ÉTUDE ULTRASTRUCTURALE DU SITE DE CONSERVATION DES SPERMATOZOÏDES DANS L’OVAIRE DE
POECILIA RETICULATA (POISSON TÉLÉOSTÉEN)
B.
JALABERT,
R. BILLARDAnne-Marie ESCAFFRE
Station centrale de
Physiologie animale,
Centre national de Recherches
zootechniques,
78 -Jouy-en-Josas
Institut national de la Recherche
agronomique
SOMMAIRE
La lumière ovarienne du
Guppy présente,
dans lapartie
antéro-dorsale, un ouplusieurs
diver-ticules alvéolés
qui
forment unréceptacle
séminal assurant unelongue
survie desspermatozoïdes.
Ceux-ci sont
profondément
enfoncés dans lecytoplasme
des cellulesépithéliales
des alvéoles duréceptacle ; l’aspect
ultrastructural de ces « cellules hôtes u ainsi que le mode d’insertion des sperma- tozoïdes permettent de les comparer aux cellules de Sertoli, dans le testicule. Leurdégénérescence, spontanée
ou induite,pourrait
être l’un des mécanismesresponsables
de la libération des spermato- zoïdes fécondants.Il est bien connu que certaines femelles de Téléostéens
vivipares
de la famille des Poecilidaepeuvent
donner naissance àplusieurs portées
successives à la suite d’une seuleinsémination, grâce
à la conservation dans l’ovaire despermatozoïdes
suscep-tibles de
garder plusieurs
mois leurpouvoir
fécondant. Cephénomène
a étérapporté
en
igo8
par PFIILIPPI chezGlaridichtys.
WINGi,,( 1937 )
a observé un maximum de8
portées
successives à la suite d’une seuleinsémination,
cequi correspondrait
à unedurée de conservation de 8 à 10 mois au
plus.
VANOORDT( 192 8)
a trouvé une duréedu même ordre chez
Xiphophorus.
Toutefois,
peu d’auteurs se sont intéressés à la structure du lieu destockage
desspermatozoïdes,
et encore moins aux mécanismesphysiologiques
éventuellement liés à leur survie et à leur libération.Après insémination,
il semble y avoir dissocia- tionrapide
desspermatozeugmes (P HII , IP PI, igo8),
lesspermatozoïdes
n’effectuent alorsqu’un
bref transit dans l’oviducte etpénétrent
dans la lumière ovarienne cons-tituée par des
digitations irrégulières
enrapport
d’unepart
avecl’oviducte,
et d’autrepart
avec les entonnoirs de fécondation desovocytes ;
c’est dans unecrypte
de laparoi
dorsale de cette lumière queC HAMBOLLE ( 19 6 3 ),
chezLebistes,
observe la conservation desspermatozoïdes,
et au moment de laparturition,
leur libérationdans l’ensemble de la lumière ovarienne d’où un certain nombre gagne ensuite les entonnoirs de fécondation. Il n’existait pas à notre connaissance d’étude
plus pré-
cise de ces sites d’accueil des
spermatozoïdes,
en cequi
concerne les Poecilidae.Cependant, l’aptitude
à la conservation àlong
terme desspermatozoïdes
par lafemelle
après insémination,
se rencontre chez d’autresvertébrés,
où leproblème
aparfois
été mieux étudié.Ainsi,
les femelles desAmphibiens
Urodèlespossèdent
auniveau de la
paroi
dorsale ducloaque
un organe multitubulaire décritdepuis long- temps
par de nombreux auteurs(revue
parJ OLY , 19 6 0 ),
et servant deréceptacle
séminal.
J OLY (ig6o), après
BAYLIS( 1939 )
a montré que la femelle de Salamandre estsusceptible
d’être féconde 2 ans1/2 après
unaccouplement.
Parmi lesReptiles,
des durées de conservations extrêmes de l’ordre de 4 à 6 ans ont été
rapportées (HAINES,
1940;Fox, 1956),
mais la durée laplus fréquemment
observée est dequelques mois,
de l’automne auprintemps
suivant chezTamnophis
sirtalis(Fox, 195
6)
ainsi que chezVipera aspis (SAINT-GIRONS, i957)!
