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mercredi, 7 Février 1923

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Trente-huitième Rnnée. Mo 11.

mercredi, 7 Février 1923

Bureau* : ru« de la $«rre, 58.

::W

]Â l l M i HOELOËRE

S U I S S E -

ORQHME DE LR CHRMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, DES CHAMBRER DE COMMERCE, DES BUREAU^ DE CONTROLE, DES ASSOCIATIONS PATRONALES ET DE L* INFORMATION HORLOGÈRE SUISSE

PARAISSANT LE MERCREDI ET LE SAMEDI A LA CHAUX-DE-FONDS Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le journal ANNONCES: PUBLICITES, S. R. suisse de Publicité, 22, rue Leopold Robert, La Chaux-de-Fonds. — Succursales et agences en Suisse et à l'étranger.

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A N N O N C E S

suisses 30 ct., offres et demandes de plaoes 20 et. la ligne, étrangères 35 centimes la ligne.

Les annonces se paient d'avance

L'Horloge, son passé et son présent

En marge de la grande armée des techniciens, des praticiens, des horlogers de l'usine contemp )- raine, il se trouvera toujours une poignée de négo- ciants, d'intellectuels, d'amateurs cultivés qui consa- creront à la montre, à la pendule, à 1 horloge, le plus clair de leur temps et de leur étude. T e l fut Mathieu Planchon, natif de Bourges, qui passa presque toute sa vie à Paris, où il écrivit les deux ouvrages qui perpétueront son nom : « L'Hor- loge » et « La Pendule de Paris ». Ces deux livres, le premier surtout, comptent parmi les classiques de l'horlogerie.

Rééditée ce mois-ci à Paris, chez Desfossés,

« L'Horloge » (*) mérite bien que l'amateur s'at- tarde un instant auprès d elle. Il y trouvera l'his- toire complète de cet instrument, avec un singulier luxe d illustration. C a r Planchon, écrivain dénué de prétention littéraire, âpre et dru, était en même temps un merveilleux collectionneur. Il lisait inlassablement, il découvrait sans cesse, il recueillait un peu partout le document original; esprit curieux, chercheur infa- tigable, il a pu écrire dans son style abrupt, si l'on veut, mais si merveilleusement sincère : « Nous avons tâché de savoir en étudiant, et c'est pour apprendre encore que nous écrivons». Comme il devait arri- ver, c'est le lecteur qui s'instruit en lisant de tels livres, aussi dépourvus de vaine littérature qu'ils sont chargés de renseignements et de documents insoupçonnés.

* *

Sur ce qui précéda l'horloge à poids moteur et à échappement, à savoir l'horloge européenne, l'ou- vrage de Planchon abonde en détails savoureux. L e s premières clepsydres retrouvées aux Indes témoi- gnent d une naïve simplicité. Pour mesurer le temps, les Indous et les Siamois posaient sur l'eau de petits bateaux qui, percés d'un trou au fond, sur- nageaint d abord et s'enfonçaient progressivement à mesure que l'eau entrait par l'ouverture; comme la durée de la submersion complète était connue, on divisait approximativement le temps. O u bien 1 on utilisait un vase où l'eau entrait par un trou ; dès qu il était rempli, des fonctionnaires frappaient sur des bassins de cuivre pour avertir la foule qu'un nouveau temps succédait à celui qui venait d'expi- rer. O n ne songeait pas, dans ces temps lointains, au centième ou au millième de millimètre.

P a r la clepsydre à eau, bien imparfaite puisque la vitesse de l'écoulement diminuait fatalement avec la hauteur de la colonne liquide (on a fait des clepsydres, à Sens notamment, jusqu'au dix- septième siècle) on arrive petit à petit à la pre- mière de manifestation de l'horlogerie moderne, qui est 1 horloge de clocher, assemblage de roues den- tées et de pignons qui actionne un poids moteur et que régularise un échappement avec balancier. Nulle part, les Anciens n'eurent l'idée de l'échappement

*) Edition des Fabriques des Montres Zénith. En vente à La Chaux-de-Fonds, chez L. Huguunin-Sa- gne, horloger-bijoutier. Fr. 7,50.

et du poids moteur; il fallut l'Europe et le Moyen- Age pour l'apporter au monde. Chose curieuse aussi, la première manifestation de l'horlogerie est dans l'horloge, de clocher, la plus utile à la collectivité.

