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Mécanisme d'action des bains salés (absorption cutanée du chlorure de sodium) · BabordNum

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(1)

FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE

M>IMEAUX

j

I A-lsnsrÉE 1897-98117

V,W £NTRT5uDS LE Ns 6 0,309

MÉCANISME D'ACTION

BAINS SALÉS

(Absorption cutanée du Chlorure de sodium)

THESE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE

présentée et soutenne publiquement le 29 Juillet 1898

Jean-Fernand HERVÉ

Ancien interne des Hôpitaux,

LauréatdesHôpitaux(Médaille de bronze1895, Médailled'argent17

Lauréatde laFacultédeMédecine(Prix dela Ville de Bordeaux 1897, mention honorable),

Membrede laSociétéd'Anatomieet dePhysiologie, Lauréatde cetteSociété(1er prix1897).

à Cavignac (Gironde), le 6 décembre 1872.

Examinateurs de laTbèr

MM. MOUSSOUS, professeur.... Président.

VIAULT, professeur....

RONDOT, agrégé ) Juges.

DUBREUILH, agrégé

Le Candidatrépondra aux questions qui lui seront faites sur les diverses parties de l'Enseignement médical.

BORDEAUX

MPRIMERIE Y. CADORE

17 HUE MONTMÉJAN 17

(2)

FACULTÉ

DE

MÉDECINE

ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

M. de NABIAS Doyen. | M. PITRES Doyen honoraire.

PROFESSEURS :

mm. micé i

pjjPUY > Professeurs honoraires.

moussous..!... \

mm.

ni. . , ( PICOT.

Cliniqueinterne j PITRFS Cliniqueexterne.

( DEMONS.

| LANELONGUE.

Pathologieetthérapeu¬

tique générales VERGELY.

Thérapeutique ARNOZAN.

Médecineopératoire... MASSE.

Clinique d'accouchements N.

Anatomiepathologique COYNE.

Anatomie BOUCHARD.

Anatomie générale et

histologie VIAULT.

Physiologie JOLYET.

Hygiène LAYET.

AGRÉGÉS EN EXERCICE

MM.

Médecinelégale MORACHÇ.

Physique BERGONIE.

Chimie BLAR'EZ.

Histoirenaturelle GUILLAUD.

Pharmacie FIGUIER.

Matière médicale deNABIAS.

Médecineexpérimentale. FERRE.

Clinique ophtalmologique BADAL.

Clinique des maladies chirurgicales

Clinique gynécologique.

Clinique médicale des maladies des enfants.

Chimiebiologique DENIGES.

PIECHAUD.

BOURSIER.

A.MOUSSOUS

section de médecine (Pathologie interneetMédecine légale).

MM. MESNARD.

CASSAET.

AUCHÉ.

MM. SABRAZES.

Le DANTEC.

section le chirurgie et accouchements ( MM. VILLAR.

Pathologieexterne] BINAUD.

( BRAQUEHAYE

Accouchements MM. RIVIERE.

CHAMBRELENT.

section des sciences anatomiques et physiologiques Anatomie. MM. PRINCETEAU.

CANNIEU. Physiologie MM. PACHON.

Histoire naturelle BEILLE.

section des sciences physiques

Physique MM. SIGALAS. | Pharmacie M. BARTHE,

COURS COMPLÉMENTAIRES :

Clinique des maladies cutanéesetsyphilitiques MM. DUBREUILH.

Clinique des maladies des voies urinaires Maladies dularynx, des oreillesetdunez Maladiesmentales

Pathologieinterne Pathologie externe Accouchements Chimie

Physiologie Embryologie Pathologie oculaire

Hydrologieetminéralogie \

Le Secrétairedela Faculté

POUSSON.

MOURE.

RÉGIS.

RONDOT.

DENUCÉ.

RIVIERE.

DUPOUY.

PACHON.

CANNIEU.

LAGRANGE.

N.

LEMAIRE.

Pardélibérationdu 5 août1879, la Facultéaarrêté queles opinions émises dans les hèses qui lui sont présentéesdoivent être considérées comme propres àleurs auteurs, et qu'elle n'entend leurdonner ni approbation ni improbation.

(3)
(4)
(5)

A monPrésident de Thèse

Monsieur le Docteur André MOUSSOUS Professeurdecliniquemédicaleinfantileà la Faculté de médecine

de Bordeaux

(6)
(7)

Au moment de quitter cette Faculté où nous avons puisé les

éléments de la médecine pour nous diriger seul vers des horizons

nouveaux, nos regards se reportent en arrière; un soupir de

tristesse s'échappe de notre poitrine : nous étions si bien ici auprès de maîtres, d'amis dévoués. Aussi nous n'oublierons pas

ceux qui, de près ou de loin, ont veillé sur flous, nous ontguidé

ou encouragé dans l'étude de cette science difficile : soulager les

hommes.

