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Limite non visqueuse pour le système de Navier-Stokes dans un espace critique

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(1)

HAL Id: hal-00001610

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00001610

Submitted on 24 May 2004

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Limite non visqueuse pour le système de Navier-Stokes dans un espace critique

Taoufik Hmidi, Sahbi Keraani

To cite this version:

Taoufik Hmidi, Sahbi Keraani. Limite non visqueuse pour le système de Navier-Stokes dans un espace critique. Comptes Rendus. Mathématique, Académie des sciences (Paris), 2004, 338 (9), pp.689-692.

�10.1016/j.cma.2004.02.013�. �hal-00001610�

(2)

Limite non visqueuse pour le syst`eme de Navier-Stokes dans un espace critique

T. Hmidi 1 et S. Keraani 2

R´ esum´ e. Dans un article r´ ecent [11], Vishik montre que le syst` eme d’Euler bidimensionnel est globalement bien pos´ e dans l’espace de Besov critique B

2,12

. Nous mon- trons ici que le syst` eme de Navier-Stokes est globalement bien pos´ e dans B

2,12

, avec des estimations uniformes par rapport ` a la viscosit´ e. Nous prouvons ´ egalement un r´ esultat global de limite non visqueuse. Le taux de convergence dans L

2

est de l’ordre ν.

Abstract. In a recent paper [11], Vishik proved the global well-posedness of the two-dimensional Euler equation in the critical Besov space B

2,12

. In the present paper we prove that Navier-Stokes system is globally well-posed in B

2,12

, with uniform estimates on the viscosity. We prove also a global result of inviscid limit. The convergence rate in L

2

is of order ν.

keywords. navier-Stokes equations; Incompressible inviscid fluids, vorticity flows; viscous-inviscid interaction.

Classification MSC. 76D05, 76C05, 76D09.

1 Introduction

L’´ ecoulement d’un fluide visqueux incompressible ´ evoluant dans l’espace tout entier R

d

est d´ ecrit par le syst` eme

(N S

ν

)

t

v

ν

+ v

ν

· ∇v

ν

− ν∆v

ν

= −∇p

ν

div v

ν

= 0

v

ν|t=0

= v

0

,

1

Ecole Polytechnique. E-mail: hmidi@math.polytechnique.fr

2

Universit´ e Rennes 1. E-mail: keraani@maths.univ-rennes1.fr

(3)

o` u v

ν

(t, x) ∈ R

d

d´ esigne le champ de vitesse du fluide et p(t, x) ∈ R son champ de pression. Le param` etre ν > 0 est le cœfficient de viscosit´ e cin´ ematique.

Lorsque il n’y a pas de forces de frottement visqueux (ν = 0) alors le syst` eme correspondant porte le nom d’Euler :

(E)

t

v + v · ∇v = −∇p div v = 0

v

|t=0

= v

0

.

La th´ eorie qui traite des probl` emes d’existence et d’unicit´ e de solutions pour ces deux syst` emes est tr` es abondante mais on va se restreindre seulement

`

a quelques r´ esultats significatifs relatives aux solutions fortes. Il convient d’abord de rappeler le fameux r´ esultat de H. Fujita et T. Kato [7] qui date des ann´ ees soixante et assure pour le syst` eme de Navier-Stokes l’existence d’une unique solution locale dans l’espace de Sobolev H

s

, s ≥

d2

− 1. En revanche le r´ esultat est global dans les deux cas suivants : soit la donn´ ee est petite devant la viscosit´ e, soit d = 2. En ce qui concerne le syst` eme d’Euler, il s’inscrit dans le cadre des syst` emes hyperboliques et comme cons´ equence on montre qu’il est localement bien pos´ e dans les espaces de Sobolev H

s

d` es que s >

d2

+ 1 (voir par exemple [9]). En rempla¸cant l’espace critique H

1+d/2

par B

2,11+d/2

, alors on peut assurer un r´ esultat local d’existence d’une unique solution (voir par exemple [6]). Lorsqu’on est en dimension deux d’espace alors la solution d’Euler est globale pour toute donn´ ee surcritique. Ceci est fortement li´ e surtout au fait que le tourbillon ω = ∂

1

v

2

− ∂

2

v

1

satisfait une

´

equation de transport et il en d´ ecoule alors que sa norme L

p

est conserv´ ee.

Il est bon de noter que le tourbillon eul´ erien peut ˆ etre explicit´ e ` a chaque instant comme une composition de la donn´ ee initiale et l’inverse du flot ψ(t).

Ce dernier est d´ efini par l’´ equation int´ egrale : ψ(t, x) = x +

Z

t 0

v(τ, ψ(τ, x))dτ.

C’est ` a l’aide de cette repr´ esentation que Vishik a ´ etabli une estimation logarithmique fine reliant le tourbillon et le flot, ce qui lui a permis de prouver que le syst` eme d’Euler bidimensionnel poss` ede une unique solution globale lorsque la donn´ ee initiale est dans l’espace de Besov critique B

p,11+2/p

, avec p ∈]1, +∞[. Les cas extr´ emaux sont exclus ` a cause de l’op´ erateur de Riesz qui n’op` ere pas continˆ ument dans les espaces de Lebesgue correspondants.

