• Aucun résultat trouvé

Étude critique du traitement de la phthisie pulmonaire par les climats d'altitude · BabordNum

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Étude critique du traitement de la phthisie pulmonaire par les climats d'altitude · BabordNum"

Copied!
72
0
0

Texte intégral

(1)

FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

ANHÉE 1896-9'7 92

ÉTUDE CRITIQUE

1T11T DE LA PSÏBiSlI PULI0SA1

PAR LES CLIMATS

D'ALTITUDE

THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINI

présentée et soutenue publiquement le 2 Juillet 1897

Pierre-Marie-Joseph-Max

DESCHAMPS

à Périgueux (Dordogne), le 10 juin 1867.

Examinateurs de la Tlièse

^ MM.

ARNOZAN,VIAULT,

se

j

AUCHÉ, [ PACHON,

professeur.... Président.

professeur.... i

; Juges.

Le Candidat répondra aux questions qui lui seront faites sur les diverses parties de l'Enseignement médical.

BORDEAUX

IMPRIMERIE Y. CADORET

17 RUE MONTMÉJAN 17

1897

(2)

FACULTÉ

DE

MÉDECINE

ET DE PHAIIMACIE DE RORDEAUX

M. PITRES

Doyen.

PROFESSEURS :

MM. MICE..

AZAM Professeurshonoraires.

Cliniqueinterne.

Cliniqueexterne

Pathologieinterne.. ..

Pathologieetthérapeu¬

tiquegénérales

Thérapeutique

Médecineopératoire...

Clinique d'accouchements

Anatomiepathologique

Anatomie

Anatomie générale et

histologie

MM.

PICOT.

PITRES.

DEMONS.

LANELONGUE DUPUY.

YERGELY.

ARNOZAN.

MASSE.

MOUSSOUS COYNE.

BOUCHARD.

VIAULT.

Physiologie Hygiène Médecinelégale Physique

Chimie

Histoire naturelle Pharmacie Matière médicale

Médecineexpérimentale. .. Clinique ophtalmologique..

Clinique,des maladies chirurgicales

Clinique gynécologique.. . MM.

JOLYET.

LAYET.

MORACHE.

BERGONIE.

BLAREZ.

GUILLAUD.

FIGUIER.

deNABIAS.

FERRE.

BADAL.

PIÉCHAUD.

BOURSIER.

AGREGES EN EXERCICE :

section de médecine fPathologie interneetMédecine légale).

MM. MESNARD.

CASSAET.

AUCHE.

MM. SABRAZES.

Le DANTEC.

MM.VILLAR.

Pathologieexterne I BINAUD.

BRAQUEHAYE

section de chirurgie et accouchements

MM. RIVIERE.

Accouchements

CHAMBRERENT.

section des sciences anatomiques et physiouogiques Anatomie. j MM. PRINCETEAU.

( CANNIEU. Physiologie MM. PACHON.

Histoire naturelle BEILLE.

section des sciences physiques

Physique MM.SIGALAS. | Pharmacie

Chimie etToxicologie.. DENI G ES. M.BARTHE

COURS COMPLÉMENTAIRES :

Cliniqueinternedes enfants

MM. MOUSSOUS.

Cliniquedesmaladiescutanéesetsyphilitiques DUBREU1LH.

ni:„: .1 1.. J:.. .1 .

Clinique des maladiesdes voies urinaires Maladies dularynx, desoreilles etdunez

Maladiesmentales

Pathologie externe Accouchements Chimie

POUSSON.

MOUItE.

RÉGIS.

DENUCE.

RIVIERE.

DENIGES.

Le Secrétaire de la Faculté: LEMAIRE.

Pardélibérationdu5août 1879, la Facultéaarrêtéqueles opinionsémises dansles 'Ihèses qui lui sont présentées doivent être considérées comme

propres à leurs auteurs, et qu'elle 11'entend leur donnerni approbation ni improbation.

(3)
(4)

r

.

(5)
(6)

s?ll

HB&

.

^■g|'r

,

(7)

AVANT-PROPOS

Nous sommes heureux de profiter de l'occasion qui nous est

fournie par cette thèse pour

remercier

tous ceux

qui de près

ou de loin se sont intéressés à nous pendant la durée de nos études médicales.

Nous prions donc nos maîtres

de la Faculté de médecine et

des hôpitaux de Bordeaux de

vouloir bien croire

à

toute notre

gratitude pour les bonnes leçons que nous avons reçues

d'eux.

Que M. le Dr Dubourg, chirurgien de l'hôpital

Saint-André,

reçoive l'expression de notre vive

reconnaissance

pour

les

ser¬

vices qu'il nous arendus pendant que nous avons

été

son

élève.

Nous n'avons garde d'oublier tout ce que nous

devons

à

M. le professeur Boursier et à

M. le professeur agrégé Pousson.

Nous nous souviendrons toujours et nous saurons profiter des

excellents conseils qu'ils nous ont donnés pendant que nous

avons été leur externe.

Nous prions, au même titre,

M. le D1' Mandillon, dont

nous

nous rappellerons les

entretiens d'une utilité si pratique, d'ac¬

cepter cetravail comme une

faible

marque

de notre reconnais¬

sance.

