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Que retenir de ce stage de fin d’année ? Était-il conforme à mes attentes et espérances ? Tout au long de ma mission, j’ai développé une réflexion centrée sur une médiation scientifique véhiculée par des outils numériques et j’ai amorcé une compréhension globale de ce que peut être en vérité la scénarisation muséale. J’ai pu acquérir de l’expérience professionnelle à la fois pratique et théorique tout en me confrontant aux difficultés que comportait ce type de travail. En plongeant, littéralement, dans la réalité du monde de la médiation des sciences pendant ces quatre mois, j’ai également eu l’occasion d’asseoir certaines de mes convictions et de faire disparaitre certaines idées préconçues.

Dans cette dernière partie, je vais donc détailler tout ce cheminement qui me permet aujourd’hui d’avoir une idée bien plus précise de mon projet professionnel futur.

Les outils numériques comme vecteurs de médiation

Au début de mon stage, je ne m’étais pas encore rendu compte de l’expansion constante des outils numériques dans le monde de la médiation et plus spécifiquement ici, de la médiation scientifique.

Je savais que ces outils prenaient une place de plus en plus privilégiée mais je n’avais pas réfléchi, jusqu’alors, à ces implications aussi bien sur le fond que sur la forme dans le cadre muséal. Pourtant, si l’on prend le temps de se pencher un peu plus sur ce domaine, on constate l’importance croissante du visuel et de l’interactivité dans les dispositifs numériques de médiation des sciences, de la culture ou du divertissement. Cette transformation a attiré et continue d’attirer l’attention de nombreux professionnels qui s’intéressent aux logiques de conception, de production mais aussi de réception et d’appropriation de ces objets visuels. Le projet Inmédiats et la collaboration entre Aquil@bs et Cap Sciences rentrent clairement dans ce processus. Il en va aussi de même pour les musées plus traditionnels qui cherchent à se renouveler. On peut citer, par exemple, le Louvre et la création de son "Muséum Lab" ou bien le musée des Arts et Métiers à Paris avec la mise en place d’un jeu de rôle culturel nommé "Plug".

La médiation scientifique de demain passera donc forcément par une utilisation plus poussée et interactive des outils numériques. Les différentes interviews que j’ai réalisées au cours de ma mission vont en ce sens. Quel que soit le chantier abordé, la priorité est donnée à la relation entre le public et le centre de culture au travers des dispositifs mis en place. Le dispositif CYou a pour but de fédérer une nouvelle communauté autour du CCSTI, le Studio numérique va permettre de réaliser, entre autre, une démarche de co-création de contenus numérique avec les visiteurs, les Serious games visent à apporter du contenu scientifique au public via des processus de ludification, etc. Ces nouvelles formes de création couplées à l’apparition de nouveaux outils de médiation amènent alors forcément à réfléchir à un contenu informationnel différent. On ne peut pas juste reprendre le contenu traditionnel et l’appliquer tel quel sur le support numérique car les attentes du public ne sont plus les mêmes. Il faut utiliser les possibilités offertes par les outils numériques pour apporter une nouvelle forme de contenu et ne pas tomber dans une utilisation gadget de l’outil qui serait trop inconsistante. Cette modification de la forme, avec principalement des usages tournés vers les écrans, va provoquer inévitablement des mutations dans les métiers concernées puisque le public demande des dispositifs adaptés dont l’élaboration requière de nouvelles compétences

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professionnelles. Ces métiers vont donc être amenés à évoluer et à devenir à l’image de la nouvelle société numérique qui se dessine. De plus, certaines compétences propres à la muséologie vont devenir techniques et de ce fait, les techniciens qui endossent de nouvelles responsabilités devront alors penser à leur tour à la médiation qu’ils doivent mettre en œuvre pour le public du numérique.

Par ailleurs, une connaissance des réseaux sociaux va s’avérer de plus en plus essentielle puisque la présence des institutions et des entreprises sur Facebook ou bien Twitter est aujourd’hui devenue nécessaire pour communiquer, échanger et être au cœur des actualités. Les musées et les centres de cultures n’échapperont pas à cette règle s’ils veulent s’extirper de leur image institutionnelle classique pour devenir modernes, proches du public et à leur écoute.

