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Approche algébrique des spectres vibrationnels des molécules polyatomiques

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HAL Id: jpa-00210423

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00210423

Submitted on 1 Jan 1987

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Approche algébrique des spectres vibrationnels des molécules polyatomiques

F. Michelot, J. Moret-Bailly

To cite this version:

F. Michelot, J. Moret-Bailly. Approche algébrique des spectres vibrationnels des molécules poly-

atomiques. Journal de Physique, 1987, 48 (1), pp.51-72. �10.1051/jphys:0198700480105100�. �jpa-

00210423�

(2)

Approche algébrique des spectres vibrationnels des molécules polyatomiques

F. Michelot et J. Moret-Bailly

Laboratoire de Spectronomie Moléculaire et Instrumentation Laser, Unité de Recherche associée au

C.N.R.S., 6, Bd Gabriel, 21100 Dijon, France

(Reçu le 15 juillet 1986, accepté le 17 septembre 1986)

Résumé.

2014

Nous proposons une nouvelle approche algébrique adaptée à l’étude de p oscillateurs à partir du groupe dynamique de non-invariance U (p + 1 ) . Les limites locale, pseudo-normale et normale sont obtenues par l’introduction de chaînes de groupes appropriées et diverses réalisations des générateurs du groupe dynamique. Le

formalisme utilisé est aisément applicable à un nombre quelconque d’oscillateurs. Les résultats d’études antérieures peuvent être obtenues comme cas particuliers.

Abstract.

2014

We propose a new algebraic approach for the study of p oscillators from the dynamical non-invariance group U (p + 1 ) . The local, pseudo-normal and normal limits are obtained through appropriate sub-group chains

and various realizations of group generators. The theory is easily applicable to an arbitrary number of oscillators.

Results of previous studies are obtained as special cases.

Classification

Physics Abstracts

31.00

-

33.10

1. Introduction.

Depuis quelques anndes de nombreux auteurs se sont int6ressds a la thdorie des modes locaux appliqude a la

vibration mol6culaire. Devant l’impossibilit6 de citer

tous les articles que nous avons recensés, nous avons

choisi de ne r6f6rencer que les plus r6cents a partir desquels une bibliographie complete peut etre obtenue.

Lors de la recherche bibliographique effectude au

ddbut de ce travail nous avons 6td surpris de constater

que deux approches tres differentes au probl6me des

modes locaux etaient realisees, avec tr6s peu de referen-

ces mutuelles. Leurs points communs cependant sont

de rendre compte de I’anharmonicit6 des oscillations

d’dlongation en prenant pour premiere approximation

des oscillateurs de Morse, bien que, a priori, le potentiel de Morse ne soit pas le seul adapt6, a 1’6tude

d’oscillateurs anharmoniques ; d’autre part le groupe de symdtrie mol6culaire n’est jamais introduit explicite-

ment pour écrire 1’hamiltonien, il n’est utilise eventuel- lement que pour la construction d’6tats locaux sym6tri-

ses.

L’approche que nous appellerons standard [1-4]

repose sur 1’hamiltonien vibrationnel en coordonn6es internes d6velopp6 par Wilson et al. [5]. A l’ordre zero 1’hamiltonien associ6 aux modes d’61ongation est repre-

sent6 par la somme de p hamiltoniens d’oscillateurs de Morse identiques ; 6ventuellement les autres degr6s de

libertd sont rdintroduits [2, 4] et traitds par les mdthodes

classiques. Usuellement le couplage entre liaisons est pris en compte par des termes de bas degrd, l’un provenant de 1’energie cindtique, t’autre de 1’energie potentielle. On a ainsi [1] :

/

L’equation aux valeurs propres de Ho se resout analytiquement et donne :

oii w est la frdquence harmonique associde a chaque

oscillateur et wx le param6tre d’anharmonicitd ; leurs expressions en fonction des param6tres de l’hamiltonien

(1.1) sont donnds par exemple dans les references [1, 3]. Des approximations sont usuellement faites, outre

celles qui interviennent dans 1’ecriture de l’hamiltonien.

Les plus connues sont l’approximation harmonique [1, 3] pour le calcul des elements matriciels, c’est-A-dire

qu’au lieu de prendre comme fonctions de base les

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0198700480105100

(3)

fonctions propres de Ho (produits de fonctions de Morse), on utilise des fonctions d’oscillateurs harmoni- ques par rapport aux coordonndes d’61ongation. Les

termes de 1’hamiltonien, non diagonaux par rapport au

p

nombre total de quanta d’excitation v 03A3vi sont

i= 1

alors negliges. Parfois, les fonctions de base utihsdes sont bien des produits de fonctions de Morse [2, 6] mais

alors la matrice hamiltonienne est simplement tronqude

a une valeur vmax fixde. En d’autres termes le probl6me

de la recherche d’un hamiltonien effectif correct n’a pas ete abord6. Enfin, le probl6me de la correlation entre modes locaux et modes normaux, souvent dtudid, est.

fait par un ddveloppement en sdrie des potentiels de Morse, lequel est ensuite identifid a un d6veloppement harmonique usuel [3, 4]. Nous verrons par la suite les ambigifitds inhdrentes a ce type d’approximations.

L’autre approche conventionnellement appelde algd- brique [7-16] est beaucoup moins physique et repose

essentiellement sur la recherche d’un groupe dynami-

que et d’une chaine de groupes approprids. Les diverses

dtudes se distinguent par l’utilisation de groupes diffd- rents, de chaines de groupes distinctes et par des rdalisations diffdrentes des gdndrateurs des groupes.

Pour un oscillateur anharmonique Levine et Wul-

fman [7] ont montré que la chaine U ( 2 ) :D 0 ( 2 ) permettait de representer correctement les niveaux

d’énergie d’un oscillateur de Morse. Pour plusieurs

oscillateurs on peut alors proc6der par produit direct

des groupes associds a chacun des oscillateurs [12].

