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N°24 J.A. Journal illustré fribourgeois Janvier 1948

Organe indépendant paraissant une lois par mois Abonnement Fr. 5.— par an Le numéro 50 cf.

Edition-Administration : Imprimerie des Arcades, Fribourg - Pierre Ruprechf Téléphone 2 38 94 Compte de chèques lia 2851

rw-i a il ^ Pierre Verdon, Rosé - Tél. 4 21 66 Rédacteurs responsables : j

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TOIÏt IDE PISTE 1938... le monde suait d'angoisse parce que

l'arrogante suprématie de l'Allemagne hitlé¬

rienne faisait peser sur la vie le couvercle lourd de son matérialisme ôutré, de sa révol¬

tante négation de tout ce qui nous paraissait rendre l'existence entre les individus et les peuples, humaâne, juste et possible.

1048... dix années. Un drame effroyable a secoué le monde. L'Allemagne hitlérienne, juguilée et vaincue, n'existe plus et sa menace contre la paix des consciences et la paix des hommes est supprimée. Elle est à terre. Et à terre avec elle, ses vainqueurs européens épuisés par une lutte longue et coûteuse, qui a aspiré jusqu'aux sources même de leur vita¬

lité.

Pour le prix de tant de terribles sacrifices, l'espèce humaine avait espéré un moment qu'une vie nouvelle lui serait donnée qui ne serait plus conditionnée ni étouffée par les erreurs anciennes.

1948... Dix ans, peu de chose dans l'histoire, peu de chose même dans la vie d'une généra¬

tion. Et pourtant dix ans lourds d'événements, qui ont secoué l'humanité d'une façon telle qu'elle demeure inerte et incapable de se redresser.

Dix ans... et nous tous, nous nous retrouvons en face du même problème, en proie à la même angoisse, et devant le même avenir. Devant do; problème encore amplifié, et en face d'une aAgoissc encore plus précise.

Parce que le cauchemar hiUlérien, s'jl a disparu, a fait place au cauchemar de la

« démocratie populaire ». Le mot 11e fait rien à la chose, c'est la chose qui importe. On peut l'appeler comme 011 voudra, e'i la chose qu'on a cru exterminer par l'aplatissement de l'hégé¬

monie hitlérienne a surgi par la bande, sous un autre nom, et par des autres hommes, mais la chose est la même. L'Allemagne hitlérienne : Quatre-vingt millions d'hommes qui se sont dressés contre tous les autres, avec leur reli¬

gion folle, leur mystique de haine e.t leur mé¬

pris des valeurs de notre civilisation, quatre- vingt millions d'hommes qu'il a fallu réduire à merci pour pouvoir respirer et vivre en êtres conscients. .

Nous nous étions dit : démolissons, ça coûte .cher, mais au moins nous pourrons rebâtir

sur un terrain net.

Aujourd'hui, nous sommes devant deux- cents quarante, millions d'hommes, qui face à la conscience humaine et face à toutes les valeurs auxquelles un être normal, sain, équi¬

libré tient autant qu'à -sa vie, personnifient un danger identique à celui qu'il avait cru si récemment éloigné à tout jamais.

L'homme brun n'existe plus — L'homme rouge l'a remplacé. Il est plus grand, plus fort, plus puissant que le brun. Et fatigués, exténués, épuisés ie.t dégoûtés de la première lutte, nous entrevoyons que nous devrons tout recommencer et entreprendre si-nous voulons pouvoir continuer à vivre selon notre désir le plus profond et nos aspirations les plus essen¬

tielles, une lutte nouvelle plus âpre, plus longue et plus terrible encore.

La première saignée n'a servi à rien. Elle a supprimé un danger pour faire place à un danger plus grand.

Nous sommes sortis du règne de l'angoisse pour entrer dans celui de la peur. Nous som¬

mes découragés, parce que les souffrances des autres et les nôtres, leurs graves ennuis et les nôtres, n'ont abouti qu'à nous replacer devant une situation pire. Pas plus que ceux de 1914- 1918 les morts de 1939-1945 n'ont préservé leurs frères du renouvellement possible de senbla- bles tragédies. Le sort humain nous paraît misérable, fatal, inéluctable. Et nous nous refusons à tout effort personnel pour nous dresser contre la peur, nous sentons que nos forces sont petites si petites en face du dérou¬

lement gigantesque de pages d'histoire dont on dira demain qu'elles furent déterminantes pour le rythme de la vie du monde. Nous nous terrons devant l'orage qu'on voit venir. A quoi bon réagir? Ça ne sert à rien. Tous les hom¬

mes de partout à la fin de cette guerre ont

■crié leur besoin de paix, et tous ont dit qu'ils bâtiraient la paix. C'est pourtant à la guerre qu'oh se prépare.

La terre, encore ravagée de la . précédente 11e connaît d'efforts que pour la préparation de la guerre prochaine. On ne reconstruit pas les villes détruites. Des millions d'èlres humains vivent encore dans des conditions misérables, dans des caves. 11 n'y a pas de matériaux, pas de bras pour la réparation dos folies anciennes mais il y a tout pour prépa¬

rer le développement de celles qu'on va com¬

mettre. La terre meurtrie qui n'a pas même la force de panser-ses plaies ouvertes, prépare fiévreusement les moyens de -se blesser plus mortellement encore.

Alors, devant l'accablante évidence de la folie commune qui semble avoir touché les êtres qui vivent sur cette planète, nous tous, chacun pour soi, nous nous taisons, parce que nous nous sentons impuissants, parce que nous savons que notre voix si faible, ne peut rien et qu'elle est perdue dans le grondement qui ts'éilève déjà, précurseur des ouragans pro¬

chains. ?

Ainsi nous laissons s'écouler les jours et les mois, nous vivotons au jour le jour, une vie étreinte par la peur, limitée et restreinte.

Les philosophes et les historiens disent que nous sommes la génération-pivot de l'histoire humaine. Peut-être bien. Peut-être que dans le lent déroulement des millénaires, nous repré¬

sentons la charnière de deux battants dont l'un se ferme pour faire place à celui qui s'ou¬

vre. Mais nous tous, de partout, nous n'ambi¬

tionnons pas, nous n'aspirons pas à tenir un rôle spécial dans la tragédie de l'espèce humai¬

ne. De toutes nos facultés, de toutes nos fibres profondes, nous voudrions vivre une vie équi¬

librée, normale, saine et juste. Nous voudrions pouvoir travailler dans la sécurité, nous vou¬

drions qu'une fois, nous cessions d'être des ennemis les uns pour les autres. Nous vou¬

drions pouvoir regarder nos enfants grandir et prévoir pour eux un avenir délivré de l'af¬

freuse hypothèque dont leur sort est lourde¬

ment grevé.

Mais nous ne faisons rien, parce que nous sommes fatigués d'être déçus, et nous atten¬

dons le secours des autres, qui l'attendent pareillement d'ailleurs. Nous sommes devenus une masse de résignés, résolus à une seule chose, qui est négative : attendre. De temps à autre, il surgit du milieu tie nous un homme qui a du cran et de l'espoir, de la foi et du courage, tel Willy Prestre, l'écrivain de Neu- chàtel, qui lui se refuse à la résignation et invite ses compatriotes à l'accompagner dans une opposition ardente à cet esprit d'accepta¬

tion passive?" " -

La vie de l'homme est untf.chose magnifique, mais courte et relative. Si on lui enlève tout ce qui fait la richesse de l'être, elle n'a plus de sens profond, et elle devient une petite mécanique dans le jeu collectif de toutes les autres mécaniques pareilles assemblées dans un rythme sans joie. Au nombre des richesses -essentielles de la personnalité, le sens de la conscience humaine, l'instinct de la justice, et la liberté de ses pensées comptent parmi les plus grandies. 11 y a des valeurs qui relèvent de la simple équité, et du simple bon sens, et contre lesquelles on se dresse en vain. O11 peut les étouffer pour un temps. Elles revivront quand même une fois, et ne mourront jamais.

