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Submitted on 24 May 2004
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Limite non visqueuse pour le système de Navier-Stokes dans un espace critique
Taoufik Hmidi, Sahbi Keraani
To cite this version:
Taoufik Hmidi, Sahbi Keraani. Limite non visqueuse pour le système de Navier-Stokes dans un espace critique. Comptes Rendus. Mathématique, Académie des sciences (Paris), 2004, 338 (9), pp.689-692.
�10.1016/j.cma.2004.02.013�. �hal-00001610�
Limite non visqueuse pour le syst`eme de Navier-Stokes dans un espace critique
T. Hmidi 1 et S. Keraani 2
R´ esum´ e. Dans un article r´ ecent [11], Vishik montre que le syst` eme d’Euler bidimensionnel est globalement bien pos´ e dans l’espace de Besov critique B
2,12. Nous mon- trons ici que le syst` eme de Navier-Stokes est globalement bien pos´ e dans B
2,12, avec des estimations uniformes par rapport ` a la viscosit´ e. Nous prouvons ´ egalement un r´ esultat global de limite non visqueuse. Le taux de convergence dans L
2est de l’ordre ν.
Abstract. In a recent paper [11], Vishik proved the global well-posedness of the two-dimensional Euler equation in the critical Besov space B
2,12. In the present paper we prove that Navier-Stokes system is globally well-posed in B
2,12, with uniform estimates on the viscosity. We prove also a global result of inviscid limit. The convergence rate in L
2is of order ν.
keywords. navier-Stokes equations; Incompressible inviscid fluids, vorticity flows; viscous-inviscid interaction.
Classification MSC. 76D05, 76C05, 76D09.
1 Introduction
L’´ ecoulement d’un fluide visqueux incompressible ´ evoluant dans l’espace tout entier R
dest d´ ecrit par le syst` eme
(N S
ν)
∂
tv
ν+ v
ν· ∇v
ν− ν∆v
ν= −∇p
νdiv v
ν= 0
v
ν|t=0= v
0,
1
Ecole Polytechnique. E-mail: hmidi@math.polytechnique.fr
2
Universit´ e Rennes 1. E-mail: keraani@maths.univ-rennes1.fr
o` u v
ν(t, x) ∈ R
dd´ esigne le champ de vitesse du fluide et p(t, x) ∈ R son champ de pression. Le param` etre ν > 0 est le cœfficient de viscosit´ e cin´ ematique.
Lorsque il n’y a pas de forces de frottement visqueux (ν = 0) alors le syst` eme correspondant porte le nom d’Euler :
(E)
∂
tv + v · ∇v = −∇p div v = 0
v
|t=0= v
0.
La th´ eorie qui traite des probl` emes d’existence et d’unicit´ e de solutions pour ces deux syst` emes est tr` es abondante mais on va se restreindre seulement
`
a quelques r´ esultats significatifs relatives aux solutions fortes. Il convient d’abord de rappeler le fameux r´ esultat de H. Fujita et T. Kato [7] qui date des ann´ ees soixante et assure pour le syst` eme de Navier-Stokes l’existence d’une unique solution locale dans l’espace de Sobolev H
s, s ≥
d2− 1. En revanche le r´ esultat est global dans les deux cas suivants : soit la donn´ ee est petite devant la viscosit´ e, soit d = 2. En ce qui concerne le syst` eme d’Euler, il s’inscrit dans le cadre des syst` emes hyperboliques et comme cons´ equence on montre qu’il est localement bien pos´ e dans les espaces de Sobolev H
sd` es que s >
d2+ 1 (voir par exemple [9]). En rempla¸cant l’espace critique H
1+d/2par B
2,11+d/2, alors on peut assurer un r´ esultat local d’existence d’une unique solution (voir par exemple [6]). Lorsqu’on est en dimension deux d’espace alors la solution d’Euler est globale pour toute donn´ ee surcritique. Ceci est fortement li´ e surtout au fait que le tourbillon ω = ∂
1v
2− ∂
2v
1satisfait une
´
equation de transport et il en d´ ecoule alors que sa norme L
pest conserv´ ee.
Il est bon de noter que le tourbillon eul´ erien peut ˆ etre explicit´ e ` a chaque instant comme une composition de la donn´ ee initiale et l’inverse du flot ψ(t).
Ce dernier est d´ efini par l’´ equation int´ egrale : ψ(t, x) = x +
Z
t 0v(τ, ψ(τ, x))dτ.
C’est ` a l’aide de cette repr´ esentation que Vishik a ´ etabli une estimation logarithmique fine reliant le tourbillon et le flot, ce qui lui a permis de prouver que le syst` eme d’Euler bidimensionnel poss` ede une unique solution globale lorsque la donn´ ee initiale est dans l’espace de Besov critique B
p,11+2/p, avec p ∈]1, +∞[. Les cas extr´ emaux sont exclus ` a cause de l’op´ erateur de Riesz qui n’op` ere pas continˆ ument dans les espaces de Lebesgue correspondants.
