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ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE RETROSPECTIVE DES CAS CLINIQUES DE RAGES CANINE ET HUMAINE DECLAREES AU BENIN :

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

REPUBLIQUE DU BENIN

********

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

********

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)

********

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)

********

DEPARTEMENT DE PRODUCTION ET SANTE ANIMALES (DPSA)

********

********

Pour l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle en Production et Santé Animales

THEME

11ème promotion

Année académique 2018-2019

ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE RETROSPECTIVE DES CAS CLINIQUES DE RAGES CANINE ET HUMAINE DECLAREES AU BENIN : CAS DES VILLES D’ABOMEY-CALAVI, COTONOU ET OUIDAH AU COURS DE LA

PERIODE 2012 A 2017

Rédigé et soutenu par : Elisabeth HOUESSOU

Membre du jury:

Pr. Jacques Tossou DOUGNON

Professeur Titulaire des Universités (CAMES), Enseignant-Chercheur à

l’EPAC/UAC

Superviseur : Dr. Philippe SESSOU

Maître-Assistant des Universités (CAMES), Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC

Co-Superviseur:

Dr. Nestor NOUDEKE

DVM, MSc, PhD, Chercheur à l’Unité de Recherche sur les Maladies Transmissibles

Président du jury :

Pr . Sahidou SALIFOU

Professeur Titulaire des Universités (CAMES), Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC

nit

(2)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA i Dedicace

Je dédie ce travail à :

mon feu père Appolinaire Noukpo HOUESSOU, toi qui m’as motivée, tu aurais été tellement fière d’être là, mais hélas ! Ta présence dans ma mémoire est plus forte que la mort. De là où tu es, trouve en ce travail, le fruit de tes innombrables efforts ! Que Dieu t’accorde le repos éternel ;

ma mère Alice HOUNDEMONKOU, trouve en ce travail ma volonté de réussir et que Dieu t’accorde la longévité ;

toutes les personnes dont la rage a eu raison de leur vie et à toutes les familles affectées par la rage.

(3)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA ii Hommages

Je rends mes respectueux hommages :

à mon Superviseur, Docteur Philippe SESSOU, Maître-Assistant des Universités (CAMES), Chef du Département de Production et Santé Animales (PSA), Enseignant- Chercheur à l’École Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) pour sa disponibilité, sa rigueur et ses enseignements,

à mon Co-Superviseur Docteur Nestor Dénakpo NOUDEKE, Médecin vétérinaire, épidémiologiste, pour sa disponibilité, sa rigueur, et ses sages conseils qui m’ont permis d’accomplir ce travail. Il avait accepté de co-superviser ce travail malgré ses nombreuses occupations. Que Dieu Tout-Puissant lui accorde la santé, le bonheur et une longue vie ;

au Président du Jury, pour avoir accepté, malgré ses nombreuses occupations, de juger ce travail en y apportant ses critiques ;

aux Membres du Jury, pour le grand honneur qu’ils m’ont fait en acceptant de juger ce modeste travail et d’y apporter leurs critiques malgré leurs multiples occupations.

(4)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 1 Remerciements

Je tiens à adresser mes sincères remerciements à :

Dieu Tout-Puissant, pour m’avoir donné la santé, le courage, la force et la grâce d’accomplir ce travail. Béni soit son nom au plus des cieux ;

Professeur Souaïbou FAROUGOU, Enseignant-Chercheur à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi et Responsable de l’Unité de Recherche sur les Maladies Transmissibles (URMAT) pour m’avoir accueillie dans son unité ;

Professeur Sahidou SALIFOU, pour sa disponibilité d’écoute , ses sages conseils et sa contribution inestimable à la réalisation de ce travail ;

Professeur Jacques DOUGNON pour ses conseils de père et pour la sagesse qu’il ne cesse de nous inculquer ;

Docteur Cyrille BOKO, Maître de Conférences, Enseignant-Chercheur au département de Production et Santé Animales (PSA) à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), qui a œuvré pour que ce stage soit effectif ;

Docteur Chakirath SALIFOU qui était plus qu’une enseignante pour moi ;

Docteur Serge AHOUNOU, pour ses conseils ;

tous les enseignants de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), en particulier ceux du Département de Production et Santé Animales (DPSA) pour avoir été présents durant tout notre parcours universitaire et pour n’avoir jamais cessé de nous guider au cours de notre formation ;

Monsieur François DOSSA, pour avoir assumé la responsabilité de tuteur de ce rapport.

La disponibilité, la simplicité, les conseils et la patience dont il a fait preuve, ont donné à ce travail toute sa valeur ;

mes ainés, Arétas TONOUHEWA, Oscar AGUIDISSOU, Glwadys KOMAGBE et Prudencio SOSSA-MINOU pour leurs appui et différents conseils ;

Messieurs Yannick S. AYIHOU et Bruno YAOVI, pour leur appui et leur sens de fraternité ;

(5)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 2

à mon oncle Urbain Denis DEDOME pour votre contribution inextimable et pour cette mission que la disparition tragique de votre frère vous a confié, merci de veiller sur nous, voyez-en toutes mes gratitudes ;

mes oncles Barnabé HOUESSOU et Achille HOUESSOU

mes tantes Blandine et Diane DEDOME, soyez bénies ;

ma grande sœur Jeanne d’arc HOUESSOU pour son grand cœur et son soutien indefectible ;

mon oncle Simplice HOUNDEMONKOU pour son soutien et sa considération de ma personne, puisse Dieu lui ouvre les portes du bonheur ;

Monsieur Romain SEHO, que Dieu te comble de ses bénédictions ;

Madame Séliatou OSSENI pour son attention et ses conseils ;

mes frères et sœurs, que ce chemin vous sert d’exemple ;

mes oncles et tantes maternelles ;

tous mes amis et camarades de la 11ème promotion en Licence Professionnelle, ces années passées ensemble nous ont permis de nous connaître et de nous soutenir ;

tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont contribué à la réalisation de ce travail, que le Seigneur les bénisse et les comble de ses bienfaits.

(6)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 3 Table des matières

Dedicace ... i

Hommages ... ii

Remerciements ... 1

Table des matières ... 3

Liste des tableaux ... 5

Liste des figures ... 6

Liste des sigles et abreviations ... 7

Résumé ... 8

Abstract ... 9

Introduction ... 10

1. Généralités sur le stage ... 13

1.1. Contexte du stage ... 13

1.2.1. Historique et objectifs de l’URMAT ... 14

1.2.2 .Forces et faiblesses ... 14

1.2.2.1. Forces ... 14

1.2.2.2 .Faiblesses ... 15

2.1. Activités menées ... 17

2.1.1. Sur le terrain ... 17

2.1.2. Au laboratoire de l’URMAT ... 17

2.1.2.1. Dénombrement de certaines flores dans les aliments investigués ... 17

2.1.2.2.Détermination du profil de sensibilité ou de résistance aux antibiotiques des principales espèces pathogènes présents dans les aliments. ... 20

