A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
W. S TEKLOFF
Problème de refroidissement d’une barre hétérogène
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 2
esérie, tome 3, n
o3 (1901), p. 281-313
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1901_2_3_3_281_0>
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PROBLÈME
DE
REFROIDISSEMENT D’UNE BARRE HÉTÉROGÈNE,
PAR M. W.
STEKLOFF.
1. ll
s’agit,
dans ceMémoire,
d’étudier leproblème classique
de refroidisse-ment d’une barre
hétérogène
et degénéraliser
certains théorèmes quej’ai
énoncés en
18g8
dans lesComptes
r~endus de l’Académie des Sciences( ~ ).
Prenons la direction de la barre pour l’axe
des 1 ; soient
o et X les coordonnées des extrémités de la barre.Le
problème
se ramène àl’intégration
del’équation
aux dérivéespartielles
jointe
aux conditionsDans ces
équations, t désigne
letemps,
U latempérature
de labarre, g
lachaleur
spécifique, n
le coefficient deconductibilité, l le
coefficient dupouvoir
émissif dans
chaque
section transversale de labarre;
h et H sont des constantespositives, f(1)
est une fonction donnée de lavariable e
dans l’intervalle de o à X.Quant
à g, n,l,
ils restentpositifs
dans l’intervalle considéré.Remarquons
encore que g et n ne s’annulent pas dans cet intervalle.( 1 ) W.
STEKLOFF,
Sur leproblème
de refroidissement d’une barre hétérogène( Comptes
rendus, I7 janvier
1898). ’Voir aussi mon travail portant le même titre, inséré dans les Communications de la
Société
mathématique
de Kharkow en 1896.282 Posons
V étant une fonction ne
dépendant pas de t,
A étant une constantearbitraire,
k étant un nombre
positif.
Le problème
se ramènera àl’intégration de l’équation
jointe
aux conditions aux limitesIl existe une infinité de nombres
positifs
et de fonctions
correspondantes
’
~ vérifiant les
équations (4)
et(5).
La solution du
problème
sereprésentera
sous la forme de la sériesi nous choisissons les
A,i (n = i, ~, ...~
defaçon
que l’on aitdans l’intervalle de o à X. ,
’ -
L’existence des
nombres k;z(n =
1 , 2,...) a
été démontrée pour la-première ~
fois par Liouville et Sturm
(en
i836 dans le Journal deLiouville,
t.I),
niais leproblème
dedéveloppement
d’une fonction arbitraire en sérieprocédant
suivantles fonctions
Vn
n’a encore été résolu en touterigueur
que dansquelques
casparticuliers (’).
( i ) Voir C. JORDAN, Cours
d’Analyse,
t. III, p. 3g4-4 ~ 2. Paris ; 188; ,La solution
générale
de ceproblème,
souscertaines conditions
assezgénérales
par
rapport
à la fonctiondonnée /,
feral’objet
du Mémoirequi
va suivre.et prenons x pour la nouvelle variable’
indépendante.
’
Posons encore
p,
(~)
et ~,(~)
étant les fonctionspositives,
dont lapremière
ne s’annule pasdans l’intervalle
(o,X).
Désignons
par p et q ce que deviennent p,(~)
et q.(~),
sil’ony remplace ~
parson
expression
en x. , .L’équation (4)
devient alors - .. : .. , !’
..
Désignons
par a et b les valeurs de xcorrespondantes à ~
= oel; ==
X.Les conditions aux limites
.( 5 )
seront transformées dans lessuivantes
3.
Désignons,
engénéral,
par F’ et F" les dérivées dupremier
et du secondordre d’une fonction
quelconque
F.Considérons
Inéquation
jointe
aux conditionsfêtant
une fonctionquelconque,
continue dans l’intervalle(a, b ) .
Désignons
par Vi, v2 deux solutionsindépendantes
del’équation
L’intégrale générale
del’équation (8 )
sera donnée par la formuleoù
C,
etC2
étant des constantesarbitraires,
d’après
le théorème de Liouville.Il ne reste
qu’à
satisfaire aux conditions(g).
