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2 Moteurs thermiques 2.1

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

2 Moteurs thermiques

2.1 Description des échanges d’énergie

Principe :

Le transfert thermique se fait naturellement de la source chaude vers la source froide au travers du fluide circulant dans les tuyaux de la machine. En réalisant ce transfert naturel, le fluide peut entraîner une pièce mécanique mobile et donc engendrer un travail mécanique.

2.2 Exemple de cycle moteur : Turbomachine avec changement d’état

2.2.1 Définition

Une turbomachine est une machine tournante qui réalise un transfert d’énergie entre son arbre propre, et un fluide en mouvement. Ce transfert peut s’effectuer dans les deux sens :

- une récupération de l’énergie du fluide sur l’arbre de la machine (fonction réalisée par les machines de type turbine)

- une augmentation de l’énergie du fluide par fourniture d’énergie mécanique sur l’arbre de la machine (fonction réalisée par les machines de type compresseur, ventilateur, pompe …)

2.2.2 Exemples

1) Récupération de l’énergie d’un fluide (turbines)

- liquide : récupération d’énergie potentielle hydraulique (barrages,…) - gaz : turbines de dentiste, turbocompresseurs, turbopompes, …

- turbines associées à d’autres éléments (compresseurs, chambres de combustion,…) pour la production d’énergie mécanique, ou pour la propulsion en aéronautique.

2) Compression de gaz (compresseurs)

- fonction qui se présente dans des domaines très diversifiés : industrie chimique (pression de réaction), industrie pétrolière (extraction du pétrole), ou simplement création d’air comprimé.

- compresseurs associés à d’autres éléments (turbines, chambres de combustion,…) pour la production d’énergie mécanique, ou pour la propulsion en aéronautique.

3) Transport de fluide

- élévation : fournir une énergie pour vaincre le champ gravitationnel (pompes)

- transport horizontal : apport périodique d’énergie au fluide pour vaincre les pertes de charges 4) Ventilation

5) Production d’énergie mécanique à partir d’une source de chaleur

Production réalisée par des turbines à gaz ou des turbines à vapeur. Ces machines associent dans un cycle thermodynamique turbines, compresseurs, sources de chaleur, refroidisseurs,… Puissance variant de quelques kW à plusieurs dizaines de MW.

- Production d’énergie électrique (aérospatiale, avions, chars, réseau nationale,…)

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2.2.3 Etude

Le fluide utilisé est l’eau, il décrit le cycle suivant :

- La pompe alimentaire amène le liquide saturant, pris à la sortie du condenseur (état A), jusqu’à la pression 𝑃1 de la chaudière. Cette opération est pratiquement adiabatique et on peut considérer qu’à la sortie de la pompe le fluide est liquide (état B) pratiquement à la température 𝑇2 du condenseur. On admet que le travail massique mis en jeu dans la pompe, 𝑤𝑖,𝑝𝑜𝑚𝑝𝑒, est négligeable devant celui fourni par la turbine, 𝑤𝑖,𝑡𝑢𝑟𝑏𝑖𝑛𝑒.

- L’eau est alors injectée dans la chaudière où elle se vaporise de façon isobare (𝑃1). A la sortie de la chaudière, la vapeur est saturante sèche à 𝑇1 (état C).

- Elle subit ensuite une détente adiabatique et réversible dans une turbine T (partie active du cycle). A la sortie de la turbine, le fluide est à la température 𝑇2 et à la pression 𝑃2 du condenseur (point D), où il achève de se liquéfier de façon isobare (point A).

