A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
H AMMADI A BIDI T AOUFIK H MIDI
Un résultat de décroissance des poches de tourbillon axisymétriques
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 6
esérie, tome 14, n
o4 (2005), p. 563-592
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Un résultat de décroissance des poches
de tourbillon axisymétriques
HAMMADI ABIDI
(1),
TAOUFIK HMIDI (2)RÉSUMÉ. 2014 Nous étudions en dimension trois une équation de transport- diffusion relative à un champ de vecteurs log-lipschitz. Nous montrons en particulier que pour des données axisymétriques la norme L2 de la solution décroît vers zéro, quand la viscosité tend vers zéro, loin du transporté
du support initial par le flot. Ceci nous permet de montrer un résultat de limite non visqueuse pour le système de Navier-Stokes incompressible
dans le cadre des poches de tourbillon axisymétriques dont le bord est supposé rectifiable.
ABSTRACT. 2014 We study in dimension three a transport-diffusion equation with respect to log-lipschitz vector field. We show in particular that for axisymmetric initial data the L2 norm of the solution decreases to zero, as the viscosity vanishes, far from the image through the flow of the initial support. This allows us to prove an inviscid limit result for incompressible Navier-Stokes system in the case of axisymmetric vortex patches having
a rectifiable boundary.
Annales de la Faculté des Sciences de Toulouse Vol. XIV, n° 4, 2005 pp. 563-592
1. Introduction
Considérons le
système
de Navier-Stokesincompressible
décrivant la vitessevv(t,x)
d’un fluide évoluant dansl’espace
tout entierR3 :
où v est un
paramètre positif désignant
la viscosité dufluide, supposée indépendante
dutemps
et del’espace.
Lapression pv (t, x)
est un scalaire.(*) Reçu le 28 octobre 2003, accepté le 3 février 2005
(1) Laboratoire Jacques-Louis Lions, 175 rue du Chevaleret, 75013 Paris.
E-mail : abidi@ann.jussieu.fr
564
Quand
la viscosité estnulle,
cequi
est le cas pour un fluideparfait,
alors lesystème correspondant
estappelé système
d’Eulerincompressible :
L’étude de l’existence et l’unicité de solutions pour les
systèmes (NSV)
et(E)
s’avère un thèmequi
est loin d’être achevé. C’est au début des années trente que J.Leray [4]
montrequ’en
dimension trois lesystème
de Navier-Stokes
incompressible possède
une solution faibleglobale
avec une donnéeinitiale dans
L2(R3).
L’unicité restejusqu’à
nosjours
unproblème
ouvert.Cependant
T. Kato[6]
montre que si la donnée initiale est suffisammentrégulière, typiquement
dansl’espace
de SobolevHS,
avec s> 2 (resp.
s
> 5 2),
alors on a un résultat local d’existence et d’unicité pour lesystème
de
(NSv) (resp.
pour(E)). Malheureusement,
l’existenceglobale
pour lesystème (NSv)
n’est pas encore élucidée. Par contre nous pouvons avoirune durée de vie infinie si l’on se restreint à des données initiales
ayant
des formesparticulières.
Parexemple,
si la donnée initialeappartient
àH2
etaxisymétrique,
c’est-à-dire de la formealors nous avons un résultat
global (voir [5]).
Nous avonsadopté
lesystème
de coordonnées
cylindriques (r, 0, z)
etEn dessous de cette
régularité
et sous d’autreshypothèses
sur la donnéeinitiale, portant
essentiellement sur sontourbillon,
on a effectivement unrésultat
global.
Nousrappelons
que le tourbillon est la matriceantisymétri-
que dont les coefficients sont
Voici maintenant le
résultat,
dû à M. Ukhovskii et V. Yudovich[8],
etqui
sera le cadre dans
lequel
on va seplacer.
THÉORÈME
1.1. - SoitvO
unchamp
de vecteursaxisymétrique,
de di-vergence nulle et
appartenant
àH1.
On suppose que son tourbillon initialwO vérifie wO, w° /r
EL2
n Loo.Alors,
pour toutv 0,
lesystème (N,Sv)
admetune
unique
solution Vv dans L°°(R+; L2).
Elle estaxisymétrique
et deplus
Wv E
L~loc(R+; L2
nL~)
etwv/r
EL~(R+; L2
nL~).
Plusprécisément,
ilexiste un
polynôme P(t)
dedegré
3 et dont lescoefficients dépendent
seule-ment des
quantités 1
On déduit à
partir
de ce théorème le corollaire suivant :COROLLAIRE 1.2. - Sous les
hypothèses
du théorèmeci-dessus,
la solu-tion vv
appartient
àl’espace L~loc (R+; C1*), uniformément
en v. Plusprécisé- ment,
il existe unpolynôme
P dedegré
3 - comme dans le théorèmeprécé-
dent - tel que
Signalons
que sivo
estaxisymétrique
alors le tourbillon 03C9v se réduit à03C9v(t)
=v (t,
r,z) eo.