2.2. Difficultés rencontrées ... 21

2.3. Problématique de la rage ... 22

Troisième partie : ... 23

3.1.Synthèse bibliographique ... 24

3.1.1. Généralités sur le virus rabique ... 24

(7)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 4

3.1.2. Structure du virus rabique ... 25

3.1.3. Comportement du virus au sein de l’hôte ... 26

3.1.4. Physiopathologie du virus de la rage ... 27

3.1.5. Présence de rage humaine transmise par les chiens ... 28

3.2. Matériel et méthodes ... 29

3.2.1. Milieu d’étude ... 29

3.2.2. Matériel ... 31

3.2.3. Méthode d’enquête ... 31

3.3. Résultats et Discussion ... 32

3.3.1. Rage canine ... 32

3.3.1.1 Prévalence de la rage canine dans la zone d’étude ... 32

3.3.1.2. Statut vaccinal des chiens mordeurs recensés dans la zone d’étude en fonction du temps ... 32

3.3.1.3. Vaccination antirabique canine ... 33

 Evolution du nombre de chiens vaccinés dans la zone d’étude ... 33

Evolution de la quantité de vaccin antirabique en fonction du temps ... 34

3.3.2. Rage humaine ... 35

3.3.2.1. Nombre de jours écoulés entre la morsure et l’admission dans les centres de santé ciblées .... 35

3.3.2.2. Fréquence des cas de morsure canine dans la zone d’étude ... 37

3.3.2.3.Variation du nombre des cas de morsures de chiens en fonction du sexe et de l’âge ... 37

 Evolution des cas de rage humaine déclarée dans la zone d’étude... 40

 Incidence de la rage humaine déclarée dans la zone d’étude en fonction du temps ... 41

3.3.2.4. Connaissances de quelques propriétaires de chien sur la rage ... 43

Conclusion et Suggestions ... 44

Références bibliographiques ... 46

(8)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 5 Liste des tableaux

Tableau I: Classification des lyssavirus selon leur génotype ; distribution géographique et espèces animales concernées. ... 24 Tableau II : Effectif des chiens mordeurs et prévalence de la rage canine dans les cabinets vétérinaires de la zone d’étude. ... 32 Tableau III : Nombre de jours écoulés entre la morsure et l’admission des victimes dans les centres de santé d’Abomey-Calavi, Cotonou et Ouidah. ... 36 Tableau IV : Nombre de cas de morsure de chien recensés dans les centres de santé des communes cibles ... 37 Tableau V : Nombre de cas de morsures en fonction du sexe et de l’âge dans les trois communes ... 38 Tableau VI: Nombre de cas de morsures ou griffures d’animaux par âge et sexe recensé à la circonscription médicale de Cotonou de 2012 à 2017 ... 38 Tableau VII : Nombre de cas de morsures ou griffures par âge et sexe à l’hôpital de zone de Ouidah de 2013 à 2017 ... 39 Tableau VIII: Nombre de cas de morsures ou griffures par âge et sexe à l’hôpital de zone d’Abomey-Calavi de 2012 à 2017 ... 39

(9)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 6 Liste des figures

Figure 1: Bâtiment de l’URMAT ... 15

Figure 2 : Galerie API 20E après incubation ... 20

Figure 3 : Image illustrant l’antibiogramme... 21

Figure 4 : Structure du virus rabique (Ribadeau et al, 2013) ... 25

Figure 5 : Comportement du virus rabique au sein de l’hôte (UCL, 2019) ... 26

Figure 6 : Infection par le virus de la rage (Albertini, 2006) ... 27

Figure 7: Présence de rage humaine transmise par les chiens, sur la base des données les plus récentes provenant de sources différentes, 2010-2014. (Source : WHO 2016) ... 28

Figure 8 : Carte de la zone d’étude ... 30

Figure 9 : Statut vaccinal des chiens mordeurs enregistrés dans les centres médicaux de Cotonou, Ouidah et Abomey-Calavi de 2012 à 2017 ... 33

Figure 10 : Nombre d’animaux vaccinés dans les communes de Cotonou et d’Abomey-Calavi sur la période de 2012 à 2017. ... 33

Figure 11 Evolution de la quantité de vaccins antirabiques distribuée de 2012 à 2017 ... 34

Figure 12 : Nombre de cas de morsures en fonction du temps ... 40

Figure 13 : Abomey-Calavi et Ouidah au cours de la période de 2012 à 2017 ... 41

Figure 14 : Incidence de la rage humaine déclarée dans la zone d’étude en fonction du temps ... 42

Figure 15 : Evolution de l'incidence de la rage humaine dans les trois communes en fonction du temps ... 42

Figure 16 : Opinions de quelques propriétaires de chiens sur la conduite à tenir en cas de suspicion de rage chez leur animal ... 43

Figure 17 : Un enfant victime de morsures multiples par leur propre chien ... 47

Figure 18: Une petite fille victime de morsure d’un chien mort après une morsure à Ouidah. ... 47

Figure 19: La vaccination, le geste qui sauve ... 47

Figure 20 : Vaccination gratuite à la direction de l’élevage à l’occasion de la journée de lutte contre la rage. ... 47

Figure 21 : Une équipe de vaccination lors de la journée mondiale de lutte contre la rage en 2018 ... 47

(10)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 7 Liste des sigles et abreviations

ABL-Rage : Association Béninoise de lutte contre la Rage

CAMES : Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur

CM : Circonscription Médicale

CNPBV CSK

CIRDES :

: :

Centre National des Produits Biologiques A Usage Vétérinaire Centre de Santé de Kindji

Centre International de Recherche Développement sur l’Elevage en zone Subhumide

DDAEP : Direction Départementale de l’Agriculture de l’Elevage et de la pêche

DE : Direction de l’Elevage

DPSA : Département de Production et Santé Animales EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

LARBA : Laboratoire de Recherche en Biologie Appliquée

LERCA : Laboratoire d’Etude et de Recherche en Chimie Appliquée LMD

SAR

: :

Licence-Master-Doctorat Sérum Antirabique

OMS : Organisation Mondiale de la Santé ONE HEALTH

UAC

: :

Une Seule Santé

Université d’Abomey-Calavi SAT

OIE

: :

Sérum Antitétanique

Organisation Mondiale de la Santé Animale URMAT

VAT VAR

WHO :

: : :

Unité de Recherche sur les Maladies Transmissibles Vaccin Antitétanique

Vaccin Antirabique

World Health Organization

(11)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 8 Résumé

Le présent stage de fin de formation en Licence Professionnelle a été effectué de Juillet 2018 à janvier 2019 à l’Unité de Recherche sur les Maladies Transmissibles (URMAT) du département de Production et Santé Animales (PSA). Au cours de ce stage, plusieurs activités ont été menées en vue de renforcer nos compétences en microbiologie et en pathologies animales. Par ailleurs, une étude épidémiologique rétrospective a été menée sur les rages canine et humaine dans les communes d’Abomey-Calavi, Cotonou et Ouidah en vue d’évaluer les progrès accomplis par les programmes de lutte antirabique dans les trois communes précitées. Pour ce faire, une enquête rétrospective de 2012 à 2017 a été réalisée principalement auprès de 17 cabinets vétérinaires, 04 centres de santé de prise en charge des personnes victimes de morsures d’animaux et 69 propriétaires de carnivores domestiques dans les communes cibles en vue de déterminer la prévalence et l’incidence des rages humaine et canine dans la zone d’étude. Des résultats obtenus, il ressort que 1436 cas de morsures de chiens ont été recensés dans les centres de santé à travers le dépouillement des registres de soins curatif par recherche de morsures de chien comme motif de consultation. L’analyse des données révèle que les hommes sont touchés en majorité (55,22%) par les morsures de chiens.

Plusieurs tranches d’âge ont été objets de morsures, mais ce sont surtout les enfants d’âge compris entre l à 14 ans (45,89%) qui ont été les plus exposés. En ce qui concerne les cas de rage humaine déclarée, de nombreux décès ont été enregistrés au cours de ces années d’étude dans les trois communes. L’incidence de la rage humaine à Cotonou était de 4,86 en 2013 et de 1,44 en 2017. Dans la commune d’Abomey-Calavi, par contre, l’incidence était de 4,57 en 2013 et 16,71 en 2017. Quant à la commune de Ouidah, l’incidence est restée presque stable de 2013 à 2017. Sur 900 chiens mordeurs recensés dans les 17 cabinets vétérinaires des trois communes, seulement 770 ont été mises en observation après constat des cas de morsure pour une prévalence moyenne de rage canine de 26,82%. Les signes de la rage animale les plus connus en tenant compte de l’enquête d’opinion menée auprès des propriétaires de chien étaient l’agressivité subite (81,16%) et le changement de comportement (79,71%). Selon les enquêtés, le principal vecteur de la rage est le chien ; le chat comme vecteur reste inconnu et la voie de transmission la plus connue est la morsure (88,40%). La rage canine et humaine reste donc et demeure un problème de santé publique au Bénin et des mesures idoines doivent être prises pour son éradication.