Aussi l'horlogerie fut-elle toujours un art popu- laire; elle le demeure et ne cessera jamais de passionner, à chaque invention, à chaque création nouvelle la foule des esprits. E t c'est du quator- zième et du quinzième siècle que datent les plus remarquables horloges de clochers, celles de Caen (1314), celle de Cluny, celle de Sens, de Lille, de Courtrai, de Rouen, de Metz et tant d'autres.

O n construisit dès le quinzième siècle, deux sortes de grosses horloges: les premières furent les hor- loges de clocher, les. secondes. devinrent les pièces monumentales qu'on retrouve àl'intérieur de certains édifices religieux, la Cathédrale de Chartres par exemple, mais indépendantes de l'édifice lui-même.

Elles ne furent pas les plus nombreuses— et de loin.

A la même époque, les « orologeurs » construi- saient déjà des horloges d'appartement avec auto- mates; on sait assez que la Renaissance vint em- bellir définitivement cette branche des arts méca- niques; les horloges se compliquant, prirent un luxe extraordinaire. A u même temps parut la pendule d'appartement, dont un autre volume de Planchon

« L a Pendule de Paris » a tracé l'histoire. Il est même singulier que l'on ait, contrairement à l'opinion admise, employé l'horloge d'appartement presque à la même époque où s'érigèrent les premières hor- loges de clocher. L'horloge du pont de Caen, une des premières connues, est à peu près, contempo- raine d'une horloge d'appartement signalée à 1 in- ventaire de Philippe-le-Bel: « u n reloge d'appar- temant tout entièrement sans fer à deux contrepoids d'argent remplis de plom (sic) ». Il s'agissait déjà d'horloges suspendues. Il fut un temps, entre 1400 et 1600, où l'on plaça volontiers l'horloge — à panneaux ajourés ou à panneaux clos —• dans la main d'une statue de la Tempérance. A u dix-sep- tième siècle, l'horloge disparut, mais la Tempérance resta, paraît-il.

A chaque page de ce volume, l'amateur, le tech- nicien aussi, trouvera des détails inédits sur les mou- vements des vieilles horloges, ces mouvements dont il reste si peu de chose. L e s vieux mouvements d'horloges peuvent être observés dès le quinzième siècle; les mouvements de pendules eux, leur sont bien postérieurs. L e s métaux employés variaient.

O n lit dans la description d'une horloge cons- truite en 1344 : « la dite orloge toute de laiton et de cuivre ». E n revanche, les mouvements du quinzième siècle qui se retrouvent aujourd'hui sont tous en fer. Avec leur échappement à verge monté le plus souvent en suspension par un fil dont la torsion ramenait la verge en prise. Ces mouvements rudimentaires manquaient de précision, que leur balancier fût à foliot circulaire ou à foliot rectiligne avec ou sans régule, ou même vertical, faisant corps avec la verge. Cela marchait à peu près comme la première horloge du Palais de Justice, dont le peuple parisien disait:

C'est l'horloge du Palais, Elle va comme ça lui plait.

C e n'est pas tout, car il n'est pas possible d'évoquer en un seul article de journal, les richesses de 1« Horloge » de Mathieu Planchon. Amoureux de son art, de ses documents, de sa rare collec- tion, le vieux maître parisien conduit son lecteur parmi les plus étranges fantaisies de l'horlogerie an- cienne ou moderne, voire même les curiosités de l'horlogerie indigène de la Chine et du Japon. E t . lorsqu'on apprend, en feuilletant ce volume, que les horloges de clocher du Moyen-Age portaient la divi- sion de 24 heures, si fort à la mode aujourd'hui, l'on peut conclure qu'il n'est rien de nouveau sous le soleil, même en horlogerie, sinon l'extraordi- naire précision de la chronométrie moderne, qui demeurera son plus beau titre de gloire. P . Ds

Le Centenaire de Breguet

Le j u r y international est constitué.