Lorsque la donn´ ee initiale est prise dans un espace B
p,1s, avec s < 1+2/p, alors
le champ de vitesse n’est pas n´ ecessairement lipschitzien et par cons´ equent un ph´ enom` emene de d´ egradation de la r´ egularit´ e au cours du temps est mis en
´
evidence (voir [1]). Concernant la limite non visqueuse, on peut ´ etablir que si la donn´ ee initiale est dans un espace surcritique et si la solution d’Euler vit jusqu’` a l’instant T alors la solution de Navier-Stokes l’est aussi. De plus, elle converge fortement vers la solution d’Euler sur le mˆ eme intervalle de temps.
Le taux de convergence dans l’espace L
2est de l’ordre ν. Ce mˆ eme r´ esultat persiste encore dans les espaces critiques B
p,11+d/p, cependant il n’est ´ etabli que sur un petit intervalle de temps, mˆ eme en dimension deux.
Dans le pr´ esent travail nous allons montrer qu’en dimension deux le syst` eme de Navier-Stokes est globalement bien pos´ e dans l’espace critique B
2,12, avec un contrˆ ole uniforme par rapport ` a la viscosit´ e. Nous prou- vons ´ egalement un r´ esultat de limite non visqueuse. La d´ emonstration est fond´ ee sur une estimation uniforme par rapport ` a la viscosit´ e de la quantit´ e kv
νk
L1tLip(R2)
, et l’on utilise ` a cette fin un effet r´ egularisant de l’´ equation de transport-diffusion relative ` a un champ de vecteurs lipschitzien et r´ egissant le tourbillon visqueux ω
ν= ∂
1v
2ν− ∂
2v
ν1:
(T D
ν) ∂
tω
ν+ v
ν· ∇ω
ν− ν∆ω
ν= 0.
Voici notre principal th´ eor` eme.
Th´ eor` eme 1. Soit v
0un champ de vecteurs de R
2` a divergence nulle et ap- partenant ` a B
22,1. Alors le syst` eme (N S
ν) poss` ede une unique solution globale dans L
∞loc( R
+; B
2,12) satisfaisant l’estimation uniforme en ν
kv
ν(t)k
B22,1
≤ Ckv
0k
B22,1
exp e
expCtkv0kB2 2,1
.
De plus, la solution de (N S
ν) converge vers celle d’Euler, quand la viscosit´ e tend vers z´ ero , dans tous les espaces B
2,12−s, pour tout s > 0 :
kv
ν(t) − v(t)k
L2≤ C(νt)kv
0k
B22,1
e
expCtkv0kB2
2,1
. (1)
Le plan de l’article est structur´ e comme suit : la premi` ere section est un
rappel de la th´ eorie de Littlewood-Paley suivi de l’´ enonc´ e de quelques lemmes
techniques bien connus. Nous d´ emontrons dans la section d’apr` es l’estimation
(1) qui repose sur le r´ esultat de Vishik dans le cas d’Euler. Nous d´ ecrirons
dans le paragraphe qui suit l’effet r´ egularisant d´ evelopp´ e dans l’´ equation
(T D
ν). Par contre la fin de l’article est consacr´ ee ` a la preuve du r´ esultat de
propagation de la r´ egularit´ e, uniform´ ement en ν.
2 Outils de base
Nous allons d´ efinir dans cette partie les op´ erateurs de localisation en fr´ equences.
Nous donnons ´ egalement la d´ efinition des espaces de Besov B
p,1set nous achevons ce paragraphe par quelques lemmes fort utiles pour la preuve des r´ esultats ´ enonc´ es.
Proposition 1. Il existe deux fonctions radiales χ et φ appartenant respec- tivement aux espaces D( R
d) et D( R
d\{0}) telles que,
χ(ξ) + X
q≥0
ϕ(2
−qξ) = 1, 1
3 ≤ χ
2(ξ) + X
q≥0
ϕ
2(2
−qξ) ≤ 1,
|p − q| ≥ 2 ⇒ supp ϕ(2
−p·) ∩ supp ϕ(2
−q·) = ∅ , q ≥ 1 ⇒ supp χ ∩ supp ϕ(2
−q) = ∅ . On pose alors pour toute distribution temp´ er´ ee v
∆
−1v = χ(D)v ; ∀q ∈ N , ∆
qv = ϕ(2
−qD)v et S
qv = X
−1≤p≤q−1
∆
pv.
Le calcul paradiff´ erentiel introduit par J.-M. Bony dans [2] est bas´ e sur la d´ ecomposition, dite de Bony, qui reconnaˆıt dans un produit uv trois parties:
deux termes de paraproduits correspondant ` a une domination fr´ equencielle de l’une par rapport ` a l’autre et un terme de reste o` u les fr´ equences sont de mˆ eme taille. Plus pr´ ecis´ ement, nous avons la d´ efinition suivante
D´ efinition 1. On appelle paraproduit de v par u et on note T
uv l’op´ erateur T
uv = X
q
S
q−1u∆
qv.