C'est pour avoir voulu les annihiler, que le-?

Allemands de 1939 ont vu se dresser devant eux la masse immense de ceux qui se sont refusés à la servitude de l'esprit.

Et maintenant comme alors, on voudrait encore tenter une entreprise d'étouffement de la conscience universelle et d'asservissement des libertés de la pensée. Contre ces nouvelles- atteintes qui menacent les biens les plus pré¬

cieux de l'humanité, parce que ce sont des biens spirituels, se lèveront tous ceux de par¬

tout, qui ne veulent pas devenir les petits rouages anonymes d'une immense organisa¬

tion collective qui ne tient pas compte de la sensibilité de l'être, ni de ses aspirations pro¬

fondes. C'est pourquoi, il n'est pas aujourd'hui l'heure de l'abdication et de l'attente, ni l'heure de la résignation. Il est l'heure de la fermeté et du courage, et de l'espoir quand môme.

A NOS ABONNÉS

Veuillez vous acquitter de votre abonnement 1948 en utilisant le bulletin de verse¬

ment joint à ce numéro. Nous vous remercions d'avance de votre obligeance. Malgré la hausse importante qui vient de survenir sur les papiers, nous n'avons pas changé le prix de l'abonnement. En payant sans trop tarder, vous iacilitez notre tâche admi¬

nistrative et diminuez nos irais, vous nous aiderez par là à conserver inchangé, mal¬

gré la hausse constante des matières et de la main-d'œuvre, jjotre prix d'abonnement.

Les abonnements non payés au 15 lévrier prochain seronr pris en remboursement,

Irais en plus. L'Administration de Fribourg-IUustré.

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2 FRIBOURG-ILLUSTRÉ ET REVUE DE FRIBOURG

M. Paul Brunschwig C'est avec chagTin que nous avons appris la mort de M. Paul Brunschwig, décédé prématurément dans sa 64rne année.

M. Pau! Brunschwig était un négociant sérieux et affable qui était bien connu à Fribourg, où il était particulièrement apprécié. Sa probité foncière, son caractère très aimable lui avaient attiré l'affec¬

tion et l'estime, de tous ceux qui eurent l'avantage d'être en rap¬

ports avec lui. C'est un visage 'Sym¬

pathique qui vient de disparaître trop tôt.

M. Ma urice Berset 1867-1948

avec M. Berset, doyen des avocats inscrits au barreau fribourgeois, ancien Procureur général de l'Etat, et ancien Président rlu Tribunal de la Surine, c'est un personnage très connu, caractéristique ei in¬

fluent de Fribourg qui s'en est allé.

Ce distingué juriste a fait une brillante carrière dans notre magis¬

trature.

Connne procureur général de l'Etal, il laisse un souvenir notable dans nos annales judiciaires. C'est lui, en effet, qui se distingua com¬

me accusateur public lors du fa¬

meux procès intenté aux adminis¬

trateurs de la Banque Commerciale en déconfiture.

Juriste de grande classe, citoyen d'une parfaite urbanité, et. qui fut.

utile à la Cité, Maurice Berset laisse, le souvenir inoubliable d'un être bon, compréhensif, généreux, intelligent et humain dans l'exer¬

cice de ses fonctions judiciaires.

ROMONT

M. Alexis Schouvey A la fin de décembre dernier, une très nombreuse assistance ren¬

dait le3 derniers devoirs â Homont à M. Alexis Schouvey, excellent citoyen, homme de cœur et de devoir, et chrétien sincère. M. Alexis Schouvey était particulièremcni estimé à Homont, où on {ippréciait grandement 3a droiture, son em¬

pressement ii rendre service à cha¬

cun, et sa grande simplicité. Il fut durant 25 ans secrétaire-caissier compétent de la Société de Laiterie de Homont. M. Schouvey a élevé une belle famille qui le pleure aujourd'hui.

M. Adolphe Fischer C'est un grand travailleur et un grand persévérant, à qui les der¬

niers devoirs viennent d'être ren¬

dus. M. Adolphe Fischer s'en e<l allé au bel âge de 82 ans. Il a ac¬

compli une carrière de devoir et rie labeur intense. Entrepreneur de mérite, connaissant son métier dif¬

ficile, il ne craignait pas les gros¬

ses responsabilités, ni les soucis.

Les Fribourgeois d'un certain iïge se souviennent bien des importan¬

tes constructions qu'il mit à l'ac¬

tif de son industrieuse initiative. M.

Adolphe Fischer, homme de mérite et homme d'affaires, fut aussi un homme au caractère bienveillant qui s'était attiré l'estime et la sym¬

pathie de tous.

M. Achille Blancpain Le décès de M. Achille Blancpain.

est douloureusement ressenti dans le monde industriel de la capitale fribourgeoise, où le défunt, avec ses frères MM. Pauset Georges Blanc¬

pain, occupait le rang le plus élevé.

Personne n'ignore l'importance considérable de , la Brasserie du Cardinal, à l'essor et au développe¬

ment de laquelle, en parfait accord avec ses frères, M. Achille Blancpain prit une pari importante. Patron social et compréhensif, homme de goût, et d'une parfaite urbanité, être généreux, distingué, d'un com¬

merce infiniment agréable, M.

Achille Blancpain s'en est allô au crépuscule d'une vie bien remplie, ne laissant derrière lui que des regrets.

M. William Stein Jeune encore, M. William Stein, maître-marbrier à Fribourg a été enlevé à l'affection des siens ei à l'estime de tous ceux qui le con¬

naissaient. C'était un artisan qui aimait son métier et le pratiquait avec goût. Il était établi en notre ville depuis près de vingt ans.

Membre dévoué de la paroisse ré¬

formée, qui pouvait compter sur son appui en toutes circonstances.

M. William Stein était aussi un homme au caractère irès bon. Il aimait le chant, et il était un mem¬

bre attaché de la Mutuelle et de l'Echo romand. Tous ceux qui ont connu M. Stein garderont de lui un très bon souvenir.

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est ouvert tous les soirs (Fermé le mardi)

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LOTERIE ROMANDE

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4 FRIBOURG-ILLUSTRÉ ET REVUE DE FRIBOURG

Nous ne craignons pas en Suisse les attentats contre nos hommes politiques. Connut?

vous et moi, nos conseillera fédéraux déambulent sans appréhensions dans la rue, ils ne voyagent pas escortés, ni dans des voitures blindées à l'épreuve de la perforation des balles. Toutefois, prudence est mère de la sûreté... il y a les détraqués et les mania¬

ques, et avec eux, on ne sait jamais... C'est pourquoi. V» la gare de Fribourg, les « an¬

ges gardiens » veil¬

laient discrètement mais efficacement à ce que toui se passe normalement lors de la réception du con¬

seiller fédéral Rubat- tel. Ce sont, nos agents de la Sûreté fribourgeoise, MM.

Tissot et Chervet, et leur chef (tout à droi¬

te) M. Chiffelle.