P a r arrêté, en date du 2 février 1923, le Conseil d'Etat a désigné comme suit le jury international chargé de donner son préavis au sujet des prix à allouer aux lauréats du concours international de réglage de chronomètres institué à l'Observatoire de Neuchâtel, à l'occasion du centenaire d'Abram-Louis Breguet, en 1 9 2 3 :

Président: M . Paul Mosimann, député au Con- seil national suisse, président de la Chambre suisse de l'horlogerie, à L a Chaux-de-Fonds. Membres:

M. A . Lebeuf, directeur de l'Observatoire natio- nal de et à Besançon; Sir J . - E . Petavel, direc- teur du Laboratoire national de physique de et à Taddington (Angleterre); M . Raoul Gautier, direc- recteur de l'Observatoire de et à Genève; M . Louis Arndt, directeur de l'Observatoire de et à Neuchâtel.

L e s délais de réception des chronomètres par l'Observatoire de Neuchâtel expirent le 2 5 avril 1923 pour les chronomètres de marine et le 25 mai 1923 pour les autres chronomètres.

Concours de chronomètres à l'Observatoire de Neuchâtel

Dans sa dernière séance, le Conseil d'Etat a décerné comme suit les prix alloués aux meilleurs chronomètres présentés en 1922 au concours de l'Observatoire astronomique de Neuchâtel:

Prix aux fabricants.

Prix de série pour les six meilleurs chronomètres de bord et de poche, 1« classe, de chaque fabri- cant:

A MM.

Paul Ditisheim S. A., La Chaux-de-

Fonds 35,2 points Fabriques des montres Zénith, Le Locle 31,8 » S. A. Ls. Brandt et frère, Montres

Oméga, Bienne 30,2 » Fabriques Movado, La Chaux-de-Fonds 23,4 » Maison Ulysse Nardin S. A., Le Locle 21,2 » Elèves de l'Ecole d'horlogerie, Le Locle 16,4 » Fabrique d'horlogerie Electa, Gallet &

Cie, S. A., La Chaux-de-Fonds 15,3 » Chronomètres. de marine.

Le chronomètre de marine classé en tête de liste (Maison Ulysse Nardin S. A., Le Locle), obtient 26,3 points.

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7<r t  FÉDÉRATION HORLOGÈRE SUISSE

La maison* Ujysse . Nardin obtient 15 premiers prix, 17 "deuxièmes prix et l'3 troisièmes prix.

La fabrique dès montres Zénith, Le Locle, obtient 1 premier prix e t . 2 troisièmes prix.

Paul Ditisheim S. A., La Chaux-de-Fonds, obtient 1 deuxième prix et 1 troisième prix.

Chronomètres de bord.

Le chronomètre de bord classé en tête de liste (Paid Ditisheim S. A., La Chaux-de-Fonds), obtient 32,'ï Spornt's/ v

La maison Paul Ditisheim S. A., La Chauxrde- Fonds, obtient 14 premiers prix, 1 deuxième et 1 troisième s prixi,.-. : J ,* . . ';': • > , , . . . ' : : •. :

La Fabrique xies> montres Zénith, Le Locle, obtient 8 premiers'prix,' 4' deuxièmes prix et 1 troisième prix. .; - - ' - '-•'.

La S. A." Ls. Brandt et frère, Montres Oméga, Bienne, obtient 8 premiers prix, 2 deuxièmes prix et 2 troisièmes prix.

t k m à î s o r i Ulysse Nardin S.-A., Le Locle, obtient 2 'premiers; prix, 4 deuxièmes prix et 1 troisième pçJShiur.faf-

Lgs Fabriques Movado, La Chaux-de-Fonds, ob- tiennent 2 deuxièmes prix.

• Chronoihètres de poche, épreuves de /te classe.

Le chronomètre- de poche, l'f« classe, classé en tête de liste (fabrique, des. montres Zénith, Le Locle), obtient 35,1 points. -,'."

La fajbrique des montres Zénith, Le Locle, obtient 11 premiers prix* 2 deuxièmes et 1 troisième prix.

Les fabriques Movado, La Chaux-de-Fonds, ob- tiennent 10 premiers prix, 4 deuxièmes prix et 1 troisième prix.

