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Prévalence des douleurs neuropathiques au sein d’une population de lombalgiques chroniques à Douala, Caméroun

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Texte intégral

(1)

Rev Mar Rhum 2013; 26: 26-30

Prévalence des douleurs neuropathiques au sein d’une

population de lombalgiques chroniques à Douala, Caméroun.

Prevalence of neuropathic pain among patients with chronic low back pain in Douala, Cameroon.

. Doualla Bija Marie

1, 2

, Luma Namme Henry

1, 2

, Tchaleu Nguenkam Benjamin

2

, Kwedi Felix

2

, Kemta Lekpa Fernando

2

, Memopi Manuela

2

, Ngandeu Singwe Madeleine

1

1 Faculté de Médecine et Sciences Biomédicales Yaoundé - Cameroun.

2 Hôpital Général de Douala - Cameroun.

Résumé

Introduction : La douleur neuropathique (DN) au cours des lombalgies chroniques (LC) est fréquente mais cependant peu étudiée en Afrique subsaharienne.

Objectif : Déterminer la prévalence et les facteurs associés à la DN chez des patients ayant une LC.

Patients et Méthodes : Nous avons réalisé une étude transversale descriptive de juillet à septembre 2011 en consultation externe de Rhumatologie, de Neurologie et de Neurochirurgie de l’Hôpital Général de Douala. Il s’agissait d’un recrutement systématique et consécutif de tout patient venu consulter pour une lombalgie évoluant depuis plus de 3 mois. A tous ces patients, était administré un questionnaire DN4 et le diagnostic de DN retenu chez ceux dont le score était ≥ 4. Etaient recueillis sur une fiche technique préétablie, les données épidémiologiques, cliniques contributifs ainsi que les facteurs prédictifs de survenue d’une DN.

Résultats : Nous avons recruté 167 patients (97 femmes, 70 hommes), d’âge moyen 51.9 ± 13.7 [14-89]

ans. Une irradiation radiculaire était retrouvée chez 120 (71,8%) patients. L’intensité moyenne de la douleur lombaire était de 8.02 ± 1,28/10 (3-10). La DN était présente chez 47 (28.1%) patients (26 femmes vs. 21 hommes ; p>0.05). La prévalence des items retrouvés étaient : brûlures (n=32 ; 68,08%) ; sensation de froid douloureux (n=6 ; 12,76%) ; décharges électriques (n=30 ; 63,82%) ; fourmillements (n=45 ; 95,74%) ; picotements (n=32 ; 68,08%) ; engourdissement (n=27 ; 57,44%) ; démangeaisons (n=9 ; 19,14%) ; hypoesthésie au tact (n=21 ; 44,68%) ; hypoesthésie à la piqure (n=20 ; 42,55%) ; allodynie (n=0). L’âge moyen était de 57.7 ± 12.4 ans (femmes 60.9 ± 12.7 vs.

Hommes 53.7 ± 11 ; p>0.5). Une lomboradiculalgie était notée chez 46(97.9%) patients avec DN (p=0.003).

En analyse multi variée, le seul facteur prédictif de survenue des DN était la présence de radiculalgies (RR = 1.52 ; 1.32-1.75)..

Conclusion : La DN est présente chez 28.1% des patients avec LC suivis en consultation dans notre hôpital. Les radiculalgies sont prédictives de la survenue de ces DN. Un diagnostic adéquat de la composante neuropathique au cours de la LC permettrait d’améliorer la prise en charge spécifique et limiter l’usage inapproprié d’anti-inflammatoires non stéroïdiens, voire de chirurgie vertébrale coûteuse.

Mots clés :

Douleurs neuropathiques;

ombalgies; Caméroun

Abstract

Introduction : Chronic low back pain (CLB) is characterized by a combination of nociceptive and neuropathic mechanisms of pain generation. The prevalence of neuropathic pain (NP) component is unknown.

Objective : The aim of this study was to determine the prevalence and characteristics of neuropathic pain in an adult consultation of chronic low back pain patients.