Lorsque la donn´ ee initiale est prise dans un espace B

p,1s

, avec s < 1+2/p, alors

(4)

le champ de vitesse n’est pas n´ ecessairement lipschitzien et par cons´ equent un ph´ enom` emene de d´ egradation de la r´ egularit´ e au cours du temps est mis en

´

evidence (voir [1]). Concernant la limite non visqueuse, on peut ´ etablir que si la donn´ ee initiale est dans un espace surcritique et si la solution d’Euler vit jusqu’` a l’instant T alors la solution de Navier-Stokes l’est aussi. De plus, elle converge fortement vers la solution d’Euler sur le mˆ eme intervalle de temps.

Le taux de convergence dans l’espace L

2

est de l’ordre ν. Ce mˆ eme r´ esultat persiste encore dans les espaces critiques B

p,11+d/p

, cependant il n’est ´ etabli que sur un petit intervalle de temps, mˆ eme en dimension deux.

Dans le pr´ esent travail nous allons montrer qu’en dimension deux le syst` eme de Navier-Stokes est globalement bien pos´ e dans l’espace critique B

2,12

, avec un contrˆ ole uniforme par rapport ` a la viscosit´ e. Nous prou- vons ´ egalement un r´ esultat de limite non visqueuse. La d´ emonstration est fond´ ee sur une estimation uniforme par rapport ` a la viscosit´ e de la quantit´ e kv

ν

k

L1

tLip(R2)

, et l’on utilise ` a cette fin un effet r´ egularisant de l’´ equation de transport-diffusion relative ` a un champ de vecteurs lipschitzien et r´ egissant le tourbillon visqueux ω

ν

= ∂

1

v

2ν

− ∂

2

v

ν1

:

(T D

ν

) ∂

t

ω

ν

+ v

ν

· ∇ω

ν

− ν∆ω

ν

= 0.

Voici notre principal th´ eor` eme.

Th´ eor` eme 1. Soit v

0

un champ de vecteurs de R

2

` a divergence nulle et ap- partenant ` a B

22,1

. Alors le syst` eme (N S

ν

) poss` ede une unique solution globale dans L

loc

( R

+

; B

2,12

) satisfaisant l’estimation uniforme en ν

kv

ν

(t)k

B2

2,1

≤ Ckv

0

k

B2

2,1

exp e

expCtkv

0kB2 2,1

.

De plus, la solution de (N S

ν

) converge vers celle d’Euler, quand la viscosit´ e tend vers z´ ero , dans tous les espaces B

2,12−s

, pour tout s > 0 :

kv

ν

(t) − v(t)k

L2

≤ C(νt)kv

0

k

B2

2,1

e

expCtkv

0kB2

2,1

. (1)

Le plan de l’article est structur´ e comme suit : la premi` ere section est un

rappel de la th´ eorie de Littlewood-Paley suivi de l’´ enonc´ e de quelques lemmes

techniques bien connus. Nous d´ emontrons dans la section d’apr` es l’estimation

(1) qui repose sur le r´ esultat de Vishik dans le cas d’Euler. Nous d´ ecrirons

dans le paragraphe qui suit l’effet r´ egularisant d´ evelopp´ e dans l’´ equation

(T D

ν

). Par contre la fin de l’article est consacr´ ee ` a la preuve du r´ esultat de

propagation de la r´ egularit´ e, uniform´ ement en ν.

(5)

2 Outils de base

Nous allons d´ efinir dans cette partie les op´ erateurs de localisation en fr´ equences.

Nous donnons ´ egalement la d´ efinition des espaces de Besov B

p,1s

et nous achevons ce paragraphe par quelques lemmes fort utiles pour la preuve des r´ esultats ´ enonc´ es.

Proposition 1. Il existe deux fonctions radiales χ et φ appartenant respec- tivement aux espaces D( R

d

) et D( R

d

\{0}) telles que,

χ(ξ) + X

q≥0

ϕ(2

−q

ξ) = 1, 1

3 ≤ χ

2

(ξ) + X

q≥0

ϕ

2

(2

−q

ξ) ≤ 1,

|p − q| ≥ 2 ⇒ supp ϕ(2

−p

·) ∩ supp ϕ(2

−q

·) = ∅ , q ≥ 1 ⇒ supp χ ∩ supp ϕ(2

−q

) = ∅ . On pose alors pour toute distribution temp´ er´ ee v

−1

v = χ(D)v ; ∀q ∈ N , ∆

q

v = ϕ(2

−q

D)v et S

q

v = X

−1≤p≤q−1

p

v.

Le calcul paradiff´ erentiel introduit par J.-M. Bony dans [2] est bas´ e sur la d´ ecomposition, dite de Bony, qui reconnaˆıt dans un produit uv trois parties:

deux termes de paraproduits correspondant ` a une domination fr´ equencielle de l’une par rapport ` a l’autre et un terme de reste o` u les fr´ equences sont de mˆ eme taille. Plus pr´ ecis´ ement, nous avons la d´ efinition suivante

D´ efinition 1. On appelle paraproduit de v par u et on note T

u

v l’op´ erateur T

u

v = X

q

S

q−1

u∆

q

v.

On appelle reste du produit uv et on note R(u, v) l’op´ erateur bilin´ eaire sym´ etrique suivant :

R(u, v) = X

|q0−q|≤1

q

u∆

q0

v.