Réception de

M. Rubattel nouveau conseiller fédéral romand

(Photo à gauche)

M. Rodolphe Rubattel est Vaudois, mais un Vaudois un peu intercantonal. Il est de Villarzel, non loin de la frontière fribourgeoise. 11 a l'esprit délié et les vues larges. Une belle énergie, servie par une intelligence vive et une rare capacité de travail distinguent cet homme remarquable, que tous les Romands ont vu avec faveur accéder à la haute magistrature fédé¬

rale. M. Rodolphe Rubat¬

tel est en outre un homme simple et d'un abord char¬

mant. C^ n'est pas qu'il fasse sa cour \ l'électeur par une amabilité de com¬

mande. Non. C'est une sim¬

plicité et une gentillesse naturelles qu'il porte en lui. Cette photo, l'une des meilleures qui existent du nouveau conseiller fédéral, a été prise par l'objectif de

■< Fribourg-Illustré » alors que M. Rubattel, conseiller d'Etat vaudois s'entrete¬

nait familièrement avec des amis. La Suisse roman¬

de est maintenant bien représentée à Berne.

"(Photo à gauche) M. le conseiller fédéral Petitpierre qui accompagnait son collè¬

gue romand. M. Petitpierre

«st satisfait de voir arriver au Palais Fédéral un second conseiller romand. La mino¬

rité welsche est ainsi plgis homogène et.plus solide.

(Photo à droite) M. Max Petitpierre, M. Picot, de Genè¬

ve, le nouveau président du Conseil national, et un huis¬

sier fédéral. Oui, vraiment nous n'avons pas à nous plaindre : 3 Romands à la plus haute magistrature légis¬

lative et exécutive du pays, un Genevois, un Neuchâtelois et un Vaudois... A quand un Fribourgeois ?

Le Cardinal Gerlier à Fribourg

Son Em. le Cardinal Gerlier a été l'hôte de Fribourg à la mi- décembre. La personnalité du grand prélat français est extrêmement attachante. C'est un ami de Fri¬

bourg, et notre ville tient une grande place dans ses souvenirs. Il y compte encore quelques condis¬

ciples du temps de ses études au Grand Séminaire. Chrétien droit, chrétien sans compromission, le Cardinal Gerlier demeurera inou¬

bliable par son attitude calme, ferme, inébranlable même devant la menace, au temps où son pays était plongé dans la misère cfr: la défaite et de l'occupation.

os chaussures seront réparées avec soin à la

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Abonnez-vous en versant Fr. 5.-- sur notre Compte de chèques Ha 2851 - Imprimerie des Arcades - Fribourg

Les nouveaux abonnés reçoivent, en plus du calendrier artistique du journal, une belle prime d'une valeur de Fr. 6.--

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Le „Glückshoger" au Théâtre Livio de Fribourg

« Dim* Glückshoger » la «Colline du bonheur» ou In « Ferme du bonheur» est une char¬

mante comédie villageoise fie l'auteur bernois bien connu Emile Halmer. Il s'agit d'un(!

pièce, on dialecte bernois de l'excellente collection « Heimat schutz-Tliealer » qui depuis l'ex¬

position nationale de 1914, publie clos pièces de valeur du terroir bernois.

Sous l'initiative de M. Edouard Ilertig, lee chorales de langue allemande de Fribourg

«Gemischter Chor und Miinnerchor» se vouent depuis une vingtaine d'années i\ la cause du théâtre populaire de bon goût.

Au début de cet hiver, sous la régie habile et compétente de M. Ernest Andres, commer¬

çant, un groupe fervent délimiteurs a interprété la délicieuse comédie lu « f'.liiokshoger » qui reflète d'une manière heureuse et originale les mœurs, les idées et le caractère du beau pays de Schwarzenbourg. Les spectateurs accourus très nombreux en ont été enthou¬

siasmés. Les acteurs de ce groupe, d'art dramatique populaire ont remporte un beau succès bien mérité. Nous les on félicitons très chaleureusement. Qu'ils continuent dans eette. voie;.

Chaque spectacle nouveau qu'ils nous donnent marque un progrès. Voici quelques photos excellemment tirées par M. Hutscbmann, photographe à Fribourg, des principaux inter¬

prétas du « Glückshoger ».

Kosi, la sympathique maîtresse de maison, rôle principal et Aennï, Agréable tète.-à-tèle Aenni et. Kuedi (Mlle Trud'i Schoui et M \[

sa domestique dévouée (Mlle Scheuner, de Cormanon, et Mlle Trudi |cr-Stauffer). non, ..t. .m. m Sel Schöni).

(Photo à gauche) Aenni, la charmante et souriante jeune fille ber¬

noise, rôle tenu par Mlle Trudi Schöni, de Garmiswiï.

(•Photo! à droite) Hitt.is-Hitti, diseur de bonne aventure, un peu ivrogne, rôle anecdotiquo intéres¬

sant bien rendu par M. Auguste Siegle, de Fribourg.

(Photo à gauche) Wiinsi et Fritzli. Ces deux rôles étaient tenus par M. Ernest Andres, de. Fribourg.

et son fil* l-lans.

Le rôle de Schüürli Elise a été tenu de belle

façon par Mme H. Förster, de la Laiterie du

Varis.

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6 FRIBOURG-ILLUSTRÉ ET REVUE DE FRIBOURG

Los anciens et los jounes. Au premier plan, le I'll. Fivaz, d'Kilavayor. La Landwehr 30 prépare à précéder harmonieusement les artilleurs au cortege. Au premier plan à droite, M. Georges Aeby. diiecletir.

Le 7 décembre dernier, les membres de la Société des artilleurs et fies soldais du train de Fribourg se retrouvaient en notre ville pour fêter leur patronne.

Venus de tout le canton, ■ lo l'élite et du landsturm, tous ont. passé ce jour-là quel¬

ques belles heures dans la capitale. Les artilleurs de Fribourg ont plus que leurs camarades des autres armes, l'esprit de corps. On le vil bien. C'est la section des artilleurs de la Sarine qui avait organisé la jour¬

née. Ce n'était pas une mince affaire, si l'on pense que près d'un millier de participants ont afflué à Fribourg ce jour-là. Tout fut bien fait, et chacun garde de la' Ste-Barbe de 1947 le meilleur des sou¬

venirs.

(l'Iioto à droite) Hello tôto de vétéran do la Glane.

(I I10I0 a gauche) Doux bons amis des mobi¬

lisations 1I0 1914, MM. Kollv, do Fribourg, et M. Herset, do Matran.

il'lioto à droite sergent-major On 111 y 1I0 Fribourg, président can¬

tonal de la Société des Artilleurs do Fribourg.

Le sorgent Ed. Widmer, do Fribourg, bien connu dans le" monde dos tireurs.

(Photo à gauche) l'Ad¬

judant Ernest Michel, décédé, membre fonda¬

teur, premier président de l'Association en 1908, à l'époque do la consti¬

tution de la Société des Artilleurs de Fribourg.

La Sain le-B arLe des arlill eurs

(riLourgeois (Plmlo à droite)

Vieux camarades, vieux frè¬

res.. d'armes, comme ils se sont retrouvés joyeusement à Fribourg ; ils étaient beau¬

coup de ces anciens qui ont fraternisé de nouveau sous l'uniforme suranné, évoca- teur de tant d'heures passées ensemble au cours dos mobi¬

lisations de l'antre guerre.

Voici un do cos vétérans, M.

Léon Daguet, do Fribourg, de l'ancienne Hat. 10.

< ..• ?• imî T r r r.- .* •

*,*4 m. § t. -*r : fcfe lr

M W-.'te. :

»• '.*■»* <V.'.

(Photo à gauche) De gauche à droite : Le lt. Oberlin. le major do Human, M. le conseil¬

ler d'Etat Ackermann.

