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Sur les ondes de luminance des cellules électroluminescentes

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Sur les ondes de luminance des cellules

électroluminescentes

R. Goffaux

To cite this version:

(2)

LE

JOURNAL

DE

PHYSIQUE

ET .

LE RADIUM

PHYSIQUE

APPLIQUÉE

SUR LES ONDES DE LUMINANCE DES CELLULES

ÉLECTROLUMINESCENTES

(*)

Par R. GOFFAUX

Laboratoire de Recherches Physiques, ACEC, Charleroi, Belgique.

Résumé. 2014 Sur la base du modèle collectif et avec l’aide de la comparaison existant entre la

forme de l’onde de courant traversant les varistances et la forme des ondes de luminance des cel-lules électroluminescentes alimentées par une tension alternative, nous proposons un mécanisme

d’électroluminescence et nous l’utilisons pour interpréter la loi de variation de la luminance en fonction de la

fréquence

d’excitation.

Il a été

proposé,

en particulier, que l’électroluminescence serait due à une recombinaison en

deux

étapes :

la recombinaison

quasi-instantanée

des électrons libérés et des centres luminogènes excités

ou

ionisés et la

recombinaison

différée due au retour sur les centres luminogènes des élec-trons diffusant d’une région où le

champ

électrique les avait accumulés. La discussion de la varia-tion de la luminance L en fonction de la fréquence d’excitation 03BD dans le domaine des faibles

fré-quences a montré que L ~ 03BDn 1/2 n 1, mais que la loi la plus raisonnable aurait un expo-sant voisin de l’unité.

Abstract. 2014 An electroluminescence process is suggested, based on the collective model, and

using the comparison between the shape of the current waves through the varistances and the

shape of the luminance waves of the electroluminescent cells,

supplied

by an alternating voltage.

This process permits interpretation of the variation law of the

luminance

in function of the excita-tion frequency.

We suggest that the luminescence could be produced by a recombination through two stages : the almost instantaneous recombination between liberated electrons and excited or ionised

lumi-nous centers and the

delayed

recombination between luminous centers with electrons coming

back by diffusion from regions where they were accumulated by the electrical field.

The discussion of the variations of the luminescence L as a function of thé excitation frequency 03BD, in the low frequency range, showed that L ~ vn, were 1/2 n 1, but that the more rational law would have an exponent

approximately

1.

1. Introduction. --- Nous avons étudié

précé-demment

[1]

F équilibre dynamique

des

électrons

libres dans un semi-conducteur soumis à l’action

d’un

champ

électrique

de

pulsation

w en nous

basant sur le modèle collectif de Frohlich

[2J.

L’équilibre

dynamique

des électrons libres est

régi

par

l’équation :

,

où le

premier

terme du second membre traduit le

taux de

production

des

électrons libres due à l’ioni-sation des centres donneurs par les électrons chauds

(*) Recherche subventionnée par l’Institut pour

l’Encou-ragement de la Recherche Scientifique dans l’Industrie et

’Agriculture.

tandis que le second terme

représente

le taux de recombinaison électrons-centres donneurs ionisés.

Dans.cetté

équation

To

représente

la constante

de

temps

de

production

des électrons en l’absence

d’un

champ

électrique

.H une constante

dépendant _

de la structure

quantique

des niveaux

énergétiques

de semi-conducteur intervenant dans la définition

de la

température

électronique d’après

la relation , de Frohlich

[2]

où 0 est la

température

de

Debye

du

sémi-conduc-teur.

Une solution

analytique

de

l’équation

(1)

est

pos-sible si le

champ

n’est pas

trop

important

c’est-à-dire si HF2 1.

(3)

2

Dans ces

conditions,

on obtient

(si

F est donné par : F =

F 0

sin

cot) :

,

Dans la relation

(3), Io

représente

la

composante

continue de l’onde de luminance

et L lm Il 0

repré-sente la

composante

périodique

relative de l’onde de luminance des cellules électroluminescentes.

A

partir

de la variation des fonctions de Bessel

(10-

et

In)

avec leurs

arguments,

nous avons pu

vérifier les observations

expérimentales

de Des-triau

[3]

relatives à la variation des ondes de

lumi-nance en fonction de la

fréquence

d’excitation. De

la définition des

arguments (1),

nous avons pu

con-firmer la relation

proposée

par le même auteur

entre la durée de vie moyenne des centres

lumi-nogènes

et

l’importance

relative de la

composante

périodique

des ondes de luminance des cellules électroluminescentes.