Posons,
pourabréger,
On
peut
écrire 11 est évident queSubstituant cette
expression
de V dans(g),
il viendraoù l’on a
posé
On
peut toujours
supposer que le déterminantsoit différent de zéro.
On trouve alors
L’intégrale
cherchée del’équation (8)
sereprésentera
sous la forme suivanteDésignons
par M le maximum des modules de v,, v2,v~
etv2
dans l’inter- valle~a, b~.
On a
D’autre
part,
Par
conséquent
Q,
étant un nombre fixe nedépendant
pasde f.
Nous trouverons de même
Il s’ensuit que
Q
étant un nombre de la mêmeespèce
queQ, .
4. Cela
posé,
considéronsl’équation
jointe
aux conditionsProposons.nous
dedévelopper
V suivant lespuissances
croissantes de kOn trouve les
équations
avec les condi tions aux limites
On peut calculer tous. les
_vn(n,
~ô,.
1, 2,...) par
la méthodeindiquée
dansle numéro
précédent.
Considérons
l’intégrale
.11 est aisé de prouver
que
s étant un nombre entier
quelconque, plus petit
que n.On a, en
effet,
en vertude (1£),
~
~ ~
~
~ ,
‘mais
c’est-à-dire
puisque,
en vertu de(1_5~,
L’intégrale (17)
deviendra doncce
qui
démontre leségalités (17)’
;Posons maintenant
___ , ,,
Nous
désignerons
cetteintégrale simplement
par Posons ensuiteNous
désignerons
cetteIntégrale
.. - . ,Il est aisé de voir que tous les = o,
1,2,...)
sontOn a, en effet,
puisque,
en vertu de( I 5 ),
_5.
L’égalité (18)
donne immédiatement~
et cela
quel
que soit l’indice s.’
On a, d’autre
part,
en tenantcompte de l’inégalité ( I),
B étant le maximum
dep
dans l’intervalle donné.’
De cette
inégalité
on tireet cela
quel
que soit l’indice s.On obtient ainsi les
inégalités
suivantes6.
Désignons
maintenant par p le rayon de convergence de la sérieL’inégalité (I9)
nousapprend
queD’autre
part,
lé même rayon p nepeut
surpasser le rayon de convergence de la sériequ’on peut,
ens’appuyant
sur leségalités (16), présenter
sous la forme suivanteIl s’ensuit que
On a donc
précisément
On
peut
donc énoncer le théorème suivant :THÉORÈME. 2014
L’intégrale
del’équation (12) satisfaisant
aux conditionsaux
limites (13),
considérée commefonction
duparamètre k,
est unefonction holomorphe
en k à l’intérieur ducercle,
décrit dupoint
k = o comme centre,de rayon
7. Traitons maintenant le
problème d’intégration
del’équation (12)
à un autrepoint
de vue.Désignons
par c~, 1 et W2 deux solutionsparticulières indépendantes
del’équation
On sait que et W2 sont des fonctions de x et de
k,
continues ainsi que leurs dérivées parrapport
à x dans l’intervalle de a à b pour toutes les valeurs duparamètre
k.L’intégrale générale
del’équation (12)
sereprésentera
sous la formeC,
etC2
étant des constantesarbitraires,
d’après
le théorème de Liouville.On
peut
donc écrire où l’on aposé
Cette
expression
de V satisfera aux conditions(13),
si nous posonsCes
équations
donnentQ,
etQ2 étant
les constantes biendéterminées,
On peut donc écrire
W étant une fonction de x et de
k, holomorphe
enk, quelque grand
que soit A.On sait que
l’équation
n’admet
qu’une
infinité de racinessimples,
réelles etpositives (’ ~,
que nous dési-gnerons successivement par
Les
fonctions p , q
et les constantesh,
H étantdonnées,
les nombreskn (n
=1,2,...)
ne
dépendront
que de l’intervalle(a, b).
