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Analyse de dispositifs intégrant des objets numériques pour la scénarisation muséale

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Academic year: 2022

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Analyse de dispositifs intégrant des objets numériques pour la scénarisation muséale

Rapport de Stage de Master 2 Médiations des Sciences

Parcours Histoire, Philosophie et Médiations des Sciences Département ISIC

Université Michel de Montaigne – Bordeaux 3

Présenté par Quentin Gautier

Encadrant du stage : Didier Paquelin Professeur des universités au Laboratoire MICA

Année universitaire 2012-2013

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Laboratoire Aquil@bs - 2013 3

Remerciements

J’aimerais, tout d’abord, vraiment remercier Olivier Laügt et Valérie Génebès, co-responsables du Master HPMS, de m’avoir offert la possibilité d’intégrer leur formation dédiée à la médiation des sciences. Retourner aux études était un véritable pari et je suis content d’avoir fait le bon choix au vu des nombreuses connaissances et compétences acquises. Grâce à eux, je pense que l’année qui vient de s’écouler me permettra de retourner dans le monde du travail avec un projet professionnel solide.

Je les en remercie. J’en profite d’ailleurs pour saluer l’ensemble de l’équipe enseignante de ce Master 2 pour leur travail et leur professionnalisme.

Concernant mon stage, je voudrais remercier en premier lieu mon tuteur Didier Paquelin, directeur d’Aquil@bs, pour m’avoir intégré au sein de sa structure. Il m’a permis de réaliser un stage dans le domaine où je souhaitais me forger une expérience professionnelle. En effet, en associant le milieu muséal scientifique avec les outils numériques, j’ai pu faire mes premiers pas dans l’une des médiations des sciences de demain : la médiation numérique. Je souhaite également le remercier pour ses conseils toujours utiles et précieux (certes, parfois distillés au compte-gouttes lorsqu’il doit gérer trop de projets en même temps !). J’ai aussi une forte pensée pour toute l’équipe d’Aquil@bs et je tiens à exprimer de chaleureux remerciements pour leur sympathie (malgré certaines

"fourberies" !), leur bonne humeur, les discussions animées et bien entendu l’aide qu’ils m’ont apportée. Alors un très grand merci à Karine, Émilie, Jon, Julien, Clément et Andres ! Merci aussi pour les petits délices apportés régulièrement le matin… Et oui, l’homme de la pampa, parfois rude, reste toujours courtois. Bref, je vous attends au prochain tournoi de ping-pong ! Je n’oublie pas non plus mes collègues stagiaires avec qui j’ai aussi eu beaucoup de plaisir à travailler. Merci donc à Baptiste, Carole et Lise ! J’espère que vous réussirez dans vos projets futurs.

Enfin, je terminerai en remerciant sincèrement le personnel de Cap Sciences pour m’avoir accueilli régulièrement dans leur structure lorsque je devais m’y rendre.

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4 Quentin Gautier – Rapport de stage

Acronymes

AEC : Aquitaine Europe Communication

API : Application Programming Interface, ou Interface de Programmation CATIE : Centre Aquitain des Technologies de l’Information et de l’Électronique CCSTI : Centre de Culture Scientifique Technique et Industrielle

CSA : Conseil Supérieur de l’Audiovisuel

CSTI : Culture Scientifique Technique et Industrielle ENoLL: European Network of Living Labs

ENSC : École Nationale Supérieure de Cognitique

GCS TSA : Groupement de Coopération Sanitaire - Télésanté Aquitaine HPMS : Histoire, Philosophie et Médiations des Sciences

IFOP : Institut Français d’Opinion Publique

INRIA : Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique INSEE : Institut National de la Statistique et des Études Économiques MACS : Maremne Adour Côte-Sud

MICA : Médiation, Information, Communication et Art MIT: Massachusetts Institute of Technology

OAT : Observatoire Agriculture et TIC

OCIM : Office de Coopération et d’Information Muséales

RAUDIN : Recherches Aquitaines sur les Usages pour le Développement des dIspositifs Numériques RFID : Radio Frequency IDentification, ou Radio-Identification

TIC : Technologies de l’Information et de la Communication

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Laboratoire Aquil@bs - 2013 5

Sommaire

Introduction ... 6

I) Enjeux et positionnements du stage ... 7

Structure d’accueil ... 7

Aquil@bs : laboratoire des usages numériques en Aquitaine ... 7

Travaux réalisés ... 8

Projet Inmédiats ... 11

Objectif ... 11

Publics visés ... 11

Gestion du projet ... 12

Concepts autour des dispositifs numériques ... 13

Partenariat Aquil@bs/Cap Sciences : Numérique et culture chez les 15-25 ans ... 16

Contexte ... 16

Objectifs... 16

Modalités de la collaboration ... 17

Mission confiée ... 18

II) Déroulement de la mission ... 21

Pratiques numériques et culture scientifique chez les 15-25 ans ... 21

Cartographie du public cible ... 22

Types de public au sein de Cap Sciences et chez les 15-25 ans ... 24

Élaboration du livrable sur le public aquitain des 15-25 ans ... 25

Intégration du projet Inmédiats par Cap Sciences ... 27

Cap Sciences : centre de culture scientifique technique et industriel ... 27

Point de vue des responsables des différents chantiers Inmédiats ... 31

Délais et Prolongation du stage ... 33

III) Bilan et perspectives ... 35

Les outils numériques comme vecteurs de médiation ... 35

Difficultés rencontrées ... 37

Expérience acquise ... 40

Et après ? ... 42

Conclusion ... 43

Annexes………44

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6 Quentin Gautier – Rapport de stage

Introduction

Depuis une dizaine d’années, nous assistons à une explosion sans précédent des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) où les outils numériques prennent une place de plus en plus conséquente dans notre société. Cet usage du numérique par le plus grand nombre impacte tous les domaines possibles et envisageables au point même de modifier en profondeur notre quotidien. Il permet notamment un nouveau rapport à l’art et à la culture quels qu’ils soient et, en ce qui nous concerne, à la culture scientifique. Plus particulièrement, la médiation de cette culture scientifique s’est vu offrir de nouvelles formes de création et la possibilité de diversifier et d’élargir les publics grâce à une vision renouvelée de son activité. Depuis lors, la médiation numérique au sein des musées et des centres de culture est en phase d’expansion constante. Ce plein essor induit de réfléchir à de nouveaux outils de médiation et à un contenu informationnel différent mais il provoque aussi inévitablement des mutations dans les professions concernées. De nombreuses questions émergent inévitablement de cette constatation. Quelle place les outils numériques doivent-ils occuper dans la médiation des sciences ? La présence du numérique dans les institutions muséales participe-t-elle véritablement à une démocratisation culturelle ? Cette nouvelle forme de médiation scientifique peut-elle fonctionner durablement ?, etc.

Ces interrogations sont légitimes puisque l’utilisation des dispositifs numériques comme outil de médiation scientifique en est à ses balbutiements sur le plan international et, a fortiori, en France.

Nul doute que l’importance du numérique dans ce secteur se verra décupler dans un futur proche.

De nombreuses opportunités sont donc à saisir et à exploiter dans diverses structures et organisations professionnelles. Cette perspective d’avenir est la raison principale qui m’a conduit à choisir un stage de fin d’études relié au domaine de la médiation numérique. Ma préférence s’est rapidement portée sur le laboratoire Aquil@bs car la structure correspondait à mes attentes, c’est-à- dire qu’elle me permettait d’apprendre à mieux connaître les dispositifs numériques d’avenir et de développer une réflexion sur leurs possibles usages dans le monde de la culture scientifique. J’ai donc pu réaliser mon stage à Aquil@bs en intégrant un de leurs projets mené en collaboration avec Cap Sciences, centre culturel bordelais. L’objet de ma mission avait pour finalité de développer mes compétences dans le domaine de la scénarisation muséale à partir de l’analyse de dispositifs intégrant des objets numériques.