Chez les
Oiseaux,
la durée de survie desspermatozoïdes
estbeaucoup plus
courte :quelques
semaines aumaximum ;
certains sont libérés enpetit
nombre dans l’oviducte lors dechaque
ovulation(B OBR
etal., 19 6 4 b ;
VANK R E Y , 19 6 4 ) ;
une foislibérés,
leur survie est alors réduite àquelques
heures. Les sites de conservation en cause sont essentiellement lesglandes
tubulaires situées à lajonction utéro-vaginale (B
OBR
, I g62 ;
BOBR etal., 19 6 4
a;I OR N NZ , 19 66)
et éventuellement d’une manièresecondaire,
d’autresglandes
situées à lajonction
dupavillon
et de l’infundibulum(V
AN D RIMM E L E N , 194 6 ; Fu J II
etT A mu p A, i 9 6 3 ;
BosRetal., 19 64 a) ;
pour SCHIN-DI,!R et al.
( 19 67)
les deuxtypes
deglandes
seraientéquivalents.
Enfin, parmi
lesMammifères,
la Chauve-Souris femelle conserve lesspermato-
zoïdesaprès accouplement d’automne, pendant
toute la durée de sonhibernation, grâce
au rôle nourricier del’épithélium
utérin(COURRIER,
1920-1921 ;HARTn!ANN,
=933) !
Dans tous les cas, cette conservation des
spermatozoïdes
dans les voiesgénitales
femelles pose le
problème
du déterminisme de leur survie et de leur libération aumoment de la fécondation. Avant toute
expérimentation
dans ce sens, chez Poeciliareticulata,
nous avonsessayé
d’établir avecprécision
les relationsmorphologiques
existant entre les
spermatozoïdes
et les tissus maternelsqui
les accueillent commecela a
déjà
été réalisé enmicroscopie électronique
chez la Poule(V AN
KREy etal., ig6
7
; SCHINDr,!R
etal., 19 67)
et chez la Chauve-Souris(N APOI , ITANO ,
KRUTZSCHet
W IM SATT, I g6 3 ; W IM SATT,
KRUTZSCH etN AP O LI TA NO , I g66).
MATÉRIEL
ETMÉTHODES
L’ovaire de femelles de Poecilia reticulata en
pleine
activité sexuelle a étéprélevé après
anesthésieau MS 222 Sandoz et
placé
directement dans une solution à 4 p. 100 deglutaraldéhyde
dans du tamponphosphate
àpH
y,z5(SA BA TI NI
et al.,19 6 2 )
où il a étédisséqué
pour isolement defragments
de la
paroi
dorsale de la cavité ovarienne.Après
une heure depréfixation,
lespièces séjournent
i heure dans une solution d’acide
osmique
à 2p. roo dans le même tampon(M ILLON IG, 19 6 2 ).
L’inclusion a été effectuée dans
l’épon,
et les coupes ont été colorées 5 mn à l’acétated’uranyle
et 10 mn au citrate de
plomb puis
recouvertes d’un film de carbone.RÉSULTATS
En
microscopie photonique,
« leréceptacle
séminal » de la femelle de Poeciliay
eticulata
apparaît
constitué par une ouplusieurs cryptes
en cul-de-sac dans larégion
antérodorsale de la lumière ovarienne
(fig. i),
en continuité avec celle-ci.Elles
s’endistinguent
par une série dereplis
del’épithélium qui
cloisonnent leréceptacle
enalvéoles
plus
ou moinsprofondes, largement
ouvertes sur la lumière. Lesspermato-
zoïdes sontgroupés
en faisceaux ou enpaquets épais
dans cesalvéoles,
la tête orientéevers
l’épithélium,
trèsproche
des noyaux cellulaires sans que l’onpuisse
détermineravec certitude la nature de leurs relations
morphologiques.
En microscopie électronique (fig.
2,planches I, II, III, IV)
on constate que lesspermatozoïdes
sont effectivement enfoncés dans lecytoplasme
des cellulesépithé- liales, parfois profondément.
Ces « cellulesréceptrices
» formentgénéralement
unépithélium
u.nistratifié mais se chevauchent en formant desreplis
au niveau descloisons alvéolaires. Elles sont
séparées
du stromaconjonctif
ovarien environnant par une basale contrelaquelle
sont en outreappliqués,
côté stroma, de nombreuxcapillaires sanguins (planche I).
Cette basale est absolument continue et sedouble,
par endroits
seulement,
de fibrilles decollagène (planche III, B).
Pour unedescrip-
tion
commode,
onpeut distinguer
2parties
danschaque
celluleréceptrice : partie
basale contenant le noyau, et
partie apicale pénétrée
par de très nombreux sperma-tozoïdes,
du côté de la lumière duréceptacle.
Au niveau de la
partie basale,
ces cellulesprésentent
entre elles desinterdigi-
tations
cytoplasmiques profondes,
et montrent, en outre, de très nombreux desmo-somes d’où
partent
par endroits des réseaux denses de tonofibrilles(planche
IIIB).