Que M. le docteur Baudrimont reçoive ici l'expression de

notre profonde gratitude pour sou précieux enseignement, ses bons conseils, ses sages avis : nous n'oublierons pas que, le pre¬

mier, il nous a guidé au pied du lit du malade et a toujours été

pour nous un père et un ami.

Dans le service deM. le professeur Lanelongue, la chirurgie

s'est offerte à nous dans toute sa splendeur, les leçons du Maître

nous seront toujours un guide précieux.

A M. le professeur agrégé Rondot, nous devons nos pre¬

mières notions médicales et thérapeutiques : comment pour¬

rions-nous oublier son enseignement méthodique, son amabilité goûtée de tous ceux qui l'approchent ?

M. le docteur Lande, au service-duquel nous avons eu l'hon¬

neur d'être attaché en qualité d'interne, nous a donné d'utiles renseignements de pratique médicale, nous nous rappellerons toujours sa bienveillance.

A M. le docteur Mongour, que nous avons eu pendant quel¬

ques mois seulement comme chef de service, nous apportons nos hommages respectueux.

Nous adressons nos remerciements à ceux qui, sans avoir été

nos maîtres dans les hôpitaux, nous ont prodigué leurs conseils

et leur enseignement, MM. les professeurs Arnozan, de Nabias,

Piéchaud, MM. les professeurs agrégés Cannieu, Cassaët,

Hervé 2

(8)

Lagrange, Rivière, Sabrazès, Villar, M. le docteur Rousseau-

Saint-Philippe, médecin des Hôpitaux.

MM. les professeurs agrégés Carrière (de Lille), et Cha-

vannaz (de Bordeaux), ont bien voulu nous préparer au concours

d'internat, nous nous faisons un devoir de leur exprimer notre

gratitude.

Enfin, M. le professeur André Moussous a bien voulu nous accepter comme interne dans son service, c'est grâce à ses

précieux conseils et à son savant enseignement que nous avons

connu la pathologie infantile. 11 nous fait aujourd'hui le très

grand honneur d'accepter la présidence de notre thèse. Nous l'assurons de notre reconnaissance et de notre dévouement.

Que nos amis d'études, nos camarades d'internat nous conser¬

vent leur cordiale sympathie.

A notre frère d'études, notreami dévoué Joseph Guyot, interne

des hôpitaux, nous renouvelons, au moment du départ, l'assu¬

rance de notre inaltérable amitié.

M. Th. Garraud, pharmacien de l'hôpital des Enfants, nous

a inspiré notre sujet de thèse ; il a été pour nous un guide précieux dans nos analyses chimiques, nous lui adressons nos

plus sincères remerciements.

Enfin, nous n'oublierons pas l'extrême obligeance de M. l'Ad¬

ministrateur de l'Hôpital qui a mis gracieusement à notre dis¬

position tout ce que nous avons demandé pour nos expériences

(9)

MÉCANISME D'ACTION

DES

BAINS SALÉS

(Absorption cutanée du Chlorure de

sodium)

INTRODUCTION

« Lagénéralité de sa distribution devra

rendrelechlorure de sodium plus impor¬

tant à étudier que les autres principes

d'origine inorganique».

Robinet Verdeil,

(Traitéde chimieanat.etphys.)

Pendant l'année d'internat que nous avons

passée à l'Hôpital

des Enfants dans le servicede M. leprofesseurA. Moussons, nous

avons été frappé par les

excellents résultats obtenus

avec

les bains

salés dans la scrofule, le rachitisme, le

lymphatisme. En voulant

nous rendre compte du processus

actif des bains salés,

nous avons

vu que le jour était

loin d'être fait

sur

la question. Aussi dès ce

moment et sur les conseils de notre excellent ami M.

Th. Gar-

raud, pharmacien à

l'hôpital,

nous avons

décidé de consacrer

notre thèse inaugurale ào rechercher le mécanisme

d'action, des

bains salés, questiontrès importante et

à laquelle

se

rattache une

grande partie

de l'hydrologie,

comme

l'a dit M. A. Robin.

(10)

C'est grâce à la chimie physiologique, à l'étude des résultats

fournis par les bains salés, au mode intime de leur action, que

l'hydrologie sortira de l'empirisme pourdevenir une science basée

sur des faits de chimie et de physiologie. « Elle retirera de ce genre d'études quelque chose de net et de bien déterminé, qui réalisera, dans la mesure du possible ce grand desideratum de la

médecine, à savoir la détermination de l'opportunité thérapeuti¬

que ».

Nous avons divisé notre sujet en six chapitres.

I. Dansle premier chapitre, nous nous sommes attaché àrecher¬

cher les diverses opinions émises sur l'absorption cutanée dans

les bains et surtout dans les bains salés.

II. La peau d'après sa structure est-elle susceptible d'absorber

dans les bains ? Tel est le thème du deuxième chapitre.

III. Le troisième chapitre est consacré à des expériences de dialyse avec des membranes végétales et animales, enfin avec de la peau humaine.

IY. Dans un quatrième chapitre, nous étudions les effets inter¬

nes du chlorure de sodium, nous comparons ces effetsà ceux pro¬

duits par les bains salés.