Données : - Enthalpie de vaporisation à 523 K : 𝑙1 = 1714 𝑘𝐽. 𝑘𝑔−1 - Chaleur massique du liquide : 𝑐𝑙𝑖𝑞 = 4180 𝐽. 𝑘𝑔−1. 𝐾−1 - masse volumique du liquide : 𝜇 = 103𝑘𝑔. 𝑚−3

Température Pression Enthalpie massique du

liquide saturant

Enthalpie massique de la vapeur saturante sèche

𝑇1= 523 𝐾 𝑃1= 39,7.105𝑃𝑎 ℎ𝐶 = 2800 𝑘𝐽. 𝑘𝑔−1

𝑇2= 293 𝐾 𝑃2= 2300 𝑃𝑎 ℎ𝑙(293) = 84 𝑘𝐽. 𝑘𝑔−1𝑣(293) = 2538 𝑘𝐽. 𝑘𝑔−1

Questions :

1) Repérer les étapes au cours desquelles ont lieu les échanges thermiques. Représenter le sens des échanges thermiques et mécaniques sur un schéma.

Transfert thermique depuis la source chaude : dans la chaudière de B à C 𝑇𝑐 = 𝑇1

Transfert thermique vers la source froide : dans le condenseur de D à A 𝑇𝑓 = 𝑇2

2) A quel type de machine thermique a-t-on affaire ? Quel sera alors le sens du cycle sur un diagramme de Clapeyron ou un diagramme entropique ?

On est en présence d’un moteur, le cycle sera parcouru dans le sens horaire.

3) Tracer le cycle dans un diagramme de Clapeyron. On fera notamment apparaître les isothermes 𝑇1 et 𝑇2. On expliquera le tracé des courbes représentatives de chaque étape.

On considère une installation de production d’énergie électrique comportant une chaudière C, une turbine T, un condenseur C’, et une pompe A.

(3)

De A à B :

transformation isotherme + liquide supposé incompressible et indilatable = droite verticale

De B à C :

transformation isobare = droite horizontale (confondue avec l’isotherme lors du changement d’état)

De C à D :

transformation isentropique = portion d’hyperbole De D à A :

transformation isobare = droite horizontale (confondue avec l’isotherme lors du changement d’état)

4) Tracer le cycle dans le diagramme entropique de l’eau fourni.

5) Compléter le tableau de donnée avec l’enthalpie massique du liquide saturant, ℎ𝑙(523), à la température 𝑇1. ℎ𝑙(523) = ℎ𝐶− 𝑙1= 1086𝑘𝐽. 𝑘𝑔−1

6) Exprimer la variation d’enthalpie massique pour chacune des étapes en fonction des données de l’énoncé et du titre massique au point D, 𝑥𝐷, si besoin. Commenter le signe.

Pompe alimentaire : ℎ𝐵− ℎ𝐴= 𝑤𝑖,𝑝𝑜𝑚𝑝𝑒+ 𝑞𝑒,𝑝𝑜𝑚𝑝𝑒 = 𝑤𝑖,𝑝𝑜𝑚𝑝𝑒≪ 𝑤𝑖,𝑡𝑢𝑟𝑏𝑖𝑛𝑒

Chaudière : ℎ𝐶− ℎ𝐵 = 𝑤𝑖,𝑐ℎ𝑎𝑢𝑑𝑖è𝑟𝑒+ 𝑞𝑒,𝑐ℎ𝑎𝑢𝑑𝑖è𝑟𝑒= 𝑞𝑒,𝑐ℎ𝑎𝑢𝑑𝑖è𝑟𝑒= 𝑙1+ 𝑐𝑙𝑖𝑞(𝑇1− 𝑇2) > 0 Turbine : ℎ𝐷− ℎ𝐶 = 𝑤𝑖,𝑡𝑢𝑟𝑏𝑖𝑛𝑒+ 𝑞𝑒,𝑡𝑢𝑟𝑏𝑖𝑛𝑒= 𝑤𝑖,𝑡𝑢𝑟𝑏𝑖𝑛𝑒

Condenseur : ℎ𝐴− ℎ𝐷= 𝑤𝑖,𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒𝑛𝑠𝑒𝑢𝑟+ 𝑞𝑒,𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒𝑛𝑠𝑒𝑢𝑟= 𝑞𝑒,𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒𝑛𝑠𝑒𝑢𝑟= 𝑥𝐷(ℎ𝑙− ℎ𝑣) < 0 où 𝑥𝐷 est le titre massique du mélange liquide-vapeur au point D

7) Que peut-on dire de la variation d’entropie massique dans la turbine ? En utilisant un cycle fictif que l’on précisera, retrouver la valeur du titre massique au point , D, 𝑥𝐷. Comparer à la valeur lue sur le diagramme entropique fourni.

