A. T IMMERMANS
Géométrie élémentaire. Problèmes et théorèmes sur les polygones et sur les polyèdres
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 18 (1827-1828), p. 217-229
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2I7
GÉOMÉTRIE ÉLÉMENTAIRE.
Problèmes et théorèmes
surles polygones et
sur
les polyèdres ;
Par M. A. TIMMERMANS , professeur de physique à l’Athenée
de Tournay.
POLYGONES ET
POLYEDRES.
J.
J!. TE~~Z~~fjE’
7.~972.~/r~/r~ ~
sur le/?/~/z ~~/~ /r/~/2~7~ ~
x//?~droite telle que la j’~~~2~ des distances de ~7~~/z de ses
points
aux trois côlés du
/r7~~/~
soit ~~~?~/~/~~ ?..
Soliiiioîî.
Soit ABC( fig. i )
letriangle
dont ils’agit.
Soitporte
un
quelconque
AB des côtés sur les deux autres AC et BC deA en D et de B en
E ;
la droite indéfinie DE sera lit droite demandée.J9~6~/r~/~?/7. Soit P un
quelconque des points
deDE,
com-pris
entre {} etE, duquel
soient abaissées sur les côtésAPJ p j~C , BC ,
lesperpendiculaires PF, PG , PjH.,
et soient menées en outreles droites PA et
PB ;
ces droites diviseront lequadrilatère
ADEBen trois
triangles DPl~ , APB, BPE,
.,ayant
parconstruction ,
desbases
égales DA~ AB ,
BE et pour hauteursrespectives
les perpen- diculairesPGy PFy PH;
on aura donc Faire duquadrilatère
enmultipliant
la moitié de l’une AB de ces bases par la sommeFG’~- PF+Pli
des troisperpendiculaires ;
cette somme est doncégale
audouble de Faire du
quadrilatère
divisé parBB;
elle est donc in-dépendante
de la situation dupoint
P surDE,
entre D etE ;
cet[,-gomme est donc constante.
2.
jR~T~ry~?
1.. Si lepoint
P étaitpris
sur1’tin -
oui sur l’autredes
deuxprolongemens
de CD hors dutriangle ,
les mêmes cho-ses auraient encore
tieu ,
pourvuqu’on prît,
avec dessignes
con-r~2.
~F7Z/,
n.0VIII, i~j~r/~
1828. 302I8
POLYGONES
traires, les perpendiculaires qui
tomberaient dedifférens
côtés dupérimètre
de cetriangle.
3. ~/77~r~~
77. Nous avons tacitementsupposé
que le côté AB était leplus petit
des trois. Si le contrairearrivait ,
l’un ou l’au-tre des deux
points
D et E ou même tous les deux se trouveraientsur les
prolongemens
de AC et BC hors dutriangle.
La droite DEpourrait
donc être tout-à-fait extérieure à cetriangle ;
mais ellen’en
jouirait
pas moins de lapropriété annoncée ,
pourvuque
l’onprît toujours
les trois distances avec dessignes
convenables.4. Remarque
III. Si l’un des deux côtés AC et BC étaitégal
’ à
AB,
yc’est-à-dire
y si letriangle
étaitisocèle,
la droite DE seconfondrait
avec le côté restant ; et , si letriangle
étaitéquilatéral,
toute droite menée pqr le
point C
résoudrait leproblème ;
et, commetout
point
duplan
duttriangle peut
êtresupposé appartenir à
unetelle
droite,
il en résulte ce théorème connu : La sommea~’~é~ri-
-que des disiunces de chacun des
points
duplan
d’untriangle équi-
latéral à ses trois côtés est une
quantité
cons~rxn~~~ Il est visible d’ailleurs que cettequantité
constante n’est autre que la hauteur dutriangle ; puisque
c’est à elle seule que se réduit la somme des troisdistances , lorsque
lepoint
que l’on considère est l’un des sommets.5. 1~.~~.~.L.~l’~1.~ II.
