• Aucun résultat trouvé

Photoélectroluminescence — électroluminescence contrôlée par les radiations

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Photoélectroluminescence — électroluminescence contrôlée par les radiations"

Copied!
7
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00235539

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235539

Submitted on 1 Jan 1956

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Photoélectroluminescence - électroluminescence contrôlée par les radiations

D.A. Cusano, F.E. Williams

To cite this version:

D.A. Cusano, F.E. Williams. Photoélectroluminescence - électroluminescence contrôlée par les ra- diations. J. Phys. Radium, 1956, 17 (8-9), pp.742-747. �10.1051/jphysrad:01956001708-9074200�.

�jpa-00235539�

(2)

PHOTOÉLECTROLUMINESCENCE 2014 ÉLECTROLUMINESCENCE CONTROLÉE PAR LES RADIATIONS Par D. A. CUSANO et F. E. WILLIAMS,

General Electric Research Laboratory Schenectady, New-York, États-Unis.

Summary. 2014 The control of electroluminescence by

an

UV

or

X irradiation is called photo-

electroluminescence. This phenomenon has been observed with ZnS(Mn, Cl) films ; each UV photon produces many emitted quanta. The Mn centers

are

excited by impact of

accelerated electrons, but also by resonance transfers with the hole-electron pairs produced by

the accelerated electrons. The shift of the emission spectrum is ascribed to

a

Stark effect of the Mn ions.

PHYSIQUE 17, 1956,

1. Introduction.

-

Les propriétés de la plupart

des substances cristallines phosphorescentes sont

dues à un système d’impureté, par exemple l’émis-

sion des substances activées par le manganèse est

caractérisée par des transitions d’intercombinaison des configurations .électroniques 3d3 et 3d5 des sys-

tèmes d’activateurs Mn+4 et Mn+2 [1]. Les subs-

tances phosphorescentes à base de sulfure de zinc activés avec Cu, Ag, Au, P, As ou Sb (à l’exception

du Mn) nécessitent un co-activateur tel.que CI, Br, I, Al, Ga ou In. On admet actuellement que le niveau de base du centre luminescent est un niveau de la bande de valence déplacé dans la bande inter-

dite par l’activateur [2]. On a proposé récemment

une théorie des centres luminescents basée sur

l’association de donneurs et d’accepteurs [3]. Les

activateurs et co-activateurs sont respectivement

des accepteurs et des donneurs.

Le phénomène d’électrophotoluminescence qui est

la modulation de la photoluminescence par les

champs électriques a été observé il y a quelques

dizaines d’années sur le ZnS [4]. Le champ n’affecte

que le temps durant lequel l’émission se produit et,

dans le cas de photoluminescence excitée par une radiation dans la région spectrale correspondant à

une forte absorption, on peut observer une modu-

lation pour des champs électriques de l’ordre de 10 volts /cm. Le centre luminescent est dissocié par le champ et la charge électrique mobile est repoussée

dans une région non excitée du cristal, l’émission

lumineuse se produit lorsque le champ est renversé.

L’électrophotoluminescence a été récemment uti- lisée pour l’identification des particules transpor-

tant les charges et prenant part à la luminescence des substances à base de ZnS [5].

L’électroluminescence, transformation directe

d’énergie électrique en énergie lumineuse a été très

étudiée depuis le travail de Destriau [6]. Divers

mécanismes ont été proposés qui dépendent de la

structure des niveaux d’énergie et du champ

local [7]. Le plus simple est l’ionisation des centres luminescents par le champ électrique. Des champs

de 107 volts /cm supérieurs au champ de rupture diélectrique seraient nécessaires pour ce résultat,

le mécanisme est cependant possible dans des régions ce champ est suffisamment localisé pour que les avalanches d’électrons s’arrêtent avant de

causer la.rupture diélectrique. Un second méca-

nisme est possible par introduction de charges libres

des deux signes en une région particulière du cristal

par exemple par introduçtion de porteurs minori-

taires dans des matériaux du type p ou du type n

à la surface ou des jonctions p-n à l’intérieur du cristal. Cette électroluminescence par injection a

été observée pour SiC [8] et CdS [9]. Un troisième mécanisme fait appel à ’l’ionisation par collisions

avec des électrons injectés dans la bande de conduc- tion et accélérés par le champ, des champs de

105 volts fcm. sont alors nécessaires et c’est le cas

de l’électroluminescence du ZnS(Cu) [10, 11].

