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Enseignement supérieur et besoins en main-d ’ouvré : le cas du Sénégal

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(1)

:_; . Ref renee only .. . : ': Consulta ion sur .. hce NATIONS m;·IES

INSTITUT AFRICAIN

IDEP/ET/R/2447 DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

ET DE PLANIFICATION

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET BESOINS EN MAIN-D 1 OEUVRE

--·---··~---

Le cas du Sénégal.

François RAJAOSON

MAI 1972

(2)

IDEP/Fir/R/2447 Pa_ge 1.

AVANT - PROPOS

Au seuil de cette contribution à l' étude d'un problème intéres- sant l 'Afrique, nous exprimons notre reconnaissance à l'endroit de toutes les personnes qui nous ont aidé, de près ou de loin, dans l'ac-·

complissement de notre travail.

Nous témoignons notre gratitude à la Direction de l'Institut Africain de Développement Economique et de Planification (IDEP), qui a bien voulu nous octroyer une bourse pour entreprendre cette recherche.

Nous remercions aussi la Direction de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale ( CNAPS) de Madagascar - et à travers elle la Direc-- tion du Travail et des lois sociales - qui nous a accordé avec bien-- veillance une mise en disponibilité afin de nous permettre d'effectuer un etage da recherches à l 'IDEP.

Nous rendons grâce également à tous les responsables qui nous ont accueilli gracieusement pendant notre enquête au Sénégal : chefs de serTio~ chefs do division, directeurs d'écoles, techniciens, em-

~lcyés, plantons •••

Enfin, nos remerciements vont à tous les professeurs et stagiai- res de recherches à l'IDEP dont la collaboration nous a été très utile, en particulier Monsieur Sékou Oumar BA, chargé de recherches, pour les suggestions pertinentes qu'il nous a prodiguées.

(3)

IDEP/Er/R/2447

Page 2.

INTRODUCTION :

Depuis quolq_ucs .années, l es crises des systèmes éducntionneü~ 5

décélabl es dans leur manifestction la ~lus im~~diate qua sont les ccn - t estations estudiantinos, ~-ont p;::rrü L,s tl:èm-..>r3 qui dor.:inent l ' E:.Ctua- lité mondiale;. La J:lu:u:rt ,·:,_:s )X:;.ys ai'.:·icains n·::>uvGllE-mt::nt incl.§pend.ants n'ont :Pas échappé. à ce mouvement contesta t~üre véhicul é par l es jeunus

générations.

S 1 agi ssant de l 'Afrique, on a avancé ici at .-là ·qul·.m.e des a.:~.uc..;:s

fondamental es de C?tte crise résjdarai t d: n~. l ' inadapte;t.ion ··de l' 01:'18:'

gnement aux réal i tés national es, ou encore dans son inA.èAQ.u:.t::.c~. ê,-.-_;)

les besoins en main-d'oeuvre, ce qui expliquerait le velopp1~ment

actuel du chômage pc.~rmi l es jeunes africains scolaris.és. Seules des recherches approfondies pourront :permettre de,":v;~rifier. ~cientifiquement

ces constatations générales ; dans cette étude l imitée, nous espérons y apporter une contribution partielle.

Au niveau de l 'enseignement S1.;lpérieur, l 'ampleur .. d~"la crise apparaît par le fait qu'une proportion important e des étud~ants, dé- passant l es revendications corporatistes, ont haussé l 'analyse au ni- veau d'une remise en cause globale ou partielle des structures socio- économiq ue s.

Des observations somrn2.-ires pourr.:tient ident ifi er unique!Ilent J.e phénomène actuel ?t 1).:n siflllJ1e conflit dG g0néra ti ons 4.ui :l.Urai t toujou:c.·s existé dans l'hh>toi::..'c, Cependant, et :p.:.rticul ièrem.,mt pour co qui concerne l 'Afrique, nous croyons que l'on assiste depuis peu à la mon- t ée d'une génération en quête d'une dynamique nouvelle, et qui de 0e fait même, refuse l 'ordre établi.

Il

(4)

..

ID EP/ET/R/ 2447

Page 3.

En

effet, dans la plupart des pays d'Afrique continentale.et

...

Madagascar, les jeunae de moins de 25 ans atteignent une proportio~

voisine de

50 %

de la population totale. Une fraction importante èe la population n'··- a donc pas connu la période coloniale car elle a com-,

mencé à grandir après les indépendances. Cette caractéristique fonda- mentale explique en grande partie le rclfus des jeunes africains d'ac-

cepter avec résignation certaines séquelles .du colonialisme, notamment

1.

au niveau culturel, domaine qui les touche au premier chef. Il n'.ei'lt donc pas étonnant de voir émerger à partir de la population des jeunes le mouvement de contestation des structures éducationnelles, qui pour l'essentiel, étaient copiées sur le modèle des anciennes puissances colenisatrloes. Par là même, les él éments les .Plus avancés élargissent. le ciébe.t. jusqu'à la remise en question totale du système, car ils sont conscients des liaisons entre les structures éducatives et l es struc- tures socio-économiques.

Par ailleurs, le développement des moyeps de communication de masse, et la prise de conscience progressive des réalités nationales, aident les jeunes africains à s'apercevoir que les systèmes d'éducation

import~s en Afrique sont déjà contestés par les jeunes des pays poyx

.. ,

lesquels ces modèles étaient initialement conçus.

A la lumière de tout ceci, on comprend facilement que les rela- tions entre l'enseignement supérieur et les besoins en main-d'oeuvre, dans les pays d'Afrique continentale et Madagascar, constituent une mine de problèmes que nous ne saurions épuiser au cours de 9e ~~avail.

Pour pouvoir avancer quelques réflexions partielles et provis~s GOr la questio.a1 nous nous proposons d'étudier le cas concret du Sénégal.

t

'-)1 .l

1

(5)

IDEP/ET/R/2447

Page 4.

Dans cette étude, l'expression enseignement supérieur compren- dra tout enseignement se situant après l'accomplissement de la scola- rité du niveau secondaire, _c'est-à-dire un~ense:j,·gnement dont la pour- sui te duq_uel exige au. mini~um le succès au baccalauré-a.t, au brev.et ·.·

d 1 études supérieure~. . eqmmerciales, au brevet de technicien, ou la pos-

. .. . ..

sessi~n de diplômes éq_uivalents ; cet enseignement est dispen$é par l'université ainsi. q_ue par les différents instituts et grandes écoles •

. , r ,· r ... ;r'•nt ... ,{ '; '

A partir dt?