Ainsi le produit uv s’´ ecrit formellement

uv = T

u

v + T

v

u + R(u, v).

(6)

Nous d´ efinissons les espaces de Besov B

p,1s

, avec p ∈ [1, +∞] et s ∈ R comme ´ etant l’ensemble des distributions temp´ er´ ees u v´ erifiant

kuk

Bs

p,1

d´ef

=

+∞

X

q=−1

2

qs

k∆

q

uk

Lp

< +∞.

La chaˆıne d’espaces (B

p,1s

)

s

est d´ ecroissante. Nous avons de plus l’inclusion de Sobolev :

B

p,12/p

, → L

.

Nous aurons ´ egalement besoin de la description suivante de l’effet r´ egularisant du semi-groupe de la chaleur:

Lemme 1. Soit C une couronne. Il existe deux constantes positives c et C telles que, pour tout couple (t, λ) de r´ eels positifs, pour tout p ∈ [1, +∞] et pour tout a ∈ L

p

, on aura l’implication :

Supp b a ⊂ λC ⇒ ke

t∆

ak

Lp

≤ Ce

−ctλ2

kak

Lp

.

Nous ferons usage du lemme de Bernstein qui d´ ecrit le coˆ ut d’une diff´ erentiation d’une distribution. Plus pr´ ecis´ ement nous avons

Lemme 2. (Bernstein) Soit (r

1

, r

2

) un couple de r´ eels strictement positifs tels que r

1

< r

2

. Il existe une constante C telle que, pour tout entier k, pour tout couple (a, b) tel que 1 ≤ a ≤ b et pour toute fonction u ∈ L

a

( R

d

), on ait

supp b u ∈ B(0, λ r

1

) ⇒ sup

|α|=k

k∂

α

uk

Lb

≤ C

k

λ

k+d(1a1b)

kuk

La

, supp u b ∈ C (0, λr

1

, λr

2

) ⇒ C

−k

λ

k

kuk

La

≤ sup

|α|=k

k∂

α

uk

La

≤ C

k

λ

k

kuk

La

.

3 Limite non visqueuse

Ce paragraphe est consacr´ e ` a la preuve de l’estimation (1). Elle se d´ emontre via une estimation d’´ energie et fait appel aux estimations suivantes, prouv´ ees dans [11]:

kv(t)k

B2

2,1

≤ Ckv

0

k

B2

2,1

e

expCtkv

0kB2

2,1

et k∇v(t)k

L

≤ e

Ctkv

0kB2

2,1

. (2) Posons

W

ν

= v

ν

− v.

(7)

Alors en combinant les ´ equations (N S

ν

) et (E), on trouve que W

ν

satisfait l’´ equation

t

W

ν

+ v

ν

· ∇W

ν

− ν∆W

ν

+ ∇p

ν

= ν∆v + W

ν

· ∇v div W

ν

= 0

W

ν|t=0

= 0.

En faisant le produit scalaire L

2

de cette ´ equation avec W

ν

et en se servant de la contrainte d’incompressibilit´ e, on aboutit ` a

1 2

d

dt kW

ν

(t)k

2L2

+ νk∇W

ν

(t)k

2L2

≤ νk∆vk

L2

kW

ν

k

L2

+ k∇vk

L

kW

ν

k

2L2

. Donc cela entraˆıne suite ` a une int´ egration en temps et une application du lemme de Gronwall,

kW

ν

(t)k

L2

≤ ν Z

t

0

k∆v(τ)k

L2

dτ e

R0tk∇v(τ)kL

. Il suffit ` a ce stade d’utiliser les estimations (2) pour d´ eduire (1).

4 Effet r´ egularisant

Le but de cette section est de d´ ecrire le gain d’une moyenne en temps du tourbillon visqueux. Le point le plus important est d’avoir le gain souhait´ e avec une croissane lin´ eaire et non pas exponentielle de la norme Lipschitz de la vitesse. Un tel r´ esultat est d´ ej` a ´ etabli dans [8] mais nous le red´ emontrons pour la commodit´ e du lecteur.

Proposition 2. Soit ω

0

∈ L

p

, avec p ∈ [1, +∞] et v

ν

une solution de (N S

ν

) qui soit lipschitzienne. Alors, pour tout q ∈ N on a l’estimation

ν2

2q

Z

t

0

k∆

q

ω

ν

(τ )k

Lp

dτ ≤ Ckω

0

k

Lp

1 + Z

t

0

k∇v

ν

(τ )k

L

.

D´ emonstration : La preuve se fait en deux temps : en premier lieu

nous d´ emontrons l’effet r´ egularisant sur un petit intervalle de temps qui ne

d´ epend pas de la donn´ ee initiale mais d´ ependant uniquement du champ de

vecteurs v. Ensuite, nous proc´ edons ` a un d´ ecoupage en temps permettant

ainsi d’´ etendre les estimations ` a n’importe quel temps arbitrairement positif.

(8)

Estimation Locale

Nous commen¸cons par localiser en fr´ equences l’´ equation (T D

ν

) qui gouverne le tourbillon visqueux, not´ e ω (afin d’all´ eger les notations). Alors, en posant ω

q

= ∆

q

ω, nous obtenons

t

ω

q

+ S

q−1

v · ∇ω

q

− ν∆ω

q

= −[∆

q

, v · ∇]ω + (S

q−1

v − v) · ∇ω

q

,

d´ef

= f

q

. (3)

Remarquons d’abord que le spectre fr´ equenciel de f

q

est localis´ e dans une coronne de taille 2

q

et que l’on a aussi, en vertu de la proposition 3, l’estimation

f

q

(t)

Lp

≤ C

∇v (t)

L

ω(t)

Lp

.