Mots clés : Prévalence-Rage-Morsure-Chien-Epidémiologie.

(12)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 9 Abstract

This internship which marks the end of our bachelor’s degree studies was carried out from July 2018 to January 2019, at the Research Unit of Transmitted Diseases (URMAT), Department of Animal Production and Health (PSA) Several activities have been conducted to strengthen our knowledge in microbiology and animal diseases. Similarly, a retrospective epidemiological study was conducted on rabies in the localities of Abomey-Calavi, Cotonou and Ouidah. The objective of this study was to assess the prevalence of rabies in Abomey- Calavi, Cotonou and Ouidah localities and to generate reliable data on this disease. For this purpose, a retrospective survey was conducted in the targeted localities of 69 owners of domestic carnivores and various structures from 2012 to 2017. Seventeen (17) veterinary practices were surveyed as well as (04) health centers dealing with animal bites victims. From the results obtained, it appears that 1436 cases of bites were recorded as a reason for consultation by examining curative care records by dog bite. Data analysis shows that most people suffering from dog bites were men. In addition, children between 1 and 14 years old were most affected (45.89 percent). With regard to cases of reported human rabies, many deaths have been recorded in the last six years in the three communes. The incidence of human rabies in Cotonou was 4.86 in 2013 and 1.44 in 2017, while in the commune of Abomey-Calavi, the incidence is from 4.57 in 2013 to 16.71 in 2017, for the municipality of Ouidah, the incidence remained stable from 2013 to 2017.Of the biting dogs received in the veterinary practices of the three communes, 900 biting dogs have been identified. Only 770 were observed after observation of bite cases, while a mean prevalence of canine rabies of 26.82% was recorded. The most well-known signs of animal rabies taking into account the opinion poll conducted among dog owners were sudden aggression (81.16%) and behavioral change (79.71%). The main vector of rabies is the dog, the cat as a vector remains unknown and the best known transmission path is the bite (88.40%). Canine and human rabies remains and remains a public health problem in Benin and appropriate measures must be taken for its eradication.

Key words: Prevalence-Rage-Bite-Dog-Epidemiology.

(13)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 10 Introduction

Les zoonoses sont au cœur des problématiques de santé publique à l’interface animal-homme- environnement. Constituant plus de 60% des pathologies humaines et 75% des maladies émergentes, les zoonoses représentent un fardeau important pour la santé publique au plan mondial (Leighton, 2013). Contrairement aux maladies émergentes (Ebola, grippe aviaire…), certaines zoonoses tropicales endémiques ne mobilisent pas les décideurs et les acteurs publics et privés. Ces maladies ne bénéficient que de 0,6 % des financements de la santé dans le monde (Roger et Bonnet, 2015). C’est le cas de la rage qui est une maladie virale à prévention vaccinale caractérisée par un taux de létalité extrêmement élevé, de près de 100%, qui continue de faire des victimes dans de nombreux pays et transmis généralement par morsure, griffure, léchage d’une plaie non cicatrisée de certains carnivores domestiques et sauvages (renard, chien, chat, singe…) infectés, jouant le rôle de réservoir. Environ 95% des cas mortels de rage chez l’homme sont imputables à la transmission du virus par la morsure d’un chien infecté (OMS, 2016). C’est l’une des zoonoses majeures les plus graves et les plus craintes dans le monde, car elle est inéluctablement mortelle à la suite d’atroces souffrances une fois déclarée cliniquement (Haddad et Toma, 2014). Selon les statistiques de l’OMS, plus de 60000 décès humains engendrés par la rage sont déclarés par an. Au vu des cas de rage déclarés actuellement, l’Asie et l’Afrique représentent déjà 99% du total où 44% de ces cas sont observés en Afrique (Haddad et Toma, 2014). Sur ce continent, où 01 décès sur 100 est officiellement déclaré (Mindekem, 2017) la rage est une maladie essentiellement rurale car plus de 80% des cas sont des populations rurales et surtout les enfants qui représentent 40%

des victimes déclarées, y payent une lourde tribu (OMS, 2016). Le Bénin est l’un des pays de l’Afrique où la rage est endémique (OMS, 2016). Il enregistre chaque année des foyers animaux qui se révèlent à travers des morsures de chiens et des mortalités humaines (DE, 2018). Compte tenu de l’importance sanitaire et socio-économique de cette zoonose, il s’avère nécessaire de développer des stratégies de son éradication. Dans cet ordre d’idée, l’OMS, l’OIE, la FAO et l’Alliance mondiale contre la rage en 2015 ont établi la collaboration «Tous unis contre la rage» afin d’adopter une stratégie commune pour ramener à zéro le nombre des décès humains dus à la rage d’ici 2030 (OMS, 2016 ; OMS, 2019). Pour atteindre cet objectif, des données épidémiologiques sur la rage sont essentielles pour évaluer les progrès accomplis par les programmes de lutte antirabique. C’est dans ce contexte que s’inscrit la présente étude qui a pour but d’apprécier l’ampleur de cette zoonose dans les municipalités de Cotonou, Abomey-Calavi et Ouidah au Bénin et d’évaluer l’efficacité des programmes de lutte mis en

(14)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 11 œuvre par les autorités compétentes au travers d’une étude épidémiologique rétrospective. De façon spécifique, il s’est agi de :

 déterminer la prévalence et l’incidence de l’infection rabique respectivement chez les animaux et les humains sur la période de 2012 à 2017 dans les communes d’Abomey- Calavi, Cotonou et Ouidah ;

 évaluer les connaissances et attitudes de quelques propriétaires de chien sur la rage ; Le présent rapport est structuré en trois parties : la première porte sur les généralités du stage, la deuxième présente les activités menées et les difficultés rencontrées au cours du stage et la troisième est consacrée à l’étude épidémiologique rétrospective des cas cliniques de rage canine et humaine déclarées dans les villes d’Abomey-Calavi, Cotonou et Ouidah au cours de la période de 2012 à 2017.

(15)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 12

(16)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 13 1. Généralités sur le stage

1.1. Contexte du stage

L’Etat Béninois dispose de plusieurs établissements publics de formations techniques et professionnelles qui ont pour mission de former des cadres supérieurs pour le développement de sa nation. Parmi ces établissements, figure l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) de l’Université d’Abomey- Calavi (UAC), créée par le décret N°2002-551 du 16 décembre 2002, modifié par décret N°2005-078 du 25 février 2005 portant création, attribution, organisation et fonctionnement de l’EPAC. C’est un établissement public d’enseignement supérieur, de formations techniques et professionnelles, à caractère de grande école, doté d’une autonomie financière et d’un règlement pédagogique.

L’EPAC dispose de deux grands secteurs d’enseignements : le secteur industriel et le secteur biologique.

Le secteur biologique est composé de six (06) départements dont le département de Génie de Biologie Humaine (GBH) ; le département de Génie d’Imagerie Médicale et de Radiobiologie (GIMR) ; le département de Production et Santé Animales (PSA) ; le département de Génie de l’Environnement (GEn), le département de Génie de la Technologie Alimentaire (GTA) et le département des Sciences Fondamentales.