A l'arriöro-plan, le ma¬

jor Kaltenriedor, tous do Fribourg.

f2ji iaf<

(Paolo à droite) De tous les coins du can¬

ton, de tous les âges, les artilleurs fribour- geois ont célébré digne¬

ment leurXme fête can¬

tonale do la Sle-Harbo.

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Gustave Thibon à Estavayer

M. Gustave Tliihon, le plijlosophe-pavsan dont les ôcfils exercent une cnnrmi' influen¬

ce sur le monde intellectuel d'aujourd'hui, a ilonnc récemment une conférence inou¬

bliable à Estavayer, à la grande Balle de l'Hôtel de la Kleur de Lys, sur le sujet :

«La crise moderne de l'amour».

Introduit par M. le doyen Brodard, le conférencier a exposé son sujet devant une salle pleine. Il l'a fait avec une belle fran¬

chise en môme temps qu'avec un tact et une élévation remarquables. Gustave Tlii¬

bon, fiils de la terre du midi est vigneron.

Il cultiva longtemps sa terre. Il travailla seul, étudia les classiques, plusieurs lan¬

gues anciennes et modernes qu'il possède parfaitement. Titulaire de plusieurs docto¬

rats, il est un autodidacte exceptionnel.

C'est un penseur, et un profond connais¬

seur de l'âme humaine. Il ne se paie pas de mots. Il a le don de rendre très clairs et accessibles à Ions les sujets les plus abs¬

traits. S'il expose une idée, immédiatement il l'etayc d'exemples concrets. Et ces exem¬

ples sont choisis de telle sorte qu'ils nous font immédiatement, penser aux paraboles de Jésus-Christ. Il nous souvient d'avoir été le témoin d'un échange d'idées entre! plu¬

sieurs auditeurs e<t le grand philosophe français. Un ecclésiastique lui demandait son opinion sur le péché. Et Gustave Thi- bon répondit :

« .l'aime mieux un péché voyant qu'une vertu morte. Parce que.j'aime mieux un cavalier lancé au galop sur line mauvaise, voie qu'un cul-de-jatte immobile sur la bonne route. I.e cavalier, il n'est qu'à l'ar¬

rêter pour lui montrer la bonne direction.

I.e cul-de-jatte, vous pourrez l'orienter où vous voudrez, il n'ira nulle part.»

Nos photos : deux expressions fie M.

Gustave Thibon.

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C'est la fabrique de meubles G. Bise à Fribourg, qui sait entretenir avec son per¬

sonnel, un bel esprit de collaboration et de compréhension. L'entreprise occupe plus d'une trentaine d'employés. Le 2 janvicr dernier, le chef de la Maison réunissait tous ceux qui l'avaient secondé durant toute l'année, au cours d'une jolie fête où l'intimité et la gaîté avaient fait place aux soucis journaliers du travail. Ce fut une aimable manifestation, où tous se serrèrent les coudes, et une belle inauguration, pour le patron et les employés, de l'année qui commençait, où ils se retrouveront en face des difficultés du travail, mais dans une ambiance d'entente réciproque, qui est en somme la meilleure récompense de tous

•es efforts. Là journée du 2 janvier fut une vraiment belle fête pour tous ceux de la Maison G. Bise de Fribourg. Repas succu¬

lent et joyeux, musique par un orchestre où les membres de la famille du patron se distinguaient, chanteurs et diseurs firent de ces heures d'intimité quelque chose de tout à fait joli.

Notre photo a été prise avant le repas qui Jaunissait patrons et employés de la Maison.

On reconnaît au premier rang M. et Mme G.

Bise, entourés de leurs enfants.

(8)

r. ous les produits de la bonne savonnerie

PECLARD

sont connus, appréciés et utilisés constam¬

ment par les ménagères qui s'y connaissent.

Elles y trouvent les avantages qui résultent d'une longue expérience et d'une fabrication consciencieuse et minutieusement contrôlée.

Trente pour

♦ous les nettoyages:

pour tremper le linge relaver

dégraisser

Savonnerie

H.&M. PECLARD

YVERDON

(9)

Rien de ce qui est fribourgeou ne nous est étranger Administration

Imprimerie des Arcades, Fribourg Tél. 2.38.94 Chèques post. lia 2851

PIERRE VERDON Rédacteur-responsable Rosé Téléphone 4.21.66

A nos abonnés

Aq seuil de 1948, au début d'une année qoi s'annonce houleuse et tourmentée, nous lenons à présenter vœux et souhaits cordiaux j tons nos collaborateurs, amis, clients et gbonnés.

Au cours de l'an écoulé, la grande famille des lecteurs de « Fribourg-Illustré »et « Revue je Fribourg » s'est agrandie d'une manière extrêmement réjouissante. Nous en remercions chaleureusement tous ceux — et ils sont nom- breux — qui ont pris part active à l'essor et

aB

développement de notre publication. L'ac- caeil de plus en plus favorable qui est réservé à notre périodique démontre à l'évidence qu'il

a

sa raison d'être et sa nécessité.

Tout en nous réjouissant de cette objective

constatation, nous nous empressons d'infor¬

mer nos abonnés que, toujours plus et tou¬

jours'mieux, nous nous efforcerons -- par l'image et les textes — de satisfaire aux exi¬

gences des plus difficiles. Pour cela, nous avons pris les dispositions utiles et nous nous som¬

mes assurés le concours d'une élite de colla¬

borateurs.

En retour, nous espérons en la fidélité de nos lecteurs et souhaitons que le public fri- bourgeois encourage nos efforts. Cela peut être. Cela sera ! Cela est déjà.

La rédaction de notre « Revue », comme par le {tassé, sera toujours reconnaissante aux per¬

sonnes qui voudront bien l'informer, la ren¬

seigner et, au besoin, la conseiller.

Et vive l'année 1948.

TRIBUNE LIBRE

Où il y a de la gêne.*.

La nouvelle d'une hausse prochaine des ta¬

rifs des C.F.F. cl des P.T-.T. a provoqué d'in¬

nombrables protestations dans le public. La plupart des journaux ont fait écho à ces do¬

léances justifiées.

Mais à Berne, dans les bureaux de Monsieur Cdio, conseiller fédéral, on semble faire la sourde oreille. Après un assainissement qui a foûté des centaines de millions de francs, et qui a soulagé considérablement la trésorerie des C. F. F., on pensait que les dirigeants de cette administration auraient la pudeur et le bon sens de tenir compte des vœux du peuple.

Hélas !...

Certaines de nos régies fédérales en pren¬

nent vraiment trop à leur aise. Elles oublient qu'elles existent pour le service de la nation, non pour pressurer les habitants de la libre Hclvétic. On a de plus en plus l'impression que ces administrations ont établi un -frolet de 1er entre elles et le peuple. Si pareil système est maintenu, il y a fort à parier que la ré¬

volte grondera, et qu'elle sei'a sérieuse.

On ne peut plus tolérer que 1<^ Département fédéral des postes et des chemins de fer con¬

tinue d'en prendre à son aise. Qu'il s'applique d'abord à réduire les dépenses avant de saisir les plus vains prétextes pour imposer des 'hausses injustifiées ! '

L'an passé, il a déjà décrété la hausse -scan¬

daleuse des droits pour les concessions radio- phoniques. Et-la radio suisse ne s'est pas amé¬

liorée pour autant. Les mômes clans et les mê¬

mes gens continuent d'y sévir avec un parfait mépris de l'art véritable. Ils continuent de s'y distribuer l'argent des concessionnaires et de se faire de réciproques compliments devant nos micros. Soit dit en passant, si le ridicule devait tuer, il y a belle lurette que certains habitués — toujours les mêmes — des postes émetteurs seraient dans la tombe...