Iachello et al. [9] utilisent une technique analogue pour dtudier la vibration-rotation d’une molecule diatomique

par l’introduction du groupe U ( 4 ) , m6thode inspir6e

de la physique nucldaire ou le groupe U (6) est adaptd

A 1’etude de la vibration-rotation des noyaux. Les chaines de sous-groupes sont ddtermindes en utilisant le concept de sym6tries dynamiques [7]. Pour les moldcu- les polyatomiques on proc6de, comme prdc6demment,

par produit direct de groupes U ( 4 ) [11].

Par ailleurs Kellman [14, 15] propose l’utilisation du groupe non compact SU ( p,1 ) pour etudier p oscilla-

teurs anharmoniques, ce qui correspond a une exten-

sion A p oscillateurs du groupe gdndrateur de spectre

SU ( 1,1 ) associ6 a un oscillateur de Morse [18]. 11

propose aussi [16, 19] d’dtudier le meme syst6me à partir du groupe de ddg6n6rescence de l’oscillateur

harmonique de dimension p en consid6rant SU ( p )

comme un groupe de sym6trie approche : groupe de

sym6trie bris6e pour p oscillateurs anharmoniques.

Bien que les relations entre ces diverses approche alg6briques ne soient pas clairement 6tablies A 1’heure

actuelle, elles prdsentent l’ avantage de recourir aux

m6thodes particuli6rement puissantes de la thdorie des groupes. L’inconv6nient majeur de la th6orie de

Iachello et al. reside dans sa difficile extension aux mol6cules polyatomiques ; par exemple 1’etude de la

vibration rotation des molecules triatomiques [11]

necessite la prise en compte de dix chaines de sous-

groupes. Par ailleurs, il semble que l’introduction de groupes non compacts [14,15] ne permette pas un traitement facile et general des molecules possddant un

nombre arbitraire de liaisons equivalentes. Enfin, lors

de l’utilisation du groupe compact SU (p ) des dtats qualifies de non physiques [14, 20] apparaissent ; c’est-

a-dire que parmi les dtats associ6s a une representation

irrdductible de SU (p) et d6g6ndrds A l’ordre zdro,

seuls certains sont rdellement associ6s a des dtats

physiques du syst6me. Le probl6me de la correlation modes locaux-modes normaux est 6galement considdr6

par les auteurs utilisant l’approche alg6brique. En general cette corrdlation est faite via diffdrentes chaines de sous-groupes [12, 15, 19] ; dans le cas particulier de

deux oscillateurs, des transformations unitaires des

gdndrateurs sont consid6rdes [16].

Nous avons abordd le probl6me de la th6orie des modes locaux en nous fixant comme objectifs princi-

paux :

-

d’6tablir une thdorie qui soit valable et d’applica-

tion facile quel que soit le nombre de liaisons 6quivalen-

tes assocides aux modes d’61ongation dans une moldcule arbitraire ;

-

que celle-ci permette de retrouver, comme cas

particulier, les rdsultats obtenus dans 1’approche stan-

dard.

La realisation de la premiere 6tape necessite une approche alg6brique et donc la recherche d’un groupe

dynamique appropri6. Pour celui-ci nous proposons

une generalisation A p oscillateurs du groupe U (6)

introduit dans le « modele des bosons en interaction »

(IBM) [9]. La prise en compte des propridt6s physiques

du syst6me nous permet ensuite de determiner les chaines de groupes approprides a chaque type de

problème.

Plus pr6cisdment, nous considdrons pour une mold- cule semi-rigide, dans le cadre de 1’approximation de Bom-Oppenheimer, le seul probl6me vibrationnel c’est-A-dire que nous supposons qu’en premi6re approximation la rotation peut etre s6parde de la

vibration. Ce probl6me vibrationnel peut etre abord6 de deux mani6res diff6rentes. Si l’hamiltonien est

exprim6 en coordonndes internes on a un d6veloppe-

ment de la forme :

ou HS est l’hamiltonien associe aux modes d’dlongation

et ne depend que des coordonndes internes radiales ; HB est l’Hamiltonien associe aux modes de pliage et ne

met en jeu que les coordonn6es internes angulaires.

Les autres termes reprdsentent les interactions entre les divers modes. HS peut en general etre sdpar6 en plusieurs hamiltoniens partiels si la molecule contient plusieurs ensembles distincts de liaisons 6quivalentes ;

par exemple dans le cas du benz6ne on peut écrire :

(4)

ou Hc_c (resp. Hc-H) reprdsente 1’hamiltonien associe

aux modes d’dlongation mettant en jeu les six liaisons dquivalentes carbone-carbone (resp. carbone-hydro- gene).

On peut dgalement, si on suppose que les noyaux effectuent de petits deplacements au voisinage de leur position d’equilibre, exprimer l’hamiltonien Hvib sous la

forme d’un ddveloppement en s6rie des coordonndes normales et de leurs moments conjugu6s :

ou Hh est l’hamiltonien des divers oscillateurs harmoni- ques associds aux modes normaux.

Conventionnellement ces modes normaux sont clas- sds en modes d’dlongation et de pliage du fait que les

fr6quences de ces oscillateurs sont en general grande-

ment d6termin6es par le type de coordonn6es internes dont le poids est preponderant dans le mode considdr6

[5]. Mais il importe de conserver prdsent A 1’esprit que les coordonndes normales mdlangent en general les

diff6rents types de coordonn6es internes.

Dans les paragraphes 2 et 3 nous ne consid6rons que le probl6me vibrationnel associ6 aux modes d’61onga-

tion mettant en jeu p liaisons dquivalentes dans la molecule, c’est-a-dire que l’hamiltonien consid6r6 sera

implicitement d6fini en coordonn6es internes. Cette

hypothèse sert A simplifier 1’expose, car on pourrait d6s

le depart inclure les modes de pliage dans le mod6le ; d’autre part nous verrons que cette separation stricte, adoptde par la plupart des auteurs, ne peut conduire -qu’A ce que nous appellerons une limite pseudo-nor-

male.