D’autre part,

en faisant

l’hy-pothèse

que les

phénomènes

électriques

à 50 Hz sont en

équilibre thermodynamique

(ce

qui

est

équivalent

au cas

statique)

nous avons pu

analyser

[4]

les résultats

expérimentaux

de

Luyckx [5]

rela-tifs à l’accroissement de la

capacité

des cellules électroluminescentes avec la tension

appliquée.

Nous nous proposons, dans cet

article, d’étudier,

d’une manière

systématique,

les

propriétés

des

cel-lules électroluminescentes à l’aide du modèle utilisé pour l’étude des

propriétés

électriques

des

varis-tances en courant alternatif. Cette

proposition

de tramail

paraît

assez valable si on compare les ondes

de luminance des cellules électroluminescentes aux

ondes de courant traversant les varistances

alimen-tées par une tension alternative. La

figure

1 illustre

la

comparaison.

Fi G. la. - Onde de I dans

une varistance alimentée par une tension sinusoïdale.

Dans l’onde de courant traversant les

va-ristances,

on

distipgue

deux

composantes

variant

indépendamment

avec la tension et la

fréquence :

une

composante

résistive en

phase

avec la tension

et obéissant à la relation des varistances

(I

=

B UK)

FiG. 1b. - Ondé de luminance

(L), d’une cellule

électro-. luminescente alimentée par une tension sinusoïdale.

si la

fréquence

n’est pas

trop

élevée et une

compo-sante

capacitive

en

quadrature

avant sur la tension

et dont

l’amplitude

varie d’une manière

complexe

avec la tension et la

fréquence.

2.

Analyse

des ondes de luminance. 2013 2.1. GÉ-NÉRALITÉS. - En

comparant,

comme

l’indique

la

figure 1,

l’allure de l’on de de luminance des cellules électroluminescentes à l’allure de l’onde de courant

traversant une varistance alimentée par une

ten-sion

sinusoïdale,

nous pouvons proposer,

d’après

notre

interprétation

de l’onde de courant dans .les varistances

[7]

fondée sur

l’hypothèse

de la

migra-tion

ionique,

le mécanisme suivant pour l’électro-luminescence des

grains

de SiC. Sous l’action du

champ

électrique,

des centres

luminogènes

sont

excités ou ionisés dans les

régions

règnent

des

champs

intenses ;

les électrons libres s’accumulent

dans les

régions

frontières

opposées

des

grains

où se

recombinent

directement

avec d’autres centres

lu-minogènes

ionisés.

Les électrons accumulés dans les

régions

fron-, tières

opposées

diffusent dès que le

champ

décline

et se recombinent à leur tour avec les centres

lumi-nogènes

ionisés non encore neutralisés. C’est la

com-position

de ces deux mécanismes de

recombinaison

qui

serait à la base de l’électroluminescence des

agglomérats

des

grains.

Ce modèle

théorique

de l’électroluminescence

permet

d’interpréter

les ré-sultats de Hoffmann et de Ince

[8] qui

ont d’ailleurs

suggéré

un mécanisme de diffusion.

(4)

ten-sion sinusoïdale

dépend

d’une manière sensible de la

fréquence

d’excitation. Elle serait

imputable

à la

redistribution,

par

diffusion,

des ions

dérangés

de

leur

équilibre

par un

champ

périodique.

D’autre

part,

dans son étude sur les ondes de

luminance des cellules

électroluminescentes,

Des-triau a

étùdié,

d’une manière

détaillée,

le retard de

phase

entre l’onde de tension et l’onde de luminance résultante. Son étude

développe

surtout une rela-tion entre le

champ

appliqué

et le

champ

de

pola-risation dit «

champ

interne ».

D’après

son

modèle,

le

champ

interne serait dû à une

charge

d’espace.

En courant

alternatif,

cette

charge d’espace

se

comporte

comme un condensateur.

Nous étudierons donc en

détails,

dans cette

sec-tion,

les différentes contributions à la

charge

d’es-pace et leur

comportement

en fonction de la fré-quence d’excitation.