Y. Rechercher d'après les diverses opinions émises sur l'action

des bains salés s'il est possible d'en expliquer ces effets, constitue

notre cinquième partie.

YI. Une comparaison entre les bains salés, le climat marin et les injections sous-cutanées de chlorure de sodium, vient achever

notre étude.

Nous avons tiré de quelques indications que nous exposons ensuite. Etnousterminons par des conclusions qui sont le résumé

des idées que nous avons développées.

C'est un travail bien imparfait, que nous avions l'intention,

comme nous l'indiquons plus loin, d'étudier beaucoup plus lon¬

guement ; malheureusement des circonstances indépendantes de

notre volonté nous ont forcé à terminer nos travaux beaucoup plus vite que nous l'avions espéré. Nous soumettons ces quelques

notes à nos juges, comptant sur leur bienveillance.

(11)

CHAPITRE PREMIER

HISTORIQUE

Depuis longtemps on

connaissait l'action bienfaisante des eaux

chlorurées sodiques : Hippocrate,

Pline, Arétée

en

louent les

effets merveilleux. Cette faveur non seulement leur a été conser¬

vée, mais a encore été étendue, en même temps que

l'hydrologie

faisait des progrès. Cependant

il faut arriver

au

xvme siècle

pour

retrouver une étude sérieuse sur ce sujet. De cette époque

datent

les premiers travaux sur

les

avantages et

les inconvénients des

eaux de mer avec le travail de Russel en 1750

(1).

Quant au pro¬

cessus intime, au mécanisme d'action, on ne

cherchait point à le

discuter alorspuisque l'absorption cutanée

était admise

sans con¬

teste. Depuis cette époque

les opinions ont varié, il n'est donc

pas étonnant de retrouver, au

sujet de l'absorption dans les bains,

un grand nombre de travaux

publiés

en

France et à l'étranger.

Ilaller, au commencement de ce

siècle, avait admis

que

la

peau pompait l'eau des bains.

Séguin, en 1814, a

voulu vérifier l'opinion du grand physiolo¬

giste en faisant

prendre des bains contenant en solution des

substances diverses : il conclut que la peau

absorbe seulement si

elle présente une

solution de continuité.

En 1828, leprofesseur

Westrumb, expérimentant

sur

lui-même

dans des bains médicamenteux, termine ses travaux en

disant

: l'organe cutanéest

doué d'une faculté d'absorption indéterminée;

il peut admettre et

introduire dans le torrent circulatoire toutes

sortes de substances, depuis le moindre

jusqu'au plus haut degré

de fluidité, pourvu qu'elles

soient solubles. Bérard, rapportant les

(1) A dissertation concerningthe useofseawalerin diseases ofllieglands.

(12)

expériences du savant

professeur, s'exprime ainsi

: «

Quant

a

la

question de

pénétration des sels solubles, elle est jugée affirmati¬

vement par les expériences très

bien faites de cet expérimenta¬

teur ».

Homolle, en 1853, en analysant les urines avant et

après les

bains, conclut à l'absorption cutanée,

mais il n'a jamais

pu y

retrouver un excès de chlorures après avoir pris un

bain salé.*

Poulet (1856) nie l'absorption

dans le bain si l'épiderme est

intact et nepeut être altéré par

les

agents

employés et à condition

que ceux-ci ne soient pas

volatils. La même année, Duriau publie,

au contraire, des expériences positives. Le

poids des malades

plongés dans le

bain

augmente,

malgré les précautions prises

pour empêcher les

malades de respirer les

vapeurs

d'eau

en sus¬

pension dans les salles

de bain

;

mais après des bains médica¬

menteux plus ou moins longs, entre autres avec

des bains salés,

l'auteur n'a pas retrouvé traces

des principes dans les urines

ou

du moins les principes existant à

l'état normal n'ont

pas aug¬

menté. Un fait important à signaler

c'est

que,

après

un

séjour

dans le bain, les urines étaient toujours alcalines. De

plus, les

bains dont la température dépasse

celle du

corps

font prédomi¬

ner l'exhalation cutanée et celle-ci se manifeste par une perte

du

poids du corps immergé.

Emmanuel-Ossian Henry, tout en admettant

aussi le

passage

de

l'eau du bain, n'a pu retrouver dans les

urines les matières salines

dissoutes dans le bain.

L.Hébert(1861), d'après la structure

de l'épiderme, refuse toute

absorption à la peau saine :

seul le bain de

vapeur

peut arriver à

traverser mais à dose très faible; quant à l'augmentation de

poids,

elle serait due à l'imbibition de l'épidermeau niveau de la paume des mains etde la plante des pieds.

En 1862, Sereys, dans sa thèse

inaugurale, prétend

que

l'épi¬

derme se laisse peu à peu imprégner par

l'eau qui

est

eusuite

absorbée au niveau du derme : il y a d'abord imbibition, puis absorption, opinion

également

soutenuepar

Broquin dans

sa

thèse

(1865); mais ces

expériences

ont

été entreprises

avec

l'hydrofère

et s'éloignent par conséquent

de la balnéation simple.

