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Submitted on 1 Jan 1874
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Démonstration des théorèmes relatifs aux actions électrodynamiques
J. Bertrand
To cite this version:
J. Bertrand. Démonstration des théorèmes relatifs aux actions électrodynamiques. J. Phys. Theor.
Appl., 1874, 3 (1), pp.335-343. �10.1051/jphystap:018740030033501�. �jpa-00236988�
rentes de celles décrites ici: mais di-
vers
physiciens différents
n nt L Lepouvoir de l’air
étantl’unité,
pour lespermaceti,
M. Siemens donne0.78.
Faraday1, 45,
M. Rossetti2,2.).
Suivant Matteucci, le sper- niacéti aurait ulpouvoir beaucoup plus grand
1’( .tandis que 31. Rossetti trouve 2,
pour
le spermlaceti L’t 5 pow.le verre. Pour Faraday l’t pour
llattcucci,
lepouvoir
du soufre estsensiblement
égal
;t celui du Berre, tandis que M. Rossetti donne1,78
pour lesoufre,
et3,35
pour le verre. Belli donne3,21
i pour lesoufre,
et7,83
pour le verre. La cause dc ces différences ne noussemble pas devoir exister dans lus dillérentes idées théoriques ces
physiciens,
parce que, en dernièreanalyse,
ils ont voulu mesurerla méiiic constante, bien
qu’ils
lui aient donné des noms diflércnts.DÉMONSTRATION DES THÉORÈMES RELATIFS AUX ACTIONS
ÉLECTRODYNAMIQUES;
PAR M. J. BERTRAND.
(FIN.)
La démonstration des théorèmes
précédents n’emprunte
àl’expé-
rience
qu une
seuleproposition :
L’action d’un
conducteur fermé
esttoujours
normale // / le-ment attiré.
Alais. pour aller
plus
loin et déterminer la forme la fonc- tion indeterminéep (r), qui figure
encore dans no , II iautrecourir de nouveau à l’étude des faits. Une seule expérience suffira.
Nous admettrons le théorème suivant:
THEOREME. IX. 2013
Le système nommé par Ampère
solénoide etcompose d’un nombre
infini de courants fermés, infiniment petits,
(101it
les
sont distribuésperpendiculairement
à une mémecourbe et à distance
égale
les unsdes autres, éprouve,
de la l’artd’un courant fermé quelconque,
des actionsindependantes
de laforme
du solénoide etéquivalan dépen-
dant seulement Iti
position des
(-.1 11.Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018740030033501
Ce théorème est le résultat de
l’expérience;
iléquivaut à
cetautre
fait, plus
facile àvérifier: Un solénoïde fermé n’exerce
aucuneaciioiz sur lln
conducteur fermé
et n’enéprouve
aucune de sa part.Le
potentiel,
relatif à l’action d’un contour fermé sur un solénoïdecomposé d’éléments
dont la surface estdw,
est la somme des va-leurs de
l’expression
pour tous les éléments de surface dw,
qui composent
le solénoïde.Soit ds ljélément de la courbe normalement à
laquelle
sont distri-bués les courants de surface
dw;
onpeut regarder
le nombre des surfaces dwcorrespondantes
commeproportionnel
àds,
et le po- tentiel estreprésenté
park
désignant
une constante. Mais G étant une force dontP, Q,
Rsont les
composantes,
et(N,G) l’angle
de la direction de cetteforce
avec la
tangente
à la courbe dont ds estl’élément, l’intégrale (20)
peut
êtrereprésentée
paret le théorème IX
peut
s’énoncer en disant :L’expression
est une
différentielle
exacte,quel
que soit lecontour fermé
atti-rant
auquel
serapportent les expressions P, Q,
R.THÉORÈME X. - La
fonction m (r), qui figure
dansl’expres-
sion de l’action exercée entre deux éléments de courant
(THÉO-
RÈME
II),
est dela forme A,
J r Adésignant
une constante.Reprenons
les forlnulcs trouvées pourexprimer
les fonctionsP, Q, Q
R(théorème (théorème V V); (; on a, en
on a, enposant p(r) = p(r),
posant 2/,Mp(r)
337
, z’ désignant
les coordonnées de l’clémcntattiré ;
la sommed’après
le théorèmeIX,
doit être une différentielle exacte; on a parconséquent
En substituant dans cette
équation
à P età Q
leurs valeurs(i o),
on a
Pour que cette
intégrale
soit nulle toutes les fois cluc la somma- tion serapporte
auxprojections dix, dy,
dz des éléments d’une courbefermée,
il faut quel’expression intégrée
soit une dinéren-ticlle exacte, et, pour
cela,
que la dérivée parrapport
’i ,(’ 1 u (’oeffi- cient de dz soitégale
à la dérivée parrapport
à z du coeficient de d.x. En écrivantqu’il
en estainsi,
etsupprimant
les termes et lesfacteurs communs, on trouve
d’où l’on déduit
et, par
conséquent,
et, comme
~(r)
est nulquand r
devientminn,
B est necessairementégal
àzéro,
et l’on aL’attraction ii’ds ds’ T de deux éléments est, par
conséquent,
THÉORÈME XI.
