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485 FMHLa médecine sur la voie de la féminisation

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Academic year: 2022

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(1)

Bulletin des

médecins suisses

BMS – SÄZ Schweizerische Ärztezeitung – Bollettino dei medici svizzeri – Gasetta dals medis svizzers

Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch

14 1 . 4 . 2 02 0

484 Editorial d’Yvonne Gilli

La télémédecine au temps du covid-19

490 FMH

Bases juridiques pour le quotidien du médecin

522 «Et encore…»

par Samia Hurst

Traverser ensemble la crise du coronavirus

485 FMH

La médecine sur la voie

de la féminisation

(2)

Ob vor dem Cheminée oder im Zug: Reto Krapfs «Kurz und bündig» für unterwegs.

Der «EMH Journal Club» mit Neuigkeiten aus der Forschung als zweiwöchentlicher Podcast.

HÖREN SIE REIN

Podcast Journal Club

SOMMAIRE 481

Rédaction

Dr méd. vét. Matthias Scholer (Rédacteur en chef);

biol. dipl. Tanja Kühnle (Managing Editor);

Julia Rippstein (Rédactrice version imprimée et en ligne);

Dr méd. Werner Bauer, membre de la FMH; Prof. Dr oec. Urs Brügger;

Prof. Dr méd. Samia Hurst; Dr méd. Jean Martin, membre de la FMH;

Dr méd. Jürg Schlup, président de la FMH;

Charlotte Schweizer, cheffe de la communication de la FMH;

Prof. Dr méd. Hans Stalder, membre de la FMH;

Rédaction Ethique

Prof. Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d.;

Prof phil., biol. dipl. Rouven Porz, p.-d.

Rédaction Histoire de la médecine

Prof. Dr méd. et lic. phil. Iris Ritzmann; Prof. Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff Rédaction Santé publique, épidémiologie, biostatistique Prof. Dr méd. Milo Puhan

Rédaction Droit

Dr iur. Ursina Pally, cheffe du Service juridique de la FMH

FMH

EDITORIAL: Yvonne Gilli

484 La télémédecine au temps du COVID-19 

ACTUEL: Nora Wille, Jürg Schlup

485 La médecine sur la voie de la féminisation

Depuis que la première Suissesse a obtenu son diplôme de médecin à l’Université de Zurich il y a plus de 150 ans, la démographie médicale a bien changé. Les femmes représentent aujourd’hui une grande partie du corps médical – et elles devraient même être majoritaires dans un avenir proche.

L’occasion de nous pencher sur cette évolution et sur les questions que cela soulève: domaines d’activité, travail à temps partiel, perspectives de carrière et égalité salariale.

DROIT: Anne-Sylvie Thiébaud Nori, Michelle Salathé 490 Bases juridiques pour le quotidien du médecin

ETUDES DE MEDECINE: Wolfgang Ummenhofer, Beat Stücheli, Raphael Bonvin, Gabriela Kaufmann 491 Cours pour médecins de garde de la SSMUS et référentiel PROFILES

493 Nouvelles du corps médical 

Courrier / Communications

496 Courrier au BMS 499 Examens de spécialiste

FMH Services

502 Emplois et cabinets médicaux (version imprimée uniquement)

(3)

Plan d’études pour les écoles professionnelles

et programme de formation en cours interentreprises

Juste à temps pour le début de la nouvelle année scolaire

Accent mis sur la mise en lien de la matière pédagogique de l’école professionnelle, avec la formation en entreprise et la formation en cours interentreprises

En allemand et français

Version imprimée et eBook

Scan this!

shop.emh.ch

NOU- VEAU!

SOMMAIRE 482

Impressum

Bulletin des médecins suisses Organe officiel de la FMH et de FMH Services

Adresse de la rédaction: Nina Abbühl, Assistante de rédaction BMS, EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 72,

redaktion.saez@emh.ch, www.saez.ch Editeur: EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 55, www.emh.ch

Annonces:

Markus Süess, Key Account Manager EMH, tél. +41 (0)61 467 85 04, markus.sueess@emh.ch

«Offres et demandes d’emploi/

«Office de placement»: FMH Consul- ting Services, Office de placement, Case postale 246, 6208 Oberkirch, tél. +41 (0)41 925 00 77,

fax +41 (0)41 921 05 86, mail@fmhjob.ch, www.fmhjob.ch Abonnements membres de la FMH:

FMH Fédération des médecins suisses, Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15, tél. +41 (0)31 359 11 11,

fax +41 (0)31 359 11 12, dlm@fmh.ch Autres abonnements: EMH Editions médicales suisses SA, Abonnements, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 75, abo@emh.ch Prix de l’abonnement: abonnement annuel CHF 320.–, port en sus.