Maintenant, on veut augmenter les tarifs postaux- et ferroviaires. La nécessité n'en est pas du tout démontrée. Et plus les caisses fé¬

dérales se remplissent, plus les administra¬

tions dont elles dépendent s'en autorisent pour faire des dépenses somptuaires.

Berne faisant la sourde oreille aux protes¬

tations populaires, il conviendrait d'employer les grands moyens pour éviter la hausse pré¬

vue. Il faut en finir avec des administrateurs aussi richement rétribués qu'ils sont incapa¬

bles d'entendre la voix des citoyens taillables et corvéables à merci.

Si ces messieurs ne trouvent pas autre chose, qu'ils s'en aillent, et vivement, per¬

sonne ne les regrettera ! Et la presse suisse devrait avoir le courage de leur dire et répé¬

ter jusqu'à l'assainissement véritable des ad¬

ministrations incriminées, — l'assainissement qui portera sur l'esprit et les gens qui les diri¬

gent, non pas à grand renfort de pistoles ex¬

traites à la caisse commune du peuple suisse ! Nemo.

FOÈTE et DRAMATURGE

m. ALBERT SCHmiDT

vient de publier «SYMPHONIE RUSTIQUE' Poète et dramaturge, secrétaire de Pré¬

lecture par surcroît, — ce qui ne gêne rien à l'affaire — M. Albert Schmidt vit et œu¬

vre parmi les Bullois. Toute question poli¬

tique mise à part, car elle n'a rien à voir dans le secteur littéraire, il faut honnête¬

ment reconnaître que M. Schmidt a du talent et de l'esprit. C'est aussi un grand travailleur si l'on en juge au nombre de ses écrits.

Avant de publier « Symphonie rustique », - volume en vente dans les principales librairies de Fribourg et du canton, — M.

Schmidt avait signé des poèmes qui ne pas¬

sèrent pas inaperçus : un chœur lyrique

«Guillaume Tjel 1 », des « Voluptés calmes » que j'avoue ne point connaître, leur édi¬

tion limitée étant hors commerce), puis Le Cantique intérieur », où le poète appa¬

raissait indéniablement, magnifiquement.

Côté théâtre, le même auteur a. fait repré¬

senter, avec un succès digne d'être enregis¬

tré, « Les Braconniers », drame gruérien en trois actes, musique du Chanoine Bovet,

«La Dame de cœur», pièce policière en quatre actes, enfin et surtout « La Grande Coraule », sur laquelle je ne reviens pas puisque notre Revue en a déjà parlé lors des mémorables représentations de Broc, en mai dernier. M. Schmidt est encore le Père spirituel d'un jeu biblique scolaire,

«Joseph fils de Jacob», que M. Joseph Bovet a enrichi de belle et bonne musique.

Ayant déjà si fort travaillé, possesseur de volumineux bagage littéraire, M. Albert

lamala, Prière du soir, L'edelweiss, Aux morts de ce pays, (dans la partie Gruyère), Ane de Bethléem, Tant belle et douce Mie, Etoile d'or (dans les pages consacrées à la' Vierge), le sonnet sur les banquiers et une sorte ballade sur les pendus (dans le Rêve).

Je sais bien que le poète Schmidt aurait droit à une analyse plus longue, plus com¬

plète, plus poussée de ses œuvres. Qu'il me pardonne, pour cette fois, une certaine sécheresse qui ne m'est point habituelle et

qui a pour cause unique l'ennui où je me trouve d'avoir égaré — très passagère¬

ment — les notes prises à la lecture de ses livres.

Mais ce que j'ai hâte d'écrire, c'est qu'il faut faire confiance littéraire à M. Albert Schmidt. Il la justifie et il la mérite puis¬

que c'est un travailleur acharné et que, selon un aphorisme bien ancien, c'est en forgeant qu'on devient forgeron.

P. V.

Le violon d'Ingres de M. Celio...

est un piano ! Le Pré¬

sident du Conseil Fé¬

déral, ex-étudiant de Fribourg, se délasse volontiers des mul¬

tiples soucis de son drôle de métier (un métier bien plus em¬

bêtant qu'on peut le croire) en laissant er¬

rer ses mains fines sur le clavier de son piano. Les dons de mélomane de notre président font bien augurer des grandio¬

ses fêtes de chant qui vont se dérouler cette année.

(Photo P. Zryd. Berne)

' /. . .'jS. f M. Albert Schmidt

Schmidt en est revenu à ses premières amours, à la poésie. Et c'est ce qui nous vaut la «Symphonie rustique», ouvrage qui fait offrandes gentilles à la Gruyère, à la Vierge et au Rêve.

L'auteur est un lyrique. Il parle Vie, Mort et Nature : les trois grands thèmes classiques du lyrisme. Il s'extériorise avec élan et abondance verbale. Cela sent la jeu¬

nesse, et c'est bien sympathique. Cela prouve que l'auteur en est encore à la période du plein optimisme, de l'idéal, et c'est chose qui n'est point pour*"déplaire.

Cela démontre qu'il a non seulement de l'esprit, mais du cœur, de quoi il convient de le féliciter.

M. Schmidt écrit beaucoup, — trop vite parfois, ce qui est un peu coupable puis¬

que la forme des vers en subit quelque relâ¬

chement. Mais si l'on voit l'ensemble, non le détail mesquin, il apparaît indiscutable¬

ment que notre confrère est poète vrai¬

ment, qu'il a l'imagination sans cesse éveil¬

lée et ce frémissement indéfinissable, à quoi' l'on reconnaît qu'un homme a été bien doté par les Muses.

Dans « Symphonie rustique », l'auteur ne se perd pas dans les nuées, heureuse¬

ment ! Il ne se contorsionne point à la recherche de vers fumeux ou de phrases obscures. Il est simple, direct, humain, Et voici un exemple : écoutons le poète, qui nous parle du « bouébo » :

C'est le petit nain du chalet, Le « bouébo », venu du village.

Sans être beau, sans être laid, Il garde un petit air sauvage.

Il porte les seillons de lait, Coupe le bois, chante, sifflotte, Et sait manier le balai, Soigner le feu, porter la hotte- Un puriste se demandera si « petit nain » n'est pas un pléonasme, qui se pourrait facilement éviter. Il n'empêche que ces strophes ont du rythme et disent bien ce qu'elles veulent dire. Alertes et vivants, des vers de ce genre sont nombreux dans

« Symphonie rustique » et c'est là, pour ainsi parler, un actif qui n'est pas à négli¬

ger.

D'autres piécettes méritent belle mention et sont d'aimable lecture, par exemple, Cha-

Daiis la presse fribourgeoise

Un nouveau confrère Un nouveau confrère a pris le départ voilà quelques jours. «Le Républicain», puisqu'il faut le désigner de son nom, a fait apparition dans le monde de la presse fribourgeoise.

Cet hebdomadaire s'est donné pour tâches essentielles (son premier éditorial nous le dit) de signaler les abus de l'écono¬

mie de guerre, les exagérations fiscales fédérales et cantonales, les méfaits de la super-administration dont nous souffrons.

Ce programme est très républicain, assu¬

rément, mais il sera développé dans le cadre de la légalité. Tant pis s'il mécontente quel¬

ques personnages trop imbus d'eux-mêmes et s'il dénonce des erreurs ou des déficien¬

ces administratives.

Le secrétaire de la rédaction du « Répu¬

blicain » est M. Bernard Borcard, l'un de nos excellents collaborateurs, conseiller général dans le chef-lieu broyard.

