N°24 J.A. Journal illustré fribourgeois Janvier 1948
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TOIÏt IDE PISTE 1938... le monde suait d'angoisse parce que
l'arrogante suprématie de l'Allemagne hitlé¬
rienne faisait peser sur la vie le couvercle lourd de son matérialisme ôutré, de sa révol¬
tante négation de tout ce qui nous paraissait rendre l'existence entre les individus et les peuples, humaâne, juste et possible.
1048... dix années. Un drame effroyable a secoué le monde. L'Allemagne hitlérienne, juguilée et vaincue, n'existe plus et sa menace contre la paix des consciences et la paix des hommes est supprimée. Elle est à terre. Et à terre avec elle, ses vainqueurs européens épuisés par une lutte longue et coûteuse, qui a aspiré jusqu'aux sources même de leur vita¬
lité.
Pour le prix de tant de terribles sacrifices, l'espèce humaine avait espéré un moment qu'une vie nouvelle lui serait donnée qui ne serait plus conditionnée ni étouffée par les erreurs anciennes.
1948... Dix ans, peu de chose dans l'histoire, peu de chose même dans la vie d'une généra¬
tion. Et pourtant dix ans lourds d'événements, qui ont secoué l'humanité d'une façon telle qu'elle demeure inerte et incapable de se redresser.
Dix ans... et nous tous, nous nous retrouvons en face du même problème, en proie à la même angoisse, et devant le même avenir. Devant do; problème encore amplifié, et en face d'une aAgoissc encore plus précise.
Parce que le cauchemar hiUlérien, s'jl a disparu, a fait place au cauchemar de la
« démocratie populaire ». Le mot 11e fait rien à la chose, c'est la chose qui importe. On peut l'appeler comme 011 voudra, e'i la chose qu'on a cru exterminer par l'aplatissement de l'hégé¬
monie hitlérienne a surgi par la bande, sous un autre nom, et par des autres hommes, mais la chose est la même. L'Allemagne hitlérienne : Quatre-vingt millions d'hommes qui se sont dressés contre tous les autres, avec leur reli¬
gion folle, leur mystique de haine e.t leur mé¬
pris des valeurs de notre civilisation, quatre- vingt millions d'hommes qu'il a fallu réduire à merci pour pouvoir respirer et vivre en êtres conscients. .
Nous nous étions dit : démolissons, ça coûte .cher, mais au moins nous pourrons rebâtir
sur un terrain net.
Aujourd'hui, nous sommes devant deux- cents quarante, millions d'hommes, qui face à la conscience humaine et face à toutes les valeurs auxquelles un être normal, sain, équi¬
libré tient autant qu'à -sa vie, personnifient un danger identique à celui qu'il avait cru si récemment éloigné à tout jamais.
L'homme brun n'existe plus — L'homme rouge l'a remplacé. Il est plus grand, plus fort, plus puissant que le brun. Et fatigués, exténués, épuisés ie.t dégoûtés de la première lutte, nous entrevoyons que nous devrons tout recommencer et entreprendre si-nous voulons pouvoir continuer à vivre selon notre désir le plus profond et nos aspirations les plus essen¬
tielles, une lutte nouvelle plus âpre, plus longue et plus terrible encore.
La première saignée n'a servi à rien. Elle a supprimé un danger pour faire place à un danger plus grand.
Nous sommes sortis du règne de l'angoisse pour entrer dans celui de la peur. Nous som¬
mes découragés, parce que les souffrances des autres et les nôtres, leurs graves ennuis et les nôtres, n'ont abouti qu'à nous replacer devant une situation pire. Pas plus que ceux de 1914- 1918 les morts de 1939-1945 n'ont préservé leurs frères du renouvellement possible de senbla- bles tragédies. Le sort humain nous paraît misérable, fatal, inéluctable. Et nous nous refusons à tout effort personnel pour nous dresser contre la peur, nous sentons que nos forces sont petites si petites en face du dérou¬
lement gigantesque de pages d'histoire dont on dira demain qu'elles furent déterminantes pour le rythme de la vie du monde. Nous nous terrons devant l'orage qu'on voit venir. A quoi bon réagir? Ça ne sert à rien. Tous les hom¬
mes de partout à la fin de cette guerre ont
■crié leur besoin de paix, et tous ont dit qu'ils bâtiraient la paix. C'est pourtant à la guerre qu'oh se prépare.