Or nous savons que la norme L

p

est major´ ee ` a chaque insatant t par sa valeur initiale. Ainsi, nous en d´ eduisons que

f

q

(t)

Lp

≤ C

∇v(t)

L

ω

0

Lp

. (4) Nous allons maintenant faire le changement de variables lagrangiens dans l’´ equation (3). Posons

¯

ω

q

(t, x) = ω

q

(t, ψ

q

(t, x)) et f ¯

q

(t, x) = f

q

(t, ψ

q

(t, x)).

En ´ ecrivant ω

q

(t, x) = ¯ ω

q

(t, ψ

q−1

(t, x)) et en calculant son laplacien ` a l’aide de la formule de d´ erivation de fonctions compos´ ees, alors, en notant la hessienne de ¯ ω

q

par ∇

2

ω ¯

q

, on trouve

∆ω

q

(t)◦ψ

q

(t, x) =

d

X

i=1

D

2

ω ¯

q

(t, x)·(∂

i

ψ

q−1

)(t, ψ

q

(t, x)), (∂

i

ψ

−1q

)(t, ψ

q

(t, x)) E

+ ∇¯ ω

q

(t, x) · (∆ψ

q−1

)(t, ψ

q

(t, x)). (5) Le symbole h·, ·i d´ esigne le produit scalaire canonique de R

2

. Pour le contrˆ ole des d´ eriv´ ees du flot et de son inverse ψ

q−1

(t, x), nous disposons des estimations classiques

k∇ψ

q∓1

(t)k

L

≤ exp Z

t 0

k∇S

q−1

v(τ )k

L

. (6)

Dor´ enavant on adopte les notations suivantes : V (t) =

Z

t 0

k∇v(τ )k

L

dτ et V

q

(t) = Z

t

0

k∇S

q−1

v(τ )k

L

dτ.

(9)

Quand on d´ erive l’´ equation d’´ evolution r´ egissant l’inverse du flot par rapport

`

a la variable d’espace alors on peut d´ eduire, grˆ ace ` a (6), que la fonction ψ

q−1

satisfait une ´ equation de type

(∂

i

ψ

q−1

)(t, ψ

q

(t, x)) = e

i

+ g

qi

(t, x), (7) avec e

i

le i

eme

vecteur canonique de R

2

. De surcroˆıt, la fonction g

qi

se majore comme suit :

kg

qi

(t)k

L

≤ exp Z

t

0

k∇S

q−1

v(τ)dτ Z

t

0

k∇S

q−1

v (τ )k

L

dτ.

Comme S

q−1

envoie uniform´ ement en q l’espace L

dans lui-mˆ eme, alors nous aurons

kg

qi

(t)k

L

≤ CV (t)e

CV(t)

=

ef

g (t). (8) En ce qui concerne l’estimation des d´ eriv´ ees secondes de ψ

−1q

(t), nous d´ erivons deux fois l’´ equation d’´ evolution de ψ

q−1

et nous obtenons, suite ` a une appli- cation du lemme de Gronwall, que

k∇

2

ψ

q−1

(t)k

L

≤ e

Vq(t)

Z

t

0

k∇

2

S

q−1

v(τ)k

L

dτ. (9) Ainsi donc, par le biais de l’in´ egalit´ e de Bernstein et l’estimation (6), l’in´ egalit´ e (9) devient

k∇

2

ψ

q∓1

(t)k

L

≤ C2

q

g (t). (10) Int´ eressons-nous maintenant ` a l’´ equation satisfaite par ¯ ω

q

. Alors un simple calcul utilisant les informations (3), (5) et (7) montre que la fonction ¯ ω

q

v´ erifie

(∂

t

− ν∆)¯ ω

q

(t, x) = ν

d

X

i=1

h∇

2

ω ¯

q

(t, x)g

iq

, g

qi

(t, x)i + 2ν

d

X

i=1

h∇

2

ω ¯

q

(t, x)e

i

, g

iq

(t, x)i + ν∇¯ ω

q

(t, x) · (∆ψ

q−1

)(t, ψ

q

(t, x)) + ¯ f

q

(t, x)

=

ef

R

q

(t, x). (11) Comme la fonction compos´ ee ¯ ω

q

n’est pas n´ ecessairement localis´ ee en fr´ equences, alors nous ne pouvons pas appliquer imm´ ediatement le lemme 1. Donc nous serons amen´ es ` a tronquer l’´ equation (11) via l’op´ erateur ∆

j

, avec j ∈ N . Ainsi la formule de Duhamel montre que la fonction ∆

j

ω ¯

q

v´ erifie

j

ω ¯

q

(t, x) = e

νt∆

j

ω

q

(0) + Z

t

0

e

ν(t−τ)∆

j

R

q

(τ, x)dτ. (12)

(10)

Le support de f b

q

est localis´ e dans une boule de taille 2

q

. Donc, il s’ensuit, grˆ ace au lemme de Bernstein et la pr´ eservation de la mesure par le flot, que

k∆

j

f ¯

q

(t)k

Lp

≤ C2

−j

k∇(f

q

◦ ψ

q

(t))k

Lp

,

≤ C2

q−j

k∇ψ

q

(t)k

L

kf

q

(t)k

Lp

. Ainsi les in´ egalit´ es (4) et (6) permettent d’avoir

k∆

j

f ¯

q

(t)k

Lp

≤ C2

q−j

e

Vq(t)

0

k

Lp

k∇v(t)k

L

≤ C2

q−j

e

CV(t)

0

k

Lp

k∇v (t)k

L

.