Ainsi en identifiant le vecteur wv au scalairewV,
ons’aperçoit
que laquantité
av =03C9v/r
satisfaitl’équation
Nous
envisageons
dans cet article d’étudier larépartition spatiale,
en fonc-tion de la
viscosité,
de la normeL2
deav(t), lorsque
la donnée initiale est detype poche
detourbillon,
c’est-à-dire de la formeav|t=0 = a0
=103A9,
avecÇ2 un domaine borné
axisymétrique. Quand
la viscosité est nulle alors unesimple
constatation nous assure que cette structure depoche
sepréserve
entout
temps.
Ceci n’est pas évidemment le cas pour des viscosités non nulles.Pourtant R. Danchin et J. Ben Amer
[2]
ont montré que si le bord de 0 est suffisammentrégulier
alors la normeL2
estquasiment
concentrée autour dutransporté
de 0 par le flotvisqueux 03C8v(t). L’importante
information dont ils se servent est que lechamp
vv estlipschtzien
avec un contrôle uniformeen v. Ceci n’est
plus
vrai pour un domaine 0 nonrégulier,
avec des coinspar
exemple.
L’informationqui persiste (voir
le corollaire1.2)
est que lechamp
vv est contrôlé uniformément en v dans la classe deZygmund C.1.
Moyennant
cette information et enreproduisant
une démarche similaire à[7],
nous avons réussi à établir un résultat de décroissanceuniquement
sousl’hypothèse
que 0 estaxisymétrique
et que la mesure deLebesgue
de sonbord est nulle. Nos résultats
reposent
sur des estimations pour lesystème
de
transport-diffusion
suivant- 566 -
dans
lequel
aucun lien entre lechamp
vv et av n’estrequis.
Deplus
lechamp
vv sera
supposé
dedivergence
nulle etappartenant
à la classe des fonctionslog-lipschitziennes,
notéeCLL.
Cet espace contientl’espace el.
Nous allons fixer
quelques
notations de basequi
seront utiles pour la de-scription
de la décroissance de av . On note03C8v(t, x)
le flotrégi
parl’équation
On le note
simplement e lorsqu’il s’agit
du flot de v.Signalons
au passage l’existence et l’unicité du flot pour leschamps log-lipschitziens
dans la classe des fonctions continues[3].
On verra une formulationplus précise
de cerésultat dans le théorème 2.8. On pose
Remarque.
- Dans la suite lesupport
deaO
serasupposé compact
etaxisymétrique.
Soit A un ensemble de
Rd
et h unelongueur.
On définit les ensemblesOn définit aussi pour tout s et t
positifs
etpour
1 fixédans 2 , 1]
On
souligne
que le réel lreprésente
l’unité delongueur.
On l’a introduit pour adimensionner lesquantités
misesen jeu.
Ondésigne
par(CLL, ~.~LL) l’espace
normé des fonctions v vérifiantRemarque. - Chaque
foisqu’il s’agit
demanipuler
la mêmequantité
dans le cas du
système (T),
on lui attribue la même notation que(TDv),
mais sans l’indexer par v.
En utilisant des troncatures
exponentielles
et endéveloppant
une méthodeanalogue
à[2],
nous avons réussi à établir un résultat local de décroissanceexponentielle :
THÉORÈME
1.3. - Il existe deux constantesCo
etC,
telles que on a lespropriétés
suivantes.Soit
(vv) v
est unefamille
dechamps
de vecteursaxisymétriques,
de di-vergence nulle et
appartenant à L1loc(R+; CLL(R3)).
On supposequ’il
existeun réel T > 0
vérifiant
Si
av (t,
r,z) vérifie (T Dv ),
avecaD axisymétrique
dansL2 (R3)
et dont lesupport
est uncompact axisymétrique
deR3,
alors pour tout t E[0, TL
pourtout h E
[0, 1]
et pour tout vvérifiant
on aura l’estimation
De
plus,
si S2 est un domaine bornéaxisymétrique
deR3.
Alors enposant a0 = 10
et en serestreignant
à des réels t E[0, TL
h E[0, 11
et v satis-faisant (1.2),
on aura l’estimation suivanteAfin d’avoir un résultat de décroissance
global,
nous avons modifiélégè-
rement la méthode utilisée dans la preuve du théorème 1.3.
Cependant
leprix
que nous avonspayé
est évidemment sur le taux de décroissancequi
estpolynomial
en v avec unepuissance qui
sedégrade
en fonction dutemps.
THÉORÈME
1.4. - Il existe une constante C >0,
telle que on a lespropriétés
suivantes.Soit
(vv)v
est unefamille
dechamps
de vecteursaxisymétriques,
de di-vergence nulle et
appartenant
àL1loc(R+; CLL(R3)).
