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L e s C o n s u l a t s s u i s s e s à l ' é t r a n g e r r e ç o i v e n t l e j o u r n a l .

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Douzième Année. — N

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Jeudi 28 Janvier 1897.

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Oi'jKnnc île In Société I n t e r e m i t o n o l e «le* ImliiMtricw «lu J u r a , «le* Clianiltrex d e c o m m e r c e , (1CM B u r e a u x «le c o n t r ô l e e t «les SymliralK lu-oiewwîoiiiiel!*.

Nos sociétés de fabricants d'horlogerie

La Feuille d'Avis des Montagnes publie l'article suivant, aux conclusions duquel nous nous associons de tout cœur. Nous savions que les choses ne marchaient pas à souhait au sein de la Société des fabricants d'horlogerie du Locle et que son dévoué président constatait une indifférence des plus re- grettables. Nous savions aussi q u ' u n e initiative sur une question vitale, prise par le Secrétariat général de la Chambre cantonale du commerce, et pour laquelle il a reçu déjà l'adhésion de la Société des fabricants d'horlogerie de La Chaux- de-Fonds et du Syndicat des fabricants d'horlogerie des cantons de Berne et de Soleure, demeurait en suspens par le fait (jue les fabricants du Locle, m e m b r e s de la Société, ne répondaient pas à l'appel de leur président.

Nous espérons qu'il aura sulli de signaler cette situation anormale pour qu'elle inspire, aux fabricants loclois, un sentiment plus juste et plus intense de leurs devoirs et de leurs intérêts.

Peut-être le programme que trace le correspondant loclois est-il un peu vaste.

Il y a, dans les questions qui touchent aux intérêts des fabricants d'horlogerie

— et qui se répercutent tout naturelle- ment sur l'ensemble de la fabrication — de quoi justifier la création d'une so- ciété spéciale. Preuve en soit la vitalité de la Société des fabricants d'horlogerie de La Chaux-de-Fonds, où ne peuvent avoir accès (pie les fabricants inscrits au registre «lu commerce, et dont l'effec- tif est de 170 m e m b r e s , et du Syndicat des fabricants d'horlogerie des cantons de Berne et de Soleure. qui groupe près de 80 adhérents.

Le Locle ne peut demeurer en dehors de ces groupements. Il lui faut un or- gane qui puisse parler au nom des

intérêts de son horlogerie, et auquel les pouvoirs publics puissent s'adresser, lorsque des initiatives ou des mesures d'intérêt général doivent être prises.

La Société des fabricants d'horlogerie du Locle a prouvé son utilité dans la campagne de l'Exposition nationale.

Faudrait-il donc briser l'instrument, parce qu'on croit ne' pas avoir, sur l'heure, une importante J>esogne à lui confier '. t

Ceci dit, nous laissons la parole au correspondent loclois :

« Je viens de lire une convocation — à moi pas destinée, au reste — et cela m'a causé un vif chagrin. Elle émane du comité de la So- ciété des fabricants d'horlogerie et porte l'ordre du jour: Dissolution de la société. Les commentaires qui accompagnent ce texte sont décourageants! C'est toujours la même histoire, l'indifférence passée à l'étal de pré- cepte sacré, qui annihile les efforts de ceux qui savent qu'il faut faire quelque chose pour se maintenir.

«Allons, Loclois! encourrez-vous toujours le même reproche el donnerez-vous raison à ceux qui, d'un air narquois, disent qu'au Locle on vit pour soi sans se soucier de ceux qui, las de ne pas trouver d'appui, s'en vont enrichir nos rivales. Il me semble qu'il est grand temps que ces manifestations isolées, distinctes les unes dos autres, qui ne savent pas tirer ensemble à la même corde pour empêcher notre char social de reculer, pren- nent souci les unes des autres, et sans faire sacrifice d'autonomie, cherchent le lien com- mun capable de les unir.

