• Aucun résultat trouvé

3 Quelques applications des relations de comparaison

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "3 Quelques applications des relations de comparaison"

Copied!
15
0
0

Texte intégral

(1)

Comparaison des suites en l’infini

Plan du chapitre

1 Les différentes relations de comparaison . . . .page 2 1.1Définition des relations de comparaison . . . page 2 1.1.1 Relation de domination . . . page 2 1.1.2 Relation de prépondérance . . . page 3 1.1.3 Relation d’équivalence des suites . . . page 4 1.2Propriétés des relations de comparaison . . . .page 6 1.2.1 Propriétés deoet O . . . page 6 1.1.2 Propriétés de . . . .page 8

2 Les théorèmes de croissances comparées. . . .page 12

3 Quelques applications des relations de comparaison . . . .page 14 3.1Calculs de limites . . . page 14 3.2Etudes de signes au voisinage de+ . . . page 14

(2)

1 Les différentes relations de comparaison

1.1 Définition des relations de comparaison

1.1.1 Relation de domination

Définition 1.Soient (un)n∈Net(vn)n∈Ndeux suites complexes.

Si la suite(vn)n∈N est quelconque, la suite(un)n∈Nestdominéepar la suite(vn)n∈Nsi et seulement si

MR, n0N/n>n0, |un|6M|vn|.

Si la suitev ne s’annule pas à partir d’un certain rang n0, dire que la suite uest dominée par la suite v équivaut à dire que la suite

un vn

n>n0

est bornée.

Notations.Quand la suiteuest dominée par la suitev, on écrit un =

+

O(vn)(notation deLandau) ou

un 4

+

vn (notation deHardy).

La notation la plus fréquemment utilisée est la notation deLandauun =

+

O(vn)mais la notation deHardyun 4

+

vn est parfois utilisée, cette notation ayant entre autre le mérite de pouvoir être renversée : si la suitev dominela suiteu, on écritvn <

+

un.

Commentaire. Il faut expliquer chacune des deux notations. La lettreOest l’initiale de l’expression « ordre de grandeur ».

Dire queun =

+∞O(vn)signifie que l’ordre de grandeur en+de la suite(un)n∈N est inférieur ou égal à l’ordre de grandeur de la suite(vn)n∈N en+. Par exemple, n =

+∞O n2 ou 1

n2 =

+∞O 1

n

ou aussin =

+∞O(n)ou 2n =

+∞On 2

car chacune des deux suites(2n)n∈N etn

2

n∈N

a le même ordre de grandeur à savoir l’ordre de grandeur de la suite(n)n∈N. Ensuite, il ne faut pas confondre 4

+∞

avec 6.6 est la relation d’ordre usuelle permettant de comparer à nfixé les nombresun et vn. Par exemple, nN, 2n366net mêmen>4,2n3 > nmais par contre, on a 2n3 4

+∞n car l’ordre de grandeur de 2n3=2n13, à savoir l’exposant1est le même que l’ordre de grandeur den=n1. On peut démontrer directement le fait que 2n3 4

+∞n: pourn>2, 06 2n3

n =2 3

n62et donc la suite

2n3 n

n>2

est bornée.

Théorème 1.Soient(un)n∈N et(vn)n∈Ndeux suites complexes.

Si la suite v ne s’annule pas, un =

+

O(vn) si et seulement si il existe une suite bornée(wn)n∈N telle quenN, un =vnwn.

Démonstration. Soitw= u

v. Alors, pour toutnN,un=vnwn. De plus,un =

+∞O(vn)si et seulement si la suite west bornée.

En particulier, on a immédiatement

Théorème 2.Soit(un)n∈Nune suite complexe.

(un)n∈Nest bornée si et seulement siun =

+

O(1).

Exemples.

1 n =

+

O(1).

2n+3 n5 =

+ O(1)car la suite

2n+3 n5

est convergente et en particulier bornée.

(3)

2n+3 n25 =

+

O 1

n

car pourn>3,

(2n+3)/(n25) 1/n

= 2n2+3n

n25 6 2n2+3n2

n25 = 1 1 5 1

n2

6 1

1 5 1

9

= 45 4

et donc la suite

(2n+3)/(n25) 1/n

n∈N

est bornée.