Enfin que M. le professeur

Viault daigne agréer,

avec

tous

nos remerciements, l'hommage de notre vive gratitude pour l'intérêt si bienveillant qu'il n'a cessé de nous

témoigner

et

pour le grand honneur qu'il nous

fait

en

acceptant la prési¬

dence de notre thèse.

(8)
(9)

ÉTUDE CRITIQUE

DU

TRAITEMENT DE LA PH1S1E PULMONAIRE

PAR LES CLIMATS D'ALTITUDE

INTRODUCTION

L'heure estpeut-être prochaine où une

nouvelle méthode de

traitement permettrade guérir la

tuberculose pulmonaire d'une

façon directe et sure.

En attendant, l'on est bien obligé de se contenter des res¬

sources, nombreuses il est vrai, mais insuffisantes,

dont

on

dis¬

pose actuellement.

C'estl'hygiène quifournit

aujourd'hui les meilleurs résultats;

c'est elle, en effet, qui répond le mieux aux

besoins de l'orga¬

nisme atteint. « Après des travaux sans

nombre,

a

dit Peter, la

médecine moderne, d'accord avecle bon sens, en arrive à con¬

clureque la meilleure

médication des tuberculeux est l'hygiène

: l'hygiène qui empêche le

tuberculisable de devenir tuberculeux

et le tuberculeux de devenir plus tuberculisable ».

Nous lisons, d'autre part, dans la

Thérapeutique clinique de

Gaston Lyon : « Alimentation et séjour au

grand air, tels sont

les deux grands remèdes de la

tuberculose

».

L'alimentation

i

(10)

12

peut être réalisée partout et

dans les meilleures conditions

pos¬

sibles. En est-il de même du séjour au grand air et le choix du

climat est-il indifférent aux malades atteints de phtisie pulmo¬

naire?

Cette question est loin d'être tranchée.

Pendant longtemps,on apenséque les climats chauds avaient

seuls une action bienfaisante sur les poitrinaires. Aujourd'hui,

les climats d'altitude se partagent avec eux la plus grande par¬

tie des phtisiques riches.

Aussi avons-nous eu pour but de rechercher, d'après ce qui

a été dit et publié jusqu'à nosjours, quelle pouvait être l'action

de l'air des montagnes sur l'organisme des tuberculeux, de

nous renseigner sur la valeur des hypothèses émises sur un

pareil sujet, sur l'importance des

recherches

et

des découvertes

qui ont suivi et d'examiner les résultats obtenus.

Aucun travail

d'ensemble n'a encore été faitsur cette question.

Aussi espérons-nous avoir quelque mérite, surtout aux yeux de ceuxqui voudront se faire une idée aussi exacte que possible

de la valeur de la méthode de traitement de la tuberculose pul¬

monaire par les climats d'altitude.

L'idée de cette méthode remonte très loin dans l'histoire de la médecine. Nous savons, en effet, que Galien envoyait les phtisiques dans les montagnes, parce que, disait-il, « l'air des montagnes dessèche les ulcérations des poumons ».

Plus près de nous, Bœrhave, Van Swieten, Gilchrist en fai¬

saient autant et insistaient sur la valeur de l'altitude.

Pendant le moyen-âge, où toutes les sciences sommeillent,

nous netrouvons dans les auteurs aucune trace decette méthode

thérapeutique.

A partir du xvi° siècle, il n'en est plus ainsi. Fallope, qui

vécut de 1523 à 1562, disait « qu'il n'y avait pas un même cli¬

mat pour tous les malades ». Van Helmont (1577-1644) croyait

à l'efficacité des montagnes.

Au xvme siècle et au commencement du xixe, Hufeland et Schoenlein remarquaient l'immunité des habitants des contrées montagneuses dont la vie s'écoulait dans leur pays natal.

(11)

13 -

Mais il faut arriverjusqu'à nosjours pour assister, pourainsi dire, à la glorification de cette méthode, à son application systématique et raisonnée.

En 1859, Brelimer, ayant constaté l'immunité dont paraissent jouir les habitants des montagnes et pénétré de l'heureuse

influence de l'altitude sur la phtisie pulmonaire, fondaà Goë- bersdorf, après les plus grandes difficultés et grâce à l'appui

de IlumboldtetdeSchoënlein, le premier établissement destiné uniquementà la cure des tuberculeux.

En 1862, Spengler, médecin à Davos, frappé de la rareté de

la phtisie dans cette localité, appela l'attention du monde médi¬

cal sur cette station.

Le médecin saxon Ungern, atteint de cette affection, et ne s'étant pas amélioré à Goëbersdorf, vint à Davos faire une cure,

s'y améliora à tel point qu'il put y pratiquer plusieurs années

et contribua, pour sapart, àla justerenommée de cette nouvelle

station climathérapique.

Les résultats obtenus furent publiés par les médecins de l'endroit, entre autres par le docteur Beeli, confirmés plus tard

par le docteur Meyer-Ahreuss.

Toutes ces publications firent grand bruit. La vogue vint et l'on vit tous les ans s'accroître le nombre des malades allant chercher dans les Alpes grisonnes la guérison de leur mal.

Dans l'année 1866-1867, l'on n'y voit que 12 malades. Le

nombre double l'année suivante. Il s'accroît ainsi tous les ans

et vingt ans après, s'élève à 800. Il fallait expliquer ces faits.