On appelle reste du produit uv et on note R(u, v) l’op´ erateur bilin´ eaire sym´ etrique suivant :
R(u, v) = X
|q0−q|≤1
∆
qu∆
q0v.
Ainsi le produit uv s’´ ecrit formellement
uv = T
uv + T
vu + R(u, v).
Nous d´ efinissons les espaces de Besov B
p,1s, avec p ∈ [1, +∞] et s ∈ R comme ´ etant l’ensemble des distributions temp´ er´ ees u v´ erifiant
kuk
Bsp,1
d´ef
=
+∞
X
q=−1
2
qsk∆
quk
Lp< +∞.
La chaˆıne d’espaces (B
p,1s)
sest d´ ecroissante. Nous avons de plus l’inclusion de Sobolev :
B
p,12/p, → L
∞.
Nous aurons ´ egalement besoin de la description suivante de l’effet r´ egularisant du semi-groupe de la chaleur:
Lemme 1. Soit C une couronne. Il existe deux constantes positives c et C telles que, pour tout couple (t, λ) de r´ eels positifs, pour tout p ∈ [1, +∞] et pour tout a ∈ L
p, on aura l’implication :
Supp b a ⊂ λC ⇒ ke
t∆ak
Lp≤ Ce
−ctλ2kak
Lp.
Nous ferons usage du lemme de Bernstein qui d´ ecrit le coˆ ut d’une diff´ erentiation d’une distribution. Plus pr´ ecis´ ement nous avons
Lemme 2. (Bernstein) Soit (r
1, r
2) un couple de r´ eels strictement positifs tels que r
1< r
2. Il existe une constante C telle que, pour tout entier k, pour tout couple (a, b) tel que 1 ≤ a ≤ b et pour toute fonction u ∈ L
a( R
d), on ait
supp b u ∈ B(0, λ r
1) ⇒ sup
|α|=k
k∂
αuk
Lb≤ C
kλ
k+d(1a−1b)kuk
La, supp u b ∈ C (0, λr
1, λr
2) ⇒ C
−kλ
kkuk
La≤ sup
|α|=k
k∂
αuk
La≤ C
kλ
kkuk
La.
3 Limite non visqueuse
Ce paragraphe est consacr´ e ` a la preuve de l’estimation (1). Elle se d´ emontre via une estimation d’´ energie et fait appel aux estimations suivantes, prouv´ ees dans [11]:
kv(t)k
B22,1
≤ Ckv
0k
B22,1
e
expCtkv0kB2
2,1
et k∇v(t)k
L∞≤ e
Ctkv0kB2
2,1
. (2) Posons
W
ν= v
ν− v.
Alors en combinant les ´ equations (N S
ν) et (E), on trouve que W
νsatisfait l’´ equation
∂
tW
ν+ v
ν· ∇W
ν− ν∆W
ν+ ∇p
ν= ν∆v + W
ν· ∇v div W
ν= 0
W
ν|t=0= 0.
En faisant le produit scalaire L
2de cette ´ equation avec W
νet en se servant de la contrainte d’incompressibilit´ e, on aboutit ` a
1 2
d
dt kW
ν(t)k
2L2+ νk∇W
ν(t)k
2L2≤ νk∆vk
L2kW
νk
L2+ k∇vk
L∞kW
νk
2L2. Donc cela entraˆıne suite ` a une int´ egration en temps et une application du lemme de Gronwall,
kW
ν(t)k
L2≤ ν Z
t0
k∆v(τ)k
L2dτ e
R0tk∇v(τ)kL∞dτ. Il suffit ` a ce stade d’utiliser les estimations (2) pour d´ eduire (1).
4 Effet r´ egularisant
Le but de cette section est de d´ ecrire le gain d’une moyenne en temps du tourbillon visqueux. Le point le plus important est d’avoir le gain souhait´ e avec une croissane lin´ eaire et non pas exponentielle de la norme Lipschitz de la vitesse. Un tel r´ esultat est d´ ej` a ´ etabli dans [8] mais nous le red´ emontrons pour la commodit´ e du lecteur.
Proposition 2. Soit ω
0∈ L
p, avec p ∈ [1, +∞] et v
νune solution de (N S
ν) qui soit lipschitzienne. Alors, pour tout q ∈ N on a l’estimation
ν2
2qZ
t0
k∆
qω
ν(τ )k
Lpdτ ≤ Ckω
0k
Lp1 + Z
t0
k∇v
ν(τ )k
L∞dτ
.
D´ emonstration : La preuve se fait en deux temps : en premier lieu
nous d´ emontrons l’effet r´ egularisant sur un petit intervalle de temps qui ne
d´ epend pas de la donn´ ee initiale mais d´ ependant uniquement du champ de
vecteurs v. Ensuite, nous proc´ edons ` a un d´ ecoupage en temps permettant
ainsi d’´ etendre les estimations ` a n’importe quel temps arbitrairement positif.
