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L'effet Hertz-Hallwachs et l'absorption de la lumière

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(1)

HAL Id: jpa-00242576

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242576

Submitted on 1 Jan 1912

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To cite this version:

G. Reboul. L’effet Hertz-Hallwachs et l’absorption de la lumière. Radium (Paris), 1912, 9 (11), pp.400-404. �10.1051/radium:01912009011040000�. �jpa-00242576�

(2)

L’effet Hertz-Hallwachs

et

l’absorption de la lumière

Par G. REBOUL

[Faculté des Sciences de Nancy. - Laboratoire de Physique.]

1

L’attention des

physiciens

a été depuis longtemps

appelée

sur la liaison qui existe entre l’effet

photoélec-

trique et

1 absorption

de la lumière ultra-violette.

Sloletoivi 1 remarclua que l’eau, qui ne donne pas d’effet sensible, n’absorbe pas beaucoup de lumière

visible ou ultra -yiolette, tandis que dcs solutions de

ycrt ou de violet de

méthylc,

qui sont actives, montrent

une forte absorption. Hallwachs2 trouva que tous les

liquides photoélectriques

présentaient une forte absorp-

tion de la lumière ultra-violette,

cependant

une forte absorption n’est pas toujours accompagnée d’efl’et

photoélectrique :

par

exemple,

une solution aqueuse de fuchsine est photoélectrique, tandis que la solution

alcoolique

ne l’est pas, or la solution

alcoolique

absorba beaucoup plus de lumière ultra-violette que la solution aqueuse. Elster et Geitel3 ont

également

montré que l’émission de

charges

négatives, sous

l’action de lumièies diversement colorées, était d’au-

tant

plus

grande que la substance était plus ab3or-

hante pous les radiations

eni ployées :

le sodium, éclairé

avec de la lumière

jaune

ou orangée donne une

émission plus grande que le potassium ou le rubi- dium, alors que ces derniers métaux, sous l’action de la lumière bleue ou blanche présentent un pouvoir

photoélectrique plus

grand que celui du sodium.

A cette liaison entre

l’absorption

de la lumière et l’émission négative se rattache également le lait sui- vant découvert par Elster et Geitel4 : quand la

lumière agissante est polarisée rectilignerncnt, l’inten-

sité lumineuse et l’angle d incidence restant les mèmes, l’émission négative est

plus

grande quand la

lumière est polarisée à angle droit du plan d’incidence que lorsqu’elle est

polarisée

dans ce plan : l’expérience

montre, en outre, que dans le premier cas l’émission augmente avec l’angle d’incidence jusqu’à ce qu’il atteigne la valeur de 60 degrés, puis elle décroit ; dans

le deuxième cas au contraire le courant diminue con-

tinuellement quand l’angle d’incidence augmente. Or

si 1 on détermine dans les deux cas, comment varie l’intensité de la lumière absorbée par le métal quand l’angle d’incidence augmente, on a des variations

analogues à celles de l’émission photoélectrique. En

1. STOLETOW. Physik., Bcv.. 1 1892).

2. HALLWACHS. H¿ed Ann., 37 (1889) G66.

5. ELSTEn et GUTEL. Jried. AnJl. 52 (1894) 443.

4. EISIER et ÙLITEL. Jried. Ann., 55 ’189JB 684 et 6i (189i) 443.

construisant les courbes de variation des courants

photoélectriques et de

l’absorption

de la lumière en

fonction de

l’angle

d’incidence, dans les deux cas la lumière est

polarisée

dans le

plan

d’incidence et à

angle droit de ce

plan,

on constate que

l’absorption

et l’émission croissent et diminuent ensemble.

Dans un travail

précédente

en étudiant l’influence des réactions

photochimiques

sur l’émission photo-

électrique,

j’ai trouvé que cette émission

dépendait

essentiellement de

l’épaisseur

de la couche de sel sensible et qu’el!e

augmentait

avec cette épaisseur;

,j’ai

pensé que cette augmentation de l’effet pouvait

s’expliquer

par une

augmentation

de

l’absorption

lumineuse à mesure que la couche de sel sensible devenait

plus épaisse.