(13)

15

iU

L'année suivante Delore rapporte

de nombreux essais faits

avec

des substances différentes dissoutes

dans le bain

;

il conclut

:

l'ab-

sorption cutanée est

réelle, mais elle est si difficile et irrégulière

qu'on ne peut compter sur

la méthode intraleptiqùe d'une façon

certaine.

Parisot, Gubler, Réveil,

Barthélémy, Magendie, contestent

toute absorption cutanée.

D'après Demarquay, l'augmentation de

chlorures dans les urines après un

bain salé serait due à la péné-

^

tration des principes actifs par les poumons ou les muqueuses

(anus, vulve,

prépuce). La double méthode des pesées avant et

après le bain et

de l'analyse des urines a servi à Willemin pour

soutenir une opinion opposée.

A l'article Bains du dictionnaire

de Jaccoud, Oré, après un

long

historique delà question, termine en disant : « Les bains sim¬

ples, minéraux ou

médicamenteux n'ont qu'une action de contact

qui varie

suivant la nature des substances en dissolution ».

D'après Deschamps,

la

peau

n'absorbe aucune substance dans le

bain. La quantité

d'un

agent

médicamenteux qui pénètre dans

l'économie après une

série de bains, est indépendante de l'action

des bains : elle n'a lieu que

secondairement et

ne

s'effectue qu'à

l'aide des sels qui restent

attachés à la surface de la peau. Rous-

sin, en 1867, Rabuteau

(1869), Passabosc (1873), Amagat (1873)

nient toute absorption cutanée

si

on a

soin d'essuyer la peau au

sortir du bain. Scoutetten

(1873) s'appuie

sur

trois ordres de

faits pour démontrer

le défaut d'absorption : 1° des laits chimi¬

ques : les

substances

non

miscibles à la graisse ne peuvent être

absorbées; des faits physiques, car on ne

peut conclure de la

dialyse à travers une

membrane morte à la peau vivante; 3° enfin

des faitsphysiologiques :

le fœtus mourrait si la peau absorbait,

car les éléments rejetés seraient

réabsorbés à mesure de leur

élimination.

Hoffmann (1868) a

expérimenté

sur

lui-même, et après plu¬

sieurs bains, il est convaincu que tous

les agents chimiques et

autres dissous dans l'eau pénètrent

lentement, mais d'une manière

manifeste, dans l'économie;

lorsqu'il

y a

saturation, l'organisme

^

les rejette

au

dehors. Mialhe confirme cette opinion et est per-

(14)

suadé que les résultats négatifs sont dus à des expériences trop

courtes ou pas assez suivies. Cependant, d'après cet auteur, cer¬

tains corps qui se combinent avec les albuminoïdes ne sont pas

absorbés, tel le sublimé.

Paul Bert, à l'article Absorption du Dictionnaire de Jaccoud,

admet entre 35 et 40° le passage de l'eau à travers l'épiderme,

mais les substances dissoutes ne dialysent pas.

Wolkenstein (Zur Frage iiber die Résorption der Haut) démon¬

tre la perméabilité de la peau aux solutions aqueuses sauf aux solutions concentrées. L'absorption est en raison directe de la température du bain, du jeune âge des sujets et de l'absence de poils sur la peau en expérience. L'épiderme, sans érosion anté¬

rieure, peut absorber, dit Aubert, mais la condition de pénétra¬

tion peut être une effraction épidermique se produisant dans la portion incluse de la tige des poils.

Feodorow (thèse de Saint-Pétersbourg, 1885), Ritter (1), nient l'absorption par la peau. C'est aussi l'opinion de Marion (thèse Montpellier (1882) et de Stas (1886).

Lebkuchner a fait dialyser des substances en dissolution dans

l'eau à travers des lambeaux de peau pris sur différentes régions

du corps de l'homme.

De Ranse (1880) soutientqueles bains minéralisés n'ont qu'une

action de contact. La peau seule n'absorberait pas, dit Lauret

dans sa thèse, mais, grâce au courant électrique, il se produit

dans les bains descourantsallant des robinets, des conduits d'eau

au corps humain qui favorisent le passage des sels.

En 1885, Branche, dans sa thèse inaugurale, rapporte l'opinion

de M. Aubert, chirurgien de l'Antiquaille, à Lyon, qui admet le

passage du chlorure de sodium à travers l'épiderme. Pour l'auteur,

les bains salés n'agiraient quepar leur action excitatrice sur l'élé¬

ment cutané.

L'élan était donné. Depuis plusieurs années déjà, la France, et

surtout la région du sud-ouest, féconde en sontces salées, produi-

(1) Ueber die Résorption faghigkeit der normalen menschlichen Haut.

(15)

sentde nombreux travaux sur la raison d'être des sources, utili¬

séesjusqu'alors pour

l'extraction du chlorure de sodium.