._. ~ette

défini ti on

d~

1

' · ;~~ ~ei.;g;;em ~n,t .;i~~~lfi~~',

1

~

:t' ..

en prenant le Sénégal- depuis l'indépendance pour champ de recher-..

ches, nous nous proposons de_ savoir si la ·!J1ain-d' oeuvre reconnue cor.ime de moyenne ou de haut~-- -g,ualification ,... -~ .. -\o ::,.ta . .. p_~odu.i te par l' enseignembnt su- périeur, est adéq_uate aux. besoins p~els du .pays en matière de travail~

leurs de ni v:eaux supérieurs (tels q_ue les directeurs, les cadPes.;-·les ·• techniciens s~périeurs e.t._les agents de mq.î:t;ri,se), et cela aussi büm.

dans le secteur. public q_ue dans celui du p::ç::!.yé.

Le sujet peut être abordé sous deux angles différents, mais néanmoins complémentaires. D'une part, i l y a-J,'aspect q.uantitatif q_ui consisterait à suivre ou à prévoir le placement, sur le. mar.ché du tra- vail, des étudiants et surtout des diplômés provenant ge l'enseignement supérieur ; dGns cet ordre d'idées, en considérant le syeième d1enaè1- gnement supérieur comme un réservoir de main-d'oeuvre de moyenne et haute q_ualifications, on s'interroge sur l'ajustement du flux de diplô- més produits avec les besoins en personnel!? ·q_uanti tativement. évalués dans 1' économie_~ D'autre part, vu sous son ·aspect q_uali ta tif, le pro- blème susciter~a~:t des q_uestions sur la finalité même-d.E? l'enseignement supérieur, sur ses objectifs intrinsèq_ues, à savoir instruire, éduq_uer

' f f '.,;

un grQu,:p~ d~,;i_ndividus plus ,o_u moins ~ëstrèl.n~·, et cela. ~?. v i ~~~l~ll_s.i-'-:? ··;

' · ·- 1 _: 1; ·, -;-. '·' 1

De plus dans cette perspect;Lve, il faudrait Ei'~ d_e]Uander. J3i .les .. je.une>:s.. .i diplômés absorbés par l'économie occupaient effectivement des fonctions

. . . ..

(6)

"'.

IDEP/ET/R/2447 Page

5.

adéquates à leurs types cle formédion respectifs, et même dans l'affir-- mative il y aur:1it lieu de faire une étude critique de leur pratique sociale par rapport aux exigences d'un pays à la recherche de son dé-·

veloppement sur tous les plans.

En fait, malgré le cloisonnement apparnnt, ces ~eux aspects c_uanti tc~ tif et quali k . tif - Ù<:. la question présentent un continuum assez subtil, car une approche qui se veut exhaustive demande néces- sairement l'examen du sujet sous ces deux angles. Autrement dit, la séparation artificielle entre les deux plans quantitatif et qualita- tif ne ~onstitue qu'un point de repère utile seulement pour faciliter la démarche intellectuell~. Tcutefois au cours de ce premier tra-

.. : ....

vail ( 1), nous nous borne :tons à l 'approche de l·' aspect quanti ta t:i..f dn problème, c'est dire que les conclusions qui s'en dégageront ne sau- raient être que limitées, et partant provisoires.

Dans cette optique, la confrontation de l ' ensèignement su-p.~rie·l:c­

avec ies' besoins on main-d' oeuvre qualifiée nous amènera J.' ;)..r1"Jrd a J.' ·l.-

faire l'invent~irs Aystamnti~~e ues ~~~blibsemGlltb disp8nsant ~e L 'P~

seignement supérieur, puis soulever les questions d'ordre quanti ta tif' relatives à cet e~seignement.

Au cours de l deuxième étape, nous tâcherons do mettre en ~C-·

lief la demande de l' économie en matière de tré .. vailleurs Je rr.oyon:1.e et haUte qùalifiëations~- en 1 '"êspèce il s'agit ùe visualiser les oosoins en main-d'oeuvre qUê.lifiée d.:u1s le secteur moùerno (public 8\ ··.rivé), ainsi que les perspectives d'emploisà moyen terme selon les prévisions des divers organismes compétents au Sénégal.

(1) Ce travail a été effectué dans· le cadre d'une recherche durant six mois.

(7)

IDEP/ET/R/ 2447

Page 6.

Après ces deux p.-ramiers vol ets, nous essaieron~ û•3 conf:.con tor effectivement l'offre c>.1 sy[;.tèt:''-' 0c..u~<:-.t" onnol ,-,~,·,:c los besoü1s eu EtC'. :i .,_.

d'oeuvre, une étude critique dégager~ l 'adéqu:t,ljj_on 01.1. l 'in,e,déo"uation

entre ces deux éléments. Au terme de cet exposé introductif,. il ne se-- ~

rait pas superflu de souligner quelques tra.i ts gén:,;raux c;:~r2.ctérisant

le. Sénégal , pays qui constitue le champ de nos rt:che::-ches o.ctueL2s.

-....

GENERALITES SUR LE SENEGAL

Le Sénégal est une des ·pl us anci ennes colonies françaises de 11 Afrique au Sud du Sahara. Le processus de son accession à l ' ;nûérlel1·· dance commençait vers la fin de l 'année 1958, dnns le cc.dre de le1 c'!.·Scc- l onisati on de la plup~rt des t erritoires français en Afrique Noire. Le 25 novembre 1958, la République sénégalaise fut proclamée, elle était membre de la CoEtmunauté ; d'abord faisant partie de la Fédération du Mali, l e Sénégal proclarta son ind8pendance aprÀE l'ÉcJéè'tJmen~. c•.o cette Fédération en aoftt ~960.

La Répu'oliq_ue du Sénégal a unu supt.:œficio de 201.400 km2, sa population total e est estimée à 3.800.000 en 1970, avec une popul~tion

non africaine se stabil isant autcu:r do 47.000 et oompcsée essentio1Jeme'1t.

d'européens et de l i buno-syri ens. Selon l·e Troisième Plan quadriennal (1969 - 1973), le taux de croissance naturel qui ost de 2;2

1o

p·:,.r an amènera un doubl ement dè. la- population tous les 31 - 32 ans, le Sénégal comptera environ 4. 127.000 habito.nts en 1973. Lo Sén•~gal poss'·ède une .:PQPUla.1ïi.ox~.--;r,~l9.t.iv~mont jeune, car 50

:/o

de ses habitants ont moins de

20 ans:~ tandis que 6

%

seulement en ont plus de 60. Cette population

(8)

IDEP/FJr/R/2447 Page 7.

est inégalement répartie à travers le pays car environ la moitié vit sur 16 % de la superficie du territoire. La population de 20 à 29 ans, tranche d'âge à laquelle appartient la majorité des individus poursui- vant des études supérieures, est estimée à 539.000 en 1970, la popula- tion d'âge actif (15 - 59 ans) se situe autour de 1.936.000 pendant la même année. Cf.Tableau n° 1 pagas 8 et 9.