Dans la section 4 nous montrons qu’a partir du meme

groupe dynamique on peut obtenir la vraie limite normale pour les modes d’élongation ; c’est-A-dire que 1’hamiltonien vibrationnel considdrd est alors celui de

1’equation (1.4).

2. Etude locale de p oscillateurs anharmoniques couplis.

2.1 INTRODUCTION D’UN GROUPE DYNAMIQUE DE NON-INVARIANCE ET D’UNE CHAINE DE GROU- PES.

-

Au depart nous adoptons le point de vue ddveloppd par Iachello et al. [9]. Pour un probl6me A p

degrds de libert6 (,p oscillateurs de Morse par exemple)

un groupe de non-invariance possible est le groupe U (p + 1 ) . Une des realisations possible de ce groupe,

particuli6rement commode, peut etre effectude en

termes d’op6rateurs de bosons (6galement appel6s

vibrons par Iachello) :

vdrifiant les relations de commutations usuelles :

Alors 1’ensemble des N dtats lies associds a un

probl6me vibrationnel anharmonique est reprdsentd

par 1’ensemble des dtats associds A N bosons identiques engendrds par p +-1 bosons dldmentaires. Ces N dtats

engendrent la representation totalement sym6trique

avec

et ou 0) reprdsente I’dtat vide.

A ce niveau se situe une premi6re diffdrence fonda- mentale entre notre formalisme et celui ddveloppd dans

les references [11,12]. Pour ces auteurs le groupe

approprid est obtenu par produit direct de p groupes

U ( 2 ) ou U ( 4 ) suivant que l’on considère le pro-

bleme vibrationnel seul, ou le probl6me vibro-rotation- nel.

Notre approche est similaire A ce niveau A celle utilis6e par Kellman [14, 15] ; pour simplifier nous préférons l’introduction du groupe compact U (p + 1 )

A celle du groupe non compact U (p,1 ) .

Un syst6me de gdn6rateurs de U (p + 1 ) est consti-

tud par les (p + 1 ) 2 opdrateurs :

L’hamiltonien du syst6me peut alors s’dcrire sous la forme d’un d6veloppement en sdrie de puissances des gdndrateurs [17] :

Le ddveloppement general prdc6dent peut le plus

souvent etre simplifid par l’introduction d’une chaine de groupes adaptde au probl6me considdrd.

Pour trouver le premier element de cette chaine,

nous remarquons que celle-ci doit foumir tous les dtats lids des oscillateurs avec les ddgdndrescences correc-

tes. Ceci sugg6re l’utilisation du sous-groupe canonique

U (p ) de U (p + 1) [21] qui donnera I’£tiquetage des

niveaux au moyen des nombres quantiques N et n [18] :

N caracterisant la representation totalement symdtrique

de U (p + 1 ) consideree et n les representations de U(p) avec n:N,N-1...1,0.

Plutot que les gdndrateurs Xa prdcddents (2.4) on utilisera, dans un premier temps, la base de g6ndrateurs hermitiques adaptee a la decomposition

U (p + 1 ) :D U (p ) donnde par [22, 23] :

(5)

ou l’on a posd Eij

=

bi+ b..

Remarquons que F n’est autre que l’invariant lindaire de U (p + 1 ) ; les autres operateurs (2.6a, b, c) engendrent le sous-groupe SU (p + 1 ) .

Les operateurs precedents peuvent etre rd6crits dans l’ordre :

ou les groupes engendrds par chaque sous-alg6bre sont indiques a droite.

Remarquons que toutes les relations de commutation utiles se ddduisent aisement des equations fondamenta- les (2.2).

Si alors on interpr6te les p operateurs de poids :

comme les op6rateurs nombre de quanta d’excitation

sur chacune des p liaisons, on peut tenir compte du fait que l’hamiltonien des p oscillateurs anharmoniques identiques doit 6tre invariant dans le groupe des

permutations Sp. Pour p oscillateurs anharmoniques identiques, on a donc la chaine :

et on ne doit retenir dans le ddveloppement (2.5) de

1’hamiltonien que les termes totalement sym6triques

dans Sp.

2.2 HAMILTONIEN VIBRATIONNEL D’ORDRE ZERO.

-

On peut obtenir 1’allure du spectre en utilisant le concept de sym6tries dynamiques [9,17].

Lorsque la chaine de groupes consideree ne contient que des groupes continus on suppose qu’en premiere approximation 1’hamiltonien ne contient que les inva- riants de la chaine complete ; en d’autres termes on

élimine du d6veloppement de H les op6rateurs qui ne

sont pas des invariants des groupes interm6diaires. On

a ainsi un probl6me r6soluble alg6briquement puisque

dans la chaine consideree 1’hamiltonien est alors diago-

nal : les energies sont fonction des nombres quantiques caract6ristiques de la chaine de groupe.

Dans le cas present nous ne pouvons utiliser ce

concept sous la meme forme puisque la chaine consid6- ree (2.9), contient le groupe discret Sp. Cependant il

apparait que l’on aura un probl6me rdsoluble algdbri- quement si, outre les invariants de U (p + 1 ) et

U (p ) , on retient dans le d6veloppement de 1’hamilto- nien les invariants de Sp construits a partir des opdra-

teurs de poids de U (p + 1 ) .

En se limitant aux termes de degr6 deux au plus par rapport aux g6n6rateurs les operateurs qui figurent

dans 1’hamiltonien sont donc a priori :

a) Les invariants lindaires et quadratiques de U (p + 1 ) et U (p ) [24]:

P+, 1

C1 (U (p + 1))

=

L Ni = N (a)

i=l 1

C2(U(P+’)) = (N +p) N (b) ei (U ( p ) ) = £ N; = n p (c)

i=l 1

C2(U(p)) =(n+p-1)n (d)

(2.10)

En fait pour un hamiltonien de la forme (2.5)

donc le nombre total de bosons se conserve ; l’ effet des

operateurs (2.10a, b) se rdduit a une constante.