3 n =

+O 1

n

.

einπ/3

n =

+O(1).

1.1.2 Relation de prépondérance

Définition 2.Soient (un)n∈Net(vn)n∈Ndeux suites complexes.

On suppose que la suite (vn)n∈N ne s’annule pas à partir d’un certain rang n0. On dit que la suite (un)n∈N est négligeable devantla suite(vn)n∈Nsi et seulement si la suite

un

vn

n>n0

converge et a pour limite0.

Dit autrement, si la suite(vn)n∈Nne s’annule pas à partir d’un certain rang, la suite(un)n∈Nestnégligeablepar la suite(vn)n∈N si et seulement si

ε > 0, n0N/nN, (n>n0|un|6ε|vn|). Notations.Quand la suiteuest négligeable par la suite v, on écrit

un =

+o(vn)(notation deLandau) ou

un

+

vn (notation deHardy).

La notation la plus fréquemment utilisée est la notation deLandauun =

+o(vn)mais la notation deHardyun +vn

est parfois utilisée, cette notation ayant entre autre le mérite de pouvoir être renversée : si la suitevestprépondérante devantla suite u, on écritvn

+

un.

Commentaire. Dire que un =

+∞o(vn)signifie que l’ordre de grandeur en +de la suite(un)n∈N est strictement inférieur à l’ordre de grandeur de la suite(vn)n∈N en +. Par exemple,n =

+∞o n2 ou 1

n2 =

+∞o 1

n

. En effet 1/n2

1/n = 1

nn→+∞ 0.

Théorème 3.Soient(un)n∈N et(vn)n∈Ndeux suites complexes.

Si la suitevne s’annule pas, un =

+

o(vn)si et seulement si il existe une suite(wn)n∈Nconvergente, de limite nulle, telle quenN,un=vnwn.

Démonstration. Soit w= u

v. Alors, pour toutn N, un =vnwn. De plus, un =

+∞o(vn) si et seulement si la suitew converge vers0.

Les deux théorèmes suivants sont immédiats.

Théorème 4.Soit(un)n∈Nune suite complexe.

(un)n∈Nconverge vers0si et seulement siun =

+

o(1).

Plus généralement,un

n+Csi et seulement siun =

++o(1).

(4)

Commentaire. Le théorème 4 énonce explicitement des résultats immédiats. Le but est de s’approprier des notations. Par exemple, un exercice classique de classes préparatoires consiste à montrer que la suite (Hnlnn)n∈N Hn =

Xn

k=1

1

k, converge versγla constante d’Euler. Ceci s’écrivait jusque là lim

n→+∞(Hnlnn) =γet pourra dorénavant s’écrireHnlnn =

n→+∞γ+o(1) ce qui se litHnlnnest égal à γplus une suite tendant vers 0quandntend vers+. On peut donc aussi écrire

Hn =

n→+∞lnn+γ+o(1).

Théorème 5.Soient(un)n∈N et(vn)n∈Ndeux suites complexes.

un =

+

o(vn)un =

+

O(vn).

1.1.3 Relation d’équivalence des suites

Définition 3.Soient (un)n∈Net(vn)n∈Ndeux suites complexes ne s’annulant pas à partir d’un certain rang.

On dit que la suiteuestéquivalenteà la suiteven+si et seulement si un

vn tend vers1 quandntend vers+. Notation.Quand la suite uest équivalente à la suiteven+, on écritun

+vn.

Exemple.2n23n+5

n+

2n2car 2n23n+5

2n2 =1 3 2n+ 5

2n2

n+1.

Théorème 6.Soient(un)n∈N et(vn)n∈Ndeux suites complexes ne s’annulant pas à partir d’un certain rang.

un

+vnun =

+vn+o(vn).

Démonstration.

un

+∞vnun

vn

n→+∞1 un

vn

n→+∞= 1+o(1)un =

+∞vn+vno(1)

un =

+∞vn+o(vn) (car vno(1) vn

=o(1)

n→+∞0).

Par exemple, dire que n2 3n+5

n+

n2 équivaut à dire que −3n+ 5 est négligeable devant n2 et donc que n23n+5 =

n+n2+o n2 .