Estimation Locale
Nous commen¸cons par localiser en fr´ equences l’´ equation (T D
ν) qui gouverne le tourbillon visqueux, not´ e ω (afin d’all´ eger les notations). Alors, en posant ω
q= ∆
qω, nous obtenons
∂
tω
q+ S
q−1v · ∇ω
q− ν∆ω
q= −[∆
q, v · ∇]ω + (S
q−1v − v) · ∇ω
q,
d´ef
= f
q. (3)
Remarquons d’abord que le spectre fr´ equenciel de f
qest localis´ e dans une coronne de taille 2
qet que l’on a aussi, en vertu de la proposition 3, l’estimation
f
q(t)
Lp≤ C
∇v (t)
L∞ω(t)
Lp.
Or nous savons que la norme L
pest major´ ee ` a chaque insatant t par sa valeur initiale. Ainsi, nous en d´ eduisons que
f
q(t)
Lp≤ C
∇v(t)
L∞ω
0 Lp. (4) Nous allons maintenant faire le changement de variables lagrangiens dans l’´ equation (3). Posons
¯
ω
q(t, x) = ω
q(t, ψ
q(t, x)) et f ¯
q(t, x) = f
q(t, ψ
q(t, x)).
En ´ ecrivant ω
q(t, x) = ¯ ω
q(t, ψ
q−1(t, x)) et en calculant son laplacien ` a l’aide de la formule de d´ erivation de fonctions compos´ ees, alors, en notant la hessienne de ¯ ω
qpar ∇
2ω ¯
q, on trouve
∆ω
q(t)◦ψ
q(t, x) =
d
X
i=1
D
∇
2ω ¯
q(t, x)·(∂
iψ
q−1)(t, ψ
q(t, x)), (∂
iψ
−1q)(t, ψ
q(t, x)) E
+ ∇¯ ω
q(t, x) · (∆ψ
q−1)(t, ψ
q(t, x)). (5) Le symbole h·, ·i d´ esigne le produit scalaire canonique de R
2. Pour le contrˆ ole des d´ eriv´ ees du flot et de son inverse ψ
q−1(t, x), nous disposons des estimations classiques
k∇ψ
q∓1(t)k
L∞≤ exp Z
t 0k∇S
q−1v(τ )k
L∞dτ
. (6)
Dor´ enavant on adopte les notations suivantes : V (t) =
Z
t 0k∇v(τ )k
L∞dτ et V
q(t) = Z
t0
k∇S
q−1v(τ )k
L∞dτ.
Quand on d´ erive l’´ equation d’´ evolution r´ egissant l’inverse du flot par rapport
`
a la variable d’espace alors on peut d´ eduire, grˆ ace ` a (6), que la fonction ψ
q−1satisfait une ´ equation de type
(∂
iψ
q−1)(t, ψ
q(t, x)) = e
i+ g
qi(t, x), (7) avec e
ile i
emevecteur canonique de R
2. De surcroˆıt, la fonction g
qise majore comme suit :
kg
qi(t)k
L∞≤ exp Z
t0
k∇S
q−1v(τ)dτ Z
t0
k∇S
q−1v (τ )k
L∞dτ.
Comme S
q−1envoie uniform´ ement en q l’espace L
∞dans lui-mˆ eme, alors nous aurons
kg
qi(t)k
L∞≤ CV (t)e
CV(t) d´=
efg (t). (8) En ce qui concerne l’estimation des d´ eriv´ ees secondes de ψ
−1q(t), nous d´ erivons deux fois l’´ equation d’´ evolution de ψ
q−1et nous obtenons, suite ` a une appli- cation du lemme de Gronwall, que
k∇
2ψ
q−1(t)k
L∞≤ e
Vq(t)Z
t0
k∇
2S
q−1v(τ)k
L∞dτ. (9) Ainsi donc, par le biais de l’in´ egalit´ e de Bernstein et l’estimation (6), l’in´ egalit´ e (9) devient
k∇
2ψ
q∓1(t)k
L∞≤ C2
qg (t). (10) Int´ eressons-nous maintenant ` a l’´ equation satisfaite par ¯ ω
q. Alors un simple calcul utilisant les informations (3), (5) et (7) montre que la fonction ¯ ω
qv´ erifie
(∂
t− ν∆)¯ ω
q(t, x) = ν
d
X
i=1
h∇
2ω ¯
q(t, x)g
iq, g
qi(t, x)i + 2ν
d
X
i=1
h∇
2ω ¯
q(t, x)e
i, g
iq(t, x)i + ν∇¯ ω
q(t, x) · (∆ψ
q−1)(t, ψ
q(t, x)) + ¯ f
q(t, x)
d´=
efR
q(t, x). (11) Comme la fonction compos´ ee ¯ ω
qn’est pas n´ ecessairement localis´ ee en fr´ equences, alors nous ne pouvons pas appliquer imm´ ediatement le lemme 1. Donc nous serons amen´ es ` a tronquer l’´ equation (11) via l’op´ erateur ∆
j, avec j ∈ N . Ainsi la formule de Duhamel montre que la fonction ∆
jω ¯
qv´ erifie
∆
jω ¯
q(t, x) = e
νt∆∆
jω
q(0) + Z
t0
e
ν(t−τ)∆∆
jR
q(τ, x)dτ. (12)
Le support de f b
qest localis´ e dans une boule de taille 2
q. Donc, il s’ensuit, grˆ ace au lemme de Bernstein et la pr´ eservation de la mesure par le flot, que
k∆
jf ¯
q(t)k
Lp≤ C2
−jk∇(f
q◦ ψ
q(t))k
Lp,
≤ C2
q−jk∇ψ
q(t)k
L∞kf
q(t)k
Lp. Ainsi les in´ egalit´ es (4) et (6) permettent d’avoir
k∆
jf ¯
q(t)k
Lp≤ C2
q−je
Vq(t)kω
0k
Lpk∇v(t)k
L∞≤ C2
q−je
CV(t)kω
0k
Lpk∇v (t)k
L∞.
