ocP/73.1
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@ lHiL
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CONTROLE DE L'ONCHOCERCOSE
DANS LA REGION
DU BASSIN DE LA VOLTA
RAPPORT DE LA MISSION D'ASSISTANCE PREPABATOIBE AUT GOUVERNEMENTS DE:
GOTE D'IVOIRE DAIIOTIEY GHANA
IIAUTE-VOLTA
MALI NIGER TOGO
PRESENTE SOUS LES AUSPICES DU PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUB LE DEVELOPPEMENT ( PNUD ), DE L'OBGANISATION DES NATIONS UNIES FOUR L'ALIMENTATION ET LTAGRICULTURE ( FAO }, DE LA BANOUE TNTERNATIONALE POUR LA RECONSTTCTION
El LE DEVELOPPEMENT (BIRD) ET DE L'ORGANISATION TLIONDIALE DE LA SANTE (OMS) GENEVE 1973
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TABLE DES MATIERES
Pages
11
CHAPITRE I
CHAPITRE II
CHAPITRE III
CHAPITRE IV
CHAPITRE V
CHAPITRE VI
CHAPITRE VII
Appendice
La région du Programe : Géographie physique, humaine et Onchocercose : Le parasite et Ia naladie -...
Onchocercose : Vecteurs et transmi.ssion ... ...
Epidémiologie de l'onchocercose et aspects socio- économlques de Ia maladie
Programme de Lutte contre I'Onchocercose et plan
dtopérations.. ...
Avantages socio-économlques escomptés et proposltions relatives au développsment économique des zones ,l ibérées de I 'onchoeercose
Structure et gestlon du Progra^mme de Lutte contre
lrOnchocercoS€ o ...
Liste des annexes techniquês ... .,... '
19 23
29
47
57
85 89
Les
limites territoriales et
les désignatious figurant sur les cartes etutilisées
dansIe texte
du présent rapportet
de ses annexes ntinpliquent de la part de ltOrganisation des Nations Unieset
de sesinstitutions
spécialisées aucune prise de position quant austatut
juridique detel
outel
pays outerrltoire
ou deses autorités,
ni
quant au tracé de ses frontières.Sauf indication contraire,
base de la valeur et du taux de en juillet 1972.
toutes les estimations de cott
change du
dollar
des Etats-Unissont
faites
sur drAmériqueIa
-tl-
SYNOH;IS
A
la
suite drun sertatn nombre de concertatlone préIinLnetres,tl
e été décidé en I97o, àIa
reguêtê dea couverrrenents dela
Côtedtlvolrc,
du Detroncy, du Ghana, Oeia
Haute-Volta, du MalL, du Nlgeret
du Togo, dréIaborerta
stratégie d,un kogramme de Lutte contre 1'Onchocercose dansIe
bassin deIa
Volta. Cette décisionfut
concrétisée parIa
création d'une Mission d'Assistance képaratoire,qui
a été organisée par 1'Organisation mondiale de La Santé, en assocj.ation avec I'Organisation pour I'Alimentationet
1'Agriculture des Natlons Unies (FAO), au cours deIa
période1971-1973
et a
été financée parIe
kogramme des Nations Unles pourIe
Dévetoppement.Le présent rapport
traite
de cetravail
préparatolreet
propose.une stratégiedes
opératlons..: ,,1. i
lLe programnte envisagé a deux
objectifs
pfingipaux:
combattre une maladieparticulièrement grave.et répandue dans
la
régionet
supprlrner un obstacl.e majeur au développenent économique.L'onchooercose êst une jlnfectlon causée par un'ver paraàite
filiforme
Onchocerea vol.vulus
qui,
dansta
région du programne, êst,transmis parIa
plqtre d'une femel'Ie ,de'sinulie
infectée, de I'espèce S'imuliun damnosum. La slmulie contracte elle-même I'i.nfection en piquant un hôte humain paraelté. L'honmeet la
stnulle Jouent dons un rôLe essentiel dans.le
cyclevitat
du parasj.te.Les manifestations cltniques de 1'onchocercose comprennent une éruptlon cutanée qui provoque d'intenses dénangeaisons, de La pachydermle
et
une dépigmentation deIa
peau, des nodules caractérlstiques'où se trouvent lesfllaires
adLlltee et,conséquence
Ia
plus grave.de,la maladle, des léslons ocul.alrès qui pguvent atler jusqu'àla cécité.
