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EVALUATION DE LA NOUVELLE REFORME INSTAUREE DANS LA FILIÈRE COTON AU BENIN :

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Academic year: 2022

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(1)

**************

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT

SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

**************

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)

**************

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY- CALAVI (EPAC)

**************

CENTRE AUTONOME DE PERFECTIONNEMENT (CAP)

**************

OPTION : Production Végétale (PV)

RAPPORT DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DE LA LICENCE PROFESSIONNEL EN SCIENCES AGRICOLES

THEME

Présenté et soutenu le02 Mars 2013 par : DAKO Marie-Rodrigue G.

Sous la Supervision de :

JURY :

Président : Dr Daniel C. CHOUGOUROU Membres : Dr HOUENON Janvier

Dr CHABI Vincent

Dr. Alphonse AGBAKA Enseignement – Chercheur

(EPAC / UAC)

Ghislain LOKOSSOU

Spécialiste Suivi Evaluation et Statistiques (Agence CRED PARFCB)

EVALUATION DE LA NOUVELLE EVALUATION DE LA NOUVELLE EVALUATION DE LA NOUVELLE EVALUATION DE LA NOUVELLE

REFORME INSTAUREE DANS LA FILIÈRE REFORME INSTAUREE DANS LA FILIÈRE REFORME INSTAUREE DANS LA FILIÈRE REFORME INSTAUREE DANS LA FILIÈRE

COTON AU BENIN COTON AU BENIN COTON AU BENIN

COTON AU BENIN : : : : CAS DE LA CAS DE LA CAS DE LA CAS DE LA COMMUNE DE NIKKI

COMMUNE DE NIKKI COMMUNE DE NIKKI COMMUNE DE NIKKI

Année Académique 2012 – 2013

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Rapport présenté et soutenu par Marie-Rodrigue DAKO ii

DEDICACE

A notre père et notre feue mère pour leurs soutiens

indéfectibles. Que Dieu la bénisse au centuple.

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Rapport présenté et soutenu par Marie-Rodrigue DAKO iii

REMERCIEMENTS

Au terme de cette étude, qu’il soit permis d’exprimer mes sentiments de profonde gratitude à toutes les personnes qui ont de près ou de loin, apporté leurs aimables contributions tant morales, intellectuelles que matérielles à l’élaboration de ce document. A cet effet, nous tenons à adresser nos sincères remerciements :

- Au professeur Gérard DEGAN (ex chef centre) et au Dr Christophe

AWANTO, l’actuel chef Centre Autonome de Perfectionnement (CAP) qui ont mis tout en œuvre pour accepter et concevoir ce programme pour la Licence Professionnelle. Mais aussi ils ont accepté participer à l’organisation et au bon déroulement des séances de regroupements.

- Au Docteur Alphonse AGBAKA, mon superviseur qui, malgré ses multiples

occupations, a su mettre son temps et ses connaissances à mon profit en acceptant d’assurer l’encadrement scientifique de ce travail de recherche.

- A Monsieur Ghislain LOKOSSOU, mon Co-superviseur, pour avoir contribué

à la réalisation de ce rapport de fin de cycle ;

- Au collège des professeurs de l’Ecole Polytechnique d’Abomey Calavi pour la

formation que nous avons reçue d’eux et pour leur sollicitude permanente ;

- A mes frères et sœurs pour le soutien matériel et financier ;

- A tous les étudiants de l’option production végétale. Je ne saurais pas faire des

cas particuliers, je vous admire tous et vous êtes tous formidables.

- A tout ceux qui de prêt ou de loin ont contribué à la réalisation de ce

document.

(4)

Rapport présenté et soutenu par Marie-Rodrigue DAKO iv

Table des matières

DEDICACE...ii

REMERCIEMENTS ... iii

Liste des sigles ... vi

Liste des tableaux ... viii

Liste des figures ... viii

INTRODUCTION ... 1

CHAPITRE 1 : REVUE DE LITTÉRATURE ET PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE ... 4

1.1 Présentation de la reforme instaurée dans la filière en Mars 2010... 5

1.1.1 Objectifs de la réforme ... 6

1.1.2 Organisation de la filière ... 6

1.2 Présentation de la commune de Nikki ... 10

1.2.1 Cadre physique et administratif ... 10

1.2.2 Le milieu physique ... 11

1.2.3 L’organisation administrative ... 13

1.3 Situation démographique... 13

1.3.1 L’historique du peuplement ... 13

1.3.2 La situation socio-demographique ... 15

1.4. Activités économiques et types d’exploitation ... 16

1.4.1 Evolution de la production cotonnière dans la commune de Nikki ... 16

1.4.2 Causes de la baisse de production ... 20

1.4.3 Aléas climatiques ... 20

1.4.4 Fertilité des sols ... 21

(5)

Rapport présenté et soutenu par Marie-Rodrigue DAKO v

CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODES ... 22

2.1 Matériel utilisé ... 23

2.2 Méthodologie ... 23

2.2.1 Méthode de collecte des données ... 23

2.2.2 Echantillonnage ... 24

2.2.3 Procédure d’enquête ... 25

2.2.4 Traitement des données ... 25

CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION ... 26

3.1 Résultats ... 27

3.2 Discussion……… 28

CONCLUSION ET SUGGESTIONS ... 29

CONCLUSION ET SUGGESTIONS ... 30

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 32

ANNEXES ... 34

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Rapport présenté et soutenu par Marie-Rodrigue DAKO vi

Liste des sigles

AAGC : Agent d’Appui à la Gestion Coopérative AIC : Association Interprofessionnelle du Coton

APEB : Association Professionnelle des Egreneurs du Bénin CAP : Centre Autonome de Perfectionnement

CLCAM : Caisse Locale de Crédit Agricole et Mutuel CeCPA : Centre Communal pour la Promotion Agricole CeRPA : Centre Régionale pour la Promotion Agricole CLCI : Comité Locale de Crédit Intrants

CPV : Conseillé en Production Végétale

CRED : Cercle de Réflexion sur l’Education pour le Développement

CSPR-GIE : Centrale de Sécurisation des Paiements et des Recouvrements Groupement d'Intérêt Economique

CVPC : Coopérative Villageoise des Producteurs de Coton EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey- Calavi

FUPRO-Bénin : Fédération des unions des producteurs du Bénin

GPDIA : Groupement Professionnel des Distributeurs d’Intrants Agricoles GVPC : Groupement Villageoise des Producteurs de Coton

Ha : Hectare

INRAB : Institut National des Recherches Agricoles du Bénin IDI : Importateurs Distributeurs d’Intrants