L’expérience et les résultats obtenus ainsi que les réflexions qu’ils ont induites au cours de ma mission constituent la charpente de ce rapport de stage. Ce dernier, en plus des traditionnels propos introductifs et conclusifs, est structuré en trois parties. Dans la première, j’aborde les enjeux et les positionnements du stage. Il s’agit ici de bien comprendre le cadre dans lequel j’ai évolué tant sur le plan physique avec le fonctionnement d’Aquil@bs, ma structure d’accueil, et sa collaboration avec Cap Sciences que sur le plan théorique avec le projet national Inmédiats. La seconde partie porte sur le déroulement à proprement parlé de la mission qui m’a été dévolue. J’y expose le quotidien de mon stage c’est-à-dire le travail effectué, la formalisation des dispositifs numériques, l’organisation de la mission, la mise en œuvre des méthodes d’expertise, les résultats obtenus et ceux en cours ou encore les prochaines échéances. Enfin, la dernière partie fait place à une réflexion sur la médiation numérique des sciences mais aussi à une analyse détaillée des méthodes de travail employées, des

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Laboratoire Aquil@bs - 2013 7 difficultés théoriques et pratiques rencontrées ou, plus généralement, sur mon intégration à un projet d’envergure. Un bilan de l’expérience acquise au cours du stage complète le tout.

L’ensemble des parties se succèdent selon une mise en perspective allant d’un plan large sur l’usage et le développement des dispositifs numérique au niveau institutionnel à un zoom mettant en avant une position plus personnelle sur ce pan précis de la médiation scientifique.

I) Enjeux et positionnements du stage

Structure d’accueil

Aquil@bs : laboratoire des usages numériques en Aquitaine

En octobre 2008, le projet RAUDIN (Recherches Aquitaines sur les Usages pour le Développement des dIspositifs Numériques) voit le jour sous l’impulsion de Didier Paquelin, professeur des universités au Laboratoire MICA (Médiation, Information, Communication et Art) à l’Université Michel de Montaigne Bordeaux 3. Ce programme de recherche européen, réunissant 35 chercheurs et 11 ingénieurs d’études issus des sciences humaines et sociales, s’inscrit dans l’axe 2 du programme FEDER "Développer les TIC au service de la société de l’information". En prolongement du projet RAUDIN, un accord partenarial est par la suite passé en octobre 2012 entre l’université Michel de Montaigne Bordeaux 3, le groupement de coopération sanitaire GCS TSA (Télésanté Aquitaine) spécialisé en e-santé et i-solutio, la société d’ingénierie en infrastructures et services numériques. Avec le soutien financier de la région Aquitaine, cet accord a ainsi permis la création d’Aquil@bs, un laboratoire d’expertise situé à Pessac dans les bâtiments de l’université de Bordeaux 3 (cf. Figure 1). Ce laboratoire constitue essentiellement un pôle de compétences pluridisciplinaires (géographie, sciences de l’information, droit, etc.) dont le cœur de réflexion est dédié à la conception, à l’analyse et à l’évaluation des usages du numérique dans la région Aquitaine.

La structure est dirigée par le professeur Didier Paquelin et compte, en son sein, six ingénieurs d’étude à temps plein répartis sur différents projets (cf. Figure 1). A chaque fois, l’objectif est de comprendre un écosystème donné dans son ensemble (technique, social, économique, etc.) afin d’intégrer au mieux ces usages dans le cycle de vie d’un projet, d’un outil ou d’un service numérique qui peut être en amont, en cours ou en fin de conception. Pour y parvenir, Aquil@bs s’appuie sur plusieurs points essentiels. En premier lieu, chacun des projets est réalisé en collaboration avec des partenaires institutionnels qui peuvent être soit des partenaires scientifiques régionaux (Inria, ENSC, etc.) ou extérieurs à la région (l’observatoire breton M@rsouin) soit des acteurs spécialisés dans le numérique (AEC, CATIE, etc.). Ensuite, le laboratoire propose une analyse interactionniste basée sur trois niveaux hiérarchiques que sont le sujet acteur (micro), les collectifs d’acteurs (méso) et l’institutionnel (macro). Un ensemble d’outils et de méthodes peuvent alors être déployés tels que les analyses heuristiques, les tests d’utilisabilité sur des prototypes, les études de satisfaction, les analyses d’activité, les tests en situation naturelle, les groupes de créativité, les enregistrements ou encore les entretiens, questionnaires et autres enquêtes en ligne. A la fin, les résultats obtenus permettent de réaliser différents types de livrables comme les rapports d’expertise, les retours d’expérience, les veilles ou encore les analyses de bonnes pratiques. Ainsi, Aquil@bs assure

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8 Quentin Gautier – Rapport de stage

l’observation et le diagnostic, l’appui aux acteurs de décision et d’action de même que l’amélioration de la qualité et de l’efficience du projet ou du service.

Parallèlement à ces projets, il est également bon de souligner que certains ingénieurs d’Aquil@bs collaborent aux missions de l’Observatoire Agriculture et TIC (OAT) dans le cadre du projet RAUDIN (cf. Figure 1). Ces travaux ont pour objectif principal d’analyser et d’observer les rapports entre agriculture et TIC puisque aujourd’hui les dispositifs numériques proposés aux exploitants agricoles participent à l’évolution des métiers et des pratiques professionnelles.

De manière synthétique, le champ d’action du laboratoire Aquil@bs peut se traduire par quatre axes principaux :

- Accompagner le développement des usages en situation réelle par la mise à disposition de compétences en recherche ;

- Intervenir de manières plurielles et complémentaires ;

- Mutualiser les données, les outils et les méthodes comme enjeu principal ;

- Réaliser des diagnostics et constituer une aide à la décision via une démarche partenariale innovante.

Travaux réalisés

Actuellement, six projets sont en cours de réalisation au sein du laboratoire Aquil@bs. Pour chacun de ces projets, un ou deux référents sont assignés parmi les ingénieurs d’études de la structure (cf.

Figure 1).

1. Près de chez moi : services géolocalisés

Ce projet est à destination des aménageurs du territoire avec l’intégration d’un outil de mesure d’accessibilité aux services de proximité (relais d’assistance maternelle, équipement sportif, etc.). Le public est aussi ciblé puisque chaque citoyen est en mesure de signaler une erreur, de modifier une information ainsi que d’enrichir le catalogue de données sur la base d’un annuaire participatif. Il sera également possible pour une collectivité ou tout autre acteur public d’intégrer cette cartographie dans son propre site web à l’aide d’une API (Interface de Programmation).

2. Alliage : les nouvelles technologies au service des Seniors

L’accroissement de la population des seniors et les problématiques de vieillissement qui accompagnent cette évolution interrogent de nombreux acteurs quant aux usages possibles du numérique. Deux questionnements complémentaires se posent sur l’accompagnent des seniors dans l’usage du numérique et sur le maintien dans une situation d’indépendance de ces populations grâce au numérique. Le projet Alliage s’inscrit dans cette démarche en étant à destination des aidés, de leur entourage familial, des aidants et des aidants naturels. La collaboration entre le laboratoire Aquinétic (association aquitaine) et Aquil@bs a pour objectif de prendre en compte dès l’amont les usagers potentiels et leurs contextes. Ainsi, le but est d’identifier les relations que le numérique peut contribuer à initier entre le sénior et son environnement et entre les acteurs de son environnement mais également de définir les services qui peuvent être potentiellement proposés à une population seniors et à leur environnement dans une perspective d’acculturation de ces populations et d’aide à leur maintien dans une situation d’indépendance.