En 1968, le. taux de scolarisa ti on dans l'enseignement .du premier degré est estimé à 43

% ,

pour l'f~nseignement secondaire général ce

taux s'élevait à 8 %. (BREDA - STAT, UNESCO Dakar).

I.Jes principaux groupes ethniques rencontrés au Sénégal sont les suivants ; ouoloff, peulh, serère, toucouleur', diola, mandingue. La langue officielle est le français ; i l existe plusieurs langues natio- nales correspondant aux différentes ethnies, néanmoins le ouoloff est la langue la plus parlée. A côté des religions traditionnelles et du christianisme, l 'islam constitue la religion dominante.

Secteur traditionnel et sec_teur moderne •.

On sait que dans l e système des échanges au niveau mondial, les pays dits sous-développés - parmi lesquels se trouven~ les pays afri- cains - exportent essentiellement des produits agricoles et des pro- duits miniers vers les pays industrialisés ; en échange ils achètent principalement auprès de ces derniers des biens d' équipema·nt et :des biens manufacturés. Pour ce qui est du Sénégal, la cul ture. et 1'-expor- tation de l'arachide constituent, depuis la pélliode coloniale, la ca-

ractéristique majeure de son économie ; malgré l'effort de di verJ3i:f.i_::-. ________ _ cation des -cultures prévu par Ï~s de~ derniers plans (II et III Plans), il semble que la situation de monoculture prédomine encore.

(9)

IDEP/Nr/R/2447 Page 8.

TABLEAU N

°

1.

EVOLUTION DE 1960-à 1985. SENEGAL Population totale

Popul~tion d'âge actif (15 - 59 ans)

·Population âgée de 20 à 29 ans

Calculs effectués à partir des données statistiques de l'INSEE - Service de Coopération - INED. Paris 19"67.

POPULATION Tar ALE :

ANNEE : HOMMES : FEMMES . : T 0 T A L )

---:---~---:---:--- )

1960 1.498.000 1. 552.000 -3.050.000 ) ) 1. 669.000 1.721. 000 3. 390.000 )

1970 1. 877. OOQ . 1.923.000 ,; 3.800.000

J '

J .

1975 ... 2.122.000 2.186.000 4. 308.000 .. . "1 L

4.880.000 ' ..:

1980 2.417. 000 2.463.000

. :

1985 2.778.000 2.832.000 5.610.000

POPULATION d1âge actif

. .

entre 15 - 59

. .

ANNEE HOMMES FEMMES T 0 TA L

(10)

IDEP/ET/R/ 2447

·f : '; ; .

Page 9.

POPULATION AGEE DE 20 ANS à 29 ANS

AlJNEE : HOMTI1ES FEMMES· T 0 T A 1

-~

---:---:---:---

1960 235.000 238.000 473.000

' .,.

1965 250.000 259.000 509.000

1970 275.000 284.000 559.000

~

)

)

1975 332.000 341.000 673.000 )

)

1980 39 3. 000 408.000 . : 801.000 )

)

1985 445.000 ~61. 000 906.000

~

(

..

~

TABLEAU N° 2

( : : Casa- g ~ :Sénégal : Sine : . )

~-~~~=~~~--~~~::~~ ~~~-~~~~ -- :~= ~~~~~~~-~=~~:~-: ~~=~~~~ ~~-~~=~~-:_:~=~~--~

(Employeurs : )

(ayant plus g )

de 20 sala-: 358 13 3 10 14 7 )

riés en )

Janvit;J_r 72 : : ~ : : g : )

- - - : - - - - -: -~--: - - - -g - - - : - - - : - - - : - - ·-- -- - )

P0pula ti on )

en

% : )

: 1964 g 15,2 . : 16,5 g 15,6; : 11,2 1 4,8 : 23,7 : 13,0

~

) 1969 : 18,1 : 16,3 : 1~,5 : 10,6 : 4,6 ~ 22,3 : 12,6 )

)

---:---:---

~

---:---:---:---:----)

Re·venus : ' · : : : : : : : )

) mone 't alr. e~ : ~ : : : : : ~

"n &o o Cl 0

ç lC o o o

1963 52,2 :.~ 4,9 9,3 3,3 : 1,8 : 20,3 : ... 8,2 )

- --- -! -- __ : -~-__ _ ..!.____ _ ___ _ :- ____ _j_

..

Sources : CCPFAT - DAKAR Rapport de la Commission n° 7.

(11)

IDEP/FJr/R/2447 Page 10 •.

Dans cette étude, pour avoir un point de repère, on distinguera deux grands secteurs dans l 'économie sénéga~aise ; d'une part il y a le seQteur traditionnel essentiellement au stade de l'économie de sub- sistance, et comprenant un grand nombre d'emplois relativement peu rémunérateurs ( paysans, éleveurs,· artisans, petits commerçants).

D'autre part, on a un secteur moderne, avec un nombre de salariés au- tour de 125.000, qui selon le Rapport de la Commission n°

7

(2) pré- senterait encore "certains v~stiges de l'économie de traite constitué d'une part d'entreprises essentiellement dominées par des capitaux

··-··etrang8i;s "dont les prog:i·amrries· sont élabôrés ·en liaison avea··a:ë·s--c·entres de décisions extérieurs au pays, d'autre part de services publics li- mités le ~lus souvent à des tâch8s de contrôle généralement ineffica- ces". Notro étuc:e j_r:J 1' onseigne:•ncJ11t supérieur en confronta ti on <:Lvcc .. les besoins de rna.in--d.: oeuvre se limitera d2ns .le cadre .. de-ce. se.ctaur ----··

moderne qui groupe

8, 4 %

de la population active. :

Déséquilibra inter-régional .

Au Sénégal , on note un déséq_uilibre q_uant à la répartition r6- gionale des grandes en troprises (publiques, semi-:imbliq_ ues et· ·:pi";-·

vées)(3). Le re.oensement établi par la Caisse de Compensation des Pres- ta ti ons Familiales et des Accidents du Travail ( CCPFAT)

. Em

janvier .1972, concernant le nombre ëies employeurs par région ayant plus de 20 Sàlu.riés montre ·aes chiftres très· éloquents à-···c·et ·égar·d ·; s·' agissant· du pourcentage des revenus monétaires par rapport au pourcentage de la population, on constate également une inégalité selon les r·égions· •

.