Les individus fortement tnfectés perdent souvent du potdset
ont unétat
généraltrès
médiocre.Les larves de
I'lnsecte
vecteur, S; damnosum, ne peuvgnt se développer que dansles rivières
à courant rapide. L'onehocercose est donc une maladte sévlg6ant en bordure des cours d'eau rapldes, sur des terres souventferttles,
d'oùIe
nou de"cécité des rivières".
qui lui
est comunément donné. La s{mulie n'egt pas geuleûent un vecteur de maLadie,elle
constitue aussi une nuisance lntolérable,Ie
nonbre moyende piqtres par homm€
et
parjour
atteignant parfois plusieursnilllers,
tandls gueseule une
faible
proportion des piqtres entralne une infection.La région de,savane du baseln de
ls
Voltagst
I'ung des réglono du noDdeoù t'onchocercose endémique
est la
plus sévàre. On eettne, d'gpnèe les onquêt9s gffeo- tuées parles
services de santé natlonaux, que plus d'unmillion
de personnqs 6o.nt- ].tl ,
infectées dans
Ia
zone couverte parIe
programme (qui compte 10 millions d'habitants sur près de ?OO OOO km-), et
qu'au noins 70 OOO d'entreelles
sont aveugles ousouffrent de troubles oculaires graves.En plus des souffrances
qu'elle
cause aux individus, I'onchocercose exerce un doubleeffet
destructeur surIe
plan économique:
non seulementles
individusatteints
n'ont plus qu'une capacité de production réduite, mais encoreles
aveugles ou presque aveugles deviennent une charge pourla collectivité;
Ies habitants desvaIlées
fertiles
lesquittent
pours'établir
sur des terres pauvieset
épuisées qui,Ioin
deleur fournir
des réqoltesqu'ils
pourraient vendre, neleur
assurent même pas une subsistance convênable. La situationest
aggravée par leseffets
persistants dela
sécheresse dansle
sahelet
dansla
savâne où, en Lg72, La pluvionétrieétait déficitaire
depuis cinq ans, cequi
a considérablement conpromis 1'équilibre socio- économique déjà précaire dela
région du bassin dela
Volta.Parmi les mesures qui ont été envisagées pour cornbattre I'onchocercose, on
peut
citer r
.a)
La chimiothérapie de masse. Malheureusement, les deux médicaments dispo- nibles ayant uneefficacité
incontestable- la
suramineet ta
diéthylqarbamazine-
peuvent avoir des
effets
secondaires dangereuxet
ne peuveniêtre
administrés que sous uneétroite
surveillance médicale.II n'est
donc pas question de les employer pour une chimiothérapie de masse dans des régions oùIa
population n'a que peu d'accès aux soins médicaux. Des recherches ont été entreprises pourmettre au point des
fllaricj.des
plusstrs,
mais etlesn'ont
pas encore abouti.b)
Lalutte
biologique sontrele
vecteur àI'aide
de prédateurs, de parasites et d'organismes pathogènes de S. damnosum. Cette néthode est à 1'étude, mais elle est encore loin de constituer une possibilité pratique.c) La protection de I'hôte humain potentiel par des barrières chj.miques ou
physiques. Le vecteur pique habituellement au-dessous du genou et, en théorie, I'emploi d'un répulsif efficace ou d'un vêtemênt proteeteur .devrait interrompre la transmissi.on de 1'onchocercose. De telles mesures peuvent avoir une certaine valeur dans des circonstances particulières mais leur applic.ation systénatique dans Ia zone du progranme ne serait guère réalisable.
l,e seul moyen de prévenir la maladie est actuellement I.'élimination de
I'insecte vecteur. On ne peut songer à 1'obtenir en srattaquant à la slmulie adulte, en raison de 1'étendue qu'il serait nécessaire de traiter aux insecticides - Ia distance de vol de la simulie peut en effet atteindre jusqu'à 15O km dans des
circonstances f avorables.