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Laboratoire Aquil@bs - 2013 9 3. Numérique et lien social

La rénovation du quartier de la Cité des Pins à Mérignac est l’occasion de questionner les usages potentiels du numérique comme vecteur de lien social. Ce quartier, situé en zone urbaine, est actuellement en voie de rénovation/réhabilitation et vise à accueillir à terme 900 foyers. La première tranche vise l’installation de 200 foyers. La collaboration entre le Conseil Général de Gironde et Aquil@bs a pour objectif d’analyser les processus qui contribuent à la construction/consolidation du lien social en zone urbaine dans un contexte de mixité sociale via des dispositifs numériques.

4. Tableaux blancs interactifs

La communauté de commune a initié en collaboration avec l’Education Nationale une démarche de déploiement d’équipements numériques au sein des écoles primaires où près de 100 classes ont été équipés d’un tableau blanc interactif à la rentrée 2012. Ce projet d’équipement et de formation des professeurs des écoles contribue à développer des pratiques et compétences chez les enseignants et les enfants qui visent l’appropriation de contenus selon de nouvelles modalités pédagogiques appuyées sur l’utilisation du numérique. La collaboration entre la Communauté de communes MACS (Maremne-Adour-Côte-Sud) et Aquil@bs a pour objectif de formaliser des scénarios d’usages de tableaux blancs interactifs au sein des classes et en dehors des temps scolaires. Pour chaque scénario, il faut spécifier les dimensions organisationnelles notamment d’un point de vue ergonomique, les compétences à mobiliser, la valeur ajoutée de ces pratiques et leur degré de complexité dans leur mise en œuvre tout en initiant une dynamique d’échanges de pratiques entre les acteurs engagés dans ce projet.

5. Technologies et facteur humain

Le facteur humain est ici abordé du point de vue de l’entreprise. Le volet interne aussi bien que le volet externe (client/fournisseur) est considéré, avec pour facteur commun "la confrontation aux technologies". Les différentes thématiques sont définies par les besoins exprimés des industriels et abondées/complétées par le monde de la recherche. A terme, Aquil@bs participera à la création, début 2014, d’un événement de type "manifestation industrielle et scientifique" soulignant la nécessaire prise en compte du facteur humain pour un usage efficient des technologies actuelles et à venir. Les deux questions de fonds seront pourquoi et comment placer l’humain au centre de la conception des systèmes ?

6. Numérique et culture chez les 15-25 ans

Cap Sciences, centre de culture scientifique technique et industrielle (CCSTI), participe à un projet national de recherche, intitulé Inmédiats (Innovation - Médiation - Territoires). Au sein de ce programme, Cap Sciences est appelé à proposer des initiatives de recherche en matière d’usage du numérique par de jeunes publics, avec pour finalité de produire des éléments d’aide à la décision pour développer de nouveaux dispositifs dans un contexte d’exposition muséale qui articulent des espaces-temps physiques et numériques. Ce projet de collaboration s’inscrit, via Aquil@bs, dans la dynamique des Humanités Digitales en cours de structuration dans la communauté d’enseignants chercheurs en sciences humaines et sociales.

Ce dernier projet est le cadre structurant de mon stage. Avant de définir concrètement les objectifs précis de la mission qui m’a été confiée, il est nécessaire de bien comprendre la nature de la

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10 Quentin Gautier – Rapport de stage

collaboration entre Aquil@bs et Cap Sciences ainsi que le programme Inmédiats qui est la matrice originelle du projet "Numérique et culture chez les 15-25 ans".

Figure 1 : Schéma du fonctionnement de la structure Aquil@bs

Observatoire Agriculture et TIC

Projet RAUDIN

Partenariat

Université Michel de Montaigne Bordeaux 3 GCS TSA, groupement de coopération sanitaire

i-solutio, société d’ingénierie

Région Aquitaine Soutien financier Didier Paquelin

Laboratoire Aquil@bs

Ingénieurs d’étude Projets en cours

Karine Breton

Clément Dussarps Emilie Canton-Poublet

Julien Gelly

Andres Sandoval

Jonathan Labranche

Technologies et facteur humain

Numérique et culture chez les 15-25 ans Alliage : nouvelles technologies au service des Seniors

Tableaux blancs interactifs

Près de chez moi : services géolocalisés

Numérique et lien social

Stage Master 2

Quentin Gautier Cap Sciences

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Laboratoire Aquil@bs - 2013 11

Projet Inmédiats

La volonté d’élargissement et de maillage des territoires au sein d’un consortium d'acteurs français de la CSTI (Culture Scientifique Technique et Industrielle) s’est traduite par l’élaboration d’une stratégie partagée. Elle a permis d’identifier des secteurs à investiguer et des offres associées à développer afin de trouver de nouveaux usages aux actions des centres de sciences. De cette collaboration est né le projet Inmédiats.

Objectif

Officiellement lancé le 2 février 2012, le projet Inmédiats est porté par un consortium de six centres de sciences régionaux : Cap Sciences (Bordeaux, Aquitaine), l'Espace des Sciences (Rennes, Bretagne), La Casemate (Grenoble Agglomération), Relais d'sciences (Caen, Basse-Normandie), Science Animation (Toulouse, Midi-Pyrénées) et Universcience (Paris, Île-de-France). Ce projet est le plus important programme dédié au développement de la culture scientifique et à l’égalité des chances. Il est financé à hauteur de trente millions d’euros sur cinq ans, notamment grâce aux quinze millions d'euros obtenus au titre du Programme des Investissements d’Avenir en complément des financements issus des territoires.

L’objectif principal du projet Inmédiats est de renforcer l'accès aux sciences et techniques tout en proposant une meilleure diffusion des savoir-faire et outils au sein des réseaux territoriaux et nationaux. Le consortium a proposé, pour cela, de développer et d'expérimenter de nouveaux outils de médiation culturelle et scientifique exploitant le potentiel des nouvelles technologies numériques.

Les outils développés vont être progressivement généralisés et intégrés au fonctionnement des centres, de leurs partenaires et de leurs réseaux. Ils serviront à mettre les médiateurs en contact avec les publics peu concernés par la fréquentation des centres culturels. Ces dispositifs ont été privilégiés car ils correspondent aux pratiques culturelles actuelles et permettent aussi d’explorer d’autres formes de rencontres avec le public. Pour concrétiser cette ambition, les membres du programme Inmédiats souhaitent que la culture scientifique dépasse les secteurs auxquels elle est généralement dédiée et participe de la vie sociale et économique.

Publics visés

Le consortium Inmédiats a choisi de privilégier les publics habituellement éloignés, et notamment le public des 15-25 ans cité précédemment. Les nouvelles approches de la culture scientifique, technique et industrielle, via la mise au point et le déploiement de nouveaux outils numériques, doivent permettre de sensibiliser une tranche d’âge spontanément peu enclin à fréquenter et à explorer ce type de thématiques. Grâce à l’utilisation de techniques et méthodes innovantes, les 15- 25 ans pourront appréhender par l’expérience et l’immersion dans un environnement réel la diversité des métiers, l’accessibilité des sciences et techniques. Les publics éloignés et empêchés auront accès, sans distinction de genre et de catégorie sociale, aux connaissances et expérimentations.