(6)

b) Les invariants de Sp construits a partir des Ni ( i :1... p ) . Au premier ordre on retrouve l’inva-

riant lineaire C1 (U (p ) ) ; pour les termes quadrati-

ques on a outre l’invariant quadratique C2 (U (p) )

les 2 operateurs possibles :

On peut donc ecrire :

Comme les trois derniers operateurs ne sont pas lindairement independants Ho depend de trois param6-

tres utiles. Relativement a la base (2.3)

les valeurs propres de Ha sont donndes par:

Les trois premiers termes donnent N + 1 niveaux

( n : 0 ... N ) de dégénérescence

Chacun des opdrateurs suivants entrmne la meme levee (en general partielle) de cette ddgdndrescence puisque :

A chaque 6tat est associ6e une partition distincte des

entiers ni dans les p 6tats associ6s aux divers bosons 616mentaires.

Un tel dtat peut etre represente par :

avec

sa ddgdndrescence est alors :

Suivant les valeurs des param6tres plusieurs spectres d’allures differentes peuvent etre obtenus. Parmi ceux-

ci, la relation (2.13) montre clairement que l’on retrouve le spectre typique de p oscillateurs de Morse

identiques non couples (1.2).

En fait, il convient ici de faire plusieurs remarques.

Notre approche, a la difference d’autres auteurs [7, 16]

ne presuppose aucune forme explicite du potentiel ;

I’arbitraire qui subsiste dans la determination des

param6tres de 1’hamiltonien et qui reflete en partie

cette propriete, permet un ajustement du potentiel ;

cette inddtermination est intdressante car la large

utilisation du potentiel de Morse rdsulte plus de la qualite de l’outil mathdmatique qui lui a ete associe que de la precision de ce potentiel ; ainsi d’autres potentiels

sont proposes (par exemple, r6cemment par Sage [25]).

De plus nous n’avons pour l’instant propose aucune

realisation des operateurs dldmentaires en fonction des variables dynamiques. Pour un probl6me donne, c’est-

a-dire pour un potentiel determine, le choix des varia- bles dynamiques appropri6es n’est pas unique ; a des

choix diffdrents correspondront dans notre formalisme

des realisations differentes des operateurs creation et

annihilation. Ce point sera particuh6rement mis en

evidence dans le paragraphe 4 consacrd a la limite normale. Le probl6me de la recherche d’une interprdta-

tion gdom6trique des hamiltoniens algdbriques a ete

considere par plusieurs auteurs [26-29] dans les cas les plus simples. Bien que nous n’ayons pas encore examine

ce probl6me dans le cadre de 1’approche gdn6rale que

nous effectuons, nous verrons plus loin sur 1’exemple le plus couramment dtudi6 d’un systeme a 2 liaisons

qu’une interpretation en termes de variables action-

angle est possible [1, 30].

Enfin la m6thode que nous utilisons s’apparente à

certains 6gards a celle pratiquee dans I’dtude des

toupies sph6riques [31, 32] en ce sens que 1’hamiltonien que nous dcrivons est un hamiltonien formel susceptible

de representer tout hamiltonien effectif deduit de 1’hamiltonien initial par une transformation unitaire.

Cet arbitraire suppl6mentaire apparaitra particuli6re-

ment aux ordres d’approximation suivants.

2.3 INTRODUCTION D’OPTRATEURS DE COUPLAGE.

-

Une meilleure approximation sera obtenue si on

introduit dans le d6veloppement de H (2.5) les op6ra-

teurs invariants dans SP construits a partir des autres g6n6rateurs de U (p + 1 ) . Compte tenu de la decom-

position canonique utilise (2.7) ceux-ci se s6parent en

deux categories :

- les g6n6rateurs de U (p ) (groupe I) sont diago-

naux par rapport au nombre quantique n. Ils repr6sen-

tent des operateurs de couplage entre les diff6rents

sous-niveaux caract6risds par une m6me valeur de n ;

(7)

ils pourront donc lever partiellement (ou totalement) la ddgdndrescence des niveaux, donnds par 1’equation (2.13), des oscillateurs anharmoniques ;

-

les autres gdndrateurs de U (p + 1 ) (groupe II) (a 1’exception de l’invariant lindaire F), c’est-A-dire les

opdrateurs Fip + 1 et F (ip + 1) (i :1

...

p) sont des

opdrateurs de couplage entre des dtats caractdrisds par des valeurs de n distinctes.

Remarquons que la chaine de groupe utilisde (2.9)

montre que 1’on aura intdr6t en gdndral A remplacer les gdndrateurs (2.7) par des opdrateurs symdtrisds dans

SP; cette symdtrisation s’effectuera inddpendamment

pour les operateurs des groupes I et II. De m8me les kets des base (2.3) seront remplacds par des kets

symdtrisds dans Sp. De ce processus d’orientation, il

rdsultera une construction plus facile des termes de l’hamiltonien et un calcul aisd de leurs elements matri- ciels par les techniques usuelles de thdorie des groupes

[18]. Cette remarque vaut surtout si 1’on consid6re un

ddveloppement de 1’hamiltonien comportant des termes de degrd eleve.

Pour l’instant une meilleure approximation de

1’hamiltonien d’ordre zero sera rdalisde en ajoutant les

seuls invariants de Sp lin6aires par rapport aux gdndra-

teurs. Ceux-ci sont aisement obtenus par l’op6rateur de projection [33] :

On trouve alors les invariants non nuls :

Compte tenu des propri6tds des operateurs de chacun

des groupes notdes auparavant, l’op6rateur pr6pondd-

rant est donne par 1’equation (2.15a) ; les autres

pourront etre pris en compte ou non suivant 1’hamilto- nien effectif que 1’on consid6re.

