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(1)

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Sur la théorie de la diffraction éloignée

Jean Savornin

To cite this version:

(2)

SUR LA

THÉORIE

DE LA DIFFRACTION

ÉLOIGNÉE

Par JEAN SAVORNIN

(1).

Assistant de

Physique

Générale à l’Université

d’Alger.

Sommaire. 2014 Exposé de la théorie électromagnétique de la diffraction par le bord rectiligne d’un écran,

élaborée par Poincaré et Sommerfeld; elle suppose l’écran constitué par un métal

parfaitement

réfléchissant

ou parfaitement absorbant.

Un perfectionnement plus récent apporté par Raman et Krishnan permet d’introduire dans les calculs les

propriétés optiques du métal. On a appliqué cette théorie au cas d’un écran en forme de dièdre aigu

(« coin »), pour une vibration incidente polarisée rectilignement à 45° de l’arête de l’écran : la vibration diffractée est elliptique, on détermine l’azimut de son grand axe, et l’ellipticité.

Courbes représentant ces grandeurs en fonction de différentes variables : déviation du rayon diffracté,

angle d’incidence, longueur d’onde de la lumière incidente. Cette dernière étude montre de façon particu-lièrement nette l’influence des propriétés réfléchissantes de l’écran sur la lumiére diffractée.

l. Introductions C’est en i886

que Gouy a

décou-vert le

phénomène

de la « diffraction

éloignée

».

Pla-çant

le bord très

aigu

d’un écran

métallique

sur le

tra-jet

d’un faisceau

lumineux,

le

plan

d’incidence normal

au bord de

l’écran,

il a constaté que la lumière est diffractée dans toutes les directions du

plan d’incidence ;

de tous les

points

de ce

plan,

le bord de l’écran appa-raît comme une

ligne

lumineuse très fine et très

bril-lante.

De

plus,

la lumière diffractée est

polarisée;

elle est colorée si la lumière incidente est

blanche,

et sa

cou-leur

dépend

de la nature du métal

qui

constitue l’écran. Si la lumière incidente est

monochromatique

et

polari-sée

rectilignement

à 45° de l’arête de

l’écran,

la lu-mière diffractée est

polarisée elliptiquement,

le

grand

axe de

l’ellipse

Pst incliné par

rapport

à la direction de

vibration

primitive.

La théorie élémentaire de Fresnel

n’explique

en rien

ces faits. Pour en rendre

compte,

de nombreux savants :

Poincaré, Sommerfeld,

Epstein...,

ont tenté une étude

plus approfondie

de la

diffraction,

envisagée

du

point

de vue de la théorie

électromagnétique.

D’autres travaux

théoriques,

moins connus,

permettent

de serrer

de plus

près

le

problème,

en montrant le rôle des

propriétés

optiques

du métal de l’écran.

Nous

indiquerons

d’abord ici la méthode et les

résul-tats de Sommerfeld et de

Poincaré,

puis

le

perfection-nement

apporté

à la théorie par Raman et Krishnan. Nous montrerons ensuite que

l’application

de ce dernier mode de calcul à un écran en forme de dièdre

aigu

permet

de traiter

complètement

le

problème

de la

dif-fraction,

dans le cas où la vibration incidente est

pola-risée

rectilignement.

2. Théorie de Sommerfeld. - Sommerfeld

consi-clère le cas d’un écran en forme de

demi-plan

infiniment mince et

parfaitement

réfléchissant. La source lumi-neuse est à l’infini dans la direction faisant

l’angle

(po avec le

plan

de l’écran

(fig. ~~

le problème

se ramène

(i) Pour les références bibliographiques, cf. Jean SAvoRNiN,

C. R., 1934, 198, p. 647.

à un

problème

à deux

dimensions,

on se borne à

consi-dérer ce

qui

se passe dans un

plan

normal à l’écran. Il

s’agit

de trouver

l’expression

de la vibration lumineuse au

point

S de coordonnées

polaires

(~)

par

rapport

à la trace Ox de l’écran.

