Colle semaine 2
Pierre Le Scornet 9 octobre 2020
Cours 1
Énoncer et démontrer le théorème de comparaison série-intégrale.
Cours 2
Énoncer et démontrer le théorème de comparaison sur les séries, et l’appliquer aux cas de l’équiva- lence de suites positives.
Cours 3
Énoncer et démontrer la règle de d’Alembert.
Exercice 1 - *
1) Montrer que si (u
n)
n∈Nest une suite positive et décroissante telle que P
u
nconverge, alors (nu
n)
n∈Nconverge vers 0. Indication : utiliser la convergence du reste de la série.
2) La réciproque est-elle vraie ? Si non, donner un contre-exemple.
Exercice 2 - *
Notons u
n=
lnn12 +
3223+ · · · +
(n+1)nn+1n, pour n ≥ 2. Montrer que cette suite converge et calculer sa limite.
Exercice 3 - *
Étudier les séries de terme général e
sinn, sin
2π n +
n1,
nn(3n)!(n!)2Exercice 4 - **
Théorème de réarrangement de Riemann
0) Soit φ une bijection sur N et n
0∈ N . Montrer qu’il existe N ∈ N tel que ∀n ≥ N , φ(n) ≥ n
0. 1) Montrer que si P
u
nest absolument convergente, alors P
u
φ(n)l’est aussi.
1
2) Supposons que P
u
nest semi-convergente, et notons a
nla suite des termes positifs ou nuls de u
net b
nla suite des termes négatifs. Montrer qu’il existe une permutation de N telle que P
u
φ(n)tend vers α.
Exercice 5 - **
Soit (u
n)
n∈Nune suite à termes positifs. on définit v
n=
1+n12un.
1) Supposons pour cette question que u
n∼
n1α, avec α ∈ R . Quelle est la nature de P
n≥0
u
n? de P
n≥0
v
n?
2) Supposons que si la série à termes réels P
n≥0
u
net P
n≥0
v
nconvergent. Montrer que P
n≥0
√ u
nv
n. 3) Montrer que si P
n≥0
u
nconverge, P
n≥0
v
ndiverge.
Exercice 6
Soit f : R → R
+une fonction de classe C
1vérifiant lim
+∞f0f
= −∞. Montrer que P
f(n) converge et donner un équivalent de son reste.
Solution 1
1) On epsilonne le fait que le reste de la série tende vers 0 :
∀ > 0, ∃n
∈ N
∗,
+∞
X
n=n+1
u
n<
Alors par décroissance de u, on a :
∀p > n
, (p − n )u
p≤
p
X
n=n+1
u
n<
et puisque n u
p−→
p→+∞0, on a bien pu
p< à partir d’un certain rang.
2) Elle n’est pas vraie, par exemple P
1nlnn
Solution 2
On va utiliser la sommation des relations de comparaison sur la somme : (n + 1)
nn
n+1= 1 n
n + 1 n
n∼ e n
Ainsi, la somme est équivalente à nH
n, H étant la série harmonique, donc u
nconverge vers e.
Solution 3
La première est minorée par e
−1. Pour la deuxième, il suffit de remarquer que c’est égal à sin
2(−1)
n πn= sin
2 πn∼
πn22dont la série converge. Pour la troisième, on utilise l’équivalent de Stirling sur la facto- rielle ou on applique la règle d’Alembert.
2
Solution 4
0) Soit N = 1 + max
i∈J0;n0−1Kφ
−1(i). Alors pour tout n ≥ N , on a φ(n) ∈ / J 0; n
0− 1 K car n >
φ
−1(i), ∀0 ≤ i ≤ n
0. On a donc φ(n) ≥ n
0. 1) Pour n ∈ N , on a
n
X
k=0
u
φ(k)≤
max0≤j≤nφ(j)
X
i=0
u
iet le terme de droite converge puisque max
0≤j≤nφ(j) tend vers +∞ (croissant et non borné), donc la série P
|u
φ(n)| est majorée et P
φ(n) est absolument convergente.
2) On note n
+0le premier entier tel que A
0:= P
n+0k=0
a
k> α. Alors puisque P
n+0−1k=0
a
k≤ α, on a | P
n+0k=0
a
k> α| ≤ a
n+0
. De même, on va noter n
−0≥ n
+0le premier entier tel que A
0+ B
0:=
A
0+ P
n−0k=0
b
k< α. Alors par le même argument, on a |A
0+ B
0− α| ≤ b
n−0
. On construit par récurrence avec la même méthode deux suites strictement croissantes (n
+k)
ket (n
−k)
ktelles que pour A
k= P
n+kj=0
a
ket B
k= P
n−kj=0
b
k, |A
k+ B
k−1− α| < a
n+k
et |A
k+ B
k− α| < −b
n−k
. On remarque que tant qu’on a pas atteint n
−k, on n’est pas passé en dessous de α donc on a toujours
|A
k+ P
ij=0
b
j− α| < a
n+k
pour n
−k−1< i < n
−k, et de même tant qu’on a pas atteint n
+k+1on n’est pas passé au dessus de α et donc on a toujours | P
ij=0
a
j+ B
k− α| < −b
n−k
pour n
+k< j < n
+k+1Cette construction nous donne une permutation de N (prendre n
+0indices des termes positifs de u
n, puis n
−0négatifs, puis n
+1positifs) et la distance de la somme correspondante et de α est majorée par a
n+0
, puis −b
n−0
, puis a
n+1
, puis b
n−1
, etc. La distance tend donc vers 0 puisque ces deux suites tendent vers 0 (car u
ntend vers 0), donc la somme permutée tend vers α.
Solution 5
1) C’est du cours pour P
u
n, et pour v
nil suffit de regarder comment se comporte 1 + n
2−α, et donc pour α < 1 la série des v
nconverge, sinon elle diverge. On remarque que dans ce cas, les deux séries ne peuvent pas converger ensemble.
2) On utilise l’inégalité √
ab ≤
a+b2(qui vient de (a − b)
2≥ 0).
3) Par l’absurde, supposons qu’elles convergent toutes les deux. Alors P √
u
nv
n, et n
2u
n→ +∞.
Ainsi, u
nv
n∼
un1+n2un
∼
1n2
, ce qui contredit P √
u
nv
nconverge.
Solution 6
Soit A > 0, alors il existe n
0∈ N tel que pour tout n ≥ n
0,
ff(n)0(n)≤ A. Alors on a pour tout p, n ∈ N avec n ≥ n
0, on a :
ln f (n + p) f (n) =
Z
n+p nf
0(x) f (x) dx ≤
Z
n+p nA = pA Ainsi, on a 0 ≤ f (n + p) ≤ f(n)e
pAet donc P
f (p) converge. De plus, on peut sommer sur p ∈ N
3
et faire converger cette somme :
0 ≤ R
n+1≤ f(n)
+∞
X
0