2013L’intégrale
dont l’existence est
demontrée
par le théorèmeIX, représente l’angle
solislequel
le contour attirant est vitdit point
dont lescoordonées sont
x’, y’, z’,
c’est-à-dire laportion
desphère
derayon unité déc7-ile dit
point (Xl, ).1, z’)
cozlzlzze centre et inter-ceptée
dans le cône dont cepoint
est le sommet et Ici base le con-tour attirant.
Si nous
remplaçons P, Q,
R par leurs valeurs(10),
en substi-tuant, en
outre, à
lafonction ~ (r)
savaleur 2 A
on auraLes
intégrales qui nmltihlient dx’, dJII,
dz’ étantprises
pour lecontour fermé que nous nommons contour nttirant et dont l’élé-
nient a pour
projection dx, dy, dz, l’expressions (21),
on le vérifieaisément, équivaut
aux troisintégrales égales
En
prenant
la dérivée de laprcmière
de cesintégrales
par rap-port
àz’,
celle de la seconde parrapport
àx’,
celle de la troisièmepar
rapport
ày’,
on obtient lesexpressions
deP, Q, R, qui,
dansle second membre de
l’équation (21), multiplient dx’, dy’,
dz’.Pour démontrer que ces trois
intégrales
sontégales
entre elleset
représentent
parconséquent
la fonctionV,
dont les déri, éespartielles
sontP, Q, R,
il suifit de montrer que l’une d’elles est339
l’expression
de1 angle
souslequel
le courant attiraut est vu dupoint (x’,y’, z’); d après
la syméthie desformules, la
coclusions’appliquera
aux deux autres.Or, en
plaçant 1 (angine
des coordonnées aupoint (x’,y’, z’),
et
prenant
les coordonnéespolaires
habituelles n, G,o.
on aet
1 intégrale
devientÉtendue
à un contourfermé,
elleéquivant
àl’intégrale
doubleprise
dans l’Intérieur du côneayant l’origine
pour sommet et lecontour pour base, et qui représente évidemment l’angle de
ce cone.c’est-à-dire la surface
interceptée par
lui sur unesphère de
l’avantégal
a l’unitéayant
son sommet pour centre.THÉORÈME; XII. 2013
Lorsque
le circuit attiré et la circuit attirant sont l’iiii et l’autre (lesplans infinilent petits,
de sur-face w et w’ et
d’intensités i et i’, on peutreprésenter
leur de lionen 03BC-placées de part et
d’autre sur
la normale à w, w’ une distance infiniment patite 5,
telle que l’on ait 03BCS = w i , et à w’ deux
masses 03BC’
et 201303BC’ définies
de la méme manière; les detions du sstème de masses 03BC.2013 ,lit’
le système 03BC’,-03BC’, en supposant les actions attractives elemen- taires proportionnelles aux masses et en raison du carré de la distance, pouront remplacer
l’aution du courant w sur le courant w’.Soit V
l’angle sous lequel la suface w est vue d’un point de w . et
G la force dont les composantes sont les dérivées de V le le polentier
lde l’action de 03 sur w’ est
représente
par G dw cos N.G);
c’est lacomposante
de la force G suivant la normale -’N E l’élémentdw’,
,
égale par conséquent a w dV an .
340
L’aple V, d’ailleurs,
estreprésenté
paren nommant r. la distance ww’ et i
l’angle
de cette droite i, avecla normale
à m ;
on a évidemmentdn
désignant
l’élément infinimentpetit
de la normale à w, et, parconséquente
Or,
en considérant les molécules attirantes p,- p., p.’,
-u’,
défi-nies dans
l’énoncé, le potentiel de F
surp.’
est03BC03BC’,
lepotentiel
de F et - 03BCréunis,
sur03BC’,
estet le
potentiel sur p.’