Au-delà de l’approche classique de typologie des publics par classes d’âge, niveau de formation et catégorie socioprofessionnelle, le programme Inmédiats s’intéresse aux motivations premières des utilisateurs : un angle utile pour mieux concevoir, distribuer, communiquer les offres culturelles, jusqu’à l’idée de co-concevoir ces offres avec les publics. Ce projet a été conçu comme une

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12 Quentin Gautier – Rapport de stage

multiplateforme permettant à des individus de répondre à leur besoin d’accès à la connaissance et d’échanger des contenus, des pratiques en fonction de leurs affinités, et de leurs motivations.

Le programme Inmédiats vise, par ses actions, à réduire une quadruple distance : - distance géographique

Les technologies numériques établissent une égalité d’accès à la culture scientifique, quel que soit le point d’accès sur les territoires.

- distance culturelle

Les médias numériques proposés sont totalement en phase avec les usages et les pratiques des 15- 25 ans qui constituent la principale cible visée en termes d’éclairages et d’informations sur les techniques, l’industrie, les formations et métiers technologiques.

- distance sociale

Les médias proposés changent la réalité concrète et l’environnement des centres de science traditionnels, en offrant aux 15-25 ans une relation à la connaissance plus directe, plus autonome et plus responsable.

- distance de genre

Les contextes et scénarios utilisés par les médias numériques veillent à mettre en avant et à valoriser la présence des filles dans les expériences de visite et les métiers.

Gestion du projet

Le programme Inmédiats s’inspire des modes de conception, de réalisation et de diffusion mise en œuvre par les communautés open source dans le domaine du logiciel et des réseaux collaboratifs.

L’ambition d'Inmédiats est de porter ces méthodes et manières de voir dans le monde des objets physiques et tout particulièrement dans celui de la culture scientifique et de l’innovation. Pour y parvenir, le programme s’articule autour de trois axes structurants.

- Nouveaux espaces de médiation

La création de nouveaux lieux de rencontre (fixes ou itinérants) avec les publics est basée sur l’élaboration de nouveaux types de ressources numériques et de nouvelles interfaces numériques (réalité virtuelle et augmentée, holographie 3D, motion capture, immersion, etc.). Le consortium veut ainsi développer les outils nécessaires à la création, la production, la diffusion et l’évaluation de la médiation numérique pour les territoires. Afin de valider l’utilisation des outils et d’éprouver les équipements à grande échelle, des phases de test sont nécessaires. Plusieurs formes d’aménagement ou d’usages seront également testées en parallèle avant la généralisation et la mise en réseau.

- Outils numériques innovants

L’un des enjeux du programme est la création d’outils numériques adaptés aux nouvelles pratiques sociales engendrées par l’évolution des TIC en vue de favoriser une meilleure approche culturelle et éducative de la science. Il s’agit en premier lieu de mettre au point des services numériques collaboratifs offrant des ressources et des retours d’expériences professionnelles et permettant la co-construction avec les différentes communautés d’utilisateurs (professionnels, partenaires et les publics). D’autre part, la création de contenus numériques ou de process de médiation innovants est déterminante pour toucher de nouveaux publics et pour le suivi des utilisateurs (lien entre lieux

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Laboratoire Aquil@bs - 2013 13 physiques et virtuels, avatars, applications et comportements liés à la mobilité, intégration aux réseaux sociaux, etc.).

- Expérimentations évaluées et partagées

Toutes les innovations et expérimentations mises en œuvre sur tous les territoires couverts par Inmédiats vont être évaluées, analysées, formalisées afin d'être transférées à l'échelle nationale et internationale. Parallèlement, une coordination des protocoles et des méthodes choisis va permettre d’évaluer les impacts et les retombées des actions menées via une veille culturelle et technologique (France et étranger) et par la publication d’études d’usage (par des laboratoires de recherche) et d’études de public (par des laboratoires ou des centres). L’originalité et la qualité développées dans les méthodes, les outils pédagogiques et techniques, les publics visés, les mesures de l’impact social et environnemental ainsi que les mises en place et la consolidation de partenariats, de réseaux, en accord avec les besoins et les demandes des territoires devront assurer au projet Inmédiats une garantie de transférabilité vers d’autres acteurs de la culture scientifique technique et industrielle.

Concepts autour des dispositifs numériques

Inmédiats met particulièrement l’accent sur la production d’outils et de services numériques capables de déployer des contenus à la fois dans des espaces physiques et dans des espaces virtuels.

C’est la raison pour laquelle les deux premiers axes du programme regroupent pas moins de huit concepts principaux, chacun d’entre eux étant coordonné et référé par l’un des six CCSTI du consortium (cf. Tableau 1).

Tableau 1 : Axes et projets du programme Inmédiats (© Inmédiats)

1. Living Lab : un espace d’expérimentation des usages

C’est un espace où l’on teste "grandeur nature" de nouvelles technologies et leurs usages ou de nouvelles approches en intégrant directement les publics dans le processus de recherche et développement. Cette démarche vise à créer un nouveau rapport à l’innovation en impliquant les utilisateurs dès le début de la conception de produits ou méthodes, et de rendre le public acteur dans l’amélioration et même dans l’innovation des produits et des services. Les CCSTI offrent ainsi un terrain propice pour l’expérimentation de la réalité augmentée, des interfaces tactiles, des dispositifs 3D ou encore des maquettes virtuelles évolutive en impliquant de nombreux partenaires (PME, chercheurs, enseignants, étudiants, artistes, designers, etc.). Plusieurs formes d’utilisation de Living Labs sont testées : espace dédié, intégration dans un espace social et convivial ou même à l’intérieur d’une action de médiation, l’idée étant de développer des démarches d’innovation ouverte. Ils s’inscrivent dans la démarche de labellisation du réseau européen ENoLL (European Network of

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14 Quentin Gautier – Rapport de stage

Living Labs) afin d'intégrer une dynamique d’échange, de dissémination et de mutualisation internationale forte.

2. Fab Lab : un atelier de création

Cet atelier de création et de prototypage ouverts à tous, permet de participer à la création d’objets sur une logique de partage, d’interdisciplinarité et de démocratisation du savoir et du geste technique. Pour cela, le Fab Lab met à disposition des machines à commande numérique telles que des imprimantes 3D, des découpeuses laser, des graveuses ou encore des machines à coudre. Dans ce lieu, le public, quel que soit son niveau de connaissances, vient expérimenter, apprendre ou fabriquer par lui-même tous types d'objets à l’unité (prototype technique, meuble, objet artistique ou design, objet interactif, etc.). D’une manière générale, les Fab Labs renouvellent le regard porté sur la pratique de la technique et de la technologie. Ils améliorent le partage des connaissances, des compétences et des moyens de fabrication, et privilégient l’expérimentation et la créativité. Ceux mis au point par le consortium Inmédiats s’inscrivent dans la démarche de labellisation du réseau mondial des Fab Labs initié par le MIT (Massachusetts Institute of Technology), impliquant une mise en réseau de ces Fab Labs, à la fois en terme de diffusion des productions et des procédés de fabrication élaborés et en termes d’organisation par visioconférence.