lv-
larves dans les
sites
restreints-et
bien délini.tés oùelles
se développent.II
est heureux quô les exlgences physiologi"ques des larvês rendent cettelutte
parfaitement séâIlaablo. FlxdcrI leur
ôupport lmmergé,lês
lerves sont tri.butaires des eauxcourantes pour recevoir I'oxygène nécessaire à
leur
respirationet
les particules dontelles
se nourrissent. I€s particules en suspension dans I'eau sont ingérées sansdiscrimination quelle que, soit,
leur
valeurnutritive
ouleur
nature,et
1'lngestion d'u!rq quantité suffisante d'un larvicide chimique entralne la, dest'ruction des larves.Pour convênir comme larvicLde anti-simulies, uncomposé chimique
doit
satis- -fairg aux conditions suivantes:
a) ne pastrop
affecterles
autres organismes aqua-,tiques,(llfaune ngn-cible")
et
spécia.lementles
poissons d'importânce économique;b)
se déconposer.;rapi-dement dans I'environnement biologigue,(biodégradabilité); etc)
pouvoirêtre
appltquéeux.eaux courantes sous des fornulationstelles
que les Iarv€s absor.bent.I'insecticide
avecles
autres substancesparticulafes
en suspension.Les deux conposés qul répondent
le
mieux, pourI'instant,
à ces exigences, sontI,'Abate- I
et le
néthoxyshlore. Le DDT est égalenent efflcace contre les, larves desinulies mais sa
stabilité
chiraiqueet,
parsuite,
sa persistance en..interdisent I 'enploJ..Corme de nombreux gites larvaires de'sinulies sont lnaccessi.bles par voie
terrostre,
La seule sréthode possibte pour I'applicatton des larvicidesest
1'épandageaérlen. Dans
Ie
cas de grands fleuves dont trê coursest
à petr prèsrectillgne,
onpeut- employer'à cet
effet
des avions légers, mais au-dessus des cours d'eauétroits et
stnueux ou,dissfuautés parla forêt, il faut
avoir recours aux hélicoptères. Fendantla
galson des plui-es, lorsquele
courantest
rapide, une seule application peut é11-ntner
les
larves de slmuLtes Jusqu'à 50 km en aval. hndantIa
saison sèche aucontratro,
iI
peut se former des zones d'eaux calmes entreles biefs
oùle
courantest rapide, ceci oblige à
traiter
séparément chacun de ces biefs.Etant donné La longévité du ver adulte dans I'organisme humain, des nalades
attelnts
d'onchocerooge peuvent rester infectieux pendant des périodes atteigrrant parrotel§
ana, mâmos'l,Is
ne sont pas réinfectés. Dès}ors, tout
programme vi.santà prdvenlr
la
maladto en éIlmtnantI'insecte
vecteurdoit être
poursuivi pendant au moins cette duréé, à courpter deIa
date oùIe
dernier cas nouveau aura été observé dansla
région du prograrme.l,a raBport oxposte en
détall Ia stratégie, le cott et
1'organisation de laÇarlpagne de
}utte,
Lora de son exécutlon,Ia
coordination des opératlons sur Ie1- NAE eo@eroi8l, L'Organisation internationale de Normalisation envisage
d'adopter pour ee eomposé Ia dénomination cornmune "téméphos".
-v-
terrain sera assurée par la Direction du kogramme, établie à Ouagadougou, Haute-Vo1ta, au centre de la région du programrae, dans un pays qui, parmi les sept intéressés, est I'un des plus gravement touchés par }'onchocercose. IJes effets des opérations Iarvicides sur les simulies feront I'objet d'une surveillance constante et I'on déter- mtnera périodiquement Ia sensibLlité des }arves aux insecticides utilisés; des études hydrobiologiques seront faites périodiquement sur des tronçons caractéristiques de cours d'eau traités afin de s'assurer que'leur équilibre biologtque nrest pas séri.eu- sement perturbé. L'effet de Ia campagne sur la prévalence et la gravité de Ia maladie
sera aussi contrôIé de façon continue par des équipes épidémiologiques.
Le repeuplement etfou Ia colonisâtion des zones fertiles inhabitées libérées de Ia matadie constituent un objectif majeur du prograrnme proposé pour la lutte contre 1'onchocercose. La réatisation de cet gbjectif permettra également de prendre des mesures en faveur du développenent des zones fortement peuplées. On estime que Ia mlse en valeur des terres abandonnées pourrait être entreprise sur une grande échelle quelque dix-huit mois après Ie début des traitements insecticides dans les zones
intéressées. Plusi.eurs plans de mj.se en valêur fondés sur le développement de I'agri- culture et de I'éIevage ont été étudiés et leur cott a été évalué à l'lntention des Gouvernements de Ia région du programme.
Des études envisageant tous les aspects (cliniques, €ntomologiques, para- sitologiques, sociologiques, écononiques et agronomiques) de I'onchocercose dans 1a
région du programme ont montré qu'iI est possible non seulenent de contrôIer Ie vecteur et, par conséquent, Ia maladie, et de soulager ainsi 1es souffrances - une fj.n en soi qui devrait être unlversellement admise - mais encore que 1'exploitation
de terres fertiles actuellement désertées aura d'importants avantages socio-économiques. . l,e lancement du prograrnme- qui durera une vingtaine d'années - est prévu
pour 1974, une fois que la stratégie proposée aura été adoptée par touslesintéressés.
Des fonds évalués à quelque $t2O millions seront nécessaires pour financer le pro-
gramme et un Fonds Spécial pour 1'Onchocercose est en cours de création.
En tant qu'Agence chargée de I'Exécution, 1'OIlrtS assumera conjointement avec les Gouvernêments intéressés la responsabilité technique du Progranme.