© FMH

Le Bulletin des médecins suisses est actuellement une publication en libre accès (open access). Jusqu’à révoca- tion, la FMH habilite donc EMH à ac- corder à tous les utilisateurs, sur la base de la licence Creative Commons

«Attribution – Pas d’utilisation com- merciale – Pas de modification 4.0 International», le droit, non limité dans le temps, de reproduire, distribuer et communiquer cette création au public.

Le nom de l’auteur doit dans tous les cas être indiqué de manière claire et transparente. L’utilisation à des fins commerciales peut être possible uniquement après obtention explicite de l’autorisation de EMH et sur la base d’un accord écrit.

Note: Toutes les données publiées dans ce journal ont été vérifiées avec le plus grand soin. Les publications signées du nom des auteurs reflètent avant tout l’opinion de ces derniers, pas forcément celle de la rédaction du [BMS]. Les doses, indications et formes d’application mentionnées doivent en tous les cas être comparées aux notices des médicaments utilisés, en particulier pour les médicaments récemment autorisés.

Impression: Vogt-Schild Druck AG, https://www.vsdruck.ch/

Tribune

INTERVIEW: Adrian Ritter 511 L’île au milieu de la tempête

INTERVIEW: Julia Rippstein

514 «Encore trop d’enfants meurent du cancer en Suisse»

Horizons

SOUS UN AUTRE ANGLE: Erhard Taverna 518 Die Kasseler Liste

519 Prix et distinctions 520 Critiques de livres

Et encore…

Samia Hurst

522 Traverser ensemble la crise du  coronavirus

BENDIMERAD

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La télémédecine au temps du COVID-19

Yvonne Gilli

Dre méd., membre du Comité central de la FMH, département Numérisation / eHealth

Recourir à la télémédecine pendant une pandémie ou de manière plus générale en cas de catastrophe n’est pas une idée nouvelle. En 1996, le Ministère de la dé- fense étasunien a mis en place un réseau satellitaire pour ses soldats stationnés en Bosnie, dans le but d’éta- blir une communication en temps réel entre les méde- cins militaires [1]. Il est vrai que par le passé, l’intérêt pour la télémédecine s’est plutôt concentré sur les zones rurales. Aujourd’hui, en revanche, c’est moins la géographie qui prédomine que la volonté de fournir des prestations médicales et d’intervenir avec des équipes interdisciplinaires lors de situations sanitaires complexes [2].

La pandémie de COVID-19 a démultiplié la demande d’offres de services de ce type chez les médecins. Ils recherchent non seulement des solutions de vidéo- conférence pour des consultations à distance, mais aussi des systèmes de triage (forward triage) pour évi- ter de saturer le système de santé. Avec l’aggravation de  la crise, rien d’étonnant donc que les principaux prestataires de télémédecine se positionnent, comme l’américain Teladoc qui a fait l’acquisition de Médecin- Direct, une des principales plate-formes françaises de télémédecine.

De nombreux pays ont déjà réagi et pris des mesures visant à faciliter les consultations à distance. Dès le début mars, le congrès américain a débloqué des fonds  supplémentaires pour enrayer la pandémie de COVID-19 et autorisé notamment les médecins et autres professionnels de la santé à facturer un certain montant pour les consultations à distance avec les patients COVID-19. La Suisse, qui a été l’un des pion- niers du domaine, accuse aujourd’hui du retard: le tarif ambulatoire TARMED prévoit certes une position tari- faire «Consultation téléphonique avec le médecin spé- cialiste», mais c’est la seule qui permette de facturer des prestations de télémédecine et les limitations aux- quelles elle est soumise sont un obstacle important.

Nous sommes en contact avec l’OFSP pour obtenir une dérogation pendant la durée de la pandémie.