«Couronnée de lauriers d'or à l'Exposition de Genève, notre collectivité locloise des fa- bricants d'horlogerie en serait-elle vraiment réduite au suicide pour sauver l'honneur? Ce serait trop fort et il y a certes mieux a faire.

Il faut peut-être un peu modifier l'orientation, agrandir les cadres, devenir une classe d'in- dustrie et des arts, foyer de vie où tous les intéressés à notre belle science accourront contents, discuteront des intérêts spéciaux en jeu (et combien nombreux sont-ils).

" Il faut en second lieu, me semble-t-il. que cette œuvre se sente les coudes avec celles qui s'occupent chez nous des intérêts généraux du commerce, de l'édilité publique, peut être sous le haut patronnée du Conseil de com-

merce, nommé par Ie Conseil général de com- mune.

« N'arriverait-on pas, de celte manière, en coordonnant des efforts si souvent stériles et décourageants, à réaliser sans plus de frais et de perte de temps ce quelque chose qui nous manque parfaitement — qu'on pardonne ma franchise — mais qui est nécessaire pour sauvegarder nos intérêts primordiaux?

«Je me permets donc de prier nos fabri- cants d'y regarder à deux fois avant de céder au découragement; appréciant si possible les idées que je viens d'émettre. Je prie aussi publiquement les autres groupes intéressés, et spécialement le Conseil de commerce, d'étu- dier el réaliser cette belle œuvre de solidarité locale, dont les heureux fruits ne tarderont pas plus à se produire chez nous qu'ailleurs.

Sortons de notre isolement, connaissons-nous, encourageons-nous, et notre Locle, qui pos- sède encore tant de braves cœurs et tant de belles mains, dont la réputation de probité n'est pas infirmée, verra encore de beaux jours. Que tous ceux qui ont le sentiment du devoir social à cœur, veuillent bien réfléchir aux conséquences du statu quo, et que d'ores et déjà leur appui soit assuré à ceux qui mettent la moin à la pâte. » H. R.

Au moment de mettre sous presse, nous recevons l'heureuse nouvelle que la Société des fabricants d'horlogerie du Locle va recommencer une nouvelle ac- tivité et que son Comité sera élu d a n s quelques jours.

Syndicat des fabricants d'horlogerie des cantons de Berne et de Soleure

L'assemblée générale réglementaire du Syndicat des fabricants d'horlogerie des can- tons de Berne et de Soleure, réunie hier au Bielerhof, ά Bienne, α été passablement bien revêtue. L'importance des tractanda a donné lieu à une discussion très nourrie dont il est ressorti plusieurs conclusions, entre autres l'impression très nette qu'il est de plus en plus nécessaire de solidariser les intérêts généraux de l'industrie horlogère.

Après un rapport circonstancié de la Cham- bre syndicale et des commissaires-vérifica- teurs, on aborde In fixation des cotisations et

des honoraires du secrétaire-caissier qui restent sans changement.

Puis viennent les nominations. M. Henri Turler est confirmé dans ses fonctions de pré- sident et la Chambre syndicale est com- plétée p a r :

MM. Jacol-Burmnnn, à Bienne.

Louis Muller, à Bienne.

Albert Chopard; à Bienne.

J u I es-Henri Tissol, àBienne(nouveau).

Albert Voisin, à Corgémont.

C ,Icanneret, à St-Imier (nouveau).

Ch*-Ad. Mathey, à T r a m e l a n . .1. Ruff, à G ranges.-

TeIl-H. S'andoz, à Soleure.

Deux membres dévoués ont demandé leur remplacement dans la Chambre syndicale, à cause d'un surcroit dans leurs occupations:

ce sont MM. R. BIum-Goschler, à Bienne, et Edouard Failet, à Sl-Imier, qui ont Fonctionné pendant sept années con- sécutives en nous apportant un précieux con- cours. Ils restent néanmoins membres du Syndicat et nous leur exprimons encore tous nos remereiments pour leurs lions offices.