La terre, encore ravagée de la . précédente 11e connaît d'efforts que pour la préparation de la guerre prochaine. On ne reconstruit pas les villes détruites. Des millions d'èlres humains vivent encore dans des conditions misérables, dans des caves. 11 n'y a pas de matériaux, pas de bras pour la réparation dos folies anciennes mais il y a tout pour prépa¬
rer le développement de celles qu'on va com¬
mettre. La terre meurtrie qui n'a pas même la force de panser-ses plaies ouvertes, prépare fiévreusement les moyens de -se blesser plus mortellement encore.
Alors, devant l'accablante évidence de la folie commune qui semble avoir touché les êtres qui vivent sur cette planète, nous tous, chacun pour soi, nous nous taisons, parce que nous nous sentons impuissants, parce que nous savons que notre voix si faible, ne peut rien et qu'elle est perdue dans le grondement qui ts'éilève déjà, précurseur des ouragans pro¬
chains. ?
Ainsi nous laissons s'écouler les jours et les mois, nous vivotons au jour le jour, une vie étreinte par la peur, limitée et restreinte.
Les philosophes et les historiens disent que nous sommes la génération-pivot de l'histoire humaine. Peut-être bien. Peut-être que dans le lent déroulement des millénaires, nous repré¬
sentons la charnière de deux battants dont l'un se ferme pour faire place à celui qui s'ou¬
vre. Mais nous tous, de partout, nous n'ambi¬
tionnons pas, nous n'aspirons pas à tenir un rôle spécial dans la tragédie de l'espèce humai¬
ne. De toutes nos facultés, de toutes nos fibres profondes, nous voudrions vivre une vie équi¬
librée, normale, saine et juste. Nous voudrions pouvoir travailler dans la sécurité, nous vou¬
drions qu'une fois, nous cessions d'être des ennemis les uns pour les autres. Nous vou¬
drions pouvoir regarder nos enfants grandir et prévoir pour eux un avenir délivré de l'af¬
freuse hypothèque dont leur sort est lourde¬
ment grevé.
Mais nous ne faisons rien, parce que nous sommes fatigués d'être déçus, et nous atten¬
dons le secours des autres, qui l'attendent pareillement d'ailleurs. Nous sommes devenus une masse de résignés, résolus à une seule chose, qui est négative : attendre. De temps à autre, il surgit du milieu tie nous un homme qui a du cran et de l'espoir, de la foi et du courage, tel Willy Prestre, l'écrivain de Neu- chàtel, qui lui se refuse à la résignation et invite ses compatriotes à l'accompagner dans une opposition ardente à cet esprit d'accepta¬
tion passive?" " -
La vie de l'homme est untf.chose magnifique, mais courte et relative. Si on lui enlève tout ce qui fait la richesse de l'être, elle n'a plus de sens profond, et elle devient une petite mécanique dans le jeu collectif de toutes les autres mécaniques pareilles assemblées dans un rythme sans joie. Au nombre des richesses -essentielles de la personnalité, le sens de la conscience humaine, l'instinct de la justice, et la liberté de ses pensées comptent parmi les plus grandies. 11 y a des valeurs qui relèvent de la simple équité, et du simple bon sens, et contre lesquelles on se dresse en vain. O11 peut les étouffer pour un temps. Elles revivront quand même une fois, et ne mourront jamais.
C'est pour avoir voulu les annihiler, que le-?