En 1886, le docteur Marsoo, dans une notice sur

Salies-de-

Béarn,ditqu'on ne peutnier la

diosmose dermique, selon l'expres¬

sion de Gubler.

Déjà avait paru, en 1883, un

petit travail du docteur Foix

sur

les eaux de Salies-de-Béarn. Enfin, nous savons que c'est h cette

même source que M. A. Robin fit

faire

par

M. Gauly lui-même

une série d'expériences, qui ont été le

point de départ de deux

communicationsimportantes à ce sujet à

l'Académie de médecine

et ii la Société d'hydrologie

Leur conclusion est que la peau humaine

n'absorbe

pas

le sel

des bains. « La peau peut être considérée comme une vaste sur¬

lace nerveuse sur laquelle les solutions salines

viennent stim uler,

d'une manière variable, les extrémités des nerfs périphériques,

et, par voie centripète,

les

centres nerveux

régulateurs de la nutri¬

tion ».

Ledocteur Petit, en 1890, dansses études sur Salies-de-Béarn,

dit : « Je ne m'attarde pas à discuter la

vieille question de l'ab¬

sorption oude la non-absorption par

la

peau,

des substances

con¬

tenues dans l'eau d'un bain. A Salies, il n'y a pas un doute, les expériences le prouvent

surabondamment, les malades absorbent

en quantité notable

les sels des

eaux

minérales. Ils les absorbent

par la peau, par les muqueuses

respiratoire et digestive, c'est

incontestable. L'abondance très grande des chlorures

dans les

urines des baigneurs prouve

qu'il s'établit, à

travers

leur

orga¬

nisme, pendant la cure, une

circulation très active de

ces

sels.

D'ailleurs, il est prouvé expérimentalement que

l'eau salée pénè¬

tre d'autant mieux àtravers nosmembranes que la solution

saline

est plus concentrée et

plus chaude

».

En 1893, dans une étude médicale sur

Salies-de-Béarn, le doc¬

teur Lavergne conclut : « Il est

aujourd'hui bien admis

que

la

peau recouverte de son

épiderme n'absorbe

pas...

Les phénomè¬

nes observés s'expliquent suffisamment

soit

par

voie réflexe, soit

par le fait de la buée

saline qui s'élève du bain. La cause des

effets obtenus réside seulement dans une stimulation

spéciale de

(16)

tous les élémentsconstitutifs de la peau qui se répercute par voie

réflexe sur le système nerveux central ».

En 1897, le docteur Gibotteau, dans une étude sur Biarritz,

nie l'absorptionet pense que la balnéation salée agit à la manière

d'un excitant cutané comme feraient les rayons solaires, un bain électrique, etc.

En 1892, Margherita-Traube-Mengarini a constaté par l'exa¬

men microscopique le passage de certaines substances jusque

dans les lymphatiques. Un fait intéressant signalé par l'auteur,

c'est que le stratum granulosum constitue une barrière àl'absorp¬

tion plus difficile à franchir que les couches cornées extérieures.

En 1890, Keller, en face de la prépondérance numérique des

résultats négatifs, conclut que la peau saine n'absorbe pas les

substances dissoutes dans le bain.

Plantier (1894) ne croit pasau pouvoir dialysant de l'épiderme; s'il y a absorption c'est par les muqueuses (anus, vulve, prépuce).

Renaud, en 1893, fait une communication sur ce sujet à la

Société de thérapeutique. D'après lui, la peau n'absorbe pas les

substances dissoutes dans le bain, mais ces substances déposées

à la surface de l'épiderme et séchées sont ensuite absorbées par la peau. Dans ce cas la voie suivie est les orifices glandulaires, le

sel se dissolvant dans la matière sébacée.

J. Comby, s'appuyant sur les expériences de A. Robin, adopte

les mêmes conclusionsau pointde vue de l'absorption. C'est aussi l'opinion du docteur Lissonde, qui prétend nejamais avoir trouvé d'augmentation de chlorures dans les urines des personnes pre¬

nant des bains salés. Le docteur Cazin (de Berck-sur-Mer) trouve,

au contraire, une augmentation des chlorures et croit à l'ab¬

sorption.

Hayem, dans ses Leçons thérapeutiques, Manquât, dans son Traité de thérapeutique, admettent l'absorption dans le bain,

mais en quantité infinitésimale, incapable d'expliquer lea effets produits.

Le docteur Cep, dans sa thèse inaugurale, rappelle les expé¬

riences de M. A. Robin, enadopte les conclusions s'appuyant sur¬

tout, pour prouver la non absorption de la peau, sur l'augmenta-

(17)

tion des chloruresaprès la période balnéaire.

Les effets des bains

salés seraient dus aux courants électriques développés entre

la

solution chlorurée sodique, d'une part, et les

robinets

ou

la paroi

des baignoires, d'autre part.