·:

Tout ceci est -illustré _par le tableau n ° 2 page 9 •.

( 2) .Commission n ° 7, rapport préparatoire du IIIe Plan - Ile Partie, page 3.

(3) Voir à la fin de cet exposé général, la carte du Sénégal avec L e sept régi ons c:..dr:ürü s tra ti ves.

(12)

IDEP/FJr/R/2447 Page 11.

De prime abord, on retient à partir·du tableau n° 2 page

9

le poids économique du Cap-Vert, d'ailleurs ce fait est confirmé par l 'i- négalité de la densité de la population à travers ces sept régions ad- ministratives. En .effe:Lselon_le..._IIIe _Pla:n., ... :Ra~E3

e,

él\1, __ )_0 j~~~----1_9_6~ L

on avait la distribution ci-aprè.s :

. . ... .

Région.s Population

Cap-Vert .. ...•.••.. ....• 677.000 ..•.... . . ....•

Casamance. . • . • . . . . . • . . . . . . 617. 000 . ....•... ... ... . Di our bel . .... . . .. · . . .

585 . · aoo . •. . .•

0 • • • • • • •

Fleuve . •... ·. . . . . • . . . . . . . 402. 000 ... .. . . • . . . , . ..•

Sénégal-Oriental •• ,... 176.000 ••• •••••••••••• •• • Sine-Sal·ourn .. ct • • • , .

e. .. . ..

846.000 .• . • . . . Thiès ..... . . . .....••....• 477.000 ... .... ••.... ...•.

1231

. 22 11 9

3 35.

72

Ce déséquilibre inter-régional se manifeste aussi au ·plan du système éducationnel, comme le montre le tableau n° 3 établi à partir des différentes données en 1969, collectées dans la "Situation Econo-

... --~-·-·-· .

mique du Sénégal - 1970" - :tviinistère des Finances et des ;~ff~ir~ëï3

· é co- - , . · ·- · '

nomiques. (Voir tableau page suivante).

(13)

IDEP/ET/R/2447 Page 12.

TABLEAU

3

: !

: %

Population : Enseign_ement : Enseignement

!

REGIONS : : 1er degTé : secondaire

l

- - - :

-~~~:

___

~ -~~~~~~-~ ' é=~ :~~-~- ~ -~~mb~~

d'

é lèv~~ % _

Cap-Vert

. . . .

18, 1

. '•

. . .

... !--

33

17.94 7

1 Casamance

. .

40.501 16 : . 3. 79 0 ·!

42 , 5 l

9,0 )

1

Diourbel

Fleuve 10,6

.

.

.

:

28.161

)

7

1 • 511 3,6 )

·!. ) .

11 5~?40 . ! 13,.8 ) Sénagal-Oriental 4, 6 . .

.

0 . 8.449· 3 :· . 513 1' 2

. .

Sine-Saloum 22,3 38:442 ! 15 5~544 13, 1 Thiès

Ensemble

12,6 : . 35.895

15

7.083 16,8

c .

100 255.493 100 42.228 100,0

.

. .

On lit sur ce tableau n° 3 que le Cap-Vert est la région la plus scolarisée du Sénégal , en effet avec un pourcentage de 18, 1 de la population totale, elle possède 33

%

des élèves du primaire et 42,5

%

de ceux du secondaire.

(14)

• 900 '-~

800 -~

700 '-f-

600 -1--

500

400 -~

300

..

200

100

-

0

Le graphique ci-dessous traduit encore plus cet état de fait

D

po pula ti on ;

!IJill

élèves 1er degré

; ~

élèves 2e degré.

1 - - -

...---

t - - -

r - -

,..,.

1

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1

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-1-

-1--

-~

-1-

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--

00

90 80

70

60

50

40 30

20 10

Echelle/Pop. Cap-Vert Casa- mance

Diourbel Fleuve Sénégal Oriental

Sine- Saloum

Thiès Echelle/

élèves

Après cet ap0rçu d'ordre général sur le Sénégal,- nous pouvons aborder maintenant la première partie du sujet.

(15)

. )

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.. !.-• • • _,,, ·-~---'' .-L -~.

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(16)

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0 C E AN

REGION

DU

CAP-VERT

A T L A N T I Q U E

. ..

REG ION St

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REGION

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D U

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1

B E L

LEUVE TRIES

• Thièst t Bambey D

• Rufis ~ •Di ourb

q_ue • - -•

• • Kaolack

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REGION DU

R E G I 0 N DU SENE GAL I N E - S . ..A L 0 U M f

---

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G I 0 N

C ASAMANCE

---

ORIENTAL ttambacounda

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GU I NEE B I S l:SAU

1

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(18)

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1

Page 15.

- PREl'UERE PARTIE -

L'OFFRE DU SYSTEME EDUCATIONNEL

-1 -

En principe, tout système éducationnel comprend plusiéurs ni- veaux d'enseignement; pour le S0n0gal l:1 loi a'orient, tion de l 'éd.u-- cation nationale N° 71 - 036 du 3 juin 1971 stipule que :

"Art. 8 L'enseignement est .. dispensé à des niveaux diff8rents,, .<~'ixés

ainsi qu'il suit selon l 'âge et le niveau de connaissance recherch' :

Education pré-scolaire. Enseignement élémentuire. Enseignement moyen.

Ensei&~ement secondaire. - Enseignement supérieur

(4 )."

En fait, si on se limite au cadre scolaire, on a trois niveaux, en effet les enseignements élémentairA et moyen ne constituent rien d'autre que l 'enseignement primaire classique, qui, pour l e Sénégc..l , va du cours d'initiation (CI) au cours moyen deuxième <~nnée c~~r2, t'oi·i un enseignem~nt ~' ét~lant s~ six années (5) le C.E.P.E. (certificc t

(4) Cette Loi est publiée au Journal Officiel de la République du Sénégal du samedi 19 juin 1971, page 590.

(5) Les six années cles classes primc..ir:..;s sont L.s suiVC'.J:t"tes CI cours d 1 ini tù t.:i.on. CJD2 ~our:: é::.éDont<.i.-:'e 2ème CP cours p: '~ fC::'Ei. t 0 Ü'G • !JM1 cours moy,-m ière ·:.nnl:e. CE1 cours él0menta.ir8 1ère année. Cl\12 cours moyen 2èrne 3J'mée.