Le secteur industriel est composé de sept (07) départements dont le département de Génie Civil (GC) ; le département de Génie Electrique (GE) ; le département de Génie de Maintenance Biomédicale et Hospitalière (MBH) ; le département de Génie Informatique et Télécommunication (GIT) ; le département de Génie Mécanique et Energétique (GME) ; le département de Génie de Chimie des Procédés et le département des Sciences fondamentales.

Dans le cadre de la professionnalisation de l’enseignement supérieur, la formation en licence professionnelle a été instaurée dans le secteur biologique depuis l’année académique 2005-2006. Cette formation se renforce aujourd’hui avec les réformes en cours sur le LMD (Licence-Master-Doctorat) dans le REESAO (Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest). La formation en licence professionnelle à l’EPAC dure t r o i s ( 0 3 ) ans répartis en six (06) semestres dont cinq (05) sont destinés aux cours théoriques et aux travaux pratiques et un (01) aux stages de fin de formation en entreprise. Au cours de la formation, des stages d’un mois sont organisés et considérés comme des Unités d’Enseignement (UE). Dans le cadre de la préparation du rapport de fin de cycle pour l’obtention du diplôme de licence professionnelle en Production et Santé Animales, l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) a prévu un stage pratique de

(17)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 14 trois (03) mois à l’issue duquel l’étudiant rédige et soutient un rapport. C’est dans ce cadre que nous avons choisi l’Unité de Recherche sur les maladies Transmissibles (URMAT), pour notre stage de troisième année devant conduire à l’obtention de la Licence Professionnelle au département de Production et Santé Animales de l’EPAC.

1.2. Présentation de l’URMAT

1.2.1. Historique et objectifs de l’URMAT

L’URMAT est une unité de recherche sur les maladies transmissibles créée et intégrée au Laboratoire de Recherche en Biologie Appliquée (LARBA) le 03 avril 2009. Elle est dirigée par Monsieur Souaïbou FAROUGOU, Professeur Titulaire des Universités (CAMES). Ce dernier est assisté d’une équipe constituée de Professeurs Titulaires, de Maîtres de Conférences (CAMES), de Maîtres-Assistants (CAMES) et des Assistants. Cette unité accueille des mémorants et des doctorants pour leur stage de fin de formation. Le laboratoire réunit des spécialistes en pathologies animales, en parasitologie, en microbiologie, en zootechnie, en normes et contrôle de la qualité des aliments et en génétique animale. Le domaine de compétences de base de cette unité est le contrôle de la qualité des aliments, la microbiologie, les pathologies infectieuses et l’acarologie. Le programme de recherche de l’URMAT est centré autour des thématiques ci-dessous :

o amélioration génétique des animaux domestiques ; o tiques du bétail et pathologies transmises ;

o qualité microbiologique des aliments ; o conservation des aliments ;

o pathologies infectieuses des animaux domestiques.

Cette unité possède un laboratoire d’acarologie mis en service en mai 2015. Ce laboratoire est spécialisé dans la recherche des méthodes de lutte endogène contre les tiques résistantes aux acaricides de synthèse utilisés sur le bétail.

1.2.2 .Forces et faiblesses 1.2.2.1. Forces

L’URMAT est conduite par un personnel dynamique et qualifié qui assure sa bonne marche.

Cette unité de recherche, à travers son responsable, s’est dotée de deux bâtiments. Le premier, destiné à la microbiologie, à l’immunologie et aux pathologies infectieuses, est équipé de matériels et de consommables dont les principaux sont : trois (03) étuves, deux (02) spectrophotomètres, un (01) autoclave, un (01) bain-marie, deux (02) centrifugeuses, un (01)

(18)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 15 four à micro-onde, deux (02) microscopes photoniques (Olympus), deux (02) microscopes stéréoscopiques, une (01) hotte à flux laminaire, une (01) balance électronique, un (01) agitateur de type vortex, trois (03) réfrigérateurs, un (01) congélateur, deux (02) ordinateurs de bureaux, un (01) thermocycleur, un (01) dispositif pour l’électrophorèse en gel d’agarose, des consommables pour la parasitologie et des ouvrages didactiques et de recherche (collections d’articles). Le deuxième bâtiment mis en service en mai 2015, dispose d’un (01) laboratoire en acarologie, d’une (01) étable, d’une (01) salle polyvalente et d’un (01) bureau pour les assistants. En plus de ces matériels, l’URMAT dispose d’une connexion WIFI internet qui permet aux étudiants et aux différents chercheurs de réaliser leurs travaux dans de meilleures conditions. Les recherches dans cette unité de recherche se font en partenariat avec le Laboratoire d’Etude et de Recherche en Chimie Appliquée, le Centre International de Recherche Développement sur l’Elevage en zone Subhumide (CIRDES) basé au Burkina- Faso, la Faculté de Médecine Vétérinaire de Liège (Belgique), l’Institut de Médecine Tropicale Prince Léopold d’Anvers (Belgique) et l’Ecole Vétérinaire de Lyon (France).

1.2.2.2 .Faiblesses

L’URMAT est un laboratoire très bien équipé et très organisé, mais elle présente également des insuffisances telles que l’inexistence de groupe électrogène et de forage pour l’alimentation du laboratoire en cas de coupure d’électricité et d’eau.

Figure 1:Bâtiment de l’URMAT

(19)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 16

DEUXIEME PARTIE :

Activités menées et difficultés rencontrées

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Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 17 2.1. Activités menées

Au cours de notre stage, plusieurs activités ont été menées sur le terrain et à l’URMAT 2.1.1. Sur le terrain

La collecte des données sur la rage a été la principale activité menée sur le terrain. Les structures cibles ont été identifiées à l’avance. Cette collecte a duré 30 jours. Nous avions également participé à la journée de vaccination gratuite des carnivores domestiques à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la rage.

2.1.2. Au laboratoire de l’URMAT

Au cours de notre stage, nous avions participé à l’analyse de la qualité microbiologique des échantillons d’aliments vendus sur les campus universitaires d’Abomey-calavi. Ce travail s’est déroulé en plusieurs étape dont le prélèvement des échantillons de boissons de grande consommation (jus d’ananas, de bissap, « Akpan » et « Dèguè ») et d’aliments solides que tels que les sandwich, haricot, riz, « Atchèkè » (couscous de manioc), « wassa-wassa » (couscous d’igname) et monyo (akassa +jus de tomate). Nous avions procédé au dénombrement de la flore aérobie mésophile totale, des levures et moisissures, des coliformes totaux et fécaux, des Anaérobies Sulfito-Réducteurs (ASR), de Staphylococcus aureus et la recherche de Salmonella spp et Escherichia coli. Par ailleurs, des tests de sensibilité aux antibiotiques d’isolats identifiés ont été effectués en vue de déterminer leur profil de résistance.

2.1.2.1. Dénombrement de certaines flores dans les aliments investigués Réalisation des dilutions décimales successives

La première dilution (10-1) a été obtenue en mélangeant 25 ml (pour les échantillons liquides) ou 25g (pour les échantillons solides) dans 225 ml d’eau peptonée tamponnée (OXOID CM0509). Une quantité équivalente (25 ml) a également été mélangée à 225 ml d’eau peptonée tamponnée pour la recherche de Salmonella spp. Les différentes dilutions décimales ont été réalisées à partir de la première dilution, conformément à la norme NF ISO 6887-1 : 2017. Nous avions prélevé 1 ml de cette dilution dans 09 ml de diluant (Tryptone sel) stérilisé, contenu dans un tube à essai. Après homogénéisation avec un vortex, la dilution 10-2 a été obtenue. Des dilutions successives ont été ainsi réalisées jusqu’à la dilution 10-6.

