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Résonance nucléaire double dans les cristaux de fluorure de lithium

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00235943

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235943

Submitted on 1 Jan 1958

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Résonance nucléaire double dans les cristaux de fluorure de lithium

E.E. Schneider, K. Thompson

To cite this version:

E.E. Schneider, K. Thompson. Résonance nucléaire double dans les cristaux de fluorure de lithium.

J. Phys. Radium, 1958, 19 (11), pp.834-836. �10.1051/jphysrad:019580019011083400�. �jpa-00235943�

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834

RÉSONANCE NUCLÉAIRE DOUBLE DANS LES CRISTAUX DE FLUORURE DE LITHIUM

E. E. SCHNEIDER et K. THOMPSON

King’s College. Université de Durham, Newcastle upon Tyne, Angleterre.

Résumé. - On donne une théorie succinte de l’effet sur la résonance d’une espèce nucléaire A dans un solide, de l’irradiation simultanée avec un champ de radiofréquence intense à la fré- quence 03C9B d’une autre espèce nucléaire B, présente dans l’échantillon avec une abondance compa- rable.

L’application en est faite à un cristal de LiF. Le dispositif expérimental de double irradiation est décrit et des résultats sont donnés. L’effet de l’irradiation de B sur la largeur de raie de A est

beaucoup plus faible et celui sur le temps de relaxation spin-réseau TA1 de A beaucoup plus fort,

que ne le prédit la théorie simplifiée.

Pour TA1 un rapprochement est fait avec des expériences analogues de Sorokin et Bloembergen

sur CsBr.

Abstract.

2014

A simple theory is given for the effects on the resonance of a nuclear species A, in a solid sample, of a simultaneous irradiation by a strong r-f field at a frequency 03C9B of another nuclear speeies B present in the sample in comparable abundance.

This is applied to a single crystal of LiF. The experimental set up for double irradiation is described and results are given. The effect of irradiation of B on the line width of A is much smaller, and that on the spin lattice relaxation time TA1 much larger, than predicted by the previous theory.

For TA1 a relationship is suggested between these experiments and those of Sorokin and Bloem-

bergen on CsBr.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM

TOME 19, NOVEMBRE 1958,

Méthode générale.

-

La résonance nucléaire

double, telle qu’elle a été introduite par Bloch et

ses collaborateurs [1] est applicable à des solides contenant au moins deux espèces nucléaires diffé- rentes A et B en abondance comparable. Les para-

mètres de la résonance des noyaux A sont observés

pendant que les noyaux B sont saturés par un

champ de radiofréquence intense à leur propre fré- quence de résonance. Pour comprendre les effets

compliqués qui résultent de cette irradiation simul-

tanée, les processus de résonance et de relaxation dans les deux espèces nucléaires, doivent être consi- dérés en détail.

Noyaux A.

----

Le temps de relaxation trans- versal ou temps de mémoire de phase TA qui déter-

mine la largeur de la résonance (MA = 2/yT2 ) est

donné par (voir [2]) :

LocBA eut Locju sont les contributions dues aux

champs locaux produits à l’emplacement du noyau

résonnant A par les noyaux voisins B et A respec- tivement. FJAA rend. compte du flip mutuel des

noyaux A, qui dans un modèle classique est équi-

valent à un effet de résonance produit à l’un des

noyaux par le champ oscillant qui résulte de la précession de Larmor de l’autre. Lr, en général égal à (I/TA)2 et petit par rapport aux autres termes, tient compte de l’effet de la relaxation spin réseau sur la décroissance de l’aimantation

transversale. D’après la théorie, bien vérifiée par

, l’expérience, de diffusion de spin [3] due à Bloem- bergen, le temps de relaxation longitudinal, ou spin-réseau, Tl,’ peut être représenté par :