Pour se préparer au pire, à savoir un scénario dans le- quel le personnel infirmier et les médecins se trouve- raient en quarantaine, le système de santé américain Jefferson Health a implémenté les consultations de télé- médecine de manière à ce que les patients non exposés puissent continuer d’être soignés [3]. La vidéoconfé- rence permet à tous d’éviter de se déplacer; les trajets et toute exposition à des agents pathogènes sont ainsi fortement limités, sans que la prise en charge médicale ne soit interrompue. La FMH et Health Info Net  AG (HIN) mettent dès à présent un système gratuit, simple et fiable de vidéoconférence1 à la disposition des méde- cins de notre pays, pour qu’ils bénéficient eux aussi de cette possibilité.

Un recours raisonnable à la télémédecine exige cepen- dant de se pencher sur d’autres points que la logistique, le personnel et le financement. Ces dernières semaines, une hausse importante de nouvelles formes d’escro- queries, comme le Provider scam, a été enregistrée par les offices de protection et de sécurité des données. Les périodes de crise n’exemptent donc pas de respecter strictement les directives de sécurité informatique. En conclusion: s’il est capital d’ouvrir la voie aux traite- ments à distance, il faut garantir qu’ils puissent être prodigués selon les règles de l’art et les standards actuels. Tout cela demande pourtant une action ré- fléchie et une préparation sans faille: notre système de télémédecine ne se construira pas en une nuit.

1 Pour accéder à ce service:

www.hin.ch/fr/services/

hin-talk-video/

1 Ajami S, Lamoochi P.

Use of telemedicine in disaster and remote places. J Educ Health Promot. 2014.

2 Lurie N, Carr BG. The role of telehealth in the medical response to disasters. JAMA Internal Medicine. 2018.

3 Hollander JE, Carr BG.

Virtually Perfect? Tele- medicine for Covid-19.

N Engl J Med. 2020.

La FMH et HIN mettent dès à présent un système gratuit et sécurisé de vidéoconférence à la disposition de tous les médecins.

Informations sur le COVID-19

La FMH n’est pas en mesure de publier des informations actuali- sées quotidiennement concernant le coronavirus / COVID-19 dans le Bulletin des médecins suisses. Pour suivre l’actualité à ce sujet, elle renvoie à son site internet www.fmh.ch et à son compte twitter

«doctorfmh», ainsi qu’à ses envois hebdomadaires aux présidents des 89 organisations médicales affiliées. Par ailleurs, la FMH fait régulièrement suivre des informations actuelles sur la pandémie à l’ensemble de ses membres.

FMH Editorial 484

(5)

La médecine sur la voie de la féminisation

Nora Willea, Jürg Schlupb

a Dr phil., collaboratrice scientifique du président; b Dr méd., président de la FMH

Depuis que la première Suissesse a obtenu son diplôme de médecin à l’Université de Zurich il y a plus de 150 ans, la démographie médicale a bien changé. Les femmes représentent aujourd’hui une grande partie du corps médical – et elles devraient même être majoritaires dans un avenir proche. L’occasion de nous pencher sur cette évolution et sur les questions que cela soulève: domaines d’activité, travail à temps partiel, perspectives de carrière et égalité salariale.

Depuis que Marie Heim-Vögtlin a terminé ses études de médecine à l’Université de Zurich il y a 150 ans et ou- vert son cabinet en 1874 [1], la répartition des sexes en médecine a complètement changé. En 1950, les femmes représentaient 12% du corps médical; un pourcentage qui n’a pas évolué jusqu’en 1960 avant de progresser lentement à 18% en 1980 et à 22% en 1990. Depuis, la part des femmes a pratiquement doublé. La statistique médicale 2018 recense 37 525  médecins en activité en Suisse, dont 15 982 femmes, soit 43% [2].

Femmes jeunes, hommes âgés?

Démographie du corps médical

Les diplômes fédéraux en médecine humaine délivrés ces dernières années montrent cette tendance à la fé- minisation: depuis 2005, les femmes sont désormais plus nombreuses que les hommes à obtenir leur di-

plôme. Elles sont également plus nombreuses à faire reconnaître leur diplôme de médecin obtenu à l’étran- ger [3]. Dans les jeunes générations, les femmes repré- sentent déjà la majorité des médecins en exercice, tan- dis que les hommes sont encore majoritaires dans les générations précédentes. Si cette évolution se pour- suivait sans être relativisée par d’autres facteurs (mé- decins étrangers, médecins qui quittent la profession), les femmes devraient être majoritaires en médecine d’ici 20 ans au plus tard, lorsque les mé decins âgés au- jourd’hui de plus de 45 ans seront en fin de carrière.

Spécialités typiquement féminines?

