HAL Id: jpa-00210423
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Submitted on 1 Jan 1987
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Approche algébrique des spectres vibrationnels des molécules polyatomiques
F. Michelot, J. Moret-Bailly
To cite this version:
F. Michelot, J. Moret-Bailly. Approche algébrique des spectres vibrationnels des molécules poly-
atomiques. Journal de Physique, 1987, 48 (1), pp.51-72. �10.1051/jphys:0198700480105100�. �jpa-
00210423�
Approche algébrique des spectres vibrationnels des molécules polyatomiques
F. Michelot et J. Moret-Bailly
Laboratoire de Spectronomie Moléculaire et Instrumentation Laser, Unité de Recherche associée au
C.N.R.S., 6, Bd Gabriel, 21100 Dijon, France
(Reçu le 15 juillet 1986, accepté le 17 septembre 1986)
Résumé.
2014Nous proposons une nouvelle approche algébrique adaptée à l’étude de p oscillateurs à partir du groupe dynamique de non-invariance U (p + 1 ) . Les limites locale, pseudo-normale et normale sont obtenues par l’introduction de chaînes de groupes appropriées et diverses réalisations des générateurs du groupe dynamique. Le
formalisme utilisé est aisément applicable à un nombre quelconque d’oscillateurs. Les résultats d’études antérieures peuvent être obtenues comme cas particuliers.
Abstract.
2014We propose a new algebraic approach for the study of p oscillators from the dynamical non-invariance group U (p + 1 ) . The local, pseudo-normal and normal limits are obtained through appropriate sub-group chains
and various realizations of group generators. The theory is easily applicable to an arbitrary number of oscillators.
Results of previous studies are obtained as special cases.
Classification
Physics Abstracts
31.00
-33.10
1. Introduction.
Depuis quelques anndes de nombreux auteurs se sont int6ressds a la thdorie des modes locaux appliqude a la
vibration mol6culaire. Devant l’impossibilit6 de citer
tous les articles que nous avons recensés, nous avons
choisi de ne r6f6rencer que les plus r6cents a partir desquels une bibliographie complete peut etre obtenue.
Lors de la recherche bibliographique effectude au
ddbut de ce travail nous avons 6td surpris de constater
que deux approches tres differentes au probl6me des
modes locaux etaient realisees, avec tr6s peu de referen-
ces mutuelles. Leurs points communs cependant sont
de rendre compte de I’anharmonicit6 des oscillations
d’dlongation en prenant pour premiere approximation
des oscillateurs de Morse, bien que, a priori, le potentiel de Morse ne soit pas le seul adapt6, a 1’6tude
d’oscillateurs anharmoniques ; d’autre part le groupe de symdtrie mol6culaire n’est jamais introduit explicite-
ment pour écrire 1’hamiltonien, il n’est utilise eventuel- lement que pour la construction d’6tats locaux sym6tri-
ses.
L’approche que nous appellerons standard [1-4]
repose sur 1’hamiltonien vibrationnel en coordonn6es internes d6velopp6 par Wilson et al. [5]. A l’ordre zero 1’hamiltonien associ6 aux modes d’61ongation est repre-
sent6 par la somme de p hamiltoniens d’oscillateurs de Morse identiques ; 6ventuellement les autres degr6s de
libertd sont rdintroduits [2, 4] et traitds par les mdthodes
classiques. Usuellement le couplage entre liaisons est pris en compte par des termes de bas degrd, l’un provenant de 1’energie cindtique, t’autre de 1’energie potentielle. On a ainsi [1] :
/
L’equation aux valeurs propres de Ho se resout analytiquement et donne :
oii w est la frdquence harmonique associde a chaque
oscillateur et wx le param6tre d’anharmonicitd ; leurs expressions en fonction des param6tres de l’hamiltonien
(1.1) sont donnds par exemple dans les references [1, 3]. Des approximations sont usuellement faites, outre
celles qui interviennent dans 1’ecriture de l’hamiltonien.