En cons´ equence, nous d´ eduisons, ` a l’aide du lemme 1 et des in´ egalit´ es (8) et (10), que

k∆

j

ω ¯

q

(t)k

Lp

≤ Ce

−cνt22j

k∆

j

ω

q

(0)k

Lp

+ +Cν g(t) + g

2

(t)

Z

t 0

e

−cν(t−τ)22j

k∇

2

ω ¯

q

(τ )k

Lp

dτ + +Cν2

q

g(t)

Z

t 0

e

−cν(t−τ)22j

k∇¯ ω

q

(τ )k

Lp

dτ + +C2

q−j

e

CV(t)

0

k

Lp

Z

t 0

e

−cν(t−τ)22j

k∇v(τ)k

L

dτ. (13) Prenons la norme L

1

en temps dans les deux membres de l’in´ egalit´ e (13).

Alors nous obtenons par le biais de l’in´ egalit´ e de convolution retard´ ee et la croisssance de g,

k∆

j

ω ¯

q

(t)k

L1([0, t];Lp)

≤ C(ν2

2j

)

−1

k∆

j

ω

q

(0)k

Lp

+ +C g(t) + g

2

(t)

2

−2j

k∇

2

ω ¯

q

k

L1([0,t];Lp)

+Cg(t)2

q

2

−2j

k∇¯ ω

q

k

L1([0, t];Lp)

+Cg(t)kω

0

k

Lp

2

q−j

(ν2

2j

)

−1

. (14) En se servant de (6), (10) et du lemme de Bernstein on aboutit, grˆ ace ` a la conservation de la mesure par le flot, aux estimations

k∇¯ ω

q

(t)k

Lp

≤ C2

q

e

CV(t)

q

(t)k

Lp

, (15)

k∇

2

ω ¯

q

(t)k

Lp

≤ C2

2q

e

CV(t)

q

(t)k

Lp

. (16)

(11)

Soit N

0

un entier que l’on choisira ` a la fin. Alors en reportant (15) et (16) dans (14) et en sommant sur les entiers j ≥ q − N

0

, on trouve

ν2

2q

X

j≥q−N0

k∆

j

ω ¯

q

(t)k

L1([0, t];Lp)

≤ C(kω

0

k

Lp

+ 2

2N0

h(t)(ν2

2q

)kω

q

k

L1([0, t];Lp)

+ 2

3N0

0

k

Lp

g(t)), (17) o` u l’on a pos´ e h(t) = g(t) + g(t)

2

. Faisons remarquer qu’il n’y a pas un cœffi- cient en N

0

dans le premier terme du second membre de (17) car ∆

j

ω

q

(0) = 0, si |j−q| ≥ 2. Il faut noter aussi que le calcul que nous venons de d´ evelopper est valable pour les entiers q ≥ N

0

, sinon, l’estimation (17) serait fausse. Con- cernant le cas des basses fr´ equences j ≤ q − N

0

, on dispose du lemme suivant, d´ emontr´ e par M. Vishik dans [11].

Lemme 3. Soit d un entier sup´ erieur ou ´ egal ` a 2. Il existe une constante positive C ne d´ ependant que de d telle que, pour toute fonction a de la classe de Schwartz et pour tout diff´ eomorphisme ψ de R

d

pr´ eservant la mesure de Lebesgue, on aura pour tout p ∈ [1, +∞] et pour tous les j, q ≥ −1,

k∆

j

(∆

q

a ◦ ψ(·))k

Lp

≤ C2

−|j−q|

k∇ψ

α(j,q)

k

L

k∆

q

ak

Lp

, o` u l’on a pos´ e

α(j, q) =

j−q

|j−q|

, sij 6= q, 0, sinon.

Nous convenons que ψ

0

= Id.

Admettons pour le moment ce lemme et voyons comment il permet de conclure. Vu que le flot est une transformation qui pr´ eserve la mesure de Lebesgue, alors on peut ´ ecrire via le lemme 3 et les in´ egalit´ es (17) et (6) que

ν2

2q

q

k

L1([0, t];Lp)

= ν2

2q

k¯ ω

q

k

L1([0, t];Lp)

≤ ν2

2q

X

j≥q−N0

k∆

j

ω ¯

q

k

L1([0, t];Lp)

+ +ν2

2q

X

j≤q−N0

k∆

j

ω ¯

q

k

L1([0, t];Lp)

≤ C2

2N0

h(t)(ν2

2q

)kω

q

k

L1([0, t];Lp)

+ C2

3N0

0

k

Lp

g(t) +

+ Ckω

0

k

Lp

+ C(ν2

2q

)kω

q

k

L1([0, t];Lp)

2

−N0

e

CV(t)

. (18)

(12)

Sous cette forme on voit clairement le rˆ ole que l’entier N

0

joue : dans la zone des hautes fr´ equences on profite de la petitesse (en temps) de la fonction h.