La photoélectroluminescence, qui est le contrôle de l’électrolrzminescence par des photons bombardant la

substance, n’a été découverte que récemment [12].

L’énergie nécessaire à l’émission luminescente est tirée du champ plutôt que des photons incidents,

on doit donc s’attendre à pouvoir contrôler les

deux derniers mécanismes d’excitation de l’élec-, troluminescence soit en contrôlant les procédés d’injection soit en modifiant l’intensité du champ en

en des points bien définis [13]. L’effet d’un champ appliqué à des poudres irradiées par des rayons X

a été déjà décrit [14]. Ce travail se rapporte proba-

blement à la photoélectroluminescence, cependant,

aucune amplification d’énergie rayonnante n’étant apparente, cet effet pourrait bien être simplement

de l’électrophotoluminescence.

Il.l. Préparation de produits photoélectrolumi-

neseents.

-

On a indiqué [15] une méthode

pour préparer des substances luminescentes en

couches minces homogènes tant du point de vue électrique que du point de vue optique. Cette

méthode diffère des précédentes par le fait que l’activateur et le coactivateur sont incorporés tan-

dis que la substance se dépose sur un support main- tenu à température élevée. Il est ainsi possible de

préparer des films minces de sulfures, séléniures et oxydes de zinc ou de cadmium. On peut obtenir

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01956001708-9074200

(3)

743

des couches d’épaisseur jusqu’à 60 microns et l’adhérence sur le support, en général verre, est suffisante pour qu’on puisse polir ces couches par les méthodes habituelles.

Pour la préparation de ZnS(Mn, CI) le support

de verre est maintenu à 5800 C dans un mélange

gazeux de Zn, ZnCI2, MnCl2 et H 2S (appareil repré-

senté schématiquement sur la figure 1). Afin de

FiG. 1.

-

Appareil pour le dépôt de films de ZnS par réaction des gaz

sur

la surface.

réduire au minimum la réaction en phase gazeuse

la pression de H,S est relativement basse (1 mm Hg). La composition en vapeurs de Zn, MnCl2

et ZnCl2 est maintenue constante par l’injection

continue de poudres sèches dans la chambre d’éva-

portion.

Pour obtenir une cellule photoélectrolumines-

cente on dépose d’abord par réaction des gaz sur la surface une couche transparente de Ti02 rendue

conductrice lors du dépôt de la substance lumines- cente, puis la substance luminescente, puis enfin

f

un film métallique servant de deuxième électrode.

rant-tension est différente (fig. 3).

Il.2. Propriétés des substanees photoélectro-

luminescentes.

-

L’intensité de la lumière émise par une telle cellule dépend de la nature et de

l’intensité des radiations incidentes, de l’intensité du champ et de la polarité des électrodes. Les

caractéristiques essentielles, en courant continu,

sont représentées sur les figures 2 à 4.

En l’absence de radiations l’intensité de l’électro- luminescence en courant continu est faible même pour des champs élevés. L’émission de lumière croît très sensiblement lorsque des radiations tombent

sur la substance, La région spectrale d’excitation

est la même qu’en photoluminescence avec un

maximum à 3 700 A et une demi-largeur de 300. Á.

FIG. 2.

-

Variations de l’intensité de la lumière émise et du courant

en

fonction de l’intensité des radiations exci- tatrices de longueur d’onde 3 650 A.

La figure 2 montre les variations de la lumière émise et du courant en fonction de l’intensité du

rayonnement incidents à 3 650 A. La dépendance

n’est pas parfaitement linéaire, elle se rapproche parfois d’une loi en racine carrée pour les grandes

FIG. 3.

-

Variations de l’intensité de la lumière émise et du courant

en

fonction de la différence de potentiel

appliquée

au

film.

intensités du faisceau incident. Le courant photo- électrique se comporte de la même manière. Aux

champs élevés ce courant correspond à plusieurs

centaines d’électrons pour chaque quantum inci-

dent de 3 650 A. La photoélectroluminescence ne

s’observe que lorsque l’électrode métallique est

(4)

négative, l’intensité de l’émission pour un champ

nul représente l’intensité de la photoluminescence.

En inversant la polarité on observe une faible dimi- nution de la photoluminescence et la relation cou-

rant-tension est. différente ( fig. 3).

Sauf un petit déplacement d’une centaine d’angs-

trôms de la bande jaune, vers les courtes longueurs

h’IG. 4.