L’analyse

du

comportement

des différentes contributions de- la

charge, d’espace

en fonction de la

fréquence

nous fournira la loi de variation de la luminance des cellules

électrolumi-nescentes en fonction de la

fréquence

d’excitation.

Nous

distinguerons

d’abord les contributions

ionique

et

électronique

à l’édification de cette

charge

d’espace.

Dans les

jonctions

P-N ou dans les barrières

intergrains,

existe une concentration très localisée

de

charges

fixes résultant de l’ionisation de centres :

c’est

la contribution

ionique.

Une

charge

d’espace

peut

également

être créée par la concentration

variable de

charges

mobiles dans une

région

parti-culière. Ce

phénomène

peut

exister dans les

dispo-sitifs

dépourvus

d’un contact direct avec une

élec-trode : ’c’est une contribution

électronique.

Enfin,

il

peut

exister une concentration de

charges

mobiles

dans des

régions

.particulières

du

semi-conducteur

due à un

piégeage

bref de ces

charges.

Le

piégeage

serait suffisamment bref pour que ces

régions

puis-sent se vider ou se

remplir

en

synchronisme

avec le

Champ, électrique ;

c’est

également

une

contri-bution

électronique

à la

charge d’espace.

-En

reprenant

le modèle

collectif,

nous pouvons

écrire directement la

capacité

due à la

charge

d’espace

créée

par

les ions fixés en admettant que

la

région

dans

laquelle

est confinée la

charge

d’es-pace a une structure semblable à celle d’une

barrière

de

Schottky.

La

capacité

Cu

due à cette

charge

d’espace

fixe

est donnée par la relation

Dans la relation

(4),

U

représente

la tension

appliquée ;

UD

la tension de diffusion de la barrière

intergrains

ou de la

jonction,

no la densité

d’élec-trons en l’absence d’un

champ

et n la densité

d’électrons créés par le

champ électrique ;

les autres

symboles

ayant

leur

signification

habituelle. La relation

(4)

a été établie en

supposant

que la

densité des centres ionisés est

égale

à la densité de

porteurs

libres. Elle a

permis

de vérifier les travaux

de

Luyckx

[5].

La

susceptance Si

due à cette

capa-cité varie linéairement avec la

fréquence

car les

charges

constituant la

charge

d’espace

sont fixes.

Étudions

maintenant le

comportement

de la

charge

d’espace

créée par les

porteurs

mobiles

accumulés dans une

région particulière

du

semi-conducteur. Les

porteurs

mobiles accumulés auront

une tendance à diffuser vers des

régions

à

faible

concentration de

porteurs

mobiles.

Si nous supposons que la distribution initiale des

ions mobiles est

uniforme,

de

densité.N 0

et

qu’un

champ

électrique

faible

dû à une tension Vi de

pulsation

m est

appliqué,

entraînant une

pertur-bation

lVz

donnée par

Ni =:

N 0 q Vi ¡kT,

on

peut

écrire la variation de la densité des ions mobiles

créée par le

champ,

sous la forme

où TD est la durée de vie moyenne des électrons

mobiles.

Le

comportement

de la

charge

d’espace

soumise

à la tension

alternative

sera

gouverné

par

l’expression :

La

susceptance Se

de cette

charge d’espace

serait

régie

par

l’expression

La - conductance Ge de cette

charge

d’espace

serait donnée par :

De la relation

(6)

on déduit

immédiatement,

si

m«D >

1,

que la

susceptance Se

varie suivant une

loi

semi-quadratique

de la

fréquence

et

propor-tionnellement à la conductibilité du

semi-conduc-teur.

Enfin,

la

charge

d’espace

due aux

porteurs

légers

piégés

peut

être

analysée

sur la base du

modèle de

dispersion

dû à

Debye.

Un tel modèle a

permis

de discuter en détails les

propriétés

diélec-triques

de certaines variétés de

grains

de carbure de

silicium

[7]..

La

capacité

due à la

charge

d’espace

créée par les électrons

piégés répondrait

à la

relation

Co

et

Coo

sont les

capacités statique

et

optique

et «r le

temps

de relaxation moyen des électrons

sur leurs

pièges.