Kg : Kilogramme

MAEP : Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche OP : Organisation Paysanne

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Rapport présenté et soutenu par Marie-Rodrigue DAKO vii

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PADME : Programme d’Appui au Développement des Moyennes Entreprises PARFCB : Projet d’Assainissement et de Relance de la Filière Coton au Benin PAPME : Agence pour la Promotion et Appui aux Petites et Moyennes Entreprises RCF : Recherche Coton et Fibre

RCPA : Responsable Communal pour la Production Agricole SONAPRA : Nationale pour la Promotion Agricole

TSAGC : Technicien Spécialisé en Appui et Gestion Coopérative TSPC : Technicien Spécialisé en Production Cotonnière

TSPV : Technicien Spécialisé en Production Végétale

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Rapport présenté et soutenu par Marie-Rodrigue DAKO viii

Liste des tableaux

Tableau I: DONNEES PLUVIOMETRIQUES DE 2002 à 2011 ... 21

Tableau II: centres de documentation, la nature des documents et les types d’informations recueillies ... 24

Tableau III: Proportion de CVPC ayant enregistré une baisse de leur ratio d’endettement ... 27

Tableau IV : Pourcentage des producteurs ayant abandonnés la production et qui sont revenu ... 27

Tableau V: Proportion de CVPC ayant connu une augmentation de production ... 27

Liste des figures

Figure 1: La commune de nikki dans le departement du borgou ... 11

Figure 2: Evolution de la superficie de coton graine sur les 10 dernières campagnes dans la commune de NIKKI ... 17

Figure 3: Evolution de la production du coton graine sur les 10 dernières campagnes dans la commune de Nikki ... 18

Figure 4: Evolution des rendements du coton graine sur les 10 dernières campagnes dans la commune de NIKKI ... 19

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Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 1

INTRODUCTION

La filière coton au Bénin est le principal moteur de l’économie nationale et son importance est aussi grande tant dans le secteur formel, que dans le monde rural. La production cotonnière s’est accrue ces dix (10) dernières années (en moyenne de 66 % l’an) avant de se stabiliser aux environs de 350000 tonnes ces deux dernières campagnes (SECRETAIRE PERMANENT de l’AIC, 2006). Néanmoins, il demeure le produit le plus important dans l’économie nationale et représente environ les trois quarts (3/4) des recettes à l’exportation ces dernières années. Le développement de la production s’est accompagné naturellement de celui des activités en amont et en aval.

En milieu rural, la culture du coton constitue la principale source de revenu monétaire des producteurs et occupe environ 325000 exploitants (ALEXANDRA BURMANN, 2OO5). Plusieurs villages des zones de production cotonnière doivent leur développement à cette culture cotonnière, qui a contribué à la création d’infrastructures sociocommunautaires telles que : les écoles, les dispensaires, les pharmacies, les centres d’alphabétisation, les magasins, les pistes rurales, les maisons des jeunes et de la culture.

Au début des années 90, dans le cadre des réformes économiques, l’Etat béninois a engagé un processus progressif de libéralisation de la filière coton en responsabilisant les acteurs et en organisant le cadre légal et réglementaire de la filière ainsi que le contrôle du bon fonctionnement du système.

Les toutes dernières sont celles entrant dans le cadre de la mise en œuvre du PARFCB dans 23 communes cotonnières du Bénin. Les réformes introduites par le biais de ce Projet embrassent surtout la gouvernance administrative et financière des OP coton.

En début de ce Projet en avril 2009, la commune de Nikki faisait partie des communes à OP endettées et à production moyenne.

Cette commune affichait pour la campagne 2008-2009 une production de 1670 T et un ratio d’endettement de 91%.

Elle était donc caractérisée par une mauvaise gestion des OP et une baisse prononcée de la production.

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Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 2

La première année du Projet a permis de :

• de mettre sous tutelle AIC les OP de base à travers la mise en place d’un dispositif d’Agents d’Appui à la Gestion Coopérative (AAGC) qui se sont impliqués dans tous les actes de gestion;

• d’appuyer les Conseillers en Production Végétale (CPV) des CeRPA pour une amélioration de leurs prestations en terme d’encadrement des producteurs;

• d’améliorer l’organisation de l’approvisionnement en intrants, de la commercialisation du coton graine et du paiement des producteurs ;

• d’appuyer le fonctionnement des comités de crédits intrants coton.

Toutes ces actions ont permis d’améliorer sensiblement la gouvernance au sein des OP de Nikki et d’obtenir une baisse du ratio d’endettement de l’ordre de16% au terme de la Campagne 2009-2010.

Suite à la réforme instaurée dans la filière coton en mars 2010, nous sommes en droit de nous demander :

• Quelles sont les principales actions menées à Nikki dans le cadre de la mise en œuvre de cette réforme ?

• Quel est l’impact de ces différentes actions sur la production cotonnière dans les limites géographiques de la commune de NIKKI ? (ONG- CRED, 2010)

C’est en cela que la présente étude intitulée « évolution de la nouvelle réforme instaurée dans la filière coton au Bénin : cas de la commune de Nikki », trouve sa justification.

Le principal objectif de l’étude est de contribuer à l’amélioration des nouvelles réformes instaurées dans la filière coton en Mars 2010 sur la production cotonnière dans la commune de Nikki. Il s’agit spécifiquement de :

• déterminer l’évolution du niveau d’endettement des CVPC ;

• étudier l’effectif des producteurs ayant abandonnés la production cotonnière et qui sont revenu ;

• analyser l’évolution de la production cotonnière dans la commune de Nikki suite à la mise en œuvre de la réforme.

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Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 3

A cet effet, le travail, après une introduction, est structuré en trois (03) chapitres :

La première partie présente le cadre d’étude ;

La deuxième partie décrit le matériel et la méthodologie adoptés ; La troisième partie présente les résultats et la discussion ;

La quatrième partie comporte la conclusion et les suggestions

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Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 4

CHAPITRE 1 CHAPITRE 1 CHAPITRE 1

CHAPITRE 1 : : : REVUE DE LITTÉRATURE : REVUE DE LITTÉRATURE REVUE DE LITTÉRATURE REVUE DE LITTÉRATURE ET ET

ET ET PRESENTATION DU CADRE PRESENTATION DU CADRE PRESENTATION DU CADRE DE PRESENTATION DU CADRE DE DE DE L’ETUDE

L’ETUDE

L’ETUDE

L’ETUDE

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Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 5

1.1 Présentation de la reforme instaurée dans la filière en Mars 2010

Les dysfonctionnements observés au sein de la filière coton depuis plusieurs années sont à la base des contre-performances de la filière coton caractérisées par la chute persistante de la production.