Nous avons vu
(théorème
du n°6)
que la fonction V nepeut
êtreholomorphe
que pour les valeurs de k
plus petites
queD’autre
part,
W est une fonctionholomorphe
en kquelque grand
que soit k.On en déduit immédiatement le théorème suivant : :
THÉORÈME. -
L’intégrale
del’équation (I2) satisfaisant
aux conditions( I3),
considérée comme
fonction
dek,
est unefonction méromorphe
en kn’ayant
que des
pôles simples,
réels etpositifs font
touspartie
de la suite de"
nombres
kn (n
~ 1, ~,...~.
8. La fonction W
[dans
la formule(21)]
satisfait évidemment àl’équation
et aux conditions aux limites
Si l’on pose
kn
étant un nombrequelconque
de la suite(22),
on obtient une fonctionsatisfaisant aux conditions
{ 1 ) Voir, par exemple, C. JORDAN, Cours d’Analyse, t. III, p. 3g!~-4 i 2, Paris; 88; .
On retrouve ainsi ce théorème connu :
’
.
THÉORÈME. 2014 Tout intervalle donné a, b donne lieu à une
infinité
denombres positifs
et de
fonctions correspondantes
vérifiant
leséquations
jointes
aux conditions aux limitesLes constantes
h,
H et lesfonctions
p, q étantdonnées,
les nombresk,t(n= r,
, 2,... ) ne dépendront
que de l’intervalle(a, b).
Chacune des
fonctions Vn
ser°a biendéterminée,
si nousajoutons
encore lacondition suivante
Les
fonctions Vu ~ n
= ~ , 2 ,...) satisfont
aux conditions9.
Reprenons
maintenant les solutionsparticulières v,
et v2 del’équation (10).
Il est aisé de voir que
l’intégrale générale
del’équation ( 23)
peut êtrerepré-
sentée sous la forrne suivante : .
si l’on pose
Posons encore
on aura
Introduisons les notations suivantes :
Il est évident
qu’il
suffit de poserpour que les conditions
(24~
soient satisfaites.Ces
équations
donnentoù l’on a
posé
Substituant les valeurs trouvées de
Ct
etC2
dans( 2 ~ ),
il viendraoù
De
l’égalité (28)
ontire,
enrépétant
les raisonnements du n°3,
N étant un nombre fixe.
10. Soient u et V deux fonctions de x, continues dans l’intervalle
(a, b ).
Supposons
encore que V ne s’annule pas dans cet intervalle.Envisageons
l’identité de M. E. Picardk étant une constante
quelconque.
Posons
La fonction V satisfait aux conditions
reste
continue, positive
et ne s’annule pas dans l’intervalle(a, b )
pour toutes les valeurspositives
dek, plus petites
queL’identité
( 30)
se réduit àayant lieu
quelle
que soit la fonction u.Cette identité donne
Supposons
que u s’annule pour x - a et pour x = b.On aura,
d’après
ce que nous avonsdit,
pour toutes les valeurs de
k2, plus petites
quec’est-à-dire
11 est aisé de prouver que le nombre
représente
la limite inférieureprécise
du rapport K.Pour s’en assurer; il suffit de
prendre
pour M la fonction satisfaisant aux con-ditions
~.i
c’est-à-dire la fonction
B étant une constante arbitraire.
Nous pouvons donc énoncer le théorème suivant : THÉORÈME. 2014 La limite
inférieure
PRÉCISE du rapportest
égale
ecquelle
que soitla fonction
u, continue et admettant la dérivée dans l’inter-valle de a à b et s’annulant pour a et b.
Soit maintenant u une fonction satisfaisant à la condition
Posons
Il est clair que w reste
continue,
admet la dérivée dans l’intervalle(b, a)
ets’annule pour a et b.