2.4 AMELIORATION DU MODELE. - Celle-ci est obte-

nue en exploitant plus compl6tement le concept de symdtrie brisde c’est-A-dire en introduisant un groupe d’invariance du syst6me. Jusqu’A present les auteurs

utilisant 1’approche algdbrique introduisent le plus

souvent les termes de couplage d’une mani6re empiri-

que [12, 13, 16] ; nous allons montrer que ceux-ci

apparaissent naturellement, comme dans la section prdcddente.

Si l’on conserve l’interprdtation adoptee prdcddem-

ment chaque indice i (i : 1 ... p) est associe a une des p

liaisons dquivalentes dans la molecule ; en d’autres

termes on a dtabli une correspondance entre les p

« axes » de U(p) et ces p liaisons dquivalentes. Or que l’on consid6re le probl6me vibro-rotationnel ou le

probl6me vibrationnel seul, l’hamiltonien du syst6me,

c’est-A-dire ici l’hamiltonien des p oscillateurs anharmo-

niques est invariant dans un groupe G, groupe de

symdtrie de la molecule pour F6tat dlectronique consi-

ddrd. Chaque opdration R de G realise une permutation

des indices attribu6s aux liaisons et un changement de repere [34] ; dans notre cas seule importe la permuta- tion des indices (en coordonndes internes 1’hamiltonien vibrationnel est inddpendant du choix du rep6re).

Ainsi, a toute opdration R de G se trouve associ6 un

element R’ de Sp ; on a donc en general un homomor-

phisme entre G et un sous-groupe Go de Sp. Nous

donnons dans le tableau I quelques exemples illustrant

les diffdrents cas pouvant se presenter.

Tableau I.

-

Exemples d’homomorphismes entre G et Go c Sp. (a) g (resp. gp, go) est l’ordre du groupe G

(resp. Sp, Go). (b) La nomenclature choisie pour Go

est celle d’un groupe ponctuel qui lui est isomorphe.

[Homomorphic mapping of G onto Go c Sp. (a)

g (resp. gp, go) is the order of G (resp. Sp, Go). (b) Go

is labelled by the corresponding isomorphic point

group.]

(8)

Dans tous les cas ou Go est isomorphe a SP la chaine

de groupes :

est 6quivalente a la chaine

en ce sens que au meme ordre d’approximation que

prdcddemment on aura le meme spectre. Dans les cas ou Go c Sp il conviendra de remplacer la chaine (2.16) prdcddente par :

ou

Alors, au meme ordre d’approximation apparaissent

des operateurs suppl6mentaires, diagonaux par rapport

au nombre total de quanta d’excitation, qui entrainent

une levee suppldmentaire de ddgdndrescence. Evidem-

ment l’utilisation d’op6rateurs tensoriels et de kets de base symdtrisds dans G s’impose.

2.5 EXEMPLES D’APPLICATION.

-

Nous limiterons

ces exemples aux cas de molecules possddant p

=

2, 4

et 6 liaisons 6quivalentes. Le cas p

=

2 est envisage

pour montrer que notre formalisme permet de retrou-

ver les rdsultats obtenus dans diverses 6tudes ant6rieu-

res utilisant des approches diffdrentes. Les autres cas sont destines a mettre en evidence que la chaine de groupes introduite et la realisation de I’alg6bre dynami-

que en terme d’opdrateurs creation et annihilation permettent un traitement unifi6 quel que soit le nombre de liaisons.

Le ddveloppement de 1’hamiltonien sera limite aux

termes de plus bas degr6s considdrds dans les paragra-

phes precedents pour plusieurs raisons. Tout d’abord notre but n’est pas ici d’effectuer une etude complete et

concr6te des modes d’dlongation dans une molecule arbitraire, mais d’introduire les bases d’une m6thode nouvelle dont 1’application a des moldcules particuli6res

sera effectude par la suite. D’autre part, toutes les dtudes consacrdes jusqu’A present a la thdorie des modes locaux, que ce soit les approches alg6briques de

Roosmalen [11,12] ou Kellman [13, 16] ou celles plus physiques de Child [1], Mills [3], Spirko [2] se referent

a 1’hamiltonien moldculaire en coordonndes internes

ddveloppd par Wilson [5] oii A 1’hamiltonien en coor-

donn6es normales calcul6 par Darling-Dennison [35, 36]. Le plus souvent celui-ci est simplement limit6

par troncature aux termes de plus bas degrds, c’est-A-

dire que le concept d’hamiltonien effectif adapte à

1’6tude d’un ou plusieurs 6tats vibrationnels en interac- tion n’est pas introduit.

La mdthode que nous utilisons permet de representer

aussi bien l’hamiltonien en coordonn6es internes asso-

cie aux modes d’dlongation que tout hamiltonien effec- tif ddduit de l’hamiltonien initial par des transforma- tions de contact (voir § 2.2). Suivant les cas, c’est-A-dire suivant le choix de 1’hamiltonien a repr6senter, les

termes retenus dans le d6veloppement ne seront pas les memes et la signification physique des param6tres sera

dvidemment modifiee. Cet arbitraire intervient essen-

tiellement lorsque les termes de degrds 6levds par rapport aux gdn6rateurs sont introduits.

2.5.1 Cas de deux liaisons.

-

Les r6sultats sont identi- ques a l’ordre d’approximation considere pour la plu- part des molecules possddant 2 liaisons 6quivalentes.

En general les deux coordonn6es d’dlongation engen- drent une representation :

ou F+ est la representation totalement sym6trique de

G.

Pour simplifier nous envisageons explicitement le cas

d’une molecule pour laquelle G

=

C2, ; on a alors F+

=

A, et F-

=

B2. Les r6sultats se g6n6ralisent en

effectuant la correspondance A1 ---> F+ 9 B2 -+ r_.