L'organe exécutlf du kogramme sera
le
Comité d'Orientation pourla
Lutte contre I'O,nchocercose dansla
région du bassin deIa
Volta, représentant les quatre Organisations patronnant ce Programme (P[{UD, FAO, BIRDet
1'O[[fi).-t-
II.TTRODUCTION L,e problème
Le présent rapport concerne une naladle
qui,
dansla
réglon du bagsin de tavolta,
couvrant près de 7Oo ooO km2 dépendant de sept pays d,Afrique occidentale, aff,ecte plus d'un nj.ILion de personnes.II s'agit
de I'onchocercose, ou cécité des.rlvièresr. dont
Ia
transmission est assurée par une slmulie, Simulium damnosum, qui se développe dans lesbiefs
à courant rapide desrivières.
L'onchocercose est une cause dedébillté,
de souffranceet
de cécitéet
constitue dans cette région 1 robstacle maJeur au peup].ement humainêt
en eonséquence au développement économique desvaIlées
fertiles qui
restent, à causedrelle,
déserteset
improductives. Cette mala-die entrave
ainsi la
mise en valeur de }a vaste zone de savane de 1a région duuassin de Ia Volta
et
des dizaines denilliers
de famitles ont dûquitter
leurs bonnes terres ancestrales pour s'entasser dans les zones adjacentes où prédominent des sols pauvres àfaibte
productivité. Pour ces populations vivant deI;agricul-
tureet
de I'élevage,lasituation
économique est angoissante. De plus, dans le sahel cdttne dansla
savane, une sécheregse graveet
persistante, due à un manquede pluies pendant cinq années consécutlves (1968-19?2),a gravement compromis 1réqui-
libre
socio-économique déjà précaire dela
région du bassln dela
Volta, provoquant un mouvement de nigration versle
sud.Prgnières
initiatlves
L'ampleur du problème posé par 1'onchocercose apparaissait dê plus en plus clairement, notamment aux autorités nationales intéressées, lorsqu'en 1968
l'Organisation nondiale de
la
Santé (OMS), conjoi.ntement avec I'Agency forInternational Development des Etats-Unis d'Amérique (USAID)
et
avec I'Organlsation de Coordinationet
de Coopération pourIa
Lutte contreles
Grandes Endémies (OCCGE),a convoqué à
lunis
une conférence technique chargée del'examiner. Ia
conférence de Tunis a réuni les principaux experts mondiaux en natière d'onchocercose et d'insectes vecteurs de cette maladie pour déter.mlnersi
les néthodes disponiblec pernettaient d'lnterrompreIa
transmisslon de I'oncho.ar"o"".ILa conférence a abouti à
la
conclusion queIa lutte
contre L'onchocercoseétait
techniquenent possible
et
que les chanees d'obtenir des résultats durables seralent plus grandessi Ia lutte était
menée dans une zone écologique suffisamrnent vastê1- Organisation mondiale de la Santé (1969) Rqpport de Ia réunion teohnique
mixte USAID/OCCGE/OMS sur tes possiUitités p"ati ose,
pour qu'il ne soit pas nécessaire dreffectuer sur lrensemble de Ia zone une lutte perranente contre Ia réinfestation par les simulies vectrices.
La pgssibilité de lancer un prograrnne de lutte à grande échelle étant reconnue,
Ia conférence a reconmandé de s'intéresser par priorlté à 1'onchocercose en Afrique et en particulier d'envlsaggr lrne prenrière campagne dans Ia région gravement affectée du bassin de Ia Volta, englobant des parties de la Côte dtlvolre, du Dahomey, du Ghana, de Ia Haute-Volta, du MaIi, du Niger et du Togo. Iê choix de cette zo»rte a été dicté non seulement par la forte prévalence de I'onchocercose, mais encore par la gravité de celle-ci et par les taux de cécité nanifestement élevés qu'elle entraÎne.
Par ailleurs, certai.nes opérati.ons de lutte contre cette naladie étaient déjà en cours sur Ie terrain, des succès avaient été enregistrés et une masse importante de données entomologiques, épidérniologiques et économiques était disponible. Enfin, la recommandation relative à cette zone a reflété Ia feme volonté des Gouvernements
intéressés, soutenus par leur opinion publique, de coopérer à un progranme de lutte considéré conne une condition préalable essentielle tant pour le développement écono- mique que pour la santé des générations à venir.
La priorité accordée au basgin de Ia Volta n'exclut nullement une extension ultérieure des opérations de lutte aux foyers d'onchocercose de Ia zone de savane
jouxtant ce bassin. Des études plus poussées s'imposeront certainement à cette fin
dans quelques secteurs, nais Ie programme concernant Ie bassin de 1a Volta devrait pouvoir servir de base pour la fornulation des plans d:!.opération applicables aux
zones tinitrophes. Le plan intéressant Ie bassin de Ia Vo1ta constituerait donc Ia pierre angulaire de toute future.ction coordonnée de lutte contre Ironchocercose
et de développement économi-que en Afrique au sud du Sahara.