(21)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 18 Flore aérobie mésophile totale

Le dénombrement de la flore aérobie mésophile totale a été fait sur la gélose Plate Count Agar (PCA OXOID CM0463) suivant la Norme NF EN ISO 4833-2 : 2013. 1 ml de la suspension mère de chaque échantillon et 1 ml de chacune de ses dilutions ont été prélevés à l’aide d’une pipette graduée stérile et transférés dans des boîtes de Pétri respectives. Ensuite, 10 à 15 ml du milieu PCA ont été coulés dans chaque boîte préalablement inoculée puis homogénéisée immédiatement et délicatement. Après solidification, les boites de Pétri ont été incubées à 30°C pendant 72 heures. Seules les boîtes de Pétri contenant entre 30 et 300 colonies ont été prises en compte lors du dénombrement.

Levures et moisissures

Dans le cas des levures, la gélose Sabouraud Dextrose agar (OXOID CM 0041) additionnée de chloramphénicol (1g/l) a été pré-coulée dans les boîtes de Pétri. 0,1 ml de chacune des différentes dilutions a été étalé à la surface du milieu pré-coulé. Les boîtes ont été incubées à 25 °C pendant 5 jours puis les levures et moisissures ont été dénombrées conformément à la norme NF ISO 21527-1 : 2008 et NF ISO 215272 : 2008.

Coliformes totaux et fécaux

Les coliformes totaux et fécaux ont été dénombrés sur le milieu Brillance E. coli Agar (OXOID CM01046) respectivement suivant les normes NF ISO 4831 : 2006 et NF V08-060 : 2009. 0,1 ml de la suspension mère et 0,1 ml de chacune des dilutions 10-1, 10-2 et 10-3 ont été prélevés à l’aide d’une pipette graduée stérile et ensemencés dans différentes boîtes de Pétri stériles contenant le milieu pré-coulé. La lecture a été faite après 24 heures d’incubation à 37

°C pour les coliformes totaux et après 24 heures d’incubation à 44 °C pour les coliformes fécaux.

Anaérobies Sulfito-Réducteurs (ASR)

Le dénombrement des ASR a été fait suivant la norme NF V 08-061 : 2009. Le milieu utilisé pour ce dénombrement est le Trypticase-Sulfite-Neomycine Agar (TSN Biokar 001HA). 1 ml des inocula a été réparti dans des tubes stériles. Ces tubes ont été mis au bain-marie à 80 °C pendant 10 minutes pour le dénombrement des spores des germes Anaérobies Sulfito- Réducteurs (ASR). Ensuite, le milieu TSN a été coulé en deux couches dans les tubes inoculés puis, après solidification complète, ils ont été incubés à 37 °C pendant 24 heures. La

(22)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 19 lecture des colonies nettement noires dont la taille varie en fonction de l’espèce a été faite après 24 heures d’incubation à 37 °C.

Staphylocoques présumés pathogènes

La numération a été faite sur le milieu Baird Parker (BP OXOID CM09761) suivant la norme NF EN ISO 6888-3 : 2003. La gélose de Baird Parker additionnée du plasma de lapin et du fibrinogène (RPF) a été coulée et refroidie dans des boîtes de Pétri. Après solidification, 0,1 ml de la solution mère et des différentes dilutions a été étalé sur toute la surface des boîtes.

L’incubation a été faite à 37 °C pendant 24 à 48 heures. Après cette période, des colonies noires, brillantes, convexes de 1,5 mm, entourées d’une zone opaque et d’un halo clair ont été dénombrées.

Salmonelles

La recherche des salmonelles a été faite en quatre étapes suivant la norme NF EN ISO 6579- 1: 2017:

o le pré enrichissement a été effectué en incubant la solution mère (25 ml ou 25 g d’aliment + 225 ml d’Eau Peptonée Tamponnée (OXOID CM0509)) pendant 18 à 24 heures à 37 °C

;

o l'enrichissement : les bouillons Rappaport-Vassiladis (RV) et MKTTn ont été utilisés. 0,1 ml et 1 ml du milieu pré-enrichi ont été transférés respectivement dans un tube chacun contenant au préalable 10 ml du milieu RV et 10 ml de MKTTn. Les tubes ensemencés ainsi que le témoin ont été incubés à 37 °C pendant 24 heures pour le MKTTn et 41,5°C pour le Rappaport Vassiliadis;

o l'isolement : les milieux Hektoen (OXOID CM0419) et XLD (OXOID CM0469) ont servi à l’isolement. Ainsi, une oëse du milieu enrichi a été prélevée puis ensemencée dans des boîtes de Pétri contenant au préalable le milieu Hektoen ou XLD. Les boîtes ont été incubées à 37 °C pendant 24 heures.

o

l’identification des colonies présumées Salmonella faite au moyen des galeries biochimiques d’identification API 20E après quelques tests d’orientation tels que la coloration de Gram, le test de catalase et le test aux trois sucres (TSI).

Identification biochimique des souches pathogènes

La galerie API 20E est un système pour l'identification des entérobactéries et autres bacilles à Gram négatif. Elle comporte 20 microtubes contenant des substrats déshydratés. Ces substrats ont été inoculés avec la suspension du germe à identifier (E. coli, Salmonella spp). Après

(23)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 20 incubation à 37°C pendant 24 heures, les réactions sont traduites par des changements spontanés de coloration révélés par l’addition ou non des réactifs. La lecture a été faite à l’aide du catalogue analytique API 20E et du logiciel d’identification Abis Online.

L’identification des présumés S. aureus a été faite à l’aide de la galerie Microbact 12S de marque OXOID conformément aux instructions des fabricants de chaque galerie.

2.1.2.2.Détermination du profil de sensibilité ou de résistance aux antibiotiques des principales espèces pathogènes présents dans les aliments.

La sensibilité ou la résistance des souches isolées à 11 antibiotiques a été évaluée suivant la méthode de diffusion sur disque sur la gélose Mueller Hinton conformément aux recommandations du CLSI (Clinical and Laboratory Standards Institute). Les 11 antibiotiques commercialisés par BIORAD testés sont : Amoxicilline + acide clavulanique (AMC, 20/10 µg) ; Céfotaxime (CTX, 30 µg) ; Ampicilline (AMP10 µg) ; Gentamicine (GMN, 10 µg) ; Aztréonam (ATM, 30 µg) ; Chloramphénicol (CHL, 30 µg) ; Ciprofloxacine (CIP, 5 µg) ; Cephalotine (CEF, 30 µg) ; Tétracycline (TET, 30 µg) ; Céfoxitine (FOX, 30 µg) ; Sulfonamide (SSS, 300 µg). La méthode a consisté à ensemencer les boites de Pétri contenant la gélose MHA avec un inoculum puis à déposer les disques et enfin interpréter les résultats obtenus après incubation.

Inoculum et ensemencement

A partir d’une culture pure de 24 heures sur gélose nutritive, une colonie bien isolée a été prélevée à l’aide d’une anse de platine stérile et mise en suspension dans du bouillon Brain Heart Infusion (BHI) pendant 2 heures. Enfin, l’inoculum a été ensemencé sur la gélose Mueller-Hinton préalablement coulée dans des boîtes de Pétri.

Figure 2 : Galerie API 20E après incubation

(24)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 21 Dépôt de disques d’antibiotique et incubation

A l’aide d’une pince stérile, des disques d’antibiotiques ont été délicatement déposés à la surface de la gélose. Les boîtes ont été laissées à la température ambiante (25°C) pendant 15min, puis incubées à 37°C pendant 18 à 24 heures.

Lecture et interprétation

Le diamètre de la zone d’inhibition a été mesuré à l’aide d’un pied à coulisse. Il a été ensuite comparé aux diamètres de référence d’inhibition de disques d’antibiotiques. Cette comparaison a permis de classer les souches en trois catégories (résistantes, intermédiaires ou sensibles).