Le noyau, gros et
contourné, parfois
multilobé(planche II)
est trèsproche
de labasale ;
à sonvoisinage,
les mitochondries sont abondantes ainsi que lelong
de labasale. Des formations
golgiennes
trèsdéveloppées
sont bienréparties
dans l’ensembledu
cytoplasme ;
le réticulumendosplasmique
ne semble pasparticulièrement
abon-dant.
Quelques
têtes despermatozoïdes
arrivent au niveau du noyau, certaines le contournent,atteignant
ainsi directement la basalequ’elles
ne semblentjamais
franchir.
En partie apicale,
lesspermatozoïdes disposés parallèlement
sont extrêmementnombreux ;
chacun d’eux estemprisonné
dans les mailles d’un réseaucytoplasmique
très resserré vers la
partie
basale(planche
IIIC), s’élargissant progressivement
versla
lumière,
et se terminant par desprolongements cytoplasmiques irréguliers,
con-tournés ou
repliés,
entrelesquels
sontregroupés
des faisceaux deflagelles,
despièces
intermédiaires ou même des têtes
(planche I).
Enfin,
il est à noter que certaines cellulesréceptrices
montrentparfois
dessignes
de
dégénérescence
très nets : de nombreuses vésicules intracellulairesapparaissent (planche
IVA)
envahissantprogressivement
tout lecytoplasme ;
le réseauempri-
sonnant les
spermatozoïdes paraît
se relâcher. Enpartie apicale,
lecytoplasme
devientfluide et s’écoule dans la lumière du
réceptacle
en entraînant lesspermatozoïdes (planche
IVB). Enfin,
les cellules se décollentcomplètement
de labasale,
le noyau lui-même étantexpulsé
dans la lumière avec lesspermatozoïdes
et les restescyto- plasmiques.
Cettedégénérescence
ne sembleaffecter,
à un momentdonné,
que cer-tains groupes de
cellules,
les autres cellulesréceptrices ayant l’aspect
normalprécé-
demment décrit. Par
ailleurs,
nous avons observé un taux dedégénérescence
trèsfaible
parmi
lesspermatozoïdes conservés ;
mais il nous a paru absolumentindépen-
dant de l’état des cellules hôtes. Ces
spermatozoïdes
conservés chez la femelle neprésentent
pas de différencesmorphologiques
parrapport
à ceux que nous avons observés chez le mâle.DISCUSSION
L’existence
derapports morphologiques
étroits entre les cellules duréceptacle séminal
de la femelle et lesspermatozoïdes conservés,
avecpénétration
d’un certainnombre
d’entre
euxdans
lecytoplasme
de celluleshôtes,
adéjà
été mise en évidencechez
certaines
femelles de vertébrés :c’e s t
ainsi queJ OLY (ig6o),
chez laSalamandre,
a observé que
les
têtes despermatozoïdes
sont enfoncées dans les cellulesépithéliales cylindriques
duréceptacle.
Cescellules
ont, en outre, un caractèreglandulaire
etlibèrent dans la lumière un
produit
de sécrétiongranuleux.
NAPOUTANOet !L.( 19 6 3 )
ont constaté l’inclusion des
spermatozoïdes
dans lescellules
del’épithélium
utérin.Cependant,
chez leReptile Thamnophis sirtalis,
Fox( 195 6)
observe enmicroscopie photonique
lesspermatozoïdes simplement
au contact d’unépithélium
trèsbas, (alors qu’il
est haut enl’absence
despermatozoïdes),
maispénétrant quelquefois
dans desvacuoles
apicales. Enfin,
chez laPoule,
la têtespermatique apparaît parfois
fixéedans le
cytoplasme
des cellulesdes glandes
infundibulaires(B O B R
etal., 19 6 4
a ;Fu
J
n, ig6 3 ),
mais dans lesglandes utéro-vaginales
où la conservation seraitmeilleure,
iln’y
a pas de contacts aussi étroits(Fujn, 19 6 3 ) ;
dans les deux cas, lesspermato-
zoïdes sont
cependant
enserrés par de nombreusesmicrovillosités
cellulaires(V AN
K R n Y
et
al., 19 6 7 )
etparfois
trèsproches
descellules (ScHirrD!,!R
etal., tg6 7 ).
En
fait,
suivant lesespèces
les conditionsphysiologiques
liées à la survie àlong
terme(nutrition,
inhibition de lamotilité, etc.) peuvent
se trouverréunies
aussi bien dans le
cytoplasme
de cellules hôtesparticulières
que dans lalumière
duréceptacle grâce
à une activité sécrétrice des cellulesépithéliales.