En cons´ equence, nous d´ eduisons, ` a l’aide du lemme 1 et des in´ egalit´ es (8) et (10), que
k∆
jω ¯
q(t)k
Lp≤ Ce
−cνt22jk∆
jω
q(0)k
Lp+ +Cν g(t) + g
2(t)
Z
t 0e
−cν(t−τ)22jk∇
2ω ¯
q(τ )k
Lpdτ + +Cν2
qg(t)
Z
t 0e
−cν(t−τ)22jk∇¯ ω
q(τ )k
Lpdτ + +C2
q−je
CV(t)kω
0k
LpZ
t 0e
−cν(t−τ)22jk∇v(τ)k
L∞dτ. (13) Prenons la norme L
1en temps dans les deux membres de l’in´ egalit´ e (13).
Alors nous obtenons par le biais de l’in´ egalit´ e de convolution retard´ ee et la croisssance de g,
k∆
jω ¯
q(t)k
L1([0, t];Lp)≤ C(ν2
2j)
−1k∆
jω
q(0)k
Lp+ +C g(t) + g
2(t)
2
−2jk∇
2ω ¯
qk
L1([0,t];Lp)+Cg(t)2
q2
−2jk∇¯ ω
qk
L1([0, t];Lp)+Cg(t)kω
0k
Lp2
q−j(ν2
2j)
−1. (14) En se servant de (6), (10) et du lemme de Bernstein on aboutit, grˆ ace ` a la conservation de la mesure par le flot, aux estimations
k∇¯ ω
q(t)k
Lp≤ C2
qe
CV(t)kω
q(t)k
Lp, (15)
k∇
2ω ¯
q(t)k
Lp≤ C2
2qe
CV(t)kω
q(t)k
Lp. (16)
Soit N
0un entier que l’on choisira ` a la fin. Alors en reportant (15) et (16) dans (14) et en sommant sur les entiers j ≥ q − N
0, on trouve
ν2
2qX
j≥q−N0
k∆
jω ¯
q(t)k
L1([0, t];Lp)≤ C(kω
0k
Lp+ 2
2N0h(t)(ν2
2q)kω
qk
L1([0, t];Lp)+ 2
3N0kω
0k
Lpg(t)), (17) o` u l’on a pos´ e h(t) = g(t) + g(t)
2. Faisons remarquer qu’il n’y a pas un cœffi- cient en N
0dans le premier terme du second membre de (17) car ∆
jω
q(0) = 0, si |j−q| ≥ 2. Il faut noter aussi que le calcul que nous venons de d´ evelopper est valable pour les entiers q ≥ N
0, sinon, l’estimation (17) serait fausse. Con- cernant le cas des basses fr´ equences j ≤ q − N
0, on dispose du lemme suivant, d´ emontr´ e par M. Vishik dans [11].
Lemme 3. Soit d un entier sup´ erieur ou ´ egal ` a 2. Il existe une constante positive C ne d´ ependant que de d telle que, pour toute fonction a de la classe de Schwartz et pour tout diff´ eomorphisme ψ de R
dpr´ eservant la mesure de Lebesgue, on aura pour tout p ∈ [1, +∞] et pour tous les j, q ≥ −1,
k∆
j(∆
qa ◦ ψ(·))k
Lp≤ C2
−|j−q|k∇ψ
α(j,q)k
L∞k∆
qak
Lp, o` u l’on a pos´ e
α(j, q) =
j−q|j−q|
, sij 6= q, 0, sinon.
Nous convenons que ψ
0= Id.
Admettons pour le moment ce lemme et voyons comment il permet de conclure. Vu que le flot est une transformation qui pr´ eserve la mesure de Lebesgue, alors on peut ´ ecrire via le lemme 3 et les in´ egalit´ es (17) et (6) que
ν2
2qkω
qk
L1([0, t];Lp)= ν2
2qk¯ ω
qk
L1([0, t];Lp)≤ ν2
2qX
j≥q−N0
k∆
jω ¯
qk
L1([0, t];Lp)+ +ν2
2qX
j≤q−N0
k∆
jω ¯
qk
L1([0, t];Lp)≤ C2
2N0h(t)(ν2
2q)kω
qk
L1([0, t];Lp)+ C2
3N0kω
0k
Lpg(t) +
+ Ckω
0k
Lp+ C(ν2
2q)kω
qk
L1([0, t];Lp)2
−N0e
CV(t). (18)
Sous cette forme on voit clairement le rˆ ole que l’entier N
0joue : dans la zone des hautes fr´ equences on profite de la petitesse (en temps) de la fonction h.