Construire,
dansl’espace ,
unplan
tel que la somme des distances de chacunde. ses points
auxquatre faces
d’un tétraèdre soit cons~anie ~
Solution. Soit
ABCD( fig..2)
te tétraèdre dont ils’agit. Si,
surles trois arêtes
DA, DU, L)C
on détermine despoints E y FI
Gtels
qu’en
menant les droitesEF , FG , GE,
lesquadrilatères AEFB ,
~~ G~ ,
CGEA soient tous troiséquivalons
autriangle ABC ;
leplan indéfini 3 déterminé
par les troispoints E , F , G
résoudra leproblème (~).
’
~’~~ La détermination des trois
points
E , F, G est facile. Enreprésentant respectivement
par a, b, c, d les aires des faces du tétraèdreopposées
auxsommets
A , 13, C , D 1
et posant , pourabréger,
ET
POLYEDRES.
2I9:~émor~stratio,~. Considérons,
eneffet,
unquelconque
P despoints
de
l’intérieur dutriangle
EFG comme le sommet commun de qua-tre
pyramides ,
l’unetriangulaire , ayant
pour baseABC ,
et lestrois autres
quadrangulaires ~ ayant
pour basesrespectives
les qua- drilatèresAEFB~ EFGC, CGE1B ;
cespyra111ides
auront, par cons.truction,
des baseséquivalentes
et leurs hauteurs seront les dis-tances du
point
P auxquatre
faces du tétraèdre. Deplus ,
ellescomposeront y
par leurensen.ble,
le tronc de tétraèdre ayant pourses deux bases ABC et EFG. Il’suSira
donc, pour
avoir le volumede ce tronc, de
multiplier
le tiers de l’aire de l’une desbases;
deABC ,
parexempte ~
par la somme desquatre hauteurs , c’est-à dire~
par la somme des distances du
point
P auxquatre
faces du té-traèdre ;
donc cette somme estégale
autriple
du volume du trouedivisé
par l’aire dutriangle ABC ;
elle est doncIndépendante
dela situation du
point P ,
p dans l’intérieurdu. triangle EFG ;
cettesomme est donc
constante,
6.
~~~~r~~~~~9~~
J. Si lepoint
P étaitpris
sur leprolongement
duplan
dutriangle
EFG hors dutétraèdre ,
les mêmes choses au-raient encoie
lieu,
pourvu que l’onprît,
avec dessignes
contrai-res, > les
perpendiculaires qui
tomberaient de diiFérens côtés de la surface de ce tétraèdre.7. Remarque
~~~ Nous avons tacitementsupposé
que la face ABC était laplus petite
desquatre.
Si le contrairearriv~it ,
un ouplu-
sieurs des trois
points t~, F , (~,
ou même tous les trois se trou-veraient sur les
pl’olongen1ens
deAD, BD,
CD bors du tétraèdre.on trouvera facilement
220
POLYGONES
~
Le
plan
EFGpourrait
donc être tout-à-fait extérieur à ce tétraè-dre ,
t mais il n’enjouirait
pas moins de lapropriété annoncée y
pourvu que l’onprit toujours
lesquatre
distances avec dessignes
convenables.
8.. heznai~jue
III. Si deux des facesA-DB , BDC ,
CDIX du e-8.
Remarque
777. Si deux des facesADB, BDC ,
CDA du té-traèdre étaient
égales
à la faceABC , c’est-à-dire ~
si le tétraèdreéta!t
isocèle,
leplan
EFG se confondrait avec la face restante ; et , . si le tétraèdre étaitrégulier
y toutplan
conduit par le sommet D résoudrait leproblème;
et, comme toutpoint
del’epace peut
êtresupposé appartenir
à un telplan,
il en résulte ce théorème connu :La so~rme
af~~~r~r~~~e
des distances de chacun despoints
de l’es-pace aux
plans
desquatre faces
d’un tétraéd~~er~éb~utier
est une~t~ar~~~~é
co~sfa~ie. Il est visibled’ailleurs
que cettequantité
cons-tante n’est autre que la hauteur du
tétraèdre, puisque
c’est à elleseule que se réduit la somme des
quatre distances, lorsque
lepoint
’
de 1"espace
que l’on considère est un des sommets.~
9.