Ensuite M. J n c o t - B u r m a n n . membre du j u r y à l'exposition nationale de Genève en 189(5, groupe 1. horlogerie, nous t'ait un ré- sumé de ses impressions sur ladite exposition.

Il s'ensuit une discussion générale qui sera reprise a une prochaine assemblée. Nos fabri- cants estiment que les futures expositions d'horlogerie devraient être collectives et qu'il y a une anomalie en classant sur IP même pied la fabrique de montres et les fabricants.

L'impartialité impose deux catégories dis- tinctes dans la distribution des récompenses.

Il est communiqué une circulaire, se rap- portant à une initiative prise par la Chambre cantonale neuchàleloise du commerce, sur une question vitale d'un intérêt général et à laquelle doivent s'associer les sociétés de fa- bricants d'horlogerie. Celte circulaire, d'un caractère confidentiel, a déjà reçu l'approba-

tion du bureau du syndicat. Après une dis- cussion animée, l'assemblée se rallie à l'una- nimité à l'initiative prise, qui fera l'objet de l'ordre du jour d'une prochaine assemblée générale.

La création d'une Chambre cantonale ber- noise du commerce et de l'industrie a fait un bon pas en avant. M. Frit/. Reymond, député à Bienne, nous a assuré que la commission du Grand Conseil nommée à cet égard s'est réunie et qu'elle travaille à l'élaboration d'un projet qui fait bien a u g u r e r pour l'avenir.

Nous appuyons vivement cette institution dont le fonctionnement est attendu depuis longtemps.

Bienne, le 25 janvier IfWT.

Au nom du Syndicat des fabricants d'horlo- gerie des cantons de Berne et de S o l e u r e :

Le Président. Le Secrétaire.

H K X R I TlUI.Kl*. ALIiKIlT C H O P A K D .

La Verrerie aux verriers

L a l'oî'.v des travailleurs, o r g a n e d e s s o c i a l i s t e s d u T a i n , p u b l i e les l i g n e s s u i v a n t e s à l ' a d r e s s e d e s a d m i n i s t r a t e u r s d e Ia V e r r e r i e o u v r i è r e :

Les faits qui se passent à la Verrerie ou- vrière sont vraiment regrettables. (Quatre ou- vriers sont renvoyés pour avoir demandé des comptes ou avoir dit que certaines construc- tions de l'usine coulaient trop cher, ce qui était absolument leur droit, étant intéressés et associés à Ia réussite de la Verrerie.

Les mineurs de Garmaux vous avaient in- vités à reprendre les quatre renvoyés, vous n'en ave/, tenu aucun compte el, lorsque les travailleurs d'Albi vous envoient une déléga-

tion pour faire la conciliation, tacher d'arran- ger l'affaire eL de faire cesser le conflit, on

refuse de les recevoir comme délégués, sui- vant en cela l'exemple de Rességnier. qui, lui aussi, refusait la conciliation et l'arbitrage.

Vous ave/, donc agi comme les patrons el les capitalistes, el non comme de véritables so- cialistes.

A Carmaux, beaucoup d'amis en ont assez dit. soit dans les réunions publiques, soit dans les j o u r n a u x , contre Rességuier, et il n'en a jamais, je crois, renvoyé pour ces motifs.

Vous avez donc été plus cruels et plus féroces qui: ceux q u ' ê n o u s combattons : vous auriez dû être plus h u m a i n s pour des hommes qui.

hier encore, élaienl au combat à vos cnlés.

Vous avez commis une ingratitude envers des camarades que vous condamnez à mort par la faim, après dix-huit mois de luttes soiiienucs ensemble et au moment ou les fours allaient c o m m e n c e r : ils auraient pu se remettre de toutes les misères endurées.

Verriers d'Albi, vous aviez la une beïle oc- casion de mettre en pratique les principes so-j cialistes el humanitaires dans cette Verrerie ouvrière que vous a confiée Ie prolétariat:

vous ne l'avez pas fait. Prenez garde alors que l'estime et la sympathie que vous té- moignaient tous les honnêtes gens, tous les vrais citoyens ne se change bientôt.