Allemands de 1939 ont vu se dresser devant eux la masse immense de ceux qui se sont refusés à la servitude de l'esprit.
Et maintenant comme alors, on voudrait encore tenter une entreprise d'étouffement de la conscience universelle et d'asservissement des libertés de la pensée. Contre ces nouvelles- atteintes qui menacent les biens les plus pré¬
cieux de l'humanité, parce que ce sont des biens spirituels, se lèveront tous ceux de par¬
tout, qui ne veulent pas devenir les petits rouages anonymes d'une immense organisa¬
tion collective qui ne tient pas compte de la sensibilité de l'être, ni de ses aspirations pro¬
fondes. C'est pourquoi, il n'est pas aujourd'hui l'heure de l'abdication et de l'attente, ni l'heure de la résignation. Il est l'heure de la fermeté et du courage, et de l'espoir quand môme.
A NOS ABONNÉS
Veuillez vous acquitter de votre abonnement 1948 en utilisant le bulletin de verse¬
ment joint à ce numéro. Nous vous remercions d'avance de votre obligeance. Malgré la hausse importante qui vient de survenir sur les papiers, nous n'avons pas changé le prix de l'abonnement. En payant sans trop tarder, vous iacilitez notre tâche admi¬
nistrative et diminuez nos irais, vous nous aiderez par là à conserver inchangé, mal¬
gré la hausse constante des matières et de la main-d'œuvre, jjotre prix d'abonnement.
Les abonnements non payés au 15 lévrier prochain seronr pris en remboursement,
Irais en plus. L'Administration de Fribourg-IUustré.
2 FRIBOURG-ILLUSTRÉ ET REVUE DE FRIBOURG
M. Paul Brunschwig C'est avec chagTin que nous avons appris la mort de M. Paul Brunschwig, décédé prématurément dans sa 64rne année.
M. Pau! Brunschwig était un négociant sérieux et affable qui était bien connu à Fribourg, où il était particulièrement apprécié. Sa probité foncière, son caractère très aimable lui avaient attiré l'affec¬
tion et l'estime, de tous ceux qui eurent l'avantage d'être en rap¬
ports avec lui. C'est un visage 'Sym¬
pathique qui vient de disparaître trop tôt.
M. Ma urice Berset 1867-1948
avec M. Berset, doyen des avocats inscrits au barreau fribourgeois, ancien Procureur général de l'Etat, et ancien Président rlu Tribunal de la Surine, c'est un personnage très connu, caractéristique ei in¬
fluent de Fribourg qui s'en est allé.
Ce distingué juriste a fait une brillante carrière dans notre magis¬
trature.
Connne procureur général de l'Etal, il laisse un souvenir notable dans nos annales judiciaires. C'est lui, en effet, qui se distingua com¬
me accusateur public lors du fa¬
meux procès intenté aux adminis¬
trateurs de la Banque Commerciale en déconfiture.
Juriste de grande classe, citoyen d'une parfaite urbanité, et. qui fut.
utile à la Cité, Maurice Berset laisse, le souvenir inoubliable d'un être bon, compréhensif, généreux, intelligent et humain dans l'exer¬
cice de ses fonctions judiciaires.
ROMONT
M. Alexis Schouvey A la fin de décembre dernier, une très nombreuse assistance ren¬
dait le3 derniers devoirs â Homont à M. Alexis Schouvey, excellent citoyen, homme de cœur et de devoir, et chrétien sincère. M. Alexis Schouvey était particulièremcni estimé à Homont, où on {ippréciait grandement 3a droiture, son em¬
pressement ii rendre service à cha¬
cun, et sa grande simplicité. Il fut durant 25 ans secrétaire-caissier compétent de la Société de Laiterie de Homont. M. Schouvey a élevé une belle famille qui le pleure aujourd'hui.