Si ces outils numériques peuvent s’avérer puissant, de nombreuses interrogations demeurent. Lors de ma réflexion pour le projet Inmédiats, je me suis demandé si le public maîtrisait vraiment ces nouveaux outils. La majorité des foyers en sont certes bien pourvus mais il existe quand même une fracture sociale concernant l’équipement de la population française la moins aisée. De plus, tout le monde ne maîtrise pas au même niveau ces outils et certaines personnes peuvent juste être de simples utilisateurs du numérique n’ayant pas de véritables connaissances sur les implications potentiels qu’ont les outils qu’ils utilisent. L’appropriation de l’outil technologique et l’usage que l’on en fait semble donc dépendre en partie de l’appartenance sociale et en ce sens, l’usage du numérique renvoie alors directement à la personne. D’ailleurs, il semblerait qu’il y ait besoin de médiateurs dans le hall d’entrée de Cap Sciences pour faire comprendre au public l’intérêt des outils numériques, notamment de leur dispositif CYou, en tant que vecteur de sens aux sciences. En outre, l’appétence pour certains types d’outils peut aussi être potentiellement liée à un effet de mode.

Aujourd’hui à Cap Sciences, les tablettes tactiles sont beaucoup appréciées car c’est finalement une technologie assez nouvelle et peu de gens l’ont chez elles. Qu’en sera-t-il dans deux ou trois ans ? Peut-être faudra-t-il mettre en avant un nouvel outil. On peut également se demander si l’apparition de ces nouveaux outils va changer la cartographie des publics visitant les musées et les expositions.

Le projet Inmédiats a la possibilité de diversifier et d’élargir les publics, et en particulier celui des 15-25 ans, grâce à une vision renouvelée de son activité. Pour autant ces publics vont-t-ils être séduits par cette nouvelle approche ? Il est nécessaire de regarder si la présence du numérique dans les institutions muséales va véritablement participer à une démocratisation culturelle. L’un des problèmes profonds concernant les 15-25 ans réside dans la notion de culture scientifique qui possède une ambivalence terminologique. En effet, cette culture scientifique peut représenter chez eux l’éducation, faisant référence à la scolarité et par analogie à un contenu "ennuyant", peu intéressant et obligatoire. Ainsi, associer la culture scientifique à l’éducation peut renvoyer cette population à susciter un certain mépris envers ce terme. La manière dont seront utilisés les outils numériques va donc être déterminante pour dépasser ce problème. La démocratisation culturelle ne pourra se faire que si les processus numériques développés autour de la médiation soient neufs et inventifs. On en revient donc à un travail sur le contenu informationnel qui devra être en phase avec les pratiques numériques actuelles. D’autre part, cette démocratisation ne sera possible que si les pratiques culturelles "réelles" et "numériques" arrivent à se recouvrir. Ce qui ne semble pas gagné d’avance car certains obstacles sont à lever. D’un côté, la pratique culturelle classique nécessite des temps spécifiques puisqu’une visite de musée est inscrite dans un temps précis. De l’autre côté, les technologies numériques remettent en cause cette relation en effaçant les frontières spatio-temporelles et notamment internet dont l’un de ses intérêts est d’être consultable en tout lieu et

Laboratoire Aquil@bs - 2013 37 tout moment. Cela peut, de surcroît, exacerber le brouillage entre l’espace privé, l’espace physique et l’espace numérique. Toutefois, certains musées tentent de s’affranchir partiellement de leur cadre spatio-temporel restreint qui gêne essentiellement les principaux utilisateurs du numérique que sont les 15-25 ans. Par exemple, le Contemporary Jewish Museum de San Francisco propose des modalités de visite souples pour les jeunes avec des ouvertures spécifiques organisées en dehors des horaires classiques du musée. De même, au Studio 13/16 du Centre Pompidou à Paris aucun atelier n’est organisé à horaire fixe afin de s’adapter à l’exigence de flexibilité des 14-18 ans. Les visites de musées ou d’expositions doivent être envisagées comme des moments de liberté et permettre à ces jeunes de se sentir autonomes à travers la maîtrise de leur temps.