_ Fi g.

i-On pourra

toujours décomposer

la vibration

inci-dente,

supposée

polarisée rectiligne ment,

en deux

com-posantes

l’une

parallèle

(cas P),

l’autre normale

(cas N)

à l’arête de

l’écran,

et on traitera

séparément

chacun des deux

problèmes.

Il faut trouver une solution de

l’équation

de

propa-gation

des ondes

électromagnétiques :

satisfaisant aux conditions

limitesimposées

par l’écran: àu

u = 0 dans le cas

P,

0 dans le cas

N,

pour

-0.

ôcp

La solution de Sommerfeld est de la forme :

(le signe

+

correspondant

au cas

N,

le

signe -

au cas

P).

La fonction F

(r,

c~

c&o)

représente

la

perturbation

introduite par l’onde

incidente, F

;, -

cpo)la

pertur-bation due à l’onde réfléchie sur l’écran. On a

(1) :

(1) Pour éviter les confusions avec l’angle d’incidence i, nous

àésignons Ù- 1

par j.

(3)

435

Voyons quelles

sont les

propriétés

de cette fonction.

Lorsque

devient très

grand,

si

cos ~

(;~

-

’Po)

>

0,

c’est-à-dire si 0

y

Te

+

q¡o

(régions

1 et II de la

fig.

2), l’intégrale

tend vers

qui représente

le train d’ondes

planes

incidentes ;

si

cos 1

CCP

-

1’0)

0,

c’est-à-dire

’It + 1’0 tp 27t

(région

III),

l’intégrale

tend vers zéro.

Fig. 2.

Dans les mêmes

conditions,

si 0

q

~[ ~ ~

~o

I , (r, , _ a)

tend ,

(région 1),

/

(r,

cp, -

(po)

tend vers e L

.

T,

qui représente

les ondes

planes

réfléchies

par

l’écran;

quand «

-

90 2x

(régions

II et

III),

F

(r,

f, - tend vers zéro.

Si l’on considère r comme

grand

devant

?~,

mais non

infini,

on

peut

remplacer

l’intégrale

par son

développe-ment en série limité au second terme.

On trouve alors dans les

régions

I et II :

Dans la

région

IIT,

le

premier

terme subsiste seul. Dans la

région

1,

3 2r.:t t

et dans les

régions

II et III le

premier

terme manque.

L’expression générale

du vecteur

électrique

en un

point

sera :

On voit que, outre les ondes

planes

directe et réflé-chie de

l’optique

géométrique,

il intervient une onde diffractée

représentée

par

l’expression

qui

s’écrit :

/

2 -r, dans le cas d’un milieu La vibration lumineuse résulte de l’interférence de ces

trois sortes d’ondes.

La vibration diffractée elle-même est la

partie

réelle de

l’expression

ci-dessus,

c’est-à-dire

Elle a pour

phase

les courbes

isophases sontdes

cercles centrés sur 0 : du

point

origine

se

propagent

dans toutes les directions

des rayons

lumineux,

comme si ce

point

était une source

de lumière. On sait que ceci

correspond

à l’observation.

L’amplitude

est

proportionnelle

à

/-,

très

petite,

Vr

à cause du facteur

V7,,

et décroissant comme

1 1

20132013

; l’intensité

est donc

proportionnelle

à ,

l’onde

dif-v

.

r

..

lractée se

présente

dans

l’espace

à trois dimensions comme une onde

cylindrique

ordinaire issue du bord de l’écran.

L’expression (5)

permet

de montrer comment varie l’intensité des vibrations diffractées

lorsqu’on

les observe à une distance constante du bord de

l’écran,

dans les différentes directions du

plan

d’incidence

(p

variant

seul).