Les plus connues sont l’approximation harmonique [1, 3] pour le calcul des elements matriciels, c’est-A-dire
qu’au lieu de prendre comme fonctions de base les
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0198700480105100
fonctions propres de Ho (produits de fonctions de Morse), on utilise des fonctions d’oscillateurs harmoni- ques par rapport aux coordonndes d’61ongation. Les
termes de 1’hamiltonien, non diagonaux par rapport au
p
nombre total de quanta d’excitation v 03A3vi sont
i= 1
alors negliges. Parfois, les fonctions de base utihsdes sont bien des produits de fonctions de Morse [2, 6] mais
alors la matrice hamiltonienne est simplement tronqude
a une valeur vmax fixde. En d’autres termes le probl6me
de la recherche d’un hamiltonien effectif correct n’a pas ete abord6. Enfin, le probl6me de la correlation entre modes locaux et modes normaux, souvent dtudid, est.
fait par un ddveloppement en sdrie des potentiels de Morse, lequel est ensuite identifid a un d6veloppement harmonique usuel [3, 4]. Nous verrons par la suite les ambigifitds inhdrentes a ce type d’approximations.
L’autre approche conventionnellement appelde algd- brique [7-16] est beaucoup moins physique et repose
essentiellement sur la recherche d’un groupe dynami-
que et d’une chaine de groupes approprids. Les diverses
dtudes se distinguent par l’utilisation de groupes diffd- rents, de chaines de groupes distinctes et par des rdalisations diffdrentes des gdndrateurs des groupes.
Pour un oscillateur anharmonique Levine et Wul-
fman [7] ont montré que la chaine U ( 2 ) :D 0 ( 2 ) permettait de representer correctement les niveaux
d’énergie d’un oscillateur de Morse. Pour plusieurs
oscillateurs on peut alors proc6der par produit direct
des groupes associds a chacun des oscillateurs [12].
Iachello et al. [9] utilisent une technique analogue pour dtudier la vibration-rotation d’une molecule diatomique
par l’introduction du groupe U ( 4 ) , m6thode inspir6e
de la physique nucldaire ou le groupe U (6) est adaptd
A 1’etude de la vibration-rotation des noyaux. Les chaines de sous-groupes sont ddtermindes en utilisant le concept de sym6tries dynamiques [7]. Pour les moldcu- les polyatomiques on proc6de, comme prdc6demment,
par produit direct de groupes U ( 4 ) [11].
Par ailleurs Kellman [14, 15] propose l’utilisation du groupe non compact SU ( p,1 ) pour etudier p oscilla-
teurs anharmoniques, ce qui correspond a une exten-
sion A p oscillateurs du groupe gdndrateur de spectre
SU ( 1,1 ) associ6 a un oscillateur de Morse [18]. 11
propose aussi [16, 19] d’dtudier le meme syst6me à partir du groupe de ddg6n6rescence de l’oscillateur
harmonique de dimension p en consid6rant SU ( p )
comme un groupe de sym6trie approche : groupe de
sym6trie bris6e pour p oscillateurs anharmoniques.
Bien que les relations entre ces diverses approche alg6briques ne soient pas clairement 6tablies A 1’heure
actuelle, elles prdsentent l’ avantage de recourir aux
m6thodes particuli6rement puissantes de la thdorie des groupes. L’inconv6nient majeur de la th6orie de
Iachello et al. reside dans sa difficile extension aux mol6cules polyatomiques ; par exemple 1’etude de la
vibration rotation des molecules triatomiques [11]
necessite la prise en compte de dix chaines de sous-
groupes. Par ailleurs, il semble que l’introduction de groupes non compacts [14,15] ne permette pas un traitement facile et general des molecules possddant un
nombre arbitraire de liaisons equivalentes. Enfin, lors
de l’utilisation du groupe compact SU (p ) des dtats qualifies de non physiques [14, 20] apparaissent ; c’est-
a-dire que parmi les dtats associ6s a une representation
irrdductible de SU (p) et d6g6ndrds A l’ordre zdro,
seuls certains sont rdellement associ6s a des dtats
physiques du syst6me. Le probl6me de la correlation modes locaux-modes normaux est 6galement considdr6
par les auteurs utilisant l’approche alg6brique. En general cette corrdlation est faite via diffdrentes chaines de sous-groupes [12, 15, 19] ; dans le cas particulier de
deux oscillateurs, des transformations unitaires des
gdndrateurs sont consid6rdes [16].
Nous avons abordd le probl6me de la th6orie des modes locaux en nous fixant comme objectifs princi-
paux :
-
d’6tablir une thdorie qui soit valable et d’applica-
tion facile quel que soit le nombre de liaisons 6quivalen-
tes assocides aux modes d’61ongation dans une moldcule arbitraire ;
-
que celle-ci permette de retrouver, comme cas
particulier, les rdsultats obtenus dans 1’approche stan-
dard.