M. Adolphe Fischer C'est un grand travailleur et un grand persévérant, à qui les der¬
niers devoirs viennent d'être ren¬
dus. M. Adolphe Fischer s'en e<l allé au bel âge de 82 ans. Il a ac¬
compli une carrière de devoir et rie labeur intense. Entrepreneur de mérite, connaissant son métier dif¬
ficile, il ne craignait pas les gros¬
ses responsabilités, ni les soucis.
Les Fribourgeois d'un certain iïge se souviennent bien des importan¬
tes constructions qu'il mit à l'ac¬
tif de son industrieuse initiative. M.
Adolphe Fischer, homme de mérite et homme d'affaires, fut aussi un homme au caractère bienveillant qui s'était attiré l'estime et la sym¬
pathie de tous.
M. Achille Blancpain Le décès de M. Achille Blancpain.
est douloureusement ressenti dans le monde industriel de la capitale fribourgeoise, où le défunt, avec ses frères MM. Pauset Georges Blanc¬
pain, occupait le rang le plus élevé.
Personne n'ignore l'importance considérable de , la Brasserie du Cardinal, à l'essor et au développe¬
ment de laquelle, en parfait accord avec ses frères, M. Achille Blancpain prit une pari importante. Patron social et compréhensif, homme de goût, et d'une parfaite urbanité, être généreux, distingué, d'un com¬
merce infiniment agréable, M.
Achille Blancpain s'en est allô au crépuscule d'une vie bien remplie, ne laissant derrière lui que des regrets.
M. William Stein Jeune encore, M. William Stein, maître-marbrier à Fribourg a été enlevé à l'affection des siens ei à l'estime de tous ceux qui le con¬
naissaient. C'était un artisan qui aimait son métier et le pratiquait avec goût. Il était établi en notre ville depuis près de vingt ans.
Membre dévoué de la paroisse ré¬
formée, qui pouvait compter sur son appui en toutes circonstances.
M. William Stein était aussi un homme au caractère irès bon. Il aimait le chant, et il était un mem¬
bre attaché de la Mutuelle et de l'Echo romand. Tous ceux qui ont connu M. Stein garderont de lui un très bon souvenir.
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est ouvert tous les soirs (Fermé le mardi)
• cAm.bia.ft.ai Gô-nfatt
LOTERIE ROMANDE
4 FRIBOURG-ILLUSTRÉ ET REVUE DE FRIBOURG
Nous ne craignons pas en Suisse les attentats contre nos hommes politiques. Connut?
vous et moi, nos conseillera fédéraux déambulent sans appréhensions dans la rue, ils ne voyagent pas escortés, ni dans des voitures blindées à l'épreuve de la perforation des balles. Toutefois, prudence est mère de la sûreté... il y a les détraqués et les mania¬
ques, et avec eux, on ne sait jamais... C'est pourquoi. V» la gare de Fribourg, les « an¬
ges gardiens » veil¬
laient discrètement mais efficacement à ce que toui se passe normalement lors de la réception du con¬
seiller fédéral Rubat- tel. Ce sont, nos agents de la Sûreté fribourgeoise, MM.
Tissot et Chervet, et leur chef (tout à droi¬
te) M. Chiffelle.
Réception de
M. Rubattel nouveau conseiller fédéral romand
(Photo à gauche)
M. Rodolphe Rubattel est Vaudois, mais un Vaudois un peu intercantonal. Il est de Villarzel, non loin de la frontière fribourgeoise. 11 a l'esprit délié et les vues larges. Une belle énergie, servie par une intelligence vive et une rare capacité de travail distinguent cet homme remarquable, que tous les Romands ont vu avec faveur accéder à la haute magistrature fédé¬
rale. M. Rodolphe Rubat¬
tel est en outre un homme simple et d'un abord char¬
mant. C^ n'est pas qu'il fasse sa cour \ l'électeur par une amabilité de com¬
mande. Non. C'est une sim¬
plicité et une gentillesse naturelles qu'il porte en lui. Cette photo, l'une des meilleures qui existent du nouveau conseiller fédéral, a été prise par l'objectif de
■< Fribourg-Illustré » alors que M. Rubattel, conseiller d'Etat vaudois s'entrete¬
nait familièrement avec des amis. La Suisse roman¬
de est maintenant bien représentée à Berne.