Cette transformation est adiabatique réversible ou encore isentropique : 𝑠𝐷= 𝑠𝐶. On va alors utiliser le cycle fictif CC’AD suivant pour trouver 𝑥𝐷 :

de C à C’ : 𝑠𝐶′− 𝑠𝐶 = −𝑙1

𝑇1 ; de C’ à A : 𝑠𝐴− 𝑠𝐶′= 𝑐𝑙𝑖𝑞𝑙𝑛 (𝑇2

𝑇1) ; de A à D : 𝑠𝐷− 𝑠𝐴 = 𝑥𝐷𝑣𝑇−ℎ𝑙

2

(4)

Le rendement d’un moteur thermique s’exprime de la sorte :

𝜂 = 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙 𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖

𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓𝑒𝑟𝑡 𝑡ℎ𝑒𝑟𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑣𝑒𝑛𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑢𝑑𝑒= −𝑊 𝑄𝑐

Le signe moins est nécessaire pour obtenir un rendement positif. C’est donc le rapport de la puissance utile sur la puissance coûteuse. Un rendement est toujours inférieur à 1.

Dans notre cas, le rendement se mettrait donc sous la forme : 𝜂 = − 𝑤𝑖,𝑡𝑢𝑟𝑏𝑖𝑛𝑒

𝑞𝑒,𝑐ℎ𝑎𝑢𝑑𝑖è𝑟𝑒= −𝐷−ℎ𝐶

𝐶−ℎ𝐵

Le rendement est donc de : 𝜂 = −𝜔𝑖

𝑞 = 0,39

10) Retrouver la formule donnant le rendement de Carnot. Comparer au rendement de la turbomachine.

Premier principe sur un cycle : 𝛥𝑈 = 𝑄𝑐+ 𝑄𝑓+ 𝑊 = 0 ⇒ 𝑊 = −𝑄𝑐− 𝑄𝑓 Second principe sur un cycle réversible : 𝛥𝑆 = 𝑆𝑒=𝑄𝑐

𝑇𝑐 +𝑄𝑓

𝑇𝑓𝑄𝑓

𝑄𝑐 = −𝑇𝑓

𝑇𝑐 Rendement : 𝜂𝐶 = −𝑊

𝑄𝑐= 1 +𝑄𝑓

𝑄𝑐 = 1 −𝑇𝑓

𝑇𝑐 = 0,44 > 𝜂

11) La puissance typique fournie par ce genre d’installation est d’une centaine de kW. Quel est le débit massique d’eau nécessaire pour atteindre cette puissance ? Exprimer alors le débit volumique en 𝑚3/ℎ.

𝐷𝑚= 𝑃

𝑤𝑖= 0,096𝑘𝑔. 𝑠−1≈ 100𝑔. 𝑠−1 ⇒ 𝐷𝑉=𝐷𝑚

𝜇 = 9,6.10−5𝑚3. 𝑠−1= 0,35𝑚3. ℎ−1

(5)

3 Réfrigérateurs et pompes à chaleur

Ces deux machines font partie de ce qu’on appelle des récepteurs thermiques. Les échanges d’énergie en leur sein sont donc les mêmes, mais dans le cas du réfrigérateur, on s’intéressera à la source froide, tandis que dans le cas de la pompe à chaleur, on s’intéressera à la source chaude.

3.1 Description des échanges d’énergie

Principe :

Le fluide reçoit du travail de l’extérieur et un transfert thermique de la source froide pour en céder un à la source chaude. Cette situation est l’inverse de celle des transferts thermiques spontanés entre un corps chaud et un corps froid, d’où la nécessité de fournir un travail.