Aussi voyons-nous les personnages les plus autorisés de la

médecine se livrer à des recherches précises dans l'étude des

climats d'altitude et attacher leurs nomsàd'importantes décou¬

vertes.

En France, Jaccoud, dès 1873, traçait d'une façon très nette les indications et les contre-indications des climats d'altitude.

En 1877, le docteur Lombard, de Genève, établissait pour la

Suisse les zones d'immunité phtisique.

Paul Bert et avant luiJourdanet, cherchaient à expliquer les

effets des milieux raréfiéssurlarespirationetsur la circulation.

(12)

- 14 -

Mais il était donné à M. leprofesseur

Viault d'avoir le mérite

de démontrer, par sa

belle découverte de l'hyperglobulie, l'ac¬

tion de l'air raréfié surla physiologie

du

sang.

La liste seraitlongue si nous

voulions citer tous

ceux

qui se

sont occupés de cette

question. Une pareille nomenclature

n'aurait d'ailleurs aucun intérêt.

Qu'il nous suffise de

savoir

que

la méthode de traitement de

latuberculose pulmonaire par

les climats d'altitude, après avoir

joui d'une

grande

vogue,

semble être tombée aujourd'hui dans

un certain discrédit.

Gomme tousles tuberculeux n'ont pu y

guérir,

comme,

d'un

autre côté, on a constaté que la

tuberculose pulmonaire peut

guérirpartout, on en

est arrivé bien vite à dire, avec Darem-

berg : « Tous les

airs sont bons,

pourvu

qu'on sache s'en ser¬

vir ». On n'a pas tardé à

attribuer

avec

Léon Petit et Sabourin,

lapart dessuccès

qu'on obtient dans les Sanatoria de monta¬

gnes, au mode

d'organisation de

ces

établissements et à la

surveillance médicaleetl'on a pu dire avec ce

dernier

: «

Tant

vautle directeur, tant vautla maison »,

Ce quenous pourrons

constater dans le courant de cette

étude, c'estque, si les

climats d'altitude n'ont

pas

une action

directe sur le tubercule et sur sonbacille,

ils permettent

cepen¬

dant à l'organisme de mieux

lutter et de réagir contre l'élément

morbide. Ils peuvent donc être un

puissant auxiliaire dans le

traitementde la tuberculosepulmonaire.

Quoi qu'il en soit,

l'emploi de cette méthode de traitement

occupera dans

l'histoire de la thérapeutique une place impor¬

tante, car c'est à elle qu'on

doit la création d'établissements

spéciaux pour les

tuberculeux.

On enconstruit un peu partout;

il s'en fonde tous les jours.

On y a appris l'hygiène

nécessaire

aux

tuberculeux en même

tempsquela prophylaxie

de la tuberculose.

(13)

CHAPITRE PREMIER

CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR LES CLIMATS D'ALTITUDE

Pour pouvoir juger de l'opportunité d'un climat au point de

vue thérapeutique, il faut avoir sur lui des notions précises.

Tout le inonde sait, d'une façon générale, distinguer les cli¬

mats de montagne des climats de plaine. Ce qui frappe tout d'abord, ce sont l'altitude et l'abaissement de la température.

Mais à ces deux facteurssaillants s'en rattachent d'autres qui

ontleur importance.

« Le climat, a dit Hermann Weber, n'est pas seulement le

chaud et le froid, c'est un être collectifqui se compose de tem¬

pérature, lumière, électricité, sécheresse,humidité, mouvements

de l'air, nature des lieux, productions du sol, situation de ter¬

rain et de culture ; c'est, d'une manière plusconcise, l'ensemble

des influences exercées par l'air, le sol et l'eau surla vie des

êtres organisés».

On comprend combien doit être difficile l'étude d'un tout

aussi complexe.

Les éléments qui le constituent sont variables et changent

avec les saisons, les mois et lesjours.

Tout ce quel'on peut faire en climatologie, c'est établir des

moyennes en se plaçant toujours dans les mêmes conditions,

pour avoir des résultats comparables, toutes les fois qu'on fait

des expériences et qu'on prend des observations.

Le climat n'est pas plus uniforme dans les pays

de

montagne qu'il ne l'est dans les pays de plaine. De même qu'il

varie

pour

un même lieu, il varie aussi pour deux stationsvoisines

situées

à une même altitude.

(14)

10

11 est donc impossible

d'attribuer

à

tous les climats d'altitude

la même valeur. L'on ne doit pas, par conséquent, envoyer

indistinctement les phtisiques dans toutes

les régions monta¬

gneuses. Un choix

s'impose, mais il

ne

saurait comporter de

règles fixes.

Avant d'envoyer un malade

atteint de phtisie pulmonaire

vivre sous un climat d'altitude, il sera de toute

nécessité d'étu¬

dier avec le plus de

précision possible les éléments qiii le

cons¬

tituent, puis de se

demander si,

par

leur réunion, il

y a

plus

d'avantages que

d'inconvénients

à

soumettre

ce

même malade,

étant donnéesla marche etla forme de son affection, à l'appli¬

cation de cette méthode de traitement.

Nous consacreronsun chapitre à ses

indications

et à ses con¬

tre-indications.

Il est important toutefois

de savoir dans quelles limites sont

renferméesles zones des altitudes où l'onenvoie communément

les tuberculeux faire leur cure.