Patients and Methods : we performed a cross sectional, descriptive study, from July to September 2011 in Rheumatology, Neurology, and Neurosurgery out patients clinic at the General Hospital of Douala (Cameroon). All patients with more than three months low back pain with or without limb pain were included.

Neuropathic pain was diagnosed if patient scored > 4 on a DN4 Questionnaire.

Results : 167 patients were recruited during the study period: 97(58%) were female (sex ratio M/F: 0.72). Mean age was 51.88 ± 13.72years, (14- 89). The duration of pain ranged from 1 to 5 years. 120 (71.85%) patients had limb radiation of pain corresponding to a typical radiculopathy.

Average intensity of pain was 8.02 ± 1.28/10, (3-10) on visual pain scale. Forty-seven (28.14%) patients had a neuropathic pain. The prevalence of neuropathic signs according to the DN4 questionnaire was as follows:

burning (n = 32; 68.08%), painful cold (n = 6; 12.76%), electric shocks (n = 30; 63.82%), pins and needles (n

= 45; 95.74%), tingling (n = 32; 68.08%), numbness (n = 27; 57.44%), itching (n = 9; 19.14%), touch hypoesthesia (n = 21; 44.68%), pinprick (n = 20; 42.55%), and tactile allodynia (n = 0; 0%). Among the studied variables, the presence of a radiculopathy was statistically associated with neuropathic pain. Neuropathic mechanisms largely contribute to pain in the lower limb as compared to the back, but neuropathic pain is not restricted to typical radiculopathy.

Discussion : Genetic predisposition of AS related to HLA B27 seems to be confirmed in Morocco since this gene was noted in 6% of the general population against 63% of patients with SA. Thus, in Morocco, searching HLA-B27 gene may be an important diagnosis tool of AS.

In fact, if the sensibility of this test is low, it’s specificity is in contrast interesting (94%), as well as the negative predictive value (92.9%), which may make this test an easy method to exclude the disease especially in early forms.

Conclusion : Neuropathic pain observed in a quarter of patients with CLB. This may have significant implications in the choice of treatment strategy, reducing the cost of inadequate NSAIDS use and unnecessary surgery.

Keywords :

Neuropathic pain; Low back pain;

cameroon

(2)

La lombalgie chronique (LC) est le motif de consultation le plus fréquent de consultation en pathologie musculo- squelettique (1,2). Elle est associée à une altération de la qualité de vie des patients, et à des coûts élevés pour le patient et la société, induisant parfois des traitements lourds et pas toujours efficaces (1-3). La douleur de la LC est de type nociceptif mais s’associe dans un certain nombre de cas à une composante neuropathique (4-6). La douleur neuropathique (DN) est actuellement définie comme étant une douleur résultant d’une lésion et/ou une irritation de l’un des éléments constitutifs du système somatosensoriel

; le terme de DN regroupe différentes entités qui ont en commun de correspondre à un dysfonctionnement des voies nociceptives, qui génère ainsi des sensations anormales ressenties comme douloureuses en l’absence de dégâts tissulaires patents (7).

Des études épidémiologiques dans les pays occidentaux ont montré que 20 à 35% des patients avec LC souffrent de DN (5,6). La prévalence de la composante neuropathique des douleurs au cours des lombalgies chroniques est peu étudiée en Afrique subsaharienne (2, 8,9). Une étude réalisée au Burkina Faso a estimée à 49.5% la prévalence des DN dans une population de patients noirs lombalgiques (9).

Le nombre limité de données disponibles en Afrique nous a conduits à réaliser cette étude dont les objectifs étaient d’estimer la prévalence des DN chez des patients ayant une LC, et de déterminer les facteurs prédictifs de survenue de DN chez ces patients.

MATéRIELs ET MéThODEs

De juillet à septembre 2011 (3 mois), nous avons réalisé une étude transversale incluant de manière consécutive, tous les patients ayant consulté pour lombalgie évoluant depuis plus de 3 mois. Ils étaient recrutés en consultation externe de Rhumatologie, de Neurologie et de Neurochirurgie de l’Hôpital Général de Douala, Cameroun. Les patients avec lombalgies chroniques d’origine inflammatoire, infectieuse ou néoplasique ont été exclus de cette étude.