3. Médiamobile : des dispositifs itinérants

Le Médiamobile est un outil itinérant innovant, une "semi-remorque" polyvalente constituée d’un plateau entièrement modulable. Il est équipé des technologies numériques nécessaires à la présentation de dispositifs de médiation et intègre tous les moyens de production et de diffusion participatifs pour permettre la réalisation de contenus avec le public. Ce dispositif mobile met la connaissance à la portée de tous les territoires, en levant les obstacles à l’itinérance (coûts d’installation, besoin de salles, etc.). Ainsi, il est susceptible d’aller au plus près des populations et dans des espaces faiblement ou pas aménagés. En fonction des publics cibles, le Médiamobile va pouvoir être installé dans un établissement d’enseignement ou de formation, sur une place de village, dans un quartier mais aussi dans les internats d’excellence où il pourrait être intégré à des animations spécifiques.

4. Studio numérique : des espaces de captation, de production et de diffusion du savoir

Le son, la vidéo et les productions multimédias numériques sont au cœur des nouveaux partages de l’information et des connaissances. Le Studio numérique recouvre à la fois un lieu physique et des dispositifs de captation, de traitement et de diffusion d’informations scientifiques, techniques et industrielles. Ce traitement doit aboutir à un produit éditorial multimédia innovant, tant sur le fond, que dans sa forme et dans son mode de diffusion. Il permet par ailleurs de développer des projets de Recherche et Développement autour du journalisme, de l’édition et de la médiation scientifique numérique. Le Studio Inmédiats permet ainsi de faire évoluer les pratiques professionnelles des centres (convergence numérique dans la médiation, journalisme, édition, animation, webmaster, etc.) et de tester des formules de co-réalisation à contenus scientifiques et techniques avec les publics ciblés.

5. Navinum/ScienceOnaute : une visite augmentée

Navinum est une technologie mise au point pour apporter de nouveaux services numériques aux visiteurs d’expositions. Ce dispositif permet de nouer une véritable relation avec chaque visiteur,

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Laboratoire Aquil@bs - 2013 15 notamment en personnalisant les contenus qui lui sont proposés et en gardant le contact avec lui au- delà de sa visite. Concrètement, ce projet vise à développer un dispositif permettant de suivre le parcours d’un visiteur (le "ScienceOnaute") dans le centre à l’aide d’un badge embarquant une puce RFID (le "Navinum"). La communauté des ScienceOnautes se verra proposer une interface de navigation expérimentale, immersive et innovante. Au service de la visite d’expositions, elle suggère des scénarios de visite prédéfinis en fonction des profils des ScienceOnautes. Elle permet au visiteur physique ou virtuel de retrouver ses scores et de les améliorer ainsi que de laisser des commentaires et partager des contenus. En fonction de ses affinités, le ScienceOnaute va pouvoir ainsi naviguer dans les médias proposés par les organisateurs, écrire ses propres scénarios de visite et les partager avec la communauté des ScienceOnautes. Enfin, les données recueillies par Navinum peuvent faire l’objet d’un traitement statistique intégré : observatoire des publics, sondage en direct et en temps réel, clôture d’une séquence d’exposition et préparation d’une nouvelle.

6. Réseau social territorial : la dynamisation de la CSTI locale, un forum de projets culturels

Une plateforme territoriale est un dispositif de proximité qui vise, de façon générale, à favoriser la mise en cohérence des ressources numériques (interventions, contenus, services, etc.) des acteurs du territoire, en mobilisant l’ensemble des acteurs et partenaires. La mise en œuvre de ces plateformes s’effectue d’une part par le développement d’une infrastructure web facilitant l’accès aux services et aux informations à toutes les parties prenantes du territoire et, d’autre part, par la mise en œuvre de programmes d’animation des acteurs. Cette plateforme permet ainsi de renforcer les collaborations territoriales et mutualiser les ressources pour favoriser l’émergence de projets de médiation culturelle sur un territoire donné : expositions, spectacles, associations…

7. Serious games : des jeux vidéo à caractère scientifique et technique

Les serious games sont des jeux vidéo qui s’appuient sur des ressorts ludiques pour informer, former, favoriser la créativité ou sensibiliser le public à des enjeux sérieux. Ils semblent tout particulièrement efficaces pour le public des 12-25 ans, qui a une grande pratique du jeu vidéo de loisirs et encore davantage pour les jeunes qui éprouvent certaines difficultés avec les outils et méthodes pédagogiques classiques. Ce projet vise d’une part à réaliser un recensement exhaustif et international des jeux vidéo à contenu scientifique et technique, à évaluer leurs apports pédagogiques et, d’autre part, à en concevoir de nouveaux.

8. Mondes virtuels : des univers virtuels immersifs

Le développement des mondes virtuels persistants fait apparaître un potentiel d’usages inédits pour les acteurs de la CSTI. Dans ce domaine, qui cherche à lier territoires réels et virtuels, il s’agit d’exploiter les capacités des plates-formes de production d’univers 3D personnalisables pour construire les préfigurations des cyber-territoires de la CSTI de demain. Le but est de créer un lieu d’exploration et d'expérimentation dans les univers persistants pour imaginer et réaliser des dispositifs de médiation culturelle et scientifique. Dans ce cadre, le projet Inmédiats a pour ambition de développer des univers virtuels immersifs et sécurisés, s’appuyant sur un contenu scientifique de qualité. L’idée est de produire des espaces d’exploration et d’expérimentation virtuels permettant des rencontres, des débats, des visites d’expositions virtuelles, des animations, des conférences, des jeux… Au niveau technique, cette application s’appuie sur 4 principes forts : la géolocalisation, la réalité virtuelle, la réalité augmentée et le "continuum" visite.

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16 Quentin Gautier – Rapport de stage

Partenariat Aquil@bs/Cap Sciences : Numérique et culture chez les 15-25 ans

Contexte

L’évolution des équipements des jeunes, de l’hyperconnectivité, des pratiques de mobilité et de leur rapport à l’espace et la temporalité questionnent les acteurs de la culture scientifique technique et industrielle. Là où les experts attendraient une disponibilité sur un temps long pour appréhender les notions scientifiques, la disponibilité des jeunes s’inscrit dans un temps court, parfois bref.

L’utilisation de dispositifs est par moment vécue dans un rapport manipulatoire que les process de gamification – transfert des mécanismes du jeu dans d’autres domaines – peuvent renforcer au détriment de l’appropriation par les jeunes du discours scientifique. La prescription ne peut être la seule motivation à l’usage. Il s’agit davantage de comprendre comment se construit, dans ses différentes dimensions, la valeur d’usage des produits et services numériques proposés par les centres de culture scientifique technique et industrielle. Cette problématique générale ne peut être abordée uniquement du côté de la cible, du récepteur, elle doit aussi intégrer les composantes des pratiques de ces jeunes dans le processus de production et de médiation, interrogeant les acteurs que sont les concepteurs, les scénographes, les médiateurs dans leurs postures et compétences.

Objectifs

La collaboration entre Cap Sciences et Aquil@bs a pour objectif de prendre en compte dès l’amont, les usagers potentiels et leurs contextes pour :

- Identifier à partir des pratiques numériques et culturelles des jeunes de 15 à 25 ans, les services numériques potentiels qui pourraient leur être proposés pour contribuer au développement de leur culture scientifique en tenant compte de leur diversité d’attentes et de pratiques.

- Inscrire ces processus de mise en usage des dispositifs et services numériques dans une approche environnementaliste équitable et durable qui repose sur l’identification des relations et médiations que le numérique peut contribuer à initier entre le jeune et l’offre de culture scientifique. Cette approche est fondée sur leur perception d’utilité et l’acceptabilité face à de nouvelles modalités de diffusion de la culture technique, scientifique et industrielle. Il s’agit d’identifier les composantes de la motivation intrinsèques à l’usage des produits et services numériques par les jeunes, sous l’angle de leurs compétences et de la valeur d’usage perçue et construite.