En avril 1969, Ie Bureau régional de 1'Oll{,S pour l'Afrique a organisé à
Brazzaville une nouvelle réunion pour préciser Ia politique à suivre afin d'obtenir
une assistance technique en vue de la future campagne.'*" experts du Gouvernement du Ghana, de I'OCCGE et de I'USAID ont participé à cette réunion en plus des repré- sentants de l|OMS.
De[andes des Gouvernements
Peu après, en 1969 et en Ig7O, Ies plus hautes autorités de plusieurs des pays en cause ont présenté des demandes offlctelles d'aide à des organismes d'assis- tance internationale et bilatérale susceptibles de s'intéresser à ce grand projet, --I- Organisation mondiale de 1a Santé (1969) Rapport d,une réunion préliminaire sur le proiet élargi de lutte contre I'onchocercose dans le bassin de la Volta.
Brazra.rille, 30 av"i
-3-
qui conmençait à prendre une forme..concrète. Parmi
les
organismes en question figu-raient Ie
Fonds Européen de Développenent (FED), I'Organisation des Nations Unies pour I'Alimentationet
1'Agrlculture (FAO), }a Banque internationale pourIa
Recons_tructlon
et le
Développement (BIRD), 1'Agencyfor
International Development desEtats-unis d'Anérlque (usArD)
et
ilorganlsatlon mondiale de ra santé (oMs). De soncôté,
le
Progranme des Natlons unies pourle
Développement (pNUD) a manifesté del'intérêt
pourI'entreprise,
d'autantqu'iI
finançait déjà unprojet
de I,OMS con- cernant I'onchocercose en Afrique occidentale.lcomme suite aux demandes regues
et
surIa
suggestion deIa
BIRD, I'0MSet
lePNUD ont patronné conjointement en
juillet
1970, à Genève, une réunion deplanifi-
cation à laquelre ont participé des représentants du Conseil de I'Entente2, d,,Gouvernement du Ghana, de I'occcE, de
la
FAo, du FED, dela
BIRD, du pNUD, de I'usArDet
delollls.
cette réunion adéfini
re mandat d'une Mission chargée d'exécuter, pourle
c@pte des sept Gouvernements intéressés,les
trâvaux préparatoires indispensablesà
la définitlon
d'une stratégie dtensembre pourre futur
progralnme de}utte
contre I'onchocercose. L'Admlnistrateur du PNUD a accepté defournir les
fonds nécessaireset'
en consâ1uence, une somme de pràs de $2Oo oOo a été allouée à trOMS en tant qu'organisation chargée de I'exécutlon duprojet,
en association avecla
FAo, qui a assuméla
responsabitité de certainesactivités.
La Mission ApG devait cotnmencerses
activités
aunilieu
de 19?1et
les poursuivre pendant un an-
cette duréefut
étendue par
Ia
suite à 18 urois pour couvrir toute l,année.La Mj-ssion APG
s'est
vu assigner un doubleobjectif.' ,rr Ie
plan sanitaire, erre devait préparer un plan detravail
visant à éliminer I,onchocercose dans latotalité
deIa
zone reconmandée pourle projet,
en tenant compte du déveroppement éconmique des secteurs libérés de Ia maladj.e; erre devait aussi estimer tes cottset
les avantages du projetet
déterrniner res sources possibres de financement pourle
mettre en oêuvre. surle
plan économique,elle
devait ensuiteidentifier,
àI'intérieur
dela
zone duprojet,
res régi.onsqui,
en raison deleur
potentieléconoJ'que
et
de leur positlon par rapport aux zones fortement peuplées, offrai.entdee IrcssLbilltés de développement; erre devait également rédiger les mandats
préri-
minaires des études de
factiblLlté
à effectuer ultérieurement dans ces réglons.I
Equipeconsultative pour I'onchocercose
(nAflz/Lgù,
ayant sa base àBolgatanga (Ghana)
et
opérant au Ghana septentri.onal, en Haute-voltaet
au Togo.2 organisme
consultatif
où sont représentés les Gouvernements deta
côte d,rvoire, du Dahomey, dela
Haute-Volta, du Nigeret
du Togo.3
Iê
nandat de Ia Mission est contenu dans l,Annexe O_1.ssion APG
Le Gouvernement de la Haute-Volta a accepté d'être I'hôte de la Mission APG
et de lui fournir des locaux pour son siège, qui a été installé en août fg?f à
Ouagadougou. Opérant à partir de cette ville, Ia Mission a bénéficié pleinement de
la collaboration et des encouragements du Gouvernement de Ia Haute-Volta ainsi que de ceux des six autrês pays dans lesquels eIle a mené ses activités.