La S. A. Ls. Brandt et frère, Montres Oméga, Bienne, obtient 7 premiers prix, 4 deuxièmes prix

et 1 troisième prix. . . . Paul Ditisheim S. A., La Chaux-de-Fonds, obtient

4 premiers prix et 3 deuxièmes prix..

La maison Ulysse Nardin S.. A., Le Locle, obtient 2 deuxièmes et 7 troisièmes prix. ,

Les Elèves de l'Ecole d'horlogerie, Le Locle:

MM. Georges Dubois obtient 1 premier prix.

.John Roulet obtient 1 premier prix.

René Calame obtient 1 deuxième prix.

Henri Wetzel obtient 1 deuxième prix.

.'.';.. "^ •'".'Albert Pellaton obtient 1- deuxième prix. ••••_•;• -:

La".fabrique d'horlogerie Electa, Gallet- &•• Gie, S;; A.,V La- Chaux-de-Fonds, obtient 1 premier prix, 2 deuxièmes prix et 1 troisième prix.

La-, maison H. Barbezat-Bôle S. A., Le Locle, obtient 2 . deuxièmes . prix. •

..,..;...;• . . . Prix aux régleurs.

Prix de série pour le. réglage des six meilleurs chronomètres, de bord et de poche, lf« classe:

à , M M . . ; '.',.",...:."' , . . • . . '". •'.''".'. .':

W. A. Dubois,; t a ChaiW-de-Fonds . 35,2 points Ch#';Perdmànd-Perret, Le Löcle :.- 31,8 -•»--•

Gottlieb :itlirvBienne •.•;:• v ::•;:•:O .' 2.9;5 ». . : Edm.. Ditesheim-,et Ls Augsburger, La ;'--•

Chaux-de-Fonds 23,4 . » Henri Rosat et Henri Gerber, Le Locle 20,5 » Georges jSaütebin, Bienne 20,2 » Ecole d'horlogerie, Le Locle 16,4 » Charles Augsbùrger, La Chaux-de-Fonds 15,3 » Auguste Rosat, Le Locle : 13>7 »,

Nous donnerons dans le prochain numéro un aperçu rétrospectif des concours de 1902 à 1922, temps pendant lequel le règlement, qui vient dêtre abrogé, sur l'observation de la marche des montres a été en vigueur. ' ' .

châtel, sont transférés rue du Château N° 12, l'<

étage. Nouveau N° de téléphone 15-49.

Douanes

•-.: :i

Informations

M I

Les voyageurs pour la Grande-Bretagne.

La légation de Grande-Bretagne à Berne commu- nique:- ••

«Nous recevons, de source officielle .anglaise, l'avis qu'à partir du commencement dé février le visa britannique pour voyageurs désirant se rendre dans le Royaume-Uni, colonies britanniques et territoires sous mandat de la Grande-Bretagne, ne sera accordé que par les consulats suivants: office.de contrôle des passeports britanniques, à Zurich (Usteristrasse 19), consulats britanniques à Bâle, Berne,. Lausanne, Genève. »

Avis.

-Dès lundi, 29 janvier 1923,. les bureaux de : l'Of- fice' succursale de la. Chambre cantonale. JduiCojfi-;

raerce et de l'Office cantonal de placement: : à Neu»;

Allemagne.

Base le oaloul des d r o i t s de douane.

Pour la période comprise entre le 31 janvier et le 6 février, l'agio-or pour solde des droits de douane a été fixé. A 323.400 o/o contre 222:900 % la semaine précédente.

Cet agio vient d'être porté à 474.900 «> pour la semaine du 7 au 13 février courant.

Espagne. — Droits (agio).

L'agio dû au cas où les droits de douane, payables en or, sont acquittés en monnaie d'argent ou en billets de banque, a été fixé à 23,39 «la pour le mois de février.

G rèce. — Base de calcul des droits de douane.

. Pour les articles importés en Grèce, dont les droits de douane doivent être acquittés en or, le cours de conversion des drachmes métalliques en drachmes-papier a été porté de 5,60 à 15. Le droit d'octroi de 25 o/o, ainsi que l'impôt additionnel de 10 o/o, demeurent inchangés.