:'11:1·~

(19)

ID~'P /Fir/R/244

7

Page 16.

d'études primaires élémentaires) est le seul diplôme QUe puissent espé- rer les élèves s' arrête.nt à ce niveau. Ensui te vient l ' enseit,'YH:;m,mt se- condaire - général et technique - qui dure normalemt:mt

7

ans (de la 6e à la classe terminale), les classes terminales de ce niveau d'ensei- gnement sont sanctionnées pe_r le baccalauréat pour l 'enseignement se- condaire général , par le brevet supérieur d'études commerciales (BSEC) ou le brevet do toclmicien (ET) pour l ' cnseit>nmJ,,nt tsc~1:n::.G llO ( 6). I:n:..:ï ;:t l'enseignement superieur peut commencer après l 'obtGntion d'un do ces diplômes :yrép.;.r(:s on cl.::.sses torm::.m .. les du s-:;conà.ai.f'e, ou avec ln pos-- session G'un diplôme ad~is en équivalence.

Une approche exhaustive d l'offre du système éducationnel n8ces-- si'ierait l'analyse cle l'offre à travers ces trois niveaux d'enseigne- ment, notamment la mise en relief des divers taux de :r;:romotion ou du passage d'un niveau à un autre avec la discussion des questions qui s'y rattachent. Toutefois ddns le cadre de ce travail limité à la confron- tation du produit de l'enseignement supérieur avec les _besoins de main- d'oeuvre, et compte tenu du temps qui nous est imparti, nous nous con- tenterons d'insister sur l'offre du système éducationnel au niveau su- périeur, cette limitation montre encore une fois la relativité des ré- sultats de notre étude. Ici, il est utile de signaler qu'en matière d'enseignement supérieur il existe un accord de coopération entre la République du Sénégal et la Républiqu~. Française, cet accord d~té du

(6) Le baccalauréat de l'enseignement secondaire comprend les cinq sé- ries suivantes :

A (Lettres), subdivisée en A1, A2, A3, A4, A5. D ( Scümces).

-- C (Math€matiques ).

B (Techni~uo économi~ue), E (Tecbniquo mc: tb.6D:- t··-iJ.uoa).

Le BEC comprond trois 2ectians ~ co@pt~ole, ul~inistrc t~on, socr~­

tari<:l.t .

Le BT comprend plusieurs sections dont : mécanique génér2.le, méca- nique automobile, électro-technique, construction métallique, etc ••

- ...

'

1

(20)

. -

IDET/Fir/R/2447 Page

17 .

15

mai

1964

concerne surtout l'enseignement dispensé à l'Université de Dakar et au sein des établissements qui la composent ou en dépendc.n~:.(?) en l'occurrence il faut rappeler que dans ce présent trnvail, des éta- blissements ne dépendant pas de l'Université seront · considérés ég:ü ement comme relevant de l'enseïgnement supérieur, à partir du moment où ils dispensent un enseignement poursuivi uniquement p~r les titulaires d'un des diplômes de la fin du secondaire ou d'un équivalent.

Au cours de cette première partie, nous ferons d'abord un invon- taire systématique des établissements d'enseignement supérieur au Sénégal puis nous tracerons une évolution des efféctifs· des ·étüdiarit:à ... sénoga.:.::

lais sur quelques années prises après l 'Indépendance du pays, tout en soulignant: certains facteurs d' évolut.ion ; après cela, nous nous a ttar-

'·

derons sur l'analyse du système universitaire, enfin quèlques considé- rations d'ordre théorique et méthodologique ayant trait à l'évaluation des coilts de l'enseignement. termineront ce premier volet.

D'entrée de jeu, notons que le terme étudiant employé dans cette étude désignera tout individu fréquentant

un

établissement qui dispens'è de l'enseignement supérieur selon notre définition plus haut, autrement dit l'étudiant ne sera pas seulement celui qui fréquente l 'Université, mais aussi tous ceuX qui relèvent des instituts et écoles spécialisés répondant aux critères que nous avons établis (les étudiants travail- leurs inscrits sont comptés dans les statistiques).

(7)

L'accord de Coopération du

15

mai

1964

entre la République du Sénégal et la République Française en matière d'enseignement supé- rieur, est publié au Journal Officiel de la République du Senét_;;Ü n

° 3 7 9· 1

du lundi 27 déëembre

1 965 .

....... f 1 ,,• '

(21)

CHAPITRE I

' '

'

IDEP/FJr/R/2447 Page 18.

LES FJrABLISSEMENTS D' ENSEIGNF.:r'!ÏENT SUPERIEUR AU SENEGAL.

--- ---

Nous classerons les institutions d'enseignement supérieur selon les ministères dont elles relèvent respectivement, les ministères ne sont pas classés Pë-r ordre protocolaire.

A - Ministère de l'Education Nationale.

_L'université de Dakar et· les établissements qui en dépendent;

relèvent de ce ministère, L'Université comprend d'une part, quatre facultés

Faculté des .sciences juridiques et économiques. Faculté des sciences.

Faculté des lettres et sciences humaines.·

Faculté mixte de médecine~ pharmacie et chirurgie dentaire.

Ces facultés dispensent un enseignement long s'étàlant sur piu- sieurs années

(4 , 5, 6

et plus) et clébouchan t sur des dipl1ômes cl' un - niveau relativement élevé comme la licence, la maîtrise, le diplôme d'études supérieures, le doctorat •••

Les étudiants cles facultés ne sont pas ~utomatiquement boursiers, à l ' obte?~.i-~n _d;e +-~ur_§ dipJ,.ômes., __ i,l_19_ pe.uv:.ent s.' orienter--v.er.s--1-e -see~--- teur public ou le secteur privé. _, ' · ;

tituts

D'autre part on compte cinq établissements ayant statut ·d'Ina- d'Université qui délivrent des diplômes spécifiques.

'.

- .

(22)

.

-

IDEP/ET/R/2447 Page 19.

L'Ecole Normal e Supérieure qui comporte trois sections, la première forme en deux ans des professeurs de Collège d'enseignement général (CEG) - pour cette section on fait une inscription en faculté

·à:..J:.~c..:.P.::r.&ffii~J::~ .... année:. __ =. .l a. . .seconde secti:<ll-q1ü-.: ·fo'rme- cl-es···profe~s-eul~s de Lycées est composùe d' 3tudiants inscrits <l:tns bs facultés··à ·-Jrc.kar ou en France ; enfin la troisième sectio~ est destinée à la formation

· tU .inspe-ct'eurs primaires. Les' étudiants relevant de cette Ecole sont tous boursiers.:, · à la sortie

Us

doivent travailler · pour l 'administre.-

ti on.

·.

Institut'Univér.sitaire de Technologie (IUT) forme des cadres moyens de différGntes branches en deux ans, tous 'ses étudiants sont boUTsiors, ils sont- prévus surtout pour s 'orienter vers le secteur privé, en principe leurs débouchés à la sortie sont pratiquement assu- r és car le •recrutement de l 'Institut est fixé en fonction d~s postes recensés.