Une analyse approfondie de cette situation révèle qu’au nombre des facteurs qui expliquent ce déclin, se trouve la désaffection des producteurs due principalement à la mauvaise gestion au sein de la majorité des Organisations Paysannes (OP) cotonnières à la base.

Du constat fait auprès des producteurs de coton à la base, il ressort une forte demande de réorganisation des groupements villageois de producteurs de coton, seule condition pour restaurer la confiance et mettre fin à la désaffection des producteurs en vue de la relance effective de la production cotonnière.

Pour répondre à cette attente, les principaux acteurs de la filière ont mis en œuvre le Projet d’Assainissement et de Relance de la Filière Coton (PARFCB) dont l’objectif principal est d’assainir la gestion des intrants.

La mise en œuvre de ce Projet a eu pour effet, l’amélioration du ratio d’endettement dans certaines localités.

Malgré ce résultat et les efforts des sociétés d’égrenage, de l’Interprofession et de l’Etat, qui ont permis de solder le paiement de tous les fonds coton dus aux groupements villageois (GV), bon nombre de producteurs individuels continuent d’attendre de recevoir leurs fonds coton en raison de la mauvaise gestion, du bradage des intrants et des détournements persistants au sein des GV.

Ces faits de mauvaise gestion s’illustrent d’ailleurs par le nombre important de pseudo producteurs, membres et élus des GV, qui restent devoir à leurs groupements, et par conséquent à leurs pairs, des montants considérables.

C’est pourquoi il s’avère indispensable d’aller plus loin dans le processus d’assainissement en procédant à une réorganisation des producteurs de coton à la base de sorte à empêcher les pratiques décriées.

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Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 6

Il est à mentionner que cette démarche s’intègre bien dans le programme d’éducation coopérative en projet au Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP).

1.1.1 Objectifs de la réforme

L’objectif global de la réforme est d’assainir la gestion des organisations des producteurs de coton afin de restaurer la bonne gouvernance et la confiance au sein de ces organisations, de garantir le paiement régulier et à temps des fonds coton aux ayants droits, toutes choses qui permettront à l’Interprofession d’accroître ses services aux producteurs tels que le crédit de campagne et le crédit d’équipement agricole nécessaires au développement de la production cotonnière.

De façon spécifique, la présente réorganisation a pour objectifs de : - instaurer une bonne gestion des intrants à la base ;

- poursuivre l’assainissement de la gestion des intrants à la base ; - améliorer la gouvernance au sein des OP à la base ;

- créer les conditions favorables au retour des producteurs ayant abandonné la production cotonnière dans la filière à travers des Coopératives conformes aux textes législatifs et réglementaires ;

- susciter et soutenir la création des Coopératives Villageoises des Producteurs de Coton (CVPC), véritables cadres de gestion démocratique et de production de richesse au profit de tous les membres ;

- instaurer la supervision des opérations de gestion comptable et financière des OP par l’Interprofession Cotonnière ou l’Etat (AGENCE CRED/PARFCB- PARAKOU, 2010).

1.1.2 Organisation de la filière

La filière coton a fait l’objet de nombreuses réformes au cours de ces dernières années. Les crises de la filière sont devenues fréquentes en raison de l’extrême

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Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 7

instabilité des cours mondiaux de la fibre de coton d’une part, des dysfonctionnements internes au sous-secteur cotonnier d’autre part.

Pour résister aux mieux aux différents éléments de ces crises, le Bénin, à l’image des autres pays producteurs de coton en Afrique de l’ouest, s’est engagé dans des réformes visant à libéraliser la filière, à renforcer sa compétitivité, à contribuer à l’accroissement de la production et des revenus agricoles.

La lettre de déclaration de politique de développement rural de juin 1991, revue et actualisée au cours de l’année 2000, définit les grandes lignes de la politique gouvernementale dans le secteur agricole. S’agissant du sous-secteur cotonnier, le Gouvernement a opté pour une filière privée intégrée au niveau national. Cette organisation conserve l’avantage de l’intégration verticale des fonctions de la filière en remplaçant l’Etat par une interprofession forte comme gestionnaire de la filière. Ce choix repose sur certains principes qui sous tendent les décisions prises dans le cadre de la gestion de la filière :

Un prix planché garanti pour l’achat du coton graine, Un prix unique de cession par type d’intrant,

L’obligation pour les producteurs de vendre toute leur production de coton graine aux égreneurs nationaux,

L’obligation pour les égreneurs d’acheter toute la production cotonnière.

Le désengagement de l’Etat de la filière s’est opéré progressivement au profit des organisations de producteurs et du secteur privé. Il faut noter que l’absence de cadres réglementaire et organisationnel clairement définis a amené des difficultés au cours des années quatre-vingt-dix. Il s’agit des problèmes liés à la gestion des rapports entre l’Etat et la Société Nationale pour la Promotion Agricole (SONAPRA) et le secteur privé de la remise en cause des agréments accordés aux distributeurs d’intrants et aux égreneurs et d’une gestion inappropriée des agréments accordés aux opérateurs économiques. Ces difficultés ont engendré de nombreux conflits qui ont lourdement pesé sur les performances et les résultats financiers de la filière et mis en évidence l’impossibilité de par l’intermédiaire des institutions en place. C’est au vu de tout cela que l’Etat a décidé de transférer au secteur privé en novembre 1999, la responsabilité de l’organisation des consultations pour l’approvisionnement en intrants agricoles

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Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 8

(décret n° 99-537 du17 novembre 1999), supprimant de facto le monopole de la commercialisation primaire du coton graine détenu par la SONAPRA (décret n° 2000- 294 du 23 juin 2000).

Il convient de souligner que plusieurs acteurs animent la filière coton au Bénin.

Au nombre de cette multitude d’acteurs, nous pouvons citer : les producteurs, les Organisations Paysannes, les Agences d’Exécution du PARFCB en liaison avec les CeRPA et CeCPA, les égreneurs, les Distributeurs d’intrants agricoles, la Recherche Coton et fibres, l’AIC etc.

CVPC : Contribue à l’amélioration des revenus de ses membres, assure l’approvisionnement de ses membres en intrants et en tous autres facteurs de production entrant dans le cadre de leurs activités économiques, à travers l’Interprofession Cotonnière. Assure à ses membres, l’accès aux crédits, aux équipements et à la mécanisation agricole. Organise la commercialisation primaire et l’évacuation du coton graine vers les usines d’égrenage, assure l’éduction et la formation coopératives de ses membres.