On voit, d'après notre historique, que nous avons

seulement

recherché les auteurs qui se sont occupés de

l'absorption cutanée

dans les bains et surtout dans les bains salés. La question, on

le

voit, est difficile puisque de nombreux

médecins

et

physiologistes

sérieux sont en désaccord.

Trois opinions principales

découlent des quelques lignes que

nous venons d'écrire, toutes trois basées sur des

expériences

sérieuses, sur une série de laits savamment

contrôlés. Les

uns

admettent sans conteste l'absorption cutanée dans

les bains,

d'autres pensent quel'épiderme

laisse dialyser, mais

en

quantité

infinitésimale, incapable d'expliquer les

effets produits. Enfin

un

dernier groupe

d'expérimentateurs nie le

passage

du sel de la

solution chlorurée sodique dans l'organisme à travers

l'enveloppe

cutanée. Les bains agiraient par simplecontact comme

les

rayons solaires, le courant électrique, les

frictions térébenthinées, etc.

Il semble que depuis les

communications de M. A. Robin,

d'après les expériences

de M. Gauly (h Salies-de-Béarn), la plu¬

part desauteurs sont

défavorables à la

«

diosmose épidermique »,

s'appuyant sur ce

fait

que

les chlorures continuent à augmenter

quelque temps après

la suspension des bains salés.

Pour nous, il nous semble que même en admettant

le

passage

du sel à travers l'épiderme, ce phénomène

puisse recevoir

une explication plausible. Nous y

reviendrons plus tard. Nous allons

maintenant étudier la structure de la peau et

rechercher si,

au point de vue

histologique

et

physiologique, la

peau

est 1111 rem¬

part inattaquable fermant

la

porte au

sel qui, du bain, cherche à

pénétreiydans le corps

humain.

(18)

CHAPITRE II

LA PEAU PAR SA STRUCTURE PEUT-ELLE ÂESORRER?

La peau se compose essentiellement de deux couches superpo¬

sées : le derme, formé de cellules complètes, actives, disposées

en papilles, dont le riche réseau lymphatique et sanguin rappelle

les villosités intestinales et doit être excellemment disposé pour

l'absorption. Une barrière le sépare des milieux extérieurs : c'est l'épiderme. Ce dernier lui-même peut être regardé comme formé

de deux parties principales : un plan profond recouvrant immé¬

diatement le derme et formé de cellules prismatiques ou cylindri¬

ques àgros noyaux, sièges d'une nutrition très active et, par con¬

séquent, éminemment aptes à l'absorption.

Mais à mesure que nous nous éloignons de ce plan profond

pour remonter vers la surface, nous constatons les signes de plus

en plus manifestes d'un ralentissement de la nutrition et de la

vie : les cellules s'aplatissent, s'amincissent, le noyau se raréfie, puis disparaît. Enfin, les plus superficielles de ces lamelles se détachent de l'épiderme et, comme des éléments morts, tombent

dans le milieu ambiant, sous la double influence de la poussée

des couches profondes nouvelles et des frottements extérieurs.

Quant aux éléments sanguins, nous savons que les artères

viennent se ramifier dans les papilles se terminant par des capil¬

laires qui aboutissent à une veine. De même les lymphatiques

forment un riche réseau à la base des papilles et de ce réseau part ordinairement un lymphatique unique occupant le centre de

la papille.

« L'épiderme (Testut, Traité d'Anatomie), est entièrement dépourvu de vaisseaux. Les liquides nutritifs, issus des réseaux vasculaires du derme, y circulent dans la substance molle du

(19)

ciment intercellulaire, baignant les cellules épidermiques sur

tout leur pourtour et leur abandonnant

les matériaux nécessaires

à leur entretien et à leur rénovation. Mais ce n'est pas là le seul

mode de nutrition de l'épiderme. Il est admis

aujourd'hui (Ran-

vier, Renaut), que les globules blancs passent

du derme dans

l'épiderme, et grâce à leurs mouvements

amiboïdes, cheminent

de proche en proche dans les interstices

du

stratum

malpighien.

Eux aussi sont pour les cellules épidermiques des agents vecteurs

de matériaux nutritifs : ils leur apportent notamment l'oxygène,

le pigment, la graisse et le glycogène ».

Les nerfs dans le derme sont nombreux : ils se terminent soit

librement soit dans les corpuscules de Meissner. Quant à

l'épi¬

derme, depuis la communication de

Langherans

en

1868,

on croyait à l'existence de cellules nerveuses

dans la couche de Mal-

pighi, mais on a démontré

(Arnstein, Ranvier),

que

les cellules

décrites parLangherans nesontautres que

les cellules migratrices

dont nous venons de parler et qui servent à la

nutrition des

cou¬

ches épidermiques. Cependant

il existe dans les couches profondes

de l'épiderme des fibrilles nerveuses :

elles s'échappent du réseau

nerveux du derme, traversent la membrane basale à l'état de cylindres nus et cheminent

alors dans le

stratum

malpighien.

Après un trajet irrégulier et plus ou

moins sinueux, elles

se ter¬

minent par des boutons aurdessous

du

stratum

granulosum;

aucune d'elles ne dépasse cette couche. Nous tenons à

insister

sur ce point sur lequel nous

reviendrons.