Commerce extérieur

Relations commerciales aveo la'Russie.

En date du 12 décembre 1922, M. le Conseiller national Huber a posé la question suivante:

« Le Conseil fédéral ne pense-t-il pas qu'il y

« aurait lieu de déposer au plus vite le rapport et

«les propositions" qui lui ont été demandés le 13

« juin 1922 par le postulat sur le rétablissement des

« relations diplomatiques et commerciales avec la

« Russie ? »

Le Conseil fédéral y répondit comme suit, le 29 janvier 1923:

« On peut répondre d'une manière générale à la question ci-dessus que le Conseil fédéral ne cesse de vouer la plus grande attention à tout le problème russe et de suivre avec intérêt le développement de toutes les questions qui s'y rattachent.

«La situation générale dans la Russie des soviets, depuis les résultats négatifs des conférences de Gênes et de la Haye, n'est pas de nature à faire penser au Conseil fédéral que le moment soit venu de réta- blir les relations diplomatiques avec la Russie. A cet égard, notre pays n'est pas non plus en mesure de ne tenir aucun compte de la façon de voir et de l'attitude des autres Etats et de prendre position d'une manière absolument indépendante.

« Cette attitude du Conseil fédéral n'a fait toute- fois nullement obstacle aux tentatives des milieux suisses de l'industrie, et du commerce de nouer des relations commerciales privées avec la Russie des soviets et de conclure des affaires avec les milieux correspondants de ce pays. Les autorités fédérales ont, au contraire, cherché, autant que possible, à favoriser les tentatives sérieuses faites dans cette direction. C'est ainsi que dernièrement encore elles ont autorisé l'entrée en Suisse d'une délégation so- viétique russe que son gouvernement aurait chargée d'y acheter du bétail. Une autre demande analogue a été résolue il y a peu de temps dans le même sens.

« Si donc les efforts faits ces derniers temps par des particuliers pour renouer des relations commer- ciales avec la Russie des soviets ont un caractère plus sérieux, il faut constater d'autre part que jus- qu'ici les autorités soviétiques n'ont pas fait au gouvernement suisse des propositions concrètes. Du côté suisse, il faudrait y joindre, comme on le sait, la question des indemnités à nos compatriotes et en- treprises suisses en Russie qui ont été expropriés.

C'est d'une solution satisfaisante de cette question que dépend essentiellement l'ouverture d'autres négo- ciations.

« Une tentative non officielle de résoudre cette question d'indemnité a déjà été faite par des orga- nisations privées. Mais elle n'en est encore qu'au stade préparatoire.. Il serait aujourd'hui prématuré de chercher à prévoir l'issue de ces premiers pour- parlers. »

Allemagne.

Nous avons reproduit récemment les chiffres pu- bliés par l'Office des Statistiques du Reich, relative- ment au poids des marchandises échangées par l'Alle- magne en novembre dernier.

L'Office vient seulement de faire connaître les valeurs correspondantes.

Selon ses estimations, le montant des importations aurait atteint, en novembre 1922, 536 millions de marks-or, contre 532 millions en octobre et 422 millions en septembre. La valeur des exportations se serait élevée à 255 millions de marks-or contre 290 millions pendant le mois précédent et 291 mil- lions en septembre. En conséquence, le déficit de la balance visible du commerce se serait éleevé, en novembre, à 281 millions de marks-or, contre 242 millions en octobre et 131 millions en septembre.

Pendant les onze premiers mois de 1922, les im- portations se seraient élevées à 5.611 millions et les exportations à 3.547 millions de marks-or, de sorte que les premières auraient dépassé les secondes de 2.064 millions de marks-or.

Rappelons que les évaluations d'après lesquelles ces chiffres sont établis reposent sur une base émi- nemment arbitaire et que les renseignements ci-dessus ne doivent, par suite, être considérés que comme de simples indications. .... -

Afrique oooidentale française.