Tandis que dans le spectre des basses fr´ equences on agrandit N
0de mani` ere
`
a ce que le dernier terme figurant dans (18) soit absorb´ e par la quantit´ e de gauche. Mais le choix du temps et de N
0sont fortement li´ es. ils sont donn´ es par les deux conditions suivantes :
C2
2N0h(t) ≤ 1
4 et C2
−N0e
CV(t)≤ 1
4 · (19)
Par suite, si V (t) ≤ 1, on choisit N
0pour que 2
−N0≤
4C1e
−C, puis quitte
`
a diminuer encore V (t), on assure que C2
2N0h(t) ≤ 1/4. Ainsi on montre l’existence d’une constante C
0telle que, si
Z
t 0k∇v (τ )k
L∞dτ ≤ C
0(20) alors (19) aura lieu. Auquel cas l’entier N
0est aussi absolu. Il s’ensuit que pour tout t satisfaisant (20) et pour tout q ≥ N
0,
(ν2
2q)
1rkω
qk
Lr([0, t];Lp)≤ Ckω
0k
Lp. (21) Pour finir cette premi` ere ´ etape, il nous reste ` a voir comment s’estiment les basses fr´ equences : nous obtenons ais´ ement, grˆ ace ` a l’estimation
kω(t)k
Lp≤ kω
0k
Lpet via la continuit´ e uniforme en q de l’op´ erateur de localisation en fr´ equence
∆
q∈ L(L
p), que
ν2
qk∆
qωk
L1([0, t];Lp)≤ C(νt)kω
0k
Lp. (22) Ainsi, nous parvenons ` a ´ etablir localement en temps, le r´ esultat ´ enonc´ e dans la proposition 2.
Estimation globale
L’extension du r´ esultat local obtenu ` a n’importe quel temps arbitraire positif
T n’est pas difficile. Nous parvenons ` a propager l’effet r´ egularisant de proche
en proche car la condition locale (20) ne tient pas compte des estim´ ees de
la solution a. Elle est uniquememt li´ ee au gradient du champ de vecteurs v. Le point de d´ epart de la preuve est de partager l’intervalle [0, T ] en une subdivision (T
i)
Ni=0comme ci-dessous :
T
0= 0 ≤ T
1≤ ... ≤ T
N= T et
Z
Ti+1Ti
k∇v(τ)k
L∞dτ ' C
0, ∀ i ∈ [[0, N −1]].
Dans chacun de ces sous intervalles [T
i, T
i+1], on reproduit exactement la mˆ eme d´ emarche locale sauf qu’au lieu d’utiliser le flot ψ
qfixant l’espace ` a l’instant t = 0, nous devons r´ einitialiser le flot ` a l’instant T
i. On obtient alors pour tout entier q ≥ N
0(N
0est le mˆ eme entier qui apparaˆıt dans la preuve locale)
ν2
2qkω
qk
L1([Ti, Ti+1];Lp)≤ Ckω(T
i)k
Lp≤ Ckω
0k
Lp. (23) Sachant que N ' 1 +
Z
T 0k∇v(τ )k
L∞dτ, alors en sommant les in´ egalit´ es de 0 jusqu’au N − 1, nous obtenons grˆ ace ` a l’in´ egalit´ e triangulaire que pour tout entier q ≥ N
0ν2
2qkω
qk
L1([0, T];Lp)≤ ν2
2qN−1
X
i=0
kω
qk
L1([Ti, Ti+1];Lp)≤ Ckω
0k
Lp1 +
Z
T 0k∇v(τ )k
L∞dτ
. (24) Ainsi l’estimation de la proposition 2 d´ ecoule facilement des relations (22) et (24).
5 Estimation Lipschitz de la vitesse
Nous allons voir que l’estimation (1) combin´ ee avec l’effet r´ egularisant per- mettent de contrˆ oler la quantit´ e R
t0
k∇v
ν(τ )k
L∞dτ. Soit N un entier positif.