Voici la division de Jaccoud :

Climats d'altitude : de 1500 à 1900 mètres.

Dansnoslatitudes, lalimiteinférieure

descendjusqu'àlOOO

mè¬

tres et dans les latitudes septentrionalesjusqu'à

500 mètres.

Nous voyonsdonc que Davos

(1556m)

et

les stations de l'En-

gadine : Samaden (1743m),

Saint-Moritz (1855m), Leysin (1450m)

sont les plus élevées du groupe,

tandis

que

Caudal (805m Nor¬

vège) et Goëbersdorf(557m

Sibérie)

sont

les plus basses. Aussee

700m), Falkenstein (400m), bien

qu'échappant

par

leur laiitude

à cette division, quine saurait être purement

théorique, doivent

y participer à cause des

conditions particulièrement favorables

de leur climat.

« Ce sont, dit Jaccoud, des stations

intermédiaires

entre

le

premier et le deuxième groupe, entre

les climats d'altitude et

les climats de plaine ».

EnFrance, nous pourrons faire entrer dans ce groupe

inter¬

médiaire la stationtouterécente du Canigou, où s'élève aujour¬

d'hui, à 700 mètres d'altitude et à peu de distance de

Vernet-

les-Bains, le seul sanatorium de montagnequi existe chez nous.

(15)

17

En Europe, nous citerons les

établissements de Saint-Blasien

(772m), de

Badenweiler, de Nordrack et de Saint-Andreas-

berg, tous les quatre situés

dans la Forêt-Noire, le sanatorium

de BeiboldsgrunconstruitenSaxesur

les flancs de l'Erzgebirge.

Ces stations ne sauraient toutefois procurer aux malades

les

avantages dus aux effets liés

directement

à

l'altitude et

que

l'on

ne peut rencontrer que sur

les montagnes élevées.

Aussi, tout ce que nous dironsdes

milieux raréfiés et de leur

action sur l'organisme, ne

s'appliquera-t-il qu'aux localités du

premier groupe.

Quoi qu'il ensoit, ce qui

doit guider avant tout dans le choix

d'une station, c'est l'absence ou tout au moins la

faible

propor¬

tion d'affections tuberculeuses dans la région où elle est située.

Pour Spengler, « une localité

a-t-elle beaucoup de natifs

tuberculeux, il faut se garder d'y envoyer des

malades

».

Et cela pour une double

raison

:

La présence d'indigènes

tuberculeux est

unepreuve

d'insuffi¬

sance d'action du climat sur la prophylaxie etsur le

développe¬

ment de cette affection.

En second lieu, de ce fait, les tuberculeux

qui

y

viendraient

pourse soigner se

trouveraient toujours dans les mêmes condi¬

tions d'infections surajoutées possibles. Là, comme

ailleurs, il

serait bien difficile d'empêcher les

malades d'absorber

par

les

crachats et les poussières de nouveaux

bacilles.

Cette absorption nouvelle

deviendrait

un

obstacle à la guéri-

son; bien des poussées tuberculeuses

successives pourraient

n'être que l'expression de ce

fait.

On sait que bien des

phtisiques guéris s'étant replacés, long¬

temps après, dans les mêmes

conditions de milieu,

avec

toutes

les chances de contamination possible, se sont

infectés de

nou¬

veau.

C'estpourquoi la

question de l'immunité phtisique est impor¬

tante à discuter. Elle va faire l'objet de notre prochain

cha¬

pitre.

Deschamps 2

(16)

CHAPITRE II

de l'immunité phtisique

Que doit-onentendre parimmunité phtisique?

Depuis la découverte, en1882, par le docteur allemand Koch,

de l'agent pathogène de la tuberculose, on a rangé cette affec¬

tion dans Je cadre des maladies microbiennes infectieuses.

Aussi y a-t-il lieu de se demander si certaines régions du globe et en particulier les régions des altitudes possèdent cette immunité,si elles la doivent à l'impossibilité au bacille de Koch d'y vivre et d'y germer ou bien seulement à son absence parce qu'il n'y ajamais été importé.

Nous savons que l'immunité vraie envers une maladie n'est

créée chez l'homme qu'autant que le parasite ne peut trouver,

dans l'organisme, les conditions nécessaires à son développe¬

ment. L'immunité phtisique peut être due à toutes ces causes.

Ona observé, depuis déjà longtemps, que la tuberculose est

absente dans certaines régions du globe, qu'elle est moins fré¬

quente qu'ailleurs danscertaines autres.

Disonstout de suite qu'aujourd'hui on constate sa présence

dans quelques contrées où elle n'existaitpas autrefois. La phti¬

sie était jadis inconnue auxShetland,aux Hébrides; ellene l'est plus de nosjours. Il en était de même en 1825 à l'île de Groix;

actuellement, elle y est très fréquente. Là, l'immunité était due

manifestement à l'absence du bacille; il n'y avait pas encore été importé.