Le commerce général de l'Afrique-Occidentale sem- ble, malgré la crise mondiale, devoir atteindre, au cours de l'année 1922, le chiffre de 700 millions de francs. Au 30 septembre, les produits exportés s'élevaient déjà à 353.000 tonnes, soit 48.000 tonnes de plus qu'en 1921 et 29.000 tonnes de plus qu'en 1920. On peut escompter les sorties suivantes pour la totalité de l'année: arachides, 260.000 tonnes;

palmistes, 45.000 tonnes; huile de palme, 17.000 tonnes; acajou, 70.000 tonnes; cacao, 2.500 tonnes, et gomme arabique, 3.800 tonnes. La récolte d'ara- chides et celle de mil s'annoncent particulièrement abondantes.

Finlande.

Les résultats du commerce extérieur de la Fin- lande en 1922, qui viennent d'être publiés, accu- sent une valeur d'exportations de 44.611 millions de marks et, pour les importations, 39.531 millions de marks, soit un excédent en faveur des exportations de 5.080 millions.

Tchécoslovaquie.

Selon une statistique officielle, les exportations, durant le mois de décembre, s'élevaient à 897.219 tonnes contre 708.192 tonnes pour le mois de no- vembre. Les exportations pour toute l'année 1922.

atteignent 9.455.000 tonnes contre 9.742.000 tonnes pour l'année 1921. On constate que, malgré la crise industrielle, la balance commerciale active s'est maintenue durant l'année 1922. Le recul de 3 o/u dans les exportations est, du reste, largement com- pensé par la diminution des importations, notamment des produits alimentaires.

Exportation d'horlogerie suisse aux U. S- A.

en j a n v i e r 1923.

District consulaire de Berne (Cantons de Berne, Neuchâtel et Fribourg) Pierres fines pour l'industrie

Compteurs

Montres finies . . Verres de montres Cadrans de montres Mouvements de montres Parties détachées de montres Outils d'horlogerie

fr. 139.760

• 9.542 135.870

5.570 19.316 1.701.990 154.088 9.663 A destination des Iles Philippines

Montres finies 9.846

Chronique financière et fiscale

La baisse du frano français. — Dans les finanoes autrichiennes. — La circulation du papier-monnaie en Allemagne. — Une ingénieuse information de Russie.

H. J. B. — La baisse inattendue du cours du franc français qui est descendu en peu de temps de 38 à 31 commence à inquiéter la presse française.

Les journaux constatent à l'unanimité que cette baisse ne correspond nullement à la situation économique et financière de la France. Elle n'est pas une con- séquence directe de la politique française dans la Ruhr; ses causes doivent bien davantage être re- cherchées dans des manoeuvres de spéculations dans les bourses de Londres, et New-York et de Berlin.

La « Liberté » écrit notamment que la situation de la France, si l'on fait abstraction de la reconstruction des régions dévastées, est meilleure que jamais.

L'unique cause, raisonnable de la baisse doit être

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LA FÉDÉRATION. HORLOGÈEIE SUISSE

« * • « • •

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recherchée dans le fait que la France a été obligée de faire des achats de charbon en Angleterre, les livraisons allemandes ayant été entièrement interrom- pues depuis une quinzaine de jours. Dès le jour où la production charbonnière de la Ruhr aura repris sa marche normale — ajoute le journal — le franc français remontera aussi rapidement qu'il a baissél. >

Depuis le mois de janvier, la République autri- chienne possède une banque nationale absolument distincte de l'ancienne banque austro-hongroise qui a mis plus de quatre ans à être liquidée. Ce retard considérable dans l'administration financière d'un nou- veau pays a certainement contribué à maintenir l'Au- triche dans le marasme qui l'a accablé dès l'instant de sa constitution. La nouvelle banque nationale a un capital de 30 millions de couronnes-or, ce qui dans les circonstances présentés est une somme con- sidérable. Le fait que ce capital a été souscrit pres- que dans sa totalité dans l'intérieur du pays prouve qu'il y a encore des richesses en Autriche et qu'une administration saine et sévère des finances autrichien- nes pourra sans doute empêcher l'Autriche de s'ache- miner vers la ruine complète qui aurait au point de vue politique des conséquences fâcheuses pour l'Eu- rope toute entière. D'ailleurs ceux qui ont suivi le mouvement de la couronne ont pu se rendre compte que depuis l'instant où la Société des nations a sérieusement entrepris son œuvre de restauration financière de l'Autriche, la monnaie de ce pays jouit d'une stabilité très égale tout en restant à son niveau; mais dans les circonstances actuelles et pour la sécurité des relations économiques, la stabilité importe bien davantage que la hauteur du niveau.