Pour les cas consid6r6s ici les chaines :

et

sont dquivalentes (§ 2.4).

La base de gdndrateurs hermitiques des equations

(2.6) et . (2.7) s’explicite sous la forme :

(9)

et la representation totalement symdtrique [N ] de U ( 3 ) est engendrde par les kets :

Que l’on peut encore £crire ( N = nl + n2 + n3

=

constante

Pour construire les termes de I’hamiltonien on symdtrise les operateurs Xi ( i = 1,..., 9 ) precedents (2.20) :

L’opdrateur X9 qui est l’invariant lineaire de U ( 3 ) est 6videmment totalement sym6trique.

De meme les kets de base sym6tris6s dans C2v sont donn6s par :

Une application directe des r6sultats des paragraphes precedents (Eqs. (2.12) et (2.15a)) donne 1’hamilto- nien :

avec

que 1’on peut rddcrire en utilisant 1’equation (2.14) sous les formes dquivalentes :

as diverses formes nous serviront pour comparer nos rdsultats a ceux obtenus dans des dtudes ant6rieures.

Les elements matriciels peuvent etre calculds relativement a l’une ou 1’autre des bases (2.22), (2.24) :

(10)

La figure 1 montre 1’allure du spectre obtenu dans

i,hypoth6se locale ou l’opdrateur d’anharmonicit6 est

preponderant devant l’opdrateur de couplage Xl et en supposant que 1’hamiltonien (2.25) est associe a deux oscillateurs de Morse.

Ces rdsultats sont identiques a ceux obtenus par une

approche classique par Mills et Robiette [3] (voir les equations (18) et (19) de cette reference) ; la comparai-

son conduit a 6

=

0 du fait que ces auteurs ne prennent

en compte que I’anharmonicit6 propre a chacun des oscillateurs : l’opérateur N1 N2 traduit un effet d’anhar- monicitd croisde [16]. Soulignons cependant que l’iden- tit6 de ces r6sultats n’implique pas que les kets de base

(2.22) sont les fonctions usuellement utihsdes [1, 2],

ddfinies par des produits de fonctions de Morse ; de

Fig. 1.

-

Representation sch6matique des premiers 6tats de

deux oscillateurs anharmoniques a differents niveaux

d’approximation. Les dtats intermddiaires d6gdn6rds peuvent etre dtiquetds par les nombres quantiques (nl n2 ) of par

ceux du « rotateur » ( m, r ) [30 ] avec m = nl + n2 et

r

=

nl - n2 (ceux-ci sont equivalents a ceux introduits par le groupe SU ( 2 ) [16]). Lorsqu’on introduit X, qui est non diagonal, les seuls « bons » indices quantiques sont A, et B2’

[Diagram for the first levels of two anharmonic oscillators in various approximations. Intermediate degenerate states may be labelled by quantum numbers ( n1 n2 ) or by « rotor »

numbers ( m, r ) [30] with m

=

nl + n2 and r

=

n, - n2 (the

latter are equivalent to the SU ( 2 ) labels [16]). When the coupling operator Xi is introduced the only good labels are Al

and B 2-1 ]

meme les operateurs creation et annihilation

bt, bi ( i =1... p ) sont a priori diff6rents des opdra-

teurs definis couramment a partir des coordonndes et de leurs moments conjugues [4].

Nos rdsultats peuvent etre 6galement compares a

ceux obtenus par les auteurs utilisant une approche alg6brique [12, 16] (voir les equations 27 et 28 de la

reference [12] et 1’6quation 2.24 de la reference [16]).

Dans 1’approche alg6brique pour deux oscillateurs de Morse r6alisde par Kellman a partir du groupe

SU ( 2 ) les diff6rents termes de 1’hamiltonien sont

introduits sur la base d’une correspondance avec l’expression standard [1, 5] de 1’hamiltonien en coor-

donn6es internes. Le d6veloppement (2.25, 2.26) que

nous avons obtenu a partir de la chaine de groupe

(2.19) est formellement identique a celui donne dans cette reference au m8me ordre d’approximation (les

termes suppl6mentaires figurant dans 1’hamiltonien de Kellman sont obtenus dans notre formalisme en consi- d6rant dans le ddveloppement (2.5) des termes de degrd plus élevé par rapport aux generateurs) ; il en

r6sulte que 1’etude semi-classique qui conduit Kellman a interpreter 1’hamiltonien algdbrique comme 6tant

celui de deux oscillateurs de Morse defini en variables

action-angle [1, 16, 30] peut s’appliquer a notre modele.

Cependant comme nous 1’avons d6jA remarque notre

etude ne presuppose aucune forme explicite de poten- tiel et d’autres realisations des operateurs 616mentaires sont possibles (voir § 2.2).

2.5.2 Cas de 4 liaisons.

-

Pour illustrer cet exemple

nous choisissons une molecule du type XY4 t6traddri-

que. Dans ce cas on a G

=

Td isomorphe a S4 ; nous

utilisons la chaine :

Les coordonn6es internes ( rt : i = 1 ... 4 ) assocides

aux modes d’dlongation engendrent la representation TS

=

A, + F2 de Td. Les 25 gdn6rateurs (2.7) peuvent

etre aisement symdtris6s dans Td ; la technique est analogue a celle utilis6e dans la construction des

operateurs de spin [34, 37]. De meme les kets de base

(2.3)

peuvent etre r6partis, suivant les valeurs des indices ni, en cinq ensembles distincts qui engendrent chacun

une representation diffdrente de Td :

(11)

Pour chacun de ces sous-ensembles les kets iffdducti- bles orientds dans Td s’obtiennent par les techniques

usuelles de projection [33] ; les matrices des reprdsenta-

tions irrdductibles orientdes 6tant ddfinies dans les references [38, 39]. Remarquons que les numdros que

nous attribuons aux liaisons correspondent a ceux

choisis pour les noyaux dans la configuration de rdfd-

rence d6finie dans la figure 1 de la reference [34].

