Énoncé Solution 1
Page d’accueil
Page de Titre
JJ II
J I
Page1de5
Retour
Full Screen
Fermer
Quitter
1. concours général 1994 - exercice 5 énoncé
Soitf une application deNdansNtelle quef(1) >0 et, quels que soient les entiers naturelsmetn, on a :
f(m2+n2) = [f(m)]2+ [f(n)]2. 1. Calculerf(k)pour0≤k≤12.
2. Calculerf(n), nétant un entier quelconque.
Énoncé Solution 1
Page d’accueil
Page de Titre
JJ II
J I
Page2de5
Retour
Full Screen
Fermer
Quitter
2. concours général 1994 - exercice 5 Solution 1
2.0.1. Question 1
J’explore les égalités données par divers couples (m, n) en commençant par les plus simples. Pour(m, n) = (0,0) j’obtiens f(0) = 2f(0)2, soit f(0) = 0ouf(0) = 1/2 ce qui est exclu carf est à valeurs entières ; donc
f(0) = 0.
Pour (m, n) = (0,1) j’obtiensf(1) =f(1)2, soitf(1) = 1ouf(1) = 0ce qui est exclu par l’énoncé ; donc
f(1) = 1.
Pour(m, n) = (1,1) j’obtiensf(2) = 2f(1)2, soit
f(2) = 2.
Je peux aussi écrire des égalités plus générales ; par exemple pour les couples (0, n), (1, n)et (n, n)j’obtiens
f(n2) = [f(n)]2, f(1 +n2) = 1 + [f(n)]2, f(2n2) = 2[f(n)]2. (E) En appliquant ces relations àn= 2, j’obtiens
f(4) = 4, f(5) = 5, f(8) = 8.
En recommençant avec n = 4 et n = 5 je peux en déduire f(16) = 16, f(17) = 17, f(32) = 32, f(25) = 25, f(26) = 26, f(50) = 50. Mais que vaut f(3)? Je ne pourrai
Énoncé Solution 1
Page d’accueil
Page de Titre
JJ II
J I
Page3de5
Retour
Full Screen
Fermer
Quitter
l’obtenir qu’à partir d’une égalité du typef(9 +n2) = [f(3)]2+ [f(n)]2. Pour n= 4 cela marche car je connaisf(25). Ainsi
f(3) = 3 et comme plus haut j’en déduis
f(9) = 9, f(10) = 10
et aussif(18) = 18. Il me faut maintenantf(6). Je viens d’utiliser que32+42= 52, d’où en multipliant par quatre :62+82= 102et je sais quef(8) = 8et quef(102) = [f(10)]2= 102; j’en tire donc
f(6) = 6
et aussif(36) = 36etc. Il me reste enfin à trouver f(7),f(11)et f(12). En regardant les égalités(E), je pense naturellement à écrire1 + 72= 50et je sais quef(50) = 50, donc
f(7) = 7.
Pour f(11) et f(12), je dois imaginer quelque chose de différent. Si je trouve une égalité a2+b2 =c2+d2 où les images de b, c et dsont connues, j’en déduirai f(a) car [f(a)]2+ [f(b)]2=f(a2+b2) =f(c2+d2) = [f(c)]2+ [f(d)]2. J’écris alors112+ 22= 125 = 100 + 25 = 102+ 52(ou bien112+ 32= 92+ 72) et aussi122+ 12= 145 = 64 + 81 = 82+ 92. J’obtiens donc enfin
f(11) = 11, f(12) = 12.
2.0.2. Question 2
Il s’agit bien sûrde montrer par récurrence que
∀n∈N, f(n) =n
Énoncé Solution 1
Page d’accueil
Page de Titre
JJ II
J I
Page4de5
Retour
Full Screen
Fermer
Quitter
En examinant la question précédente et particulièrement le calcul de f(11) et f(12), je constate que la valeur def(a)peut dépendre des valeurs précédentes de f s’il on trouve b, c, dplus petits queatels quea2+b2=c2+d2. Est-ce toujours possible ? Cette dernière égalité peut s’écrire sous la formea2−c2=d2−b2 ou encore
(a−c)(a+c) = (d−b)(d+b)
c’est-à dire deux factorisations différentes d’un même entier. Une façon naturelle d’obtenir une telle égalité est de l’identifier à un simple déplacement de parenthèses :
(αβ)γ=α(βγ) en posant
a−c=αβ, a+c=γ, d−b=α, d+b=βγ, c’est-à-dire
a= γ+αβ
2 , c= γ−αβ
2 , d=α+γβ
2 , b= α−γβ 2 .
Pour être sûr d’obtenir des entiers, il me suffit de choisirpairsles entiersαet γ; je pose doncα= 2u, γ= 2v, β=wet j’obtiens
(v+uw)2+ (u−vw)2= (v−uw)2+ (u+vw)2
et je dois prendreu≥1,v≥1,w≥2 pour obtenir une égalité non triviale. Par exemple, pour(u, v, w) = (5,2,2), je retrouve 122+ 12= 82+ 92.
Je vais maintenant pouvoir fabriquer des relations permettant de mettre en œuvre une récurrence. En prenant(u, v, w) = (n,1,2), l’égalité
(2n+ 1)2+ (n−2)2= (2n−1)2+ (n+ 2)2 (1) me permettra de progresser vers un rang impair2n+ 1; avec(u, v, w) = (n,2,2), l’égalité
(2n+ 2)2+ (n−4)2= (2n−2)2+ (n+ 4)2 (2)
Énoncé Solution 1
Page d’accueil
Page de Titre
JJ II
J I
Page5de5
Retour
Full Screen
Fermer
Quitter
me permettra de progresser vers un rang pair2n+ 2.
Je considère donc la propositionPn définie par
∀k∈ {0,1, . . . ,2n}, f(k) =k.
D’après la première question, P1,P2, . . .P6 sont vraies. Je suppose Pn vraie à un rang n≥6; l’égalité (1) me permet de calculer
f(2n+ 1) = 2n+ 1
carn−2,2n−1et n+ 2 sont≤2n; l’égalité (2) me permet de calculer f(2n+ 2) = 2n+ 2
carn−4,2n−2et n+ 4 sont≤2n. AinsiPn+1 est vérifiée.
La propositionPn est donc établie à tout rangn, ce qui achève la démonstration.