Le consentement éclairé de tous les patients inclus a été obtenu, et l’étude a été approuvée par le Comité National d’Ethique du Cameroun.

Pour chaque patient, les données ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire pré-établi comportant : les informations sociodémographiques (âge, sexe, profession, niveau d’instruction, région d’origine) ; les antécédents pathologiques (tabagisme, diabète, affection neurologique préexistante, chirurgie lombaire) ; les

items du questionnaire DN4 ; les éléments contributifs de l’examen clinique (siège de la douleur lombaire, présence ou non d’une irradiation dans le membre inferieur dépassant le genou, son trajet radiculaire, les signes déficitaires, conflit disco radiculaire, poids en kilogrammes, taille en centimètres) ; les données de l’imagerie réalisée (radiographies du rachis lombaire de face et de profil en charge, tomodensitométrie lombaire, myélographie) ; la biologie (vitesse de sédimentation en millimètres) ; les traitements en cours avant l’inclusion dans l’étude.

La lombalgie était considérée comme chronique après une durée de 3 mois ou plus d’évolution. La douleur neuropathique était définie par un score ≥ 4 au questionnaire DN4 (10). L’intensité de la douleur nociceptive a été mesurée grâce à une échelle numérique (EN) : 0 = pas de douleur ; 10 = douleur maximale imaginable. La douleur était classée comme faible (EN, 1-3), modérée (EN, 4-6) ou forte (EN, 7-10).

Les données ont été analysées avec le logiciel Epi Info 3.5.1. Les résultats ont été exprimés en termes de fréquence et de moyennes± écart-type. Les comparaisons ont été faites grâce au test de Chi 2 et nos résultats exprimés sous forme de risque relatif (RR) avec 95% d’intervalle de confiance (IC). Le p < 0.05 a été considéré comme significatif..

RésuLTATs

1- Caractéristiques des patients avec lombalgie chronique

Nous avons recruté 167 patients durant la période d’étude, dont 115 (68.9%) de la consultation de Rhumatologie, 40 (23.9%) de la consultation de Neurochirurgie et 12 (7.2%) de la consultation de Neurologie.

Les patients avec lombalgie chronique avaient un âge moyen de 51.9 ± 13.7 (14 - 89) ans. La tranche d’âge la plus fréquente était celle de 50 à 59 ans, avec 27.4% des patients. Notre échantillon comptait 97 femmes (58%) et 70 hommes (42%). La profession la plus fréquente était celle des travailleurs de force (62%), contre 38% pour les autres professions.

La lombalgie chronique évoluait depuis 3 mois à 1 an dans 18.6% des cas, entre 1 et 5 ans dans 43.1% des cas et depuis plus de 5 ans dans 38.3% des cas. La douleur nociceptive était modérée à sévère chez 166 patients (99.4%). L’EN moyenne était à 7.92 ± 1.38.

Une irradiation radiculaire était notée chez 120 patients

(3)

Tableau 1 : Etiologies des lombalgies chroniques nociceptives et des lombalgies chroniques avec caractéristiques neuropathiques.

Etiologies

Douleurs nociceptives (167), n (%)

Douleurs neuropathiques

(47), n (%) Arthrose des articulations inter-

apophysaires postérieures 15 (9.0) 8 (17) Canal lombaire étroit 11 (6.6) 8 (17)

Discarthrose 105 (62.9) 30 (63.8)

Hernie discale 23 (13.8) 7 (14.9)

Lombalgie à imagerie normale 16 (9.6) 3 (6.4)

Spondylolisthésis 10 (5.6) 5 (10.6)

Fracture vertébrale

ostéoporotique 1 (0.6) 0

Tableau 2 : Fréquence des items du DN4 chez les patients avec lombalgies chroniques avec des caractéristiques neuropathiques (DN4 ≥ 4).