A l’ordre d’approximation que nous consid6rons ici il est inutile d’expliciter ces diff6rents calculs. Les op6ra-

teurs de poids symdtrisds dans Td sont donnds par :

D’ou 1’hamiltonien vibrationnel d’ordre zdro (2.12) :

et sa forme 6quivalente :

avec

Le terme de couplage preponderant est simplement

donne par (2.15a) :

On a la meme forme pour H et un seul opdrateur de couplage, comme prdcddemment pour deux liaisons,

du fait que les 4 liaisons XY sont strictement dquivalen-

tes. Le calcul des 616ments matriciels de 110 et H, dans

la base non symétrisée nl n2 n3 n4 N - n montre que

l’hamiltonien H

=

Ho + H, peut etre considdrd comme

ddcrivant un systeme de quatre oscillateurs de Morse

perturbe par les termes de couplage cindtique et potentiel usuels [1, 3]. La comparaison, au meme ordre d’approximation, avec les equations (64-65) de [3]

donne :

où wm et xm sont relids aux param6tres conventionnels

(1.2) par

Avec les hypotheses pr6cddentes, soit > 03B4 03B2,

nous indiquons sur la figure 2 1’effet des diff6rents

operateurs de H0 + H, dans I’dtat n

=

3.

Fig. 2.

-

Etat n

=

3 pour quatre oscillateurs anharmoniques

dans la chaine U ( 5 ) z) U ( 4 ) :D S4 x Td.

[n

=

3 level for four anharmonic oscillators in the chain

U(5) :DU(4) :::> S4:== Td.] ]

2.5.3. Cas de six liaisons. - Nous considdrons le cas

d’une toupie sph6rique XY6 pour laquelle G

=

oh. La representation engendr6e par les six coordonn6es

d’61ongation est donnde par:

Ce cas est intdressant car 1’hamiltonien est invariant dans un sous groupe de S6. La chaine de groupes

appropride est :

Une mdthode analogue a celle ddcrite pour les

XY4 et l’utflisation des r6sultats et notations des r6f6rences [34, 37] donnent ais6ment des g6n6rateurs

de U ( 7 ) et des kets de base symdtris6s dans oh-

En particulier les opdrateurs de poids de U (6)

sym6tris6s dans oh sont :

(12)

L’hamiltonien d’ordre zdro est alors une combinaison lindaire des opdrateurs totalement symdtriques dans Oh, construits par couplage des opdrateurs prdcddents :

Par rapport aux ddveloppements considers jusqu’A prdsent on a un param6tre suppldmentaire car les

termes d’anharmonicitd crois6e sont a priori diff6rents

entre liaisons adjacentes et opposées:

De même à partir des autres gdn6rateurs de U ( 7 )

on obtient deux invariants linéaires :

mettant en jeu respectivement les liaisons adjacentes et opposdes et représentatifs en premi6re approximation

des termes de couplage entre liaisons. On a alors :

Suivant les valeurs relatives des param6tres 03B41, 03B42, Al 1 et Å2 on obtiendra des spectres d’allures tr6s differentes comme cela a dtd remarque par Halonen et Child [6] dans leur etude de SF6, UF6 et WF6.

3. Limite pseudo-normale

Le mod6le local ddveloppd dans les paragraphes prece-

dents est un cas limite a priori adaptd A I’dtude des dtats

fortement excitds. Cependant il est apparu que certai-

nes moldcules, meme dans ces dtats, ont plutot un

comportement dit normal. D’autre part on peut se poser le probl6me de la validitd du mod6le introduit par

rapport A celui commundment utilise (théorie des

modes normaux) dans les 6tats peu excit6s. Aussi de tr6s nombreux auteurs ont dtudid le probl6me de la

corrdlation modes locaux-modes normaux.

Dans les dtudes basdes sur l’hamiltonien en coordon- ndes internes cette coff6lation est toujours faite par un

ddveloppement en sdrie du potentiel de Morse suivi

d’une identification avec un ddveloppement approche

du potentiel usuel exprimd en fonction des coordonndes normales. Nous utilisons le terme approche car il n’est

pas tenu compte du fait que les coordonn6es normales

m6langent en general les diff6rents types de coordon-

n6es internes (radiales et angulaires). Nous préférons

donc parler dans ce cas de limite pseudo-normale.

Remarquons que pour les auteurs utilisant 1’approche alg6brique le meme type d’approximation est fait [12,1b].

Child et Lawton [40] ont montre, dans I’£tude d’un

syst6me A deux liaisons, que le caract6re local ou

pseudo-normal du spectre depend essentiellement du rapport des param6tres associds aux op6rateurs pr6pon-

derants traduisant d’une part le couplage entre les

liaisons (param6tre A) et I’anharmonicit6 (param6tre wX). Dans notre formalisme ces operateurs sont res- pectivement repr6sent6s par les operateurs X (Eqs.

(2.26), (2.37), (2.42)) et par les invariants quadratiques

de Sp (par la suite nous d6signerons ceux-ci par le

symbole Y). On peut donc pr6voir que si l’on se place

dans une repr6sentation ou l’op6rateur X est diagonal

on obtiendra en première. approximation un spectre d’allure normale.

Consid6rons une transformation unitaire :

soit sous forme matricielle :

L’unitaritd assure la conservation des relations de commutation canoniques :

Un systeme de kets propres communs aux p +1

operateurs :

est donne par:

Soulignons que l’on conserve ici la m6me interprdta-

tion que prdcddemment des operateurs dldmentaires

bt et bi (et donc des Ni) c’est-A-dire que les indices i et j

sont toujours associds aux liaisons ; en d’autres termes

(13)

l’hamiltonien est toujours defini en fonction des coor-

donn6es internes d’61ongation.