Ecole des bibliothècaires, ar chivistes et documentalistes

(EBAD) .

Centre d'études des sciences et techniques de l'information (CESTI)~

...;.:.,,_ ..

·ces Jeux dcol es recrutent p.::.r voie C::.e 8oncoï.u•s·~ los· :9lace3 son·c

limitées en fonction llc::S besoins) les

leur débouchi est en ::..•rincipe assuré.

jtudi

+ .t·s

:r-"uçus

.. \

i

sm t bouisièr's,

- Institut

des

sci enc--es·· et médecine vét érinn.ire.

Les étudiants sun0galais de cet insti 'tut ne sont }X~.s autom .. iti- quement boursiers, toutefois en raison de lGur nombre très r·t::u el své,

+Elur.Jl~g.Q~Il\e.nt .sur~_le m:1rché du travail semble nG pns soul0vc~ 'Jec:_u-

coup; de dlfficultés. ·-·

(23)

IDEP/ET/R/2447 P<1.ge 20.

B - Ministère de_ l 'Enseignement Technique et de la Formation Profes- sionnelle •.

Le décret N° 71 995 du 9 septembre 1971 a prévu pour la rentrée

scol~re 1971 le recrutement de bacheliers, de titulaires du brevet

supérie~d'études commerciales ou du brevet de technicien dans six écoles relevant du ministère de l'enseignement technique et de la for- mation professionnelle, aussi ces écoles seront-elles prises comne faisant JXtrtie de l 'enseignement supérieur,. du moins en considérant les sectio~s dont le niveau de recutement est concerné par _1~. d,:cret? ce fait est important

a

noter car avant la prolonga.tio11 do ce décrGt la _ph.j.part de cos ~col vs recrutai cm t c.es ;:_8'rus ti tu::.a.irt:Js _du BEPC

. ' . .

(brevet cl'ét.udes du pr..::n~ic-r cycle),_ et conti~uent clo le fa.ire P,OUT certaines sections. Nous donnerons des précisions relatives à chaque école.

Ecol~ Normale d' enseignt:Jment technique m2.sculin (FJNETk).

Elle dev2it recruter ur concours en 1971 des titulaires du bre-

Vl~t de technicien ou brevet proft:ssionnel pour lC;s sections industriel- les, et cl es titulaires du brE:vet supérieur d'études commercie) es - SJlé- cialité secrétariat , pour la section des professeurs d'enseignement

~echnique pratique {PETP) sucrétariat . En fait cette école avait déjà recruté des élèves de ce niveau depuis 1968. La durée de la formation pour les sections citées est de deux ans, les étudiants de l 'ENETM sont jusqu'à présent absorbés par le sectou:r public, ils sont cl·-.ssés dans la hiércrchie B (8).

( 8) Les défini ti ons dos hiurarchies B et .A figurent e.u début de lc=1 deuxième pc.vrtie.

(24)

..

-

IDEP/ET/R/2447 Page 21.

- Ecole nationale de travaux publics et des bâtiments

Ell~·devait recruter sur concours en 1971 des titulaires du baccalauréat C ou baccalauréat E pour les sections travaux publics, génie rural et géomètres, et des titulaires du baccalauréat TI ou bre- vet de technicien de l 'industrie pour les sections conducteurs de ·tra:.

vaux, projeteurs bâtiment, projeteurs topographes et opérateurs topo~

graphes.

A la rentrée scolaire 1971, l' école n'a pas pu recruter des élèves sortants des classes terminales, d'après nos enquêtes, cela viendrait du fait de l 'ins'Uf'fisance des càndidats au concours qui, de par là même, n'a pas eu lieu. Toutefois en 1972 l'organisation du

concours selon les nouvelles modalités est prévue, la formation ancien- ne de quatre-ans pour les titulaires du BEPC sera ramenée à deux ans

pour les-recrutés remplissant les conditions du nouveau régime.

En principe cette école recrute en fonction des besoins formu- lés par différents services publics, c'est pourquoi los étudiants sor~

tants sont jusqu'à présent orientés automatiquement vers 1 'admi:nüJtro,- tion, ils sont classés dans la hiérarchie B.

- Ecole nationale des cadres ruraux de Bambey (ENCR)

L'ENCR de Bambey· Qev~it recruter sur concours en 1971 des titu- laires du baccalauréat TI, du-baccalauréat C, du baccalauréat E ou du brevet de technicien pour toutes les sections ; elle a effectivement recruté sa première promotion de bacheliers (sept) pendant 1> année - scolaire 1971 - 72, cett·e promotion sera formée en ·deux ·ans, l'ancien- ne formati·on s'étalait sur quatre années. Les étudiants diplômés de

~ ··-'"

. .

(25)

I DEP/ET/R/2447

Page

22 .

l'Ecole ont le titre d 1 ingénieur des travaux d 1 agricul,tu_:se, des Gt:!.UX

et for@ts, ou de l' élevage selon les sections, jusqu'à présent ils sont embauchés par les services publics et classés dans la hiérar- chie B.

- Centre de formation et de perfectionnement du personnel de

secréta~ia~ sections dos secrétaires de direction :

: .;

Cette école devait recruter sur concours en

1 971

des titulaires

·du baccalauréat A, du baccalauréat B, ou du brevet supérieur d'études commerciales. pour le.s sections des secrétaires C::.e (irection, cc qui 2 été effectivement fait

(22

sénégalais reçus au concours, dont

20

beche- liers et 2 titulaires du BSEC), la durée de la formation des secrétai- res de direction sera de deux ans. Les sortants de cette école ne sont pas embauch~s -~u~omatiQuement par le secteur public, d'ailleurs le ré-

··· · •

gime du Centre prévoit la formule du stage, pendant les vacances, au- près des employeurs publics ou privés.

Ecole nationale des formations hôtelière et touristiQue

Pour les sections de formation d'hôtesses ou d'accompagnateurs, cette école devait recruter sur concours à la rentrée de

1971

des ti- tulaires du baccalauréat toutes options ou du brevet supérieur d'études commerciales. En effet, le ministère de l 'enseignement techniQue et de la formation professionnelle a organisé, en février

1 972,

un con- cours à l'intention des bacheliers et des titulaires du_BSEC, cela

1 ; J

en vue de commencer la formation d'h8tesses dt d'accompagnat0Ul'S (~ua­

tre hôtesses et vingt accompagnateurs ont été reçus). ~e contingent recruté sera formé à l'Ecole, la durée de la form~tion n' est pas en- 9ore fixée, mais d'après nos enQuêtes elle ne dépasserait pas vrais- semblablement lioux années. Les guides et les accompagnateurs formés ne seront pas nécessairement embauchés ~~r l 'administr tion.