On a,
d’après
le théorèmeprécédent,
D’autre
part,
ensupposant
que u admette la dérivée dans l’intervalle(a, b),
d’où
On a
donc,
en vertu de(32),
11 est aisé de prouver que le nombre
représente
la limite inférieureprécise
durapport
considéré.Prenons,
eneffet,
pour u une fonction satisfaisant aux conditionsUne telle fonction existe pour
et satisfait évidemment à la
condition (3 1).
On trouve dans ce cas
On arrive ainsi au théorème suivant : :
THÉORÈME. 2014 La limite
inférieure précise
durapport
est
égale
àquelle
que soit lafonction
u,continue,
admettant la dans l’inten-valle
(a, b)
etsatisfaisant
à la conditionRemarquons qu’on
pourra, par la méthodeindiquée,
calculer la limite inférieureprécise
du rapport considéré dansbeaucoup
d’autrescas, mais
ici nous ne traite-rons pas cette
question.
12.
Décomposons
l’intervalle donné(a, b)
en n intervallespartiels
’
Supposons
que u satisfasse aux conditionsD’après
le théorèmeprécédent
D’autre
part,
Il
s’ensuit,
en vertu de(33),
que1 étant le
plus grand
des nombresls(s
= 1, 2, ...,n~.
Le théorème suivant est donc démontré : :
;. THÉORÈME. - Soit u une
fonction,
continue et admettant la dérivée dans l’intervalle donné(ao, an~. Décomposons
cet intervalle en n intervallespartiels
Si la
fonction
usatisfait
aux conditionsle
9
sera
plus grand
que03C02 l2
l ,l désignant
leplus grand
des nombresSi nous
supposions,
pourplus
desimplicité,
que tous les intervallespartiels
soient
égaux
les uns aux autres, on aurait13.
Reprenons l ’équation ( i 2)
du n° 4.On sait que V sera
holomorphe
enk,
pourvu queRemplaçons f par
la fonction suivantefs(s
= 1 , 2 , ..., n+ 1 )
étant des fonctionsquelconques,
continues dans l’inter- valle(a, b), as(s
= 1, 2, ..., n +)
étant des constantes indéterminées.Tous les
vn (n.
=1,2,...)
dans la série(n° 4)
seront les fonctions linéaires des constantes as.
On
peut
écrireDécomposons
l’intervalle donné en intervallespartiels
On peut
toujours disposer
les aS defaçon
que l’on aiL lCes conditions étant
remplies,
on trouve, en choisissant convenablement les intervallespartiels
ets’appuyant
sur le théorème du numéroprécédent,
Reprenons l’intégrale
On a, en tenant
compte
de(18),
On a
donc,
en vertu de(36),
K étant un nombre
assignable.
D’autre part,
On
peut
doncdisposer
les as defaçon
que l’on aitMais cette
inégalité
entraîne lesinégalités ~voir
laformule ( 20)]
Il s’ensuit
qu’on
peut choisir les as de sorte que .l’on aitMais, d’après
le théorème du n°6,
p est le rayon de convergence de la série(35).
On arrive ainsi au théorème suivant :
THÉORÈME. - On peut
toujours ;choisir
lafonction f
dansl’équation (I2)
de telle
façon
que lafonction V, satisfaisant
aux conditions~I2)
et~13),
SOItholomorphe
en k pour les valeurs de k aussigrandes
que l’on veut.14. On peut déduire de ces théorèmes
quelques conséquences importantes :
on peut
démo.ntrer,
parexemple,
le théorème connu que la fonction~~k)
admetune
infinité
de racinesréelles,
mais nous n’insistons pas sur cepoint.
Nous nous bornerons à la démonstration du théorème suivant : :
Les racines
kn
de lafonction 03C9(k),
àpartir
d’un certainnombre n assez
grand, satisfont
auxinégalités
suivantesM étant un nombre
assignable.
xs(S
=== 1 , 2 , ..., n +1 )
étant des consLantesindéterminées,
On trouve
Or on a, en tenant
compte
despropriétés
connues des fonctions~n,
On peut donc écrire
Cette
égalité
montre quepuisque q
restepositif dans
l’intervalle(a, b ).