Tandis que dans le spectre des basses fr´ equences on agrandit N

0

de mani` ere

`

a ce que le dernier terme figurant dans (18) soit absorb´ e par la quantit´ e de gauche. Mais le choix du temps et de N

0

sont fortement li´ es. ils sont donn´ es par les deux conditions suivantes :

C2

2N0

h(t) ≤ 1

4 et C2

−N0

e

CV(t)

≤ 1

4 · (19)

Par suite, si V (t) ≤ 1, on choisit N

0

pour que 2

−N0

4C1

e

−C

, puis quitte

`

a diminuer encore V (t), on assure que C2

2N0

h(t) ≤ 1/4. Ainsi on montre l’existence d’une constante C

0

telle que, si

Z

t 0

k∇v (τ )k

L

dτ ≤ C

0

(20) alors (19) aura lieu. Auquel cas l’entier N

0

est aussi absolu. Il s’ensuit que pour tout t satisfaisant (20) et pour tout q ≥ N

0

,

(ν2

2q

)

1r

q

k

Lr([0, t];Lp)

≤ Ckω

0

k

Lp

. (21) Pour finir cette premi` ere ´ etape, il nous reste ` a voir comment s’estiment les basses fr´ equences : nous obtenons ais´ ement, grˆ ace ` a l’estimation

kω(t)k

Lp

≤ kω

0

k

Lp

et via la continuit´ e uniforme en q de l’op´ erateur de localisation en fr´ equence

q

∈ L(L

p

), que

ν2

q

k∆

q

ωk

L1([0, t];Lp)

≤ C(νt)kω

0

k

Lp

. (22) Ainsi, nous parvenons ` a ´ etablir localement en temps, le r´ esultat ´ enonc´ e dans la proposition 2.

Estimation globale

L’extension du r´ esultat local obtenu ` a n’importe quel temps arbitraire positif

T n’est pas difficile. Nous parvenons ` a propager l’effet r´ egularisant de proche

en proche car la condition locale (20) ne tient pas compte des estim´ ees de

(13)

la solution a. Elle est uniquememt li´ ee au gradient du champ de vecteurs v. Le point de d´ epart de la preuve est de partager l’intervalle [0, T ] en une subdivision (T

i

)

Ni=0

comme ci-dessous :

T

0

= 0 ≤ T

1

≤ ... ≤ T

N

= T et

Z

Ti+1

Ti

k∇v(τ)k

L

dτ ' C

0

, ∀ i ∈ [[0, N −1]].

Dans chacun de ces sous intervalles [T

i

, T

i+1

], on reproduit exactement la mˆ eme d´ emarche locale sauf qu’au lieu d’utiliser le flot ψ

q

fixant l’espace ` a l’instant t = 0, nous devons r´ einitialiser le flot ` a l’instant T

i

. On obtient alors pour tout entier q ≥ N

0

(N

0

est le mˆ eme entier qui apparaˆıt dans la preuve locale)

ν2

2q

q

k

L1([Ti, Ti+1];Lp)

≤ Ckω(T

i

)k

Lp

≤ Ckω

0

k

Lp

. (23) Sachant que N ' 1 +

Z

T 0

k∇v(τ )k

L

dτ, alors en sommant les in´ egalit´ es de 0 jusqu’au N − 1, nous obtenons grˆ ace ` a l’in´ egalit´ e triangulaire que pour tout entier q ≥ N

0

ν2

2q

q

k

L1([0, T];Lp)

≤ ν2

2q

N−1

X

i=0

q

k

L1([Ti, Ti+1];Lp)

≤ Ckω

0

k

Lp

1 +

Z

T 0

k∇v(τ )k

L

. (24) Ainsi l’estimation de la proposition 2 d´ ecoule facilement des relations (22) et (24).

5 Estimation Lipschitz de la vitesse

Nous allons voir que l’estimation (1) combin´ ee avec l’effet r´ egularisant per- mettent de contrˆ oler la quantit´ e R

t

0

k∇v

ν

(τ )k

L

dτ. Soit N un entier positif.

Alors l’in´ egalit´ e triangulaire donne Z

t

0

k∇v

ν

(τ )k

L

dτ ≤ Z

t

0

k∇S

N

v(τ)k

L

dτ + Z

t

0

k∇S

N

(v

ν

− v)(τ )k

L

dτ +

Z

t 0

k∇(Id − S

N

)v

ν

(τ)k

L

dτ. (25)

(14)

Nous soulignons d’abord que l’in´ egalit´ e de convolution entraˆıne Z

t

0

k∇S

N

v(τ )k

L

dτ ≤ Z

t

0

k∇v(τ )k

L

dτ. (26) D’un autre cˆ ot´ e, nous avons par le biais de l’in´ egalit´ e de Bernstein et l’estimation (1)

Z

t 0

k∇S

N

(v

ν

− v)(τ )k

L

dτ ≤ C2

2N

Z

t

0

k(v

ν

− v)(τ )k

L2

≤ Cν t 2

2N

e

expCtkv

0k

B2

2,1

. (27)

Pour la majoration du dernier terme de (25), on utilise la proposition 2, qui implique