On suppose que pour tout T >0,
on a- 568 -
Si
av (t, r, z) vérifie (TDv),
avecaD axisymétrique
dansL2(R3)
et dont lesupport
est uncompact axisymétrique
deR3,
alors pour tout nombre réel03B1
~]0, 1 2 [ et
h E[0, l],
si vvérifie
on aura pour tout t E
[0, T]
De
plus,
considérons la donnée initialeaD
=103A9,
avec Ç2 un domaine bornéaxisymétrique.
Alors pour tout h et vvérifiant
la condition(1.4)
et pourtout t E
[0, T],
on aura l’estimationCe théorème
permet
de montrer un résultatglobal
de limite nonvisqueuse
dans le cadre des
poches
de tourbillonaxisymétriques (i.e wo
=rlç2.)
Dansce
contexte,
nous avons par le corollaire 1.2 une borne uniforme en la viscositéde ~vv(t)~c1*,
et enconséquence
pourVv(t) (car
on al’injection
C1* ~ CLL)
COROLLAIRE 1.5. - Soit Ç2 un domaine borné
axisymétrique
tel que~03A9 n
fOl
xR2
est une courbesimple rectifiable
delongueur
L.Désignons respectivement
par cvv et cv les tourbillons de(NSv)
et(E) correspondant
àla même donnée initiale
wo - rlç2. Alors,
on a pour tout t 0Plus
précisément,
pour tout réelpositif T
et pour tout h E[0, l],
il existe unefonction fo(T)
strictement décroissante vers zéro etdépendant
desquantités
avec C une constante universelle et P le
polynôme déjà
introduit dans le corollaire 1. 2.Remarque.
- Le résultat de limite nonvisqueuse
est en fait valable pour tout p E[2, +~[.
Pour cefaire,
oninterpole
entreL2
et L°° .Ensuite,
on utilise la convergence
L2
du corollaireprécédent
àlaquelle
on asso-cie l’estimation uniforme en v de la
quantité ~03C9v(t)/r~L~,
fournie par lethéorème 1.1.
2.
Quelques
outils de base 2.1. Autour de la théorie deLittlewood-Paley
Dans ce
paragraphe,
nous allons introduire lesopérateurs
de Littlewood-Paley
et nous verrons à la fin une caractérisationdyadique
des fonctionslogarithmiquement lipschitziennes.
Pour la preuve de laproposition ci-après,
on
peut
consulter parexemple [3] :
PROPOSITION 2.1. - Il existe deux
fonctions
Xet 0
radialesappartenant respectivement
àD(Rd)
et àD(R dBfol)
telles que :On note
DÉFINITION
2.2. - Fixons un réel l~| [1 2, 1].
Alors ondésigne
parCLL
(pour alléger
les notations on omet l’indicel) l’espace
desfonctions
v bornéessur R d
telles que :La norme naturelle associée à cet espace est
570
Dans le cadre de la
décomposition
deLittlewood-Paley inhomogène,
lesespaces de Hôlder
peuvent
être définis comme suit :DÉFINITION
2.3. - So2t r un nombre réel. On note C’’ l’ensemble des distributionstempérées
v telles queSi r est un entier on note
Cr*
au lieu de Cr .Il
s’agit
maintenant de fournir la caractérisation des éléments del’espace CLL
en terme d’estimations L°° de leurs troncatures enfréquence.
Pour lapreuve, voir par
exemple [1].
PROPOSITION 2.4. - Il existe une constante C > 0 telle que pour toute
fonction
v ECLL
on ait :Le lemme que nous allons énoncer est très utile dans l’élaboration des résultats de décroissance. On
désigne
parSx l’opérateur
de troncature enfréquence
défini parLa fonction
S À v
est trèsrégulière.
Ellejouit
enparticulier
des estimationssuivantes, qui
sont uneconséquence
de laproposition
2.4.LEMME 2.5. - Il existe une constante
Co
> 0 telle que pour toutchamp
v dans
CLL
et pour tout réel03BBl
e on a :Nous
envisageons
maintenant de décrirequelques propriétés
des fonc-tions
axisymétriques,
en discutant notammentquelques
lois decomposi-
tions.
D’abord,
nous allons introduire les définitions suivantes :DÉFINITION
2.6. - e Soitf
unefonction
deR3
dans R et(r, 0, z)
lesystème
de coordonnéescylindriques.
On dit quef
estaxisymétrique,
si ellene
dépend
pas de la variable 0.e Soit Ç2 une
partie
deR3.
On dit que 0 estaxisymétrique
s’il est in-variant par toute rotation d’axe
(Oz).
LEMME 2.7. - Soient v un
champ
de vecteursrégulier
etaxisymétrique
et
f
unefonction de R d
dans Raxisymétrique.