Figure 3 : Image illustrant l’antibiogramme 2.2. Difficultés rencontrées

Au cours de notre stage, la bonne partie de nos travaux s’est déroulée dans de bonnes conditions, ce qui nous a permis d’obtenir des résultats fiables. Néanmoins, nous avions été confrontés à quelques difficultés parmi lesquelles, nous pouvons citer :

o les coupures fréquentes du courant électrique et d’eau au laboratoire ; o les intempéries empêchant le bon déroulement de l’enquête ;

o les refus de collaboration durant l’enquête surtout au niveau de certains ménages qui stipule que c’est l’Etat qui nous envoie afin de prélever des taxes sur les chiens ;

o

des défaillances dans l’archivage des données au sein des structures sanitaires et vétérinaires.

(25)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 22 2.3. Problématique de la rage

La rage fait partie des Maladies Tropicales Négligées (Rey, 2016). Le terme rage dérive du latin ‹‹rabere›› qui signifie être fou. On parle de rabies en anglais ; de rabia, hidrofobia en espagnol, de ‹‹ tollwut›› en Allemand. Au Bénin les différents noms locaux pour identifier la maladie sont : ‹‹ Avoun djè man ou tchoukou djè man›› pour désigner un chien enragé en fon,

‹‹Douvitchidjéha›› en adja. C’est une zoonose majeure caractérisée par un taux de létalité extrêmement élevé, de près de 100%, qui continue de faire des victimes dans de nombreux pays. Elle sévit au Bénin sous forme endémique. Les données épidémiologiques sur cette pathologie qui permettront d’apprécier son ampleur dans nos villes à statut particulier aux fins d’élaborer des stratégies de son contrôle sont quasi inexistantes. Il s’avère important de faire un état des lieux de cette maladie à travers une épidémiologique et développer une approche multisectorielle pour l’atteinte de l’objectif « zéro cas de décès humains dus à la rage d’ici 2030. C’est dans cette optique que s’inscrit la présente étude qui a pour but de déterminer la prévalence et l’incidence de rages humaine et canine dans la zone d’étude.

(26)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 23

Troisième partie :

Etude épidémiologique rétrospective des cas cliniques de rages

canine et humaine déclarées au Bénin : cas des villes d’Abomey-

Calavi, Cotonou et Ouidah au cours de la période 2012 à 2017

(27)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 24 3.1.Synthèse bibliographique

3.1.1. Généralités sur le virus rabique

La rage est une zoonose mettant en péril la santé humaine. Le virus rabique et les autres lyssa- virus sont responsables chez l’homme d’une encéphalomyélite presque toujours mortelle. Il s’agit d’un virus neurotrope à ARN de la famille des Rhabdoviridae, du genre Lyssavirus.

Plusieurs espèces de carnivores et les chiroptères constituent les différents réservoirs du virus, sept génotypes différents peuvent être distingués (tableau I). (Strady, 2008)

Tableau I: Classification des lyssavirus selon leur génotype ; distribution géographique et espèces animales concernées.

Génotype Nom du virus Distribution et espèces d’origine

Autres hôtes sensibles (cas décrits) 1 Virus de la rage classique Carnivores (chien+++) du

monde entier. Chauves- souris en Amérique

Nombreux mammifères dont

Homme

2 Lagos bat Chauves-souris frugivores

en Afrique

Chiens et chats

3 Mokola Afrique. Non retrouvé chez

les chauves-souris

Musaraignes, rongeurs, chiens,

chats et homme

4 Duvenhage Chauves-souris

insectivores en Afrique du Sud

Homme

5 Europan bat lyssavirus 1(EBLV-1)

Chauves-souris insectivores (Eptesicus

serotinus) en Europe

Homme (Ukraine et Russie), mouton et

fouine 6 Europan bat lyssavirus 2

(EBLV-2)

Chauves-souris insectivores (Myotis) en

Europe et Asie centrale

Homme (Royaume- Uni et Finlande) 7 Australian bat lyssavirus

(ABLV)

Chauves-souris insectivores et frugivores

en Australie orientale

Homme(Australie)

(28)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 25 3.1.2. Structure du virus rabique

- L’enveloppe

L'enveloppe recouvre la nucléocapside. Elle est constituée de la glycoprotéine G dans la double couche lipidique où sont insérées les spicules (trimères de la glycoprotéine G), assurant la fixation du virus aux récepteurs cellulaires. La glycoprotéine G induit des anticorps protecteurs car ils empêchent la fixation des virions aux récepteurs cellulaires ; - la protéine matrice M : elle forme une couche qui tapisse la face interne de l'enveloppe

et intervient dans l'assemblage du virion en réunissant les spicules et en condensant la nucléocapside en hélice ;

- le brin génomique d'ARN et la protéine N qui le recouvre, forment une nucléocapside hélicoïdale condensée en un ressort d'une quarantaine de spires et à laquelle plusieurs molécules L et P sont associées ;

- la face interne de l'enveloppe est tapissée par la matrice (protéine M) ;

- la glycoprotéine G est insérée dans l'enveloppe sous forme de trimères (spicules) responsables de l'attachement et de la fusion (Ribadeau et al, 2013)

Figure 4 : Structure du virus rabique (Ribadeau et al, 2013)

(29)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 26 3.1.3. Comportement du virus au sein de l’hôte

Une série d’animaux (chien, chat, renard, raton-laveur, mouffette, chacal, ou encore chauve- souris) sont capables de jouer le rôle de réservoir du virus. La transmission s’effectue essentiellement par morsure. Une fois contaminé, par exemple suite à une morsure à la patte (acquisition de l’infection), le virus va se propager au sein de l’hôte, d’une manière d’abord centripète puis centrifuge. La durée d’incubation (latence) moyenne de la maladie est d’environ trois semaines avant le déclenchement de la maladie. A ce moment, on aperçoit les signes cliniques de la maladie et l’animal meurt en environ 4 jours. Toutefois, à partir de la morsure initiale, le temps de génération du virus (c’est-à-dire le temps nécessaire au virus pour pouvoir être retransmis par son hôte via la salive) est de seulement 11 jours. Cela signifie qu’au cours d’une période d’environ 29 jours, le virus peut être transmis par l’animal infecté, et qu’au cours de cette période, les signes visibles de la maladie ne sont pas toujours présents (UCL, 2019)

Figure 5 : Comportement du virus rabique au sein de l’hôte (UCL, 2019)

(30)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 27 3.1.4. Physiopathologie du virus de la rage

Le virus de la rage est transmis via la morsure d'un animal enragé mais aussi, par griffures ou léchage des plaies. Le virus est présent dans la salive des animaux infectés trois à cinq jours avant l'apparition des symptômes neurologiques. L’animal meurt dans les 15 jours qui suivent la déclaration de la maladie. Pendant la période d’incubation, le virus se propage dans l'organisme en cheminant le long des neurones par voie axonale centripète. Cette période a une durée variable, dépendante de la zone de morsure. Le virus gagne des zones de l'organisme où il pourra se multiplier. La rage est un virus neurotrope : le virus remonte d’abord les nerfs périphériques et arrive au niveau de la moelle épinière pour aboutir dans le cerveau. Enfin, le virus passe par voie axonale centrifuge au niveau d’organes préférentiels (Figure 6). D’importantes doses virales sont alors retrouvées au niveau des glandes salivaires mais aussi des muqueuses ainsi que dans d’autres organes comme les yeux ou les reins. Le virus de la rage, qui a une forte affinité pour les zones du cerveau impliquées dans le comportement, induit souvent un comportement agressif chez l’animal ou la personne contaminée. Les modifications comportementales liées à cette infection contribuent fortement à la transmission du virus puisque l’animal contaminé, devenu enragé, va lui-même disséminer le virus à un autre hôte par morsure (Albertini, 2006).