De Humboldt et Boussaingault avaient déjà remarqué que la population de Quito (2918m), de Santa-Fé de Bogota (2641m),

estvigoureusement constituée etjouit de la meilleure santé. Un

(17)

19

voyageur, Hotton, avait vu que les

hôpitaux de Bogota

ne ren¬

ferment pas un seul poitrinaire. Le Dr

Smith, qui

a

passé six

an¬

nées au Pérou, rapporte quela population péruvienne est

telle¬

ment persuadée de l'immunité des régions montagneuses à l'égard de la tuberculose, qu'elle établit ses malades

dans des

localités situées dans la Sierra proprement dite à des altitudes comprises entre 1500 et 3000'". Le docteur

allemand Tschudi,

qui exerçait à la même époque au

Pérou,

reconnaît

aussi

que

la

phthisie, commune dans les parties basses et le long

delà côte,

devienttrès rare à mesure qu'on s'élève sur les hauteurs etqu'à

4000'",dans la région de la Pûna, au Cerro Pasco, elle est peut-

être complètement absente.

R. Newton fait la même remarque pour Mexico (2300'").

En Europe, nous avons cité la même constatation sur

Davos,

de lapartdudocteurSpengler. Le docteur

Lombard, de Genève,

a cherché à établir pour la Suisse les zones d'immunité et il

nous dit : « La tuberculose devient de plus en plus rare à

mesurequel'ons'élève surles hauteurs, maisà

partir de 1000'"

seulement, de telle sorte qu'au-dessous, à 1200"' on n'y ren¬

contre que quelques cas isolés, et qu'entre 1200 et

1500m,

elle disparaît complètement ». Il cite le docteur

Fuchs, dont

les statistiques, publiées dans sagéographie

médicale, tendent

à

établir : « que la phtisie est d'autant plus rare que

le sol est

plus élevé ».

Nouspourrionsciterencorebeaucoup

d'autres

noms

autorisés.

Mais ces faits sont assez connus pour qu'il soit inutile de les

passer tous en revue.

Ils ont donné lieu à bien des explications, à bien des contro¬

verses.

Le docteur Jacoby, essayant de trouver la

solution du

pro¬

blème, s'est livré à des expériences sur les montagnes. 11 s'est

ainsi rendu compte que le froid ne tue pas le

bacille tubercu¬

leux.

Les spores, conservées dans de

la glace,

ne

deviennent

pas

stériles.

Mais il vit dans les grandes altitudes à l'état de

vie

latente.

(18)

Voilà unpremier point bien net et qui peut

servir

à fournir

un des éléments constitutifs de l'immunité. Sans doute, de ce

fait, l'immunité absolue ne sera pas créée, mais n'est-ce donc

rien que d'avoir devant soi un ennemi engourdi et paresseux?

M. Jacoby nous dit, d'autre part,quelaprésence des glaciers

est un obstacle à l'arrivée et au développement des microbes,

parce qu'ils ne peuvent ytrouver ni la nourriture ni la

chaleur

qui leur sont nécessaires.

Nous trouvons ces conditions réalisées dans les principales

stations de la Suisse, notamment à Davos et dans l'Engadine.

Quoi qu'il ensoit, il faut savoir se ranger à l'évidence.

A Davos, il n'existe qu'un seul établissement fermé, mal¬

grélaprésence continuelle de tuberculeux dans les hôtelsde la

localité ils doivent forcément échapper à la surveillance médicale, où la dissémination des bacilles par les crachats est

donc possible, la proportion des tuberculeux parmi les indi¬

gènes n'augmente pas. Le docteur Spengler n'a pu, parmi les

gens du pays, constater un seul cas de phtisie pulmonaire pendant une pratique de quatorze années.

Goëbersdorf, dans l'espace de centans, a vu, pour sa popu¬

lation indigène, la mortalité par phtisie pulmonaire aller en décroissant :

Dans cette dernière période,la population a doublé et quatre

mille malades, fréquentant les gens de la localité, ont passé

dans l'établissement.

Et si l'on veut nous permettre de citer les moyennes de

la mortalité par phtisie à Falkenstein, bien que cette station

soit la dernière du groupe,il noussuffira, pournousconvaincre

de la valeur de l'immunité phtisique, de citer les chiffres sui¬

vants empruntés au docteur Nahm, directeur d'un Sanatorium,

à Rupperstein, dans le Taunus.

De 1780 à 1854 De 1854 à 1880

30 morts 5 morts

(19)

'' ;

21

Avant l'établissement du Sanatorium :

1856-58 17,2 °/0

1859-61. . 7,7

1862-64 . 22,6

1865-67 14 moyenne générale :

1868-70 16,7 18,9 %

1871-73 21

1874-76 33,3

Après la fondation :

1877-1879. ... 17 0/0

1880-1882. . . . 14,6 »

1883-1885. ... 6 » moyenne

1886-1888. ... 5 » générale=11,90/0

1889-1891. . . . 13,9 » 1892-1894. . . . 15,1 »

Rosbach et d'autres avec lui ontobjecté que dans les climats rudes, à Davos en particulier, la

mortalité des enfants

en

bas

âge est inversement

proportionnelle

à

la mortalité phtisique,

autrement dit que s'il y a peu de

phtisiques, beaucoup d'en¬

fants succombent dès leurs premières années.

Or voici les relevés par âge des actes de

l'état civil de Davos,

établis par le docteur Ungern :

De 1859 à 1874

lre année de la vie, mortalité = 6,9 0/0 des naissances.

« C'est là, dit Vacher, la mortalité infantile

la plus faible qui

existe. » En France, elle atteint 18 0/0.