Les intensités décroissent

uniformé-ment, et très

vite,

lorsqu’on s’éloigne

dans l’ombre

géométrique ;

la vibration diffractée P

parallèle

au bord de l’écran est

toujours

inférieure en intensité à la vibration

N,

en

supposant

les vibrations incidentes

d’égale

amplitude.

Il en résulte en

général,

pour de la lumière incidente

rectilignement

polarisée,

une rota-tion du

plan

de

polarisation.

A"

Le

rapport

-

p

entre

les deux

amplitudes

va cons.

(4)

tamment en croissant avec

l’angle

de déviation

(angle

D de la

fit.

1),

il a la valeur 1

lorsque

la déviation esi nulle. On a en effet :

pour l’incidence normale :

Pour de

petits angles

de

déviation,

on montre aisé-ment que les résultats sont en accord avec la théorie

élémentaire,

on obtient le

système classique des franges

de Fresnel. Les écarts entre les deux théories ne de-viennent

appréciables

que

lorsqu’on s’éloigne

de la

région

de

séparation

ombre-lumière

géométrique.

Dans le cas d’un écran

I)arfailemeîît

absorbant

(écran

« noir

»),

il semble

qu’il

suf fise de

supprimer

dans

l’expression (5)

de la vibration diffractée le terme

qui

correspond

à la réflexion sur l’écran. 2

En réalité on n’obtient ainsi

qu’une première

approxi-mation ;

les difficultés

proviennent

de ce

qu’un

écran infiniment mince ne

peut

pas être

parfaitement

absor-bant. Le

problème

n’est même pas exactement défini au

point

de vue

mathématique ;

on est conduit à

prendre

une forme de F

(r,

(po)

légèrement

différente de

l’ex-pression (3),

ce

qui

donne pour résultat une diminution

plus rapide

de l’intensité diffractée

lorsque

la direc-tion d’observation

s’éloigne

de la

séparation

ombre-lumière

t’).

De toute

façon,

à cause de la

disparition

du second terme de

l’équation (2),

les deux cas N et P ne

conduisent

plus

à des résultats

différents,

et

l~=

1.

3. Théorie de Poincaré. - Poincaré a traité le cas

d’un écran en forme de colin

plein,

dont les faces ont pour

équation ?

=

0, ~

=== ~r, et sont

parfaitement

réfléchissantes. Le calcul a été

repiis

par Wiegrefe.

On

trouve

l’expression

suivante pour l’onde diffractée à

partir

de l’arête :

La forme est tout à fait

analogue

à celle de

(~).

On remarque ici encore les deux termes

correspondant

à la lumière incidente et à la lumière réfléchie.

(~) On trouvera des détails sur la question dans : Handbucla der Physik, Bd. XX, p. 286(Springer, édit., MJ2g).

Pour g

== 2 ~,

on retrouve

l’expression

de Sommer-feld.

La formule montre que le

long

de l’écran

(~

= 0 ou p _

Z),

l’intensité de la vibration diffractée

parallèle

à

l’arête

(cas P)

est

nulle,

la vibration

perpendiculaire (N)

gardant

une valeur finie : à de la lumière incidente naturelle

correspond

de la lumière diffractée

complète-ment

polarisée.

Fig. 3.

Cette théorie fournit des résultats

analogues

à ceux de

Sommerfeld,

d’autant

plus

voisins d’ailleurs que

l’angle

du coin est

plus

petit. Ajoutons

incidemment

qu’elle permet

de traiter de

façon

complète

le

problème

des Jeux miroirs de Fresnel.

4. Théorie de Raman et Krishnan. - Ces deux auteurs ont

proposé

de tenir

compte

des

propriétés

optiques

de l’écran

matériel,

qui

en aucun cas ne sera

parfaitement

réfléchissant ni absorbant.

Si

l’amplitude

de la vibration

qui

tombe sur l’écran est

prise

pour

unité,

la vibration réfléchie est de la forme C

+ jD,

les valeurs de Cet D résultant des lois de la réflexion

métallique.