~’~~’~.~.~~~~L~
.~. Touteparallèle à
ai,-,.e droite tracée surle
,vL-7n
d’a~~2triar,,gle ,
de manière que la sominea~bc~~ri~ue
des dis-ia~aces ~de
c~~~~cz~n deses ~,voi,,-ts
aux trois £ôtés duiî-iai,,gl-P
est r~~~e~uc~~a; i~~
conslaî,-,,te ,jcuit éb alcmea~
de cet~epropriété ;
et elle enjouit
e~~c~usiver~~e~~~ e;~~ce toutes les droitesqui pezive,?ït
étre tr~acé~esdans le
~lan
de ce~ria~~~ ~‘e.
’
Démonstration. Soit
~~ ~ f ~. 3
lIne droite tracée sur leplan
d’un triangle ABC, ,
de manière~~~’on ait,
commeci-dessus 3 AD:=
BE===AB ;
et soit 1~~~~ uneparallèle quelconque
àDE ~ coupant
les côtés AC et
BC, respectivement
en D’ et ~~9 Soit P~ unquel-
conque des
points
deT.~’~’, compris
entre lespoints
DI et~~ ,
etsoit menées t~A et
PB
> Pf D et P~E. îL’aire du
quadrilatère
ADEB estindépendante
de la situationdu
point
P’ entre D’etE~ ,
et il en est de même de l’airedu
.
triangle ~Pf~ ,
il eu sera donc de m6me de l’excès de lapremière
surface sur la seconde.
Cr,
cet excès est la somme des aires des truistriangles DP~A; AP’B, BP’E , laquelle
apour expression AB
ET
POLYEDRES.
22I.
multiplié
par la somme des distances duipoint
Pl aux trois côtés ~du triangle ABC ;
donc ceproduit
estindopendant
de la situationdu
point
Pl sur~’~f ; puis
donc que sonpren1ier factetir
est .constant , l’autre doit être
également.
Si ,
y aucontraire
i~t~° n’était pas-parallèle DE , l’aire
du trian-gle DP/E,
dont la base DE serait constante y tandis que sa hau-teur varierait avec la situation du
point P~
seraitvariable;
le pro- duitde ~AB
par la somme des distances dupoint
~’> aux trois côtés dutriangle
ABC serait donc aussivariable ;
et,puisque
sonpremier facteur ~
AB est constant , c’est Fautrequi
varierait alors.,
ro.
Retnarqi.,e.
Bien que nous 3jTOnSsuppos~
(lue la droite ~~~~~°était
comprise
entre DE et le côtéAB,
y et que lepoint
pl était en-tre les
points
DI etE/ ,
il serait facile de modifier la démonstra-tion de manière à la rendre propre à toute autre situation de cette
parallèle
et dupoint
P/ surD~E~;
pourvuqu’on
eût constammentégard
auxsignes
des distances.,.
i t.
~’~~’Û~.~~’ ~~.1.~
II. Toutplan parallèle
à unplan
tel que la~
~’o~~2e
1~~~"~~l’l~~lle
des ilistaizces de ch~eun de ses~oir~ts
aux qua-.~re
J’-,Ices
cl’~r~~é~~°~~é~r~e
est car~st~nte ,jouit égalemeut
de cette pro-.~rtcté ;
et il enj(jiiii
e,~clus°’a~emen~ ~nire tous lesplans
que l’or~‘
peut
concevoir dansl’es~c~ce,
~Dé~nonstrutinn. Soit EFG
(ng. 4- )
tinplan coupant
le tétraèdreABCD ,
de telle sortequ’on ai~ ,
commeci-dessus , ~r/~AEFB==:
surf. C =surf, C GE.L~, =sztrf.ABC ;
et soit E’FG’ unplan paral-
lèle
quelconque
àcelui-là coupant
lesarêtes AD y BD CD, res- pectivement
enF~, ~’°, ~’.
Soit pl unpoint
situé d’une manièrequel-
conque 3 dans l’Inférieur du
triangle E~F~G~;
et soient menéesP~A~
P/B et
P~Ç, P~E,
PIF et 11/{}.Le volume du tronc de tétraèdre dont les deux bases sont ABC et EFG est
indépendant
de la situation dupoirlt
pl sur leplan
E/F~G~;
et il en est de même du volume du tétraèdre dont la baseest en EFG et le sommet en
~’ ~
il en sera donc de même del’excès du
premier
de ces deux volulnes sur le second.Or ,
cet222
POLYGONES
"
excès est la somme des
volumes
dequatre pyramides ,
l’unetrian- gulaire ,
ayant pour baseABC ,
3 et les trois autresquadrangulaires y
ayaz.t
pour basesAEFB, BF&C~ C&EA ;
cespyramides ayant
tou-tes leur sommet commun en
~~ ?
