HAL Id: jpa-00207121
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Submitted on 1 Jan 1971
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Influence du désancrage des dislocations sur
l’atténuation des ondes ultrasonores dans l’aluminium
A. Vincent, J. Perez, P.F. Gobin
To cite this version:
A. Vincent, J. Perez, P.F. Gobin. Influence du désancrage des dislocations sur l’atténuation des ondes ultrasonores dans l’aluminium. Journal de Physique, 1971, 32 (8-9), pp.651-656.
�10.1051/jphys:01971003208-9065100�. �jpa-00207121�
INFLUENCE DU DÉSANCRAGE DES DISLOCATIONS SUR L’ATTÉNUATION
DES ONDES ULTRASONORES DANS L’ALUMINIUM
A.
VINCENT,
J. PEREZ et P. F. GOBINLaboratoire de
Physique
des Matériaux et Laboratoired’Optique Corpusculaire
etd’Electroacoustique
Institut National des Sciences
Appliquées
deLyon (Reçu
le 12février 1971)
Résumé. 2014 Nous observons la variation de l’atténuation 039403B1 des ondes ultra-sonores dans un
aluminium 99,999 % pendant l’application d’une contrainte croissante 03C30, la déformation n’excé-
dant jamais
0,006 %.La courbe 039403B1
= f(03C30)
présente trois parties :quand
03C30 croît 039403B1 augmente tout d’abord, puis garde une valeur sensiblement constante 039403B11, et enfin augmente à nouveau lorsque la contraintedépasse une valeur notée 03C3p. La première augmentation de 039403B11 est attribuée au dépiégeage des dislocations à partir des impuretés (une relation est proposée pour décrire cette croissance de 039403B1),
la seconde à la multiplication du nombre de boucles.
Dans la partie où 039403B1 ~ 039403B11 nous mettons en évidence le rôle de la vitesse de mise en charge,
du maintien à une contrainte
quasi
constante 03C303C5 et un effet de « mémoire » attaché à cette contrainte.Nous interprétons qualitativement ces résultats en envisageant la migration des impuretés vers les dislocations.
Abstract. 2014 Ultrasonic attenuation changes have been observed during tensile test of poly-
cristalline aluminium 99,999 %, the strain beeing always smaller than 0,006 %.
The curve 039403B1 = f(03C30) exhibits three parts wheen 03C30 increases : (i) a first increase of 039403B1 in atte- nuation is observed,
(ii)
then a constant value 039403B11 of 039403B1 is obtained, (iii) above a stress 03C3p attenua-tion increases strongly.
The first increase of 039403B1 has been interpreted in terms of breakaway of dislocations from pinning points such as impurity atoms (a simple expression is proposed to describe this increase of 039403B1),
the second increase is attributed to dislocation multiplication.
When 039403B1 ~ 039403B11 different effects have been observed : a tensile speed effect, a time effect when tensile test is stopped at a stress 03C303C5, and a « memory » effect associated to 03C303C5. These results are
qualitatively
interpreted in terms of migration of impurities towards dislocations.Classification Physics Abstracts :
16.40, 16.80
1. Introduction. - L’étude de l’interaction entre les boucles de dislocation et les défauts
ponctuels
a fait
l’objet
de nombreux modèlesthéoriques.
Cesmodèles
proposent
différents processus deblocage
des dislocations par les défauts
ponctuels,
et dedépié-
geage lors de
l’application
d’une contrainte. Les défauts sontsupposés
être situés sur laligne (Granato
et Lucke
[1]),
ou former uneatmosphère
de Cot-trel
[2].
L’application
d’une contrainte suffisante peut pro- voquer soit unemigration
des défauts lelong
de laligne (Alefeld [3],
Bauer[4],
ouperpendiculairement
à la
ligne (Lucke
etSchlipf [5]),
soit ledépiégeage
du défaut
linéaire ;
la combinaison des différentsphénomènes pendant
ledéplacement
des dislocationssous l’effet des contraintes ne doit pas être exclue.