Une vraie réflexion est à mettre en œuvre sur la place que doivent occuper les outils numériques dans la médiation des sciences. Il faut profiter des avantages que confèrent ces outils pour apporter une autre approche des musées plus en phase avec les attentes des publics. Cependant, les dispositifs numériques, qui seront mis en place, doivent avoir un sens et ne pas être de simples coquilles vides. Il ne faut pas non plus perdre de vue que l’utilisation des outils technologiques doit être la plus adaptée et compréhensible possible pour tous les visiteurs afin qu’ils puissent se les approprier. Ce n’est que de cette manière que cette nouvelle forme de médiation pourra fonctionner durablement.

Difficultés rencontrées

Le projet Inmédiats est un projet de recherche à l’échelle nationale. Des initiatives en matière d’usage du numérique par de jeunes publics y sont proposées avec pour finalité une production de nouveaux dispositifs dans un contexte d’exposition muséale. Pour comprendre les enjeux du projet, j’ai commencé, bien entendu, par lire tous les livrables du consortium Inmédiats. Mais étant novice en la matière, je me suis aussi lancé rapidement dans la lecture de plusieurs ouvrages, publications ou articles de presse sur la médiation numérique tout en recherchant les retours d’expérience des musées, des institutions et des associations. Cette lecture, certes nécessaire, m’a pris un temps assez considérable et il a fallu comprendre rapidement tous les nouveaux concepts découverts. C’est là qu’est intervenue la première difficulté durant la mission qui m’avait été confiée. Assimiler complètement le projet Inmédiats et ses implications en peu de temps est difficile surtout quand on ne possède pas toutes les bases. C’est un véritable problème de traiter un projet très ambitieux sur une petite période de stage. En effet, le projet Inmédiats s’étend sur cinq ans et je n’ai pu travailler dessus que pendant quatre mois (plus un mois supplémentaire en septembre) alors même qu’il vient juste d’être à peu près clairement défini par le consortium. Bien sûr, la collaboration entre Aquil@bs et Cap Sciences n’a pas vocation à durer jusqu’au bout du projet et elle va de plus continuer après mon départ puisque la troisième étape du plan d’action ne sera très probablement pas terminée et que la quatrième étape se déroule sur du long terme, mais ce n’est franchement pas évident de caler tous ses objectifs dans une fenêtre temporelle aussi courte.

De façon générale, il m’a manqué du temps dans à peu près tous les compartiments de mon stage.

Pour les entretiens, par exemple, il aurait été intéressant d’interviewer plus de personnes du projet Inmédiats pour multiplier les avis. Je n’ai ainsi pas eu la possibilité d’interroger le responsable du chantier du Fab Lab car je n’avais pas assez de temps et que c’était le chantier le moins avancé du

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CCSTI. De même, il aurait aussi été pertinent d’interroger le personnel de Cap Sciences qui n’est pas encore intégré au projet. Cela m’aurait permis de créer plusieurs groupes distincts au sein de ce collectif d’acteurs de la médiation. Les réponses auraient certainement apporté d’autres points de vue et donc une nouvelle dynamique dans l’approche interactionniste que j’ai essayé de réaliser. Par ailleurs, pour mieux comprendre le fonctionnement des publics qui viennent à Cap Sciences, j’aurai pu créer un protocole permettant de les suivre et d’enregistrer leur parcours de visite au sein du centre. Ces informations auraient enrichis considérablement la notion de cycle de vie du CCSTI au niveau temporel comme au niveau spatial. Plus généralement, il aurait été plus intéressant pour moi que mon stage se déroule un peu plus tard dans l’année du fait que les chantiers, notamment CYou et Studio numérique, seront plus opérationnels fin septembre.