DAA est la constante de diffusion de spin qui déter-

mine la propagation de l’onde de spin à partir du

noyau résonnant A vers une impureté paramagné- tique. EA décrit l’efficacité du processus de rela- xation spin-réseau entre le spin électronique de l’impureté et un noyau A adjacent Cette efficacité dépend du moment magnétique de A, de la concen-

tration et du couplage spin-réseau électronique de l’impureté, de sorte qu’elle n’intervient pas direc- tement dans nos considérations. Au contraire la constante DAA est intimement liée au phénomène

de relaxation transverse puisque l’onde de spin

se propage par des flips de spin mutuels enture noyaux A distribués au hasard. Ainsi DAA est pro- portionnel à la probabilité de flips ou en langage classique à l’intensité et à l’étroitesse de la réso-

nance mutuelle basée sur les champs locaux des

deux noyaux considérés. C’est pourquoi DAA est proportionnel à (LocBA + LocAA )-112 (dans des spécimens contenant une seule espèce nucléaire

D - T2 puisque FIAA - LocAA [4]).

Noyaux B.

-

L’état des noyaux saturés B

pourrait être décrit par les populations d’équilibre

des niveaux magnétiques en présence du champ de

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019580019011083400

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radiofréquence saturant BB ou encore par la gran- deur et la direction de l’aimantation macrosco-

pique en fonction du facteur de saturation 1 + C02 1 TB T2 (Cù 1 =yBB) [5]. Néanmoins pour les

effets qui nous intéressent ici il est préférable de

considérer la probabilité de renversement (flip) par durée de temps T pour les spins individuels soumis à l’action de B 1. Cette probabilité est donnée par la formule de Rabi-Majorana [6]

Hors de la résonance P décroît rapidement ; la largeur à mi-hauteur est VB -- 11T.

Les effets de la résonance double.

-

Le ren-

versement rapide des noyaux saturés B qui se produit pour des BB suffisamment intenses durant le temps de mémoire de phase des noyaux A a pour conséquence une réduction en moyenne du champ effectif local produit par les noyaux B et donc une réduction de LocBA. L’effet net de l’irra-

diation double est donc un accroissement du temps de relaxation transversal jusqu’à une valeur

et une décroissance du temps de relaxation longi-

tudinal jusqu’à une valeur

Dans le cas limite de très forte saturation

(BB - oo), LocBA s’annule de sorte que sur la base de la théorie naïve ci-dessus, nous obtenons pour les valeurs limites des facteurs de double résonance T 2 et T i

Par ailleurs on peut estimer une valeur minimum

pour le champ de saturation BB au-dessous duquel

l’effet sera trop petit pour être observable, en

considérant la probabilité de renversement P durant un temps T = TÀ. Etant donné le nombre

de noyaux B plus proches voisins il semble raison-

nable de poser :

Dispositif expérimental.

-

Des expériences de

double résonance ont été effectuées avec des cris- taux de LiF en observant la résonance du fluor à 16 Mc(Bc = 3 800 gauss) et en saturant la réso-

nance de Li (6 Mc). Le spectromètre de résonance est basé sur un détecteur oscillant d’un type spécial

fonctionnant à un niveau suffisamment bas pour éviter la saturation. Il est suivi par un détecteur lock-in avec une modulation de champ de petite

amplitude à 175 cs et par un enregistreur à plume.

Un balayage lent permet de déployer la courbe de

résonance. La tête de radiofréquence est formée

par un système de bobines croisées, pour des cir- cuits à 16 et à 6 Mc. Des difficultés se sont pré-

sentées dans la réalisation du système de bobine

de façon à obtenir la puissance maximum à 6 Mc

à partir d’un générateur suivi d’un amplificateur

de puissance sans diminuer pour autant le ren- dement du système à 6 Mc et en éliminant le cou-

plage du 6 Mc dans le système détecteur à grande

sensibilité qui fonctionnait à 16 Mc.

Le détecteur oscillant dont la tête de radio-

fréquence se trouvait à l’extrémité d’un tube de laiton de 50 cm de long pouvait pivoter de telle façon que la tête de radiofréquence pouvait péné-

trer dans l’entrefer d’un gros électroaimant puis

être amenée rapidement en position dans l’aimant

permanent utilisé pour l’es mesures de résonance.