En cequi
concernePoecilia
reticulata,
il nous semble que lapénétration
dans les cellules décrites n’est passimplement
unphénomène
secondaire dû à l’activité propre desspermatozoïdes,
car,d’une
part
cetteparticularité
estétroitement
localisée à unepartie
déterminée de la cavité ovarienne sansréaction
dedéfense apparente
du tissuintéressé,
et, d’autrepart,
laproportion
despermatozoïdes libres
dans l’ovaire est trèsfaible, excepté
àcertains moments
priviligiés
ducycle, après parturition,
ouaprès
insémination.Il existe une certaine
analogie
ultrastructurale entre cescellules-hôtes
etles
cellules de Sertoli chez le mâle(BILLARD, 19 6 9 ),
tant dupoint
de vue de leurultrastructure que du mode d’insertion
respectif
desspermatozoïdes
et desspermatides allongées. J OLY ( 19 6 0 )
chez laSalamandre,
et NAPOLITANOet al.( 19 6 3 )
chez
la Chauve-Souris
avaientdéjà
effectué une tellecomparaison
entre les celluleshôtes de la femelle et les cellules de Sertoli du testicule. Chez
Poecilia,
cetteanalogie peut
d’ailleurs allerjusqu’au
mécanisme de libération desspermatozoïdes
pardégé-
nérescence des cellules de Sertoli et leur
écoulernent,dans
la lumière du canal efférent.Chez la
femelle,
lephénomène pourrait
enoutre,
êtrefavorisé
par une action méca-nique
àparturition,
ou par la contraction de fibres musculaires lisses abondantes dans l’ovaire.L’hypothèse
d’un tel mécanismede libération
estséduisante. Si
ellecorrespond
à laréalité,
leproblème
de son déterminisme resteposé : s’agit-il d’un phénomène
inéluctable lié au vieillissement descellules
hôtesaboutissant
àla
libé-ration continue d’un certain nombre de
spermatozoïdes,
oubien
est-il lié enimpor-
tance à la maturation
ovocytaire
et à lapériode
de fécondation etprovoqué
par unstimulus endocrinien donné ?
Enfin,
il n’est pas certain que lesspermatozoïdes
soient absolumentpassifs
dans leur libération et
l’hypothèse
de leur activation directe par un stimulus bio-chimique
au moment de la fécondation(B AILEY ,
rg33 ;CHAMBOLLE, 19 6 3 )
n’est pas à exclure.Reçu
pourpublication
en décembre 1968.SUMMARY
FINE STRUCTURE OF THE STORAGE SITES OF SPERMATOZOA IN THE GUPPY a POECILIA RETICULATA u
The ovarian lumen of the
Guppy antero-dorsally comprises
one or several alveolate diverticuliforming
a seminalreceptacle,
within which spermatozoa are inserted in theepithelial
cellcytoplasm.
The basal part of these cells,
containing large,
sometimes multilobular nucki, is linedby
a conti-nuous membrane
separating
them from thesurrounding
connective stroma in which numerousblood
capillaries
course(picture i).
The basalcytoplasms
ofadjacent
cellsinterdigitate
to a greatextent
(picture 2 )
and cell membranes are bound with numerous desmosomes(pictures
2,3 b).
The
apical cytoplasm, packed
with spermatozoa, occurs in reticular form and loosens towards the lumen.The
degeneration
process ofepithelial
cells, i. e.cytoplasmic vacuolizing (pictures
3c, 4a)
andoutflowing ( 3 b)
into the lumen, seems topartake
of the mechanismresponsible
for thereleasing
offertilizing
spermatozoa.RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
B AILE
Y R. J., 1933. The ovarian cycle in the viviparous teleost
Xiphophorus
helleri. Biol. Bull., 84, 2o6-zzq.B
AYLIS H. A., 1939.
Delayed reproduction
in the spotted Salamander. Proc. Zool. Soc. London, A, 109, 243-246.BILLARD R., 1969. La spermatogenèse de Poecilia reticulata. IV. Ultrastructure des cellules de Sertoli.
Ann. Biol. anim. Bioch. Biophys. (à paraître)
B
OBR L. W., LoRENz F. W., OGASAWARA F. W., r96z. The role of the uterovaginal junction in storage of cock spermatozoa (Abstract) Poult. Sà., 41, 1628.