D e l e u r e ô l é , les a d m i n i s t r a t e u r s d e la V e r r e r i e o u v r i è r e , a p r è s a v o i r d é c l a r é , d a n s u n e r é u n i o n g é n é r a l e d e s v e r r i e r s , (pie S i r v e n . V a l e t t e . G u e r i t a t et G e u g n o l é t a i e n t d e s a n a r c h i s t e s , el q u ' a v e c d e tels c o n c o u r s u n e i n d u s t r i e n e p o u v a i t r é u s s i r , l'ont m a i n t e n a n t c o u r i r le b r u i t q u ' i l s n ' o n t p u r é i n t é g r e r les o u v r i e r s r e n v o y é s , p o u r la b o n n e r a i s o n q u e c e s q u a t r e o u v r i e r s s e s o n t r e f u s é s à a c c e p t e r l o u t e c o n c i l i a t i o n .

E n r é p o n s e à c e l t e a l l é g a t i o n , l e s v e r - r i e r s r e n v o y é s a d r e s s e n t à la l'o/'.v des travailleurs la p r o t e s t a t i o n s u i v a n t e :

On fait courir le bruit qu'un délégué du comité d'action de Paris aurait fait faire des démarchés auprès de nous, à l'effet de trouver un terrain d'énjente pour notre réintégration.

On nous fait même dire que nous avons refusé toute conciliation. Nous donnons à ces bruits le démenti le plus formel. Personne, depuis noire renvoi, ne s'est présenté devant nous chargé de cette mission.

E n l i n , les o u v r i e r s r e n v o y é s i n l e n l e n l u n p r o c è s a u s y n d i c a t el à l ' a d m i n i s t r a - t i o n d e la V e r r e r i e o u v r i è r e . Ils d e - m a n d e n t c h a c u n , à t i t r e p r o v i s o i r e . 1000 f r a n c s d e d o m m a g e s .

L ' e x p é r i e n c e t r è s i n t é r e s s a n t e t e n t é e p a r les s o c i a l i s l e s français e s t t r o p r é c e n t e p o u r q u e l'on p u i s s e se p r o n o n c e r s u r la v i a b i l i t é d e l ' e n t r e p r i s e , c o n s i d é r é e a u p o i n t d e v u e i n d u s t r i e l el f i n a n c i e r . M a i s o n p e u t d é j à c o n s t a t e r q u e la

« t y r a n n i e » d u p a t r o n R e s s é g u i e r . q u i a s e r v i d e m o t i f à Ia c r é a t i o n d e l à V e r r e r i e o u v r i è r e étail b i e n d o u c e si o n Ia c o i n - p a r c à c e l l e . 1res r é e l l e el 1res d u r e e x e r c é e p a r l e s d i r e c l e u r s o u v r i e r s d e la V e r r e r i e s o c i a l i s t e .

S o c i a l i s t e o u b o u r g e o i s e , u n e e n t r e - p r i s e i n d u s t r i e l l e n e p e u t f o n c t i o n n e r q u ' a v e c d e l ' o r d r e e t d e la d i s c i p l i n e . Il y faut u n é t a l - m a j o r q u i c o m m a n d e el d e s s o l d a t s q u i o b é i s s e n t . c ' e s t c e d o n t o n n ' a p a s t a r d é d e s ' a p e r c e v o i r à Albi : m a i s il faut c o n s l a l e r q u e les

d i r e c l e u r s o u v r i e r s o n t la m a i n l o u r d e . P e u t - ê t r e n ' e s t - c e . a p r è s t o u t , q u e p a r m a n q u e d ' h a b i t u d e d ' e x e r c e r le p o u v o i r .