On se

rapprochera

donc de la réalité en

multipliant

par le facteur C

+ jD

le terme

qui

correspond

à la vibration réfléchie dans les expres-sions

(2), (4)

ou

(6).

On est ainsi conduit à écrire d’une

façon

générale :

Les notations

CN, Cp

rappellent

que dans les cas P et N les vibrations lumineuses sont

respectivement

nor-males et

parallèles

au

plan

d’incidence.

Raman et Krishnan ont montré que cette modifica-tion

appliquée

à la théorie de

Sommerefeld,

dans le cas des écrans d’acier et d’or en

particulier,

conduit aux résultats suivants :

9. Si la lumière incidente est

monochromatique

et

polarisée rectilignement,

la lumière diffractée est

pola-risée

elliptiquement.

Le sens de parcours de

l’ellipse

est inversé

lorsqu’on

passe de la

région

de l’ombre

géométrique

à celle de la lumière. La différence de

phase

entre les

composantes

P et N

augmente

avec la déviation.

2. Si l’on considère maintenant des

angles (p

et o

fixes,

on trouve que la

composante

parallèle

varie beau-coup moins avec la

longueur

d’onde que la

composante

perpendiculaire;

en lumière incidente

blanche,

cette dernière seule

paraîtra

colorée.

(5)

437

en diminuant

lorsque,

l’incidence restant

fixe,

la dé-viation du rayon observé

augmente.

Et cette diminution est

plus rapide

que dans le cas d’un écran

parfaitement

conducteur.

Ces différents

points

sonten accord avec les résultats

expérimentaux,

en

particulier

avec les observations de

Gouy.

Par

exemple,

la couleur de la

composante

nor-malle

qu’a

notée cet auteur

correspond

pour les diffé-rents métaux à celle que l’on détermine en tenant

compte

des diverses valeurs de l’intensité diffractée selon la

longueur

d’onde.

5. Forme de la vibration diff.8ctée. - L’étude que nous

poursuivons expérimentalement

sur la lumière diffractée nous a conduit à

présenter

les résultats de la théorie d’une

façon

particulière.

Au lieu de considérer les intensités des

composantes

P et N et leur différence de

phase,

on étudiera la forme due la vibration diffractée

lorsque

la vibration incidente OV est

polarisée

recti-lignement

à 45° du bord vertical OP de l’écran.

Fig. 4.

Un observateur

qui

examine la lumière diffractée dans la

direction (p

du

plan

horizontal

(voir fig. 4)

rap-portera

la vibration

elliptique

qu’il

recevra à deux axes

rectangulaire

0’N’,

0’P’ situés dans un

plan

normal à la direction d’observation

(0’P’,

vertical).

Ces axes seront tels que

lorsqu’on reçoit

la lumière

directe,la

vibration incidente coïncide avec la bissectrice O’B’ de

l’angle

P’O’N’. Dans ces

conditions,

le

grand

axe de

l’ellipse

dans la lnmière diffractée fait un

angle ?

avec

0’B’,

l’ellipticité

est

If (tang.

~.~

=

rapport

des

demi-axes).

La diffraction sera caractérisée par les

angles p

et

’~ :

rotation p

comptée

positivement

de O’B’ vers

O’N’,

elli»ticité §

comptée positivement lorsque

le sens de parcours de

l’ellipse

est de 0’B’ vers 0’P’.

Nous avons effectué les calculs

numériques

en

appli-quant

la modification de Raman-Krishnan à la théorie de

Poincaré-Wiegrefe.

La forme en coin se

rapproche

en effet

davantage

des écrans réels que le

demi-plan

d’épaisseur

nulle. Au reste, les conclusions

auxquelles

on est conduit sont

analogues

dans la théorie de Som-merfeld

modifiée, puisque

celle-ci n’est

qu’un

cas par-ticulier

(y

= ~

7t)

de la théorie du coin.