Trois Agences d’Exécution du PARFCB servent de relai à l’AIC dans les quatre zones à savoir : Zone 1 (Alibori + Kérou), zone 2 (Atacora + Donga +Sinendé), zone 3

& 4 (Borgou et Zou-Collines). Chaque Agence d’Exécution par zone d’intervention, est chargée d’apporter le suivi/appui/conseil aux CeCPA, durant la campagne agricole.

IDI : Ils assurent l’importation et la distribution des intrants dans les zones de production cotonnière.

EGRENEURS : Ils achètent le coton produit après répartition faite par l’AIC, assurent l’égrenage, placent le coton égrené sur le marché international, et paient les producteurs par le canal de la CSPR.

AIC : Créée en 1999 par la Fédération des unions des producteurs du Bénin (FUPRO-Bénin) et l’Association Professionnelle des Egreneurs du Bénin (APEB), l’Association Interprofessionnelle du Coton (AIC) est la structure mère de toutes les institutions de la réforme. Elle s’est élargie deux ans plus tard aux distributeurs d’intrants avec l’adhésion du Groupement Professionnel des Distributeurs d’Intrants Agricoles (GPDIA). L’AIC est liée à l’Etat par un accord-cadre, cela signifie qu’elle joue un rôle d’interface entre l’Etat et les trois familles professionnelles et a pour

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Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 9

principales missions l’élaboration des plans de campagne et la gestion d’aspects centraux de la filière coton (recherche, vulgarisation, production et distribution des semences, contrôle de la qualité du coton graine, l’entretien des pistes cotonnières, classement de coton fibre, fixation des prix).

CSPR : Une des activités les plus importantes de la gestion interprofessionnelle, à savoir la commercialisation du coton graine, est sous la responsabilité de la Centrale de Sécurisation des Paiements et du Recouvrement (CSPR). Elle assure l’animation des marchés de collecte primaire du coton graine, met en œuvre le plan d’évacuation proposé par l’AIC, reçoit des égreneurs le paiement du coton graine et assure le remboursement des crédits intrants avant de procéder au paiement des producteurs.

CRA-CF : elle assure le test d’efficacité des produits phytosanitaires et donne son accord par rapport à leur distribution sur le terrain. La Recherche Coton et Fibre crée des variétés de coton performantes du point de vue qualité de la fibre et rendement en milieu réel. Elle analyse aussi la qualité des engrais chimiques appliqués sur le cotonnier au Bénin.

CeCPA : au niveau des CeCPA, le dispositif d’encadrement est constitué des Agents PARFCB (TSAGC, TSPC, AAGC, CPV) et des Agents MAEP (RCPA, TSPV, TSSSE, TSIEC, CPV) qui appuient les producteurs et leurs organisations à la base.

(Agence CRED/PARFCB-Parakou, 2010).

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Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 10

1.2 Présentation de la commune de Nikki

Anciennement appelé Dahomey, le Bénin est un pays de l’Afrique de l’Ouest, situé sur le Golfe de Guinée. Il couvre une superficie de 114 763 km² pour une population estimée à 6 769 914 habitants (INSAE, 2002). Cette population est inégalement répartie sur l’ensemble du territoire national, avec de vastes étendus inhabitées au Nord, tandis que les régions du Sud sont surpeuplées.

C’est dans ce cadre géographique que se situe la commune de Nikki dont il importe de préciser les caractéristiques géographiques et démographiques, ces paramètres environnementaux qui sont d’ordres géophysique, socioculturel et économique et qui déterminent le mode de vie et de production des hommes.

1.2.1 Cadre physique et administratif

Située à environ 530 km de Cotonou (capitale économique du Bénin), la commune de Nikki est localisée dans le département du Borgou. Elle est limitée au Nord par la commune de Kalalé, au Sud par celle de Pèrèrè et à l’Ouest par les communes de Bembéréké et de N’Dali. Sur sa façade Est, cette commune sert de frontière au Bénin avec la république Fédérale du Nigeria, comme beaucoup d’autres communes du département du Borgou tels que Tchaourou, Pèrèrè et Kalalé.

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Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 11 Figure 1: LA COMMUNE DE NIKKI DANS LE DEPARTEMENT DU BORGOU

1.2.2 Le milieu physique

De type soudano-guinéen, le climat de la commune de Nikki se caractérise par une grande saison de pluies (avril à octobre) et une grande saison sèche (novembre à mars). Le régime des vents est assez différencié suivant la latitude. Pendant la saison sèche, l’harmattan, vent chaud et sec, souffre du Nord-Est. Il est responsable de la baisse brutale de l’humidité relative (Hr) à compter du mois de Décembre. Cette localité du département du Borgou dispose d’un relief accidenté composé de plaines et

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Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 12

de collines. Les principaux types de sols sont ferrugineux tropicaux. Ce sont des sols ayant une profondeur plus ou moins importante ; leur perméabilité et leur porosité sont généralement bonnes. Par contre, ils ont des réserves minérales et une acidité forte et une saturation réduite. Ces sols apparaissent comme le résultat d’une altération intense et profonde. Presque partout, ils manifestent une grande homogénéité physique. Très cultivés, les sols sont sensibles à l’érosion avec d’importantes contraintes sur l’agriculture.

La végétation est composée de savanes boisées, arborées et arbustives. On y rencontre de forêts claires par endroits. Mais l’action de l’homme y a provoqué de profonds bouleversements, faisant naître une végétation « humanisée » caractérisée par la disparition de nombreux ligneux et des ressources fauniques. Les savanes arborées et arbustives saxicoles sont des formations qui occupent essentiellement les affleurements rocheux, aux sols peu évolués, graveleux et peu profonds. On note la présence des arbustes aux troncs minces à frondaison lâche et quelques arbres. Les espèces fréquentes sont : Combretum nigricans, Detarium microcarpum, Gardenia erubescens et Gardenia ternifolia. Les sols de ces formations soumises aux pressions humaines et aux contraintes climatiques sont confrontés au phénomène d’érosion de plus en plus accentuée.

Enfin, les champs et les jachères constituent un autre aspect de l’expression de l’action anthropique. Les sols, quoique peu profonds, sont très souvent riches en éléments minéraux et, par conséquent, sont favorables aux cultures telles que l’igname (Dioscorea spp), le sorgho (Sorghum bicolor), etc. Les espèces ligneuses rencontrées dans les champs et les jachères sont celles épargnées à cause de leur importance socio- économique. Il s’agit essentiellement du karité (Vitellaria paradoxa) et du néré (Parkia biglobosa). Les recrûs ligneux rencontrés très souvent dans les champs et les jachères sont : Daniellia oliveri, Parinari curatellifolia et Pteleopsis suberosa. La composition floristique de la strate herbacée varie avec l’âge de la formation. Les espèces dominantes sont : Pennisetum polystachion, Indigofera spp et Tephrosia pedicellata.