ylaquelle
somme de volumes apour
expression -~-~r/.ABC ~ multiplié
par la sommé des distan-ces du
point
P’ auxquatre
faces dutétraèdre ; donc,
ceproduit
estindépendant
de la situation dupoint PB
dans l’Intérieur du trian-gle EF"6’ ; puis
donc que sonpremier facteur T surf.A~9C
est cons-tant, l’autre doit l’étre
également.
Si,
aucontraire ,
leplan
E/F/G/ n’était pasparallèle
auplan EFG,
le volume du tétraèdreP’EFG ,
dont la base EFG serait constante ~ tandis que sa hauteur varierait avec la situation dupoint P~
seraitvariable;
leproduit de ~~r/.ABC
par la somme des dis-tances du
point
P/ auxquatre
faces du tétraèdre ABCD serait donc aussivariable;
et,puisque
sonpremier facteur fsu7j.ABC
est cons-tant, c’est
l’autre / qui varierait
alors.x2.
~crn~r~~c.
l~ien qne nous ayonssupposé- que
leplan
~’~’~~était
compris
entre leplan
EFG et la faceABC ,
et qne le¡Joint
Pf était intérieur au
triangle E~G’?
il serait facile de modifier la- démonstration de manière à la rendre propre à toute autre situa- tion de ce
plan parallèle
ainsi que dupoint P~ ,
parrapport
antriangle ET~G/ ~
pourvuqu’on
eût constammentégard
auxsignes
des distances.
i3.
PROBLÈME
III.Construi,re ,
sur le,plan
d’r~r~triangle ,
un,*droite telle que la somrne
c~l~ébri~r~c
des dis~~rzces de c~’e~cr~r~ deses
points
aux trois côtés dutriangle
so,,*tnr~~le ~ ~
~ol~ctl’o~z. Si l’on
divise,
par unedroite ,
lesnppl~n1ent
de rundes angles
dutriangle
en deuxparties égj~les ,
la sommealgébrique
desdistances de chacun des
points
de cette droite aux deux côtés decet
angle
seranulle ;
de sorte que la sommealgébrique
des dis- .tances de chacult de ces
points
aux trois côtés dutriangle
sera sim-plement égale
à la distance de ce ~éu~epoint
au troisième côt~.Donc le
point
ou cette mêmedroite
rencontre le troisième côté223 ET
POLYEDRES.
du
triangle
sera tel que la sommealgébrique
de ses distances auxtrois côtés du
triangle
sera nulle. Ce sera donc là un despoints
de la droite cherchée.
Or ,
onpeut
construire troispareils points
sur le
plan
du-triangle ;
ainsi la droite cherchée sera entièrement déterminée. .Et de là résulte ce théorème :
14. ~’.~.~ D~.~ ~.’.~.~
III. Lespoints,
où les trois côtés d’rrn triat~-~le
sontcou,~~s . par
les t,7î-oitesqui
d4 ~~is-pnt en deuxparties éga-
les les
s7,tpplé,-nei2s
d,,.,,,sa~~~ ~ns res~ecti~errent o~,uosés , a~partÎeur~ent
tous
trois
à une~r~r~e~d~~Q~’~e,
telle que la soinmea~~é~ri~ue.des
dis-lances de chacun de ses
po~i~ts
az~~~ trois côtés dutriangle
est nulle.i 5~
Remarque. Lorsque
letriangle
estéquilatéral,
cette droitepasse à l’infini.
16.