Alors l’in´ egalit´ e triangulaire donne Z
t0
k∇v
ν(τ )k
L∞dτ ≤ Z
t0
k∇S
Nv(τ)k
L∞dτ + Z
t0
k∇S
N(v
ν− v)(τ )k
L∞dτ +
Z
t 0k∇(Id − S
N)v
ν(τ)k
L∞dτ. (25)
Nous soulignons d’abord que l’in´ egalit´ e de convolution entraˆıne Z
t0
k∇S
Nv(τ )k
L∞dτ ≤ Z
t0
k∇v(τ )k
L∞dτ. (26) D’un autre cˆ ot´ e, nous avons par le biais de l’in´ egalit´ e de Bernstein et l’estimation (1)
Z
t 0k∇S
N(v
ν− v)(τ )k
L∞dτ ≤ C2
2NZ
t0
k(v
ν− v)(τ )k
L2dτ
≤ Cν t 2
2Ne
expCtkv0k
B2
2,1
. (27)
Pour la majoration du dernier terme de (25), on utilise la proposition 2, qui implique
Z
t 0k∇(Id − S
N)v
ν(τ )k
L∞dτ ≤ X
q≥N
Z
t 0k∆
qω
ν(τ )k
L∞dτ
≤ C kω
0k
L∞ν2
2N1 +
Z
t 0k∇v
ν(τ )k
L∞dτ
. (28) En reportant (26), (27) et (28) dans (25), on trouve
Z
t 0k∇v
ν(τ )k
L∞dτ ≤ C
1 + ν t 2
2Ne
expCtkv0k
B2 2,1
+ + C kω
0k
L∞ν2
2N1 + Z
t0
k∇v
ν(τ)k
L∞dτ
. Par cons´ equent, en choisissant N tel que
C kω
0k
L∞ν2
2N' 1
2 , alors on aura
Z
t 0k∇v
ν(τ )k
L∞dτ ≤ C(1 + tkω
0k
L∞)e
expCtkv0k
B2 2,1
≤ Ce
expCtkv0k
B2
2,1
. (29)
Nous avons utilis´ e dans le dernier passage l’inclusion de Sobolev (d=2):
B
2,11, → L
∞.
6 Estimation du commutateur
Nous nous proposons dans cette section de fournir une estimation pr´ ecise du commutateur [∆
q, v · ∇]ω, o` u ω = rot v.
Proposition 3. Soit v un champ de vecteurs r´ egulier de R
2, ` a divergence nulle. Soit ω son rotationnel, donn´ e par ω = ∂
1v
2− ∂
2v
1. Alors pour tout q ≥ −1 et pour tout p ∈ [1, +∞] on a
k[∆
q, v · ∇]ωk
Lp≤ Ck∇vk
L∞X
j≥q−N0
2
q−jk∆
jωk
Lp. Les nombres C et N
0sont des constantes absolues.
D´ emonstration : Nous ferons usage de la d´ ecomposition de Bony [2]:
[∆
q, v · ∇]ω = [∆
q, T
v· ∇]ω + [∆
q, T
∇·· v ]ω + [∆
q, R(v, ∇·)]ω. (30) L’estimation du second terme est facile. On ´ ecrit simplement
k[∆
q, T
∇·· v]ωk
Lp≤ C X
|j−q|≤N0
kS
j−1∇ωk
L∞k∆
jvk
Lp. (31) Or, nous avons par le lemme de Bernstein et par d´ efinition du tourbillon
kS
j−1∇ωk
L∞≤ C2
jkωk
L∞≤ C2
jk∇vk
L∞.
D’un autre cˆ ot´ e, la somme figurant dans (31) porte sur des entiers j qui sont positifs, sinon l’op´ erateur S
j−1est nul. Par cons´ equent, on aura par le biais du lemme de Bernstein,
k∆
jvk
Lp≤ C2
−jk∆
jωk
Lp.
Ainsi en reportant ces estimations dans (31), nous obtenons k[∆
q, T
∇·· v]ωk
Lp≤ Ck∇vk
L∞X
|j−q|≤N0
k∆
jωk
Lp(32)
Concernant le second terme qui apparaˆıt dans le second membre de 30, nous
avons par d´ efinition du paraproduit et grˆ ace ` a la commutation des op´ erateurs
∆
qentre eux
[∆
q, T
v· ∇]ω =
2
X
k=1
X
j
[S
j−1v
k∂
k∆
j, ∆
q]ω,
=
2
X
k=1
X
j
[S
j−1v
k∂
k, ∆
q]∆
jω
La somme est en fait finie et ne concerne que les indices j v´ erifiant |j − q| ≤ N
0. Ceci est dˆ u, d’une part, ` a la localisation du support de la transform´ ee de Fourier de S
j−1v
k∆
j∂
ka dans une couronne de taille 2
jet d’autre part au fait que ∆
q∆
j≡ 0, si |j − q| ≥ 2.
Pour majorer chacun de ces commutateurs, on ´ ecrit l’op´ erateur ∆
qcomme une int´ egrale de convolution :
[S
j−1v
k∂
k, ∆
q]∆
jω(·) = 2
qdZ
h(2
q(· − y)) S
j−1v
k(·) − S
j−1v
k(y)
∆
j∂
kω(y)dy.