Sur le plan hydrographique, la commune de Nikki est très peu arrosée en cours d’eau.

On y distingue deux cours d’eau qui sont des affluents du fleuve Ouémé auxquelles s’ajoutent de nombreuses sources qui ne résistent pas à la saison sèche.

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Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 13

1.2.3 L’organisation administrative

La commune de Nikki compte sept (7) arrondissements : Nikki, Biro, Gnonkourakali, Ouénou, Sérékalé, Suya et Tasso. Ces différentes subdivisions se composent de 54 villages et quartiers de ville sous l’autorité d’un Maire élu par un Conseil Communal de dix-sept (17) membres élus également au suffrage universel direct.

La localité de Nikki, outre l’administration municipale comprenant les bureaux de la mairie (avec une résidence pour le Maire), dispose de services publics déconcentrés de l’Etat tels que :

- la Recette Perception du Trésor Public, - la poste,

- une antenne du Centre Régional de Promotion Agricole (CeRPA), - le Service des Impôts,

- le Centre de Promotion Sociale (CPS);

- une Circonscription Scolaire (CS), - une sous-direction de l’élevage,

- une coordination communale de l’alphabétisation ; - une division des TP, etc.

1.3 Situation démographique

La situation démographique repose sur la présentation de l’évolution du peuplement actuel de la commune de Nikki et l’analyse de la situation sociodémographique du milieu.

1.3.1 L’historique du peuplement

D’un point de vue historique, la dénomination « Nikki » proviendrait de

« Nikiru » qui signifie « endroit humide et riche en gibier ». Cet ancien royaume baatonu fut créé par Sunon Séro. L’histoire locale raconte que l’emplacement actuel de la commune de Nikki correspondait à une ancienne forêt très humide. Le chasseur

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Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 14

Sunon Séro, à la recherche du gibier l’aurait découvert et aurait décidé de s’y installer pour mener paisiblement ses activités.

Le Baatonu désigne quelqu’un qui a fui la Mecque à cause de l’Islam. En effet, animiste au départ, l’ancêtre Kissira refusa de pratiquer la religion musulmane à laquelle on le contraignait. Il fuit donc la Mecque pour s’installer à Wénu, un petit village de l’actuelle commune de Nikki situé à 7 km du chef-lieu. A Wénu, vivaient les « vrais » Baatonu. Kissira eu des enfants avec les autochtones dont l’un deux (le

deuxième fils) appelé Sunon Séro fonda le royaume de Nikki.

Plus tard, naquit Zimé Dobudia, le fils aîné de Sunon Séro qui à son tour eu de nombreux enfants avec des femmes d’origines diverses. Il s’imposa dans le milieu.

L’un de ses fils aîné est perçu comme un fainéant, prêt à hériter de leur père, contrairement aux autres enfants plus assidus au travail. Conscients de cette situation, ses propres frères se seraient entendus pour le renvoyer. Il quitta donc le foyer familial pour créer le royaume de Birni dans l’actuelle commune de Kouandé.

A partir des différentes femmes de Zimé Dobudia, naquirent les différentes dynasties du royaume de Nikki qui se sont succédé au pouvoir :

- la dynastie des Makararu (les Baatonu)

- la dynastie des Lafiaru (descendant d’une femme Haoussa originaire du Nigeria) - la dynastie des Mako Gbassi (descendant d’une femme originaire de Bué/Gamia

dans la commune voisine de Bembéréké)

- la dynastie des Mako Koraru (descendant d’une femme provenant de la région Boo de la commune de Kalalé.

- la dynastie des Tosu

- et enfin la dynastie des Sané Koraru.

C’est bien après que les « Wasangari » signifiant littéralement « les étrangers » sont venus seconder les premiers habitants et y ont apporté la royauté, à l’opposé des autochtones essentiellement des chasseurs.

A ce jour, sur les six dynasties, quatre seulement continuent de maintenir la royauté par la succession tournante.

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Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 15

1.3.2 La situation socio-demographique

D’une superficie de 3 171 km² (soit 2,82% de la superficie totale du Bénin), la commune de Nikki compte, selon le Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) en 2002, 99 251 habitants, soit une densité de 31,3 hbts/km². Les hommes au nombre de 49.632 (contre 49.619 femmes), représentent environ 50% de la population totale, contrastant ainsi avec la situation au niveau nationale caractérisée par un surpeuplement des femmes.

La croissance rapide de la population résulte d’une fécondité encore élevée et d’une mortalité en baisse, mais qui se situe encore à un niveau élevé, surtout pour la tranche infantile.

Les personnes âgées de 60 ans et plus représentent 5,5% de la population totale.

La jeunesse de la population, gage de son dynamisme, constitue cependant une contrainte au regard des défis importants qu’elle impose en matière de santé, d’éducation, de loisirs et d’emplois.

La population de la commune de Nikki, comme celle de toutes les localités du Bénin, a connu une évolution fulgurante, passant de 66.164 habitants en 1992 à 99.251 habitants en 2002, soit une augmentation de 6,7% en dix ans. Elle est composée en majorité des groupes socioculturels Bariba (46% de la population) et Peul (40%). On y rencontre également les Dendi (5%) et d’autres minorités ethniques telles que les Yoruba (2,5%) venus du Nigeria, les Otamari et les Fon.

Sur le plan religieux, la commune de Nikki compte surtout de musulmans (64,5% de la population). Les religions traditionnelles sont très faiblement représentées (8,1%). L’impact du catholicisme est également perceptible avec environ 20% de la population qui se réfère à cette religion.

La polygamie est un phénomène ancien qui caractérise la nuptialité de la population. Elle varie selon l’âge et résulte d’un certain nombre de normes socioculturelles. Aujourd’hui, le phénomène est en régression, mais perdure dans certaines localités selon la survivance des valeurs endogènes.

L’âge moyen au premier mariage est de 26,4 ans pour les hommes contre 19,9 ans pour les femmes. En général, les femmes prennent pour maris des hommes plus

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Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 16

âgés. En moyenne, l’écart d’âge est de quatre ans et varie en fonction de l’appartenance ethnique, de la religion et du niveau d’instruction.

Ces tendances démographiques ont des répercussions sur le système socio- sanitaire, économique et culturel des régions méridionales du Bénin. Elles impliquent des actions, des ressources, des infrastructures et des orientations politiques soutenues.