EIle comprenait un chef de missionr; un entomologiste, un économiste et un
administrateur, secondés par des consultants à court terme dans les domainês de
1'application aérienne des larvicides, de Ia planification des projets (évaluation des coûts), de Ia statistique, de Ia géographie humaine (deux experts), des aspects économi.ques de la production agricole, de I'analyse économique agricole, de 1'agro- nomie, de la sociologie, de 1a médecine vétérinaire, et du développement économique (deux experts). La Mission a aussi été considérablement aidée dans son travail par les progranmes de recherche réguliers de I'OMS ainsi que par les recherches opéra-
tlonnelles effectuées par cette organisation à 1'aide de fcnds accordés par les Gouvernements de Ia République fédérale d'Allemagne et des Etats-Unis d'Amérique.
Les recherches effectuées par le Service de I'Onchocercose du Ministère de Ia Santé du Ghana, par Ie Centre Muraz et I'Institut d'Ophtalnologie de I'OCCGE et par I'ORSTOM- I ont puissamment contribué à la connaissance de }a maladie et de son
vecteur et à la mise au point d'une méthodologie appropriée pour 1'évaluation épidé- niologique, Dans tous les pays intéressés, la collecte des données a pu être assurée grâce à la coopération des Minlstères de la Santé, de I'Agriculture, de I'Economie
et de Ia Planification - ainsi que des organismes qui leur sont rattachés. Au cours
de ses travaux, Ia Mi.ssion s'est constamment tenue au courant des activités concer- nant 1'onchocercose entreprises dans la région: études entomologiques dans Ie nord du Ghana; campagne FED dans la zone de la Comoé-Léraba; travaux de la Section
Onchocercose de I'OCCGE; études hydrobiologiques sur le Lac Volta.
Outre Ies contacts techniques maintenus en permanence avec les autorités et
organi-smes locaux êt internationaux, une série de réunions ont eu lieu au cours de
Ia période d'activité de Ia Mission pour faire Ie point des progrès accomplis et donner des avis sur les travaux à entreprendre. En septenbrê 1971, à O.ragadougou,
Ies autorités de Ia Haute-Volta ont procédé, avec 1'OMS et la FAO, ainsi qu'avec le concours d'un représentant de Ia BIRD, à un examen des problènes de I'heurê, particulièrement en matière de logistique; un examen du projet a été fait au Siège
- Office de la'|
Gouvernement de Ia
Recherche Sclentifique
et
Technique Outre-Mer, financé par leFra4ce.
-5-
de l,Ollffi, à Genève, en
févriet
L972,suivi
enjuillet
L972 (égalenent à Genève) par une réunion d'évaluation de I'ensemble dutravail
effectuéet
en préparatlon. Enoctobre de
Ia
môme année, une réunion de planification a été organisée à Accra, Ghana, avecla
partieipationde
représentants du PNUD, de Ia FAO, deIa
BIRD et de I'OMS en poste dans Les sept pays lntéressés dans les Bureaux régionaux correspondants.Conlté d'Orientation
Entre-temps, en
avril
19?2, eu égard à l'lmportanceet
àIa
complexité duprojet, le
Directeur général dela
FAO,le
Président deIa
BIRD, I'Administrateur du PNUDet le
Directeur généraI de I'OMS ont décidé de créer un Comité d'@ientation pourIa
Lutte contrel'Onchocercose comprenant un représentant de thacun des quatre organlsmes. Iæ Comitéétait
chargé, d'une nanière générale, de coordonnerla parti-
cipatlon des quatre organismes àla planification et
à I'exécution du progra@e; son mandat est présenté dans I'Annexe O-2 du présent rapport. I.e Conité d'Orientation a tenu sa prenière réunion enjuiltet
L972 à Genève;iI s'est
réuni parIa
suite erloctobre Lg72 à New York, en
février et
ennai
1973 à Genèveet
enjuillet
1973 àRome. 11 a
ainsi
pu suivre }es progrès accomplis dans les diverses phases del'actlon
préparatoirê, êxaminer leg aspects techniques, administratifs, financierset
logis- tiques de I'entrepriseet
déterninerIa
forueet Ie
fond du présent rapport.Extension des
activités
en 1973L'une des reconmandations Les plus lmportantes
faites
par ,Ie Conité drOrientation, Iors de sa première session, concernaitIa
nécessité de prolongerIa
pha§e prépara-toire
jusqu'àla fin
de 1973. Aussi a-t-on élaboré un Projetintérinaire
couvrant I'année 19?3 pour permettre de poursuivre 1e9 travaux de recherche appliquée sousla
forme d'essais surIe terrain
dans une zonepilote,
pour mettre au point Ies techniques, d'épandage aérienet
pour en évaluerIe cott
avec plus de précision. Ié Projet;intérinaire
a prévu également I'évaluation surle
terrain de rnédlcanentsd'efflcacité
confirnée. Un inportanttravail était
aussi nécessaire pourétablir
desdonnées de base précises sur
la
maladie pour Desurer ensuite de façon continue les progràs accomplj.s durantle
dérouleuent du programme delutte
proposé. Enfin, le Projetintérinaire
devait déterainer tes nodifications écologiques pouvant résulter des opérationset
suggÉrer les précautions requises,ainsl
queplanifier et
mettre en routeIa
formation de personnel national.Le Directeur du PNUD a accepté d'accorder à ce
projet
intérimaire un appuifinancier d'environ $5OO OOO, porté ultérieurenent à près de S600 OOO, étant entendu que d,autres gources d'assistance perrnettraient
le
financement du programme proprementdit
delutte
contre I'onchocercose devant conmencer en 1974.-6-
Le document décrivant
Ie
nandatet
les buts du Projetintérinaire
de 1973 est présenté conne Annexe O-3.Le rapport
Les conclusions de
Ia
Mission APGainsi
que celles auxquelles ont abouti les autres études prélirninaires ont été combinéeset
constituentIe
présent rapport quidéfinit les linites
dela
zone oùI'on
propose d'entreprendrele
Programme de Lutte contre l'Onchocercoseêt
endécrit
les caractéristiques essentielles.II
présente ensuite un tableau de I'onchocercose,et
en particuli.er de ses aspects parasitolo- giques,et
indique lesefforts
de recherche requis pour nettre au point un médicamentsûr qui protège contre
f
infectionet
guérisse les personnesatteintes.