Alors on a les deuxpropriétés
suivantes
1) Sxv
estaxisymétrique.
2)
Si g est unchamp
de vecteurs deRd axisymétrique,
alorsf
o g estaxisymétrique.
2.2.
Quelques propriétés
du flotL’objet
de ceparagraphe
et décrire enpremier
lieu larégularité
du flot àdeux
paramètres,
dit flotgénéralisé.
Nousprésenterons également quelques aspects
de ladynamique
d’un ensembletransporté
par le flot. Soient t et sdeux réels
positifs,
nous définissons le flot03C8s(t, x)
parl’équation intégrale
suivante :
En d’autres
termes,
dans un écoulementfluide, 03C8s(t, x)
n’est autre que laposition
à l’instant t de laparticule qui,
à l’instant s, se trouve en x. Le théorèmequ’on
va énoncerrépond
à laquestion
de l’existence et l’unicité d’un flot à unchamp
de vecteurssupposé uniquement log-lipschitzien.
Ildécrit la
dégénérescence
de sarégularité
en fonction dutemps.
Pour lapreuve en
détail,
voir parexemple [3].
THÉORÈME
2.8. - Soit v unchamp
de vecteursappartenant
àl’espace
L1loc(R+; CLL).
Alors(1)
pour tout s0, il
existe uneunique fonction 1/Js
deC(R+
xRd; Rd)
solution de :
De
plus
pour tout t ER+
- 572 - D’une
façon précise
on a :avec
(2)
Pour tout t et spositifs 03C8s(t,·)
est unhoméomorphisme
deRd,
d’in-verse
et(s, .).
Deplus,
si v est dedivergence nulle,
alors03C8s(t)
laisseinvariante la mesure de
Lebesgue.
Comme
application
immédiate de cethéorème,
on a le résultat suivant : COROLLAIRE 2.9. - Soit v unchamp
de vecteursappartenant
àl’espace
L1loc(R+; CLL).
Alors pour tout t0, 03C8(t,.)
et0-1(t,.) appartiennent
àId +
ce-v(t) .
Le lemme
suivant,
dont onpeut
trouver une preuve dans[7],
décrit ladynamique
d’un ensemble donné à travers les flots mis enjeu.
Avant del’énoncer on va introduire une
quantité qui
interviendra souvent dans nosestimations. On pose pour tout réel
positif À
et pour touttemps t0
Signalons
que cettequantité
est indexée par vquand
elle est associée à vv . LEMME 2.10. - Il existe une constanteCo
> 1 telle que pour toutchamp
de vecteurs v E
L1loc(R+; CLL)
et pour tout ensemble Ade R d
on a(3)
Soient À un réelvérifiant 03BBl
e et h E[0, l].
Alors pour touttemps positif
tvérifiant
De
plus,
pour tout réel Tpositif,
on aavec
03C803C4,03BB(t,·)
leflot généralisé
associé àS03BBv fixant l’espace
à l’instantT. Alors que le
flot 03C803BB(t)
estdéfini
par03C803BB(t)
=1Po,).,(t, .).
(4)
Soient À un nombre réelvérifiant
leshypothèses
de lapartie (3)
eth E
[0, l].
Alors pour tous les réelspositifs 0
03C4t,
on aà condition que
3. Preuve des résultats énoncés 3.1. Démonstration du théorème 1.3
La preuve du théorème est fondée essentiellement sur les
étapes
sui-vantes :
1) Régularisation
duchamp
de vecteurs v vial’opérateur
de troncatureen
fréquences
défini dans(2.1).
2)
L’utilisation de troncaturesexponentielles
suivie d’une estimationd’énergie L 2
3)
Un choixjudicieux
duparamètre
derégularisation
À.3.1.1. Décroissance en dehors de
Qt
On commence par écrire le
système (T Dv )
sous la forme suivanteSignalons qu’on
a omis l’indice v pouralléger
les notations. On poseComme Q est
axisymétrique,
alorsf03BB
est une fonctionaxisymétrique.
No-tons que cette fonction n’est pas
régulière.
Elleest juste lipschitzienne.
Doncpour effectuer le calcul sans se soucier des éventuels
problèmes
derégularité,
on doit
régulariser
parexemple
via uneapproximation
de l’identité(voir [7],
section 3 pour
plus
dedétails).
Dans un souci deconcision,
nous omettonscette
régularisation
mais on tient àsignaler
que lesinégalités importantes
sont stables par passage à la limite. La preuve suit de
près
celle de[2].
Considérons le
propagé
def03BB
lelong
deslignes
du flotrégularisé OA.