 On met tout de suite en garde contre une erreur classique.

Les phrases «un

n+

vn» et «un−vn

n+

0» n’ont aucun rapport.

En effet, les suites 1

n

et 1

n2

vérifient 1 n 1

n2

n+0mais 1/n

1/n2 =n

n++et donc 1

n

et 1

n2

ne sont pas des suites équivalentes. Donc,

unvn

n+06un

n+vn. De même, les suites n2+n

et n2

sont équivalentes car n2+n

n2 =1+ 1

n

n+1.

Mais n2+n

n2=n

n++. Donc, un

n+

vn 6unvn

n+0.

On donne maintenant un formulaire d’équivalents usuels. Ce formulaire est un démarrage et sera largement complété dans le chapitre « Comparaison des fonctions en un point ».

(5)

Théorème 7. Formulaire d’équivalents usuels.

Soit(un)n∈Nune suitene s’annulant pas à partir d’un certain rang telle que lim

n+

un=0.

• ∀αR, (1+un)α1

n+αun ou encore(1+un)α =

n+1+αun+o(un).

1 1un

1

n+

un ou encore 1 1un

n=+

1+un+o(un).

1 1+un

1

n+

−un ou encore 1 1+un

n=+

1un+o(un).

1+un1

n+

1

2un ou encore

1+un =

n+

1+1

2un+o(un).

eun1

n+

un ou encoreeun =

n+

1+un+o(un).

ln(1+un)

n+

un ou encore ln(1+un) =

n+

un+o(un)(ou aussi siun

n+1, ln(un)

n+

un1).

sin(un)

n+

un ou encore sin(un) =

n+

un+o(un).

tan(un)

n+un ou encore tan(un) =

n+un+o(un).

Arcsin(un)

n+un ou encore Arcsin(un) =

n+un+o(un).

Arctan(un)

n+un ou encore Arctan(un) =

n+un+o(un).

sh(un)

n+un ou encore sh(un) =

n+un+o(un).

1cos(un)

n+

u2n

2 ou encore cos(un) =

n+1u2n

2 +o u2n .

ch(un) −1

n+

u2n

2 ou encore ch(un) =

n+1+u2n

2 +o u2n . Démonstration.

Sifest une fonction définie sur un intervalle de la forme] −a, a[(a > 0) vérifiantf(0) =0etf(0) =1, alors

ulim0

f(u) u = lim

u0

f(u) −f(0)

u0 =f(0) =1.

Puisque(un) est une suite ne s’annulant pas à partir d’un certain rang de limite nulle, on a donc lim

n→+∞

f(un) un

= 1 ou encore f(un)

n→+∞un. Ceci montre que eun1

n→+∞un, ln(1+un)

n→+∞un, sin(un)

n→+∞un, tan(un)

n→+∞un, Arcsin(un)

n→+∞un, Arctan(un)

n→+∞un, sh(un)

n→+∞un.

SoitαR. Pouru >−1, posonsf(u) = (1+u)α.

ulim0

(1+u)α1 u = lim

u0

f(u) −f(0)

u0 =f(0) =α(1+0)α−1=α.

On en déduit que lim

n→+∞

(1+un)α1 αun

=1ou encore que(1+un)α1

n→+∞αun. En particulier,

1+un1= (1+un)

1

2 1

n→+∞

1 2un.

On peut donner un équivalent de 1 1un

et 1 1+un

à partir de la formule précédente appliquée àα= −1. Mais on peut peut obtenir cet équivalent directement par un calculalgébrique:

1 1un

1 un

= 1− (1un) un(1un) = 1

1un

n→+∞1 et donc 1

1un

1

n→+∞un. En remplaçantun par−un, on obtient 1 1+un

1

n→+∞−un.

1cos(un) u2n

2

=

2sin2un

2

u2n 2

=

sinun

2 un

2

2

n→+∞ 1et donc1cos(un)

n→+∞

u2n

2 . La démarche est analogue pour le cosinus hyperbolique à partir de la formule ch(un) −1=2sh2un

2

(démontrez d’abord cette formule).