Malgré qu'elle ait, au cours de l'année 1922, aug- menté à quatre reprises son taux d'escompte — qui est de 10 °/o actuellement — la Reichsbank de Berlin accuse une augmentation persistante de son activité.

En dépi de la crise dont se lamente la presse alle- mande toute entière, les affaires ont donc l'air de marcher fort bien en Allemagne et la banque d'émis- sion devient de plus en plus un précieux auxiliaire du monde des affaires — et du gouvernement avant tout. La circulation des billets de banque ne cesse d'augmenter; elle a atteint, à la fin de 1922, la somme énorme de 1.280.100.000.000 marks, c'est- à-dire plus d'un billion ! Si l'on.ajoute à cette som- me les bons des différentes caisses (Darlehenskas- senscheine), la circulation totale de papier-monnaie atteint presque 1.300 milliards. Par conséquent, l'inflation a plus que décuplé depuis la fin de l'année 1921.

D'après les plus récentes informations, la Reichs- bank prépare l'émission de billets de banque de 50.000 marks. Ainsi l'Allemagne se rapproche de plus en plus du marasme financier de la Russie, dont l'argent n'est même plus côté aux bourses de l'oc- cident.

Une curieuse information nous vient de Russie:

d'après la « Krassnaya Oasette » deux caisses d'épar- gne auraient été ouvertes à Moscou dont les dépôts seraient, grâce à une ingénieuse disposition, mis à l'abri de la dépréciation. Ces dépôts seraient aug- mentés automatiquement et par les soins de la caisse elle-même au fur et à mesure que les prix aug- mentent. C'est-à-dire qu'un déposant qui met vingt millions de roubles à la caisse d'épargne peut en retirer quarante millions après deux semaines, si pendant ce temps les prix ont augmenté du double.

Il est évident qu'il faut accueillir cette nouvelle, toute ingénieuse qu'elle soit, avec réserve; elle est néanmoins caractéristique, car c'est précisément la dévalorisation constante de l'argent qui depuis plu- sieurs années empêche les Allemands, Autrichiens, Polonais, à faire usage des caisses d'épargne. Car à quoi bon économiser et porter à la caisse une somme qui en peu de temps aura perdu sa valeur?

Et c'est ainsi que l'on a vu en Allemagne et en Autriche, cette crise néfaste de dépense, de jouissan- ce, d'amusement à laquelle a suivi fatalement l'épui- sement et la misère chez les particuliers comme dans le ménage de l'Etat. S'il était possible de réaliser effectivement une institution semblable à celle dont parle notre information russe, peut-être qu'un pas se ferait vers la stabilisation du coût de la vie dans les pays à change déprécié.

Franoe. — Réglementation des changes et timbrage des t i t r e s é t r a n g e r s .

On a distribué vendredi; à la Chambre, un rap- port supplémentaire de M. Jacques Duboin tendant à l'adjonction du texte ci-après à sa proposition de loi qui vise à réprimer la spéculation sur les changes.

« Toute demandé d'apposition de timbre extraor-

dinaire ou de visa pour timbre sur des titres étran- gers de toute nature devra faire l'objet d'un bor- dereau daté et signé, et indiquant, avec le détail des titres à timbrer, le nom, le domicile, la profession et la nationalité du requérant. »

Italie.— Le mouvement des capitaux en 1922.

Les statistiques qui viennent d'être publiées font ressortir, dans les sociétés anonymes par actions, les mouvements de capitaux suivants pour l'ensemble de l'année 1922.

Pendant l'année, 1.072 sociétés nouvelles ont été constituées pour un capital global de 1 milliard 222.118.000 lire. Pendant le même période, S18 so- ciétés procédèrent à des augmentations de capital pour un montant total de 2 milliards 188.721.000 lire. En outre, 8 sociétés procédèrent à une recons- titution comportant un investissement de nouveaux capitaux pour 144 millions 900.000 lire.