Items du DN4 Nombre Pourcentage (%)

Brûlure 32 68.1

Sensation de froid douloureux 6 12.8

Décharge électrique 30 63.8

Fourmillements 45 95.7

Picotements 32 68.1

Engourdissement 27 57.4

Démangeaison 9 19.1

Hypoesthésie au tact 21 44.7

Hypoesthésie à la piqure 20 42.5

Frottement 0 0

(71.8%), de type L4 dans 25.8% des cas, L5 dans 43.3%

des cas, S1 dans 15.8% des cas, et tronquée dans 15.1%

des cas. Le signe de Lasègue était présent chez 27 patients (16.2%). Les antécédents contributifs étaient à type de lomboradiculalgies chez 86 patients (51.5%), de chirurgie lombaire chez 9 patients (5.4%) et traumatisme rachidien chez 1 patient (0.6%). Les étiologies des lombalgies chroniques objectivées par l’imagerie du rachis lombaire sont résumées dans le tableau 1.

Concernant l’indice de masse corporelle (IMC), 56 patients (33.5%) étaient en surpoids et 75 (44.9%) étaient obèses.

2- Caractéristiques des patients avec douleurs neuropathiques

Les caractéristiques des douleurs neuropathiques, mesurée par un score DN4 ≥ 4 étaient présentes chez 47 patients (28.1%), dont 26 femmes (55.3%) et 21 hommes (44.7%), sans différence significative (p > 0.05). Le score DN4 moyen était de 4.5 ± 0.8. Les fréquences des items du DN4 chez les patients ayant un score ≥ 4 sont présentées dans le tableau 2.

L’âge de ces patients variait de 26 à 75 ans, avec un âge moyen à 57.7 ± 12.4 ans. La tranche d’âge 50-59 ans était également la plus représentée (31.7%). Les femmes (60.9 ± 12.7) semblaient plus âgées que les hommes (53.7 ± 11), mais sans différence significative (p > 0.5).

Les travailleurs de force représentaient 57.4% des patients.

Un surpoids était retrouvé chez 16 patients (34%) et 21 (44.7%) étaient obèses à IMC.

Une lomboradiculalgie était notée chez 46 patients (97.9%) avec DN. Elle était significativement associée à la DN (p = 0.003). Le trajet de la douleur était de type L4 dans 21.3%

des cas, L5 dans 46.8% des cas, S1 dans 14.9% des cas, et tronqué dans 17% des cas. La douleur était décrite comme forte par 93.6% des patients et modérée par 6.4% des patients, avec une EN moyenne à 8.25 ± 0.9. L’intensité de la douleur ressentie dans la population de DN n’était pas statistiquement différente de celle des patients du groupe douleur nociceptive pure (p > 0.05).

La lombalgie chronique avec des caractéristiques neuropathiques évoluait depuis 3 mois à 1 an dans 21.3%

des cas, entre 1 et 5 ans dans 36.2% des cas et depuis plus de 5 ans dans 42.5% des cas. La LC avec DN semblait plus ancienne (> 5 ans) que la LC sans DN (entre 1 et 5 ans) mais sans différence significative (p > 0.05).

A l’inclusion, les 47 patients avec DN avaient reçu des antalgiques de palier 1 (n = 43; 91.5%), des anti- inflammatoires non stéroïdiens (n = 37; 78.7), une association d’antalgiques (n = 15; 31.9), des infiltrations rachidiennes de corticoïdes (n = 13; 27.6), des séances de kinésithérapie (n = 12; 25.5%), et une chirurgie lombaire (n

= 3; 6.4%).

En analyse multi variée, le seul facteur prédictif de survenue

(4)

des DN était la présence de radiculalgies (RR = 1.52 ; 1.32- 1.75) (Tableau 3).