Sur le plan migratoire, les chefs-lieux de commune se caractérisent par l’augmentation des agglomérations, due à un exode rural qui ne semble pas prêt à ralentir, en raison des conditions de vie très difficiles dans les campagnes, de plus en plus insupportables pour les jeunes générations.

1.4. Activités économiques et types d’exploitation

Dans la commune de Nikki, l’activité agricole constitue la plus importante source de revenus. Elle occupe plus de 70% de la population active et représente plus de 75% du secteur primaire.

Le coton y demeure la principale culture d’exportation, même si sa production est sujette aujourd’hui à de nombreuses contradictions. Première culture de rente, le coton bénéficie des conditions climatiques favorables, de la disponibilité des surfaces cultivables, de l’existence de structures organisées et de débouchés certains.

Le système agraire est basé sur la culture itinérante sur brûlis, extensive avec de faibles rendements. A cause du caractère aléatoire des conditions climatiques, souvent, avant les prochaines récoltes, les agriculteurs sont obligés d’acheter des vivres. Faute parfois de moyens appropriés de conservation, ils bradent leurs produits aux populations venues des grandes villes. Les principaux types d’exploitations portent sur de petites unités de transformation (AFRIQUE CONSEIL, 2006).

1.4.1 Evolution de la production cotonnière dans la commune de Nikki

Selon les statistiques de la commune, Gnonkourakali est la première et représente la plus grande zone de production de coton.

(25)

Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 17

La culture cotonnière dans cette commune a connu d’énormes fluctuations ou variations liées à plusieurs facteurs dont le principal est la mauvaise organisation paysanne.

Figure 2: Evolution de la superficie de coton graine sur les 10 dernières campagnes dans la commune de Nikki

L’analyse de l’évolution des superficies coton emblavées dans la commune montre que depuis la campagne 2003 à la campagne 2009, les superficies cotonnières évoluaient en dents de scie. Grâce au dynamisme du PARFCB, les producteurs de coton ont cru aux différentes promesses faites et réalisées. Les superficies qui étaient de 425 ha pour la campagne 2010 sont passées à 2556 ha pour la campagne 2011 et à 5186 ha la campagne 2012. De ce fait on peut dire que les superficies ont doublés voir plus d’une campagne a une autre et tout ceci dû au faite qu’il y avait effectivement une crise de confiance entre les membres des OP d’alors.

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Superficies (ha)

Campagnes

Sup…

(26)

Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 18

Figure 3: Evolution de la production du coton graine sur les 10 dernières campagnes dans la commune de Nikki

La production cotonnière dans cette commune a subi des augmentations pendant les campagnes 2004 (15000 Tonnes) ; 2007 (5968 Tonnes) ; 2011 (2355 Tonnes) et 2012 (4113 Tonnes) et une forte baisse de la production au cours des autres campagnes.

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Productions en tonnes

Campagnes

Production

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Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 19

Figure 4: Evolution des rendements du coton graine sur les 10 dernières campagnes dans la commune de NIKKI

Nous remarquons que les rendements ont évoluées en dents de scie dans la commune de Nikki et ce n’est que ces trois campagnes qui ont connu une augmentation : Campagne 2003 (1392,74) Campagne 2009 (903,97) Campagne 2010 (1155,29).

0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Rendements (kg/ha)

Campagnes

Rendements

(28)

Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 20

1.4.2 Causes de la baisse de production

La baisse de rendement et de la production est un problème très important qui réduit l’ardeur des producteurs. L’analyse des résultats de l’enquête montre une baisse des rendements et de production malgré les augmentations tendancielles des superficies coton cultivées. L’amélioration des rendements et de la production est d’une importance capital car sans ça on aura jamais relancé ou augmenté la production cotonnière dans la commune. Le rendement du cotonnier tourne autour de 1000kg/ha sur cinq (05) campagnes et en dessous de 1000kg sur cinq (05) campagnes et le rendement potentiel est de 2500 kg/ha.

Notons que d’autres facteurs sont aussi à l’origine de cette chute de production dans la commune de Nikki à savoir : les aléas climatiques, la fertilité des sols, les crédits de campagne, mise en place et utilisation des intrants, achat et payement du coton graine, récupération des dettes internes et l’encadrement.

1.4.3 Aléas climatiques

Malgré le désire de certains producteurs de relancer la production cotonnière, il ne maitrise pas les aléas climatiques.

Au cours de ces dix (10) dernières années, la situation pluviométrique évolue en dents de scie. Les bonnes situations pluviométriques sont observées de 2003 à 2010 et ont atteints la barre de 1000mm d’eau comme l’indique le tableau 1 sur la situation pluviométrique.

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Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 21

Tableau I: Données pluviométriques de 2002 à 2011

Années Hauteurs (mm) Nbre de jours de pluies dans l’année Observation

2002 1062,61 61

Evolution de la

pluviométrie en

dent de scie

2003 1209,17 56

2004 1182,13 52

2005 1179,34 58

2006 1050,39 62

2007 1073,25 55

2008 1396,51 63

2009 1011,10 58

2010 1200 59

2011 749,60 39

Source : CeCPA Nikki

1.4.4 Fertilité des sols

Notons que la baisse de fertilité des sols observée est liée à la mauvaise gestion des terres cultivée et aux mauvaises techniques culturales qui les exposent au lessivage et ne favorisent pas la restitution des éléments nutritifs au sol. Les producteurs rencontrés et interrogés ont reconnu cette situation mais ne font aucun effort pour changer ces pratiques.

(30)

Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 22

CHAPITRE 2 CHAPITRE 2 CHAPITRE 2

CHAPITRE 2 : : : MATERIEL : MATERIEL MATERIEL MATERIEL ET METHODES

ET METHODES ET METHODES

ET METHODES

(31)

Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 23

2.1 Matériel utilisé

Le matériel qui a servi à la collecte comprend des outils suivants : Une fiche d’enquête (questionnaire),

Un carnet de note,

Un appareil photos numériques SONY Cyber-shot,

Une moto YAMAHA YBR125 pour le déplacement entre les sites, Un micro-ordinateur COMPAQ CQ40.

2.2 Méthodologie

2.2.1 Méthode de collecte des données

Elle porte sur la documentation, la collecte de données de terrain et le traitement des données. La méthode de collecte adoptée est ma méthode accélérée de recherche participative (MARP). En effet, les données bibliographiques proviennent d’études antérieures réalisées par les Enseignants-Chercheurs, des étudiants en fin de formation et par des organismes scientifiques. La revue de littérature nous a permis de nous doter de moyens capables de mieux nous renseigner sur les connaissances théoriques relatives au thème à étudier.

