C. C. G ERONO
Géométrie élémentaire. Théorèmes sur les polygones
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 16 (1825-1826), p. 61-63
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PROPRIETES DES
POLYGONES.
6IEn
prenant
donc pour P un nombrepositif quelconque ,
il y auraentre o et la valeur
qui
en résultera pour x une racine au moins del’équation (I).
On
voit,
par cequi précédé,
que , pour le sixièmedegré,
ilfaudrait poser
et supposer
positives
les deux indéterminées P etQ.
Onposerait
des
équations analogues
pour lesdegrés supérieurs.
GÉOMÉTRIE ÉLÉMENTAIRE.
Théorèmes
surles polygones ;
Par M. C. C. GERONO.
THÉORÈME. si,
Par unpoint quelconque de l’espace,
on con-duit des droites de
longueur arbitraire , respectivement parallèles
aux côtés d’un
polygone rectiligne fermé quelconque , plan
ou gau-che ; ce point
sera le centre degravité
d’unsystème
de massesplacées
aux extrémités de cesdroites ,
etrespectivement
propor- tionnelles auxrapports
deslongueurs
des droites aux extrémitésdesquelles
elles se trouvent situées auxlongueurs
des côtésdu po- lygone auxquels
ces droites sontparallèles.
Démonstration. Soient
représentés
parP, Pl, P" ,
... lespoids
dont il
s’agit,
et par r,rI , r" ,
... leslongueurs
des droites au$62 PROPRIÉTÉS
extrémités desquelles
ils se trouventsitués ;
leslongueurs
des cô-tés du
polygone respectivement parallèles, pourront
évidemment êtrereprésentées
par - r, -r ,
-r" ,
...,p étant
unpoids choisi
d’une manière convenable. Si de
plus
ondésigne
par 03B1 ,03B1’ , 03B1" ,
...es
angles
que forment les directions des côtés dupolygone ,
etconséquemment
les droites r, rl,r" ,
... avec une droite fixe ar-bitraire,
on aura, comme M. Sturm l’a démontré( tom. XV pag. 3I0).
ou
simplement
Or ;
sipar
lepoint
dedépart
des droites r,r’ , r" ,
.... on con- duit unplan perpendiculaire
à la droitefixe
cette dernièreéqua-
tion
exprimera que
la somme des momens des massesP, P’ , P" ,
...est nulle par rapport à ce
plan. Mais,
comme la direction de la droite fixe estarbitraire,
celle dûplan
l’estaussi;
donc la somme des momens des massesP Pl , P" ,
... estnulle,
parrapport
à toutplan passant
parle point
dedépart
des droites r ,r’ , r" ;
...donc enfin ce
point
est le centre degravité
de ces masses , commel’annonce
le théorème..
Pour
que les massesP, P’ , P" ,
....puissent
êtreégales
entreelles,
il faut évidemment que leslongueurs
arbitraires r,rI ) r" ,
...soient
proportionnelles
aux côtéscorrespondant
dupolygone ,
c’est-à-dire
que , si par
unpoint quelconque
del’espace ,
on conduit des.,droites parallèles proportionnelles
aux côtés d’unpolygone
recti-ligne fermé quelconque , plan
ougauche ;
cepoint
sera lecentre
de
gravité
d’unsystème
de masseségales placées
aux extrémitésde .ces droites. Ce théorème a été
démontré
par M.Sturm (
tom.XV,
page3i3 ).
DES
POLYGONES. 63
Si les droites arbitraires r ,
r’ , r" ,
... sont d’une même lon- gueurquelconque ,
les massesP , P’ , P" ,
... devront être évi- demmentproportionnelles
aux côtéscorrespondans
dupolygone ;
c’est-à-dire que ,
si,
par unpoint quelconque
del’espace ,
on con-duit des droites
égales , respectivement parallèles
aux côtés d’unpolygone rectiligne fermé quelconque , plan
ougauche ;
repoint
sera le centre de
gravité
d’unsrstème
de massesproportionnelles
aux
longueurs
des côtés dupolygone , placées
aux extrémités deces droites. Ce théorème a été démontré par M. Sturm
(
tom.XV.
pag. 3t5
).
Ainsi notre théorème renferme les deux théorèmes de M. Sturm
comme cas
particuliers.
Si le
polygone
estplan ,
et que , d’unpoint pris
dans son inté-rieur,
on mène des droitesqui
fassent dans le même sens des an-gles égaux quelconques
avec sescôtés ; il
est évident que, lepoint
et les droites demeurant
fixes,
on pourratoujours
faire tournerle
polygone
sur leurplan ,
de telle sorte que ses côtés deviennentrespectivement parallèles
à ces mêmes droitesqui conséquemment
pourront
êtreprises
pour cellesdont
il estquestion
dans l’énoncé du théorème.De là on
peut conclure ,
enparticulier,
que , unpolygone plan
étant circonscrit à un
cercle ,
le centre du cercle sera le centrede
gravité
d’unsystème
de massesproportionnelles
auxlongueurs des
côtés du
polygone
etplacées respectivement
auxpoints
de contactde cet côtés avec la
circonférence.
Du château des