DIsCussION

Le principal résultat de cette étude, basé sur le questionnaire DN4 et l’examen clinique, est la présence de DN chez plus du quart des patients avec LC. Nos résultats se rapprochent de ceux obtenus dans les pays occidentaux (5,6) mais sont inférieurs à la prévalence de 49.5% de DN dans la population de lombalgiques au Burkina Faso (9). Au Proche Orient, les prévalences des DN chez les patients avec LC variaient de 41% et 55%

(11,13). Les échelles utilisées pour le diagnostic des DN dans ces études précédentes ont été le Leeds assessment of neuropathic symptoms and signs (LANSS) (5, 6, 11- 13) et le questionnaire DN4 (4, 9,14). Nous avons choisi d’utiliser le questionnaire DN4 car simple d’utilisation, et validé dans la détection des DN pour des scores ≥ 4/10 (10). Le questionnaire DN4 était également adapté au profil socioprofessionnel de nos patients. La traduction en langage local compréhensible pour certains de nos patients peu instruits n’a pas nécessité d’adaptation complexe, les items évoqués par le DN4 correspondant à des situations pratiques, souvent décrites par les patients eux-mêmes. De plus, les propriétés psychométriques du DN4 pour la détection des DN chez les patients avec LC ont été récemment validées (4).

Les caractéristiques de la DN les plus souvent décrites par les patients étaient les fourmillements, les brûlures, les picotements, et la décharge électrique. L’existence d’une radiculalgie a été le seul facteur prédictif de DN identifié dans notre étude. L’âge, le sexe, l’IMC, la profession, la durée d’évolution de la lombalgie, le trajet radiculaire était

superposable entre les patients avec douleur nociceptive et ceux avec DN. La radiculalgie était également le seul facteur associé à l’existence de DN au Burkina Faso (9).

La radiculalgie apparait ainsi comme le signe le plus suggestif de l’existence d’une DN chez des patients avec LC (4,9). D’autres facteurs significativement associés à l’existence de DN au cours des LC ont été décrits comme l’âge (11,12), le sexe féminin (11,12), l’IMC (12), la race blanche (12), le tabagisme (12), le diabète (11,12), l’hypertension (11,12), une chirurgie lombaire précédente (12,13), la prise antérieure de médicaments (12).

La principale limite de notre étude est son caractère hospitalier et monocentrique, avec un nombre limité de patients et un risque important de biais de sélection. Une étude de population ou une large enquête aurait donné une estimation plus réelle de l’épidémiologie des douleurs neuropathiques chez le lombalgique chronique. Ce type d’étude est difficile à mettre en place dans notre contexte à cause des limites financières et du nombre restreint de professionnels de la santé formés à la détection des douleurs neuropathiques, comme en témoigne le nombre limité de prescription visant les douleurs neuropathiques (32%).

Une fréquence moins importante (17%) de prescription de médicaments dirigés contre la DN a été décrite au Burkina Faso (9). Ainsi, des mesures urgentes doivent être mises en place pour former le personnel médical en Afrique subsaharienne à la prise en charge précoce des DN. Par ailleurs, la fiabilité des résultats obtenus dans notre étude est assurée par l’examen clinique des patients, considéré comme le « gold standard » pour la détection des DN (14). Ceci est également conforme aux recommandations du NeuPSIG permettant d’aboutir à un diagnostic de DN définitif ou probable (7).

CONCLusION

En conclusion, la DN est présente chez 28.1% des patients avec LC suivis en consultation dans notre étude. La DN apparaît ainsi comme une composante à rechercher systématiquement chez les patients ayant une LC, en particulier ceux présentant une radiculalgie. Le questionnaire DN4 est un instrument d’utilisation facile, validé dans l’identification rapide des patients avec DN de ceux avec douleur nociceptive. La détection rapide de ses DN permettra une adaptation efficace du traitement et une réduction des coûts de santé engendrés.

DéCLARATION D’INTéRêT

Les auteurs déclarent n’avoir aucun conflit d’intérêt

Tableau 3 : Facteurs prédictifs de la survenue de douleurs neuropathiques au cours des lombalgies chroniques.

Variables Risque relatif

(RR) 95% IC

Sexe 0.9 0.69-1.25

Obésité 1.0 0.74-1.36

Durée d’évolution 0.9 0.69-1.21

Radiculalgies 1.5 1.32-1.75

Antécédents de chirurgie

lombaire 0.9 0.90-1.07

(5)

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