Nous terminons cet exposé succinct de I

histologie

cutanée en rapprochant la structure de la peau

de celle des

muqueuses.

Le

derme peut être considéré comme un

ehorion, l'épiderme serait

l'épithélium, mais un

épithélium modifié dont les éléments

sem¬

blent au premier abord s'opposer à toute

absorption. Au-dessous

de ces couches superficielles nous en retrouvons

d'autres

tout

à

fait propres à l'assimilation.

L'épiderme est, comme nous

l'avons

vu,

la membrane la plus

superficielle servant de

protection

au

derme. Mais cette cuticule

cornée, comme le fait bien remarquer M. Laurel

dans

sa

thèse,

n'est pas continue, mais criblée

d'une multitude de pertuis.

«

Krause

(20)

et Sappey, en effet, évaluent àplus de deux

millions le nombre des

glandes sudoripares. Leur

canal d'excrétion aurait, d'après Robin

un diamètre de 0,04 à 0,05 de millimètre et un calibre moitié moindre, ce qui fait une superficie de 9 centimètres carrés.

Les

glandes sébacées, beaucoup

moins nombreuses,

comme

1

est

à 8

ou 6 d'après Sappey, mais dont le calibre est beaucoup

plus

con¬

sidérable 0mm10 en moyenne donnent une superficie de

24

cen¬

timètres carrés,qu'il faut réduire à plus d'un tiers par

suite de la

présence presque constante d'un poil

développé

ou

rudimentaire.

Il reste donc au total une surface de 25 centimètres carrés environ

ouvrant une communication entre les matériaux extérieurs et la

couche épithéliale qui tapisse les glandes de

l'économie. C'est

peu de chose sans doute, mais remarquons

qu'une (ois

cette

embouchure franchie, les matériaux extérieurs peuvent s'étaler

sur toute celte surface épithéliale énormément plus développée

que celle de leurs orifices, surtout chez

les glandes sébacées.

Cette constitution paraît donc mettre le tissu cutané, en

dépit

de l'épiderme qui le recouvre, dans des

conditions favorables à

uneabsorptiond'une certaine intensité. Nousavon s en

effet

montré

que le derme et les couches

profondes de l'épiderme étaient

en pleine activité vitale et par conséquent aptes

à l'assimilation,

au

travail d'absorption.

Mais cetépiderme estsans cesselubréfié par une

matière grais¬

seuse, la matière sébacée, qui forme un obstacle au passage des liquides. Cet enduit ne recouvre pas

seulement les cellules

cor¬

nées, mais il se trouve en grande abondance dans les

glandes

sébacées, à l'orifice des glandes sudoripares qu'il recouvre comme d'un bouchon.

Unfaitdécoule des quelques notionsd'anatomie que nousvenons d'exposer: lapeau, par sastructure, n'estpas un

obstacle

à

l'absorp¬

tion, mais l'enduit sébacé qui en recouvre les cellules et les orifi¬

ces peut-il empêcher les liquides de pénétrer?

C'est

en 'ce

point,

semble-t-il, que gît la difficulté. Il fallait

donc

rechercher

artifi¬

ciellement si la matière sébacée pouvait permettre au sel marin

dissous dans les liquides de traverser des membranes filtrantes analogues à la peau, c'est ce que nous avons

cherché à réaliser.

(21)

CHAPITRE III

EXPÉRIENCES DE DIALYSE AVEC PARCHEMIN ET PEAU

Nous nous sommes servi d'un dialyseur fait d'un manchon de

verre dont la partie inférieure présentait un rebord

d'un

centi¬

mètre de haut environ. La membrane filtrante était adaptée à

l'ouverture inférieure du dialyseur et venait ensuite se fixerau- dessus du rebord que nous avons signalé. La solution salée

était

de l'eau pure contenant seulement

10

p.

100

de

chlorure de

sodium. Après avoir mis quelques centimètres

cubes d'eau distil¬

lée et ne contenant aucune trace de NaCI, dans l'intérieur du manchon, celui-ci était disposé de telle sorte que la membrane

filtrante vienne juste au contact du liquide, de manière que le

niveau de la solution chlorurée sodique fut au-dessous du point

d'attache de la membrane.

Avec une membrane filtrante faite de parchemin végétal à la température de 15 degrés centigrades, le

chlorure de sodium

apparaissait rapidement dans l'eau du

dialyseur.

Disons déjà que pourtoutes nos expériences, nous nous sommes servi du nitrate d'argent en solution pour la recherche du chlo¬

rure de sodium et que toutes nos membranes dialysantes ne con¬

tenaient pas elles-mêmes de NaCI, puisque nous

les faisions

tremper pendant 24 heures dans de

l'eau distillée

et

qu'au bout

de ce temps, il n'y avait dans le liquide aucune trace

de NaCI.