3.2 Réfrigérateur

3.2.1 Principe de fonctionnement

Un réfrigérateur exploite les changements d’état d’un fluide, ce qui permet des transferts thermiques bien plus intenses.

L’évaporateur est au contact de la source froide. Le fluide y est à une température légèrement inférieure au compartiment réfrigéré. Un transfert thermique a donc lieu du compartiment vers le fluide (𝑄𝑓 > 0) ce qui provoque sa vaporisation.

Le condenseur est au contact de l’air ambiant. Le fluide y est à une température légèrement supérieure. Un transfert thermique a donc lieu du fluide vers l’air ambiant (𝑄𝑐< 0) ce qui provoque sa liquéfaction.

Il faut alors deux composants supplémentaires pour amener le fluide de la température 𝑇𝑣𝑎𝑝 à la température 𝑇𝑙𝑖𝑞 et changer sa pression en conséquence. Ceci est réalisé grâce à un compresseur et un détendeur.

Plaçons-nous en sortie du condenseur. Le fluide est à l’état liquide à la température 𝑇𝑙𝑖𝑞. Il entre dans le détendeur où il subit une détente qui fait diminuer sa pression et sa température, jusqu’à le transformer partiellement en vapeur à la température 𝑇𝑣𝑎𝑝. Le fluide pénètre alors dans l’évaporateur et se vaporise à la température 𝑇𝑣𝑎𝑝. Un compresseur comprime ensuite ce gaz de manière à augmenter sa pression et sa température. Il fournit ainsi un travail au fluide (𝑊 > 0). Le fluide passe alors dans le condenseur où il se liquéfie à la température 𝑇𝑙𝑖𝑞.

Remarque :

On s’intéresse maintenant au compartiment frigorifique de capacité thermique 𝐶. Comme 𝑄𝑓 > 0, et la transformation isobare, on peut écrire : −𝑄𝑓 = 𝐶𝛥𝑇. Donc on observe bien une diminution de la température dans le compartiment.

Autre description :

Dans une installation de réfrigération, on cherche à maintenir une enceinte froide à une température inférieure à l'ambiante. Le principe consiste à évaporer un fluide frigorigène à basse pression (et donc basse température), dans un échangeur en contact avec l'enceinte froide. Pour cela, il faut que la température du fluide frigorigène soit

(6)

- de (1) à (2) : le fluide (R134a) est à l’état de vapeur saturante sèche à la température 𝑇4. Il subit une compression adiabatique réversible le menant à la pression 𝑃3. Cette transformation est donc isentropique et mène à un état de vapeur sèche.

- de (2) à (3) : l’évolution est isobare. Un transfert thermique a lieu entre le fluide et une source chaude. Dans l’état (3), le liquide est saturant à la pression 𝑃3.

- de (3) à (4) : le fluide subit une détente isenthalpique (adiabatique). L’état (4) ramène à la même pression que l’état (1). On notera x4 le taux de vapeur correspondant.

- de (4) à (1) : l’évolution est isobare. Un transfert thermique a lieu entre le fluide et la source froide (enceinte réfrigérée).

Données :

Température Pression Enthalpie massique du

liquide saturant

Enthalpie massique de la vapeur saturante sèche 𝑇3= 313 𝐾 𝑃3= 10𝑏𝑎𝑟 ℎ𝑙(𝑇3) = 256𝑘𝐽. 𝑘𝑔−1𝑣(𝑇3) = 418𝑘𝐽. 𝑘𝑔−1

𝑇4= 263𝐾 𝑃4= 2𝑏𝑎𝑟 ℎ𝑙(𝑇4) = 187𝑘𝐽. 𝑘𝑔−1𝑣(𝑇4) = 391𝑘𝐽. 𝑘𝑔−1 à l’état (2) : ℎ2= 425𝑘𝐽. 𝑘𝑔−1

Questions :

1) Identifier les températures 𝑇3 et 𝑇4 aux températures 𝑇𝑣𝑎𝑝 ou 𝑇𝑙𝑖𝑞. 𝑇3= 𝑇𝑙𝑖𝑞 𝑒𝑡 𝑇4= 𝑇𝑣𝑎𝑝

2) A quel type de machine thermique a-t-on affaire ? Quel sera alors le sens du cycle sur un diagramme de Clapeyron ou un diagramme entropique ?