Cela m’a amené u tenter de mettre plus nettement en évidence la liaison qui existe

cntre l’émission photoélectrique et l’absorption lumi-

neuse. Pour faire varier

l’absorption rai

utilisé les

phénomènes

d’interférence

qui

se

produisent,

dans les

couches

superficielles

du corps insolé, entre la

lumière directe et la lumière réfléchie, en provoquant les colorations des lames minces. Il devient alors facile de montrer que l’émission est d’autant plus

faible due les radiations voisines du violet sont moins absorbées,

Il

Les

expériences

sont

disposées

comme je l’ai déjà indiqué 2. Le corps étudié est une lame de cuivre : on

la plonge lentement dans une cuve à faces parallèle

à demi pleine de vapeurs de brome, il se forme du

bromure de cuivre, mais la couche de tel formé a des

épaisseurs différentes aux divers

points

de la lame;

on a une succession de bandes colorées, qui, si l’on

a immergé la lame dans la vapeur avec précaution et

assez lentement pour éviter les remous, sont paral-

léles à l’un des côtés de la lame. Ces colorations de lames minces nous renseignent sur l’épaisseur de la

couche de bromure et en même temps nous indiquent

la nature des radiations absorbées par les couches

superficielles du sel.

La lumière employée est celle d’une lampe à mer-

cure en quartz (West in,,Itouse,. Cooper I]eNN,Itt). Une

lentille de quartz donne d’une fente placée devant la lampe une image très fine. Cette image se forme sur

1. Le Radium. 9 (1912, 155.

2. Le Radium, 9 (191z) 156.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01912009011040000

(3)

disposée condensateur,

maintenue dans une glissière, on peut la déplacer perpendiculairement à la direction de la fente éclairée, de manière à amener successivement les diverses bandes colorées à la place se forme l’image de la

fente.

Le condensateur est chargé au moyen d’une battre- rie de petits accumulatcurs; un électromètre mesure

les charges émises à la manière habituelle. Quand la lampe à mercure a atteint son régime, l’intensité et

le volta e aux bornes se maintenant constants; on

mesure les émissions

correspondantes

aux diverscs plages colorées de la larre; une graduation en milli-

mètres, placée sur le bord de celle-ci et parallèle au

déplacement,

facilite le repérage.

III

Dans les expériences que ,j’ai rappelées, la lente

employée

était assez large, de sorte que son image

empiétait

à la fois sur

plusieurs

plages colorées, l’émis-

sion obtenue était une émission moyenne et cor-

respondait

à

plusieurs

épaisseurs : on obtenait une augmentation continue de l’émission avec l’épaisseur

de la couche. Dans les expériences suivantes, la fente

étant beaucoup

plus

fine, on peut saisir des maxima et minima de l’émission quand

l’épaisseur

de la

couche de sel augmente : l’effet photo-électrique dé- pend - des phénoulènes d’interférence lUl1lÍnelise

qui se produisent dans les parties superficielles du

corps insolé.

Par exemple, une lame fraîchement préparée n’ayant pas encore été exposée à la lumière ultra-

violette donne les résultats suivants :

On voit qu’il y a une série de minima ; ils voi- sinent avec les plages oû la lumière violette est le moins absorbée : les parties de la lame qui émettent

plus

Fig. 1.

les minima s’elfacent en même temps qu’ils paraissent

se déplacer vers les couches les plus minces.

Par exemple : la lame précédente, après avoir servi à la série de mesures dont les résul tats sont indiqués

dans le premier

paragraphe,

donne les émissions suivantes :

Tableau II.

Tableau I.

la plus faible quantité de charges négatives sont celles qui absorbent le moins de radiations voisines du violet. Les résultats sont résumés par la courbe

(ng. 1), on a porté en abscisses les divisions de repère qui représentent la longueur de la lame en milli- mètres et en ordonnées les émissions correspon- dantes.

La courbe 1 (fi-. 2) résume ces résultats : ou voit qu’en mtme teni ps que l’effet s’est exagéré, les

niiiiima se sont atténues. L’explication eu est lort simple : j’ai déjà indiqué 1 que la fatigue photo- électrique éprouvée I)ar le sel état d’autant plus grande que le noircissement du sel sensible était plus

i. Le Radium, 9 1912 137.

(4)

aBancé, ce sont les parties de la lame qui absorbent

le plus de radiations voisines du violet qui se fati- guent le plus vite, l’émission négative des plages

violettes tend donc à diminuer et les minima s’eua- cent :

l’absorption

des radiations ultra-violettes se

Fig. 2

traduit probablement par une modification des cou-

ches sensibles qui tend à

s’opposer

à cette

absorption.