- Définir les régimes d’inscription territoriale de ces pratiques potentielles dans les interactions entre les dynamiques locales et régionales afin d’assurer la diffusion de la culture scientifique dans les espaces vécus des publics cibles, qu’ils soient physiques ou numériques.

- Spécifier les évolutions des pratiques des concepteurs et médiateurs, pour inscrire ces produits et services numériques dans des dispositifs sociotechniques conçus selon des démarches centrées utilisateurs, tout en les situant dans les zones de développement potentiel et acceptable des différentes catégories d’acteurs.

La démarche proposée par Aquil@bs vise ainsi à prendre en compte le degré d'appropriation potentiel des services par les acteurs en tenant compte de leur contexte social, environnemental afin d’appréhender selon une démarche holistique les composantes des processus d’appropriation. La posture générale est celle de la recherche pour l’action, mobilisant des cadres de références théoriques éprouvés au service de problématiques concrètes faisant sens commun entre les partenaires du projet.

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Laboratoire Aquil@bs - 2013 17 Modalités de la collaboration

Un plan d’action en quatre étapes, ou work package (WP), a été défini entre septembre 2O12 et mars 2013 auprès de Cap Sciences. Sa mise en place s’est faite courant avril 2013 après plusieurs ajustements.

- WP1. Spécification et caractérisation des pratiques numériques ET de culture scientifique des 15-25 ans sur le territoire aquitain via :

1. Etude socio-démographique territorialisée de la population aquitaine de 15-25 ans ; 2. Analyse des équipements et des pratiques numériques de cette population ; 3. Analyse des pratiques de culture scientifique de cette population.

Au plan méthodologique, ces analyses sont conduites à partir de données existantes (INSEE, Cap Sciences, etc.) et consolidées par des données nationales et des résultats d’études antérieures.

Livrable : élaboration de classes de population à partir de la caractérisation des publics 15-25 ans et spécification de profils en termes d’équipements, de localisation, de pratiques numériques et de culture scientifique.

- WP2. Identification et catégorisation des activités prescrites par les concepteurs et médiateurs d'exposition et des potentiels d’évolution. A partir d’entretiens avec des concepteurs de dispositifs numériques et d’acteurs en charge de la médiation, il s’agit d’identifier et de caractériser :

1. Différentes réalisations et dispositifs numériques actuellement développés au sein de Cap Sciences ;

2. Présupposés et attendus en termes de médiation scientifique ; 3. Contextes scénographiques d’usage ;

4. Evolutions possibles de l’offre et des pratiques actuelles de médiatisation et de médiation.

Livrable : spécification de différentes "formules" de vulgarisation scientifique et caractérisation en fonction des thématiques, des publics, des scénographies, identification des marges d’évolution possible.

- WP3. Co-design de services numériques via l’élaboration de spécifications intentionnelles et fonctionnelles de dispositifs et ressources numériques ainsi qu’une co-conception avec des représentants des différentes classes de population définies dans les phases précédentes. Cette dernière est fondée sur la notion de valeur d’usage et doit tenir compte :

1. Panel d’usages potentiels de dispositifs numériques construit selon quatre dimensions usagers / dispositif / discours scientifique / contexte d’usage ;

2. Principes ergonomiques contextualisés à ces populations (ergonomie de la situation, qui relève de dimensions techniques, spatiales, temporelles, sociales et cognitives) ;

3. Acceptabilité potentielle par les différents acteurs à partir de deux notions clés

"perception d’utilité" et "perception d’utilisabilité".

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18 Quentin Gautier – Rapport de stage

Les classes de population sont établies à partir des éléments du WP1. Des groupes de 6 à 12 sujets vont être constitués pour chaque catégorie retenue.

Livrable : spécification de scénarios d’usages et des fonctionnalités des dispositifs numériques afférents.

- WP4. Retour d'expérience et constitution du patrimoine commun de connaissance. Une réalisation du bilan de l’action ainsi qu’une formalisation du retour d’expérience en termes de connaissances acquises, d’outils développés et de méthodes utilisées vont être proposées afin d’alimenter la base commune de connaissances d’Aquil@bs et de partager avec les partenaires les différents résultats des travaux conduits. Des actions de valorisation de la recherche par des rapports d’étapes, des publications scientifiques dans des revues, des livrables pour l’aide à la décision vont être également réalisées.

Livrable : consolidation d’une banque de données, formalisation de recommandations pour des actions ultérieures, formalisation et référencement d’items, de variables et d’indicateurs, séminaire de fin de projet, production d’articles scientifiques diffusés dans des revues reconnues.

Mission confiée

Le plan d’action en quatre étapes (WP) proposé par Aquil@bs pour le projet "Numérique et culture chez les 15-25 ans" a mis à contribution trois stagiaires ayant chacun un rôle bien distinct. Le premier stagiaire en place a été Baptiste Duquesnoy, étudiant en Master 2 Géographie à l’université Michel de Montaigne Bordeaux 3 pour une mission d’une durée de trois mois. Il a effectué une étude des sites internet des établissements de la CSTI en partenariat avec l’OCIM (Office de Coopération et d’Information Muséales). L’objectif était de connaître les stratégies numériques de ces structures au niveau national tout en faisant un point sur leur manière de prendre en compte les visiteurs. Cette analyse a permis d’étoffer le WP2 puisqu’il a été possible d’observer en partie la place accordée aux 15-25 ans par ces établissements de la CSTI. La seconde stagiaire à être intervenue dans ce projet a été Carole Diers, étudiante en Master 2 Science de l’Information et de la Communication à l’université Michel de Montaigne Bordeaux 3 pour un stage d’une durée de quatre mois. Son travail a consisté à cartographier la population 15-25 ans en développant des profils types afin d’élaborer le livrable du WP1. Enfin, je suis le dernier stagiaire arrivé sur le projet.

Au départ, ma mission devait durée du 15 avril au 2 août 2013. Trois tâches principales m’avaient alors été confiées :

- Analyse de dispositifs numériques de médiation scientifique et leur adaptation au public cible ; - Analyse de l’usage du dispositif Navinum dans le cadre de l’exposition Cervorama ;

- Rédaction de recommandations pour le déploiement du dispositif Navinum.

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Laboratoire Aquil@bs - 2013 19 Plusieurs éléments ont toutefois modifié et élargi la teneur de ces tâches. En effet fin avril, peu de temps après mon arrivée à Aquil@bs, nous avons tenu une réunion avec les coordinateurs du projet Inmédiats de Cap Sciences. La proposition du plan d’action faite par le professeur Didier Paquelin a été officiellement adoptée par le CCSTI, ce qui n’était pas encore le cas. Cette décision m’a donc permis d’étendre mes activités de stage à l’ensemble des tâches des WP2 et WP3. Par ailleurs, le projet de partenariat entre Aquil@bs et Cap Sciences s’est enrichi puisqu’il a été étendu à tous les concepts d’Inmédiats que le CCSTI souhaite actuellement développer. Ainsi en plus de Navinum, le concept phare de Cap Sciences, ma mission a également consisté à intégrer une analyse des concepts du Living Lab, du Studio numérique, des Mondes virtuels et des Serious games. Cet élargissement à l’ensemble du projet Inmédiats était une demande de notre part car il semblait plus pertinent de réaliser une expertise globale de la machinerie mis en œuvre. Tous les autres concepts étant étroitement relié à Navinum, il n’était pas vraiment possible de faire l’impasse dessus sans obtenir des résultats tronqués qui pouvaient potentiellement drainer des conclusions erronées. Enfin, la charge de travail de ma collègue Carole Diers a été trop importante pour qu’elle puisse tout terminer durant son stage. Par conséquent, la finalisation du WP1 m’a aussi été attribuée.