Les faillites aux Etats-Unis

Les faillites a u x Etats-Guis ont été très nombreuses au cours de l'année passée: elles ont dépassé de 10,000 ou de Ki p. K)O le chiffre de 1895. En 1805, les faillites n'avaient été que 2 p. 100 plus nombreuses qu'en 1894, a n n é e où elles s'étaient abaissées de 18 p. 100 par rapport à l'année de la panique, 1893. Le nombre total pour 1890 est le plus considé- rable que l'on ait vu. exception faite pour celui de 1893. On compte 15.112 faillites en 189(3, on en avait relevé 15.500 en 1893: le total des passifs a atteint 247 millions dollars, chiffre qui n'a été dépassé que deux fois, en 1884, lors de la panique à New-York, et en 1893 époque où l'on arriva au chiffre de 402 millions de dollars. Les actifs ont été consi- dérables relativement aux passifs: OO p. KlO.

C'est la proportion la plus considérable après 1893. où la proportion fui de 05 p. 100. Il en est toujours ainsi dans les périodes ou les faillites ont des causes particulières, comme dans les années de panique Sur le total des affaires, 14 p. 1000 ont fait faillite en 18'.Mi contre 12,3 en 1805, 12.1 en 189i, el 18 en

1893, celte dernière proportion est la plus forte que l'on ail relevée depuis que l'on a commencé à dresser la statisque des faillites.

La valeur de la production de l'or en 1896

est évaluée par ΓEconoinist au total do 31 millions de livres sterling. Sur ce total les Etats-Unis, l'Australie el la Russie auraient produit 80 p. 100. Ce total représente 7 mil- lions de plus que la valeur de l'or et de l'ar- gent réunis qu'on ohlenait annuellement dans la période 18(50-1873, avant que la baisse de l'argent eût commencé. Même en 18SS, la valeur totale de IOr ei de l'argent n'a pas excédé celle de l'or seul dans la dernière année. Aujourd'hui, les mines du Rnnd ont porté leur production à N millions de livres.

D'autre part. l'Australie, le Mexique, les Indes et la Chine ont aussi contribué à l'aug- mentation.

Une partie de IOr est déjà retenue dans le Transvaal même pour alimenter les nouvelles affaires. Mais ce qui est plus important, ce sonl les grandes augmentations des réserves en Europe. La Banque d'Angleterre a. il est vrai, perdu 10 millions de livres la dernière a n n é e : la Banque de France, prés de 2 ' * millions; la Banque d'Allemagne, à peu prés le même m o n t a n t : et la Banque des Pays- Bas près de 1 million. Mais d'autre part, le Trésor des Etals-Unis a élevé sa réserve de 10* ! millions à la fin de 1895 à 27' a millions à la fin de 18'.Mi, en même temps que les banques associées de New-York oui ajouté 2 millions de livres à leurs réserves, lesquelles ont été dernièrement portées a plus de 110 millions de dollars. U y a aussi une a u g m e n - tation considérable, prés de 0 millions de livres à la Banque de l'Autriclie-Hongrie pour servir de base a la réforme monétaire, et la Banque de l'Empire de Saint-Péters- bourg a porté ses réserves de 79 millions de livres; à la fin de 1895, à 1037s millions à la fin de 1890: celle réserve eu partie a été transférée du trésor a la banque, mais eu partie aussi elle a été obtenue de l'étranger.

o n pourrait ajouter à ces sommes quelques acquisitions faites par le Japon. L'Economist a grandement raison quand il constate que les variations des réserves de banque ont encore beaucoup plus d'importance que l'ad-

LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE Vl

•dilion annuelle au stock d'or de 15 ou 4 mil- lions de livres. L'influence dominante, en matière monétaire, est celle des arrangements=

monétaires et surtout la manière dont les g r a n d s Etats utilisent les moyens de circu- lation du crédit.

La République des enfants

Une république en miniature, petit Etat

•dans, un g r a n d , la République des Entants, vient d'être fondée dans le nouveau monde.