En outre, on constate que les colorations sur la lame

se

déplacent légèrement

et changent

d’aspect,

il

n’y

a

donc rien d’étonnant qu’en même temps que les minima s’atténuent, ils se déplacent

légèrement

vers les cou-

ches les

plus

minces.

3. - On sait que la modificalion

produite

par la lumière sur le sel de cuivre n’est pas stable’; à

l’obscurité le noircissement du sel s’efface et une

réaction, inverse de celle qui s’était

produite,

s’effec-

tue : on peut donc s’attendre en laissant la lame à l’obscurité à ce que les minima réapparaissent en partie.

La lame, dont il a été question plus haut, après

être restée trois heures à l’obscurité, donne les résul-

tats suivantes :

Tableau III.

1. G. REIWrL. C . R. dl’cemllrc HH 1.

Les résultats sont résuniés par la courbe II (fig. 2).

4. - Si l’explication donnée au paragraphe 2 de la disparition des minima est exacte, une

surexposition

de la lame à la lumière ultra-violette devra, non seu- lement se traduire par la

disparition

des maxima et minima du début, mais encore

produire

un renyer-

sement, les parties de la lame qui émettaient le plus

devenant celles qui donnent lieu à I’émission la

plus

faible.

La lanle

précédente,

après exposition de 5 minute

à trente centimètres de la lampe à ultra-violet, donne les émissions suivants :

Tableau IV.

Apl°és une nouvelle exposition de la lame

pendant

10 minutes et dans les mêmes conditions, on obtient

les valeurs suivantes :

Tableau V.

Les résultats sont résumés par les courbes III et IV

(fig. 2).

En comparant aux courbes 1 et II on voit que les résultats sont renversés et qu’après exposition ce

sont les parties qui avaient la plus faible émission, qui possèdent le pouvoir photo-électrique le plus grand.

Si nous admettons qu’à mesure que l’épaisseur de

la couche de sel augmente, l’absorption de la lumière augmente également, on voit que l’émission négative

doit être plus grande au début pour les couches les

plus épaisses ; mais, après surexposition la lumière ultra-violette, ce sont les parties de la laine pour les-

quelles l’absorption lumineuse a été plus forte, qui

auront éprouvé la fatigue photo-électrique la plus grande et par cela méme auront le pouvoir plioto- électrique le plus faible.

(5)

point 1 épaisseur de la couche sensible favorise l’ab-

sorption et s’il y a une épaisseur à partir de laquelle l’absorption et par suite l’émission n’augmente pas sensiblement.

Ladenbourg 1 a montré que l’émission photo-élec- trique d’une lame métallique, ne dépendait que des couches superficielles du métal : il mesura les

charges négatives perdues par des couches de nickel

d’épaisseur différente déposées sur des lames de

verre, l’émission augmente avec l’épaisseur de la cou-

che jusqu’à ce quecelle-ci atteigne la valeur 1000 03BC03BC, à partir de laquelle elle se maintient constante.

On peut faire une expérience analogue avec le bro-

mure de cuivre : en plongeant une lame de cuivre dans la cuve a demi pleine de vapeurs de brome, on

obtient des colorations se succédant jusqu’à celles du spectre de sixiémc ordre, à partir desquelles on

obtient une teinte grise dont l’épaisseur va d’ailleurs

en augmentant, puisque la partie correspondante de

la lame était attaquée par des vapeurs de brome de

plus en plus concenirées.

Si on mesure l’émission correspondante aux di-

verses épaisseurs, ou constate qu’elle augmente rapi-

dement avec

l’épaisseur,

tant que l’on n’a point

atteint la plage grise et qu’à

partir

de ce moment,

elle n’augmente plus que lentement, semblant indi- quer qu’à partir d’une certaine épaisseur, 1 absorption n’augmenterait plus beaucoup.

C’est ce qu’indique le tableau suivant sont con-

signés les résultats avec une lame préparée comme on

l’a indiqué plus haut :

Tableau VI.

Les résultats sont résumés par la courbe Hg. 3).

La teinte

grise correspond à

une épaisseur de

Fig. 5

i400 ,l.u, Il faudrait donc en conclure qu’à partir de

1. LADI NBOUHG. Ann. der Ph!J... i2 1903 338.

l’absorption lumineuse n’augmente pas beaucoup.