Voici un résumé rapide des principales actions que j’ai menées durant ma période de stage, sans ordre particulier et avec des durées de réalisation qui diffèrent selon les actions. L’ensemble de ces actions sera repris plus longuement dans la seconde partie de ce rapport.

- Compréhension globale du projet Inmédiats via la lecture de tous les livrables, et autres dossiers, réalisés par les différents CCSTI du consortium.

Réalisation d’une synthèse générale (retranscrite ci-dessus dans son entier dans la section Projet Inmédiats)

- Poursuite du benchmark réalisé par ma collègue Carole Diers dont le but était d’identifier les données disponibles (enquêtes, témoignages, publications) sur la thématique "jeunes, pratiques numériques, pratiques culturelles".

Imprégnation et compréhension des travaux déjà écrits par ma collègue

Synthétisation de l’ensemble avec de nouvelles données recueillies

- Lecture de toutes les enquêtes de satisfaction conduites par Cap Sciences.

Rédaction de synthèses sur ces études

Réalisation d’une synthèse détaillée sur l’enquête Phoebus menée par le consortium Inmédiats

Elaboration d’un Livrable pour le WP1 comprenant un rappel du contexte, la méthodologie employée, l’analyse de la situation et des préconisations

 Rédaction d’une fiche Zoom (synthèse sur un recto-verso) qui met en lumière les principaux enseignements du Livrable

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20 Quentin Gautier – Rapport de stage

- Benchmark sur la médiation numérique pratiquée dans d’autres établissements et structures similaires en France ou à l’étranger

Imprégnation et compréhension du rôle du numérique dans la médiation scientifique - Formalisation in situ de la structure de Cap Sciences (au hangar 20) afin de mieux comprendre son fonctionnement, son agencement et les interactions qu’elle propose avec ses publics.

Test des dispositifs déjà mis en place

Rédaction d’un rapport détaillé

- Lecture des différents livrables du consortium sur les concepts d’Inmédiats qui sont ou seront présents à Cap Sciences

Rédaction d’une synthèse

- Consultation auprès de différents responsables du projet Inmédiats de Cap Sciences afin d’identifier et de caractériser les concepts reliés au projet, les possibilités d’évolution et le rôle futur des animateurs.

Elaboration de 6 grilles d’entretien (une par responsable)

Interviews sur le site de Cap Sciences

Retranscription intégrale des entretiens dans un rapport d’interview

Rédaction d’une synthèse recoupant les points de vue des différents acteurs

- Lecture de l’enquête et du zoom rédigés par mon collègue Baptiste Duquesnoy sur les sites internet des établissements de la CSTI.

Imprégnation et compréhension du travail réalisé par mon collègue

Elaboration d’un Livrable pour le WP2 comprenant un rappel du contexte, la méthodologie employée, l’analyse de la situation et des préconisations

 Rédaction d’une fiche Zoom (synthèse sur un recto-verso) qui met en lumière les principaux enseignements du Livrable

En raison de l’augmentation des tâches confiées mais surtout à cause de délais trop courts dans l’organisation avec Cap Sciences (expliqués plus en détail dans la seconde partie de ce rapport, cf. la section Délais et prolongation), mon stage a été prolongé du 26 août au 30 septembre. De ce fait, bon nombre de réalisations ne sont pas totalement finalisées actuellement ou n’ont pas encore débuté. C’est le cas notamment de l’ensemble des actions à réaliser pour le WP3. Ce travail ne pourra réellement débuter qu’après les retours des responsables du projet Inmédiats de Cap Sciences sur les Livrables des WP1 et WP2. Aucune action menée sur le WP3 ne sera donc mentionnée ici mais je terminerai tout de même la seconde partie de ce rapport en proposant des pistes de réflexion pour cette étape et pour la suite de mon stage, qui court jusqu’à fin septembre.

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Laboratoire Aquil@bs - 2013 21

II) Déroulement de la mission

Mon stage n’a été exclusivement consacré qu’à une seule mission comprise dans un projet plus étendu portant sur le lien entre la culture scientifique et le numérique chez les 15-25 ans. L’idée était de réaliser une analyse sur les dispositifs intégrant des objets numériques dans un centre de culture scientifique. Pourtant au départ, je ne savais pas très bien comment allait véritablement se dérouler ma mission puisque l’accord partenarial entre Aquil@bs et Cap Sciences n’était pas encore finalisé.

Cet accord n’a eu lieu que deux semaines après mon arrivée via une réunion qui s’est tenue au CCSTI.

Avant ce rendez-vous, j’ai donc eu un peu de temps devant moi pour apprendre à me familiariser avec ma structure d’accueil et le personnel y travaillant. Ce laps de temps m’a ainsi permis de connaître les autres projets d’Aquil@bs et le fonctionnement du projet RAUDIN. Une fois la réunion avec Cap Sciences passée et les étapes du plan d’action validées, j’ai eu les idées un peu plus claires sur le programme qui m’attendait pour les mois suivants. Concrètement, je devais conduire les analyses sur la seconde et la troisième étape de ce plan d’action. Dans un premier temps, il fallait que j’identifie et catégorise les outils numériques proposés par Cap Sciences afin d’appréhender la création de leur nouvel espace numérique et sa projection dans l’espace physique du CCSTI. Dans un second temps, je devais spécifier les fonctionnalités des dispositifs numériques à mettre en place grâce à mon premier travail de catégorisation et à la cartographie des 15-25 ans faite par ma collègue Carole Diers. Ces deux étapes devaient déboucher sur la création d’un livrable par étape à remettre à la cellule de direction du projet Inmédiats de Cap Sciences.

Au cours de ma mission, je me suis rendu compte que ma collègue n’aurait pas le temps d’effectuer l’ensemble des tâches de la première étape qui lui était alloué. Par conséquent, à la moitié de mon stage j’ai pris en main les dernières actions à effectuer pour cette étape et notamment la constitution du livrable. Ce "retard" a alors décalé le travail que je devais effectuer sur la troisième étape du plan d’action. Ma contribution durant ce stage a donc porté sur les deux premières étapes du projet partenarial, la troisième étape étant prévue pour septembre, tandis que la quatrième est projetée trop loin dans le temps pour que je puisse y participer. Ainsi, il était tout naturel que cette partie du rapport ne suive non pas l’ordre chronologique des tâches que j’ai effectuées mais plutôt l’ordre logique des étapes successives du plan d’action qu’il fallait mener pour ce projet. L’écriture du déroulement de la mission est ainsi découpée en trois sections. Je souhaite y décrire les cheminements qui m’ont amené aux résultats recherchés et aux synthèses que j’ai réalisées mais j’aimerai également partager dans cette partie les résultats obtenus en les décrivant et en proposant une signification. Cette envie de faire découle sûrement de mon ancienne formation en Master Recherche de Biologie évolutive. Et bien que je ne sache pas vraiment si elle est pertinente pour ce rapport, j’ai décidé de l’intégrer car la mission qui m’a été confiée est en grande partie une mission de réflexion.