La realisation de la premiere 6tape necessite une approche alg6brique et donc la recherche d’un groupe
dynamique appropri6. Pour celui-ci nous proposons
une generalisation A p oscillateurs du groupe U (6)
introduit dans le « modele des bosons en interaction »
(IBM) [9]. La prise en compte des propridt6s physiques
du syst6me nous permet ensuite de determiner les chaines de groupes approprides a chaque type de
problème.
Plus pr6cisdment, nous considdrons pour une mold- cule semi-rigide, dans le cadre de 1’approximation de Bom-Oppenheimer, le seul probl6me vibrationnel c’est-A-dire que nous supposons qu’en premi6re approximation la rotation peut etre s6parde de la
vibration. Ce probl6me vibrationnel peut etre abord6 de deux mani6res diff6rentes. Si l’hamiltonien est
exprim6 en coordonndes internes on a un d6veloppe-
ment de la forme :
ou HS est l’hamiltonien associe aux modes d’dlongation
et ne depend que des coordonndes internes radiales ; HB est l’Hamiltonien associe aux modes de pliage et ne
met en jeu que les coordonn6es internes angulaires.
Les autres termes reprdsentent les interactions entre les divers modes. HS peut en general etre sdpar6 en plusieurs hamiltoniens partiels si la molecule contient plusieurs ensembles distincts de liaisons 6quivalentes ;
par exemple dans le cas du benz6ne on peut écrire :
ou Hc_c (resp. Hc-H) reprdsente 1’hamiltonien associe
aux modes d’dlongation mettant en jeu les six liaisons dquivalentes carbone-carbone (resp. carbone-hydro- gene).
On peut dgalement, si on suppose que les noyaux effectuent de petits deplacements au voisinage de leur position d’equilibre, exprimer l’hamiltonien Hvib sous la
forme d’un ddveloppement en s6rie des coordonndes normales et de leurs moments conjugu6s :
ou Hh est l’hamiltonien des divers oscillateurs harmoni- ques associds aux modes normaux.
Conventionnellement ces modes normaux sont clas- sds en modes d’dlongation et de pliage du fait que les
fr6quences de ces oscillateurs sont en general grande-
ment d6termin6es par le type de coordonn6es internes dont le poids est preponderant dans le mode considdr6
[5]. Mais il importe de conserver prdsent A 1’esprit que les coordonndes normales mdlangent en general les
diff6rents types de coordonn6es internes.
Dans les paragraphes 2 et 3 nous ne consid6rons que le probl6me vibrationnel associ6 aux modes d’61onga-
tion mettant en jeu p liaisons dquivalentes dans la molecule, c’est-a-dire que l’hamiltonien consid6r6 sera
implicitement d6fini en coordonn6es internes. Cette
hypothèse sert A simplifier 1’expose, car on pourrait d6s
le depart inclure les modes de pliage dans le mod6le ; d’autre part nous verrons que cette separation stricte, adoptde par la plupart des auteurs, ne peut conduire -qu’A ce que nous appellerons une limite pseudo-nor-
male.
Dans la section 4 nous montrons qu’a partir du meme
groupe dynamique on peut obtenir la vraie limite normale pour les modes d’élongation ; c’est-A-dire que 1’hamiltonien vibrationnel considdrd est alors celui de
1’equation (1.4).
2. Etude locale de p oscillateurs anharmoniques couplis.
2.1 INTRODUCTION D’UN GROUPE DYNAMIQUE DE NON-INVARIANCE ET D’UNE CHAINE DE GROU- PES.
-Au depart nous adoptons le point de vue ddveloppd par Iachello et al. [9]. Pour un probl6me A p
degrds de libert6 (,p oscillateurs de Morse par exemple)
un groupe de non-invariance possible est le groupe U (p + 1 ) . Une des realisations possible de ce groupe,
particuli6rement commode, peut etre effectude en
termes d’op6rateurs de bosons (6galement appel6s
vibrons par Iachello) :
vdrifiant les relations de commutations usuelles :
Alors 1’ensemble des N dtats lies associds a un
probl6me vibrationnel anharmonique est reprdsentd
par 1’ensemble des dtats associds A N bosons identiques engendrds par p +-1 bosons dldmentaires. Ces N dtats
engendrent la representation totalement sym6trique
avec
et ou 0) reprdsente I’dtat vide.