Les mesures d’atténuation effectuées dans le domaine du
mégahertz
rendent biencompte
des variations de lalongueur
libre des dislocations[6] ;
il nous a doncparu intéressant d’étudier le
comportement
des boucles soumises à une contraintevariable,
à l’aidede cette méthode.
Cette
technique déjà
utilisée pour l’étude de la déformationplastique (Hikata [6],
Gordon[7]),
a étéadaptée
pour étudier lesphénomènes
intervenant lors des déformationsplus
faibles(10-6
à10-’).
Nous décrivons dans cet article les
premiers
résultatsobtenus.
2. Méthode
expérimentale.
- Le matériau étudié est un aluminium(’) 99,999 %, polycristallin,
recris-tallisé
(diamètre
moyen desgrains
variant de 1 à 3 mmsuivant les
éprouvettes).
Les mesures d’atténuation en fonction de la contrainte sont effectuées sur des
éprouvettes parallélépipé- diques (70
x 10 x 10mm)
à l’aide d’undispositif analogue
à celui décrit par Hikata et al.[6].
La mesure de l’atténuation se fait dans la direction de traction avec des ondes
longitudinales
de 20 MHz.(1) Aluminium AIAG dont l’analyse spectroscopique donne :
Fe 2,5 ppm, Cu 0,5 ppm, Si 1 ppm. Taux d’impuretés total
par mesure de rapport de résistivité 15 à 20 ppm.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01971003208-9065100
652
Nous avons utilisé pour cela un transducteur
unique (titanate
et zirconate deplomb,
diamètre 8mm)
colléà une extrémité de
l’éprouvette
et relié à ungénérateur récepteur
MATEC. La mesure des variations Ax de l’atténuation est obtenue en comparant la hauteur dupremier
écho à celle d’un écho de référence délivré par un comparateurMATEC ;
les valeurs Da sont ainsi mesurées avec uneprécision
de0,005 dB/gs.
Contrairement aux
expériences présentées
par divers auteurs[6], [7]
nos mesures concernentuniquement
ledomaine des déformations faibles
(inférieures
à0,006 %) ;
pour cela nous avons utilisé des vitesses de mise encharge comprises
entre0,25
et2,5 g/mm2 . s.
3. Résultats
expérimentaux.
- 3.1 FORME GÉNÉ-RALE DES COURBES. - La
figure
1 montre l’alluregénérale
des courbes Da =f (a(»
donnant la variationFIG. 1. - Aluminium recristallisé, vieilli 30 mn in situ.
de l’atténuation en fonction de la contrainte
appliquée.
On observe ainsi :
- Dans une
première
zone de contrainte(I),
uneaugmentation Aa1
del’atténuation ; l’amplitude
decette variation augmente pour un même échantillon
avec le
temps
de maintien à contrainte nulle à latempérature
ambianteaprès
montage oumanipula-
tion
(,àa,
tend toutefois vers une limite pour des temps de maintienimportants).
- Une deuxième zone de contrainte
(II)
danslaquelle
l’atténuation varie très peu.- Enfin à
partir
d’une valeur Op une troisièmezone
(III)
avecaugmentation rapide
et continue de l’atténuation.3.2 EFFET D’UN MAINTIEN EN ZONE II
(Fig. 2).
Si l’on
stoppe
la mise encharge
dans la zoneII,
onobserve une décroissance de l’atténuation en fonction du temps
(courbe
1(b)).
Cette décroissance de l’atté- nuation seproduit,
par suite descaractéristiques
del’ensemble
machine-échantillon,
àcharge
sensible-ment constante
(6o
diminue de Qv à u, -AO’v,
avec
AO’v/O’v
5%
et sans variation notable de la déformationOs jE
5%).
FIG. 2. - Aluminium recristallisé, chargé à 500 g/mm2 vieilli 24 h in situ.
courbe 1 a, contrainte croissante, courbe 2, contrainte décrois- sante après maintien 30 mn à Qv.
courbe 1 b, en fonction du temps à Qu, courbe 2, en fonction du temps à a = 0.