~’.~®.~~~.~.~
Ir. Constrz,,-ire dansl’espace z~n pla~a
tel que la sommeal~~bt~i ~~~e
des distaraccs de chacun de sespoints
auxquatre faces
d’r~nt~t~~a=‘dre
soit nulle ?So~r~~~~~~,
Si,
parl’un quelconq ne
des arêtes dutétraèdre,
on con-duit
unplan qui
divise en deuxparties égales
lesupplétaent
del’angle
dièdreauquel
cette arêteappartient,
la sommealgébrique
des
distances de chacun despoints
de ceplan
aux deux faces derangée
dièdre sera évidemmentnulle ;
de sorte que la somme desdistances de chacun des
points
de ceplan
auxquatre
faces du té- traèdre serasimplement égale
à la Somme des distances du mêmepoint
aux deux faces restantes du tétraèdre. Si l’on en fait de même pourl’angle
dièdreauquel appartient
l’arêteopposée,
on obtiendraun second
plan
tel que1a..$soHl!ne algébrique
des distances de cha-cuu de ses
points
auxquatre
faces du tétraèdre serasimplement égale
à la somme des distances du même
point
aux deuxpremières
fa-ces de ce
tétraèdre ; donc ,
la sommealgébrique
des distances de chacun despoints
de l’intersection de ces deuxplans
auxquatre
’
faces du tétraèdre
sera nulle;
et. parconséquent
cette intersectionsera située dans le
plan
cherché.Or,
le téuaèdre offre troispareil-
les
droites;
ainsi leplan
cherché sera entièrement déterminé.224 POLYGONES
Et de là résulte ce théorème:17.
THI,’OP,--E,’, ii~IE
IT~..~esll~T’olt~S t
s7li~,antle-Sqztclles
se~ôr~pent
les
plans qz.,i
a’i’vise,-il en deuxparties égales
lessiipp-le,’mens
desar~b les
dièdresopposés
d’r~ntétraèdre, app~~t~~~~~~?t~i
toutes troisà un r~t~rae
plan,
tel que la sor~rr~ealgébi~iqi.-,e
des dz’,st~ra~;e,s de cha-cun de ses
points
~~r~~qii,-tlre ftices
du 1--iraï-;dre est n~.slle.~ ~..~e~ar~r~e, Lorsque le tétraèùre
estrégulier,
ceplan passe à l’infini.
La
géométrie analytique
offre un moyen facile de cOl1firmer tout cequi précède ,
et de l’étendre à despolygones
d’un nombrequel-
conque de côtés et à des
polyèdres
d’un nombrequelconque
de faces.19. Soient en
premier lieu C ,
yC’I, 6’~ ~
.~ tant de droitesqu. 01^1 voudra,
t tracées sur un mêmeplan
et considérées comme les cô- tés consécutifs d’unpolygone. Rapportons
tontes ces droites à deuxaxes
rectangulaires
tracés arbitrairement sur leurplan.
Soient cl.o~ ~ cx~ ~
D .,,-. lesangles
que font leurs directions avec l’axe des ~ ,~ , (3’ , {1!/ , ...
lesangles que
forment ces directions avec l’axe desx
et
leslongueurs
desperpendiculaires
abaissées del’origine
sur ces mêmes directions. Si l’onreprésente
en outre par,
P, .P~ W’,
...les perpendiculaires
abaissées sur ces mêmes droi-tes de Fun
quelconque (~?y~
despoints
de leurplan,
on aura,comme l’on
sait y
Si donc on veut que la somme
P~-P~F~-t-..~..
soitégale à
Me
constante Z’ ~
il faudraqu’on
aitET
POLYEDRES.
225équation
d 1uneligne droite, laquelle
ne fait que se mouvoirparal-
lèlelnent à
elle-même, lorsqu’on
faitsimplement
varier lalongueur
constante k.
_Ainsi,
~a.
~~~’~.~~hrT~
~T..~e lieu despoints
duplan
d’unpoly~~Qne
~r~elco,~~ue
dont la sommealgé~ci~ue
des distances à ses côtés est cons- ia~~te , est une droite dont la direction estindépendante
de la b rarz-- deur de cette somme.2 r.
~emc~r~ue
I. Si lepolygone,. supposé fermé,
avait tous sescôtés
égaux,
on aurait( Annales,
tor-n.XV ,
pag.3 1 o
l’équation (i)
serait doncabsurde,
à n-ioirisque ~
nefut donné
~ de manière à satisfaire à la condition
auquel
cas tous lespoints du plan
de cepolygone rempliraient
lacondition demandée.
22. Remarque
II. Le mê111e calcul prouveque
le lieu despoints
d’un
plan
dont la somme des distances aux deux côtés d’unangle
est .constante , est aussi une
ligne
droite.23.