Cette contrainte temporelle a été aussi grandement accentuée par une perte de temps, parfois inévitable, souvent largement dispensable. Il n’est pas mensonger de dire qu’elle a été imputable en grande partie à Cap Sciences. Évidemment, l’échange d’informations entre deux structures prend forcément du temps mais par moment l’attente était clairement excessive. Cela s’explique, semble-t-il, par la forte difficulté que j’ai ressenti pour obtenir des informations de la part du centre scientifique durant toute la durée de mon stage, et ce depuis le début. A mon arrivée à Aquil@bs, l’équipe dirigeante du projet Inmédiats du CCSTI nous avait apparemment donné tout ce qu’elle possédait sur le sujet mais cela paraissait peu au vu de l’importance du projet. Lors de ma première réunion (et unique à ce jour) au centre de culture scientifique, j’ai demandé si elle n’avait pas d’autres documents à nous fournir. Et c’est seulement en insistant assez lourdement que j’ai pu obtenir l’ensemble des livrables du consortium ainsi que les enquêtes qu’ils avaient déjà menées.

Cela va sans dire que ces documents ont joué un rôle considérable dans ma mission. De même, jusqu’à mi-juin l’équipe dirigeante n’a pas répondu à mes questions car ils avaient apparemment trop de travail de leur côté. Je ne pense pas du tout que ce soit volontaire. C’est juste qu’il existe, à mon avis, un vrai manque de communication au sein du CCSTI et donc par ricochet envers nous. Par exemple, toujours lors de notre première réunion, nous avons constaté que la très grande majorité de l’équipe dirigeante du projet Inmédiats n’avait toujours pas lu les grandes étapes de notre plan d’action. Cette découverte du plan d’action sur le tard a d’ailleurs failli m’obliger à repousser le début du stage d’un mois et demi. Bien entendu, il y a aussi eu des retards indépendamment de leur volonté durant la mission comme le départ différé du lancement de CYou à cause de bugs informatiques. Cependant, le personnel ne communiquait pas avec nous sur ces retards ou sur les autres changements qui intervenaient sur le projet comme la modification de Navinum en CYou. Il fallait tout découvrir par soi-même. Pareil, nous n’avons jamais reçu les plannings des responsables du projet que nous voulions interrogés. Il nous a fallu près d’un mois et demi pour organiser des entretiens avec ces responsables. Comme nous n’avions pas de réponses par mail de la cellule d’organisation du programme Inmédiats, j’ai dû les appeler à de multiples reprises. Mon tuteur Didier Paquelin a même dû se déplacer pour voir s’il n’existait pas un problème entre les deux structures. Lorsque j’ai finalement reçu les dates des entretiens, elles ne correspondaient même pas à ce que nous avions convenu par téléphone sans compter que j’avais l’obligation de réaliser ces interviews par téléphone alors que j’avais stipulé le contraire. Heureusement pour nous, en appelant au préalable les personnes à interroger, nous avons pu nous mettre d’accord pour des entretiens sur place. Tous ces exemples sont là pour montrer qu’il était assez usant de forcer à chaque fois pour obtenir une quelconque information et que cela retardait d’autant l’avancement de mon stage.

L’attente d’une réponse de la part de la Direction d’Inmédiats a été telle qu’à la fin j’ai préféré gérer

Laboratoire Aquil@bs - 2013 39 cela de manière autonome. Malgré tout, je souhaite quand même ajouter que j’ai été à chaque fois très bien accueilli par Cap Sciences lorsque j’y suis allé et les responsables des différents chantiers d’Inmédiats que j’ai interrogés ont tous été très aimables et coopératifs.

Du côté de la méthodologie, plusieurs obstacles ont entravé ma progression. Le plus important d’entre eux concerne la conception des livrables puisque c’était la première fois que je devais en réaliser. Il a été difficile pour moi d’une part de synthétiser certaines informations et d’autre part de mettre en évidence certains points par rapport à d’autres. Cela s’explique surtout par mon manque de recul sur le sujet. Une difficulté s’est ajoutée lorsque j’ai dû reprendre les travaux réalisés par ma collègue Carole Diers pour bien comprendre ce qui était demandé dans la première étape du plan d’action. Il fallait que je m’approprie son travail avant de pouvoir commencer le mien. Je dois toutefois avouer que ce supplément de difficulté m’a plu car cela me permettait de toucher à un autre pan du projet et d’acquérir en sus de nouvelles connaissances. Par ailleurs, les travaux sur la cartographie du public m’ont amené à me plonger dans de nombreuses bases de données chiffrées.