Traitant ensuite du vecteur, de sadistribution,
deIa
transmission de I'onchocercose, de Ia néthode proposée pourluttêr
contrê Simulium damnosumet
des aspects épidémiol.ogiqueset
socio-économiques plus larges dela
maladie,le
rapportinsiste
sur 1'ampleur du problème de I'onchocercoseet
surte
rôle de cette maladie dans l'émigrationet
dansI'abandon des
terres.
Point essentiel,iI
comporte un plan d'opérati.on pourla lutte
contre l-'onchocercoseet
une évaluation du coût de chaque élément du programme delutte.
Cette estimation est suivie parla
présentation de divers projets de dévelop- pementqui font
apparaîtrete profit
économique que pourra apporterla
campagnê, êtle
rapport se termine par un aperçu deIa
structureet
du système de gestion du progranmequi, croit-on,
seraient les plus susceptibles d'assurer son succès.Ce rapport est présenté aux Gouvernenents de
la
Côted'Ivoire,
du Dahomey,du Ghana, de
la
Haute-Volta, du Mali, du Nigeret
du Togo pour donner suite à leurdemande d'assistance préparatoire pour 1'éIaboration d'un plan de
lutte
contre I'onchocercose dansla
région du bassin dela
Volta qui permettele
repeuplementet
Ie développenent économique des zones libérées deIa
naladie.Le rapport est aussi destiné à
être
soumis à une Table Ronde réunissant les sept Gouvernements concernés, les éventuels donateurs,les institutions
d'assj.stance nuLtitatéraleset
bilatéraleset
les organismes bénévoles. Cette réunion adopteraofficielLement
le
Programmeet,
après examen dela
stratégie proposée, prendra les décisions requises pour mettre en oeuvreIe
Programme de Lutte contre I'Onchocereose en 1974.Les auteurs du rapport sont conscj.ents des
efforts
prolongés que devront con-sentir
tous 1es intéressés pour mener à bonnefin Ie
prograrme proposéici. Ils
gavent aussi quelle
est
Irampleur des ressources nécessaires pour mettre ên oeuvrele
Programe de Iattte contre 1'Onchocercoseet
pour assurerIe
développelnent-
z/a-
éconmique des zoneg
qul
serontainsi
récupérées au bénéflce dela
génération présenteet
des génératlonü futures. Cee problèmce-
comùc lêB n@breux autrea que soulèvera forcément une èntrêprise desi
vagtë ènvergurê-
n€ seront surmontés quesi
Iedévouenent à cette oêuvre conmune des sept Gouvernêments intéressés est assuré de 1a coopératlon d'autres pays
et
deta
communauté internationale dans son ensemble.-9-
CHAPITRE
I
LA REGION DU PROGRAMilm
:
GEOGRAPHIE PtlYsIQtE, HTIUAINE ET ECONOMIQUELa région du programmelest presque entièreoent située entre
le
hultièmeet
I'equinzième degrés de
latitude
nordet
entrele
quatrièrne degré de longitude est etIe
hultième degré de longitudeouest.