"(Photo à gauche) M. le conseiller fédéral Petitpierre qui accompagnait son collè¬
gue romand. M. Petitpierre
«st satisfait de voir arriver au Palais Fédéral un second conseiller romand. La mino¬
rité welsche est ainsi plgis homogène et.plus solide.
(Photo à droite) M. Max Petitpierre, M. Picot, de Genè¬
ve, le nouveau président du Conseil national, et un huis¬
sier fédéral. Oui, vraiment nous n'avons pas à nous plaindre : 3 Romands à la plus haute magistrature légis¬
lative et exécutive du pays, un Genevois, un Neuchâtelois et un Vaudois... A quand un Fribourgeois ?
Le Cardinal Gerlier à Fribourg
Son Em. le Cardinal Gerlier a été l'hôte de Fribourg à la mi- décembre. La personnalité du grand prélat français est extrêmement attachante. C'est un ami de Fri¬
bourg, et notre ville tient une grande place dans ses souvenirs. Il y compte encore quelques condis¬
ciples du temps de ses études au Grand Séminaire. Chrétien droit, chrétien sans compromission, le Cardinal Gerlier demeurera inou¬
bliable par son attitude calme, ferme, inébranlable même devant la menace, au temps où son pays était plongé dans la misère cfr: la défaite et de l'occupation.
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Le „Glückshoger" au Théâtre Livio de Fribourg
« Dim* Glückshoger » la «Colline du bonheur» ou In « Ferme du bonheur» est une char¬
mante comédie villageoise fie l'auteur bernois bien connu Emile Halmer. Il s'agit d'un(!
pièce, on dialecte bernois de l'excellente collection « Heimat schutz-Tliealer » qui depuis l'ex¬
position nationale de 1914, publie clos pièces de valeur du terroir bernois.
Sous l'initiative de M. Edouard Ilertig, lee chorales de langue allemande de Fribourg
«Gemischter Chor und Miinnerchor» se vouent depuis une vingtaine d'années i\ la cause du théâtre populaire de bon goût.
Au début de cet hiver, sous la régie habile et compétente de M. Ernest Andres, commer¬
çant, un groupe fervent délimiteurs a interprété la délicieuse comédie lu « f'.liiokshoger » qui reflète d'une manière heureuse et originale les mœurs, les idées et le caractère du beau pays de Schwarzenbourg. Les spectateurs accourus très nombreux en ont été enthou¬
siasmés. Les acteurs de ce groupe, d'art dramatique populaire ont remporte un beau succès bien mérité. Nous les on félicitons très chaleureusement. Qu'ils continuent dans eette. voie;.
Chaque spectacle nouveau qu'ils nous donnent marque un progrès. Voici quelques photos excellemment tirées par M. Hutscbmann, photographe à Fribourg, des principaux inter¬
prétas du « Glückshoger ».
Kosi, la sympathique maîtresse de maison, rôle principal et Aennï, Agréable tète.-à-tèle Aenni et. Kuedi (Mlle Trud'i Schoui et M \[
sa domestique dévouée (Mlle Scheuner, de Cormanon, et Mlle Trudi |cr-Stauffer). non, ..t. .m. m Sel Schöni).
(Photo à gauche) Aenni, la charmante et souriante jeune fille ber¬
noise, rôle tenu par Mlle Trudi Schöni, de Garmiswiï.
(•Photo! à droite) Hitt.is-Hitti, diseur de bonne aventure, un peu ivrogne, rôle anecdotiquo intéres¬
sant bien rendu par M. Auguste Siegle, de Fribourg.