Figure 6 : Infection par le virus de la rage (Albertini, 2006)

(31)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 28 3.1.5. Présence de rage humaine transmise par les chiens

La rage est une maladie infectieuse d’origine virale qui est presque toujours mortelle une fois que les symptômes cliniques sont apparus. Dans une proportion allant jusqu’à 99% des cas chez l’homme, elle est transmise par des chiens domestiques, mais le virus peut infecter les animaux domestiques et les animaux sauvages. Il est transmis à l’homme en général par la salive des animaux infectés lors d’une morsure ou d’une égratignure. La rage est présente sur tous les continents sauf l’Antarctique (figure 7) mais plus de 95% des cas humains mortels surviennent en Asie et en Afrique. La rage fait partie des maladies tropicales négligées touchant surtout les populations pauvres et vulnérables vivant en milieu rural isolé. Bien qu’il existe des vaccins et des immunoglobulines efficaces pour l’homme, ces produits ne sont pas facilement disponibles ou accessibles pour ceux qui en ont besoin. Dans le monde, les décès dus à la rage sont rarement notifiés et les enfants de 5 à 14 ans en sont les fréquentes victimes (OMS, 2019).

Présente Soupçonnée Absente Sans objet

Figure 7: Présence de rage humaine transmise par les chiens, sur la base des données les plus récentes provenant de sources différentes, 2010-2014. (

Source : WHO 2016)

(32)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 29 3.2. Matériel et méthodes

3.2.1. Milieu d’étude

La collecte des données dans le cadre de cette étude, a été réalisée dans les municipalités d’Abomey-Calavi Cotonou, et Ouidah (Figure 8).

 La commune d’Abomey Calavi est située dans la partie sud de la République du Bénin et du département de l’Atlantique. Elle est limitée au Nord par la commune de Zè, au Sud par l’océan Atlantique, à l’Est par les communes de Sô-Ava et de Cotonou et à l’Ouest par les communes de Tori-Bossito et de Ouidah. C’est la commune la plus vaste du département de l’Atlantique dont elle occupe plus de 20% avec une population de 656 358 habitants au dernier recensement. Elle s’étend sur une superficie de 539 Km² représentant 0,48% de la superficie nationale du Bénin. Elle compte les arrondissements suivants : Glo, Akassato, Zinvié, Pahou, Hêvié, Godomey, Cococodji, Togba, Ouèdo (INSAE, 2016a ; Biaou, 2006).

 La commune de Cotonou est située sur le cordon littoral qui s’étend entre le lac Nokoué et l’Océan Atlantique, constitué de sables alluviaux d’environ cinq mètres de hauteur maximale. Elle représente la seule commune du département du Littoral et est limitée au nord par la commune de Sô-Ava et le lac Nokoué, au Sud par l’Océan Atlantique, à l’Est par la commune de Sèmè-Kpodji et à l’Ouest par celle d’Abomey-Calavi. Elle couvre une superficie de 79 km², dont 70% sont situés à l’Ouest du chenal avec une population de 679.012 habitants. Les quartiers de l’Est sont reliés à la partie Ouest par trois ponts. A l’Ouest de Cotonou, se trouvent le Port Autonome et l’Aéroport International qui font de la ville, la plus importante porte d’entrée et de sortie du Bénin, tandis que l’Est dispose d’une vaste zone industrielle (INSAE, 2016b ; Akomagni, 2006).

(33)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 30

 La commune de Ouidah est située entre 2° et 2°15 de latitude Est et 6°15 et 6°30 dans le département de l’Atlantique. Elle s’étend sur une superficie de 364 km² avec une population de 162.014 habitants. Elle compte dix (10) arrondissements subdivisés en soixante (60) quartiers de ville et villages. La toponymie des localités révèle un fond culturel et historique très riche. Elle est limitée Au Sud par l’Océan Atlantique, à l’Est par la commune d’Abomey-Calavi, à l’Ouest par la commune de Grand-Popo et au Nord par les communes de Kpomassè et de Tori-Bossito (INSAE, 2016)

Figure 8 : Carte de la zone d’étude

(34)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 31 3.2.2. Matériel

Le matériel utilisé est composé de fiches d’enquête (Annexe 3) réservées à chaque catégories d’acteurs et renfermant les informations suivantes : l’identification de l’enquêté, l’âge et le sexe de la personne mordue, la race, le statut vaccinal de l’animal mordeur, le nombre de morsure ou griffure, les zones de morsures, la gravité de la morsure, les circonstances d’exposition, la prise en charge post exposition, le délai de consultation, les moyens de prévention, l’objectifs d’élevage de chiens ou de chat, la gestion de la reproduction, le sexe, le nombre de petits par portée, l’alimentation, le suivi sanitaire et la collaboration entre médecins et vétérinaires.

3.2.3. Méthode d’enquête

La méthodologie utilisée pour la collecte des données est celle de l’enquête rétrospective par entretien avec l’enquêté. Lesdites données ont été collectées au niveau des cabinets vétérinaires, dans les centres de santé de la zone d’étude, à la Direction de l’élevage et celle Départementale de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche de l’Atlantique et du Littorale (DDAEP), au Centre National des Produits Biologiques à usage Vétérinaire (CNPBV). Par ailleurs, les propriétaires de carnivores domestiques des villes d’Abomey-Calavi, Cotonou et Ouidah ont été interviewés en vue d’apprécier leur connaissance sur la pathologie. Les registres des soins curatifs de la santé humaine de la Circonscription Médicale de Cotonou I et IV (CM), de l’Hôpital de Zone d’Abomey-Calavi, Sô-Ava, de l’Hôpital de Zone de Ouidah- Kpomassè et le Centre de Santé de Kindji à Ouidah d’une part et celles les structures en charge de l’élevage ont été exploités en vue de la collecte des données. Au total, dix (10) Cabinets vétérinaires ont été enquêtés à Cotonou, cinq (05) à Abomey-Calavi et deux (02) à Ouidah. Par ailleurs, soixante-neuf (69) ménages ont été visités à raison de vingt-cinq (25) à Abomey-Calavi, vingt-trois (23) à Cotonou et vingt-un (21) à Ouidah.

3.2.4. Analyse statistique

Les données collectées sur le terrain ont été codées et enregistrées dans une base de données conçue sur le logiciel Excel et analysées avec le logiciel Statistica. Les comparaisons entre les moyennes ont été faites deux à deux par le test de t. Les fréquences ont été calculées et comparées par le test bilatéral de Z. L’incidence (nombre de cas par 100.000 habitants) de la rage humaine ainsi que la prévalence de la rage canine par commune et pour la zone d’étude par année a été calculée.

(35)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 32 3.3. Résultats et Discussion

3.3.1. Rage canine

3.3.1.1 Prévalence de la rage canine dans la zone d’étude

Le tableau II présente l’effectif des chiens mordeurs ainsi que la prévalence de la rage canine dans les cliniques vétérinaires de la zone d’étude. Au total, 900 chiens mordeurs ont été recensés dans les trois communes ciblées. Seulement 770 ont été mises en observation après constat des cas de morsure avec une prévalence moyenne de rage canine de 26,82% pour l’effectif des chiens mordeurs mise en observation. L’effectif des chiens mordeurs étaient plus important à Cotonou (579) qu’à Ouidah où seulement 88 chiens mordeurs ont été enregistrés.

Toutefois, la plus forte prévalence (15,09) de rage canine a été enregistrée à Ouidah et la plus faible (4,64) à Abomey-Calavi.