A la
décharge (courbe
2(a))
lesphénomènes
sontpresque
symétriques
de ceux observés à lacharge :
on note au début une
augmentation rapide
de l’atté-nuation
(àa2),
suivie d’une lente décroissancequi
sesuperpose à l’effet observé à la
montée,
sauf pour les faiblescharges.
Pour unecharge
nulle l’atténuation nerevient pas à zéro
immédiatement,
mais elle tend àreprendre
sa valeur initiale pour untemps
de maintien suffisant(courbe
2(b)).
3. 3 MISE EN ÉVIDENCE D’UN EFFET DE « MÉMOIRE ». -
Si on effectue immédiatement
après
maintien à unecontrainte a,, une
décharge jusqu’à
contrainte nullepuis
un nouveaucycle
da =f (Jo)
on observe(Fig. 3)
au
voisinage
de lacontrainte w
une diminution deFIG. 3. - Aluminium recristallisé, chargé à 800 g/mm2, puis
maintenu 14 h à w (la valeur de l’atténuation obtenue au
bout de ce temps est prise pour origine des variations de Da). - contrainte croissante - - - - contrainte décroissante.
l’atténuation aussi bien pour les contraintes croissantes que décroissantes.
D’autre
part
cet effet de « mémoire » nepeut
être mis en évidence que pour des contraintes de vieillisse- ment 0’ v inférieures à 0’ p.Enfin la
figure
4 montre leparallélisme
entre l’évo-lution de la
profondeur
du creuxd’atténuation,
etcelle de la
valeur’à«2 qui correspond
à la restauration de l’atténuationpendant
le maintienà u, ;
ces deuxquantités
augmententconjointement
pour des temps de maintien à u, croissants.FIG. 4. - Aluminium recristallisé, chargé à 800 g/mm2.
Profondeur du creux d’atténuation (--) et valeur de Aa2 (- - - -) en fonction du temps de maintien à ow = 200 g/mm2.
3.4 INFLUENCE DE LA VITESSE DE MISE EN CHARGE. -
La
figure
5 montre que laquantité A«,
augmente avec la vitesse de mise encharge,
les autres conditionsexpérimentales
restantidentiques.
FIG. 5. - Aluminium recristallisé, chargé à 500 g/mm 2, vieilli
30 mn à a = 0 avant chaque essai.
3.5 RÉSULTATS OBSERVÉS POUR LES CONTRAINTES
SUPÉRIEURES A 0’p. - La contrainte 0’ p’
correspondant
àla limite de la zone
III,
diminuelorsque
latempérature
de recuit augmente.
Cette contrainte 0’ p croît par contre si le matériau est soumis à une déformation
plastique.
D’autre part la
figure
6 montre que dans le cas où l’on aimposé
une contraintesupérieure
à ap(en
décrivant un
cycle Aa = f (uo»,
on observe unevaleur de
àcrl
nettementplus importante (pour
untemps’de
maintien à Q = 0donné).
FIG. 6. - Aluminium recristallisé, vieilli 30 mn à a = 0 avant
chaque essai.
- courbe initiale, ---- courbe obtenue après charge à 300 g/mm2.
Enfin si l’on décrit
plusieurs cycles
Daf (uo)
successifs et ayant la même
amplitude,
on observe unesaturation des effets
précités.
4. Discussion. - Les modifications de l’état
géo- métrique
de l’échantillon sous l’effet de la contrainte sontnégligeables
vis-à-vis de lalongueur
d’onde Â(de
l’ordre de
10-2 Â)
ainsi les variations d’atténuation âa observées durant les essaiseffectués,
ne peuvent être attribuésqu’à
une modification de l’état structural del’éprouvette.
La théorie de Granato et Lucke
[1] prévoit
dans cedomaine de
fréquence
une atténuation due au mouve- ment desdislocations, qui
peut se mettre sous la forme :Il y a
augmentation
de l’atténuation avec lalongueur
libre 1 des boucles de dislocation et la densité A des
lignes.