Il estdécrit par
574
Nous faisons remarquer que la fonction
cp,B
estaxisymétrique, grâce
aulemme 2.7. Introduisons la fonction
03A603BB(t,x)
=exp cp,B (t, x), qui
est à sontour
axisymétrique,
ettronquons
la solution a par cette fonction. Comme la fonctionlf x
est constante lelong
deslignes
de flot deex,
alors on aDonc un calcul élémentaire montre que
a03A603BB
satisfaitl’équation
suivanteEn faisant le
produit
scalaireL2
aveca03A603BB
et enintégrant
parparties
tout entenant
compte
du fait que v est dedivergence
nulle et que toutes les fonctions mises enjeu
sontaxisymétriques,
alors on obtientl’inégalité
différentielleNous
signalons
que nous avons utilisé le fait que sif
est une fonctionaxisymétrique,
alors sonlaplacien s’exprime
en coordonnéescylindriques
comme suit :
D’un autre
côté,
enpassant
en coordonnéescylindriques
et en faisant uneintégration
parparties
dans la variable r, on trouveEn effet :
On va montrer maintenant que
Pour ce
faire,
on écrit quePour conclure on recourt à
l’inégalité
deCauchy-Schwartz. Ainsi,
en repor- tant l’estimation(3.2)
dansl’inégalité (3.1),
on aboutit àD’un autre
côté,
en dérivantl’équation régissant
le flot à deuxparamètres
donnée par
(2.2),
on montre par le lemme de Gronwall queOr
03C8-103BB(t)
=03C803BB,t(0),
donc nous déduisons par le biais du lemme 2.5Ce
qui implique
Or,
Donc en
injectant (3.7)
dans(3.5)
et en se servant des lemmes de Gronwall et2.5,
on obtient1 Il
Intéressons-nous maintenant à la minoration de la
quantité
L’utilisation de la
partie (3)
du lemme2.10, permet d’avoir,
sous lesmêmes conditions
sur t, 03BB
eth,
que pour toutPar
conséquent,
en combinant(3.10)
avec(3.9)
et en se servant de l’inclusionon trouve
576
À
ce stade de la preuve, il s’avère que la conditionCoY(t)
1 estindispen-
sable pour assurer localement la décroissance
exponentielle. Plaçons-nous
sous une telle
hypothèse
et choisissons À comme suitAlors l’estimation
(3.11)
devientSi l’on
impose
successivement les conditions suivantesAlors on aura
Il ne reste que
remplacer 6(t, h)
par sonexpression
pour déduire l’estima- tionfigurant
dans le théorème 1.3.Occupons-nous
dans cettephase
ultimede la preuve des conditions que doivent satisfaire les
paramètres
v, À et h.Elles sont données par
Signalons
que lapremière
condition est dictée par lapartie (3)
du lemme2.10. Sachant que pour tout x
positif,
on aAlors la
première
condition mentionnée dans(3.15)
est satisfaite du moment queEn
remplaçant
dans cetteinégalité
Al par sonexpression,
on trouve queOr
C0V(t)
1. Donc enprenant
l’infimum de laquantité
dedroite,
on voitqu’il
suffit deprendre v
tel queD’un autre
côté,
lapremière
conditionfigurant
dans(3.13)
est réalisée sil’on
impose
Cette contrainte est moins forte que celle déduite à
partir
de la seconde condition mentionnée dans(3.13).
Celle dont ils’agit
est décrite parEnfin
quitte
àprendre
C suffisammentgrande,
la condition(3.16)
devientalors une
conséquence
immédiate de(3.17).
Cecipermet
de retrouver la condition(1.2)
mentionnée dans le théorème 1.3 et d’achever ainsi la preuve de lapremière partie.
3.1.2. Décroissance à l’intérieur de
Ç2t
La preuve de la décroissance à l’intérieur de l’ensemble
Qt
ressemblebeaucoup
à celle utilisée dans lapremière partie.
Nous faisons enplus appel
à une seconde troncature dont le
support
est contenu dansÇ2t,
cequi
seraune source de nouveaux termes
qui
vont manifester uncomportement
ana-logue
à certains termesdéjà présents.
Nous allons débuter par la remarque suivantequi
dit que la fonction103A9t,03BB :=103C803BB(t,03A9)
est solution del’équation
de transport
On introduit les fonctions suivantes
Remarquons
d’abord que nous avons parl’inégalité d’énergie
Posons
Soit X
une fonctionaxisymétrique appartenant
àD(S2),
telle que- 578 -
où
ho
est un réelpositif qui
satisfait les conditions suivantes :Nous verrons le
long
de la preuve les raisonsqui
sont àl’origine
de ce choix.Définissons par
avec
Comme le
support
de-DA (t)
est inclus dans l’intérieur deQt,A,
alors onpeut
écrire que
Or la fonction
03A603BB
est conservée lelong
deslignes
deflot eA.