-

Répartition spectrale de l’émission de ZnS(Mn, Cl).

d’onde, le spectre de photoélectroluminescence est identique à celui de photoluminescence (fig. 4).

Pour fixer les idées, on indique aussi sur cette figure 4 le spectre correspondant à une excitation

pas rayons cathodiques ; on notera, dans ce cas,

la présence d’une bande d’émission bleue.

La photoélectroluminescence est utilisée dans les amplificateurs de lumière [12]. L’intensité de l’émission est plus grande que celle de la lumière

incidente, environ sept fois supérieure pour une

tension de 100 volts appliquée sur un film de

10 microns d’épaisseur et pour une énergie lumi-

neuse incidente d’environ un microwatt par cm2

(soit une multiplication par onze du nombre de

photons). Si l’on projette une image celle-ci est reproduite sans perte appréciable de contraste ni

de pouvoir de résolution.

III. Mécanisme de la photoélectroluminescence du ZnS(Mn,Cl). - La photbélectroluminescen ce de ZnS(Mn, CI) s’interprète comme une électrolumi-

nescence due à des excitations par collisions contrôlées

par le rayonnement incident. Le centre lumine.scent Mn émet la lumière tandis que le centre lumines- . cent associé à Cl absorbe le rayonnement incident.

Le Mn se substitue au Zn et fournit des centres

localisés, caractéristiques de la configuration 3d5

situés en dessous de la bande de valence [16].

a) En photoluminescence, le Mn est excité par un transfert résonnant [17] avec le centre associé à Cl

et non directement ; ceci est à la faible probabi-

lité des transitions d’intercombinaison. Le Cl subs-

titué au soufre est un donneur, ou coactivateur, et

facilite la formation d’un accepteur ou

«

autoacti-

vateur

»

dont la nature reste encore à préciser.

L’énergie de formation de l’autoactivateur est

compensée en partie par la perte d’énergie qui

accompagne le transfert d’un électron d’un donneur à un accepteur. Le coactivateur CI et l’autoacti- vateur réagissent suivant la loi de Coulomb ; tout porte à croire que les positions deuxième ou troi-

sième voisines constituent les centres excités par la longueur d’onde 3 650 A [3]. Les niveaux corres-

pondant au donneur et à l’accepteur sont respec- tivement les niveaux de la bande de valence et de la bande de conduction perturbés par les champs de

Coulomb dus aux diverses charges des impuretés.

Ces états ressemblent à ceux de l’hydrogène modi-

fiés par la constante diélectrique du ZnS. L’état

normal et le premier état d’excitation’sont séparés respectivement par 0,3 et 0,1 eV des bandes per- mises du cristal non excité. Il n’est donc pas sur-

prenant que l’excitation photoluminescente et la réponse photoélectroluminescente aient un maxi-

mum à 3 700 Á. Après excitation, du fait de l’orbite de liaison vide, le réseau cristallin se

relâche repoussant le niveau accepteur à environ 0,8 eV au-dessus de la bande de valence. On observe l’émission bleue lors du transfert rayon- nant de l’électron du donneur à l’accepteur, ainsi qu’on peut le voir darls la partie de la figure. 4 correspondant à l’excitation par rayons catho-

diques.

b) En présence d’un champ électrique, le centre CI

est ionisé avant que l’émission puisse se faire. C’est

cette ionisation qui fournit les électrons de conduc- tion dans les champs intenses. La charge spatiale positive du centre ionisé contribue àla formation de

la barrière de Mott-Schottky au voisinage de la

cathode métallique, ce qui a pour résultat d’aug-

menter le champ dans cette région. L’intensité du

champ est limitée par les électrons provenant de

l’électrode métallique et traversant la barrière

cathodique ainsi que par les trous positifs prove- nant des centres luminescents ionisés. Ces derniers limitent le champ à 106 volts jcm environ, d’après la formulé proposée par Franz [18]. En régime perma- nent le nombre de charges traversant la barrière est

égal au nombre de charges traversant la région de champ intense. Dans les champs de 106 volts /cm

les électrons de conduction ont une, probabilité

notable d’être accélérés suffisamment pour exciter des paires électrons-trous par collision inélas-

tique [19]. L’obtention de courants de 102 électrons par photon incident n’est pas surprenante si l’on

se rappelle que les mécanismes de pénétration de

la barrière et d’excitation, par collision, d’électrons de valence agissent simultanément. Les centres lumi-

neux Mn, qui restent stables dans des champs supé-

rieurs à 107 volts /cm nécessaires à la disruption de

Zener, doivent être excités par le transfert de réso-

(5)