En

général,

CoolCo

est faible et

l’influence de cette contribution à la

charge

d’espace

(5)

4

2.2. VARIATION DE LA LUMINANCE AVEC LA

FRÉ-QUENCE D’EXCITATION. - Pour étudier la variation

de la luminance des cellules électroluminescentes

en fonction de la

fréquence d’excitation,

nous

ana-lyserons

en vertu de notre

hypothèse

de

départ

l’influence de la

fréquence

sur les

composantes

prin-cipales

de l’onde de courant : c’est-à-dire des

com-posantes

résistive et

capacitive

de l’onde de

cou-rant.

Toutefois,

il convient de connaître

l’impor-tance relative

des composantes

résistive et capa-citive de l’onde de courant. On ne

peut

se prononcer

définitivement sur cette

question,

chaque

cas

pou-vant être un cas

d’espèce particulier.

Cependant,

on

peut admettre,

2compte

tenu de la mobilité

plus

élevée des électrons

libres,

que la contribution des

électrons

libres

à l’admittance de la

charge d’espace

totale sera dominante. Tenant

compte

du fait que

l’équation

d’équilibre

dynamique

des électrons

sou-mis à un

champ

alternatif n’a pas de solution

analy-tique

simple,

nous

distinguerons

trois domaines de

fréquence,

la

région

des faibles

fréquences,

la

région

des

fréquences

moyennes et la

région

des

fréquences

élevées.

Pour

employer

les résultats obtenus en vue

d’étu-dier la variation de la luminance avec la

fréquence

d’excitation,

nous devons faire une

hypothèse

sur

le mécanisme de recombinaison. La recombinaison électrons-centres est souvent

approximée

par deux

mécanismes idéaux : la recombinaison bimolécu-laire et la recombinaison mono moléculaire. Dans le

premier

cas, la transition met en

présence

un centre

ionisé et un électron

quelconques,

cette

recombi-naison

pourrait

être

acceptée lorsque

l’électron est

très

éloigné

de son centre. Dans le second cas,

l’élec-tron retourne sur son

centre ;

la recombinaison

monomoléculaire est valable

lorsque

l’électron n’est

pas

trop

éloigné

de son centre. Il semble que ce

dernier processus soit valable au cours du déclin

du

champ

appliqué ;

mais à ce

moment,

le taux de

production

d’électrons libres est faible. Domaine des

faibles

fréquences.

- Dans

ce

do-maine de

fréquences,

nous supposons que les

élec-trons libres sont constamment en

équilibre

avec le

champ

électrique,

c’est-à-dire : ù’t 1

(1;

étant la

constante de

temps

d’ionisation moyenne des centres par les électrons chauds et est

beaucoup

plus

faible que D la durée de vie moyenne des

électrons).

La densité maximale

d’électrons

est

dé-terminée

uniquement

par l’intensité du

champ

électrique ;

sa variation au cours d’une alternance

peut

être donnée par la relation

(3).

Dans ces

condi-tions,

la relation

(6)

indiquerait

que la

composante

capacitive augmenterait

suivant une loi

semiqua-dratique

de la

fréquence.

D’autre

part,

puisqu’on

sait

(vu

que la mobilité des électrons libres est

plus

élevée)

que le courant

capacitif

est dû à la diffusion des électrons

libres,

on

peut

déduire

immédia-tement que la luminance des cellules

électrolumi-nescentes varierait avec la

fréquence

suivant une

loi linéaire dans le cas d’une recombinaison

bimolé-culaire ou suivant une loi

semiquadratique

dans le cas d’une recombinaison monomoléculaire.

Domaine des

fréquences

moyennes. -

Dans ce

do-maine

de

fréquences,

nous avons : cor >

1 ;

la

rela-tion

(3)

montre que les variations de la densité

élec-tronique

suivent les variations du

champ

élec-trique

appliqué

avec un retard croissant avec la

fréquence

d’excitation. Il en résulte que la densité

électronique

n’est

plus

en

équilibre

avec le

champ

électrique.

On assisterait à un « effet d’inertie

élec-tronique

» dont

l’importance

croîtrait avec la

fré-quence. Cet effet commencerai à

prendre

de

l’im-portance

dans ce domaine de

fréquences.