..

(26)

- ..

IDBPj .t!]T/H/ 2447

PagG 23.

- Ecole nationale des formations maritimes, section des élèves- officiers mécaniciens de 3e classe.

:::'our la section des él èves-Gfficiers mécaniciens de 3e .classe, cette école devait recruter sur concours à la rentrée scolcirG de 1971 des étudiants tHulaires du brevet de technic~- ien, mécanique autcmGbile.

. . . . ~ ··~ . . . - . - . · · . . . , _ _ _ _ _ _ p _ • • ~ , . - . . . . ....

Le recrutement n'a pas eu lieu pour l 'année en cours (1971-72), toute- fois selon les informations émanant des responsables, il sera effectif à la rentr6e Ge 1972. Les futurs él èves-officiers mécaniciens auront un débouché assuré car leur nombre sera fixé en fon ,tion des besoins

DE? c_es dif:;.'ércntes écoles. r..:levant elu rainistère ("e l 'enseigne- ment technique et Qo.lQ formation professionnelle, ,il faut retenir que le recrutement ancien pour la plupart au niveau du BEPC a été relevé . au niveau d-y. baccalauréat , du _brevet supériçmr d'.étuè.es commerciales ou du brevet de tecbni9ien, par ailleurs la formation dè quatre années dans l'ancien régime des diverses _écules ~ été ramenée à Jeux ans. Enfin, il ost important Je souligner que tous les étudiants de natio- nalité sénégalaiso admis •:l<1ns cos écoles sont boursiers ou pris en ch.1.rge p r 11 Etat, certes lee taux de bourses ou des pré-,:osalaires va- rient selon les établissements et les statuts des étudiants.

C - Ministère Je la Santé Publique et des Affaires Sociales •

L1Ecple n~tionnle Jes assistants e~ éducateurs socialix,.cr8ée en 19~8,. di~pr.:mse ,J.G l' unseignement su~rieur dan$ trois Lle ses S8C...;

ti ons. En _effet, la _sect_ion des assistants et assist.:.nts sociaux, la se_o.tion dus éclucato_urs spécialisés et _celle des jar~inières d'enfant ont recruté sur concours des bl.cheliers Œepuis 1970. La clurée.je la formation pour lc::s J.eux premièros sections est lo trois r>:r2s, pour J.c troisième. elle est

,: 0

cloux ans. Les .~tmli,;nts ::,,lu iD à l ' Fcole ont le stC)tut L1' élèves ~:onctionnr·ir.,;l ~t purçoivcnt 1..1..118. bot:.rse oensu.élltl

' .l . -

1 'Ecole organise un concours chu.qu~ <mnée, lo nombre des places est fonction des erudits alloués par le gouverneoent pour les bourses.

(27)

IDEP /FJr/R/2447

P::tge

24.

- A l2. sortie ~e lrEcole les étuùi~nts diplômés sont repartis ùans

·différents organismes publics, ils sont fonctionnaires de la hiérar- chie·

··D .;_ Ministère de l'Intérieur.

'L' Elcole Nationale de Police uispense de l 'enseignement supérieur

èlc~s lo. Rection d .. ~s officiers de police et 1<..-ns celle des commissaires de police.

Pour co qui concerne les officiers de police on recrute sur con- cours direct des titulaires du baccalauréat ayant ùéjà accompli leur service milito.ire. Le nombre do places à poUrvolr chaque année est

' .

fixé· selon los nécessl tés, toutè"fois d~o.ns ''chaque promction la propcr-·· tion des cnndiùo.ts recrutés par

co nco~ s

direct s'élève à

70 % d~

to- t~l, los 30

%

des places sont réservées aux agents SSant le concours

, ; ('.,;

professionnel. ... La durêe cle la formation est -de douze mois, les étudirnts de cette section "officiers de police" ont le statut d'élève-officiE;r ils perçai vent unl,j solè.o p~.r mois, à lr· sortie -.lu .L' Ecol0 ils devi en-·

nent des officiers .. st.,gi·-,c~<. r~md r.nt un <.m. ·Les di-'-fici:ers <l"e police sont des fonctionn~ires de la hiérarchie B.

En ce qui 2. trait ·à l.: section d.es commissaires de police, lo concours direct s'adresse mue C<nùiùa ts titulaires d'une licence' (de préférenèe en droit), l'2.ccomplissement ùu service militaire n'bst p~r:

un critère obligatoire~ Le nombre Jes recrutés est fixé selon L.s be- soins des services, mais il faut souligner qu'en plus ùu concouxs di- rect il y a un concours professionnel.

La formation ùes commissaires dure douze mois, les élèves-com- miss2.ires perçoivent un tr2-itement mensuel. Les commissECires de police sont des fonctionnaires de la hiérarchie A.

4

(28)

.. .

E - Primature (Premier ministre).

IDEP/ET/R/2447 Page 25.

Trois établissements d'enseignement supérieur relèvent ùe la Primature :

L'Ecole NGtio~~le d'administration du Sénégal (ENAS) est destinée à former _l es c2..dres supérieurs de l'Etat ~ nclministr.::tenrs civils, secréiaires et conseillers des affaires étr~ngères, inspecteurs du travail.

Il y a deux mo~es ~e recrutement à l 'ENAS, d'une part un con- cours professionnel est réservé aux fonctionnaires du corps de la

hiérarchie B, depuis 19q4/65 le cycle Jes ëtuùes pour los élèves admis sur concours a passé de 2 à 3 ans ; d'autre part l 'ENAS recru~e sur titre cles étudinnts titulaires d'une licence en Jroit ou es-sciences économiques, ou d'un diplôme admis en équivalence de la licence, de- puis 1968/69 la durée de la formation des admis sur titre est de 2 : ans.

Pendant leur formq,tion à l 'ENAS, les élèves p.3rçoivent une in- demnité qui, pour les issus du concours professionnel, est égale au traitement qu'ils percevaient dans leur corps d'origine.

Les étuùiants diplômés de l'ENAS (brevetés) sont des fonction- naires du corps de la hiérarchie A •

Le Centre de Form2..tion et de Perfectionnem~nt Auministr~tifs

( CFPA).

(29)

IDEP/ET/R/2 47 Page 26.