745

nance provenant de paires électrons-trous plutôt

que par capture de charges électriques. L’excitation de ces centres se produit aussi par des collisions directes. Le déplacement de 100 À, observé par

photoélectroluminescence dans la bande jaune, est

en accord avec l’effet Stark dans un champ de

10" vorts /cm qui perturbe le système activateur

Mn. L’absence de photoélectroluminescence, dans

le cas où c’est l’électrode de Tio2 qui est cathode, s’explique par le fait que Tio2 et ZnS sont tous les

deux du type n. La barrière, dans ce cas, ne tolère pas de champs locaux de l’ordre de 106 V /cm.

DISCUSSION

1. Prof. G. Destriau (Paris).

-

L’effet de photo- électroluminescence, rapporté ici par les Drs Cusano et Williams et déjà signalé par l’un d’eux en

janvier 1955 à la réunion de l’American Physical Society à New-York, m’a vivement intéressé.

J’avais moi-même rapporté avec mon fils, quelques

mois auparavant, en mai 1954 au Congrès de

l’Electrochemical Society à Chicago, un phénomène

similaire de renforcement observé sur des poudres

cristallines dispersées dans le diélectrique d’un

condensateur.

Les résultats rapportés ci-dessus, différents des nôtres bien que concernant des substances iden-

tiques activées au Mn, confirment plutôt, à mon avis, les différences essentielles observées dans l’étude des actions des champs électriques suivant

que les électrodes métalliques sont, ou ne sont pas,

en contact avec les produits. Dans le cas d’un

contact il y a injection de porteurs et ceci n’a pas lieu dans une cellule où les cristaux’ sont sufh- samment dispersés pour ne pas se toucher entre

eux ni toucher les électrodes. Pareillement à ce qui

est observé en électroluminescence on aurait dans le premier cas électro-photoluminescence par injeè-

tion et dans le deuxième cas électrophotolumines-

cence intrinsèque.

Dans le cas de nos expériences sur les poudres j’ai pu vérifier que l’effet renforçateur, en champ alternatif, persiste même sur unç cellule symétrique,

la substance étant convenablement dispersée pour

qu’il n’y ait aucun contact entre les cristaux et

placée entre deux micas pour éviter les contacts cristaux-métal électrode. Par contre, dans ce cas,

je n’ai jamais pu observer l’effet de photoélectro-

luminescence. Les figures 1 et 2 indiquent les

allures des courbes luminance-tension soit hors irradiation aux rayons X (courbe 1 ou OA dans

les deux cas) soit au contraire sous irradiation aux

rayons X (courbe II sur la figure 1 et courbes IIa et

IIb, pour deux intensités différentes de rayons X,

(6)

746

sur la figure 2). Sur la figure 1 il s’agit d’un ZnS(Cu) présentant l’effet extincteur habituel,

en retranchant de II les ordonnées de 1 (AB

=

CD)

on retrouve l’aspect habituel du phénomène d’ex-

tinction (courbe IV ou MNDQ’). Sur la figure 2 il s’agit d’un CdSZnS(Mn) présentant l’effet ren- forçateur ; en retranchant des courbes IIa et IIb

les ordonnées correspondantes de la courbe 1 (AB

=

CD

=

EF) on obtient les courbes IVa ou MNP’ et IVb ou H KFL’ tout à fait caractéristiques

de l’effet renforçateur. Dans les deux cas la lumière totale est simplement la somme des luminances dues séparément à l’électroluminescence normale et à l’excitation par les rayons X dans les mêmes conditions de champ, il n’y a donc aucun gain.

Le genre de cellule indiqué par les Drs Cusano et Williams rappelle tout à fait le type des cellules

photoélectriques ou des redresseurs à couche d’arrêt. L’existence d’une barrière au contact métal-ZnS né f ait qucun doute mais alors, suivant

le mécanisme invoqué je ne comprends pas pourquoi

l’effet de photoélectroluminescence se limiterait

seulement au ZnS(Mn). Je demande au Dr Williams

de bien vouloir nous indiquer si des essais similaires ont été tentés sur d’autres genres de couches de ZnS

avec différents activateurs, autres que Mn, et si

l’effet observé sur ZnS(Mn) n’a jamais pu vraiment être trouvé sur aucun autre échantillon. Je serais de même heureux de savoir si différentes couches

métalliques ont été utilisées et quelle a pu, éventuel- lement, en être la conséquence.