Uu philanthrope nord-américain bien con- n u , M. W . - H . George, possède depuis des an- nées une immense ferme aux environs de New-York, dans laquelle il avait l'habitude d'héberger, pendant la saison estivale. "-2OL) enfants choisis parmi les vagabonds et les plus loqueteux de la grande cité voisine. Des gardiens étaient chargés de maintenir l'ordre

«t de faire respecter les règlements. Subite- ment, changeant de tactique, le philanthrope s'est avisé de créer une colonie autonome : les enfants, habitants de ce petit Etat, élisent leurs députés, et le congrès, à son tour, a n o m m é M. W".-II. George président de leur petite République.

Des classes industrielles sont organisées où ces petits citoyens apprennent le jardinage, la menuiserie, la serrurerie, etc. Personne n'est forcé de travailler dans cet Etat, mais les fainéants sont rélégués dans les quartiers d e s pauvres. Les travailleurs sont payés en

« b o n s de terre» qu'on peut échanger contre

«ne casquette, nue paire de chaussures, un bilboquet, etc.

On travaille de 8 h. 30 à midi: le reste du temps on mange ou l'on dort. La police de la République est composée de « b o y s » , recrutés

par voie de concours. Les malfaiteurs ou contrevenants sont jugés p a r u n e cour de justice et les condamnations varient de ο h. à ti jours pour les cas graves.

Les premiers citoyens de ce pays peuvent économiser durant Ia saison estivale jusqu'à 50 dollars, soit 2Ô0 francs de bons, rembour- sables en vêlements ou provisions de bouche pour leur famille.

Si Jérôme Palurot était encore à la recher- che de la meilleure des républiques, peut-être la trouverait-il dans celte colonie enfantine.

Nouvelles diverses

La conclusion de traités commer- ciaux entre l'Allemagne et d'autres

p a y s est de nouveau réclamée par les com- merçants allemands, par exemple, par la Chambre de commerce de Kiel, avec les pays Scandinaves, dans l'intérêt desquels l'Alle- magne devrait modifier sa politique d'exclu- sion, basée s u r des raisons soi-disant de pro- tection sanitaire, contre le bétail et le porc, tandis que, d'autre part, les Scandinaves pourraient bien concéder certains avantages à l'Allemagne, avantages qui seraient cer- tainement clans leur propre intérêt.

On constate aussi le désir de traiter avec les Etats-Unis et la France.

Le g o u v e r n e m e n t c a n a d i e n e n c o u - r a g e I é m i g r a t i o n . Voici, à ce sujet, ce que dit la Chambre de commerce de T o r a n t o :

« Il faut expliquer aux é m i g r a n t s , en Europe, que l'on est réellement plus libre au Canada et que le service militaire est encore moins exigeant qu'aux Etats-Unis: que le climat est excellent et que le gouvernement fait.tout ce qu'il peut en faveur des émigrants.

Dés qu'ils arrivent, il leur donne un intérieur et même le mobilier dans les meilleures con- ditions possibles. Il faut, cependant, que les émigrants, on le demande, possèdent déjà quelque chose eux-mêmes.»

La Chambre de commerce recommande aussi d'organiser des expositions permanentes en Angleterre dont le marché est considéré comme le meilleur pour les produits du Ca- nada.

Variété

L'exactitude d e s « Rapports »

On lit dans la Tribune de Lausanne : Comment les Français sont bien renseignés

Extrait d'un rapport militaire d'officier français: Bateaux à vapeur. Presque tous les lacs importants de la Suisse sont sillonnés par des bateaux à vapeur, faisant le service des voyageurs et le service commercial. U n e seule compagnie s u r chaque lac détient le service. Font exception les lacs Léman et de Constance entre autres, s u r lesquels plu- sieurs Compagnies se sont constituées pour en exercer le trafic. Le l a c Léman notam- ment comporte une compagnie suisse et une compagnie française: le total de leurs Hottes réunies est de 25 bateaux (en 1893) g r a n d s et petits (17 suisses et 8 français). Le lac de Constance tient la tête avec une Hotte de 54 bateaux, puis vient le lac de Neuchàtel avec 52 bateaux, etc.

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