L’étude

numérique

de

Inéquation

différentielle

(1)

a été effectué sur une calculatrice

électronique

pour

des

variations

due-

fréquences

telles que cor est

com-FIG. 2. - Yariation de n avec v lorsque U est constante.

pris

entre

0,01

et 100. La

figure

2 illustre la varia-tion de la densité d’électrons

libres

au cours d’une

alternance à différentes

fréquences

d’excitation

lorsqu’une

tension alternative donnée est

appliquée

en

permanence.

La

figure

2 montre clairement que

le

maximum

de la densité d’électrons libres est très

légèrement

en retard sur

l’amplitude

du

champ

électrique

pour

toutes les

fréquences

étudiées et est

quasi indépendant

de

l’amplitude

du

champ

élec-trique. Cependant,

la

diminution

de la densité d’électrons libres à

partir

du maximum s’effectue

plus

lentement

lorsque

la

fréquence

d’excitation

augmente.

De cette

observation,

nous devons

con-clure que

l’amplitude

relative,

dé la

composante

périodique

de l’onde de luminance diminue

lorsque

la

fréquence

d’excitation

croît,

entraînant une

aug-mentation

plus

lente de la luminance des cellules électroluminescentes avec la

fréquence

d’excitation

que l’accroissement valable dans le domaine des

faibles

fréquences.

Domaine des

fréquences

élevées. -- Dans

ce

(6)

tronique

est .dominant. La variation de la densité

d’électrons libres dans le cas où WT est très

grand,

répondrait d’après

(3)

à la relation

suivante,:

Physiquement,

on

peut

interpréter

la situation comme suit :

lorsque

la

fréquence

d’excitation

aug-mente,

la

probabilité

d’ionisation des centres par

les électrons chauds diminue au cours d’une alter-nance du

champ

électrique.

A la limite la conduc-tibilité resterait constante et

indépendante

de la

tenson

appliquée

et de la

fréquence

d’excitation ;

l’électroluminescence

dans ces conditions ne se

développerait plus.

La décroissance de la

brillance,

donnée

partiellement

par la relation

(8),

s’opérerait

graduellement,

la luminance s’annulerait

complè-tement aux

fréquences

élevées.

En

résumé,

on

peut

déduire du modèle

collectif,

que la luminance des cellules électroluminescentes croît avec la

fréquence

d’excitation,

passe par un

maximum

puis

décroît lentement pour s’éteindre

complètement

aux

fréquences

élevées. La

figure

2

montre que

pendant

une

période

du

champ

élec-trique

et pour des

fréquences

pas

trop

élevées,

la

luminance maximale serait

quasi-indépendante

de

°

la

fréquence

et varierait avec la tension suivant la

loi des varistances en courant continu

(7

-

n

La loi de croissance de la luminance serait inter-médiaire entre une

expression semiquadratique

et

une

expression

linéaire de la

fréquence

d’excitation.

L’importance

de la contribution du mécanisme de

recombinaison bimoléculaire a. l’élimination de

l’excès des

porteurs

créés définira la tendance à

observer une variation linéaire de la luminance avec la

fréquence

d’excitation.

Pour atteindre cette

conclusion;

nous avons

sup-posé

que seule la

charge

d’espace

des électrons

inter-venait. Cette

hypothèse

paraît

raisonnable mais on ne

peut

cependant

exclure définitivement la

con-duction

ionique.

Dans ce cas, la luminance varierait avec. la

fréquence,

d’après

la relation

(4),

suivant une

loi de

degré

supérieur

à l’unité. ,

3.

Caractéristiques

V I en courant alternatif.

-Des

caractéristiques

V-I relevées sur des cellules

électroluminescentes alimentées par une tension

alternative à différentes

fréquences

ont été

publiées

par

Zalm,

Diemer et Klasens

[9].

Elles

s’appa-rentent réellement aux

caractéristiques

V-I

rele-vées sur des varistances alimentées par une tension

alternative de

fréquences

élevées ainsi que le montre

la

figure

3. Relevées à tension

constante,

les

carac-téristiques

V-I

dépendent

essentiellement de la

fréquence

d’excitation. L’allure moyenne de la

caractéristique

répond

à la loi des résistances

va-lable en courant continu. Deux mécanisme

agissant

,en, sens

inverse,

interviennent pour déformer la

courbe

des varistances. Ce sont : l’effet d’inertie

électronique

et l’cffet de

capacité

déjà

discuté dans la section

précédente.