Le total des investissements de l'année a été de 3.525.740.000 lire.

Par contre, pendant l'année 1922, entrèrent en liquidation 396 sociétés pour un capital de plus de 1 milliard; en outre, 237 sociétés réduisirent leur capital pour un montant total de 1.170 millions et 17 fusions comportèrent une réduction des investis- sements de 237 millions 777.000 lire.

En résumé, pendant l'année 1922, le nombre des sociétés par actions augmenta de 667 unités et les investissements s'accrurent de plus de 1 milliard.

Roumanie. — Situation financière.

Le ministre des Finances vient de faire à la Cham- bre, un exposé de la situation financière de la Rou- manie qu'il considère comme excellente étant donné qu'elle est basée sur un budget en équilibre et siir des excédents dans tous les domaines. •'

Parlant de la consolidation des bons du Trésor, le ministre a annoncé qu'elle avait parfaitement ré- ussi.

Discutant ensuite la crise du change, la Chambre a voté la prohibition totale d'importation et d'expor- tation de denrées alimentaires, et la création d'une Centrale des devises.

Chronique des métaux et diamants

Afrique du Sud. — Production minérale.

La valeur de production minérale en 1922 a été de 38.394.376 livres; en diminution de 13 millions Va sur 1921. L'or entre dans ce total pour 11 mil- lions. La diminution est due à la réduction de la prime de l'or et la grève des mineurs. La valeur des diamants produits accuse une diminution de S37.000 livres.

Etats Unis.

Production d'or et d'argent en 1922.

D'après les statistiques publiées par la Monnaie, la production d'or aux Etats-Unis a été, en 1922, de 2.375.019 onces d'une valeur de 49.096.000 dol- lars. La quantité et la valeur de la production d'ar- gent ont été de 55.510.850 onces et dollars. On sait que, conformément à la loi Pittman du 23 avril 1918, l'once d'argent produit aux Etats-Unis vaut un dollar. Comparativement à 1921, ces chiffres montrent une diminution de 971.000 dollars dans la valeur de la production d'or et une augmentation de 2.458.418 onces dans la production d'argent. La production la plus élevée des Etats-Unis a été en 1915 avec 101.035.700 dollars d'or et 74.861.075 onces d'argent.

sirent une décoration spéciale. Les maîtres-tapissiers de Bale ont pu réduire leurs tarifs par suite de la baisse des prix de certains articles et pour autant qu'ils devront livrer eux-mêmes le matériel de tapisse- rie. Les hôtels de Bâle hébergeront les visiteurs de la foire à des prix modérés. Toutes ces réductions ont eu d'heureux effets, ainsi qu'on a déjà pu le consta- ter; le cours dés inscriptions est chaque jour très satisfaisant. »

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Métaux précieux (6 février 1923):

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Cote du diamant brut

Cours moyens des Bourses pour grosses quantités au comptant.

Diamant boort ir. 20,45 à <r. 20,65 le k.<iat Eclats de diamant pur » 19,75 » • 20,25 • Poudre de bruteur » 2,80 • • — »

(Communiqué par Lucien Baszanger Genève.)

Expositions, Foires et Congrès

Foire suisse d'échantillons, Bâle et la baisse des prix.

On nous écrit: « La VII«: foire suisse d'échantil- lons, "qui se tiendra de 14 au 24 avril, est marquée du signe de la baisse des prix. La Société coopérative de la foire suisse d'échantillons a d'abord elle-même soumis ses tarifs à une révision et a fait subir au prix de location des emplacements une sensible ré- duction par rapport à l'année dernière. A côté de ces réductions, elle accorde des rabais importants sur le montant de grosses locations.

«La direction de la foire a également multiplié les démarches pour obtenir une diminution des frais supplémentaires qui peuvent incomber à certains ex- posants et elle a rencontré partout le plus bienveil- lant accueil. Les tarifs de camionnage seront abais- sés de 20 °/o. La décoration des stands sera égale- ment moins coûteuse pout les exposants qui dé-

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