Considérons maintenant
l’intégrale
On trouve aisément .
Donc,
en vertu de( 3 ~ ~,
quelles
que soient les consumes =1, ~r .’..,/~)~
De cette
inégalité
on tire immédiatement.D’autre part,
d’après
le théorème du n°12,
on peutdisposer les as
defaçon
que l’on aitK étant un nombre
assignable.
On aura donc
ce
qui
démontre le théorème énoncé au début de ce numéro.. 15.
Supposons
maintenant que lafonctionf,
dansl’équation
satisfasse à la condition
L’équation précédente
donneOr,
en vertu de(23), (24)
eL(13),
Par
conséquent
ou, en vertu
de (21),
Supposons
que k =kll
soit unpôle
de la fonctionméromorphe
V.Supposant
encore que k tende verskll
etpassant _à
lalimite,
onarrive,
ens’ap-
puyant
sur le théorème du n°8,
à cetteéquation impossible
M étant une constante différente de zéro.
Il est donc absurde de supposer que soit un
point critique
de la’fonctionV,
si
f satisfait
à la condition(3g).
’On
peut
donc énoncer le théorème suivant : ;THÉORÈME. - Si la
fonction f satisfait
à la conditionle
point
k =k,t
est icnpoint simple
de lafonction
Vsatisfaisant
aux con-ditions
~m)
ety 3)
du ca° 4,.Il en résulte immédiatement le théorème suivant : :
THÉORÈME. 2014 Si la
fonction f satisfait
aux conditionsla
fonction
V est unefonction holomorphe
enk,
pourvu queEn comparant ce théorème à celui du n°
6,
on obtient encore ce théorème :THÉORÈME. 2014 Si la
fonction f satisfait
aux conditions dcc théorèmepré-
cédent le rapport
est
plus grand
quek".
Il
s’ensuit,
en verLu de(20) (n° 6),
que dans le cas considéré16. Cela
posé,
considérons une fonctionf
de la variable x, continue etadmettant la dérivée dans l’intervalle
(a, b).
Posons
Il est
évident
queRIZ
restecontinu,
admet la dérivée dans l’intervalle donné etsatisfait aux conditions
L’égalité (4o)
donneRemarquons
que cetleégalité
auralieu, quelle
que soit t lafonction f,
pourvuque
l’intégrale
1.ait un sens bien déterminé.
On en conclut que
S,2 décroît, lor°sque
l’indice n croîtindéfiniment
et que la sérieconverge,
quelle
que soit lafonction f satisfaisant
à la condition toutà l’heure mentionnée.
L’équation (40)
nous donne encoreTransformons le second membre de cetle
égalité.
On a
Par
conséquent
D’autre
part,
il est aisé de s’assurer queOn a donc
Cette
égalité
nousapprend
queT" décroît, lorsque
l’indice n croîtindéfini-
ment et que la série
pourvu que la
fonction
continuef
admettela
dérivée dans l’inter- valle(a, b).
17. Cherchons maintenant une fonction V vérifiant
l’équation
jointe
aux conditions aux limitesPosons
Comme
Rp
satisfait aux conditions(£i ),
on trouve, en tenant compte du théorème du n°15,
- A
d’où
puisque Or,
on aOn en
conclut,
enremarquant
que q restepositif
dans l’intervalle(a, b),
D’autre
part,
moyennant leséquations
on trouve aisément
et, en vertu de
( 42 ~,
De cette
inégalité,
enremarquant
queon tire
l’inégalité
suivantequi
aura lieuquel
que soit l’indice n.Il en résulte que
Sn
tend vens zérolorsque
n croîtindéfiniment, puisque
décroît et
kn
tend vers l’infinid’après
le théorème du n° 14.On trouve ainsi c’est-à-dire
18. Nous avons
supposé
quef
admette la dérivée dans l’intervalledonné,
maiscette dernière restriction n’a rien d’essentiel.