Tableau II : Effectif des chiens mordeurs et prévalence de la rage canine dans les cabinets vétérinaires de la zone d’étude.

Les chiffres suivies de lettres différentes sont significativement différents au seuil de 5% (p<0,05)

3.3.1.2. Statut vaccinal des chiens mordeurs recensés dans la zone d’étude en fonction du temps

La consultation des registres de soins curatifs a montré que bon nombre de morsures ont été occasionnées par des chiens non vaccinés (Figure 9). L’analyse de cette figure révèle une augmentation inversement proportionnelle du nombre de chiens mordeurs non vacciné et ceux vaccinés au fils du temps et traduit non seulement une inefficacité des campagnes de

Commune Effectif des chiens mordeurs

Effectif des chiens mets en observation

Nombre de cas de rage canine

Prévalence de la rage canine

Cotonou 579 480 34 7,08a

Abomey-

calavi 233 237 11 4,64a

Ouidah 88 53 8 15,09b

Total 900 770 53 26,82

(36)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 33 sensibilisation sur la prévention de cette zoonose mais aussi la persistance de l’errance des chiens dans les rues. Cette situation augmente les risques d’infection des personnes exposées.

Figure 9 : Statut vaccinal des chiens mordeurs enregistrés dans les centres médicaux de Cotonou, Ouidah et Abomey-Calavi de 2012 à 2017

3.3.1.3. Vaccination antirabique canine

Evolution du nombre de chiens vaccinés dans la zone d’étude

La figure 10 montre l’évolution du nombre d’animaux vaccinés dans les communes d’Abomey-Calavi et de Cotonou. Les données de la commune de Ouidah n’étaient pas disponibles. Il a été noté une prise de conscience progressive des propriétaires de chiens qui vaccinent de plus en plus leurs animaux, ce qui expliquerait l’augmentation progressive du nombre d’animaux vaccinés au fil des années.

0 100 200 300 400 500

2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Nombre de chien mordeur vacciné Nombre de non vacciné statut vaccinal inconnu

0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800

2012 2013 2014 2015 2016 2017

1119 1257 1334

1532 1574 1691

360 473 566

763 904 1007

Nombre d'animaux vaccinés

Années

Cotonou Abomey-Calavi

Figure 10 : Nombre d’animaux vaccinés dans les communes de Cotonou et d’Abomey- Calavi sur la période de 2012 à 2017.

(37)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 34

Evolution de la quantité de vaccin antirabique en fonction du temps

L’enquête réalisée au Centre National des Produits Biologiques à usage Vétérinaire (CNPBV) a permis d’obtenir des résultats présentés sur la figure 11. Cette dernière montre l’évolution de la quantité de vaccins antirabiques distribuée de 2012 à 2017. Les vaccins proviennent des laboratoires MERIAL et LAPROVET (France). Pour la conservation des vaccins, le centre dispose d’une chambre froide positive et négative ; de congélateurs ; de réfrigérateurs et de glacières, leur source d’énergie est l’électricité de la SBEE et le groupe électrogène en cas de délestage. De 2012 à 2017, le centre affirme qu’il n’a enregistré aucune rupture de stock en ce qui concerne le vaccin antirabique grâce à des dispositions de mise en place d’un suivi de stock afin de ne pas dépasser le seuil prévu pour chaque vaccin avant une autre planification de commande.

12269 12957

16484 16546

18545

17436

0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 18000 20000

2012 2013 2014 2015 2016 2017

Année Année Année Année Année Année

Quantité

Figure 11 : Evolution de la quantité de vaccins antirabiques distribuée de 2012 à 2017

(38)

Elisabeth HOUESSOU /UAC/EPAC/PSA 35 3.3.2. Rage humaine

3.3.2.1. Nombre de jours écoulés entre la morsure et l’admission dans les centres de santé ciblées

Le tableau III présente le nombre de jours écoulés entre la morsure et l’admission au centre de santé. A Cotonou, la plupart des victimes de morsure de chien (83,22%) se présente au centre de santé entre 0 et 4 jours ; 8,06% des victimes se rendent au centre de santé entre 5 et 9 jours, et 3,71% le font dans un délai supérieur ou égal à 15 jours après la morsure. Dans la commune d’Abomey-calavi, 85,71% des victimes se présentent entre 0 et 4 jours après la morsure. De 5 à 9 jours 4,76%, entre 10 et 14 jours 9,52%. Aucune victime ne s’était présentée dans un délai supérieur ou égal à 15jours. Par ailleurs, dans la commune de Ouidah, entre 0 et 4 jours après la morsure, 93,26%, entre 5 et 9 jours 5,62%, entre 10 et 14 jours après la morsure.

(39)

Elisabeth HOUESSOU/UAC/EPAC/PSA 36 Tableau III : Nombre de jours écoulés entre la morsure et l’admission des victimes dans les centres de santé d’Abomey-Calavi, Cotonou et Ouidah.

Nombre de jours avant prise

en charge

2012 2013 2014 2015 2016 2017

COT OUID AC COT OUID AC COT OUID AC COT OUID AC COT OUID AC COT OUID AC

0-4 79 - 2 33 16 2 12 10 - 140 22 5 366 14 1 402 21 8

5-9 20 - 0 8 0 0 3 0 - 17 1 0 39 0 0 13 4 1

10-14 9 - 0 4 0 0 1 0 - 5 0 1 22 0 0 5 0 1

≥ 15 11 - 0 9 0 0 13 1 - 7 0 0 13 0 0 9 0 0

COT: Cotonou ; OUID : Ouidah ; AC : Abomey-Calavi

(40)

Elisabeth HOUESSOU/UAC/EPAC/PSA 37 3.3.2.2. Fréquence des cas de morsure canine dans la zone d’étude

Le tableau IV présente les cas de morsure de chien dans les communes de Cotonou, d’Abomey-Calavi et Ouidah. Les résultats de dépouillement des registres de soins curatif de la santé humaine de ces trois communes ont révélé au total 1436 cas de morsures recensés dans les trois communes cibles sur la période de 2012 à 2017. La plus forte fréquence (88,65%) des cas de morsures a été enregistrée à Cotonou et la plus faible dans la commune de Ouidah. Ces résultats pourraient s’expliquer par le fait que la municipalité de Cotonou abrite le seul centre de référence en matière de prise en charge des victimes de morsures de chiens ; un centre qui accueille aussi bien les victimes des autres communes du Bénin.

Tableau IV : Nombre de cas de morsure de chien recensés dans les centres de santé des communes cibles

Commune Nombre de cas de morsure Fréquence (%)

Cotonou 1273 88,65a

Abomey-Calavi 116 8,078b

Ouidah 47 3,27c

Total 1436 100

Les chiffres suivies de lettres différentes sont significativement différents au seuil de 5% (p<0,05)

3.3.2.3.Variation du nombre des cas de morsures de chiens en fonction du sexe et de l’âge

Les tableaux V à VIII présentent les nombres de cas de morsures de chien en fonction du sexe et de l’âge dans chacune des communes et dans la zone d’étude. De l’analyse de ces résultats, il ressort que les deux sexes ont été touchés par les morsures de chiens. On note, néanmoins, un nombre élevé d’hommes mordus (55,22%) par rapport à celui des femmes (44,7%). Cette constatation serait due au faite que les hommes prendraient plus de risque que les femmes face aux animaux et qu’Il pourrait s’agit d’une imprudence de leur part. Ces résultats sont en accord avec ceux obtenus par Aghahowa et Ogbevoen (2010) et Kehinde et al. (2013). Les individus de toutes les tranches d’âge ont été mordus par les animaux avec une prédominance des cas de morsures des enfants d’âge compris entre l à 14 ans (45,89%) suivis des jeunes de

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