On est en présence d’un récepteur, le cycle sera parcouru dans le sens trigonométrique.

3) Tracer le cycle dans un diagramme de Clapeyon. On fera notamment apparaître les isothermes 𝑇3 et 𝑇4. On expliquera le tracé des courbes représentatives de chaque étape.

De 1 à 2 :

transformation isentropique = portion d’hyperbole De 2 à 3 :

transformation isobare = droite horizontale (confondue avec l’isotherme lors du changement d’état)

De 3 à 4 :

transformation isenthalpique = portion d’hyperbole De 4 à 1 :

transformation isobare = droite horizontale (confondue avec l’isotherme lors du changement d’état)

4) Tracer le cycle dans le diagramme entropique du fluide R134a fourni.

5) Exprimer la variation d’enthalpie massique pour chacune des étapes en fonction des données de l’énoncé et du titre massique au point 4, 𝑥4, si besoin. Commenter le signe.

Compresseur : ℎ2− ℎ1= 𝑤𝑖,𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟+ 𝑞𝑒,𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟 = 𝑤𝑖,𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟 > 0 avec ℎ1= ℎ𝑣(𝑇4)

Le travail indiqué est positif. Le compresseur est alimenté électriquement et fourni donc un travail au fluide.

Condenseur : ℎ3− ℎ2 = 𝑤𝑖,𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒𝑛𝑠𝑒𝑢𝑟+ 𝑞𝑒,𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒𝑛𝑠𝑒𝑢𝑟= 𝑞𝑒,𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒𝑛𝑠𝑒𝑢𝑟< 0avec ℎ3= ℎ𝑙(𝑇3)

(7)

Le transfert thermique est négatif. Le transfert thermique a lieu du fluide vers la source chaude à la température T3. Détendeur : ℎ4− ℎ3= 𝑤𝑖,𝑑é𝑡𝑒𝑛𝑑𝑒𝑢𝑟+ 𝑞𝑒,𝑑é𝑡𝑒𝑛𝑑𝑒𝑢𝑟 = 0

C’est une détente de Joule-Thomson.

Evaporateur : ℎ1− ℎ4= 𝑤𝑖,é𝑣𝑎𝑝𝑜𝑟𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟+ 𝑞𝑒,é𝑣𝑎𝑝𝑜𝑟𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟= 𝑞𝑒,é𝑣𝑎𝑝𝑜𝑟𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 > 0 avec ℎ3= ℎ4

Le transfert thermique est positif. Le transfert thermique a lieu de la source froide à la température T4 vers le fluide.

6) Définir, puis exprimer le coefficient de performance ou efficacité, 𝜀𝑓, de ce réfrigérateur en termes enthalpiques.

Faire l’application numérique.

L’efficacité d’un réfrigérateur est donnée par :

𝜀𝑓 =𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓𝑒𝑟𝑡 𝑡ℎ𝑒𝑟𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑣𝑒𝑛𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒 𝑓𝑟𝑜𝑖𝑑𝑒

𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙 𝑟𝑒ç𝑢 =𝑄𝑓

𝑊

C’est donc le rapport de la puissance utile sur la puissance coûteuse. Une efficacité est toujours supérieure à 1.