Masculines? Des disciplines en mutation

La part des femmes diffère fortement en fonction des domaines de spécialisation. La première femme méde- cin en Suisse, Marie Heim-Vögtlin, était la première en Europe à se former en gynécologie et obstétrique. Si l’on regarde les titres de formation postgraduée déli- vrés entre 2011 et 2018 (tab. 1), on constate qu’avec 84%, la gynécologie reste la spécialisation qui compte le plus de femmes, suivie de la pédiatrie (79%) et de la psychia- trie infantile (77%). La discipline médicale la plus ré- pandue, la médecine interne générale, est choisie ac- tuellement par 60% de femmes; elles y sont donc aujourd’hui surreprésentées, alors qu’elles étaient encore sous-représentées en 2000 (16%).

La répartition des sexes entre les différentes spécialités est donc en constante évolution. On le constate aussi dans plusieurs disciplines généralement perçues comme plutôt «masculines»: alors que la part des femmes chirurgiennes était de 5% en 2000, elle était déjà de 23% en 2018 et elle est même de 40% parmi les titres de Figure 1: Part des femmes médecins en activité en %.

FMH Actuel 485

(6)

spécialiste délivrés ces dernières années. Avec une évo- lution de 18 à 35% de titres délivrés à des femmes, les disciplines comme la chirurgie orthopédique, l’urolo- gie, la gastroentérologie ou la neurochirurgie ont aussi amorcé une mutation, en considérant qu’elles comp- taient moins de 5% de femmes médecins en 2000.

Taux d’occupation: quand moins de 56 heures par semaine est considéré comme du «temps partiel»

D’après les chiffres actuels, la durée moyenne de tra- vail des médecins à plein temps est de 55,7 heures heb- domadaires. Si l’on tient compte de l’ensemble des mé- decins – y compris les médecins à temps partiel – cette durée est de 49 heures [4]. On comprend bien l’intérêt toujours plus grand suscité par le travail à temps par- tiel parmi les médecins: plus de la moitié des femmes exercent à 70–80% [5], ce qui représente tout de même entre 39 et 45 heures par semaine!

Comme les femmes sont plus nombreuses à exercer à temps partiel, le temps à disposition pour les patients se réduit dans les disciplines comptant une majorité de femmes. La durée de travail hebdomadaire moyenne (= nombre de demi-jours à 4–6 heures) a effectivement diminué entre 2000 et 2018 principalement en raison de l’augmentation de la part des femmes1 – mais le taux d’occupation moyen des hommes a lui aussi diminué2.

Abandon de la profession: est-ce dû aux femmes, aux horaires, à la conciliation vie privée - vie professionnelle?

Quant à la question de savoir si les femmes quittent plus la profession que les hommes, les études empi- riques sont contradictoires [6, 7]. D’après une enquête réalisée en 2016, les raisons de ces abandons diffèrent clairement en fonction du sexe: la principale raison in- voquée par les femmes est la difficulté à concilier vie professionnelle et garde des enfants (41%), suivie par les horaires combinés à la surcharge de travail (40%).

Cette dernière raison est la principale invoquée par les hommes, mais ils sont en revanche moins nombreux que les femmes (29%). En deuxième position, les hommes invoquent la teneur du travail (28%) [8]; et ils sont seulement 6% à citer la difficulté à concilier vie privée et professionnelle [7].

Y a-t-il un plafond de verre?

Proportion de femmes à différents échelons hiér archiques

Les femmes sont moins nombreuses dans les fonctions dirigeantes, la part des femmes diminuant plus le niveau hiérarchique est élevé. C’est bien connu [12] mais cela s’explique-t-il seulement par le fait que les femmes sont plus nombreuses dans les tranches d’âge plus jeunes – et qu’elles n’ont donc pas (encore) accédé aux fonctions dirigeantes? La pyramide des âges des méde-

1 Le fait que la durée de travail hebdomadaire de l’ensemble du corps médical ait davantage diminué entre 2000 et 2018 que la durée de travail hebdomadaire des femmes, et respective- ment des hommes, ne peut s’expliquer que par le taux d’occupation moyen plus bas chez les femmes, qui représentent une grande part du corps médical.

2 Il convient également de noter que les données du tableau 2 représentent uniquement une réduc- tion du nombre de de- mi-jours; si la durée moyenne des demi-jours des médecins avait été réduite, le tableau ne l’indiquerait pas.