B
OBR LL. W., LoxErrz F. W., OGASAWARA F. X., Tg64 a. Distribution of spermatozoa in the oviduct
and fertility in domestic birds. I. Residence sites of spermatozoa in fowl oviducts. J. Reprod. Fert., 8,
39-47. ,
B
OBR L. W., OGASAWARA F. X., LORENZ F. W., i964 b. Distribution
of spermatozoa
in the oviduct andfertility in domestic birds. II. Transport of spermatozoa in fowl oviduct. J. Reprod. Fert., 8, 49&dquo;58.
C
HAMBOLLE P., r963. Recherches descriptives et expérimentales sur l’appareil reproducteur
et la physio-
logie de la reproduction de Lesbites reticulatus (PETERS). Thèse doct. Se cycle Bordeaux, 94 pCOURRIER R., 1920. Sur l’existence d’une sécrétion de l’épithélium utérin chez la Chauve-Souris hibernante,
sa signification. C. R. Soc. Soc. Biol., 83, 243-244.
COURRIER R., 1921. Sur le rôle physiologique des sécrétions utérines et tubulaires chez la Chauve-Souris hibemante. C. R. Soc. Biol. 84, 572-574.
Fox W., 1956. Seminal receptacles of snakes. Anat. Rec., 124, 5,9-539-
FUJII S., TAMURA T., 1963. Location of sperms in the oviduct of the domestic fowl with special reference
to storage
of sperms
in the vaginal glands. F. Fcac. Fish. Anim. Husb. Hiroshima Univ., 5, 145-163. HAINES T. P., 1940. Delayed fertilization in Leptodeira annulratapolystica. Copeia,
1940, II6-II8.H
ARTMANN C. G., 1933. On the survival of spermatozoa in the female genital tract of the Bat. Quart. Rev.
Biol., 8, 185-193.
JOLY
J., 1960. La conservation des spermatozoïdes et lesparticularités histophysiologiques
du réceptacleséminal chez la Salamandre Salamandra salamandra taenatia. C. R. Acad. Sa. Paris, 250, zz69-zzyr.
LO R E
NZ F. W., 1966. Behavior of spermatozoa in the oviduct in relation to
fertility.
InPhvsiology
of thedomestic fo»1 (chap. 6). Edited by C. Horton-Smith and E. C. Amoroso
Publ.
Oliver and Boyd Ltd Edinburgh rg66.M
ILLONIG G., x96z. Further observations on a phosphate buffer for osmium solutions. in S. J., BRESSE.
Electron microscopy, 51h Intern. Cong. Electr. ll!:cr., 2, 8. Aca,d. Press New York and London.
NAPO L
ITANO L. M., KRUTZSCH P. H., WIMSATT W. A., 1963. Electron microscopy of the sperm-uterine
relationship
in ahibemating
bat. (Abstr.) Anat. Rec., 145, 365.P
HILIPPI E.,
100 8. Fortpflanzungsgeschichte
der viviparen teleoster Glaridichtkys januarius und G. decem-maculatus in ihrem Einfluss auf
Lebensweise,
makroskopische undmikroskopische
Anatomie. Zool. jahr., 27, i-94 . S ABATIN
I D. D., BENSCH K. G., BARNETT R. J, 1962. New fixatives for
cytological
and cytochemicalstudies. in S. J. BRESSE, Electron Microscopy, 5th Intern. Congr. Electr. Micr., 2, L3. Acad. Press New York and London.
SAINT-GIRONS H., r957· Le cycle sexuel chez Vipera aspis dans l’ouest de la France. Bull. Biol. France et
Belgique, 91, z8ç-35o·
S
CHINDLER H. et al.,
19 6 7
.
The relation of spermatozoa to the glandular tissue in the storage sites of the hen oviduct. Poult.cx.,
46, rq.6z-rçyy.V
ANDRIMMELEN G. C., 1946. a Sperm nests » in the oviduct of the domestic hen. J. S. Afr. vet. med. Ass.
17, 42 . V AN K
REY H. P.,1964. Storage and transport
of
spermatozoa within the oviduct of the domestic fowl. Ph. D Thesis, Univ. Calif.V
ANOORDT G. J 1928. The duration of life of the spermatozoa in the fertilized female of Xiphophorus
kelleri REGAN. Tiidschrift Nederl. Dierk. Vereen., Ser. 3, n’80. W
IMSAT
T W. A., KRUTZSCH P. H., NAPOLITANO L., i966. Studies on sperm survival mechanisms in the female reproductive tract
of hibernating
Bats. I.Cytology
and ultrastructure of intra uterine spermatozoa in lllyotis lucifugus. Amer. J. anat., 110, 25-60.W
INGE
0.,
r9zz. A peculiar mode of inheritance and its cytological explanation. J. Genetics, 12&dquo; I37-r,q4. WINGE