A ce niveau se situe une premi6re diffdrence fonda- mentale entre notre formalisme et celui ddveloppd dans
les references [11,12]. Pour ces auteurs le groupe
approprid est obtenu par produit direct de p groupes
U ( 2 ) ou U ( 4 ) suivant que l’on considère le pro-
bleme vibrationnel seul, ou le probl6me vibro-rotation- nel.
Notre approche est similaire A ce niveau A celle utilis6e par Kellman [14, 15] ; pour simplifier nous préférons l’introduction du groupe compact U (p + 1 )
A celle du groupe non compact U (p,1 ) .
Un syst6me de gdn6rateurs de U (p + 1 ) est consti-
tud par les (p + 1 ) 2 opdrateurs :
L’hamiltonien du syst6me peut alors s’dcrire sous la forme d’un d6veloppement en sdrie de puissances des gdndrateurs [17] :
Le ddveloppement general prdc6dent peut le plus
souvent etre simplifid par l’introduction d’une chaine de groupes adaptde au probl6me considdrd.
Pour trouver le premier element de cette chaine,
nous remarquons que celle-ci doit foumir tous les dtats lids des oscillateurs avec les ddgdndrescences correc-
tes. Ceci sugg6re l’utilisation du sous-groupe canonique
U (p ) de U (p + 1) [21] qui donnera I’£tiquetage des
niveaux au moyen des nombres quantiques N et n [18] :
N caracterisant la representation totalement symdtrique
de U (p + 1 ) consideree et n les representations de U(p) avec n:N,N-1...1,0.
Plutot que les gdndrateurs Xa prdcddents (2.4) on utilisera, dans un premier temps, la base de g6ndrateurs hermitiques adaptee a la decomposition
U (p + 1 ) :D U (p ) donnde par [22, 23] :
ou l’on a posd Eij
=bi+ b..
Remarquons que F n’est autre que l’invariant lindaire de U (p + 1 ) ; les autres operateurs (2.6a, b, c) engendrent le sous-groupe SU (p + 1 ) .
Les operateurs precedents peuvent etre rd6crits dans l’ordre :
ou les groupes engendrds par chaque sous-alg6bre sont indiques a droite.
Remarquons que toutes les relations de commutation utiles se ddduisent aisement des equations fondamenta- les (2.2).
Si alors on interpr6te les p operateurs de poids :
comme les op6rateurs nombre de quanta d’excitation
sur chacune des p liaisons, on peut tenir compte du fait que l’hamiltonien des p oscillateurs anharmoniques identiques doit 6tre invariant dans le groupe des
permutations Sp. Pour p oscillateurs anharmoniques identiques, on a donc la chaine :
et on ne doit retenir dans le ddveloppement (2.5) de
1’hamiltonien que les termes totalement sym6triques
dans Sp.
2.2 HAMILTONIEN VIBRATIONNEL D’ORDRE ZERO.
-
On peut obtenir 1’allure du spectre en utilisant le concept de sym6tries dynamiques [9,17].
Lorsque la chaine de groupes consideree ne contient que des groupes continus on suppose qu’en premiere approximation 1’hamiltonien ne contient que les inva- riants de la chaine complete ; en d’autres termes on
élimine du d6veloppement de H les op6rateurs qui ne
sont pas des invariants des groupes interm6diaires. On
a ainsi un probl6me r6soluble alg6briquement puisque
dans la chaine consideree 1’hamiltonien est alors diago-
nal : les energies sont fonction des nombres quantiques caract6ristiques de la chaine de groupe.
Dans le cas present nous ne pouvons utiliser ce
concept sous la meme forme puisque la chaine consid6- ree (2.9), contient le groupe discret Sp. Cependant il
apparait que l’on aura un probl6me rdsoluble algdbri- quement si, outre les invariants de U (p + 1 ) et
U (p ) , on retient dans le d6veloppement de 1’hamilto- nien les invariants de Sp construits a partir des opdra-
teurs de poids de U (p + 1 ) .