Z

t 0

k∇(Id − S

N

)v

ν

(τ )k

L

dτ ≤ X

q≥N

Z

t 0

k∆

q

ω

ν

(τ )k

L

≤ C kω

0

k

L

ν2

2N

1 +

Z

t 0

k∇v

ν

(τ )k

L

. (28) En reportant (26), (27) et (28) dans (25), on trouve

Z

t 0

k∇v

ν

(τ )k

L

dτ ≤ C

1 + ν t 2

2N

e

expCtkv

0k

B2 2,1

+ + C kω

0

k

L

ν2

2N

1 + Z

t

0

k∇v

ν

(τ)k

L

. Par cons´ equent, en choisissant N tel que

C kω

0

k

L

ν2

2N

' 1

2 , alors on aura

Z

t 0

k∇v

ν

(τ )k

L

dτ ≤ C(1 + tkω

0

k

L

)e

expCtkv

0k

B2 2,1

≤ Ce

expCtkv

0k

B2

2,1

. (29)

Nous avons utilis´ e dans le dernier passage l’inclusion de Sobolev (d=2):

B

2,11

, → L

.

(15)

6 Estimation du commutateur

Nous nous proposons dans cette section de fournir une estimation pr´ ecise du commutateur [∆

q

, v · ∇]ω, o` u ω = rot v.

Proposition 3. Soit v un champ de vecteurs r´ egulier de R

2

, ` a divergence nulle. Soit ω son rotationnel, donn´ e par ω = ∂

1

v

2

− ∂

2

v

1

. Alors pour tout q ≥ −1 et pour tout p ∈ [1, +∞] on a

k[∆

q

, v · ∇]ωk

Lp

≤ Ck∇vk

L

X

j≥q−N0

2

q−j

k∆

j

ωk

Lp

. Les nombres C et N

0

sont des constantes absolues.

D´ emonstration : Nous ferons usage de la d´ ecomposition de Bony [2]:

[∆

q

, v · ∇]ω = [∆

q

, T

v

· ∇]ω + [∆

q

, T

∇·

· v ]ω + [∆

q

, R(v, ∇·)]ω. (30) L’estimation du second terme est facile. On ´ ecrit simplement

k[∆

q

, T

∇·

· v]ωk

Lp

≤ C X

|j−q|≤N0

kS

j−1

∇ωk

L

k∆

j

vk

Lp

. (31) Or, nous avons par le lemme de Bernstein et par d´ efinition du tourbillon

kS

j−1

∇ωk

L

≤ C2

j

kωk

L

≤ C2

j

k∇vk

L

.

D’un autre cˆ ot´ e, la somme figurant dans (31) porte sur des entiers j qui sont positifs, sinon l’op´ erateur S

j−1

est nul. Par cons´ equent, on aura par le biais du lemme de Bernstein,

k∆

j

vk

Lp

≤ C2

−j

k∆

j

ωk

Lp

.

Ainsi en reportant ces estimations dans (31), nous obtenons k[∆

q

, T

∇·

· v]ωk

Lp

≤ Ck∇vk

L

X

|j−q|≤N0

k∆

j

ωk

Lp

(32)

Concernant le second terme qui apparaˆıt dans le second membre de 30, nous

avons par d´ efinition du paraproduit et grˆ ace ` a la commutation des op´ erateurs

(16)

q

entre eux

[∆

q

, T

v

· ∇]ω =

2

X

k=1

X

j

[S

j−1

v

k

k

j

, ∆

q

]ω,

=

2

X

k=1

X

j

[S

j−1

v

k

k

, ∆

q

]∆

j

ω

La somme est en fait finie et ne concerne que les indices j v´ erifiant |j − q| ≤ N

0

. Ceci est dˆ u, d’une part, ` a la localisation du support de la transform´ ee de Fourier de S

j−1

v

k

j

k

a dans une couronne de taille 2

j

et d’autre part au fait que ∆

q

j

≡ 0, si |j − q| ≥ 2.

Pour majorer chacun de ces commutateurs, on ´ ecrit l’op´ erateur ∆

q

comme une int´ egrale de convolution :

[S

j−1

v

k

k

, ∆

q

]∆

j

ω(·) = 2

qd

Z

h(2

q

(· − y)) S

j−1

v

k

(·) − S

j−1

v

k

(y)

j

k

ω(y)dy.

Ainsi, l’in´ egalit´ e de Young donne [S

j−1

v

k

k

, ∆

q

]∆

j

ω(·)

Lp

≤ C2

−q

k∇S

j−1

vk

L

k∆

j

k

ωk

Lp

,

≤ Ck∇vk

L

2

j−q

k∆

j

ωk

Lp

. (33) En cons´ equence, nous aurons l’estimation

k[∆

q

, T

v

· ∇]ωk

Lp

≤ Ck∇vk

L

X

|j−q|≤N0

2

−|j−q|

k∆

j

ωk

Lp

. (34) Le terme de reste s’´ ecrit par d´ efinition comme:

[∆

q

, R(v, ∇·)]ω = X

j≥−1 i∈{∓1,0}

[∆

q

, ∆

j

v · ∇]∆

j+i

ω = X

j≥q−N0 i∈{∓1,0}

[∆

q

, ∆

j

v · ∇]∆

j+i

ω.