Nous
interprétons qualitativement
nos résultats enconsidérant les variations de 1 et A.
4.1 ASPECT GÉNÉRAL DU PHÉNOMÈNE. - Nous considérons que, dans notre matériau au repos, les
654
dislocations sont
piégées
par desimpuretés,
et que lalongueur
moyenne entre deuxpoints d’ancrage
dursest
LN ;
nous admettons en outre que les défautsponctuels (impuretés)
sont enéquilibre thermodyna- mique
sur les dislocations.L’application
d’unecontrainte provoque le
dépiégeage
desboucles ;
lalongueur
libre 1 des dislocations augmente fortement.Le
problème
dudépiégeage
a été étudiédepuis long-
temps, enparticulier
pourinterpréter
desexpériences
de frottement intérieur. Ainsi la théorie de Granato et Lucke
[1] prévoit qu’à partir
d’une certaine contrainte :ou dans le cas d’une distribution delta :
il y a
désancrage mécanique (4)
de ladislocation ;
cela conduit à uneaugmentation
de l’atténuation de la forme :on obtient une courbe Aoe
= f«(1) représentée
par un échelon sur lafigure
7a. En réalité il existe une distri- bution sur leslongueurs 1 ;
dans ces conditions toutes leslignes
ne sedépiègent
pas pour la même valeur de la contrainte. L’atténuation varie suivant la loi :En utilisant la loi de distribution
proposée
par Koehler[8] appliquée
auplus grand
des deux seg- ments[9] (par exemple Il
>12) :
on
déduit,
en utilisant la relation(1),
le nombre de bouclesqui
se désancrent à la contrainte u(entre
cret u +
du) :
FIG. 7a. - Courbes théoriques pour distribution A (-) distribution exponentielle (- - - -).
b. - Courbes expérimentales pour l’aluminium 99,999 % (-) et l’aluminium 99,99 % (----).
(2) Q : facteur d’orientation moyen ; WM : énergie d’inter- action dislocation défaut ponctuel ; Il et 12 : longueur des segments situés de part et d’autre du’point d’ancrage.
(3) Lc : longueur des segments entre points d’ancrage mous ; LN : longueur des segments entre points d’ancrage durs.
(4) Le calcul présenté ici n’est valable en toute rigueur qu’au zéro absolu néanmoins on peut utiliser la théorie de Granato et Lucke à la température T à condition de remplacer ai par U1T [11].
(S) No : nombre total de boucles ; N : nombre de boucles dépiégées à la contrainte appliquée ao.
On a alors
et
Lorsque
la contrainte augmentesuffisamment,
toutesles
lignes
sont alors désancrées et l’on peut écrire :D’autre part, dans le matériau étudié
L,
est de l’ordrede 600 b
[10],
c’est-à-dire queL,
estnégligeable
devant
LN.
Dans ces conditions on a la relationapproximative :
Sur la
figure
7b nous avonsreprésenté
deuxexemples expérimentaux,
où laportion
de courbe da =f (uo) comprise
dans la zone 1 a été traitée dans lediagramme
On remarque :
- un accord satisfaisant pour 0 Aoc
0,75 dai,
- une
pente B
d’autantplus grande
que le matériau est moins pur, cequi
est conforme à la relation :où B augmente avec les valeurs décroissantes de
L,.
Par contre à
partir
de Qp la relation n’estplus applicable :
en effet desexpériences
d’anélasticité effectuées avec le même matériau ont montré que le frottement intérieur associé à la déformationplastique apparaissait
auvoisinage
de la contrainte 6p[11].
Il y a donc
multiplication
des dislocations et 4 croîtrapidement :
oncomprend
ainsil’augmentation impor-
tante de Aoe dans la zone III
déjà
étudiée parplusieurs
auteurs
[6], [7].