La remarque de Mùhry sur

la diminution de la densité de la

population au fur et à mesure

qu'on s'élève

ne

peut servir

davantage à expliquer la

diminution de la phtisie dans les cli¬

mats d'altitude.

Les chiffres cités plus haut nousont

montré

que

la population

avait pu augmenter, doubler même,

et la mortalité

par

phtisie

alleren décroissant,

(20)

c22

Nous convenons qu'on ne peut expliquer encore d'une façon

bien positive les causes de cette immunité, mais

elle n'en existe

pas moins.

Est-ce par l'action tonique etfortifiante des climats d'altitude,

par les obstacles qu'ils présentent au développement du bacille qu'on peut expliquer cette action?

Ilpeut se faire qu'un grand nombre de facteursinterviennent

pour la créer.

Cette immunité existe donc, mais elle n'est pas absolue. Elle n'empêche pas, en elfet, les habitants des montagnes, descendus

dans la plaine, de contracter la tuberculose. Cependant il estun fait indubitable, c'est que ces montagnards, revenus chez eux,

guérissent ou s'améliorent notablement plus vite et plus facile¬

ment que les autres phtisiques.

C'estune nouvelle preuve enfaveur de l'immunité créée par lesclimats d'altitude contre la tuberculose pulmonaire.

(21)

CHAPITRE III

DES MILIEUX RARÉFIÉS ET DE LEUR ACTION SUR L'ORGANISME

Depuis les expériences de Toricelli, l'on sait qu'au fur et à

mesure que l'altitude croit, la pression atmosphérique diminue,

si bienqu'à partir d'une certaine hauteur, variable avec les

latitudes etavec les individus, il en résulte pour les ascension¬

nistes des troubles plus ou moins marqués de la respiration et

dela circulation.

C'est ce que toutle monde connaît sous le nom de mal des montagnes. Dans les Cordilières des Andes, on désigne ces troubles par les termes de sorocheou de pùna.

Le docteur Jourdanet, qui exerça plusieurs années dans ces

régions, essayad'expliquer ce phénomène par l'anoxyhémie,

c'est-à-dire parla diminution de la quantité d'oxygène contenue

dans lesang.

Plustard, Paul Bertprouva pardes expériencesqueladépres¬

sion atmosphérique commence à porter atteinte à l'affinité qui

unit l'oxygène aux globules sanguinsetdiminue par conséquent

la densité de cegaz dans le sang. Mais ces phénomènes étant

passagers, l'accoutumance se faisant assez

rapidement

et

les

populations indigènes ne se ressentant pas deces fortes

dépres¬

sions, Paul Bert voulut expliquer l'acclimatement, et il se demanda si, par une sorte de compensation harmonique,

le

sang serait devenu apte, soit par modification de la nature de l'hémoglobine ou de sa quantité, soit par augmentation du

nombre des globules, à absorber plus d'oxygène sous un même

volume. Mais il n'admit ce changementcommepossible que par l'acclimatement non de l'individu niais de la race, en ajoutant

(22)

24

que cet acclimatementdelarace n'est rien moins quedémontré.

Il était persuadé qu'à la pression normale nous consommons dans un temps donné plus d'oxygène qu'il n'estnécessaire pour entretenirnotre température etpour la dépense des forces exi¬

gées pour tous nos besoins, musculaires et nerveux.

Il suppose donc que les habitants des montagnes ont une machine mieuxréglée qui, aulieu de ne leur donner, par exem¬

ple, en travailque 18 à 20 °/0 de la force dégagée, est d'unren¬

dement plus considérable et qui par suite exige, pour une même dépense organique, uneabsorption moindre d'oxygèneet

aussi d'aliments. Il vérifia plus tard la première hypothèse :

l'augmentation de l'hémoglobine dans le sang des animaux des grandes altitudes, grâce à la démonstration de M. le professeur Jolyet qui prouva, par des expériences, que le sang pourri, agité au contact de l'air, absorbe exactement la même quantité d'oxygène, àconditions égales de température et de pression,

que lorsqu'il était frais etvivant.

Mais il était donné à M. le docteur Viault, professeur d'histo¬

logie à la Faculté de médecine de Bordeaux, de renverser les

vuethéoriques dePaulBert et de nous montrer expérimentale¬

ment l'action directe et certaine des milieux raréfiés sur le sang de l'homme et des animaux. Envoyé enmissionpar le ministre

de l'instructionpublique pour étudier cette question dans les

milieux où Jourdanet avaitdéjà expérimenté, il arrivait au port

deCallao le 8 septembre 1889, partait de Lima le 3 octobresui¬

vant pour se diriger versla Sierra, après avoir pris toutes les précautions indispensables et s'être faitsuivre de tout le maté¬

rielscientifique nécessaire.

Il arrivait le 15 octobre à la mine de Morococha, sise à 4392™

d'altitude et y commençait ses expériences.

Le 8 décembre 1890, l'Académie des sciences publiait dans

sescomptes-rendus les résultats si précis de sonimportante dé¬

couverte biologique.

