le taux de défaillance réel estpetit,
etla valeur de la même
caractéristique
de l’essai censurélorsque
le taux dedéfaillance réel est
grand.
Lafigure
4 illustre au moyen d’unexemple
l’é-volution de
E (xn)
entre ces deux tendanceslimites,
en fonction du taux de défaillance réel.On voit que la valeur de
E(xJ correspondant
à l’essaitronqué-censuré
estpratiquement égale,
ou un peu inférieure, à laplus petite
des deux valeurscorrespondant
à l’essai censuré et à l’essaitronqué.
Remarque :
Il est assez usuel de caractériser la fiabilité de
dispositifs
par l’inverse du taux de défaillance(MTBF
ouMTTF) ;
pour rendrecompte
des courbescorrespondantes
lafigure
4 bis a ététracée,
avec les mêmes valeurs numé-riques
que celles de lafigure
4.Figure
4Figure
4 bisFigure
55 - COMPARAISON AU PLAN D’ECHANTILLONNAGE PROGRESSIF
Au
couple
depoints (au plus près desquels
doit passer la courbe d’ef-ficacité) qui
doit être choisi pour que soient définis lesplans d’échantillonnage
considérés
ci-dessus, correspond également
unplan d’échantillonnage
pro-gressif -
selon la méthode de Wald -équivalent
auxprécédents,
dupoint
de vuestatistique (la figure
5permet
de comparer les courbes d’efficacité dans le mêmeexemple numérique
que celui pourlequel
a été tracée la fi- gure4).
On connaft l’intérêt du
plan progressif,
dupoint
de vue du coût moyen d’unessai,
encontrepartie
d’uneapplication
un peu moinsaisée, puisque
lacomparaison
des résultats aux critères de décision doit être tenue àjour
d’une manièrepermanente.
Il est donc
important
depouvoir
comparer lescaractéristiques E (xD) de
ces deux
plans.
La
comparaison
estpossible
sur lafigure
4 pourl’exemple considéré,
la courbe
représentant E(xD) ayant également
été tracée pour l’essai progres- sif.Du
point
de vue de cettecaractéristique,
l’essaiprogressif
reste leplus économique.
L’essai
tronqué-censuré
n’est donc pasappelé
à êtrepréféré
dans tousles cas. Son intérêt est d’offrir une
possibilité supplémentaire,
avec l’avan-tage
deprésenter
descaractéristiques
intermédiaires entre celles desplans simples
et celles duplan progressif.
Le choix entre l’essai
tronqué-censuré
et l’essaiprogressif s’appuiera
sur des considérations
pratiques
de même nature que cellesqui président
habituellement au choix entreplan simple
etplan progressif équivalents.
6 - CONCLUSION
Ayant remarqué qu’il
estpossible
d’arrêter un essai de conformité dès que la décision finale est connue - rien nepouvant
la remettre en cause - sans que la courbe d’efficacité duplan d’échantillonnage
soitmodifiée,
nousavons
défini,
dans le domaine des essais de fiabilité dedispositifs
dont letaux de défaillance est constant, l’essai
tronqué-censuré.
La
comparaison
de sescaractéristiques
à celles des essaiscensuré, tronqué
etprogressif équivalents,
faitapparaftre
l’essaitronqué-censuré
comme une solution intermédiaire entre les deux
premiers types, desquels
il reste très
proche
dans sadéfinition,
d’unepart,
et letroisième,
moins aisé à mettre en oeuvre maisplus économique
en termes de durée d’essai, d’autrepart.
Si l’on veut tenter une conclusion de caractère
général,
il semble doncque l’on
puisse
admettre que, dans les cas où l’on attache uneimportance
suffisante à des élémentscomplémentaires
vis-à-vis du butprincipal qu’est
la décision
statistique,
onpuisse
être amené à mettre en oeuvre un essaicensuré ou un essai
tronqué ;
et que, dans les cas où l’économie est re-cherchée avant tout, on doive s’orienter vers un essai
tronqué-censuré
ou unessai
progressif.
Le choix entre ces deux derniers essais est alors d’une autre nature : il doit faire intervenir à la fois les éléments
intrinsèques
de leurs coûts et lesimplications pratiques
de leur mise en oeuvre, dans le but depermettre
la meilleure
adaptation
àchaque
situationparticulière.
7 - EXEMPLE 1
Un lot de 25
exemplaires
d’unéquipement électro-mécanique fabriqué
en
série,
doit être soumis à un essai de conformité en fiabilité.L’objectif,
et les autres données del’essai,
ont été définis sur la base de l’informationdisponible
sur la fiabilité del’équipement,
de données éco-nomiques d’exploitation,
et des considérationséconomiques
etpratiques
re- latives à la mise en oeuvre de l’essai.En
particulier,
l’informationdisponible
sur la fiabilité del’équipement comprend :
- une
prédiction
de fiabilité : Du fait de la mise enjeu
d’un pro- cessus dedéverminage
enfabrication,
et d’un programme de maintenancepréventive
enexploitation, l’hypothèse
d’un taux de défaillance constant a pu être retenue apriori.