Légalité (43)
auralieu, quelle
que soit lafonction f,
continue dans l’inter- valle considéré.Il
suffit,
pour ladémonstration, d’appliquer
le théorème connu de M. E. Picardsur le
développement
d’une fonction continue en série absolument et uniformé-ment convergente
procédant
suivant lespolynômes
entiers.En
répétant
textuellement la démonstrationqui
a servi à démontrer le théo- rèmeanalogue
pour les fonctionsharmoniques
de M. Poincaré( ~ )
ainsi que ( 1 ) W. STEKLOFF, Sur les fonctionsharmoniques
de M. H. Poincaré ( Annales de la Faculté des Sciences de Toulouse, t. Il, p. 285-287 ; I900).pour les fonctions fondamentales
(1),
on prouvera aisément ce théorèmegé-
néral : :
THÉORÈME. 2014
Quelle
que soit lafonction f,
continue dans l’intervalle donné de a à b( b
>a)
on atoujours
Remarquons qu’on
peut établir cetteégalité
pour toute fonctionf,
limitéedans l’intervalle-
donné,
enemployant
la méthodeindiquée (2) ;
mais peuimporte.
19. Soit
maintenant 03C8
une autre fonctionquelconque
satisfaisant à une seule conditionrob
Q
étant un nombre fixe.Multiplions l’équation (4o) par §
etintégrons-la
de x = xo à une valeurquel-
conque
de x,
xo et x étantcompris
dans l’intervalle(a, b).
On trouve
où l’on a
posé
Il est évident que N étant un nombre fixe.
On en
conclut,
en tenantcompte
du théorème du numéroprécédent,
quec’est-à-dire
Démontrons que ceLte série converge uniformément dans l’intervalle donné.
(1) ) W. STEKLOFF, Les méthodes générales pour résoudre les problèmes fondamentaux
de la
Physique mathématique (Édition
de la Société mathématique de Kharkow,p. 250-255. Kharkow; 1901).
(2) W. STEKLOFF, Les méthodes générales, etc., p. 255-257. Kharkow; I90I.
Désignons
par P la somme de cetlesérie,
parPi,
la somme de ses npremiers
termes.
Comme tend vers
zéro, lorsque
n croîtindéfiniment,
onpeut
toujours
trouver un nombre 03BDindépendant
de x et telqu’on ait,
pour n > v,quel
que soit le nombrepositif
~. .Donc,
la série(44)
convergeuniformément
dans l’intervalle donné.On peut énoncer le théorème suivant :
THÉORÈME. - Soient
f
unefonction,
continue dans l’intervalle donné(a, b), 03C8
uneautre fonction assujettie
à une seule conditionQ
étant un nombreassignable.
Ces conditions étant
remplies,
lafonction
est
développable
en sérieuniformément
convergente de laforme
suivantePosons,
enparticulier,
On trouve
où l’on a
posé
Il est aisé de voir que
la
série(45)
converge absolument.On a, en
effet,
Les séries
convergent
(voir
n°16).
Il en est de même de la série
Donc,
la série(45)
converge absolument.20.
Supposons
maintenant quef
admette les dérivées de deuxpremiers
ordresdans l’intervalle
(a, b)
et satisfasse aux conditionsDans ce cas
Tu
tend verslorsque
n croîtindéfiniment.
Je
profite
de l’occasion pour démontrer cetteproposition,
intéressante par elle- même:Moyennant
le théorèmeprécédent
on trouveoù
Or,
en vertu de(~3), (24)
et(46),
l)’aulre part,
On a donc
d’où
PROBLÈME DE REFROIDISSEMENT
D’UNE
BARRE HÉTÉROGÊNE.puisque, d’après
le théorème du numéroprécédent,
21.
Supposons
maintenant que la fonctioncontinue f
soit choisie de sorteque la série
converge
uniformément
dans l’intervalle donné(a, b).
Dans ce cas
~ ... T10
représente
une fonction continue dans cet intervalle.On
peut écrire,
parconséquente
c’est-à-dire Il s’ensuit que
Nous obtenons donc le théorème suivant : THÉORÈME. - La série
représentera
lafonction
donnéef
toutes lesfois qu’elle
serauniformément
convergente.