Un premier fait était désormais établi, à savoir l'exagération

pour les habitants des montagnes de la fonction normale de l'hématopoïèse. Le docteur Viaultvit, en effet, à cette altitude,

(23)

So¬

lenombre des globules rouges

augmenter de 1 à 3,000,000 par

millimètre cube, puis recherchant

chez certains animaux indi¬

gènes quelle

était la proportion d'oxygène contenue dans leur

sang, il put s'assurer

qu'elle était sensiblement la même que

dans la plaine.

La théorie de Jourdanet tombait de ce

fait.

Il rétablit l'erreurde Paul Bertsur la

capacité respiratoire de

nos animaux herbivores des plaines. Il montre que

celle des

animaux de montagnesest à peuprès

la même.

Pour expliquer ces

résultats, il n'eut

pas

besoin d'admettre

exclusivement une plus forte

proportion de l'hémoglobine dans

le sang. L'hémoglobine

augmente, mais faiblement. Du fait de

l'augmentation des

globules sanguins, l'hémoglobine est plus

divisée, et, par suite, elle

offre

une

surface d'oxygénation plus

grande.

Tels sont, enrésumé, les résultats

obtenus

par

M. le profes¬

seur Viault.

Il nous montrel'équilibre qui

tend toujours à s'établir entre

la raréfactiondes milieux et l'état,

physiologique du

sang.

« C'est la lutte pour l'oxygène, comme

il le dit d'une façon si

expressive ».

En 1892, il renouvelle au Pic du

Midi

ses

expériences sur des

poules, des

chiens, des cobayes et des lapins. 11 découvre dans

le sangde ces animaux un

nombre prodigieux de petits globules

sanguins envoie

de formation.

Il étaitimportant de

savoir si cet équilibre

se

faisant au furet

à mesure qu'on s'élève,

s'effectuait

encore

de retour dans la

plaine. Le mérite

de cette démonstration revient encore à M. le

D1'Yiault.

Voici à ce sujetce que

dit le docteur Mercier

: «

L'adaptation

n'est pas etnepeutpas être

stable,

pas

plus que les phénomènes

atmosphériques

qui régissent cette adaptation. 11 y a autre chose

que l'accoutumance,

il

y a une

loi

en

vertu de laquelle à mesure

que nous nous

élevons plus haut, augmente le nombre des éry-

throcytes et à mesure que nous

redescendons, le nombre des

hématies diminue ou régressesil'on retourne

dans les plaines ».

(24)

26

Voilà, certes, les découvertes les plus importantes qui aient

étéfaites dans la question de thérapeutique climatérique qui

nous occupe.

Ces résultats ont été confirmés depuis par plusieurs autres.

Le docteur Sellier a cherché quel était dansles milieux raré¬

fiés l'élément directqui pouvait agir pour produire cette hyper- globulie.

Ayant pu reproduire artificiellement les conditions des alti¬

tudes qui sont causes de l'hyperglobulie, il a vu que ce phéno¬

mène est uniquement à la faible tension de l'oxygène du milieu, que l'action mécanique de la pression n'exerce aucune

influence sur la production de l'hyperglobulie. D'autre part, l'oxygène à forte tension n'exerce aucune influence sur le glo¬

bule du sang; enfin, les combustions respiratoires sont moins actives au début du séjour de l'animal dans le milieu raréfié

qu'elles ne le sont dans le milieu ordinaire. Telles sontles con¬

clusions du docteur Sellier.

Nous connaissons donc désormais la cause directe deces acci¬

dents qu'on range sous le nom de mal des montagnes. Ils sont bien dus, comme l'avait prévu Jourdanet, à une anoxyhémie passagère. Mais ils ne durent que le temps nécessaire à la réac¬

tion vitale pour produire l'exagération de l'hématopoïèse. Cette dernière ne tarde pas à se faire. Olliver a pu constater sur lui-

même que l'augmentation des globules commençait à se mon¬

trer dans les vingt-quatre premières heures et qu'elle atteignait

son maximum dans la première semaine de séjour.

On comprend déjà qu'il sera possible de parer à ces inconvé¬

nients en évitant les ascensions rapides, en fixant des étapes et

des relais assez longs pour que l'accoutumance des malades se

fasse graduellement, sans à-coup.

L'accoutumance une fois réalisée, on constatera bientôt les effets bienfaisants de l'altitude. L'on assistera, pour ainsi dire,

au réveil de l'organisme mettant en jeu toute son énergie. Les échanges chimiques entre les éléments anatomiques se feront plus vite et mieux, grâce àcet effet salutaire sur le liquide nour-

(25)

- 27 -

ricier de l'économie. Un véritable coupde fouetbienfaisant sera donné àla nutrition.

Voilà qui répond bien aux

besoins de l'organisme débilité des

phtisiques et «

des candidats à la tuberculose

».

D'après Peter, en effet,

qui dit organisme vicié, dit tubercu¬

lose possible. C'est

pourquoi l'emploi de cette méthode semble

justifiée d'ores et déjà.

« Lesexpériences de Mercet et

de Chermonds, dit Jaccoud,

onttranché dans le sens de l'affirmative la question de savoir si

l'activité des combustions organiques est supérieure dans les

montagnes à celle qui existe

dans les plaines

».

N'en

avons-nous

pas des preuves

suffisantes dans les sécrétions qui sont

accrues,

dans le fonctionnement des organes qui est accéléré, dans la présence dans

le

sang

d'un très grand nombre de petits glo¬

bules sanguins en voie de formation?