L’étudequantitative
a conduit à l’évaluation suivante de ce taux de défaillance :À=
1, 8
x10-4/h
- des résultats d’observation du
comportement
enexploitation
d’au-tres
exemplaires
de cetéquipement : l’analyse statistique
de ces résultatsne conduit pas au
rejet
del’hypothèse
de la constance du taux dedéfaillance;
elle autorise à maintenir l’évaluation initiale.
Les données de l’essai sont les suivantes :
1/
Le niveau de fiabilitéacceptable
estB
= 2 x10-4/h.
Il lui est asso-cié le
risque
du fournisseur a =0,10.
Le niveau de fiabilité limite est
À.2 =
6 X10-4 /h.
Il lui est associé lerisque
duclient [3
=0,10.
2/
Les 25équipements participent
à l’essai.3/
Leséquipements
défaillants serontréparés
et remis en essai.La défaillance d’un
équipement
n’entraîned’interruption
de l’essai que pour ce seuléquipement.
La durée del’interruption
est au maximum de10 heures.
4/
La durée admissible pour l’essai est de 4 semaines, soit 28jours.
L’essai
peut
être mené sansinterruption.
Ondispose
donc de 672 heures.Il est
impératif
de ne pasdépasser
cette durée.5/
Dans le cas où le lot seraitaccepté,
il serait souhaitable que la du- rée de l’essai soit voisine de la durée maximale.Dans le cas où le lot serait
rejeté,
il serait souhaitable que la durée de l’essai soit aussi courte quepossible.
Les données du
point
5 orientent apriori
vers le choix d’un essai tron-qué-censuré.
En
fait,
il faut s’assurer de lacompatibilité
des diverses données vis- à-vis du choix d’untype
d’essai.Ces données étant telles que :
les courbes de la
figure
4permettent
d’obtenir directement les valeurs sui- vantes deE(xD)
pour 03BB =1, 8
x10-4/h :
- Pour l’essai censuré :
- Pour l’essai
tronqué :
- Pour l’essai
tronqué-censuré :
- Pour l’essai
progressif :
Remarque :
Il est habituel d’utiliser un essai
progressif tronqué,
la troncature étant telle que l’efficacité se trouve peu modifiée. Ainsi laSpécification
GénéraleCCT "Fiabilité des
Equipements Electroniques"
donne pour les valeurs nu-mériques
considérées ici, unplan progressif tronqué
à :Le nombre maximal d’heures cumulées
correspondant
aux 672 heuresdisponibles
pour l’essai est : 25 x 672 h = 16 800 h. Il s’ensuit que :- l’essai censuré et l’essai
progressif
ne sont pasapplicables (l’essai progressif tronqué
doit êtreégalement,
parprudence, éliminé).
- l’essai
tronqué
estapplicable.
Eneffet,
cet essai est défini parv = 15 500 h A = 5
(R = 6)
de sorte que le nombre maximal de défaillances donnant lieu à
réparation
est 5, d’où une durée cumulée maximaled’interruption
de 5 x 10 h = 50 h. Lasomme des durées cumulées : 15 500 h + 50 h = 15 550 h est inférieure à 16 800 h.
- l’essai
tronqué-censuré
estapplicable a fortiori,
etrépond
aupoint
5 des données.Dans cet
exemple,
l’essaitronqué-censuré
est finalement le seul à sa-tisfaire à l’ensemble des données.
On choisira donc l’essai
tronqué-censuré :
- défini par
(voir
latable) :
- dont l’efficacité est donnée en fonction
de 03BB
par la courbe de lafigure
5, où les abscisses sont lues en sachant que03BB1 =
2 X10-4/h.
- dont la
caractéristique E(xD)
est donnée en fonction de À par la courbe de lafigure 4,
où les abscisses et les ordonnées sont lues en sachant que :En
particulier,
onpeut préciser
par le calcul que :. pour 03BB = 2 x
10-4/h
on aE(xD) ~
15 200 h. pour B = 6 x
10-4/h
on aE(xD) ~
9 700 h. pour B = 20 x 10-
4/h
on aE(XD) ~
3 000 hAinsi,
si 03BB est inférieur àBi
= 2 x10 /h,
letemps
nécessaire pouraccomplir
l’essai sera de l’ordre de 23jours,
et si 03BB estsupérieur
à03BB2
le
temps
d’essai sera sensiblement diminué : pour = 20 x10-4/h,
sa valeurmoyenne est de l’ordre de 5
jours.