III

Les expériences qui précèdent ont été faites en

utilisant le rayonneillent global d’une lampe a ultra-

violet. Il serait intéressant de les reprendre avec une

lumière de longueur d’onde bien définie. Il est pro- bable que l’épaisseur correspondante aux minima

dépend

de la longueur d’onde de la radiation employée : j’ai essayé de le montrcr en décomposant par le

prisme le faisceau lumineux actif; malheureusement pour que l’émission des charges reste suffisante, il

est nécessaire

d’employer

une fente

plus

large que dans les expériences indiquées ; on trouve bien une

série de minima, mais leur localisation n’est pas suflisalnment précise pour qu’on les voie se déplacer

suivant la longueur d’onde de la radiation ultra-vio- lette agissante.

Quoi

qu’il

en soit, les

particularités qu’indique l’expérience

s’expliquent facilement en admettant que, pour zcrt 1nênle corps, l’émission photo-élec- trique suit les variations de l’absorption de la lumière

par les couches superficielles ; bien entendu pour des corps différents l’émission ne croitra pas ou ne diminuera pas avec

l’absorption,

il serail absurde de comparer à ce point de vue du noir de fumée et du sodiunl, puisque l’effet

photo-électrique

a son origine dans l’atome du corps. Il s’ensuit que l’effet (Iiioique intimement lié il l’atome, dépendra essentiellement de l’élai d’agrégation

1noléclllaite du corps insolé: la struc- ture superficielle de ce dernier, par suite de son action sur l’absorption de

la lumière., aura une grande influence

sur l’émission des charges négatives.

Il est ainsi facile

d’expliquer

l’in-

fluencc de l’état physique du corps iii- solé ou du poli de su suri ace sur le pouvoir hhoto-élcctricloc. La moindre

action chimique provoquera uue modifications de la structure superficielle, pouvant ;c traduire par une

fatigue, niais cette médication peut se produire avec

le temps indépendamment de toute action chimique,

la fatigue photo-électrique pourra donc se manifester à l’obscurité, dans des gaz inertes, dans le vide, etc...

Les résultats que nous avons indiques, rendent

fortement probable l’existence, pour chaque radiation

de longueur d’onde h it’ n déterminée, d’une épaisseur optima des couches Slipel’tlclt’llt’· produisant 11 Il

maximum de l’émission photo-électrique. t Ir on sait

que l’effet !!ert/-HalhBaclis dépend essentiellement de la longueur d’onde du lu lumière excitatrice, r l’net

n’augmente pas a mesure que la longueur d’onle diminue, mais pour chaque corps et même pour

(6)

chaque structure superficielle d’un corps déterminé,

il y a une longueur d onde optima donnant le maxi-

mum d’effet.

Enfin puisque la structure

physique

des couches

superficielles

du corps insolé intervient dans l’ab-

sorption et par suite dans l’émission, une classinca- tion absolue des métaux suivant leur pouvoir photo- électrique apparaît comme illusoire.

[Manuscrit reçu le 20 octuhre t9i2].

ANALYSES

Radioactivité

Mobilité et diffusion des atomes de Ra A. - Eckmann (G.) [Jahrb d. Radioakt. h Elektr., 9 (1912) 137-187]. - Les atomes de Ra A immédiatement après leur production sont charges positivement. Ils n’empruntent

pas leur charge il dcs ions positifs présents dans le gaz.

Tout au contraire, ils sont neutralisés par des ions négatifs

et cela d’autant plus vite que ces derniers sont plus nom-

breux. On ne peut donc s’en tenir à la conception de

M. Wellisch; il est probable qu’on n’a pas le droit d’ein-

ployer la formule de mobilités dont il s’est servi. Il arrive même dans le dispositif emploie par M. Eckmann que

pour 100 environ des atomes de Ha .1 sont non seulement

neutralisas, mais encore chargés négativement par les ions gaxeuB et peuvent être recueillis a l’anode.

On est arrivé a mesurer, chose qui n’avait pas encore été faite, le coefficient de diffusion des atomes de Ila A pur,

exempta encore de toute agrégation moléculaire, le coefficient a été trouvé égal à 0,06. Mais cetle valeur appartient à l’atome de Ra A frJichemcnt produit, clu poids atomique sensiblement égal a celui de l’émanation dont il pro-

vient, et avant toute formation d’agrégats moléculaires.