et-03BC’
réunis est évidemmentOn
peut
énoncer le théorèmeprécédent
en disant que l’action de deux courants infinimentpetits
l’un sur l’autrepeut
êtreremplacée
par cellc de deux molécules
magnétiques dirigées
normalement auplan
dechaque
courant et dont le moment estproportionnel
auproduit
de la surface entourée par le courant par son intensité.THÉORÈME XIII. L’action de deux courants
fermés
l’un surl’autre, quelles rlue soient
leursdimensions, peut
étreremplacée par
celle de deux
slufaces magnétiques dijinies
de la manière sui-vamte : concevons pour
chaque
courant unesU1face de forme
arbi-traire à
laquelle
il sert de contour etdécomposons
cettesll1face
en34I éléments
infiniment petits supposés
entourés cchacun d’un courantde même intensité,
remplaçons chaque
élément par la moleculemagntique définie
dans la démonstration du theorèmeprécé-
dent: l’action des deux courants pourra etre
remplacée
par celle de cess?-sténles
cle molécule.Il est
widcnt,
eneffet, qu’un
courant ferméquelconque
étantconsidéré comme le contour d’une
surface,
et cette surface décom-posée
d’une manière arbitraire en un nombrequelconque
de por- tions finies ou infinimentpetites,
on peutremplacer
le 1 Il tirantconsidéré par un
système
de courantsdirigés
dans le même sansautour des contours de
chaque
surfacepartielle.
Chacune deslignes
de
séparation
se trouve ainsi parcourue, enetlct,
par deux courants contraires dont les ellets sedétruisent,
et l’enet total est du seule-ment à l’action du courant
primitif.
D’après
cette remarque, les deux courants fermés peuvent êtreremplacés
par deuxsystèmes
de courants infinimentpetits
ferméset chacun de
ceux-ci, d’après
le tliéoréincprécédent,
par une uiu!e- culemagnétique.
THÉORÈME XIV.2013
Le potentiel relatif
à l’action de deux cir- cuitsfermés
l’un sur l’autre, dont l’expressionà
été donnée théo-rème VIII, peut s’exprimer également
par uneintégerale
doubleétendlie Ù tous les éléments
ds,
ds’ desdeux,
courants, et dans la-quelle 5,
G’ et r ont la mêmesignification
que dans le theorème II.Reprenons
la formuleSi les deux éléments ds et ds’ se
déplacent,
leur dis’ deviensi- -:- . le travail de leur action mutuelle est
et le travail
total,
dà àl’action
mutuelle des deux courants ici més342
qui
sedéplacent
infiniment peu, estexprime
parl’intégrale
doubleOn
peut l’écrire
de la manière suivantc :En
intégrant
parparties
les deuxpremiers
termes etremarquant
que les termesintégrés
sontnuls, puisque
les contours sontfermés,
cette
expression
devient ,c’est- ,,’t-dire ,
enremarquant
queou enfin
Le travail élémentaire est donc
égal
à la variation del’intégrale (23), qui,
parconséquent, représente
lepotentiel.
Nous terminerons cette étude par la solution d’un
problème qui paraît indispensable
pour rectifier un énoncé donné parAmpère
audébut de ses travaux et
reproduit depuis
dans tous les Traités et danstous les Cours de
Physique, quoiqu’il
se trouve en contradiction évidente avec la théorieadoptée.
PROBLÈME. 2013Un élément de courant Ils elanl
oomzé,
trouver laposition
que doit occuper ZUl éléiiient ds’ pozcn n’exercer sur luiaucune action
En donnant aux lettres
0,
6’ et e la mêmesignification
que dans les formules délnontrées(théorème II), l’équation qui exprime
la343 condition demandée est
Supposons
l’élément attré dsplacé
àl’origine
des coordonnéeset
dirigé
suinvant l’axedesq X; x’,
y’,z’ étant les coordonnées deds’,
on a
et
l’équation
devientdont
l’intégrale
estéquation
d’une surface dc révolution dont l’axe est l’axe des B. tdont la courbe méridienne est aisée à construire.
Quelles
que soient la forme et laposition
d’un courant enroulé sur une tellesurface,
l’action exercée sur l’fléinciit ds
place
il son sommet sera nulle. Laprésence
de la constante arbitraire A dansl’ équation 24) permet
de faire passer la surface par unpoint quelconque
del’espace,
et, parconséquent,
il existe enchaque point
une infinité de directions danslesquelles
onpeut placer
un élément t de manière à annulerson action sur un élément ds. Ces direction sont dans un même
plan,
leplan tangent
u la surface(20);
l’actitltl sera maxima pourun élément normal a cette suface, et pour un élément
quelconque
elle est
proportionnelle;
on s’en assureaisément,
aii cosinus del’angle
formé avec cette normale.On voit combien on serait induit en erreur par
la règle qui dique
comme attractives les actions exercées entre deux élémentqui
marchent tous deux vers le sommet de l’angle formé pour leur direction, etcomme répulsive l’actin
exercée par l’élément d’uncourant