(Photo à gauche) Wiinsi et Fritzli. Ces deux rôles étaient tenus par M. Ernest Andres, de. Fribourg.
et son fil* l-lans.
Le rôle de Schüürli Elise a été tenu de belle
façon par Mme H. Förster, de la Laiterie du
Varis.
6 FRIBOURG-ILLUSTRÉ ET REVUE DE FRIBOURG
Los anciens et los jounes. Au premier plan, le I'll. Fivaz, d'Kilavayor. La Landwehr 30 prépare à précéder harmonieusement les artilleurs au cortege. Au premier plan à droite, M. Georges Aeby. diiecletir.
Le 7 décembre dernier, les membres de la Société des artilleurs et fies soldais du train de Fribourg se retrouvaient en notre ville pour fêter leur patronne.
Venus de tout le canton, ■ lo l'élite et du landsturm, tous ont. passé ce jour-là quel¬
ques belles heures dans la capitale. Les artilleurs de Fribourg ont plus que leurs camarades des autres armes, l'esprit de corps. On le vil bien. C'est la section des artilleurs de la Sarine qui avait organisé la jour¬
née. Ce n'était pas une mince affaire, si l'on pense que près d'un millier de participants ont afflué à Fribourg ce jour-là. Tout fut bien fait, et chacun garde de la' Ste-Barbe de 1947 le meilleur des sou¬
venirs.
(l'Iioto à droite) Hello tôto de vétéran do la Glane.
(I I10I0 a gauche) Doux bons amis des mobi¬
lisations 1I0 1914, MM. Kollv, do Fribourg, et M. Herset, do Matran.
il'lioto à droite sergent-major On 111 y 1I0 Fribourg, président can¬
tonal de la Société des Artilleurs do Fribourg.
Le sorgent Ed. Widmer, do Fribourg, bien connu dans le" monde dos tireurs.
(Photo à gauche) l'Ad¬
judant Ernest Michel, décédé, membre fonda¬
teur, premier président de l'Association en 1908, à l'époque do la consti¬
tution de la Société des Artilleurs de Fribourg.
La Sain le-B arLe des arlill eurs
(riLourgeois (Plmlo à droite)
Vieux camarades, vieux frè¬
res.. d'armes, comme ils se sont retrouvés joyeusement à Fribourg ; ils étaient beau¬
coup de ces anciens qui ont fraternisé de nouveau sous l'uniforme suranné, évoca- teur de tant d'heures passées ensemble au cours dos mobi¬
lisations de l'antre guerre.
Voici un do cos vétérans, M.
Léon Daguet, do Fribourg, de l'ancienne Hat. 10.
< ..• ?• imî T r r r.- .* •
*,*4 m. § t. -*r : fcfe lr
M W-.'te. :
»• '.*■»* <V.'.
(Photo à gauche) De gauche à droite : Le lt. Oberlin. le major do Human, M. le conseil¬
ler d'Etat Ackermann.
A l'arriöro-plan, le ma¬
jor Kaltenriedor, tous do Fribourg.
f2ji iaf<
(Paolo à droite) De tous les coins du can¬
ton, de tous les âges, les artilleurs fribour- geois ont célébré digne¬
ment leurXme fête can¬
tonale do la Sle-Harbo.
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Gustave Thibon à Estavayer
M. Gustave Tliihon, le plijlosophe-pavsan dont les ôcfils exercent une cnnrmi' influen¬
ce sur le monde intellectuel d'aujourd'hui, a ilonnc récemment une conférence inou¬
bliable à Estavayer, à la grande Balle de l'Hôtel de la Kleur de Lys, sur le sujet :
«La crise moderne de l'amour».
Introduit par M. le doyen Brodard, le conférencier a exposé son sujet devant une salle pleine. Il l'a fait avec une belle fran¬
chise en môme temps qu'avec un tact et une élévation remarquables. Gustave Tlii¬
bon, fiils de la terre du midi est vigneron.