Figure 2: Démographie médicale (état au 31.12.2018; mise à jour: 19.3.2019).

FMH Actuel 486

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Tableau 1: Part des femmes parmi les spécialistes en activité (2000 et 2018) et parmi les titres de formation postgraduée délivrés (2011 à 2018).

Part des femmes en % (n = nombre total de femmes et d’hommes)

Spécialistes en 2000a Spécialistes en 2018b Titres de FP délivrés 2011–18c

Part des femmes, total 20% (18 230) 40% (32 359) 54% (12 968)

Génétique médicale* 30% (10) 57% (28) 90% (10)

Gynécologie et obstétrique 28% (915) 63% (1898) 84% (601)

Pédiatrie 36% (868) 63% (1885) 79% (762)

Pédopsychiatrie 51% (340) 65% (697) 77% (205)

Médecine légale 17% (29) 55% (62) 69% (45)

Endocrinologie/diabétologie 21% (112) 45% (222) 68% (78)

Dermatologie et vénéréologie 37% (287) 50% (584) 67% (124)

Médecine tropic. et des voyages* 8% (50) 19% (31) 67% (12)

Pathologie 34% (129) 49% (252) 64% (91)

Prévention et santé publique 25% (64) 51% (70) 63% (30)

Médecine interne générale** 16% (6901) 41% (8308) 60% (3932)

Psychiatrie et psychothérapie 33% (1639) 43% (3814) 55% (1013)

Hématologie 22% (113) 39% (199) 54% (59)

Infectiologie 13% (85) 39% (203) 54% (124)

Oncologie médicale 21% (188) 42% (368) 53% (193)

Allergologie/immunologie 22% (136) 37% (164) 53% (53)

Ophtalmologie 32% (544) 42% (1048) 53% (234)

Neurologie 18% (262) 34% (623) 53% (181)

Anesthésiologie 34% (799) 45% (1551) 51% (659)

Médecin praticien 47% (1492) 51% (1283)

Pharmacol. et toxicol. clinique 24% (21) 52% (44) 50% (22)

Néphrologie 17% (109) 40% (229) 49% (92)

Médecine du travail 13% (61) 37% (142) 48% (46)

Radio-oncologie/radiothérapie 34% (29) 36% (124) 47% (51)

Médecine pharmaceutique 29% (34) 36% (45) 44% (27)

Radiologie 19% (345) 31% (901) 43% (404)

ORL 15% (310) 29% (511) 42% (139)

Chirurgie plastique 20% (110) 28% (215) 41% (66)

Chirurgie 5% (912) 23% (1188) 40% (478)

Médecine intensive 17% (283) 33% (641) 40% (343)

Chirurgie pédiatrique 21% (52) 40% (94) 39% (33)

Rhumatologie 17% (372) 29% (459) 38% (95)

Neuropathologie* 17% (12) 38% (8)

Angiologie 16% (96) 26% (193) 37% (62)

Pneumologie 10% (209) 26% (329) 36% (117)

Méd. physique et réadaptation 17% (192) 31% (237) 35% (51)

Chirurgie de la main 14% (114) 24% (194) 35% (66)

Gastroentérologie 4% (239) 19% (402) 35% (119)

Cardiologie 8% (378) 20% (795) 31% (306)

Médecine nucléaire 10% (48) 22% (77) 27% (37)

Urologie 1% (152) 15% (353) 23% (107)

Chirurgie orthopédique 3% (542) 10% (1170) 22% (443)

Neurochirurgie 4% (71) 14% (217) 18% (83)

Chirurgie vasculaire 12% (81) 16% (37)

Chirurgie thoracique 6% (35) 11% (18)

Chirurgie card. et vasc. thoracique* 6% (35) 12% (81) 7% (14)

Chirurgie orale et maxillo-faciale* 8% (91) 7% (15)

a Source: statistique médicale de la FMH «Médecins en exercice par titre de spécialiste», statistique médicale 2000 de la FMH.

b Source: statistique médicale de la FMH «Médecins en exercice par discipline principale et par sexe», statistique médicale 2018 de la FMH.

c Analyse FMH des titres de formation postgraduée délivrés entre 2011 et 2018.

* Les disciplines avec cellules n ≤15 ont été rendues moins visibles afin de mettre en évidence l’incertitude statistique liée à un nombre très faible de cas.