(6)

1.2 Propriétés des relations de comparaison

1.2.1 Propriétés de o et O

Dans les théorèmes qui suivent,(un)n∈N,(vn)n∈N,(wn)n∈N. . . sont des suites complexes, ne s’annulant pas à partir d’un certain rang si nécessaire.

Théorème 8.

Si un =

n+O(vn)etvn =

n+O(wn), alorsun =

n+O(wn). Dit autrement O(O(un)) =

n+O(un).

Si un =

n+o(vn)et vn =

n+o(wn), alorsun =

n+o(wn). Dit autrement o(o(un)) =

n+o(un).

Si un =

n+O(vn)et vn =

n+o(wn)ou si un =

n+o(vn)et vn =

n+ O(wn), alorsun =

n+o(wn). Dit autrement

O(o(un)) =

n+

o(un) eto(O(un)) =

n+

o(un). Démonstration. Pournsupérieur ou égal à un certainn0, un

wn

= un

vn × vn

wn

.

Siun =

n→+∞O(vn)et vn =

n→+∞O(wn), alors les suites un

vn

n>n0

et vn

wn

n>n0

sont bornées. Il en est de même de la suite un

wn

n>n0

qui est un produit de suites bornées et doncun =

n→+∞O(wn).

Si un =

n→+∞ o(vn)et vn =

n→+∞ o(wn), alors les suites un

vn

n→+∞0 et vn

wn

n→+∞ 0. Mais alors, un

wn

n→+∞ 0×0= 0 et donc un =

n→+∞o(wn).

Siun =

n→+∞O(vn)etvn =

n→+∞o(wn), il existeMRtel que, pournsuffisamment grand,|un|6M|vn|. Pournsuffisamment grand,

un

wn

6M

vn

wn

et donc un

wn

n→+∞0ou encoreun =

n→+∞o(wn).

Siun =

n→+∞o(vn)et vn =

n→+∞O(wn), il existe MRtel que, pourn suffisamment grand,|vn|6M|wn|. Pournsuffisamment grand,

un

wn

=

un

vn × vn

wn

6M

un

vn

et donc un

wn

n→+∞0ou encoreun =

n→+∞o(wn).

Théorème 9.

Si vn =

n+

O(un)etwn =

n+

O(un), alorsvn+wn =

n+

O(un). Dit autrement O(un) +O(un) =

n+

O(un).

Si vn =

n+o(un)et wn =

n+o(un), alorsvn+wn =

n+o(un). Dit autrement o(un) +o(un) =

n+o(un). Démonstration. Pournsupérieur ou égal à un certainn0, vn+wn

un

= vn

un

+ wn

un

.

Sivn =

n→+∞O(un)et wn =

n→+∞O(un), alors les suites vn

un

n>n0

et wn

un

n>n0

sont bornées. Il en est de même de la suite vn+wn

un

n>n0

qui est une somme de suites bornées et doncvn+wn =

n→+∞O(un).

Si vn =

n→+∞ o(un) et wn =

n→+∞ o(un), alors vn

un

n→+∞ 0 et wn

un

n→+∞ 0. Mais alors, vn+wn

un

n→+∞ 0+0 = 0 et donc vn+wn =

n→+∞o(un).

Références

Documents relatifs

On peut ainsi exprimer les x^ comme somme d'une &amp;x, ^-combinaison des fi et d'une (^-combinaison des gi\ d'autre part les Posent des ê.y, ^-combinai- sons des f^ En exprimant de

théorèmes, où interviennent des fonctions arbitraires; en spécialisant ces fonctions, on a divers théorèmes particuliers. La seconde consiste à déduire les théorèmes

En particulier, ce nouveau théorème s'applique lorsque le domaine D est la région de l'espace extérieure à un ou plusieurs solides, situés tout entiers à distance finie. On peut

On é t u d i e (Fabord bien aisément la même question pour une fonction analytique /*( ^), holomorphe dans une certaine région, sauf peut-être en un point A dans le voisinage duquel

[r]

Quel est le plus petit de ces termes?. Quel est le

Si les deux étalons à comparer sont enfermés dans des tubes d’épaisseur égale et contiennent du radium à peu près au même degré de pureté, il sera très

la règle