22. Il ne reste
qu’à
trouver les conditions suffisantes de la convergence uni- forme de la série( l~~ ).
Supposons
quef
satisfasse aux conditions du n° 20.On trouve alors
d’où,
en tenantcompte
de( 28 ~,
Désignons
par rn le reste de la série(47),
par r2,t, p2n les rest.es des sériesOn aura
D’après
le théorème du n° 19 on peut trouver un nombre vindépendant
de xet tel
qu’on
ait pour n ) vOn aura donc
M
désignant
le maximum des modules deMi M2,
dans l’intervalle(a, b),
e étant un nombre
positif quelconque,
donné à l’avance.Donc la série
converge uniformément dans l’intervalle
(a, b),
pourvu quef satisfasse
aux condi-tions,
énoncées au début du n° 20.On obtient ainsi ce théorème : .
THÉORÈME. - La série
converge uniformément dans l’intervalle donné
(a, b),
pourvu quela fonction
continue
f
admette les dérivées des deuxpremiers
ordres dans cet intervalleet
satisfasse
aux conditions aux limites23.
Supposons
encore quef
admette les dérivées des tr~oispremiers
ordresdans l’intervalle
(a, b )
et que q admette la dérivéepremière
dans cet inter-valle.
On aura, en vertu de
(29)
et~48~,
La série
converge
d’après
le lemme du n°16,
la sérieconvergera
également,
en vertu de(38).
On en conclut que la série
converye absolument et
uniformément
dans l’intervalle de a à G.Remarquons
enfin que les sériesconvergent absolument, quelle
que soit lafonction
continuef
admettant ladérivée du
premier
ordre da ns l’intervalle donné(a, b).
Cela résulte immédiatement de ce que
où l’on a posé
Dans
l’inégalité précédente
Bdésigne
le maximum des modules dedans l’intervalle
(a, b).
Les séries
convergent
d’après
le lemme du n° 16.Donc,
la sérieconverge absolument.
On démontrera de la même manière la convergence absolue de la série
24. La
simple comparaison
des théorèmes des nos 21 et 22 noas amène au théo- rème suivant : :THÉORÈME. 2014 La
fonction continue f est développable
erz sérieuniformément convergente
de laforme
suivantepourvu que cette
fonction
admette les dérivées des deuxpremiers
onclres dansl’intervalle donné
(a, b)
etsatisfasse
aux conditions aux limitesSi
f
admet encore la dérivée dlc troisièmeordre,
la série(4g)
non seulement mais encore absolument.
~~. Soit maintenant
f
une fonctionquelconque ayant
les dérivées des deuxpremiers
ordres dans l’intervalle(a, b),
mais ne satisfaisant pas aux condi- tions(50).
3I3
Prenons la fonction
A et B étant des constantes
quelconques.
On
peut
les choisir defaçon
que l’on aitOn trouve alors
En entendant par A et.B dans
f,
les valeurs trouvées et enappliquant â f ,
t lethéorème du numéro
précédent,
on obtient ledéveloppement
ce
qui
démontre le théorème suivant : :THÉORÈME. 2014 Toute
fonction f,
continue et admettant les dérivées de deuxpremiers
ordres dans l’intervalle donné(a, b),
sedéveloppe
en série unifor- mémentconvergente, procédant
suivant lesfonctions Vs(s
= i 2,... )
de laforme
suivanteA et B étant des constantes bien
déterminées, définies
leséquations (5 1), Remarquons
que les résultats obtenuss’appliquent
aussi aux cas limitesde A == o et de
Dans le
premier
cas les fonctionsVn, vérifiant
leséquations (12),
satisfontaux conditions
dans le second cas aux conditions
Faisant
l’hypothèse particulière
parrapport à p,
q, H etfi,
nous obtiendrons lesdéveloppements
divers de la fonction donnée en sériesprocédant suivant
les fonctions