L’angle

du coin

(2~

-

y)

est

pris égal

à valeur moyenne

qui

correspond

aux lames de rasoir en acier que nous utilisons dans nos

expériences.

La forme de la vibration diffractée s’obtient en

composant

les deux vibrations

rectilignes rectangulaires

Net

P, projections

sur les axes de la vibration incidente OV.

D’après

les formules

(6), (7)

et

(8),

on a :

On sait

que, i

étant

l’angle

d’incidence sur l’écran

(compté

depuis

la

normale) :

.

Nous avons calculé ces

expressions

en utilisant les

nombres

et q

définis par

L’écran est

supposé

en

acier,

en or ou en cuivre : ces deux derniers métaux choisis à cause de la bande de transmission

qu’ils présentent

dans le

spectre

visible (1 ) .

Les constantes

optiques

sont

empruntées

aux « Inter-national Critical Tables »

(nombres

de Tool et

Tate).

A. p

et (p

fonctions de la déviation D. - Nous avons

supposé

l’incidence

normale,

la

longueur

d’onde A =

0,540 p.,

l’écran en acier

(CN

Cp

== 0,693 -0,304j).

Lorsque

la déviation croît à

partir

de la limite de

séparation

ombre-lumière

(D =-=

0,

ou cD = yo q-

~),

la rotation et

l’ellipticité

augmentent

comme

l’indique

le tableau 1. La courbe

qui représente

p

(fig. 5)

s’écarte de la droite

correspondant

à la théorie

simple

de

Sommerfeld,

puis

s’en

rapproche

de nouveau.

Lors-qu’on

observe dans la direction de la lumière réfléchie

rf

+

~o =

x)

la rotalion est d’un

angle

droit et

l’ellipti-cité est nulle.

Enfin,

pour les rayons rasants le

long

des deux faces de l’écran

(~

= 0

et p

o

~~),

la vibration

diffractée est la même : les rotations diffèrent de 180°,

les

ellipticités

sont

identiques.

(6)

Fig. 5. - Rotations et

ellipticités en fonction de la déviation. Incidence normale. Ecran en acier. ), = 0,540~.

.

On doit remarquer que

lorsque

la direction d’obser-vation passe par le

plan

de la

première

face de l’écran

(1i ===

180°),

le sens de parcours de

l’ellipse change

pour l’observateur

qui

reçoit

la lumière

diffractée,

puisque

l’écran

qu’il voyait

par

exemple

à sa

droite,

passe à sa

gauche.

Avec notre convention de

signe,

pour les axes

liés à

l’écran,

le

signe

de

l’ellipticité

ne

change

pas. Pour une incidence

oblique,

les résultats seraient tout à fait

analogues,

les

courbes p

et

coupant

tou-D

jours

les droites

d’équation

p =

D,

‘ 0

lorsque

la

direction du rayon diffracté coïncide avec celle des rayons réfléchis ou celle des rayons incidents

prolon-gés.

Les valeurs

angulaires

relatives de l’ombre et de la lumière

géométriques

seraient naturellement

chan-gées.

B. p

et ~

fonctions de l’incidence i. - Nous avons choisi une déviation fixe de 200 dans

l’ombre,et

fait varier

l’angle

Les résultats sont notés dans le tableau II et la

figure

6,

pour un coin en acier de 16° et À =

0,~~0

u.

Les rotations et les

ellipticités

sont minima

lorsque

les rayons incident et diffracté sont

symétriques

par

rap-port

à la lame ?0

=== _ [)(2013ic2013D]

(voir fig.

7).

Lors-qu’on

s’écarte de cette

position, p

et ~

augmentent

à

mesure que l’un des rayons incident ou diffracté se

rapproche

de la surface de

l’écran ;

ces résultats valent d’ailleurs

quelle

que soit la théorie que l’on

applique,

seules les valeurs des minima varient.

C. p

et ~

fonctions de la

longueur

d’onde. - Le tableau III donne les valeurs

de p

et ~

obtenues dans le

(7)

439

tion de

~0°,

dans l’ombre

géométrique.