Les centres de documentation visités à cet effet, la nature des documents et les types d’informations recueillies sont présentés dans le tableau 2.

Les données statistiques de production ont été recueillies à l’Agence CRED chargée de l’Exécution du PARFCB dans la zone 3 (Zone dans laquelle se trouve la commune de Nikki).

La dernière hypothèse exige des descentes sur le terrain pour la réalisation d’une enquête. Elle est très importante et consiste à impliquer les différents acteurs du domaine de façon à tirer d’eux le maximum possible d’informations.

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Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 24

Tableau II: centres de documentation, la nature des documents et les types d’informations recueillies

Centres de

documentation Nature des documents Types d’informations recueillies Bibliothèque de

l’université

d’Abomey-Calavi

Livres, thèses,

mémoires, rapports et articles

Informations générales et à caractère méthodologique Bibliothèque de

CRED-ONG

Livres, rapports et articles

Informations sur les statistiques agricoles de la commune

Mairie de Nikki

Données sur la

population humaine du secteur d’étude

Informations sur les statistiques démographiques du secteur d’étude

Bibliothèque CeRPA

Borgou/Alibori

Rapports et autres documents

Informations sur les statistiques agricoles de la commune

CeCPA/Nikki Rapports et autres documents

Informations sur les statistiques agricoles de la commune

Sites Web Rapports, articles, revues

Informations scientifiques, générales sur l’AIC/PARFCB et sur les dernières reformes opérées dans la filière

2.2.2 Echantillonnage

L’étude a été faite dans cinq (05) arrondissements à savoir : Nikki, Biro, Gnonkourakali, Ouénou et Sérékalé. Deux (02) villages ont été choisis dans chaque arrondissement et cinq (05) CVPC ont été choisis dans chaque village. Nous avons eu recours à un guide interprète pour traduire le Bariba en Français et vice versa lors des entretiens. Au total cinquante (50) CVPC ont été enquêtés à raison de dix (10) par arrondissement.

(33)

Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 25

2.2.3 Procédure d’enquête

Cette étape a permis de lire certains mémoires, publications et autres documents relatifs aux reformes instaurées dans la filière coton. Des personnes ressources ont aussi été contactées ainsi que des recherches sur internet.

La méthode accélérée de recherche participative permet de constater, de décrire les faits visibles et de mieux questionner les enquêtes dans le but de recueillir des informations fiables.

2.2.4 Traitement des données

Il s’agit du dépouillement et de l’analyse des données et des informations collectées sur le terrain. Les fiches d’enquête ont été dépouillées manuellement.

(34)

Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 26

CHAPITRE 3 CHAPITRE 3 CHAPITRE 3

CHAPITRE 3 : RESULTATS : RESULTATS : RESULTATS : RESULTATS ET DISCUSSION

ET DISCUSSION

ET DISCUSSION

ET DISCUSSION

(35)

Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 27

3.1 Résultats

L’étude que nous avons menée nous a permis d’obtenir les résultats suivants :

• Le premier tableau (03) présente la proportion de CVPC ayant enregistré une baisse de leur ratio d’endettement

• Le deuxième tableau (04) présente le Pourcentage des producteurs ayant abandonnés la production et qui sont revenu

• Le troisième tableau (05) présente Proportion de CVPC ayant connu une augmentation de production

Tableau III: Proportion de CVPC ayant enregistré une baisse de leur ratio d’endettement

Nombre total de CVPC

Nombre total de CVPC ayant enregistré une baisse de leur

ratio d’endettement Proportion(%)

93 85 91,40%

Tableau IV : Pourcentage des producteurs ayant abandonnés la production et qui sont revenu

Nombre total de

CVPC

Campagne 2010 - 2011

Campagne 2011 – 2012

Augmentation des producteurs

Accroissement (%)

93 1879 3181 1302 69,29 %

Tableau V: Proportion de CVPC ayant connu une augmentation de production

Nombre total de CVPC

Nombre total de CVPC ayant connu une augmentation de

production Proportion (%)

93 83 89,24%

(36)

Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 28

3.2 Discussion

A la suite des résultats obtenus par la présente étude, il se dégage les analyses ci-après :

Dans la commune de Nikki 85 CVPC parmi les 93 ont enregistré une baisse de leur ratio d’endettement soit un pourcentage de 91,40%. La mise en œuvre de la réforme a permis de restaurer la bonne gouvernance et d’assainir la gestion des intrants au sein des CVPC. Cela se traduit par la baisse des ratios d’endettement observée chez plus de 91 % des CVPC de la commune deux années seulement après la mise en œuvre de la réforme ;

Dans cette même commune, la mise en œuvre de la réforme a permis de créer la confiance au sein des organisations à la base (OP). A titre illustratif, deux années après la mise en œuvre de la réforme, 1302 producteurs (soit un taux d’accroissement de 69,29%) qui avaient abandonné la culture du coton, sont revenus dans la filière.

C’est la preuve que les producteurs ont apprécié les grands axes de cette réforme.

Enfin, la grande majorité des CVPC (89%) ont enregistré un accroissement de leurs productions deux années après la mise en œuvre de la réforme. Elles ont donc vu leurs revenus nets s’améliorer entrainant du coup, une amélioration des conditions de vie des producteurs de la commune de Nikki.

(37)

Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 29

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

(38)

Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 30

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

A la lumière des analyses effectuées, les résultats obtenus montre que dans l’ensemble la reforme instaurée a eu des effets très appréciable par rapport aux paramètres de l’étudie. Cette mise en œuvre a eu pour effet, la restauration de la bonne gouvernance et l’assainissement de la gestion des intrants au sein des CVPC, de créer la confiance au sein des organisations à la base (OP), un accroissement de la production enregistré par la grande majorité des CVPC deux années après la mise en œuvre de la réforme. Elles ont donc vu leurs revenus nets s’améliorer entrainant du coup, une amélioration de leurs conditions de vie dans de la commune de Nikki.

C’est pourquoi il s’avère indispensable d’aller plus loin dans le processus d’assainissement en procédant à une réorganisation des producteurs de coton à la base de sorte à empêcher les pratiques décriées.

D’après les résultats issues de l’étude, il ressort de poursuivre la reforme dans la filière coton, seule condition pour restaurer la confiance et mettre fin à la désaffection des producteurs en vue de la relance effective de la production cotonnière.

De la présente étude, il ressort que la réforme instaurée dans la filière coton en mars 2010, a eu des effets positifs sur la production cotonnière à Nikki surtout dans les domaines de:

- la bonne gouvernance et de l’assainissement de la gestion des intrants au sein des CVPC ;

- l’instauration de la confiance au sein des organisations à la base (OP).