Donc elle vérifiel’équation
detransport
Il s’ensuit que
l’équation
en03A603BB03A803BB
est donnée parEn faisant le
produit
scalaire de cetteéquation
avec03A603BB03A803BB
et enintégrant
par
parties,
onparvient
à l’estimationavec
Estimation de
I1(t)
Suite à une
intégration
parparties,
on trouveOr un calcul
simple permet
d’avoir l’identitéAinsi l’insertion de
(3.22)
dans(3.21)
donnePour évaluer
l’intégrale figurant
au second membre du(3.23),
on utilisele
changement
de variable x -03C803BB (t, x), qui préserve
la mesure et on tientcompte
du fait queVx
est nul à une distance de 8Qsupérieure
à2ho.
Cequi permet, grâce
à(3.18),
d’avoir lamajoration
Enfin l’utilisation du lemme 2.5 ainsi que les
inégalités (3.7), (3.19)
et(3.24),
nous assure que
Estimation de
I2
L’insertion de l’identité
(3.22)
au sein del’expression
deI2 permet d’obtenir,
suite à dessimples majorations,
Or,
on montre defaçon
similaire à(3.24),
queIl découle alors des relations
(3.26)
et(3.27)
queEstimation de
I3
En
reportant (3.22)
dansI3,
onparvient
à établir- 580 -
Pour le contrôle de
Ji,
uneinégalité
semblable à(3.4)
donneAinsi on en
déduit, grâce
à(3.6),
queD’autre
part,
en imitant(3.4),
on aboutit àComme alors on tire de l’estimation ci-dessus
que
Finalement,
en combinant(3.20), (3.25), (3.28), (3.29), (3.30)
et(3.31),
onaboutit à
avec
et
À
cestade,
nous allonsintégrer
entemps l’inégalité
différentielle(3.32)
àlaquelle
on associe le fait que Nousobtenons,
suite à une
application
dulemme de
Gronwall et de(3.8),
D’un autre
côté,
sous les mêmes conditions de lapartie (3)
du lemme2.10,
on a
Ce
qui implique,
via la condition(3.19),
que~03BB(t) ~
1 sur(03A9ct)h. Ainsi,
cette observation combinée avec les deux inclusions ci-dessus
permettent
de déduireDonc,
l’estimation(3.33)
donne en vertu de la condition(3.19)
On choisit À tel que , et on
opère
d’une manièreidentique
à
[7],
on trouve sous la condition(3.17)
queNous voudrons dans ce
qui
suitremplacer
dans(3.35) 103A9t,03BB
parlç2,.
Pourun tel
objectif,
nous allons établir tout d’abord la convergence uniforme du flotrégularisé 03C803BB
vers03C8.
Notreprincipal
outil est le lemmed’Osgood.
Posons
Alors en se servant de la formulation
intégrale
des flots et en utilisant suc-cessivement
l’inégalité triangulaire
et le lemme2.5,
onparvient
à établirl’inégalité
fonctionnelle suivanteSi le
champ
de vecteurs v estlipschitzien,
alors onpeut
conclure sur le résultatsimplement
à l’aide du lemme de Gronwall. Malheureusement ceci n’est pas le cas. Notrechamp
estuniquement log-lipschitzien. Pourtant,
vuque le
premier
termefigurant
dans le membre de droite del’inégalité (3.36)
est
petit pour À
assezgrand,
onpeut
alorsappliquer
le lemmed’Osgood.
Plus
précisément,
on établit que pour touttemps t
0 et pour tout réel03BB e l,
tels quealors on a
D’autre
part,
on montre aisément que pour tout À tel que- 582 - alors on a
Ceci achève la preuve du théorème 1.3.
3.2. Démonstration du théorème 1.4 3.2.1. Décroissance à l’extérieur de
Ç2t,,
Soient T un réel
positif
et a un nombreappartenant
àl’intervalle ]0, 1 2 [.
Considérons une
partition (Ti)Ni=0
de[0, T]
telle queLa constante
Co
est cellequ’on
retrouve dans le lemme 2.5.Notations. Pour tout entier i >
0,
on noteOn
désigne
par03C8i,03BB
le flot associé auchamp
de vecteursSav,
fixantl’espace
à l’instant
Ti.
Introduisons maintenant les fonctions de troncatures suivantes
Nous allons
manipuler
toutes les fonctions comme si elles étaient suffisam- mentrégulières (en
touterigueur,
il conviendrait derégulariser
par uneapproximation
de l’identité parexemple.)