En se limitant aux termes de degr6 deux au plus par rapport aux g6n6rateurs les operateurs qui figurent
dans 1’hamiltonien sont donc a priori :
a) Les invariants lindaires et quadratiques de U (p + 1 ) et U (p ) [24]:
P+, 1
C1 (U (p + 1))
=L Ni = N (a)
i=l 1
C2(U(P+’)) = (N +p) N (b) ei (U ( p ) ) = £ N; = n p (c)
i=l 1
C2(U(p)) =(n+p-1)n (d)
(2.10)
En fait pour un hamiltonien de la forme (2.5)
donc le nombre total de bosons se conserve ; l’ effet des
operateurs (2.10a, b) se rdduit a une constante.
b) Les invariants de Sp construits a partir des Ni ( i :1... p ) . Au premier ordre on retrouve l’inva-
riant lineaire C1 (U (p ) ) ; pour les termes quadrati-
ques on a outre l’invariant quadratique C2 (U (p) )
les 2 operateurs possibles :
On peut donc ecrire :
Comme les trois derniers operateurs ne sont pas lindairement independants Ho depend de trois param6-
tres utiles. Relativement a la base (2.3)
les valeurs propres de Ha sont donndes par:
Les trois premiers termes donnent N + 1 niveaux
( n : 0 ... N ) de dégénérescence
Chacun des opdrateurs suivants entrmne la meme levee (en general partielle) de cette ddgdndrescence puisque :
A chaque 6tat est associ6e une partition distincte des
entiers ni dans les p 6tats associ6s aux divers bosons 616mentaires.
Un tel dtat peut etre represente par :
avec
sa ddgdndrescence est alors :
Suivant les valeurs des param6tres plusieurs spectres d’allures differentes peuvent etre obtenus. Parmi ceux-
ci, la relation (2.13) montre clairement que l’on retrouve le spectre typique de p oscillateurs de Morse
identiques non couples (1.2).
En fait, il convient ici de faire plusieurs remarques.
Notre approche, a la difference d’autres auteurs [7, 16]
ne presuppose aucune forme explicite du potentiel ;
I’arbitraire qui subsiste dans la determination des
param6tres de 1’hamiltonien et qui reflete en partie
cette propriete, permet un ajustement du potentiel ;
cette inddtermination est intdressante car la large
utilisation du potentiel de Morse rdsulte plus de la qualite de l’outil mathdmatique qui lui a ete associe que de la precision de ce potentiel ; ainsi d’autres potentiels
sont proposes (par exemple, r6cemment par Sage [25]).
De plus nous n’avons pour l’instant propose aucune
realisation des operateurs dldmentaires en fonction des variables dynamiques. Pour un probl6me donne, c’est-
a-dire pour un potentiel determine, le choix des varia- bles dynamiques appropri6es n’est pas unique ; a des
choix diffdrents correspondront dans notre formalisme
des realisations differentes des operateurs creation et
annihilation. Ce point sera particuh6rement mis en
evidence dans le paragraphe 4 consacrd a la limite normale. Le probl6me de la recherche d’une interprdta-
tion gdom6trique des hamiltoniens algdbriques a ete
considere par plusieurs auteurs [26-29] dans les cas les plus simples. Bien que nous n’ayons pas encore examine
ce probl6me dans le cadre de 1’approche gdn6rale que
nous effectuons, nous verrons plus loin sur 1’exemple le plus couramment dtudi6 d’un systeme a 2 liaisons
qu’une interpretation en termes de variables action-
angle est possible [1, 30].
Enfin la m6thode que nous utilisons s’apparente à
certains 6gards a celle pratiquee dans I’dtude des
toupies sph6riques [31, 32] en ce sens que 1’hamiltonien que nous dcrivons est un hamiltonien formel susceptible
de representer tout hamiltonien effectif deduit de 1’hamiltonien initial par une transformation unitaire.
Cet arbitraire suppl6mentaire apparaitra particuli6re-
ment aux ordres d’approximation suivants.
2.3 INTRODUCTION D’OPTRATEURS DE COUPLAGE.
-
Une meilleure approximation sera obtenue si on
introduit dans le d6veloppement de H (2.5) les op6ra-
teurs invariants dans SP construits a partir des autres g6n6rateurs de U (p + 1 ) . Compte tenu de la decom-
position canonique utilise (2.7) ceux-ci se s6parent en
deux categories :
- les g6n6rateurs de U (p ) (groupe I) sont diago-
naux par rapport au nombre quantique n. Ils repr6sen-
tent des operateurs de couplage entre les diff6rents
sous-niveaux caract6risds par une m6me valeur de n ;
ils pourront donc lever partiellement (ou totalement) la ddgdndrescence des niveaux, donnds par 1’equation (2.13), des oscillateurs anharmoniques ;
-