HYDROLYSE DES
TRIGLYCÉRIDES
ACHAINES
LONGUESDANS LA CAILLETTE DU VEAU PRÉRUMINANT
R. TOULLEC L. FELINSKI
Station de Recherches sur
l’Élevage
desRuminants,
Centre de Recherches de
Clermont-Ferrand,
I. N. R.A.,
63 -Saint-Genès-Champanelle
Trois veaux
préruminants
ont été munis d’une canule de la caillette et de 2canules d’ASHplacées
immédiatementaprès
lepylore.
Ils ont reçu des laits deremplacement
ne contenant que du suif( 22
à 25 p. 100de la matièresèche)
comme source de matières grasses ou du lait écrémé additionné d’amidon. Les canules du duodénum étaient déconnectées et la caillette vidée et rincée avant les repasexpérimentaux,
pour éliminer le sucpancréatique qui
aurait pu refluer. Lesprélèvements
au niveau du duodénum duraient 12heures consécutives avec réintroduction simul- tanée.Lorsque
les animaux ont reçu lerégime
riche enlipides ( 57
échantillons obtenus enjour-
nées de
prélèvement),
nous avonstoujours
observé une forteproportion
d’acides gras libres dans leslipides
sortant de la caillette( 24
p. 100 en moyenne avec des extrêmes de 6 et42 ).
Cela prove- naitprobablement
d’unehydrolyse
destriglycérides
alimentaires dans la caillette. Eneffet,
enrégime lipidoprive,
lesquantités
delipides
sécrétées dans la caillette étaient très faibles(i
p. ioo de la matièresèche).
Deplus,
leslipides
sortant de la caillette étaient très riches enphospholipides (
37
p. 100 enmoyenne)
enrégime lipidoprive
alorsqu’ils
en étaientpratiquement dépourvus
enrégime
riche enlipides.
Enoutre,
ils contenaient desproportions plus
élevées d’acidelinoléique
que les fractions
correspondantes après ingestion
desrégimes
riches enlipides.
Il semble donc y avoir chez le Veau
préruminant
une« lipase » capable d’hydrolyser
lestrigly-
cérides à chaînes
longues
au niveau de la caillette. Cettelipase
est différente de l’estéraseprégas- trique puisque,
invitro,
GROSSKOPF( 19 6 5 )
a montré que cette dernièren’agit
que sur lestrigly-
cérides contenant de l’acide
butyrique
en libérantuniquement
ce dernier acide. L’action de cettelipase
est loin d’êtrenégligeable
car lesquantités
d’acides grasqu’elle
libèrecorrespondent
à environ 50 p. 100des
quantités qui
sontprobablement
libérées parla lipase pancréatique.
Cettelipase
ne semble pas avoir despécificité intramoléculaire,
contrairement à lalipase pancréatique, puisque
lesglycérides partiels
formés ont unecomposition
en acides gras trèsproche
de celle destriglycérides
des aliments(tabl. 1 ).
Il restecependant
àpréciser
le mode d’action et le lieu de sécrétion de cette enzyme.SUMMARY
HYDROLYSIS OF LONG CHAIN TRIGLYCERIDES IN THE ABOMASUM OF THE PRERUMINANT CALF
Three
preruminant
calves were fitted with an abomasum cannula and 2ASH cannulaeplaced immediately
after thepylorus. They
received either milk substitutescontaining only
tallow
( 22
to 25 p. 100of thedry matter)
as a source offat,
or starch-enriched skim-milk. The(i) Wyzska
Szkola Rolnicza DziekanatWydzialu Zootechnicznego
ul.Janosika
8 Szczecin(Pologne)_
duodenum cannulae were
disconnected,
and the abomasumemptied
and rinsed before the expe- rimentalmeals,
in order to eliminate anypancreatic juice
whichmight
flow back.Samples
weretaken from the duodenum for 12 consecutive
hours, accompanied by
a simultaneous reintroduc- tion of the contents. When the animals were fed alipid-rich
diet( 57 samples
takenduring
7sam-pling days),
ahigh proportion
of freefatty
acidsleaving
the abomasum wasalways
observed(
24
p. 100 on the average, the extreme valuesbeing
6 and42 ).
This wasprobably
due to ahydro- lysis
of thedietary triglycerides
in the abomasum. Infact,
when the animals were fed alipid
free
diet,
the amount oflipids
released in the abomasum was very low(i
p. 100of thedry matter).
Moreover,
theselipids
were very rich inphospholipids ( 37
p. 100 on theaverage) while,
on thelipid-rich diet,
there werepractically
nophospholipids present.
Inaddition, they contained higher proportions
of linoleic acid than thecorresponding
fractions obtained after theingestion
of thelipid-rich
diets.It therefore seems that in the
preruminant calf,
there is a alipase » capable
ofhydrolyzing long
chaintriglycerides
in the abomasum. Thislipase
differs from thepregastric esterase,
because GttossxorF( 19 6 5 )
has shownthat,
invitvo,
the latter enzymeonly
acts ontriglycerides containing butyric acid, liberating
this acidonly.
Thislipase
isquite
active because the amount offatty
acids it
liberates, corresponds approximately
to 50 p. 100of thatprobably
releasedby pancreatic lipase.
In contrast topancreatic lipase,
this otherlipase
does not seem to have an intramolecularspecificity,
since thepartial glycerides
formed have a very similarfatty
acidcomposition
to thatof the
dietary triglycerides (table i).
The mode of action and the site of secretion of this enzyme remain to be described.RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE
G
ROSSKOPF
J.
F.W., 19 6 5 .
Studies onsalivary lipase
in young ruminants.Onderstepoort J.
Vet. Res.82, ig 3 -r8o.
UTILISATION DIGESTIVE
DUCALCIUM CHEZ LE PORC
ET LE LAPINQUELQUES FACTEURS
DEVARIATION
P. BESANÇON L. GUÉGUEN
Station de Recherches de
Nutrition,
Centre national de Recherches
zootechniques,
I. N. R.A.,
78 -
Jouy-en-Josas
On
sait,
à la suite des travaux de nombreuxauteurs,
que le niveaud’ingestion calcique
aune
grande
influence surl’absorption
du calcium. Parailleurs,
la rétention et le renouvellement du calcium osseux sont fonction du calciumabsorbé,
donc del’apport exogène
de Ca. Chez le Porc encroissance,
enaugmentant
les niveauxd’apport calcique
de 8 à 17g/kg d’aliment,
ondiminue le CUDr
( 1 )
de qg à3 8
p. roo ;cependant,
la rétentioncalcique
estaugmentée :
eneffet,
la mobilisation du calcium osseux est alors 4 fois