Souhaitons bonne chance et longue durée à l'hebdomadaire nouveau-né.

Au Cercle artistique

La conférence .du professeur Lombriser Au soir du 11 décembre dernier, au Cer¬

cle artistique de Fribourg que préside avec distinction M. Paul Robert, M. le profes¬

seur Francis Lombriser a été appelé à don¬

ner une causerie explicative, une magis¬

trale analyse si l'on veut, de la composition de la Symphonie en do majeur (dite Jupiter) de Mozart.

L'auditoire était de choix. On y remar¬

quait notamment M. le professeur Louis Gaimard et M. Jean Cuony, respectivement directeur et président de l'Orchestre de la Ville. Quant au conférencier, qui se double d'un pianiste à tout le moins remarquable, il a vivement intéressé les présents par sa captivante causerie musicale, par ses dé¬

monstrations de thèmes au piano, et par la présentation des disques de l'œuvre célèbre qu'il avait à expliquer.

Félicitons sans réserve le Cercle artisti¬

que pour l'intelligente et heureuse activité qu'il déploie et souhaitons qu'elle aille sim¬

plifiant en faveur de la littérature et de tous les beaux-arts.

LE CHANOINE BOVET FÊTÉ

Dimanche dernier 11 janvier, le chanoine Bovet fut fêté pour le 25™° anniversaire de eon entrée en fonctions comme maître de chapelle à la cathédrale de St-Nicolas. Notre photo, prise par M. Zryd de Berne, a été faite alors que le chanoine Bovet, bien que très souffrant, dirigeait les chœurs de la

Nativité à la cathédrale, le 24 décembre dernier.

(10)

Il) FRIBOU RG-ILLUSTRÉ ET REVUE DE FRIBOURG

A l'extérieur OES I II I l!ll I IM.IIIlA III I \ I! I

PÉDAGOGUE ET HISTORIEN Qfïl. tyûéepf} (paye va publier un fort intéressant ouvrage

M. JOSEPH PAG li historien à Neyruz

Né dans sa commune d'origine, à Neyruz, le 9 juillet 1876, M. Joseph Page fut breveté instituteur en 1905. Pédagogue de talent, dessinateur adroit et historien de vocation, il a terminé sa carrière dans l'enseigne¬

ment, à Montbrelloz, en 1940.

Depuis, il s'est retiré dans sa petite propriété à Neyruz, où il a fait d'intéres¬

santes' découvertes dans l'histoire locale.

Il y pratique aussi le dessin et l'aquarelle.

.VI. Page est donc un laborieux et un sage.

Il prise avant tout la justice, la sincérité et la modestie. Selon son propre langage, il exècre «ceux qui, si cultivés et instruits soient-ils, se laissent gagner par les*

cadeaux et les attentions pour couvrir 'île vertus et de mérites des ignorants et hypo¬

crites qu'aucune personne honnête n'esti¬

me ». Pour cet historien intègre, vérité et probité dominent tout. Et voilà qui nous inspire grande confiance dans ses travaux.

D'ici quelques semaines, une publication originale et instructive de M. Page va sor¬

tir de presse. Il s'agit d'une brochure inti¬

tulée « Paysans d'autrefois », que nous avons lue avec fruit et plaisir et à laquelle nous souhaitons cordialement le plus entier succès. P. V.

Nombreux sont lus Fribourgeois Qui se dis¬

tinguent en pays zuricois. A leur tête, notre compatriote broyard, M. le Dr Michel Planche- rel, colonel et professeur au Polyteclinicuiri fédéral, représente avec distinction notre élite intellectuelle car c'est l'un des plus illustres mathématiciens suisses de ce temps.

Dans le monde des techniciens, plusieurs des nôtres s'y font aussi grandement apprécier.

Nous croyons intéresser nos lecteurs en en donnant une preuve photographique.

La puissante entreprise A.-G. Eug. Scotoni- Gassmann, de Zurich-Oerlikon, — qui s'était distinguée lors de la construction du Bel-Air Métropole de Lausanne — a été chargée de construire de gigantesques entrepôts pour

«Allugn» (firme de l'aluminium) à Zürich- Altstetten. Sur d'excellents plans du maître architecte Karl Flatz, avec le concours appré¬

cié des ingénieurs Schubert, Schwarzenbach et

Bruggcr, l'entreprise Scotoni a ' édifié les dits entrepôts en un temps record. Et c'est du bel et bon ouvrage.

Au nombre des collaborateurs de MM. Scotoni un architecte plein de talent, M. Henri Gerber,

— jadis dessinateur aux Entreprises Wincklcr, à Fribourg, frère de feu Arthur Gerber, l'an¬

cien directeur du Cinéma Capitolc, — s'est tout particulièrement signalé comme chef do chantier. L'Allega doit être heureuse et fière de s'être assurée les services d'un technicien si compétent et si dévoué aux intérêts de ses patrons.

Pour mener à chef les importantes construc¬

tions en question, l'entreprise Scotoni a em¬

bauché en outre deux actifs et remarquables contremaîtres, MM. Cél. Benenti et Ernst Staub, ainsi qu'une équipe de solides travail¬

leurs, dont plusieurs Fribourgeois et Valaisans.

Décidément, les Romands font très bonne

figure dans les grands chantiers zuricois.

On nous permettra de féliciter vivement M.

Henri Gerber, dont nous conservons le meil¬

leur souvenir, pour l'effort intelligent qu'il a fourni au service de MM. Scotoni. Et, il va île soi, pour la réussite complète de sa mission de conducteur d'hommes et de travaux.

Les photos qui illustrent cette brève notice ont été tirées, à Zurich, dans les ateliers II.

Wolf-Benders Erben. Elles représentent une vue d'ensemble des chantiers de l'Allega et l'équipe de l'entreprise Scotoni. groupée sous le traditioivuel sapin fleuri.

Sur la photo de l'équipe, on distingue, au premier plan, M. Henri Gerber (chaussé île bottes). A la droite de cet architecte, MM.

Scotoni junior et senior, le contremaître Benenti. l'ingénieur Brugger et le contremaître Staub.

A

Pour vous Mesdames...

L'AMOUR N'EST PAS..

L'amour n'est pas ce qu'un vain peuple pense.

C'est un trésor que recherche chacun Et c'est aussi plaisir le plus commun.

On le poursuit; on l'étreint ; on Vofjense.

Il s'insinue au tréfonds de nos cœurs.

N'en veut-on pas ? Il est là qui palpite En noire chair qu'il trouble, qu'il agite.

L'appelle-t-on ? Il fuit en sauts moqueurs.

Il nous inspire et faux-pas et bêtise.

Il nous élève aussi, nous rend plus fort.

Plus grand, meilleur. Puis, ayant pris l'essor, Il nous abat, nous délaisse et nous brise.

On le croyait invincible, éternel :

Il nous déçoit, nous contriste et nous fâche.

On n'en veut plus : mais l'être humain est lâche.

Et tôt après lui fait vœu solennel.

C'est un tyran qu'on méprise et qu'on aime, Mais c'est tyran qu'on subit volontiers.

Même les cœurs les plus durs et altiers N'osent sur lui formuler anathème.

On ne peut vivre à F abri de ses traits ; Le vouloir fuir est acte fol. stérile.

Le redouter est chose peu virile :

Succombons donc à ses charmants attraits.

P. V.

(11)

FRIBOURG-ILLUSTRÉ ET REVUE DE FRIBOURG 11

Un Fribourgeois qui a fait honneur à son canton : f Joseph Bersel, chef écuyer fédéral

CEUX SE »ISTiarGUEJSTT

M. Joseph Berset, maître d' Le 20 ctécembre 1947, à Borne où il avait pris 'domicile depuis plus d'un demi-siècle, s'cît éteint un Fribourgeois qui fit honneur à son canton dans une carrière où peu des nôtres se distinguent.