Dr F. E. Williams.

-

L’observation du

phénomène de photoélectroluminescence, particu-

lièrement l’observation de l’amplification d’énergie rayonnante, dépend de la préparation des phos- phores en couche homogène. En plus, l’existence d’une barrière cathodique est nécessaire. Il est

également nécessaire que l’activateur responsable

de l’émission ait une grande stabilité dans les

champs électriques très forts, comme c’est le cas

pour le manganèse.

La théorie permet de prévoir qu’on trouvera

d’autres phosphores photoélectroluminescents, avec

d’autres activateurs..

Il existe plusieurs métaux qui sont satisfaisants pour la deuxième électrode.

2. Dr D. Curie (Paris).

-

1. Bien que les expé-

riences soient encore trop peu nombreuses pour conduire à une théorie complète de l’effet ren- forçateur, il convient d’envisager déjà la possibilité

de plusieurs phénomènes différents.

En électroluminescence pure, les effets observés

avec des cellules ordinaires à grains pulvérulents

d’une part, avec des monocristaux ou des films au

contact d’électrodes d’autre part, diffèrent par la

présence dans le second cas d’importants phéno-

mènes d’émission de champ ou d’injection (cepen-

dant ici c’est l’alimentation en électrons seule qui

diffère, il y a ensuite accélération d’électrons dans

.

les deux cas).

.

2. L’effet observé par les Drs Williams et Cusano

en excitation U. V. avec des films présentant des

barrières à champ élevé nécessite une accélération d’électrons. Il se rapprocherait à ce point de vue de

l’électroluminescence pure.

L’effet observé par le Pr Destriau en excitation X

avec des poudres, de même que celui observé par le Dr Mattler avec des oc, s’observe déjà avec des

tensions si faibles (seuil pratiquement nul) qu’on

peut se demander si une telle accélération y est possible. Le facteur de renforcement varie peu avec le champ (linéairement ou sous-linéairement et non

exponentiellement comme l’électroluminescence) ;

même en champs élevés, le coefficient de ren-

forcement est de quelques unités et contraste avec

le facteur 90 signalé par Cusano et Williams [20].

Michel Destriau [21] a constaté que les ondes de brillance sont simplement les ondes observées sans champ (excitation X pulsée) augmentées dans un rapport constant.

3. L’excitation par rayons X ou

oc

s’effectue par l’intermédiaire d’électrons secondaires rapides, qui

sont déjà capables d’exciter les centres sans avoir subi d’accélération par le champ. Le champ produirait

un courant d’électrons, leur permettant de venir

exciter un plus grand nombre de centres : d’où

l’effet renforçateur. Ce mécanisme n’est pas encore

clair, il est vraisemblable que le champ agit

d’autant plus sur les électrons qu’ils sont plus ralentis, mais je propose d’attribuer l’effet ren- f orÇateur dans les cellules Destriau au déplacement

des porteurs sans accélération.

4. La saturation de l’effet renforçateur en X, et

sa non-saturation en oc, [3] rappellent le compor- tement du courant dans une chambre d’ionisation, qui se sature d’autant plus difficilement que l’exci- tation est plus intense : la densité locale d’électrons

sur la trajectoire de l’oc est considérable. La compa- raison des effets en X et en

oc

appuie l’hypothèse

d’un simple déplacement des charges. (Toutefois,

on ne saurait déjà conclure que les effets en X et

en

oc

dérivent du même mécanisme, voir la con-

clusion de [22].)

Prof. G. Destriau.

-

Pourquoi l’effet s’observe-t- il seulement en présence de Mn parmi tous les

activateurs étudiés jusqu’à présent ?

Dr D. Curie.

-

D’une manière générale, il me

semble qu’une trop forte densité d’électrons et de trous libres lorsqu’il y a excitation par électrons

ne conduirait pratiquement qu’à des recom-

binaisons non-radiatives. Cela est suggéré par des expériences de Strange et Henderson en cathodo-

luminescence : dans les ZnS(Cu), ZnS(Ag) etc...,

ils ont trouvé un déclin exponentiel indépendant

(7)

747

de la température ; cela les a conduit à attribuer

l’émission lumineuse à une excitation interne du centre : l’ionisation des centres ne conduirait pas à

une probabilité appréciable de recombinaisons radia-

tives, dans le cas d’une excitation par électrons de trop forte densité. Lors de-l’excitation par électrons

en présence d’un champ, il y aurait pratiquement toujours ionisation des centres cuivre, donc recom-

binaisons non-radiatives.