Les complexes radioactifs présents dans une atmosphère

d’émanation un peu vieille donnent lieu à toutes sortes de

complications â cause de la présence d’activités induises. Le fait était déjà connu, quoique peu étudié, dans le cas de

l’émanation du thorium. M. Ecklnann indique les moyen de purifier par le champ électrique une atmosphère d’éma-

nation de ses agrégats moléculaires. l,e transport de ces agrégats par le champ électrique se fait au moyen d’ions

positifs et négatif, partiellement associés.

L’auteur donne le nombre absolu des atomes de lla B et de Ra A flottant dans une atmosphère cl’émanation de con-

centration donnée ;1 l’état d’équilibre. Il indique des for-

luules permettant de calculer cet équilibre pour toute te-

neur en émanation et pour des volumes quelconques. Comme

il a déterminé également la variation d’activité des agrégats

en fonction du temps, on peut considérer comme connu, en première approximation, l’état d’une atmosphère quel-

conque d’émanation du radium. L. BLOCH.

Distribution du dépôt actif du radium dans un champ électrique. - Wellisch (E. M.) et Bronson (H. L.) [Pl2il. 111 a 9 ., 23 (1912) 7 14-729 J. - L’objet de ce

travail a été d’étudier le mécanisme qui préside au trans- port du dépùt actif du radium aux électrodes d’un champ électrique ou bien, en l’absence du champ, aux surfaces

des solides exposés. L’hypothèse qui a guidé les auteurs est

que ce transport est déterminé par J’action llluluelle des atomes formés dans l’acte de la désintégration radioactive,

et des ions produits dans le gaI par les rayons qui accoln- pagnent cette désintégration: cette hypothèse s’est trouvée expliquer les faits d’une façon suffisante.

Les expériences ont consisté simplement à introduire de l’émanation du radium dans un condensateur cylindrique

muni d’une é!ectrode centrale, à établir un champ entre

cette dernière et le cylindre, à attendre la formation de

l’équilibre entre l’émanation et le dépôt actif, à chasser

alors l’émanation par un courant d’air, à enlever l’électrode centrale et a la placer dans un autre cslindre semblable au premier, mais ne contenant pas d’élnanation; en chargeant

le cylindre et en reliant l’électrode à un électromètre, on, mesurait alors le courant d’ionisation et partant l’activité acquise par l’électrode. On en faisait autant pour le cylindre activé, en v mettant, à la place de l’électrode enlevée, une

autre semblable, lnais inactive. Bien entendu, on tenait compte de la haisse d’activité qui se produit a partir du

moment ou l’on fait sortir l’émanation du condensateur, et

on réduisait tous les nombres à un llloment où l’émanation aBait été en équilibre avec ses produits. Les courants ont

toujours été mesurés en mettant une tension de 160 volts sur

le cylindre, ce qui toutefois était loin de donner la saturation.

Les résultats principaux sont représentées pur la figure suivante, ou l’on a porté en abscisses les potentiels (posi- tifs) auxquels lc cylindre était chargé pendant l’activation,

et en ordonnées l’ activité relative » de la tige centrale (cathode), c’est-à-dire le rapport entre le courant d’ionisa-

tion mesuré pour la tige seule et celui qu’on avait dans le

condensateur avant d’en expulser l’émanation; pour une ten- sion donnée, ce rapport ne dépend pas de la quantité d’éma-

nation emplo-vée, c. est-à-dire de l’activité totale du dépôt.

En examinant d’abord la courbe qui se rapporte à la pression d’une atmosphère, on i oii que pour de petits poten- tiels l’activité de la cathode est faible, c’est-à-dire que le

dépôt actif n’a qu’une préférence modérée pour aller à la

cathode; à mesure que la tension augmente, cette activité augmente aussi, sans devenir égale Ü l’activité totale, même

à plusieurs miniers de volt;, mais sans tendre non plus à

une limite qui soit inférieure à l’activité totale. Ceci permet

de supposer qu’avec un champ suffisamment intense tous les atomes pourraient être amenés à la cathode et que, par

conséquent, il n’y en a pas qui soient chargés négativement;

si une partie des atomes vient a l’anode lors de l’activation, c’est que ce sont probablement des atomes non chargés, qui

se déplacent dans le gaz par diffusion et se distribuent entre la tige et le cylindre en raison des surfaces respec- tives, on peut concevoir que la proportion de ces atomes

neutres diminue lorsque l’intensité du champ augmente.

La courbe obtenue à 260 mm de pression possède une

aflure très différente. étant presque horizontale dès le début;

pour des potentiels faibles, l’activité relative est plus grande

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