Né à Cormérod, sa commune d'origine, le 10 mars 1873, Joseph Berset fit son école de recrue dans la cavalerie. Se sentant des dis¬

positions spéciales pour l'équitation, dès le 28 avril 1895 il entra comme écuyer au dépôt du la Remonte fédérale, à Berne.

Promu chef-maréchal des logis, en 1904, il fit impression sur ses chefs militaires qui le désignèrent comme chef-écuver puis maître d'équitation à la Remonte de la Confédération.

A ce titre, il fonctionna dans les diverses écoles de recrues de notre cavalerie. Fendant ht guerre de 1914-1918, il se vit désigner comme;

chef des transports chevalins et alla prendre possession de convois dans les ports français de Marseille et du Havre notamment. Il con¬

voya ainsi près de 1500 chevaux anglais et américains à destination de la cavalerie mili¬

taire fédérale.

Après 34 ans d'activité, son état de santé l'obligea à des ménagements et il fit valoir ses droits à la retraite. Lorsqu'il quitta le dépôt de la Remonte fédérale, le colonel Haccius, alors commandant du dépôt, lui exprima publiquement les remerciements île

ELOGE DU PLAISIR

Il est près de dix heures du soir ; je laisse un instant mon livre, et, las de l'aus¬

térité de l'étude, je souhaite appeler à la vie d'autres parties de moi-même et rêver un peu. La flamme s'est repliée sur la bûche ; dehors le froid serre ses écrous sur le monde.

Je tourne quelques boutons et, soudain, j'entends des airs sur lesquels on danse je ne sais où en Europe. Est-ce dans le ner¬

veux Paris ou dans le flegmatique Londres, ou dans cette Vienne charmante qui fut le dernier morceau du dix-huitième siècle inclus dans la barbarie moderne et qui attend maintenant, avec impatience, de rentrer dans le palais de son âme ?

Peu importe. Mais il me semble voir les danseurs, les jeunes, certains qui se promènent sans arrière-pensée dans les labyrinthes oisifs de la danse, d'autres qui, en dansant ensemble, font déjà les premiers pas dans les sentiers de l'amour, les vieux, Pour qui la danse n'est plus qu'une gym¬

nastique salutaire, un exercice anodin, quelque chose comme le tabac sans nico¬

tine ou le café sans caféine. Dans ma sen¬

sation une et double, se peignent à la fois les salles illuminées où cette musique résonne et les espaces taciturnes, voilés par le brouillard ou rendus féeriques par la neige, qu'elle traverse pour arriver jus¬

qu'à moi.

Il ne me déplaît pas qu'en ce temps trouble où nous vivons, il y ait encore tant de gens pour se trémousser dans toutes les grandes villes d'Europe. Il me semble que ceux-là doivent être encore les moins méchants.

Le plaisir humanise toujours un peu ceux qui sont capables de le goûter et on ne connaît point de fanatiques qui l'aient aimé.

J'écrirais volontiers l'éloge du plaisir : 'I a ses brutaux, ses maniaques, ses gour¬

mands, ses poètes ; mais, en somme, ie Principe en est noble, puisqu'il s'agit tou¬

jours d'une intervention de l'esprit dans 'es affaires du corps ; il naît précisément au point où un art vient au secours d'un l'esoin. La plupart des gens ne connaissent,

M. Ernest Schneider, fondé de pouvoirs de la Banque populaire suisse, a été promu vice- directeur du siège de Fribourg.

M. André Sermoud, natif de la Tour-de- Trème et de Gruyères, est nommé chef de bureau à la Direction des douanes du Vme ar¬

rondissement à Lausanne.

M. Jean Pilloud, fils d'un agriculteur chàte- lois, vient d'être engagé comme rédacteur par l'Agence télégraphique suisse à Berne. C'est, déclare l'organe conservateur bullois, le pre¬

mier Fribourgeois qui accède à pareil poste.

A tous, nos très cordiales félicitations !

Da côté des militaires.

Parmi les récentes promotions militaires) celles du major Ludovic de Brémond, qui de¬

vient lieutenant-colonel d'E.M.G., des capitai¬

nes Pierre Glasson, Henri Noël et Pierre Bar¬

ras, qui obtiennent le grade de majors, des lieutenants Charles Reichler, Pierre Schneider et Georges Rouiller, de Fribourg, promus pre¬

miers-lieutenants.

Le «bois fribourgeois» ne manque pas à l'armée fédérale.

£€HO§ «IVlMt*

J

équitalion à la remonte fédérale

l'administration militaire de la Confédération.

Ce Fribourgeois, issu d'une souche campa¬

gnarde, avait gardé l'amour sacré de la terre natale. Chaque année, il revenait faire un tour au pays et s'arrêtait volontiers chez sa parenté de Fribourg.

Ecuyer magnifique, sans peur et sans repro¬

che, militaire à la fière allure, à l'œil clair et au port bien droit, Joseph Berset était affectionné de ses chefs et très aimé de ses subordonnés, Il avait le don de se rendre sympathique à tous car il était enjoué de caractère et généreux de coeur.

11 fut, sauf erreur, l'un des premiers mem¬

bres du Cercle fribourgeois de Berne, où il ne compta que des amis. Homme foncièrement bon et serviable, il était le père de trois enfants qui lui font tous honneur : M. le Dr Georges Berset, directeur à Berne, M. Roland Berset, Intendant de l'Arsenal de Bulle, et M. Bernard Berset commerçant à Lausanne.

Bien rares sont les Fribourgeois parvenus au grade de maître d'équitation à la Remonte fédérale et qui y furent attachés si longtemps.

A ce litre, Joseph Berset mérita l'estime de ses compatriotes et nous tenons à exprimer à sa veuve el à ses enfants l'expression et l'hommage de nos sincères condoléances.

P. V.

Les Montparnos fribourgeois

l'n quatuor de Fribourgeois, MM. Bernard Schorderei, Monney et Rody, de Fribourg, et Aebi scher (dit Joggi), de Romont, font partie maintenant de la bohème parisienne ; M. Mon¬

ney se spécialise dans la sculpture ; ses autres compatriotes, dans la peinture.

Nous croyons savoir que MM. Schorderet, maître de dessin diplômé.de notre Technicum cantonal, et Joggi, — tous deux artistes de talent — vont exposer prochainement certai¬

nes de leurs œuvres à Lausanne. Courage et succès à ces deux Montparnos (ils habitent effectivement à la rue d'Arsonvall.

Un almanach à lire

L'almanach de Chalamala. dont nous avons précédemment parlé, a paru chez l^s Bullois.

Du coup, il a été populaire et il méritait de l'être. M. Henri Gremaud, qui en a dirigé lfi publication et qui en a rédigé plusieurs pages

savoureuses, a droit à nos pluç sincères félici¬

tations.

l'n bon conseil, amis lecteurs : procurez- vous cet almanach.

De magnifiques éditions

L'éditeur Pierre Cailler, rue de la Confédéra¬

tion, à Gonève, lance périodiquement des ouvrages d'art qui sont des merveilles du genre. Ses diverses collections, toutes magnifi¬

quement présentées, attirent et retiennent de plus en plus l'attention de nos intellectuels et de nos artistes.