Il cultiva longtemps sa terre. Il travailla seul, étudia les classiques, plusieurs lan¬
gues anciennes et modernes qu'il possède parfaitement. Titulaire de plusieurs docto¬
rats, il est un autodidacte exceptionnel.
C'est un penseur, et un profond connais¬
seur de l'âme humaine. Il ne se paie pas de mots. Il a le don de rendre très clairs et accessibles à Ions les sujets les plus abs¬
traits. S'il expose une idée, immédiatement il l'etayc d'exemples concrets. Et ces exem¬
ples sont choisis de telle sorte qu'ils nous font immédiatement, penser aux paraboles de Jésus-Christ. Il nous souvient d'avoir été le témoin d'un échange d'idées entre! plu¬
sieurs auditeurs e<t le grand philosophe français. Un ecclésiastique lui demandait son opinion sur le péché. Et Gustave Thi- bon répondit :
« .l'aime mieux un péché voyant qu'une vertu morte. Parce que.j'aime mieux un cavalier lancé au galop sur line mauvaise, voie qu'un cul-de-jatte immobile sur la bonne route. I.e cavalier, il n'est qu'à l'ar¬
rêter pour lui montrer la bonne direction.
I.e cul-de-jatte, vous pourrez l'orienter où vous voudrez, il n'ira nulle part.»
Nos photos : deux expressions fie M.
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C'est la fabrique de meubles G. Bise à Fribourg, qui sait entretenir avec son per¬
sonnel, un bel esprit de collaboration et de compréhension. L'entreprise occupe plus d'une trentaine d'employés. Le 2 janvicr dernier, le chef de la Maison réunissait tous ceux qui l'avaient secondé durant toute l'année, au cours d'une jolie fête où l'intimité et la gaîté avaient fait place aux soucis journaliers du travail. Ce fut une aimable manifestation, où tous se serrèrent les coudes, et une belle inauguration, pour le patron et les employés, de l'année qui commençait, où ils se retrouveront en face des difficultés du travail, mais dans une ambiance d'entente réciproque, qui est en somme la meilleure récompense de tous
•es efforts. Là journée du 2 janvier fut une vraiment belle fête pour tous ceux de la Maison G. Bise de Fribourg. Repas succu¬
lent et joyeux, musique par un orchestre où les membres de la famille du patron se distinguaient, chanteurs et diseurs firent de ces heures d'intimité quelque chose de tout à fait joli.
Notre photo a été prise avant le repas qui Jaunissait patrons et employés de la Maison.
On reconnaît au premier rang M. et Mme G.
Bise, entourés de leurs enfants.
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PECLARD
sont connus, appréciés et utilisés constam¬
ment par les ménagères qui s'y connaissent.
Elles y trouvent les avantages qui résultent d'une longue expérience et d'une fabrication consciencieuse et minutieusement contrôlée.
Trente pour
♦ous les nettoyages:
pour tremper le linge relaver
dégraisser
Savonnerie
H.&M. PECLARD
YVERDON
Rien de ce qui est fribourgeou ne nous est étranger Administration
Imprimerie des Arcades, Fribourg Tél. 2.38.94 Chèques post. lia 2851
PIERRE VERDON Rédacteur-responsable Rosé Téléphone 4.21.66
A nos abonnés
Aq seuil de 1948, au début d'une année qoi s'annonce houleuse et tourmentée, nous lenons à présenter vœux et souhaits cordiaux j tons nos collaborateurs, amis, clients et gbonnés.
Au cours de l'an écoulé, la grande famille des lecteurs de « Fribourg-Illustré »et « Revue je Fribourg » s'est agrandie d'une manière extrêmement réjouissante. Nous en remercions chaleureusement tous ceux — et ils sont nom- breux — qui ont pris part active à l'essor et
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développement de notre publication. L'ac- caeil de plus en plus favorable qui est réservé à notre périodique démontre à l'évidence qu'il
a