** Pour les données de l’an 2000, les disciplines «médecine générale» et «médecine interne» ont été regroupées.

FMH Actuel 487

(8)

cins hospitaliers (hommes et femmes) en fonction du niveau hiérarchique ne confirme pas cette hypothèse:

dans chaque tranche d’âge, la part des femmes dans les échelons hiérarchiques élevés est inférieure à leur proportion dans la tranche d’âge considérée. A titre d’exemple, la part des femmes parmi les médecins- chef-fe-s ne représente même pas la moitié de la pro- portion de femmes dans la tranche d’âge considérée.

Ecart salarial entre hommes et femmes:

chez les médecins aussi?

En novembre 2018, un communiqué de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), s’appuyant sur une nou- velle étude, a placé le revenu des médecins au centre de l’attention médiatique. Il y était notamment question de

«variations systématiques de revenus entre les hommes et les femmes»: «les revenus des hommes sont de 29% su- périeurs à ceux des femmes, un écart considérable. Ce- lui-ci subsiste même lorsqu’on tient compte de l’expé- rience professionnelle, du domaine de spécialité et du secteur d’activité» [9]. L’inégalité salariale touche-t-elle donc aussi les femmes médecins?

En lisant attentivement l’étude citée par l’OFSP, on ne saurait être aussi affirmatif; il manque en effet des facte urs d’influence comme la fonction exercée (chef de clinique, médecin adjoint, médecin-chef, etc.) dans l’analyse multivariée à la base de l’étude ([10], p. 41). La différence de revenu serait ainsi impactée par la forte sous-représentation des femmes dans les échelons hié- rarchiques élevés (cf. tab. 3).

Une autre faille méthodologique soulève encore des doutes, non seulement concernant les revenus «stan- dardisés» mais aussi dans les différences présumées entre les sexes: comme la durée de travail hebdoma- daire est exprimée en demi-jours, définis en périodes de 4 à 6  heures, les différences inférieures ou égales à 20  heures hebdomadaires passent inaperçues. Cela représente une source d’erreur importante car on ne peut exclure que les femmes médecins travaillent en moyenne non seulement moins de demi-jours (cf.  tab.  2) mais fassent également des demi-journées plus courtes que leurs collègues masculins3.

La «standardisation» de ces données relatives au taux d’occupation ne permet donc pas de comparer les reve- nus de façon valable. Pour cela, il faudrait connaître le salaire horaire et d’autres facteurs comme l’expérience professionnelle et la fonction occupée. En l’absence de ces données, il n’est possible ni d’affirmer ni d’infirmer la présence d’inégalités salariales entre les sexes au sein du corps médical suisse.

Quid des femmes en politique pro fessionnelle?

Bien que les femmes représentent désormais 43% des médecins en activité, elles restent encore largement absentes de la politique professionnelle. Le Comité cen- tral de la FMH compte une seule femme parmi ses sept membres (14%), l’Assemblée des délégués 9  membres sur 33 (27%), et lors de la dernière Chambre médicale en  octobre 2019, les femmes représentaient 25% des Tableau 2: Taux d’occupation moyen en demi-jours par semaine (un demi-jour = 4 à 6 h) par secteur et par sexe, en 2008 et 2018.

Femmes Hommes Tous

2008 [11] 2018 [12] 2008 [11] 2018 [12] 2008 [11] 2018 [12]

Secteur ambulatoire 7,1 6,9 9,1 8,8 8,7 8,1

Secteur hospitalier 9,0 8,8 10,2 10,1 9,9 9,5

Sources: Kraft E, Statistique médicale 2008 de la FMH: nouveaux chiffres – nouveau contenu – nouvelle présentation. BMS 2009;90:12.

Hostettler S, Kraft E. Peu de femmes aux postes de cadre. Bull Med Suisses. 2019;100(12):411–6.

Tableau 3: Part des femmes (%) dans les différentes tranches d’âge selon le niveau hiérarchique (n = nombre total de femmes et d’hommes).