Nous nous proposons de revenir plus à loisir sur ces éditions, qui honorent singulièrement M. Cailler. En attendant, nous recommandons chaleureusement à tous les lecteurs de se procurer l'un ou l'autre ouvrage d'art édité par un homme qui est lui-môme un artiste au goût le plus raffiné.

In memoriam

PAUL DUPASQU1ER un artiste trop tôt disparu

Le dimanche 7 décembre 1947, la popu¬

lation du chef-lieu gruérien a fait d'émou¬

vantes funérailles à l'artiste Paul Dupas- quier trop tôt disparu.

A ce cher et inoubliable citoyen, M. le Dr Henri Naef, qui fut son affectionné

«patron», a consacré les excellentes lignes que voici — et que nous reproduisons, avec l'autorisation de l'auteur, de notre bon confrère «La Gruyère», où elles ont été publiées le 9 décembre dernier.

Si le Musée gruérien est aujourd'hui un foyer, voire même, de par ses reliques, un sanctuaire, si la Salle de lecture et sa bibliothèque offrent le répit après le labeur du jour, il est- juste de saluer encore une fois l'homme qui y vécut pour y servir, Paul Oupasquier.

Car le Musée fut sa maison, et il aima sa maison. Sous sa conduite intelligente, les visiteurs ont admiré nos trésors, com- en fait de plaisirs, que ceux qui sont qua¬

lifiés de tels.

Mais selon que notre nature est mieux douée, et à mesure qu'elle se raffine, nos plaisirs subtils deviennent aussi nombreux que nos peines légères : c'est de causer avec nos amis, c'est de sentir le frisson de la saison, c'est d'admirer la forme d'un nuage, ce sont, dans la solitude, les mille imaginations de la songerie, comme, dans l'amour, les voluptés sans nombre et sans fin que crée la tendresse.

Les vrais artistes du plaisir n'ont pas besoin de grand'chose pour déployer leur magie ; comme ces musiciens dont la main savante et libre joue sur le piano, ils im¬

provisent sur l'inerte clavier de la vie, et.

soudain naît la mélodie sans sujet, l'inven¬

tion merveilleuse.

Il y a beaucoup de distance du plaisir au bonheur, et l'on peut dire qu'en général ce ne sont pas les mêmes gens qui jouis¬

sent de l'un et de l'autre. Il existe des exceptions admirables, mais, pour l'ordi¬

naire, le plaisir ne prend pour nous tout son prix que lorsque, instruits par l'expé¬

rience, éprouvés par la destinée, nous avons à peu près renoncé à donner à l'en¬

semble de notre vie la figure que nous avions rêvée. Alors les moments lumineux comptent d'autant plus qu'ils rayonnent sur un fond obscur. Alors nous cherchons dans nos instants la revanche de nos années. Nous y jouissons d'une illu¬

sion dont nous sommes les artisans inavoués. C'est ainsi que le plaisir, qui tient lieu de bonheur aux fous, peut pareil¬

lement en tenir lieu pour les sages.

Le bouheur, lorsqu'il existe, et sauf quel¬

ques cas très rares qu'il faut toujours réser¬

ver, ressemble assez à ce que les marchands qui nous fournissent de vin appellent un bon et un très bon ordinaire : c'est un cru d'une origine authentique, d'une fabri¬

cation loyale, mais qui ne doit pas être trop enivrant pour être bu tous les jours ; le plaisir est un vin d'une qualité tout autre ; mais ce vin brusque et ardent, nous le buvons dans les -coupes de la mélancolie. Henri Bise.

PAUL DUPASQUIER l'artiste bullois trop tôt disparu

J pris notre pays. Ils revenaient tie saison en saison, remerciant celui qui les avait charmés ; Le Livre d'Or en témoigne.

Etait-il Fribourgeois, cet enfant de Vua- dens artiste et patriote ? A peine, je me risque à le dire. Le Gruérien passait à la Suisse tout droit, sans transition. Des outils ornés par d'ingénieux artisans aux œuvres les plus pures, rien ne le laissait indifférent : ils venaient du pays dont il parlait, avec fierté, l'idiome. Lui-même avait tiré l'alêne du bourrelier, brodé les

« rîmo de chenailles », et nulles reines d'al¬

pages n'en portèrent de pareils. Les demeu¬

res autochtones, revêtues de bardeaux, trouvaient sa compassion quand elles me¬

naçaient ruine. Il en relevait l'image qu'il plaçait dans l'album du souvenir.

De même que l'on peut chanter faux, l'on peut voir faux, et les résultats parfois sont graves. Qüant à lui, son œil voyait juste et sa rétine à ce point sensible que nul critique -d'art ne l'eût meilleure. Lors¬

qu'il maniait le fusain ou la brosse, il atteignait du coup l'élégance. Le bâtiment quelconque où loge le Musée prit, gi'âce à lui, du maintien ; les stores de façade s'égaient du chardonneret et des bouquets traditionnels. D'une touche adroite, la créa¬

tion moderne prolonge l'ancienne ; et ia même main sûre arrache l'héraldique au banal, afin de transfigurer, comme au Moyen-âge, les symboles.

Si le Musée fut sa maison, il en avait une pour l'été, c'était Monsalvan. Ell.? lui plaisait, j'imagine, parce qu'elle est à cou¬

rant d'air ; on y dormait à la belle étoile parrrni les ombres de la Tour-Prend-Garde et du château d'eau qu'il avait construit naguère, avant que le technicien ne se fit archéologue. En lui confiant le chan¬

tier, notre Société d'Art public (ce Heimat¬

schutz, auquel il se vouait corps et âme), avait eu l'inspiration heüreuse. L'on comp¬

tait sur lui pour de nouveaux et vastes plans. La dernière inspection du chef des travaux fut son ultime promenade.

Ce n'est pas tout. A la résidence cointale, il avait procédé au premier sondage des parois de St Jean, et son grattoir — sou tesson ! — découvrit les fresques sous sept couches de badigeon. Elles étaient sauvées et M. Henri Boissonnas, le restaurateur' érnérite, nous rendit le Christ en gloire de la chapelle.

Dupasquier était un modeste qui ne s'éprenait d'aucune vanité personnelle, mais de révélations ; amoureux de la beauté devinée, naturellement inadaptée au train-train quotidien ! On le tenait pour ennemi de toute discipline. Le contraire seul est vrai ; il ne la trouvait pas en lui, ce fut là son malheur et ce n'est pas iden¬

tique. Il v tendait ;-<>mme vers une bouée.

Le Musée était sos refuge parce qu'il y fallait travailler. Quant à l'armée, elle avait été une passion dont il se taisait par pudeur.

Le croirait-on ? En effet, ce fut un soldat magnifique. Mobilisé des deux guerres attribué dans la dernière à la Défense con¬

tre avions, l'artilleur y reçut les galons de sergent et commanda une section de bat¬

terie, si brillamment que l'on voulut faire de lui un officier. Nous avons été témoin de son chagrin, lorsque le médecin mili¬

taire l'obligea à rendre l'équipement : on lui prenait son bien et pas mal de substance.

A Bulle, cependant, il retrouvait son souffle et son assiette. Lausanne, Fribourg le comblaient d'angoisse ; il n'était chez lui qu'au centre du comté. Il y restera.

Sans doute Carl Angst est le noble sculp¬

teur de Chenaux, Milo Martin celui île la stèle des soldats mor.ts pour la pairie.

Mais Dupasquier a conçu les maquettes, dessiné toutes les esquisses. Existe-t-il un art où n'entre pas la fantaisie ? De fan¬

taisie nul ne fut fut mieux doué par les fées gruériennes. Notre ville en eut !e bénéfice : deux monuments, et de la grfn t par surcroît.

Henri Naef.

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