Il n’était alors pas évident choisir les meilleures variables à exploiter ou de partir sur des calculs statistiques lorsque les données ne se recoupaient pas entre elles. De plus, il n’était pas évident de rattacher les diverses enquêtes concernant les jeunes aquitains à la problématique du public cible puisque la tranche d’âge des 15-25 ans n’existe pas.

Globalement, il m’arrivait aussi parfois de ne plus savoir où aller, quelle réflexion adopter. La raison était que certains points précis du projet Inmédiats restaient assez flous pour moi car Cap Sciences n’avait pas forcément une ligne de direction toujours très claire ou bien par ce que je n’avais pas assez de recul. Par exemple, j’ai mis du temps pour comprendre ce que voulait faire le CCSTI de CYou car sa production, son fonctionnement ou son lancement a évolué au cours du stage sans que je sois forcément averti. J’ai également eu quelques problèmes – bien plus légers – concernant la rédaction de la retranscription intégrale des interviews. Là encore, cet exercice était nouveau pour moi et je me suis posé la question plus d’une fois s’il fallait retranscrire exactement les propos. Le dilemme apparaissait dans plusieurs cas comme par exemple lorsque l’interlocuteur se répétait, utilisait des onomatopées (euh, pff, etc.) ou encore faisait des erreurs grammaticales. De même, lorsque la réponse donnée concernait une question déjà ou pas encore passée, fallait-t-il que je coupe le propos pour le recoller à un autre endroit ? Après avoir reçu l’avis de mes collègues ayant déjà pratiqué ce type de retranscription, j’ai décidé de ne pas couper ou intervertir les propos des interviewés, même s’ils se répétaient, ni de changer leur vocabulaire mais seulement de corriger les erreurs de français en essayant de rester au plus proche de leur parole. La seule entorse que je me suis permis fût de couper la discussion lorsque des pauses ont entrecoupé l’entretien. Enfin, j’ai eu quelques soucis de méthodologie assez profonds sur les enquêtes de Cap Sciences qui sont dus, j’en ai l’impression, à certains types d’enquête propres aux sciences humaines. En effet, j’ai appris au cours de mon parcours universitaire et notamment de mes stages en biologie que tout protocole se devait d’être rigoureux, reproductible et avec un échantillonnage conséquent. Quelle n’a pas été ma

Globalement, il m’arrivait aussi parfois de ne plus savoir où aller, quelle réflexion adopter. La raison était que certains points précis du projet Inmédiats restaient assez flous pour moi car Cap Sciences n’avait pas forcément une ligne de direction toujours très claire ou bien par ce que je n’avais pas assez de recul. Par exemple, j’ai mis du temps pour comprendre ce que voulait faire le CCSTI de CYou car sa production, son fonctionnement ou son lancement a évolué au cours du stage sans que je sois forcément averti. J’ai également eu quelques problèmes – bien plus légers – concernant la rédaction de la retranscription intégrale des interviews. Là encore, cet exercice était nouveau pour moi et je me suis posé la question plus d’une fois s’il fallait retranscrire exactement les propos. Le dilemme apparaissait dans plusieurs cas comme par exemple lorsque l’interlocuteur se répétait, utilisait des onomatopées (euh, pff, etc.) ou encore faisait des erreurs grammaticales. De même, lorsque la réponse donnée concernait une question déjà ou pas encore passée, fallait-t-il que je coupe le propos pour le recoller à un autre endroit ? Après avoir reçu l’avis de mes collègues ayant déjà pratiqué ce type de retranscription, j’ai décidé de ne pas couper ou intervertir les propos des interviewés, même s’ils se répétaient, ni de changer leur vocabulaire mais seulement de corriger les erreurs de français en essayant de rester au plus proche de leur parole. La seule entorse que je me suis permis fût de couper la discussion lorsque des pauses ont entrecoupé l’entretien. Enfin, j’ai eu quelques soucis de méthodologie assez profonds sur les enquêtes de Cap Sciences qui sont dus, j’en ai l’impression, à certains types d’enquête propres aux sciences humaines. En effet, j’ai appris au cours de mon parcours universitaire et notamment de mes stages en biologie que tout protocole se devait d’être rigoureux, reproductible et avec un échantillonnage conséquent. Quelle n’a pas été ma

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