EIle englobe des secteurs deta
Côtedrlvoire,
du Dahomey, du Ghana, du Ma1i, du Nigeret
du Togoainsi
quela
majeurepartie de
Ia
Haute-voltaet
représente une superficie de près de 7oo ooo kmz comprlse presque totaLement dansla
zone de savane.I8 partie
centrale de la région du progrrmme constituele
bassin supérieur de }a volta avec, au nord-estet
au nord-ouest, les afftuents du Nigeret,
au sud-ouest, Ies bassins supérieurS deIa
Comoéet
du Banda.ma(fig.
f ).CIimat
Dans cette
partie
de ItAfrique occidentale,Ia délinitation
des zonesclioa-
tiques est fonction du vorumetotal et
dela
durée des préclpitationsqui,
à leurtour,
dépendent du régime des vents. Un vent maritine humide (appel6 mousaon) souffle du §üd en direqtion du nord-est tandis qutun vent continental sec(harmattan) souffre du sahara vêrs
le
sud; de violentes tenpêtes se produisent àI.endroit
où ces deux vents se rencontrent. Pendantle
deuxièmeet Ie
troisièqre trinegtres de I'année,la
mousson 6tend son influence versle
nordet'
dans Iazone de savane, Ies ptuies atteignent généralement leur maximum en
aott'
Ltharmattan domincla
oousgon pendantIe
quatrièmeet Ie
premier trimestres de l'annéeet atteint le Littoral
de IrAttantique vers décembre oujanvier.
ces. influences déterminent dansle
centre <lel'Afrique
occidentate plusieurs zones climatiques à peu près paraltèles àla
côte: ra
zone subdésertique, au nord duvingtihe
degré de Latitude nord; le
Sahel, entrele
quinziàneet
}e vingtième degrés delatitude
nord;Ia
zonesoudanienne, entre
le
quinziàneet Ie
huitième degrés delatitude
nord;et la
zone équatoriale, au sud du huitième degré delatitude
nord. Altintérieur
de ces grandeszones climatiques,
Ia
moyenne annuelle des précipitationset la
durée deIa
saison ,ides pluies
(Fig.
2et
3) déteminent les caractéristiques deplusieurs
zones de végé-tation
ayant chacune despossibilltés
propres du point de vue agricole (Fig.4,5et
6)'1
*" .""""téristiques
géographiquee deIa
région du prograume sont décrite8 avec plus dedétails
dans ltAnnexe I-1.-10-
La région du programme est entlèrement située dans
la
zone climatique souda-nienne. I,a
partie
septentrionaleroùla
moyenne annuelle des précipitations, très variable dtune année àltautre, oscille
entre 600 rnmet
près de IOOO mm, est unezone de savane soudanienne constituée de savane boisée sèche au sud
et
de savaneà arbustes épineux au nord. La partie mérldionale,
qui reçoit
en moyenne au moins looo nm d'eau par anet
jusqutà 13oom
en certains points, est couverte detavane guinéenne
:
desforêts
galeries bordentles
cours dteauet
des palniers àhuile
isolés ou en bouquets poussent dansles
terres basses humides. A lrextrêmité lud deIa
région du programme, desilôts
de forêts denses parsèmentIa
savaneguinéenne, formant une zone de
transition
qui annoncela forêt
équatoriale hulide(ris.
4).Orographie e3 hydrographie
Le principal massif montagneux de ltAfrique occidentale est le Fouta-Djalon où le Niger prend sa source, tandié que des plateaux et des falaises de faible altitude constituent 1es principales délinitations des bassins des grands fleuves et de leurs principaux affluents. Les hauteurs qui prolongent le Fouta-Djalon au
nord-est et au sud-est dirigent Ie cours du Niger et de ses premiers affLuents vers
le nord-est ; le prolongement sud-est constitue la ligne de partage des eaux dtoù rayonnent la plupart des affluents maliens du Niger ainsi que le Bandana et ses
affluents de Ia rive droite. Le plateau de Banfora-Sikasso donne naissance à la
Comoé et à ses principaux affluents, à la Volta Noire et à un affluent du Niger.
QueLques petits affluents du Niger descendent du plateau de Bandiagara tandis gue 1a Volta Blanche et la Volta Rouge ainsi que leurs affluents voltalques et les affluents voltaiques du Niger prennent leur source dans le plateau ltossi, Enfin, t'Oti-Pendjari et ses affluents ainsi que les affluents dahoméens du Niger descendent des escarpements de lrAtakora en se dirigeant vers 1'est.
Plus au sud, plusieurs cours dteau prennent leur source dans les collines du
centre de la Côte d'Ivoire, du îogo et du Dahomey, et dans le plateau Ashanti du oentre-ouest du Ghana, ainsi que sur le versant sud de la dorsale guinéenne. En général, ces cours dreau se dirigent directement vers ltocéan Atlantique.
Le Niger coule d'abord vers le nord-est sur une longueur de ISOO km, puis ôécrit une boucle vers le sud-est en direction du golfe du Bénin ; dans son cours inférieur, iI forme un delta intérieur de près de 5OO km de long qui peut atteindre
lOO km de large pendant Ia crue annuelle. De Bamako à la frootière du Nigéria, iI coule dans une région pratiquement plate et son cours ne comprend gue quelques
?