Pratiques numériques et culture scientifique chez les 15-25 ans

Avant de me lancer bille en tête dans cette première étape du plan d’action, j’ai pris mon temps pour bien relire les données et les documents réalisés par ma collègue. Il fallait que je sois bien imprégné par ce qu’elle avait fait tout en ayant une vue d’ensemble qui me permette de bien comprendre les

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22 Quentin Gautier – Rapport de stage

tenants et les aboutissants. J’ai alors synthétisé et regroupé les informations qui me semblaient les plus pertinentes afin que je puisse les réutiliser plus tard lors de la constitution du livrable sur la spécification et la caractérisation des pratiques numériques et de culture scientifique des 15-25 ans sur le territoire aquitain.

Cartographie du public cible

Au départ, j’ai continué le benchmark, initié par ma collègue, sur le thème "jeunes, pratiques numériques, pratiques culturelles" afin d’ajouter de nouvelles données à celles déjà existantes. J’ai particulièrement insisté sur les pratiques culturelles et numériques des jeunes aquitains ainsi que sur leur profil social. Dans un premier temps, l’objectif était de qualifier la tranche d’âge des 15-25 ans dans la population aquitaine à partir de trois critères principaux. Sur le plan méthodologique, j’ai donc d’abord procédé à trois analyses distinctes ayant été conduites à partir de données existantes et consolidées par des données nationales et des résultats d’études antérieures (cf. Annexe).

Le premier critère correspondait à la localisation puisque cela permettait de déterminer à la fois où se situent les jeunes dans la région Aquitaine mais aussi le nombre qu’ils représentent. J’ai alors réalisé une étude socio-démographique territorialisée de la population aquitaine de 15-24 ans. Cette étude était basée sur les chiffres de 2009 délivrés par l'Insee (Institut National de la Statistique et des Études Économiques). J’y ai reporté le recensement de la population de ces jeunes par département et commune en Aquitaine sur une base de données avant de procéder à des méthodes de calculs afin d’obtenir les résultats escomptés. Ces résultats ont été retranscrits dans deux tableaux et une figure schématique. Le premier tableau correspond à la répartition des 15-24 ans selon les départements de la région Aquitaine. On peut ainsi déterminer les départements qui ont le plus grand pourcentage de cette population en leur sein puis comparer ces chiffres avec la moyenne nationale. De plus, on peut connaître la proportion que représente l’ensemble des jeunes pour chaque département en fonction de l’ensemble des jeunes aquitains. Le second tableau correspond au recensement des 15- 24 ans au sein des vingt plus grandes villes girondines. Étant donné que Cap Sciences est situé en Gironde, il semblait pertinent de s’intéresser aussi de plus près à ce département et notamment aux villes contenant le plus de jeunes de 15-24 ans. La figure, quant à elle, correspond à une carte heuristique de la répartition des 15-24 ans en Aquitaine. L’intérêt était d’affiner les résultats du premier tableau en regardant au niveau des communes. Trois types de communes ont alors été définis : urbain, péri-urbain et rural. Les communes ont ensuite été classées, sans distinction départementale, par ordre du taux le plus élevé de 15-24 ans relativement à l'ensemble des 15-24 ans aquitains. Ainsi, les vingt premières communes de type urbain, tout comme les dix premières communes de type péri-urbain ou rural ont été représentées sous la forme d’une cartographie schématisée.

Le second critère concernait les pratiques numériques des 15-25 ans. L’intérêt résidait dans l’obtention d’une meilleure connaissance de l’environnement numérique dans lequel baigne cette tranche d’âge. J’ai donc mené une analyse des équipements et des pratiques numériques de la population ciblée. Cette fois-ci, je me suis penché sur l’étude quantitative conduite par l’AEC (Aquitaine Europe Communication) qui portaient sur les pratiques culturelles et les technologies numériques des aquitains en 2012. Je me suis reposé en grande partie sur le travail déjà effectué par ma collègue puisque les données issues de cette enquête avaient déjà fait l’objet d’un dépouillement par des tris croisés à partir du logiciel Sphinx (logiciel d’enquêtes et d’analyses et de données en

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Laboratoire Aquil@bs - 2013 23 ligne). Ce logiciel avait alors fait ressortir les résultats les plus probants concernant l’utilisation du numérique par les jeunes aquitains. Ensuite, j’ai regroupé les graphiques les plus pertinents et les ai adapté pour le livrable. Les graphiques choisis sont au nombre de huit. Elles correspondent aux : - Taux d’équipement de différents outils numériques ;

- Usage du numérique chez les internautes ;

- Principales raisons d‘inscription sur les plateformes communautaires ; - Fréquence d’utilisation des sites communautaires ;

- Temps moyen consacré aux sites communautaires par semaine ; - Type d’appareil mobile utilisé prioritairement pour internet ; - Fréquence d'utilisation des appareils mobiles ;

- Temps moyen de connexion par jour via un appareil mobile.

Dans l’interprétation, il ne fallait pas oublier de prendre en compte les résultats de cette enquête qui concernait une tranche d’âge allant de 15 à 29 ans. Elle ne recouvrait donc pas uniquement les 15-25 ans. J’ai finalement complété l’ensemble avec des informations complémentaires sur les pratiques numériques des jeunes aquitains toujours via l’enquête de l’AEC de 2012.

Le dernier critère rassemble, de son côté, les pratiques culturelles, en particulier celles reliées au numérique. J’ai donc réalisé une analyse des pratiques culturelle et scientifique de cette population.

Cela a permis d’apporter des précisions sur un point où beaucoup de choses ont été dites mais sans fondements solides. Par contre, il faut savoir que très peu d’études sur les pratiques culturelles ont été menées par des instituts français et encore aucune sur les pratiques scientifiques. Même lorsqu’il y avait des informations sur les biens culturels, il n'était pas possible de différencier dans ces données ce qui relevait de la culture scientifique. En tout cas, l’absence de véritables études sur les pratiques scientifiques reste très surprenante. De ce fait, j’ai décidé de m’appuyer sur des enquêtes à l’échelle nationale puis régionale. Tout d’abord, je me suis basé sur l’étude nationale opérée par le CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) en 2013 à propos des perceptions et des pratiques de consommation en matière de biens culturels dématérialisés chez les 15-24 ans. Cette étude a été élaborée selon une démarche qualitative donc elle ne vise pas une représentativité statistique. Le but ici était plutôt de comprendre les usages, les attitudes et les comportements des personnes interrogées. Puis, je me suis intéressé à l’enquête qualitative IFOP (Institut Français d’Opinion Publique) de 2013, réalisée pour Hadopi, et en particulier sur le chapitre traitant de la consommation des biens culturels. Les données représentaient l’ensemble des internautes de 15 ans et plus, les internautes de 15-24 ans et les 25-39 ans qui ont été retenus afin de donner un ordre de comparaison. J’ai ainsi repris deux graphiques que j’ai jugés intéressant pour le WP1. Ils correspondent à la consommation de biens culturels au cours des douze derniers mois en France et aux dépenses mensuelles pour des biens culturels dématérialisés en ligne en France. Pour terminer, j’ai encore fait appel à l’étude AEC de 2012 qui possède un volet sur les pratiques culturelles numériques. J’ai ainsi repris puis modifié un tableau et deux graphiques pour correspondre aux attentes de ce dernier critère sur la population cible. Le tableau correspond à la fréquentation des lieux culturels par les aquitains. Selon les tranches d’âges (15-29, 30-44, 45-59, 60-74 et 74 et plus), on peut déterminer les publics qui viennent souvent, rarement ou jamais dans lieux culturels comme le cinéma, le musée et les expositions ou encore le théâtre, l’opéra et les concerts de musique

Références

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