Le temps de relaxation longitudinal était mesuré

en observant la décroissance du signal accru résul-

tant de la polarisation du système de spin dans

l’électroaimant.

Résultats et discussion.

-

La table I donne un résumé des résultats des expériences de double

TABLE 1

résonance. Ceux-ci doivent être comparés avec les

valeurs de 1Jl et 1)2 calculées à partir des largeurs

de raie expérimentale sur la base de l’analyse théorique de Watkins [7] (table II). Dans les deux

TABLE II

tables les valeurs sont données pour une orienta- tion des axes cubiques parallèle au champ magné- tique appliqué Bo (100) et pour un angle de 450 de

ces axes avec çe champ (110).

(4)

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Contrastant avec l’effet incertain et insignifiant

sur la largeur de raie, la double irradiation conduit à une réduction très importante du temps de rela-

xation. Cet effet est beaucoup trop grand pour être

expliqué simplement par l’insuffisance de la théorie

simpliste de la largeur de raie et du temps de

relaxàtion utilisée ici ; ceci bien que cette insuf- fisance soit mise en évidence par le désaccord entre les largeurs théoriques observées et entre

la largeur de raie déduite du second moment mesuré et la distance entre points de pente maxi-

mum. Les temps de relaxation courts obtenus pour des champs de saturation aussi faibles que ceux uti -- lisés (BB = 1/4 VA) doivent résulter d’un phéno-

mène entièrement différent. Nous proposons à titre d’essai une connection entre ce phénomène et

le processus de double résonance décrit récemment par Bloembergen et Sorokin [8]. Dans leurs expé-

riences une aimantation transversale parallèle ou antiparallèle àB 1cs, était produite dans un ensemble

de noyaux saturés de Cs dans un échantillon de CsBr lorsque les noyaux de Br étaient irradiés à

une fréquence cùBr + yc-’ Bcs. Puisque dans notre

cas les mesures de relaxation étaient effectuées à des champs légèrement différents du champ de

résonance pour les noyaux F, les conditions pour

un processus similaire étaient remplies :

RÉFÉRENCES

[1] BLOCH (F.), O. N. R., Conference on Magnetic Reso-

nance, Duke University, novembre 1957. SARLES

(R. L.) et COTTS (R. M.), Bull. Amer. Phys. Soc., II,

1, 282. Voir aussi SAITO (Y.), J. Phys. Soc., Japan, 1958, 13, 72.

[2] KOPFERMANN (H.), Nuclear Moments, Academic Press, New-York, 1958, 307-310.

[3] BLOEMBERGEN (N.), Physica, 1949, 15, 386.

[4] VAN VLECK (J. H.), Phys. Rev., 1948, 74, 1169.

[5] Loc. cit. [2], p. 284.

[6] Loc. cit. [2], p. 63.

[7] WATKINS (G. D.), Ph. D. Thesis, Harvard, 1954.

[8] BLOEMBERGEN (N.) et SOROKIN (P. P.), Phys. Rev., 1958, 110, 265.

DISCUSSION

M. Hahn. - Une expérience semblable a été

effectuée par Herzog, Cotts et Bloch à Stanford.

Avez-vous eu des difficultés pour saturer la réso-

nance du Li, dues aux contraintes cristallines ? Avez-vous recuit votre cristal et noté quelque changement du Tl du fluor ?

E. E. Schneider.

-

Le problème de la saturation

des noyaux de Li est une simple question expéri-

mentale d’appareillage électronique. Je ne pense pas que les contraintes cristallines soient impor-

tantes à cette étape de l’expérience. Des cristaux de différentes origines et différentes histoires ther-

miques ont été étudiés. : les variations de mp et TF

sont faibles.

M. Redfield.

-

Quelle était l’amplitude du champ de radiofréquence utilisé pour observer la résonance du fluor ?

E. E. Schneider.

-

Le champ de radiofréquence

utilisé pour la mesure de la résonance de F était environ le dixième du champ qui produit un début

d’élargissement par saturation observable.

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