Dans la transformation unitaire consideree on a :

Donc les nombres de bosons dans U (p + 1 ) et

U (p ) (et donc les invariants de ces groupes) sont

conserves.

Si la transformation U est arbitraire, les operateurs X

et Y sont non diagonaux relativement a la nouvelle base

(3.5). On ne peut choisir U de fagon que X et Y soient simultandment diagonaux car ils ne commutent pas.

Par contre on peut choisir U de fagon que les operateurs

X le soient. Ceux-ci sont alors ndcessairement de la forme :

et relativement A la base (3.5) :

Suivant les cas (oscillateurs ddgdndr6s ou non) c’est-

a-dire suivant les valeurs de coefficients Cl v on aura

une levee partielle ou totale de d6g6ndrescence. On peut montrer que la transformation U appropri6e à chaque cas est simplement ddterminde par la construc-

tion d’op6rateurs creation et annihilation orient6s dans le groupe de symdtrie moldculaire G. Si rs est une

somme directe de representations irreductibles de G :

de dimensions dk, on construira par les techniques

usuelles de projection des operateurs :

Pour k fixe, les d2opdrateurs cL+ ( rk ) kp

a

aT(rk)

T

engen-

drent un groupe U ( dk ) c’est-A-dire que la chaine locale (2.16, 2.17) est remplacee par la chaine pseudo-

normale :

Si dk > 1 on pourra dventuellement introduire les sous-groupes de rotation 0 (dk) des divers oscilla- teurs.

3.1 EXEMPLE D’UN SYSTEME A 2 LIAISONS G

=

C2v

Les ensembles tensoriels approprids, respectivement symdtrique et antisymdtrique, sont donnds par:

L’hamiltonien donnd par les dquations (2.25, 2.26) s’dcrit alors :

avec

et les kets de base (3.5) :

Compte tenu de 1’equation (3.11) il apparait que ceux-ci sont directement symdtrisds dans C2v:

(14)

Pour les elements matriciels nous obtenons :

De meme que prdcddemment, les operateurs du groupe II (Eq. (2.23)), 6crits en fonction des nouveaux operateurs creation et annihilation a+ , a, reprdsentent des operateurs de couplage entre des niveaux caractdrisds par des valeurs de n distinctes.

On v6rifie ais6ment que les rdsultats precedents (3.15, 3.16) sont identiques a ceux obtenus dans des 6tudes ant6rieures (Eqs. (25), (26) de [3] ; Eq. (2.30) de [16]).

3.2 EXEMPLE D’UN SYSTEME A QUATRE LIAISONS TQUIVALENTES : MOLECULES XY4, G

=

Td (§ 2.5.2).

-

Des operateurs creation et annihilation orient6s dans Td sont donnds par [34] :

soit

Les opdrateurs «;(F2) «u(F2), ( a, a’ : x, Y, z ) sont les gdndrateurs d’un groupe U(3); de meme

a + (At) a ( At) engendre un groupe U ( 1 ) .

Les kets (3.5) sont alors de la forme :

Ils peuvent ensuite etre sym6trisds dans Td. L’hamiltonien d’ordre z6ro s’dcrit (2.35, 2.37) :

ou

lesquels sont a 1’evidence diagonaux dans la base (3.19).

JOURNAL DE PHYSIQUE.-T. 48, 1, JANVIER 1987

(15)

Une expression plus complexe est obtenue pour l’invariant de S4, 8 [N (F2) x N (F2) ] (AI) (Eq. 2.35), non

diagonal dans la base I nu nx ny nz N - n ) .

La figure 3 représente schématiquement Ie diagramme des premiers niveaux dans la limite pseudo-normale oJ > > 6 .

Remarquons que les operateurs «u( F2) et «;. (F2) precedents peuvent etre considérés comme les composantes covariantes cubiques de tenseurs de rang un de 0 ( 3 ) :

Alors les operateurs (3.2, 3.22) s’ecrivent :

c’est-A-dire que l’on pourra 6ventuellement utiliser la chaine de groupes :

Fig. 3.

-

Limite pseudo-normale pour quatre oscillateurs dans la chaine U ( 5 ) > U ( 4 ) > U ( I ) x U (3) =) Td.

[Pseudb-normal limit for four oscillators in the chain

U(5) > U ( 4 ) z) U (1) xU(3) :D Td.] ]

3.3. REMARQUES. - Les hamiltoniens d’ordre zero

(3.12, 3.20), obtenus prdcddemment par transformation des termes de 1’hamiltonien local correspondant

auraient pu 6tre realises directement en utilisant pour la chaine de groupes (3.10) le concept de symdtries dynamiques introduit dans le paragraphe 2.2.

Pour un syst6me du type de ceux considdrds ici,

auquel est associe la chaine de groupes (3.10) on peut ecrire en se plaqant au meme ordre d’approximation

que precedemment :

Les autres termes de 1’hamiltonien (en particulier les

invariants quadratiques des sous-groupes U (dk) si

dk > 1) sont obtenus en determinant les opdrateurs

invariants dans G construits a partir des g6ndrateurs de

U (p + 1 ) orientds dans la chaine consideree.

En transformant 1’hamiltonien local il apparait d’une

part plus clairement que la limite pseudo-normale est

atteinte en partant du m6me groupe dynamique

U (p + 1 ) et en conservant la meme interpretation

des operateurs 616mentaires initiaux bt et bi ; d’autre

part d’autres chaines de groupes

sont a priori possibles (et nous verrons qu’elles inter-

viennent dans la vraie limite normale) ; on peut montrer qu’elles correspondent a des cas ou ni les operateurs de couplage X, ni les operateurs d’anharmonicitd Y ne sont diagonaux.

4. La limite normale.

Nous allons montrer qu’a partir du meme groupe

dynamique de non-invariance U (p + 1 ) on peut,

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