Total Médecins-assistantes Cheffes de clinique Médecins adjointes Médecins-cheffes

25–29 60% (1384) 60% (1379) 0% (2) 0% (0) 0% (0)

30–34 61% (2964) 61% (2773) 56% (162) 0% (4) 50% (2)

35–39 58% (2910) 60% (2074) 56% (646) 25% (79) 25% (24)

40–44 49% (2834) 59% (1428) 45% (801) 27% (318) 16% (117)

45–49 41% (2236) 55% (716) 47% (593) 23% (486) 15% (211)

50–54 37% (1917) 49% (404) 46% (507) 30% (448) 13% (310)

55–59 31% (1666) 48% (271) 47% (316) 24% (412) 13% (428)

60 plus 22% (1675) 39% (228) 38% (266) 18% (404) 9% (463)

Tous 47% (17 609) 59% (9295) 48% (3294) 25% (2151) 12% (1555)

3 Cela montre aussi un problème central de la

«standardisation»

entreprise dans l’étude qui extrapole tous les revenus à un taux d’occupation de 100% (plus exactement:

10 demi-jours) (10, p. 110).

A titre d’exemple, le re - venu d’un médecin qui travaille 9 demi-jours de 6 heures, soit 54 heures par semaine, est «corrigé des effets du temps partiel», et donc augmenté artificiellement au revenu

«standardisé» qu’il aurait pu obtenir en travaillant 60 heures.

FMH Actuel 488

(9)

membres avec droit de vote. Dans les comités des grandes sociétés de discipline aussi, les femmes sont plutôt, voire fortement, sous-représentées. Cela pour- rait s’expliquer notamment par la surreprésentation, en politique professionnelle, d’une génération de mé- decins dans laquelle les femmes étaient encore peu présentes. Une autre raison pourrait aussi être la plus grande difficulté, pour les femmes, de concilier le tout.

Conclusion: une profession en mutation

Depuis plusieurs années, le nombre d’étudiantes en médecine est plus élevé que celui des étudiants, et la part croissante de femmes dans toutes les disciplines médicales oblige à revoir d’anciens schémas et les structures organisationnelles. L’évolution démogra- phique de la profession permet en particulier d’abor- der la question des horaires de travail et des possibili- tés/limites du travail à temps partiel, ce qui n’est pas seulement dans l’intérêt des jeunes femmes médecins.

Avec l’évolution des rôles traditionnels, les jeunes hommes sont eux aussi plus nombreux à désirer être plus présents pour leur famille au quotidien et plus rares à pouvoir se reposer sur une partenaire qui pren- drait en charge tous les aspects non professionnels de leur vie. Pour continuer à assurer la prise en charge médicale en Suisse, il ne suffit donc pas d’offrir un nombre suffisant de places d’études; il faut aussi propo- ser à la relève des modèles de travail adaptés à notre époque dans toutes les disciplines afin de l’encourager à rester dans la profession. Les perspectives de carrière doivent aussi être abordées. La notion de masculin/fé-

minin ne doit pas constituer un frein à l’ascension pro- fessionnelle, pas plus que les congés familiaux ou le travail à temps partiel. Dans l’intérêt d’une organisa- tion professionnelle forte et reflétant la réalité de sa base, il faut espérer que la part des femmes fera aussi son chemin en politique professionnelle, et que davan- tage de femmes médecins contribueront à faire évo- luer la profession.

Références

1 Naef J. Première femme médecin suisse – Dr. med. Marie Heim-Vögtlin. Bull Med Suisses. 2016;97(9):315–7.

2 La statistique médicale de la FMH (classée par année) peut être consultée sur le site internet de la FMH.

3 Office fédéral de la santé publique (OFSP). Unité de direction Poli- tique de la santé (2018). Médecins 2018.

4 Golder L, Jans, C, Tschöpe S, Venetz A, Herzog N (2018). Verändertes Arbeitsumfeld und Einstellung zu neuen Finanzierungsmodellen.

Auswirkungen Leistungsorientierung im Gesundheitswesen er- kennbar. Schlussbericht gfs.bern (en allemand).

5 Affiche de la statistique médicale 2018 de la FMH.

6 One in seven Swiss physicians has left patient care – results from a national cohort study from 1980–2009. Swiss Med Wkly.

2019;149:w20116.

7 Kraft E, Loretan L, van der Heiden N. Un médecin sur dix cesse son activité auprès des patients. Bull Med Suisses. 2016;97(34):1132–5.

8 Bolliger C, Golder L, Jans C. Der Ausstieg aus der kurativen Tätig- keit. Schlussbericht. gfs.bern; 31 mai 2016 (en allemand).

9 Communiqué de presse de l’OFSP, 29.10.2018. Revenus des méde- cins en Suisse: une nouvelle étude améliore la transparence.