Il serait donc bien de chercher à pérenniser ces acquis.

Ainsi, pour relancer davantage la production cotonnière dans cette commune, nous formulons les suggestions ci-après à l’endroit des distributeurs d’intrants, du personnel d’encadrement, du MAEP et de la structure chargée du payement des fonds coton.

Distributeurs d’intrants

Effectuer la mise en place des intrants de bonne qualité et en quantités suffisantes ;

Personnel d’encadrement (CeRPA/CeCPA)

(39)

Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 31

Formation des agents encadrement

Appuyer les CLCI lors de l’expression des besoins et dans la gestion des intrants ;

Appuyer techniquement les producteurs en vue du suivi des itinéraires techniques ;

Appuyer les producteurs dans la tenue des documents de gestion afin de garantir une certaine traçabilité au niveau des coopératives.

MAEP

Augmenter l’effectif des agents des agents d’encadrement en vue d’un meilleur encadrement des producteurs ;

Renforcer le suivi-appui-conseil à la base par la formation des agents d’encadrement ;

Mettre des documents de gestion à la disposition des CVPC.

Structure en charge des paiements

Effectuer le paiement des fonds coton dans un délai de 15 jours après commercialisation.

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Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 32

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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CeRPA Borgou/Alibori (Www.contystat/Benin.org) statistiques locales des 10 dernières années. 10 p.

CeCPA Nikki, 2006-2007, 2008-2009, 2009-2010, Rapports annuels des campagnes. 147 p.

Agence CRED ONG, Mars 2010, Rapport sur Organisation de la filière coton au Bénin. 52 p.

Agence CRED ONG, Mars 2010, Rapport sur Reforme instaurée dans la filière coton au Bénin. 73 p.

Association Interprofessionnelle du Coton au Benin, Septembre 2008, première version. 14 p.

Le coton au bénin : organisation et fonctionnement de la filière, Novembre 2005. 04 p.

Interview du Secrétaire Permanant de l’AIC, Août 2006. 04 p.

MAEP(2008), Plan Stratégique de Relance du secteur Agricole au Bénin : Orientations stratégique et plan d’action. 54 p.

AIC (2007), Situation du secteur coton et perspectif. 37p.

EL-HADJ DAOUDA Mohamed (2010), Durabilité des organisations paysannes de production cotonnière dans la commune de N’Dali. EPAC/UAC. 42 p.

ProCGRN (2007): Guide du Technicien Spécialisé en Inspection et Education Coopérative. 215p.

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CIRAD-GRET (2002), mémento de l’agronome. Ministère des Affaires Etrangères. 1191p.

Mongbo R. (1994) : La dynamique des organisations paysannes et la négociation quotidienne du développement rural à la base. Une étude de cas au Bénin. In : J- P., Jacob et PH. Lavigne Delville (Eds), (Sous la direction de). Les associations paysannes en Afrique : Organisation et dynamique, Paris Karthala. 122p.

LYCEE AGRICOLE MEDJI DE SEKOU : (2004), L’Entreprise et L’Intégration des Coopératives. 32p.

IBRAHIM Moustapha, (2010) contraintes pluviométrique au développement agricole dans la commune de Bassila : RAPPORT DE C2 UAC, Département de géographie Aménagement du Territoire. 28p.

BETOLOUM B. N., 1995. Effet de la dévaluation du franc CFA sur la production cotonnière : cas de deux villages de la commune de Koké, Sous- préfecture de Banikoara. Mémoire Ingénieur, FSA/UAC, Bénin, 172p.

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Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 34

ANNEXES

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Rapport présenté par Marie-Rodrigue DAKO Page 35

Annexe 1: Statistiques des productions, des ratios d’endettements et des différences par coopérative des deux dernières campagnes de la commune de Nikki

CVPC

Production C/10-11

(Kg)

Production C/11-12

(kg)

Différence

Ratios d'endettem

ent C/10-11 (%)

Ratios d'endettem ent C/11-12

(%)

Différence

1 ALAFIAROU 9 220 10940 1 720 75,1 48 -27,1

2 ANGANKIROU 13 150 47020 33870 77,3 50,4 -26,9

3 ANGARADEBOU 21 880 46947 25067 61,3 65 3,7

4 BAKOU 9 180 16460 7280 57,7 38,3 -19,4

5 BAOUSSI 1 4 510 4040 -470 101,3 72,1 -29,2

6 BAOUSSI 2 7 830 17530 9700 78,2 39,5 -38,7

7 BELLE 6 200 49560 43360 56,6 27,4 -29,2

8 BIRO1 22 000 65100 43100 55,2 41,7 -13,5

9 BIRO2 23 330 52400 29070 70,7 44,2 -26,5

10 BOOH 1 13 300 31280 17980 43,3 33,2 -10,1

11 BOOH 2 8 460 15040 6580 52,3 28,2 -24,1

12 BOUCANERE CENTRE 6 810 60270 53460 56,6 36,1 -20,5

13 BOWABE 15 310 32520 17210 42,4 48,7 6,3

14 DABOURA 5 420 2863 2557 88,5 50,6 -37,9

15 DANDOU 8 560 62270 53710 45,7 31,9 -13,8

16 DANRI 1 15 200 54160 38960 62,5 38,8 -23,7

17 DANRI 2 9 940 21480 11540 100,1 54,9 -45,2

18 DOMPLAWI CENTRE 19 640 51360 31720 73,5 46,5 -27 19 DOMPLAWI GANDO 16 630 46290 29660 45,4 37,6 -7,8

20 FODAROU 28 070 56460 28390 52,4 36,4 -16

21 FOMBAWI 36 220 27300 -8920 61,3 41 -20,3

22 GAH GBEROU 1 700 3039 1339 307,7 90,4 -217,3 23 GANROU BARIBA 7 700 29020 21320 115,3 94,7 -20,6 24 GANROU BOOH 140 200 141690 1490 42 56,2 14,2 25 GBARI 1 97 610 80760 -16850 63,7 52,2 -11,5

26 GBARI 2 19 220 6920 -12300 60,4 133,6 73,2

27 GBARI 3 11 120 20320 9200 79,3 66 -13,3

28 GBEROU KPANIN 24 010 13290 -10720 91,3 65,1 -26,2 29 GNANHOUN 13 220 33860 20640 58,8 36,9 -21,9 30 GNANOUBERE 12 860 63570 50710 61,9 47,1 -14,8 31 GNEL DJAOUGA 36 160 62060 25900 43,6 42,1 -1,5 32 GNEL KIRADJE 14 260 39680 25420 78,4 30,7 -47,7

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