Dans notre cas, l’efficacité se mettrait donc sous la forme : 𝜀𝑓 = 𝑞𝑒,é𝑣𝑎𝑝𝑜𝑟𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟

𝑤𝑖,𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟=1−ℎ4

2−ℎ1= 4,0

7) Retrouver la formule donnant l’efficacité de Carnot. Comparer à l’efficacité du réfrigérateur. Pour un cycle réversible, comment régler les températures 𝑇𝑓 et 𝑇𝑐 pour obtenir une efficacité maximale ? Commenter.

Efficacité : 𝜀𝑓,𝐶 =𝑄𝑓

𝑊 = − 𝑄𝑓

𝑄𝑐+𝑄𝑓= 𝑇𝑓

𝑇𝑐−𝑇𝑓= 5,3 > 𝜀𝑓

Le rendement augmente quand les températures 𝑇𝑓 et 𝑇𝑐se rapprochent l’une de l’autre. Pas très utile pour un frigo.

8) Calculer l’entropie crée au cours du cycle.

On peut vérifier l’irréversibilité du cycle, en appliquant le deuxième principe de la thermodynamique pour un système ouvert : 𝛥𝑠 = 𝑠𝑒𝑐ℎ+ 𝑠𝑐𝑟éé. On peut calculer l’entropie massique échangée sur les transformations 3-2 et 1-4 : 𝑠𝑒𝑐ℎ,32=𝑞𝑒,𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒𝑛𝑠𝑒𝑢𝑟

𝑇3 < 0 𝑒𝑡 𝑠𝑒𝑐ℎ,14=𝑞𝑒,é𝑣𝑎𝑝𝑜𝑟𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟

𝑇4 > 0. Sur la totalité du cycle, la variation d’entropie est nulle et donc :

𝛥𝑠 = 𝑠𝑒𝑐ℎ+ 𝑠𝑐𝑟éé= 𝑠𝑒𝑐ℎ,32+ 𝑠𝑒𝑐ℎ,14+ 𝑠𝑐𝑟éé= 0 ⇒ 𝑠𝑐𝑟éé= −𝑠𝑒𝑐ℎ,32− 𝑠𝑒𝑐ℎ,14= 27𝐽. 𝐾−1. 𝑘𝑔−1

3.3 Pompe à chaleur

3.3.1 Principe de fonctionnement

Une pompe à chaleur fonctionne exactement sur le même principe qu’un réfrigérateur. Sauf que l’on s’intéresse ici à la source chaude, l’intérieur d’une habitation et que le but est de la réchauffer donc de lui fournir un transfert thermique. La source froide peut être l’extérieur (pompe à chaleur air/air) ou le sol (pompe à chaleur géothermique).

Utilisation :

Les pompes à chaleur sont utilisées non seulement pour le chauffage des locaux mais aussi pour différentes applications industrielles. D'autres usages comme le refroidissement d'une patinoire couplé au chauffage d'une piscine municipale permettent de valoriser aussi bien la fonction réfrigération que la fonction chauffage.

Autre description :

Le principe consiste à évaporer un fluide frigorigène à basse pression (et donc basse température), dans un échangeur en contact avec la source froide. Pour cela, il faut que la température 𝑇𝑣𝑎𝑝 du fluide frigorigène soit inférieure à celle 𝑇𝑓 de la source froide. Le fluide est ensuite comprimé à une pression telle que sa température de condensation 𝑇𝑐𝑜𝑛𝑑 soit supérieure à la température des besoins 𝑇𝑏. Il est alors possible de refroidir le fluide par

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L’efficacité d’une pompe à chaleur est donnée par :

𝜀𝑐 =𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓𝑒𝑟𝑡 𝑡ℎ𝑒𝑟𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖 à 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑢𝑑𝑒

𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙 𝑟𝑒ç𝑢 = −𝑄𝑐

𝑊

Le signe moins est nécessaire pour obtenir une efficacité positive. C’est donc le rapport de la puissance utile sur la puissance coûteuse. Une efficacité est toujours supérieure à 1.