Ainsi, l’in´ egalit´ e de Young donne [S
j−1v
k∂
k, ∆
q]∆
jω(·)
Lp≤ C2
−qk∇S
j−1vk
L∞k∆
j∂
kωk
Lp,
≤ Ck∇vk
L∞2
j−qk∆
jωk
Lp. (33) En cons´ equence, nous aurons l’estimation
k[∆
q, T
v· ∇]ωk
Lp≤ Ck∇vk
L∞X
|j−q|≤N0
2
−|j−q|k∆
jωk
Lp. (34) Le terme de reste s’´ ecrit par d´ efinition comme:
[∆
q, R(v, ∇·)]ω = X
j≥−1 i∈{∓1,0}
[∆
q, ∆
jv · ∇]∆
j+iω = X
j≥q−N0 i∈{∓1,0}
[∆
q, ∆
jv · ∇]∆
j+iω.
Il se d´ ecompose aussi de la mani` ere suivante
[∆
q, R(v, ∇·)]ω = R
1q(v, a) + R
q2(v, a), avec R
q1(v, ω) = X
q−N0≤j≤q i∈{∓1,0}
[∆
q, ∆
jv · ∇]∆
j+iω et R
q2(v, ω) = X
q+1≤j i∈{∓1,0}
[∆
q, ∆
jv · ∇]∆
j+iω.
Pour estimer R
1q(v, ω), on imite l’in´ egalit´ e (33) et l’on trouve : kR
1q(v, ω)k
Lp≤ C X
q−N0≤j≤q i∈{∓1,0}
2
−qk∇∆
jvk
L∞k∇∆
j+1ωk
Lp≤ Ck∇vk
L∞X
q−N0≤j≤q i∈{∓1,0}
2
j−qk∆
j+iωk
Lp≤ Ck∇vk
L∞X
q−N0≤j i∈{∓1,0}
2
q−jk∆
jωk
Lp.
Par contre pour contrˆ oler le terme R
q2(v, ω) on utilise la condition de diver- gence nulle qui implique
R
2q(v, ω) =
2
X
k=1
X
q+1≤j i∈{∓1,0}
∂
k[∆
q, ∆
jv
k]∆
j+iω.
En d´ eveloppant le commutateur figurant dans cette somme, on constate que sa transform´ ee de Fourier est support´ ee dans une boule de taille 2
q. Ainsi le lemme de Bernstein donne (j ∈ N )
k∂
k[∆
q, ∆
jv
k]∆
j+iωk
Lp≤ C2
qk∆
jv
kk
L∞k∆
j+iωk
Lp≤ Ck∇vk
L∞2
q−jk∆
j+iωk
Lp. Par suite, on aura
kR
2q(v, ω)k
Lp≤ Ck∇vk
L∞X
q+1≤j
2
q−jk∆
jωk
Lp. Ce qui ach` eve la preuve de la proposition 3.
7 Fin de la d´ emonstration du th´ eor` eme 1
Pour prouver l’estimation de propagation dans B
22,1, il suffit de le faire pour le tourbillon dans l’espace B
2,11. On commence par appliquer l’op´ erateur de filtrage en fr´ equences ∆
q` a l’´ equation qui r´ egit le tourbillon visqueux et l’on trouve que ω
qd´= ∆
ef qω satisfait
∂
tω
q+ v · ∇ω
q− ν∆ω
q= −[∆
q, v · ∇]ω.
En prenant le produit scalaire L
2avec ω
qet en se servant de l’incompressibilit´ e du flot et de la proposition 3, on trouve suite ` a une int´ egration en temps kω
q(t)k
2L2≤ kω
q(0)k
2L2+ 2
Z
t 0kω
q(τ )k
L2k∇v(τ )k
L∞X
j≥q−N0
2
q−jk∆
jω(τ )k
L2dτ.
En appliquant le lemme de Gronwall, on trouve kω
q(t)k
L2≤ kω
q(0)k
L2+ 2
Z
t 0k∇v(τ )k
L∞X
j≥q−N0
2
q−jk∆
jω(τ )k
L2dτ.
Posons c
q(t) = 2
qkω
q(t)k
L2. Alors l’estimation ci-dessus peut s’´ ecrire sous la forme
c
q(t) ≤ c
q(0) + 2 Z
t0
k∇v(τ )k
L∞X
j≥q−N0
2
2(q−j)c
j(τ )dτ.
Il suffit ` a ce stade de sommer sur les q et d’appliquer l’in´ egalit´ e de Young pour aboutir ` a
kω(t)k
B12,1
≤ kω
0k
B12,1
+ Z
t0
k∇v(τ )k
L∞kω(τ )k
B12,1
dτ.
On conclut par le lemme de Gronwall qui implique kω(t)k
B12,1
≤ kω
0k
B12,1
e
R0tk∇v(τ)kL∞dτ. (35) Pour estimer la vitesse dans B
2,12, on ´ ecrit
kv(t)k
B22,1
≤ k∆
−1v(t)k
L2+ X
q∈N
2
2qk∆
qv(t)k
L2≤ kv(t)k
L2+ kω(t)k
B12,1
. (36)
Or l’in´ egalit´ e d’´ energie nous assure que pour tout t positif kv(t)k
L2≤ kv
0k
L2≤ kv
0k
B22,1
.
Donc, en reportant cette estimation ainsi que (35) dans (36), on trouve kv(t)k
B22,1
≤ Ckv
0k
B22,1