ANNEXE I
Essai censuré et essai
tronqué
satisfaisantau même
couple
depoints
de la courbe d’efficacitéSoient :
- À. la valeur réelle du taux de défaillance des
dispositifs
-
PA
laprobabilité d’accepter
-
(03BB1,
1 -a)
et(03BB2, 03B2)
les deuxpoints
de la courbe d’efficacité choisis(figure 2)
-
x2 (v)
le fractile d’ordre p de la loi de~2 à 03BD degrés
de libertép
- 1
(q)
la valeur de la fonction rincomplète :
a
1 / On
montre que la loi deprobabilité
de la durée d’essai cumulée x aumoment où se
produit
la d ièmedéfaillance,
est telle que laquantité
203BB ysuit une loi de
X 2
à 2ddegrés
de liberté :Il est facile d’en déduire que les
caractéristiques
d et L duplan simple correspondant
à l’essaicensuré,
sont les solutions dusystème :
(d
devant êtreentier,
on retiendra la solution laplus approchée)
et que
l’équation
de la courbe d’efficacitécorrespondante
est :2/
On montre que la loi deprobabilité
du nombre de défaillances k aumoment où la durée d’essai cumulée est v, est la loi de Poisson de moyenne
03BBv.
Il s’ensuit que :ou encore, en
posant :
Il est facile d’en déduire que les
caractéristiques
v et A duplan simple correspondant
à l’essaitronqué,
sont les solutions dusystème :
(A
devant êtreentier,
on retiendra la solution laplus approchée)
et que
l’équation
de la courbe d’efficacitécorrespondante
est :3/
On constate donc que lescaractéristiques
desplans
des deux essaisse
correspondent
par les identités :Les deux courbes d’efficacité sont alors
confondues,
cequi permet
de dire que les deux essais sontéquivalents
dupoint
de vuestatistique.
4/
En introduisant le critère derejet
R = A + 1 duplan simple
corres-pondant
à l’essaitronqué,
les identités ci-dessus s’écrivent :ANNEXE n
Caractéristiques
duplan d’échantillonnage correspondant
à l’essaitronqué-censuré.
Avec les mêmes notations
qu’à
l’annexeI,
lescaractéristiques
duplan d’échantillonnage correspondant
à l’essaitronqué-censuré
sont les suivantes : 1 - DéfinitionLes valeurs des critères de décision L et R sont les solutions du sys- tème :
(Elles correspondent
auxcaractéristiques
de l’essai censuré par les re- lations R = d et L = L et auxcaractéristiques
de l’essaitronqué
par L = v et R =-R = A + 1).
2 - Courbe d’efficacité
La courbe d’efficacité est définie par la relation :
Remarque :
A une ordonnée
PA
donnéecorrespond l’abscisse À.
telle que :3 - Durée d’essai cumulée totale moyenne
La durée d’essai cumulée totale
(xj -
valeur de x au moment où la dé-cision
statistique
estprise,
que celle-ci soitl’acceptation
ou lerejet,
auterme de l’essai - est une variable
aléatoire,
dont la loi deprobabilité
dé-pend
du taux de défaillance réel(03BB)
desdispositifs.
Le
principe
du calcul de la moyenneE(xD)
de cette loi deprobabilité
faitl’objet
de l’annexe III.L’expression
deE(xD)
est :Remarques :
1/
Les valeurs deE(xD)
pour les autresplans
sont :- essai censuré : E
(xD) = R 03BB
- essai
tronqué : E(xD) =
L(puisque
xD =L,
et ceciquel
que soit03BB)
L’étude de
E(xD),
pour l’essaitronqué-censuré,
montre que l’on a si- multanément :et que les formes limites de
E(xd
pour les valeurs extrêmes de À sont :résultats
auxquels
onpouvait
s’attendre de par laconception
même de cetype
d’essai.2/
Les valeurs deE(xJ
pour leplan progressif correspondant
au mêmecouple
depoints [(03BB1, 1 -o), (B2, 03B2)] de
la courbed’efficacité,
nepeuvent
être écrites avec une relative
simplicité
que pour a= p ;
; dans ce cas, on a:où
PA (IV
est la courbe d’efficacité définie par :avec
h et s étant les
paramètres
des droitesd’acceptation (k = -
h +sx)
et derejet (k =
h +sx).
3 /
Lafigure
4 montre la variation deE (x )
en fonction de À pour lesquatre types d’essais,
dans le casparticulier pris
commeexemple
où :On a alors
(03BB1
étant unedonnée) :
- pour l’essai censuré
- pour l’essai
tronqué
- pour l’essai
tronqué-censuré
- pour l’essai
progressif (h =
2 ; s =1,820 03BB1)
avec :
ANNEXE III
Calcul de
E(xD)
pour l’essaitronqué -censuré
On considère d’abord le critère R seul
(essai censuré)
eton appelle
xa la durée d’essai cumulée au moment de la R ième défaillance. On sait que laquantité
2 Àx R
suit la loi deX2
à 03BD = 2Rdegrés
de liberté :c’est-à-dire que la loi de xR a pour
expression :
On introduit alors le second critère
L ;
il s’ensuit que :d’où :
On établit alors que :
d’où finalement :
TABLE
Valeurs des critères L
(acceptation)
et R(rejet)
desplans tronqués-
censurés
correspondant
à :-a=6=5%oua=j3=10%
-
quelques
valeurs durapport À.2/À.1
Les valeurs de L sont
exprimées
en fonction du niveauacceptable (03BB1)
pour le taux de défaillance réel.