Nous commencions nos travaux de dialyse, lorsque nous avons

eu connaissance des expériences du docteur Malin, d'après un

compte-rendu de la Médecine moderne du

5

mars

1898. Voici

ce

que nous y lisons :

Le docteur Mahn a expérimenté la perméabilité de la peau sur des substanees solubles dissoutes.

(22)

D'après lui, notre épiderme représente une sorte

de membrane

filtrante imprégnée de cholestérine et qui, par sa

face

externe,

est revêtue d'une matière grasse, la matière sébacée. Donc une substance qui doit traverser l'épiderme

de dehors

en

dedans

pour parvenir jusqu'au chorion est

obligée de pénétrer

a travers

la

couche de matière sébacée, puis à travers la couche

superficielle

de l'épiderme qui contient de la

matière sébacée dissoute dans la

cholestérine.Elle doit enfin traverser la couche profonde de l'épi¬

derme dont les cellules ne sont imprégnées que de cholestérine.

Donc, seules pourront diffuser de la sorte à travers

l'épiderme

les substances douées de la propriété de se dissoudre dans les

matières qui enduisent et qui imprègnent les cellules

épidermi-

ques ou de se mélanger intimement à ces matières.

Mais, en raison des difficultés de se procurer cholestérine et

matière sébacée, Malin a fait ses expériences avec la lanoline et

l'huile d'olives. Il a cherché quelles étaient les substances capa¬

bles de traverser une couche formée de ces deux substances ou de s'y dissoudre. Le NaCl n'a pu traverser une couche

de lano¬

line ni d'huile.

Nous avons repris ces expériences avec notre solution de sel

marin à 10 p. 100 et notre dialyseur tel que nous l'avons décrit, après avoir scrupuleusement observé toutes les mesures que nous

avons énoncées.

lr" Expérience : Membranefiltrante enduite d'huile d'olives sur

saface externe. La membrane faite de parchenin

végétal

est

recouverte sur sa partie externe, c'est-à-dire sur la face qui se

trouve en contact avec la solution salée d'une bonne couche d'huile d'olives. Après nous être bien assuré que l'eau contenue

dans le manchon ne renferme pas de chlorure de sodium, nous

installons notre dialyseur de telle sorte que la membrane filtrante

affleure juste la solution, la température est alors de 15 degrés centigrades. Au bout de quelques

minutes,

nous trouvons

des

tra¬

ces certaines de chlorure de sodium dans l'eau.

2e Expérience : Membranefiltrante enduite d'huile d'olives sur

ses deuxfaces. Nous prenons une nouvelle membrane demême

texture que la première : elle est disposée de même façon, mais

(23)

est recouverte d'huile d'olives sur sesdeux faces, elle a étélaissée trempant dans l'huile pendant sept heures environ. Cinq minutes après avoir placé le dialyseur dans l'eau salée à 15°, le nitrate d'argent indique la présence de chlorure de sodium dans l'eau

contenue dans le manchon. Par conséquent nous pouvons con¬

clure de notre expérience,que nous avonsrenouvelée uneseconde

fois avec même résultat : une solution de chlorure de sodium à 10 p. 100 traverse une membrane filtrante faite de parchemin végétal et revêtue intus et extra d'huile d'olives à la tempéra¬

ture de 15° centigrades.

3e Expérience : Membrane filtrante enduite de lanoline. —Une

nouvelle membrane de parchemin végétal estenduitesur ses deux

faces d'une couche de lanoline. Pour bien répandre la matière graisseuse uniformément sur les deux faces de la membrane

du

dialyseur, nous faisons fondre la lanoline; lorsqu'elle entre en fusion, nous en imprégnons la face interne, après quoi, mettant

notre lanoline dans une assiette très chaudeetparfaitement plane,

nous plaçons dessus notre membrane dialysante; de cette façon

la lanoline se répand uniformément sur toute la surface externe.

La face interne est elle-même réchauffée et la lanolineliquide im¬

prègne également tous les points de la membrane

qui

est

ensuite

laissée à refroidir avant d'être utilisée.

Notre dialyseur ainsi préparé et renfermant un peu d'eau

dis¬

tillée est placé à 15° centigrades dans la solution de chlorure de

sodium à 10 0/0. Il est laissé en place pendant quatre heures con¬

sécutives. Au bout de ce temps, le nitrate d'argent n'indique pas la présence de chlorure de sodium dans

l'eau du manchon. Le

lendemain le résultat est toujours négatif.

4e Expérience.Nous renoncions a nos expériences, convaincu

que NaCl ne dialysait pas à travers

la

peau,

lorsque

nousavons eu

l'idée d'opérer à 35 ou 36° centigrades. Puisque

les bains salés

sont donnés aux enfants à la température de 35 ou 36° cent., il

nous fallait nous mettre dans les mêmes conditions d'expérience

pourrechercher le passage

du sel.

Nous avons placé ledialyseur dans une étuve réglée à

36°

cent.

Ce n'est qu'une heure après que nous avons retrouvé

des

traces

Hervé 3

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