Fixons un entier i dans
[0, N]
et prenons un réel t dans l’intervalle[Ti, Ti+,]. Alors,
on établit queEn faisant le
calcul,
on constate queaøi,03BB
vérifieEn
prenant
leproduit
scalaireL2 de
cetteéquation
avecaoi,x,
accom-pagné
dequelques intégrations
parparties
et en tenantcompte
du fait que~a(t)~L2 IlaollL2,
on obtientAinsi en utilisant le lemme 2.5 et les
inégalités (3.39),
on trouveOr un calcul similaire à
(3.4) permet
d’avoirgrâce
à(3.39)
À
cestade,
oninjecte (3.41)
dans(3.40),
ensuite onintégre
entemps
et l’onobtient,
suite à une utilisation del’inégalité
d’une
inégalité
semblable à(3.8),
que pourtout
En utilisant la croissance de
V(Ti, t)
parrapport
à t et en se servant de lacondition
(3.38),
on constate que(3.42)
se réduit à584 Maintenant on choisit À tel que
Ainsi en
reportant (3.44)
dans(3.43)
et en serestreignant
à des v et t telsque
on trouve
Posons
(3(T, h ) = 03B4(2) T(h) 4 · Alors on observe que le support
de ~i,03BB(Ti)=fi
est inclus dans l’ensemble
(03A9i)c03B2(T,
h) . Par suite on obtientgrâce
à(3.39)
queOr on sait
d’après
lapartie (3)
du lemme 2.10 que sialors,
pour touttemps t
dans[Ti, Ti+1],
on aIl découle de
(3.47)
que pour tout t E[Ti, Ti+1]
et pour tout,on a
Il s’ensuit que
Ainsi en combinant les résultats
(3.45), (3.46)
et(3.48)
et en utilisant lapartie (1)
du lemme2.5,
on établit que pour tout t e[Ti, Ti+1],
on asous réserve que
On pose pour tout entier i dans
[0,
N -1]
Alors
l’inégalité (3.49)
donne pour tout h satisfaisant et pour tout i e[0,
N -1],
Comme
ao (h) = 0,
pourtout h
>0,
alors en notantj3(j)(T, h)
=03B2o···o03B2(T, h), j fois,
onpeut
démontrer par unargument
de récurrence que, pour tout n EQ1, N]
et pour tout réelpositif h
vérifianton a
En faisant un calcul
élémentaire,
utilisant enparticulier
l’identité suivante :on trouve
Par
conséquent,
enreportant
cetteinégalité
dans(3.52),
on déduit que pourtout t e
[0, T],
on aOr,
en sommant sur i leségalités (3.38),
on trouve que N ~C0V(T) 1-203B1.
Doncen
remplaçant
dans(3.53)
N par savaleur,
on obtient l’estimation désirée.Il ne reste
plus qu’à expliciter
les conditions surv, t
et h. Ces dernières sont données par la deuxième condition citée dans(3.50)
et par(3.51).
Ainsi endéveloppant
lecalcul,
on trouve que toutes les conditions sont satisfaites du- 586 - 3.2.2. Décroissance à l’intérieur de
Ç2t,,
La preuve de la décroissance au sein de l’ensemble
Qt (dont
on ometl’indice
v)
ressemble à celle utilisée dans lapremière partie.
On pose
Nous considérons le même
découpage
entemps (Ti)Ni=0
introduit dans lapremière partie
et l’on pose pour tout entier iappartenant
àQ0, N]
Une
simple
observation montre quesupp et supp
Ainsi on conclut
grâce
à lapartie (4)
du lemme 2.10 que pour tout t E[0, T]
et pour tout À vérifianton a
Ce
qui permet
d’avoirEn
conséquence, l’équation qui régit 03A803BB~i,03BB
est donnée parEn faisant le
produit
scalaireL2
del’équation
ci-dessusavec 03A803BB~i,03BB
onaboutit à
Or les mêmes
arguments
utilisés que dans la preuve(3.41) permettent
d’avoirDonc,
en combinant les estimations du lemme 2.5 avec(3.56)
et en utilisantl’estimation
on trouve suite à une
intégration
entemps
que pour tout t e[Ti, Ti+1]
Or par
construction,
ona
Donc on aura
Ainsi en
développant
desarguments
similaires à la preuve de lapremière partie,
onaboutit,
pour tout t E[0, T]
et pour tout v et h satisfaisant(1.4),
à l’estimation
où l’on a
posé Avl = 1 -
On achève la preuve exactement comme pour lapremière partie :
ils’agit uniquement
de montrerqu’on peut remplacer
- 588 - 3.3. Démonstration du corollaire 1.5
Le
plan
de la preuves’organise
de la manière suivante :1)
Nous allonsdévelopper
desarguments permettant
deremplacer
dansle théorème 1.4 l’ensemble
Ç2t,,
par letransporté
dusupport
initial par le flot eulérien i.eÇ2t.
2)
Pour accéder à une estimationL2(R3),
il suffit d’évaluer la masse des solutions distribuée autour de la frontière deÇ2t.
Le
point
clé dans la preuve dupremier point
est laconvèrgence visqueuse
du flot
visqueux 1/Jv (.)
vers le floteulérien 03C8(t,·).
3.3.1.