Dans notre cas, l’efficacité se mettrait donc sous la forme : 𝜀𝑐 = − 𝑞𝑒,𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒𝑛𝑠𝑒𝑢𝑟

𝑤𝑖,𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟= −3−ℎ2

2−ℎ1= 5,0

Cette efficacité exprime le fait qu’utiliser une pompe à chaleur permet de donner 𝜀𝑐 fois plus d’énergie à la source que l’on chercher à réchauffer qu’un radiateur électrique (récepteur monotherme) pour une consommation électrique donnée.

2) Retrouver la formule donnant l’efficacité de Carnot. Comparer à l’efficacité de la pompe à chaleur.

Efficacité : 𝜀𝑐, 𝐶 = −𝑄𝑊𝑐=𝑄𝑄𝑐

𝑐+𝑄𝑓=𝑇𝑇𝑐

𝑐−𝑇𝑓= 6,3 > 𝜀𝑐

3) Ce mode de chauffage est très séduisant si l'on dispose d'une source de chaleur gratuite à un niveau de température suffisant. Si la température extérieure décroit, comment varie le COP ? Commenter.

Pour le chauffage des locaux, il présente cependant un inconvénient : le COP baisse au fur et à mesure que les besoins de chauffage augmentent, car l'écart de température entre la source froide et le chauffage croît simultanément.

4) Comparer le COP d’une pompe à chaleur à celui d’un réfrigérateur avec le même écart de température.

On notera que le COP d'une pompe à chaleur (COPc) est plus élevé que celui d'une machine de réfrigération fonctionnant avec le même écart de température (COPf), étant donné que la chaleur rejetée au condenseur est égale, en valeur absolue, à celle extraite à l'évaporateur plus le travail de compression. On a donc : 𝐶𝑂𝑃𝑐 = −𝑄𝑐

𝑊 =

𝑄𝑐+𝑄𝑓−𝑄𝑓

𝑊 =𝑄𝑓

𝑊𝑄𝑐+𝑄𝑓

𝑊 = 𝐶𝑂𝑃𝑓 + 1

5) On a maintenant une pompe à chaleur fonctionnant entre l’air extérieur de température fixe 𝑇𝑎= 283𝐾et la pièce à chauffer de température T. Initialement, la pièce est à la température 𝑇𝑎 et on désire la chauffer jusqu’à la température 𝑇𝑓𝑖𝑛 = 293𝐾. La pièce possède une capacité thermique 𝐶 = 6.106𝐽. 𝐾−1 et est supposée bien calorifugée. Quel est le transfert thermique que l’on doit fournir à la pièce ?

Pour réchauffer la pièce, le fluide doit donc lui fournir un transfert thermique : 𝛿𝑄𝑐 = −𝐶𝑑𝑇 ⇒ 𝑄𝑐 = 𝐶(𝑇𝑎− 𝑇𝑓𝑖𝑛).

6) Quelle est alors son COP maximal ? Commenter sachant que le COP typique est environ de 4.

Dans le cas où le cycle est réversible, l’efficacité maximale de cette pompe à chaleur est de : 𝜀𝑚𝑎𝑥= 𝑇𝑓𝑖𝑛

𝑇𝑓𝑖𝑛−𝑇𝑎. Ce résultat est bien sûr surévalué dû aux nombreuses causes d’irréversibilités possibles.

7) Quel est alors le travail fourni au fluide ? La pompe à chaleur consomme environ 1kW par heure. Quel est le temps nécessaire au chauffage de la pièce ?

Cela correspond à un travail de : 𝑊 = −𝜀𝑄𝑐

𝑡𝑦𝑝= 15. 103𝑘𝐽. Il faudra alors : 𝛬𝑡 =𝑊𝑃 ≈ 4ℎ

8) Combien de temps faudrait-il pour chauffer la pièce si l’on utilisait un radiateur électrique de même puissance ? Cela correspond à un travail de : 𝑊 = −𝑄𝑐= 60. 103𝑘𝐽. Il faudra alors : 𝛬𝑡 =𝑊

𝑃 ≈ 16ℎ

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