La

capacité

transforme la

caractéristique

des varistances en courant continu

Fixe. 3. - Courbe V-I relevée sur une varistance

ou sur une cellule électroluminescente.

en une courbe

marquée

par une

hystérèse

et décrite dans le sens direct. L’effet d’inertie

électronique

se

traduit par un retard de l’onde de courant sur

l’onde de

tension ;

il tend à réduire

l’hystérèse

capacitive.

Domaine des

fréquences

faibles.

- Dans

ce

do-maine de

fréquences,

les

phénomènes

électroniques

se

développent complètement ;

le retard entre la

densité des électrons libres et le

champ électrique

est faible

(le

retard ç

répond

à la relation :

tg p ==

2 cor).

L’effet d’inertie

électronique

est

quasi

nul.

L’amplitude

de la

composante

résistive

est

quasi indépendante

de la

fréquence

d’excitation tandis que

l’amplitude

de la

composante

capacitive

varie selon une loi en cù ou en wu2 suivant que la

charge

d’espace qui

prévaut

est due à une

charge

d’espace

fixe, ou à une

charge

d’espace

mobile.

Domaine des

fréquences

moyennes. - Dans

ce

domaine de

fréquences,

l’effet d’inertie

électronique

commence à se manifester.

L’amplitude

de la

com-posante

résistive reste

pratiquement

constante

tandis que

l’amplitude

de la

composante

capacitive

croit suivant une loi de

degré

plus

faible que celui

observé dans le domaine des

fréquences

faibles. La

caractéristique

V-1

peut

présenter

une allure

dissy-métrique

par

rapport

à la

caractéristique statique,

compte

tenu du fait que la densité de

porteurs

libres diminue

plus lentement à partir

de son

amplitude

maximale

lorsque

la

fréquence

d’excitation

aug-mente:

Domaine des

fréquences

élevées. - Dans ce

do-maine de

fréquences,

l’effet d’inertie

électronique

devient dominant sur l’effet de la

capacité.

En

effet,

(7)

6

caractéristique

V-I diminue.

L’amplitude

de la

composante

résistive diminue

rapidement

car les

phénomènes

électroniques

n’ont

plus

le

temps

de se

développer,

au cours d’une alternance du

champ

électrique. L’amplitude

de la

composante

capaci-tive

après

avoir diminué

pourrait

augmenter

linéai-rement avec la

fréquence

d’excitation et serait due exclusivement à la

charge

d’espace

fixe. La

caracté-ristique

V-I dans le

domaine

des

fréquences

élevées

peut

dégénérer

en une

ellipse

pure traduisant la

composition

de

phénomènes

purement

linéaires.

4. Conclusions. -

D’après

le modèle collectif

développé,

on

peut

proposer le mécanisme

d’élec-troluminescence suivant : une fraction d’électrons

excités par l’action du

champ

électrique

se

renom-bine

quasi

immédiatement avec les centres

lumi-nogènes

excités ou

ionisés ;

l’autre fraction s’étant

accumulée dans la

Tégion opposée

des

grains

diffuse

vers les centres

luminogènes

ionisés ou excités se

recombine avec eux. Les deux stades de

recombi-naison seraient

responsables

des deux

composantes

des osides de luminance des cellules

électrolumi-nescentes. L’accroissement de la luminance en

fonction de la

fréquence

d’excitation suivant une

loi de

degré compris

entre

1/2

et 1. Dans deg cir-constances

particulières,

la luminance

peut

varier

avec la

fréquence

suivant une loi dont le

degré

est

supérieur

à l’unité.

Cependant,

la loi de variation

linéaire de la luminance en fonction de la

fréquence

paraît

la

plus

vraisemblable. La luminance croîtrait

avec la

fréquence, passerait

par un maximum et

ensuite décroîtrait et tendrait même à s’éteindre

lorsque

la

fréquence

d’excitation deviendrait élevée.

Nous tenons à remercier vivement M.

Michiels,

Chef du Laboratoire de Recherches

Physiques,

pour ses

précieux

conseils et l’I. R. S. I. A. pour avoir subventionné cette recherche. ,

BIBLIOGRAPHIE

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