Soient,
en secondlieu F, 7~? .~",
.... tant deplans qt~’~n
voudra,
donnés dansl’espace, et considérés
comme les faces consé-cutives
d’unpolyèdre. Rapportons
tous cesptans à
trois axes roc-~
tangulaires,
3 conduits arbitrairement par unquelconque
despoints
de
l’espace.
Soient alorsc~ , a.’ , o~ les angles
quefont
leurs di-rections avec le
plan
des~~,z ; ~ , {3’ , (1" ,
.. ,... leses
que font leurs directions avec leplan
des z~ ; ~?~9 ~~~~ ,,
... lesangles
qnek
font leurs directions avec le
plan
des ~~’y ;et p, ~~, p~~,
... les lon-gueurs des
perpendiculaires
abaissées del’origine
sur ces mêmes di-~ecLions.
Si...
l’on
représente
en outrepar JP~.P~7~
, ... les per-2~ ~~777. 31
226
POLYGONES
pendiculaires
abaissées sur ces mêmesplans de l’un quelconque ( x, y, z )
despoints
del’espace ,
on aura, comme l’onsait .
Si donc on veut que la somme
P~-P~+P~-~... soit égale à
une
constante ,
il faudraqu’on
aitEquatioll
d’unplan , lequel
ne faitque
se mouvoirparallèlement à lui-mên1e , lorsqu’on
faitsilnplenlent varier
lalongueur
constantek. Ainsi ,
24. T~’~n~.~~.~
VI. Le lieu despoints de l’es~nace
dont lasomme
alb~ébrique
des distances auxfaces
d’unpolyèdre quelcon-
que est constante , est un
plan~
dont la direction estiiidépendanto
de la
grandeur
de cette somme.z~..~emarg~ue
I. Si lepolyèdre) supposé fermé,
avait toutes sesfaces équivalentes, on’ aurait ( Annales ,
tom-XV J page 344) .
l’équ1ltion (2)
serait doncabsurde, à
moins~ue k
ne futdonne
de manière à satisfaire à la condition
227
~
ET POLYEDRES.
auquel
cas tous lespoints
del’espace rempliraient
lacondition
de-mandée.
26.
~; r~ar~r~e
II. Le n-iéme calcul prouve que le lieu despoints
de
l’espace
dont la somme desdistances,
soit aux deux faces d’unangle dièdre,
soit aux facesd’un angle polyèdre quelconque ,
estégalement
unplan.
Au moyen de tout ce
qui précède ,
rien n’estplus
facile quede résoudre
lesproblèmes
suivans : -2 J.
~’x~C~~~~’.~~~
V.Construire ,
sur leplrrn
d’unpolygone,
une droite telle que la somme
alge,brique
des di-viances de chacun de ses~air~ts
aux côtés dupolygone
soit nulle ?Solution. Nous avons
déjà
résolu ceproblème
pour le trian-gle (1 4).
S’il
s’agit
d’unquadrilatère ,
en construisant cette droite pour letriangle
forme par troisquelconques
dé sescôtés,
lepoint
oùelle coupera le
quatrième
sera un despoints
de la droite cherchée.En
prenant donc, tour-à-tour ,
pourquatrième côte
y chacun descôtés du
quadrilatère,
on obtiendra ainsiquatre points
de la droite cherchée.S’agit-il
d’unpentagone ;
en construisant cettedroite ,
comme ilvient d’être
dit,
pour lequadrilatère
formé parquatre quelcon-
ques de ses
côtés ,
lepoint
où elle coupera lecinquième
sera el1-des
points
de la droite demandée. Enprenant donc , tour-à-tour,
pourcinquième
côté chacun des côtés dupentagone ,
on obtiendracinq points
de la droite cherchée.On ramènera ainsi successivement le
problème
relatif àchaque polygone
auproblème
relatif aupolygone qui
aura un côté de moh~..28.