Le centre a été créé par le ~écret n° 65-616 du 9 septembre 1965 en vue de foroer des fonctionnaires des corps de la hiérarchie B, il comporte deux modes Je recrutement : le premier par concours pro- fessionnel, lo second est un recrutement sur titre, de 1966 à 1971, des titulaires du baccalauréat ou du .brevet supérieur d'études commer- ciales, depuis 1971/72 le deuxième mode ùe recrutement se fait par con- cours direct destiné aux étudiants titulaires des mêmes diplômes. Dans la promotion de 1972/73, on prévoit 80% des places pour les candidats

~ssus du concours direct

(9) .

Tous les étudiants issus elu CFPA ont le ste-tut ll'élèves fonc- tionnaires, ils perçoivent une bourse - ancien traitement pour les admis par concours professionnel - penLlan:t leur formation qui c'.ure

14 mois à la sœrt;ie elu Centre ils sont def;l fonctionnaires ,:!.e la hié- rarchie B.

- L'Ecole Nationale d'économie appliquée (~~EA)

Créée en juillet 1964, l'ENEA recrutait ses élèves tous les deux ans par concours professionnel ou par concours direct pour les;

titulaires du BEPC ; ma.is le décret n ° 71. 1360 du 28 décembre 197'1 prévoit le recrutement de bacheliers dans cette école pour la rentrée scolaire 1972. L' ENEA f.:ü t donc p:utie ,1es écoles dont le niveau Je recrutement p~sse du BEPC au baccalauréat. Dans l 'ancien régime, les élèves issus Ju concours professionnel conservent leur salaire pendant la formation à l 'Ecole (4 ans), tandis que les candidats admis par concours direct reçoivent une bourse.

(9) Au Conseil Interministériel, du 1er Février 1971, reln.tif à la planification de la formation et ùe l 'emploi des bacheliers, on a prévu pour le CFPA et l 'ENEA 80 % Jes places aux candidats du concours direct parmi les bacheliers et 20 % pour les admis par concours professionnel .

. -

. .

(30)

I D EP/ET/R/ 2447

Page

27 .

Ce système sera vraissemblablemcnt garQé dans l e nouveau régime p:révu-pour

1972

9 de même la durée de la formation de

4

ans sera portée à deux années. Les sortants Je l'ENEA sont des fonctionnaires de la

{ '

. ' '

hiér2.rchie B.

F - Secrétariat d'Etat à la Jeunesse et aux Sports.

• J ~ • ' j

.. . . ï• . 1

Le Centre National Ù'éQucQ,tion populaire et sportive-de Thiès ....

Ce Centre r"~rme' penc.lant: ~~eux·· ans,' ~es maîtres C 'ut'uéatiol'l ~'h;rsic_ue

r . ~ , . , • . - . , . '

(garÇ-ons ~t filles) recrutis .au-~1iveàu· l:.u BEPC, mcis depuis l 'ann6e sèolaire

1 9 71/'7 2'~ on '~ ru Cl'~t é d (~ ~-

b:tohGl iers on .VUe ,·:u ·l)rofeSSOI'él t d' 8duc1.:1

ti~n -

:PhYsici ue

(1 ' 0

roçus). '.Pour le moment

l e s ~

élèves p;ofesseurs

. . . . ' ~.

sont __ uniquement du· sexe masculin, leÙr formG. tien est prévue pour une

..: . ' ' ;

durée C.e quatre e.nn0es, ils· sont boursiers et deviendront à la sortj_e

) . . ' '.

du Centre Jes fonctionnaires de la hiérarchie A.

~---Ministère deè Fin~nces •.

·Ecole' ·lBs J6un.nos

Se-lon les renseignements obtenus au Centre d-Î Ori~~tc.tion sco-

··laire et professionnelle de Dakar, 11 Ecole Jes Qouaries rec'ruterai t pour la formation de certains employés des douanes des candidats ti- tulàires du baccalauréat ou de diplômes équivalents. Nous aurions vou- lu avoi-r des informations plus :précises auprès de la direction de Cl':.t e école, mais étant donné la militarisation récente des employés des douanes au S8négal, 'cela nécessiterait beaucoup de formalités adminis- tratives, si bien que nos 'premières démarches ont été abandonnées pour

. -.

àes· Taisons purement matérielles. Toutefois cette '-cole est signelé0 ici pour un souci d'exhaustivité dans l 'inven.Gaire.

(31)

IDEP/FJr/R/2447 Page 28.

Pour terminer cet inventaire systématique des institutions d'en- seign,ement supérieur au Sénégal, .deux établissements méritent d'être signalés, quoiq_u 1 ils ne soient·qu 1 a la l i .i to t"3 notre d .!ar:l:C L'.' i nves-- tigation.

,. ~~

- L'Ecol e :Natîonaiè Cles···PastëEï"".et 1J:6f'éèürrirriün:Lèatiüns· d"e~ Rufisque, qul rel ève de l 'Office des Postes et T~lécommunications .du Sénégal, recrute, pour l es sections des contrôleurs, des titulaires de l'ancien~

ne première partie du baccalauréat . Les élèves sénégal ais sont envoyés à cette Ecole par différents. services publics, notamment l es PTT, les Chemins de !er, l 'Armée Nationale, la Radiodiffusion ••• La durée ,de la formation est de neuf_mois, à parti~ de 1972, le service des PTT exi gera la possession du baccalauréat pour ses nouveaux contrôleurs stagiaires, en d'autres termes l'Ecole s 'oriente de plus en plus à l 'él évation du niveau de recrutement des contrôleurs, dureste dans le cadre de l'Ecole multinationale de Rufisque ( 19 72) financée par Je

PNUD (Programme des Nations-Unies pour

l e - d évefoi) :Péril~ ~t') , - d ·., ap~ è s

nos

enquêtes, le niveau serai t probablement fixé au baccalauréat complet .

- JJ1Ecole de santé militaire qui rel ève de l 'Etat-major général des Forces armées sénégalaises· est. très l iée à la Facul té de Médecine de Dakar , en effet tous ses élè,y.~~~~S:ont inscrits à cette Faculté. Sur le pl9-n pédagogique l es él èves,'iie cette Ecole sont donc des étUdiants en médec,ine ordinaires, mais administrat ivement ils sont militai res ; après l_es dix-huit mois d Et, ~ervi.ce rrü·li t.1ire obligataire, ces. él èves ... ,, peJ:'9Pi vent W.'i~ solà.o ; l orsqu'ils ~ortent de l 'Ecol e .Gomme médecins,

ils doivent rester dans l 'armée qui peut les affecter dans n' iinpor.te quelle l ocal i té du pays. L' insti t-q,tion de ce groupe de médecins mili- taires tendrait à pal l ier au manq_ue de m6decins dans la brousse,' qui serait dû au fait que les médecins civils accept ent difficilement de quitter les gr&ndes vil les.

. -

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