Il se d´ ecompose aussi de la mani` ere suivante

[∆

q

, R(v, ∇·)]ω = R

1q

(v, a) + R

q2

(v, a), avec R

q1

(v, ω) = X

q−N0≤j≤q i∈{∓1,0}

[∆

q

, ∆

j

v · ∇]∆

j+i

ω et R

q2

(v, ω) = X

q+1≤j i∈{∓1,0}

[∆

q

, ∆

j

v · ∇]∆

j+i

ω.

(17)

Pour estimer R

1q

(v, ω), on imite l’in´ egalit´ e (33) et l’on trouve : kR

1q

(v, ω)k

Lp

≤ C X

q−N0≤j≤q i∈{∓1,0}

2

−q

k∇∆

j

vk

L

k∇∆

j+1

ωk

Lp

≤ Ck∇vk

L

X

q−N0≤j≤q i∈{∓1,0}

2

j−q

k∆

j+i

ωk

Lp

≤ Ck∇vk

L

X

q−N0≤j i∈{∓1,0}

2

q−j

k∆

j

ωk

Lp

.

Par contre pour contrˆ oler le terme R

q2

(v, ω) on utilise la condition de diver- gence nulle qui implique

R

2q

(v, ω) =

2

X

k=1

X

q+1≤j i∈{∓1,0}

k

[∆

q

, ∆

j

v

k

]∆

j+i

ω.

En d´ eveloppant le commutateur figurant dans cette somme, on constate que sa transform´ ee de Fourier est support´ ee dans une boule de taille 2

q

. Ainsi le lemme de Bernstein donne (j ∈ N )

k∂

k

[∆

q

, ∆

j

v

k

]∆

j+i

ωk

Lp

≤ C2

q

k∆

j

v

k

k

L

k∆

j+i

ωk

Lp

≤ Ck∇vk

L

2

q−j

k∆

j+i

ωk

Lp

. Par suite, on aura

kR

2q

(v, ω)k

Lp

≤ Ck∇vk

L

X

q+1≤j

2

q−j

k∆

j

ωk

Lp

. Ce qui ach` eve la preuve de la proposition 3.

7 Fin de la d´ emonstration du th´ eor` eme 1

Pour prouver l’estimation de propagation dans B

22,1

, il suffit de le faire pour le tourbillon dans l’espace B

2,11

. On commence par appliquer l’op´ erateur de filtrage en fr´ equences ∆

q

` a l’´ equation qui r´ egit le tourbillon visqueux et l’on trouve que ω

q

= ∆

ef q

ω satisfait

t

ω

q

+ v · ∇ω

q

− ν∆ω

q

= −[∆

q

, v · ∇]ω.

(18)

En prenant le produit scalaire L

2

avec ω

q

et en se servant de l’incompressibilit´ e du flot et de la proposition 3, on trouve suite ` a une int´ egration en temps kω

q

(t)k

2L2

≤ kω

q

(0)k

2L2

+ 2

Z

t 0

q

(τ )k

L2

k∇v(τ )k

L

X

j≥q−N0

2

q−j

k∆

j

ω(τ )k

L2

dτ.

En appliquant le lemme de Gronwall, on trouve kω

q

(t)k

L2

≤ kω

q

(0)k

L2

+ 2

Z

t 0

k∇v(τ )k

L

X

j≥q−N0

2

q−j

k∆

j

ω(τ )k

L2

dτ.

Posons c

q

(t) = 2

q

q

(t)k

L2

. Alors l’estimation ci-dessus peut s’´ ecrire sous la forme

c

q

(t) ≤ c

q

(0) + 2 Z

t

0

k∇v(τ )k

L

X

j≥q−N0

2

2(q−j)

c

j

(τ )dτ.

Il suffit ` a ce stade de sommer sur les q et d’appliquer l’in´ egalit´ e de Young pour aboutir ` a

kω(t)k

B1

2,1

≤ kω

0

k

B1

2,1

+ Z

t

0

k∇v(τ )k

L

kω(τ )k

B1

2,1

dτ.

On conclut par le lemme de Gronwall qui implique kω(t)k

B1

2,1

≤ kω

0

k

B1

2,1

e

R0tk∇v(τ)kL

. (35) Pour estimer la vitesse dans B

2,12

, on ´ ecrit

kv(t)k

B2

2,1

≤ k∆

−1

v(t)k

L2

+ X

q∈N

2

2q

k∆

q

v(t)k

L2

≤ kv(t)k

L2

+ kω(t)k

B1

2,1

. (36)

Or l’in´ egalit´ e d’´ energie nous assure que pour tout t positif kv(t)k

L2

≤ kv

0

k

L2

≤ kv

0

k

B2

2,1

.

Donc, en reportant cette estimation ainsi que (35) dans (36), on trouve kv(t)k

B2

2,1

≤ Ckv

0

k

B2

2,1

e

R0tk∇v(τ)kL

.

Il suffit maintenant d’utiliser le contrˆ ole Lipschitz (29).

(19)

References

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[4] J.-Y. Chemin, A Remark on the inviscid limit for two-dimmensionnel incompressible fluid, Communications in Partial Differential Equa- tions, 21, pages 1771-1779, 1996.

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[11] M. Vishik, Hydrodynamics in Besov Spaces, Arch. Rational Mech.

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