Convergence
de03C803BD(t) vers 03C8(t)
Nous allons établir dans ce
qui
suit le résultat suivantPROPOSITION 3.1. - Soient Vv et v les solutions de Yudovich introduites dans le théorème 1.1. Il existe deux
fonctions
strictementpositives f0(T)
etgo(T) dépendant
de~v0~L2, ~03C90~L2~L~
et~ 03C90 r IIL2nLoo
telles quefo(T)
tendevers zéro
quand
T tend versl’infini
etg0(T)
est à croissancepolynomiale
en
T,
etsatisfaisant l’implication :
si alors pour tout t E
[0, T],
on aDémonstration. - La preuve est basée sur un résultat de convergence
visqueuse
dansLI
de la vitesse Vv vers v. Ensuite on utilise unargument d’interpolation.
Pour commencer,rappelons
un théorème dû à R. Danchin et J. Ben Amer[2] :
THÉORÈME
3.2. - Soitvo
unchamp
de vecteursaxisymétrique
appar- tenant àHl,
dedivergence
nulle etvérifiant
les conditionsw°, 03B10 :=03C90 r
EL 2n
L’. Notons Vv la solution de(N Sv)
donnée par le théorème 1.1. Alors il existe une constante Cuniverselle,
telle que pour tout T > 0 et pour tout03BD
0vérifiant :
avec, on ait
En ce
qui
concerne la convergence du flotvisqueux
vers le floteulérien,
nous allons utiliser
l’équation intégrale régissant
les flots.L’importante
in-formation dont on se sert est le fait que les
champs
de vecteurs sont uni- formément contrôlés parrapport
à la viscosité dans la classe de fonctionslog- lipschitziennes.
Cecipermet
alors d’obtenir le résultat désiré via le lemmed’Osgood.
En effet : en revenant àl’équation intégrale
définissant les flots et en se servant d’unesimple inégalité triangulaire,
on trouveavec
p(r) =
rlog(el r). À
cestade,
il suffitd’appliquer
le lemmed’Osgood qui implique
que sialors on aura
Pour enfin conclure la preuve de la
proposition 3.1,
on utilise le résultatd’interpolation
suivant- 590 - 3.3.2. Fin de la preuve : estimation de
La convergence uniforme du flot
visqueux
établie dans laproposition
3.1permet, moyennant
d’un calculsimple,
d’avoir les inclusions suivantes :Ceci est suffisant pour
pouvoir remplacer
dans le théorème 1.4 l’ensemble03A9t,03BD
parÇ2t.
Reste à faire desanalyses
autour du bord eulérien. Pour celanous introduisons la définition suivante :
DÉFINITION
3.3. - Soient A un ensemblede R 3
et hun
réelpositif.
Ondéfinit
levoisinage
tubulaire de Ad’épaississement h,
notéTh,
parDans notre cas on note par
T,h
levoisinage
tubulaire de~03A9t d’épaissis-
sement h.
D’un autre
côté,
commewv(t)/r
est uniformément borné parrapport
à v dans L°°(R3) (d’après
le théorème1.1),
alors il suffit de contrôler lamesure de
Lebesgue
de l’ensemble7t,h.
Pour cefaire,
nous allons montrerque ce dernier est contenu dans
l’image
par le flot eulérien0(t)
d’un certainvoisinage
de la formeTo,hl.
Eneffet,
enposant
on déduit
grâce
au lemme 2.10 queCe
qui entraîne,
via labijectivité
duflot,
queOr,
leflot 03C8(t)
conserve la mesure deLebesgue,
doncIl suffit d’évaluer le volume de
T0,h1.
Pourcela,
ondispose
du lemme suivant dont la preuve estreportée
à la fin de la section.LEMME 3.4. - Soit Ç2 un domaine borné
axisymétrique
deR3.
On sup- pose que ~03A9 n101
xR2
= r est une courbesimple rectifiable
delongueur
L.Notons
par Th
=IX
ER3, dist(X, ~03A9) hl.
Alors le volume de l’ensemble tubulaireTh
est estimé comme suitAinsi en combinant ce lemme avec
(3.60)
et le théorème1.1,
on auraEn combinant les estimations du théorème 1.4 avec
(3.61),
on trouve sousla même condition
(1.4)
et avec ce- 1
Maintenant on choisit
judicieusement h
en fonction de v et t onparvient
àl’estimation énoncée.
Démonstration du lemme
3.4.
- Unesimple constatation,
utilisant le faitque 0
est invariant par rotation autour de l’axe(oz),
montre que le volumeV0393,h
de l’ensemble obtenu par révolution de la surfaceautour de l’axe
(Oz)
estégal
au volume du tubeTh.
Or il y a une relation entre le volumeYr, h
et la surfaceS’h (on
adésigné
par le mêmesymbole
lasurface et sa mesure de
Lebesgue).
Elle est donnée paroù G
désigne
le centre degravité
dest.
AvecNous avons les deux affirmations suivantes :