,~,~C~.~.~~’,i~’,E
VI. Construire dansl"es~a~e
unplan
tel que228
POLYGONES
la somme
trl~~~ric~ue
des distances de chacun deses points at~x~’a~
. ces d’~~
pohrcdre
soit nulle ~ 9’
Sol~~iora~
Nous avonsdéjà
résolu leproblème
pour letétraèdre ( 17)-
_S’il
s’agit
d’unpentaèdre ;
en construisant ceplan
pour le tétraè- dre formé parquatre quelconques
de sesfaces,
ladroite,
suivantlaquelle
ceplan
coupera lacinquième, appartiendra
auplan
cher-ché. En
prenant
donc totir-à-toiir pourcinquième plan
chacune desfaces du
pentaèdre ,
on obtiendra ainsicinq
droitesappartenant
auplan
cherché. ’S’agit-il
d’unhexaèdre;
en construisant ce’plan ,
comme il vientd’être
dit
pour lepentaèdre
formé parcinq quelconques
de ses fa-ces, 3 la
droite ,
suivantlaquelle
ceplan
coupera la sixièmeface,
ap-pàrtiendra
auplan
demandé. Enprenant donc, tour-à-tour ,
pour sixième face chacune des faces del’hexaèdre ~
on obtiendra six droi- .tes
appartenant
auplan cherché.
~
,
On ramènera ainsi successivement le
problème
relatif àchaque polyèdre
auproblème
relatif aupolyèdre qui
aura une face demoins.
30.
~,~C7.~.~.~al~
~l~.~’onstruire ,
sur leplan
de tant dedroi-~
tes
qu’on c~or~dra ,
une droite telle que la somî,-.ealgébrique
desdistances de chacun de ses
points
à toutes celles-là soitégale à
.une
longueur
donnée ? ~On suppose
qU’OIl ~
fixé à l’avance le côtépositif
et le côténé-
gatif
de chacune des droites données.Solution.
S’il1l’y
aqu’une
’seule droitedonnée,
la droite cher- cl1ée sera uneparallèle
menée à celle-là du côtépositif,
et à ladistance donnée. ’
S’il y a deux droites
données ,
on mènera la droite cherchée pour l’une d’ellesselileinent,
comme il vient d’êtredit ;
son intersectionB
avec l’autre sera un des
points
de la droite demandée. En pre-nant
dOilC, tour-à-tour ,
pour secondedroite,
chacune des deux droites~om~cees ,
on obtiendra deuxpoints
de la droite demandée.S’il y a trois droites
~iur~aées ,
ou construira la droite cherchéeET
POLYEDRES.
229pour deux
d’entre
ellesseulement
comme il vient d’êtredit;
sonintersection avec la troisième sera un des
points
de la droite de-mandée. En
prenant donc, tour-à-tour ,
pour troisième droite cha-cune des droites
données ,
> on obtiendra troispoints
de la droitedemandée.
On ramenera ainsi successivement
lé problème
relatif à un nom-bre de droites
quelconque
auproblème
relatif à un nombre de droi-tes moindre d’une unité.
_ 3i.
~’.I~C~B~~’.~1.~ ’7111. Construire,
d~nsl’,-space ,
unplan
telque la som?ne
a:~~ébr~g~c
des distances de chacur,, de s~Jspoints
à tantdeplans
do.,,inés~u’a~ ~~oa~~a ,
soitégale à
zizzelon~~~ez~r
do~zr~ée ~On suppose
qu’on
a fixé à l’avance le côtépositif
et le c0!:é né-gatif
de chacun desplans donnés.
,~olr~tlc~n. $
S:il n’y
aqu’un
seulplan donné , le ~pl~~n
cherché seraun
plan
conduitparallèlement
à celui-là du côtépositif
et à la dis-tance donnée.
S’il y a deux
plans donnés,
on conduira leplan cherchée
pourl’un d’eux
seulen~e~rt ,
comme il vient d’êtredit ;
son intersectionavec l’autre sera une droite
appartenant
auplan démorde.
En pre-nant
donc
>tour-à-tour,
pour secondplan
chacun des deuxp!a!3S donnés,
on obtiendra deux droitesappartenant
auplan
demandé.S’il y a trois
plans donnés,
on construira leplan
cherché pour deuxquelconques
d’entre eux comme il vient d.ètredit ;
son in-tersection avec le troisième
appartiendra
auplan
demandé. En pre-nant
donc, tour-à-tour,
pour troisièmeplan
chacun desplans
don-nés,
on obtiendra trois droitesappartenant
auplan
demandéOn ramènera ainsi successivement le
problème
relatif à un nom-bre de