À côté de cette actiontonique et bienfaisante sur la

nutrition,

nous devons étudier les effets mécaniques de l'abaissement

de

pression sur la

circulation

et sur

la respiration.

Laissons la parole à Jaccoud :

« Entre 1200 et2000'", l'on observe une accélération tempo¬

raire des battements du cœur; un puissant afflux

sanguin

a

lieu

à la périphérie, des

pigmentations apparaissent

sur

la

peau, quelques légères

épistaxis

se

produisent. Mais

en

même temps,

les viscères tombent dans un état d'anémie relative, les fonc¬

tions cérébro-spinales sont plus

actives et plus faciles, la puis¬

sance locomotrice est accrue, la respiration devient remarqua¬

blement aisée. On assiste à une véritable restauration de

l'orga¬

nisme. Larespiration est plus

fréquente

au repos;

elle est

aug¬

mentée de 3 à 5 inspirations par

minute, mais elle est plus

pro¬

fondeetplusample. Les

régions

paresseuses

du

poumon,

autre¬

ment dit les régionssupérieures,

deviennent plus actives

par

le

fait de cette ampliation

pulmonaire plus considérable. Sous

l'influence de cet abaissementde pression, il y a

aussi

augmen¬

tation des forcesmusculaires d'oùunegymnastique

méthodique,

inconsciente, mais régulière et constante

de l'appareil respira¬

toire qui est maintenu sans

fatigue

au

maximum de l'activité

(26)

28

fonctionnelle. Les poumons restent dans un état d'anémie rela¬

tive, la circulation y est plus facile. D'où l'absence d'hémoptysie

presque constante des malades pendant leur séjour ».

Tels sont les effets des milieux raréfiés des altitudes sur l'or¬

ganisme.

La plupart des phtisiques ne pourront que se bientrouver

d'un séjour suffisammentprolongé dans cesrégions. D'une part,

ils acquerrontle bénéfice d'une véritable restauration générale

et leurs lésions pulmonaires d'autre part ne pourront qu'être enrayées ou amendées par le fait de cette triple action si bien¬

faisante surla nutrition, sur la circulation et sur la respiration.

(27)

CHAPITRE IV

de la température et des autres éléments connus des climats d'altitude

En partant de l'immunité phtisique, nous avons vu

qu'au fur

et à mesure qu'on s'élève, on voit en même temps

décroître la

tuberculose.

Mais on a dit aussi que plus on s'approche de l'équateur et

des contrées chaudes, plus la tuberculose est fréquente et

intense. Déjà Schnepp, en 1865, en avait fait la remarque.

On

a constaté, en effet, qu'aux Antilles, la proportion

des tubercu¬

leux nègres est aux blancs comme cinq est à un.

A Ceylan, elle

est aux blancs comme quatre est à une fraction

minime de

l'unité même. On a remarqué sa fréquence en

Indo-Chine,

au Pérou, au Brésil et en Nouvelle-Calédonie.On peut donc

admet¬

tre la véracité de cette affirmation : « Le froid n'a aucune influence surlagenèse de latuberculose ».

Mais peut-ondire que le froid

ait

une

action indifférente

sur

la tuberculose? Nous ne le pensons pas. Peut-on

dire qu'il ait

une action nuisible? Oui, dans certaines conditions. Peut-on

dire qu'il ait uneactionutile?Nous

allons voir dans

ce

chapitre

les bienfaits queles tuberculeux peuvent

retirer du froid.

Voilà qui paraitcontradictoire

si l'on

se

borne à considérer

le froid comme une entité bien définie et indépendante des

êtres.

Aussi nous a-t-il paru utile, pour

aboutir

à une

solution claire

etprécise, depasser en revue, d'une part,

les conditions de tem¬

pérature nécessaires à un tuberculeux pour

pouvoir bénéficier

d'une aération continue; d'autre part, de nous assurer

si l'on

trouve ces conditions réalisées dans les stations des altitudes.

Références

Documents relatifs

Dans cette thèse, nous avons présenté deux contributions : une méthode pour simuler le comportement du poumon avec un modèle déformable dynamique 3D et une méthode pour

grand rôle dans le traitement de cette affection : c'est en donnant des distractions aux tuberculeux, en leur évitant toute émotion pénible, en réveillant leur activité psychique

Du social dans On ne badine pas avec l’amour, Il ne faut jurer de rien et Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée de Musset Essai de sociocritique du proverbe

Dans un cinquième temps (section 1.1.5), nous détaillons les niveaux de référence et le calcul de l’indice d’exposition pour l’exposition de la population générale aux

De tout ce qui précède, ne serait-on pas en droit de conclure que le privilège de l'immunité à l'égard de la phthisie ne doit plus se chercher dans les pays chauds, mais bien

Dans les pleurésies purulentes chroniques avec fistule pleuro- bronchique, le suc pulmonaire a agi sur l'état général, sur les. lésions d'ostéo-arthropathie, sur la fièvre

La diminution de la dose n’a pas été étudiée dans le contexte des TEV ; toutefois, une diminution de la dose à 110 mg deux fois par jour peut être envisagée chez les

Nous rapportons l’observation d’un patient ayant fait une EP grave avec thrombus mobile de l’OD, dont la migration dans l’artère pulmonaire a été objectivée