Dr F. E. Williams.

-

Nous croyons que les caractères essentiels du mécanisme de la photo-

électroluminescence sont les mêmes avec les

rayons X et les rayons ultra-violets. Dans le cas des rayons X il y a production d’électrons avec

beaucoup d’énergie cinétique, néanmoins, après

l’excitation du centre associé avec le chlore le méca- nisme est le même.

3. Dr W. Stürmer (Erlangen).

-

Y a-t-il une

différence entre la description de l’émission sui- vant que le faisceau ultra-violet est modulé ou

constant ?

.Dr F. E. Williams.

-

Non, il n’y a pas de différence importante entre les deux cas.

BIBLIOGRAPHIE

[1] WILLIAMS (F. E.), Brit. J. Appl. Phys., 1955, Supplé-

ment n° 4, 97.

[2] KLASENS (H. A.), J. Electrochem. Soc., 1953, 100, 72.

[3] PRENER (J. S.) et WILLIAMS (F. E.), Colloque

sur

la luminescence, Paris, mai 1956.

[4] GUDDEN (B.) et POHL (R. W.), Z. Physik, 1924, 21, 1.

[5] HALSTED (R. E.), Phys. Rev., 1955, 99, 1897.

[6] DESTRIAU (G.), J. Chim. Phys., 1937, 34, 117.

[7] PIPER (W. W.) et WILLIAMS (F. E.), Phys. Rev., 1955, 98, 1809.

[8] LEROVEC, ACCARDO et JAMGOCHIAN, Phys. Rev., 1951, 83, 603.

[9] SMITH (R. W.), Phys. Rev., 1954, 93, 347.

[10J PIPER (W. W.) et WILLIAMS (F. E.), Phys. Rev., 1952, 87, 151 ; Brit. J. Appl. Phys., 1955, Supplément 4,

39.

[11] CURIE (D.), J. Physique Rad., 1952, 13, 317 ; 1953 14, 510, 672.

[12] CUSANO (D. A.), Phys. Rev., 1955, 98, 546.

[13] WILLIAMS (F. E.), Phys. Rev., 1955, 98, 547.

[14] DESTRIAU (G.) et DESTRIAU (M.), Meeting of the

Electroch. Soc., Chicago, mai 1954. DESTRIAU (M.),

C. R. Acad. Sc., 1954, 238, 2298.

[15] STUDER (F. J.) et CUSANO (D. A.), J. Opt. Soc. Amer.,

1955, 45, 493.

[16] KROGER (F. A.), Luminescence of Solids, p. 234

(Elsevier, New-York, 1948).

[17] FORSTER (T.), Ann. Physik., 1948, 2, 55.

[18] FRANZ (W.), Ann. Physik., 1953, 11, 17.

[19] SEITZ (F.), Phys. Rev., 1949, 76, 1376.

[20] CUSANO (D. A.), Phys. Rev., 1955, 98, 546.

[21] DESTRIAU (M.), C. R. Acad. Sc., 1954, 238, 2298.

[22] MATTLER (J.), Courte communication à

ce

Colloque.

Références

Documents relatifs

tainement dans la nature aucun corps noir ni aucun corps gris pour l’ensemble du spectre tous les corps sont plus ou moins colorés. Le pouvoir émissif et le pouvoir

La découverte des raies obscures dans le spectre solaire, dont Fraunhofcr donna pour la première fois une image détaillée, mais dont quelques-unes étaient connues bien

Fig. - Valeurs expérimentales de la puissance de la radia- tion integrale en fonction de la longeur d’onde. pour diverses températures absolues unite arbitraire. tautologie,

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come

pour représenter le sillage qui accompagne, à grande distance par rapport à ses dimensions, une particule électrisée en mouvement uni- forme dans l’éther.. 173 à

un angle de 45, avec le plan horizontal, ce qui détruit la polarisation rectiligne du faisceau, l’éclat de la petite étincelle demeure sensible- ment le même dans

L’hypersensibilité aux radiations ionisantes : Modélisation d’un syndrome d’hypersensibilité aux radiations ionisantes pour l’estimation du risque de cancers et

Pour le circuit électrique d’une automobile, le châssis, la carrosserie et le bloc moteur constituent la masse qui est reliée à la borne – de la batterie... II)