Dans cesconditions,
un nouveaucycle
de contrainte effectué
après
vieillissement à contrainte nulle conduit là encore à l’observation d’unphéno-
mène de
désancrage,
mais le nombre d’éléments(lié
àA)
se désancrant estplus important,
cequi explique
la valeurplus élevée,
observée pouràce, (Fig. 6).
4.2 MAINTIEN A DÉFORMATION CONSTANTE. -
Lorsque
les dislocations sontdésancrées,
les atomesd’impuretés
diffusent vers les défauts linéaires pour rétablirl’équilibre thermodynamique.
On observealors un effet de
réancrage correspondant
à la dimi-nution de la
longueur
moyenne des boucles et donc deLBa1 qui
estproportionnel
à 14.Nous avons utilisé la relation de Granato et al.
[12]
avec une loi de vieillissement en
tn ; l’exposant n
caractérisant la diffusion est voisin
de 1,
résultatqui
est en accord avec celui obtenu par
Carpenter
dansle LiF
[13]
au coursd’expériences comparables.
Il faut noter
qu’un
vieillissement affectué dans la zone IIIprésente
un exposant nsupérieur
et del’ordre
de § :
ceci laisse supposer que les conditions d’arrivée des défautsponctuels
sur les dislocations sont différentes dans le cas de maintien en zone IIou III.
4. 3 EFFET DE « MÉMOIRE ». -
Lorsque
la contrainte diminuede ow
à 0(Fig. 2)
la tension deligne
des dis-locations provoque un
dépiégeage
àpartir
de lanouvelle
atmosphère d’impuretés qui
s’est formée aucours du maintien à 6U. On a donc une
augmentation
d’atténuation
(AOE2)-
Nous avons vérifié
expérimentalement
que, pour des temps de vieillissement à u, suffisammentlongs,
la courbe Aot
=f(uo)
obtenue pour des contraintes décroissantes estcomparable
à celle obtenue dans lecas des contraintes croissantes.
Si le temps de maintien sous
charge
nulle estfaible,
les
impuretés
sedéplacent
peupendant
le temps nécessaire au retour à zéro et à une nouvelle montéejusqu’à
Uv.Ainsi, quand
la contrainte est à nouveauvoisine de a, les dislocations se retrouvent au
voisinage
de
l’atmosphère :
le creux observé à lafigure
3 traduitle
piégeage puis
ledépiégeage
des défauts linéaires.La
figure
4 montre uneaugmentation
de laprofon-
deur du creux
parallèle
à celle deà«2 ;
il est doncpossible
de tirer les conclusions suivantes :-
L’augmentation
de laprofondeur
du creux avec letemps de maintien à la contrainte w montre la liaison étroite entre la
quantité d’impuretés
formant la nouvelleatmosphère
et cet effet de « mémoire » desdéfauts.
- La différence entre la
profondeur
du creux et laquantité A«2 supposée caractéristique
del’atmosphère
semble démontrer l’existence d’une certaine dilution de cette
atmosphère pendant
le temps nécessaire audépiégeage
et audéplacement
de la dislocation.4.4 INFLUENCE DE LA VITESSE DE MISE EN CHARGE. - Les courbes de la
figure
5 montrent que lesinterpré-
tations que nous avons données ne sont valables en
toute
rigueur
que pour des vitesses de mise encharge
suffisamment élevées : ce résultat nous amène à supposer
qu’un
certain nombre de défautsponctuels
sont mobiles et suivent la dislocation dans son mouve-
LE JOURNAL DE PHYSIQUE. - T. 32, ? 8-9, AOUT-SEPTEMBRE 1971
656
ment ; cela
signifie qu’il
y acompétition
entre lesphénomènes
dedépiégeage
des dislocations et demicrofluage.
5. Conclusion. - En conclusion nous
disposons
d’une installation
permettant
de mettre en évidence ledésancrage
desdislocations,
et des effets de mémoirequi
nousparaissent
associés à la distribution des défauts dans le métal.Nous nous proposons dans un second temps d’étu- dier l’influence de la
température
sur lesphénomènes présentés
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