L’écran est

toujours supposé

en forme de coin de

’Je;.

Fig. 6. - Rotations et

ellipticités en fonction de l’incidence.

Déviation 20- ombre. Ecran en acier. ?, = 0,540~.

Fig. 7.

TABLEAU II.

La

figure

8 montre les courbes

correspondantes;

quelle

que soit

l’incidence,

leur allure reste

semblable,

les variations sont seulement

plus

accusées

lorsque

l’incidence devient de

plus

en

plus oblique;

en même

temps

les valeurs moyennes de p

et §

augmentent

comme le montre la

figure

6.

Fig. 8. - Rotations et ellipticités en fonction

de la longueur d’onde Incidence 13~~. Déviation : 20~ ombre.

TABLEAU III.

L’effet des bandes de transmission

apparaît

(8)

un

maximum,

les rotations un

point

d’inflexion

(1).

On remarque

l’analogie qu’offrent

ces résultats avec ceux

qui

caractérisent la traversée par une vibration

rectiligne

d’une substance absorbante douée de

disper-sion rotatoire et de dichroïsme circulaire

(effet Cotton);

mais,

dans le cas de la

diffraction,

l’azimut de la vibra-tion incidente n’est naturellement pas arbitraire.

6. Conclusion. - La théorie

électromagnétique

interprète

donc

qualitativement

les résultats de

Gouy

sur la

polarisation

de la lumière diffractée et l’influence de la nature du métal de l’écran.

Il ne faut pas oublier

pourtant

que les écrans réels sont loin de

posséder

une forme

parfaitement

géomé-trique,

et que, si bien

aiguisée

que soit

l’arête,

elle doit

présenter

un arrondi

plus

ou moins

prononcé.

A cet

égard,

la méthode des coordonnées

curvilignes,

qui

a

permis

à

Epstein

de traiter le

problème

pour un écran en forme de

cylindre

parabolique,

paraîtrait

plus

séduisante.

Malheureusement,

elle conduit à des

(1)

Les rotations p présentent une allure de variation tout à

fait analogue à celle du pouvoir réflecteur du métal sous l’inci-dence normale. Si ce pouvoir réflecteur diminue, la rotation doit diminuer aussi; c’est ce que nous avons montré expéri-meatalement en noircissant chimiquement un écran sans

émousser son arête (C. 11., 1934, 199, p. 941).

solutions

qui

ne se

prêtent

aux calculs

numériques

que dans des cas très

particuliers;

et,

même dans ces cas,

l’expression

mathématique

ne laisse pas

apparaître

la

part qui

revient à la

réflexion,

de sorte que l’on ne

peut

lui

appliquer

l’idée de Raman et Krishnan. Le rôle que

joue

la forme de l’arête est bien mis en évidence par le fait que la vibration diffractée est altérée

lorsqu’on

émousse

légèrement

le tranchant :

l’expérience

montre que les variations

de p

et

~.~ gardent

la même

allure,

mais les valeurs absolues sont

changées.

Aussi ne doit-on pas

espérer

un accord

quantitatif

entre les courbes

expérimentales

et celles que

prévoit

la théorie.

Une comparaison

s’impose néanmoins;

pour

pouvoir

l’effectuer,

nous avons construit un

polari-mètre-ellipsométre

spécial

destiné à l’étude de la lu-mière diffractée. Les mesures se

poursuivent;

nous pouvons dès à

présent indiquer

que dans le cas de l’or et de l’acier les résultats sont en accord avec la théorie en ce

qui

concerne les rotations et

ellipticités.

Ce travail est effectué au Laboratoire de

Physique

Générale l’Université

d’Alger.

Nous tenons à

exprimer

ici toute notre

gratitude

à Monsieur le Professeur Wolfers pour l’intérêt

qu’il porte

à nos

recherches,

et pour ses

précieux

conseils.

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