10 Künzi K, Morger M (2018). Einkommen, OKP-Leistungen und Beschäftigungssituation der Ärzteschaft 2009–2014. Analyse verknüpfter Datensätze: Medizinalberuferegister BAG, AHV-Daten der Zentralen Ausgleichsstelle, Krankenversicherungsdaten SASIS.

Schlussbericht. Im Auftrag des Bundesamts für Gesundheit BAG.

Direktionsbereich Gesundheitspolitik (en allemand).

11 Kraft E. Statistique médicale 2008 de la FMH: nouveaux chiffres – nouveau contenu – nouvelle présentation. Bull Med Suisses.

2009;90:12.

12 Hostettler S, Kraft E. Peu de femmes aux postes de cadre. Bull Med Suisses. 2019;100(12):411–6.

Dr phil. Nora Wille Elfenstrasse 18 Case postale 300 CH-3000 Berne 15

Coronavirus

Vous pouvez consulter les informations actuelles liées au COVID-19 ici:

www.ofsp-coronavirus.ch

Image symbolique: © Dgmate | Dreamstime.com

FMH Actuel 489

(10)

Guide pratique

Bases juridiques pour le quotidien du médecin

Anne-Sylvie Thiébaud Noria, Michelle Salathéb

a avocate, division Service juridique de la FMH, cheffe de projet; b lic. iur., MAE, secrétaire générale adjointe de l’ASSM

De nombreuses dispositions légales et réglementaires accompagnent le médecin dans son activité quoti- dienne et comme non-juriste, il lui est souvent difficile de garder une vue d’ensemble et de connaître les règles qui s’appliquent à son travail. En publiant le guide pra- tique «Bases juridiques pour le quotidien du médecin», l’Académie Suisse des Sciences Médicales (ASSM) et la FMH espèrent offrir un instrument utile aux praticiens.

La troisième édition de ce guide répond de manière simple et pratique à diverses questions juridiques fré- quemment posées. Sa nouvelle structure tient compte des changements législatifs et politiques intervenus de- puis sa dernière parution en 2013. Les dispositions lé- gales tout comme la jurisprudence ont été mises à jour jusqu’au milieu de l’année 2019. Le guide pratique a été rédigé par une équipe composée de collaborateurs de la FMH, du Service juridique de la FMH, de  l’ASSM, de l’ISFM et de plusieurs auteurs externes. Un conseil scien- tifique a accompagné sa rédaction.

Concentration sur les aspects relevant de la pratique

Les questions juridiques les plus fréquentes et les plus importantes pouvant se poser dans la pratique quoti- dienne des cabinets médicaux et des hôpitaux sont ex- posées sur 200 pages. Les textes sont courts, à dessein, et ont pour but de donner les premiers renseignements sur les thématiques abordées. Aux personnes intéres- sées qui souhaiteraient approfondir les différents su- jets, consulter un lien ou une disposition légale, le guide propose plus de 600 notes de bas de page. Le document est disponible en allemand et en français.

Accents thématiques

– Le chapitre 1 présente les bases, la fonction du droit dans la vie quotidienne du médecin et la hiérarchie des normes, de la Constitution fédérale aux régle- mentations de l’ASSM et de la FMH.

– Le chapitre 2 donne un aperçu des conditions géné- rales régissant l’activité médicale. Il passe en revue la formation prégraduée, postgraduée et continue, les conditions à l’exercice de la médecine et à l’ad-

mission à facturer à la charge des caisses, les devoirs professionnels et la réglementation des assurances sociales et privées.

– Le chapitre 3 aborde les bases encadrant la pratique médicale: il s’agit par exemple du contrat de soins, de l’information au patient et du consentement de ce der- nier, de la tenue du dossier médical, mais également du dossier électronique du patient, de l’utilisation de médicaments, de produits stupéfiants et de dispositifs médicaux. Il expose par ailleurs les dispositions prin- cipales concernant le traitement de patients conte- nues dans la LAMal, la LAA, la LAM et la LAI.

– Le chapitre 4 se concentre sur les situations particu- lières se présentant dans le cadre d’un traitement, de l’analyse génétique à la médecine reproductive, en passant par l’interruption volontaire de grossesse, mais aussi les mesures forcées ou l’aide au suicide.

– Le chapitre 5 aborde le thème de la recherche et des registres, ainsi que les droits et les devoirs qui en dé- coulent.

– Le chapitre 6 est consacré au secret professionnel, à la protection des données, à la rédaction de rapports et à la facturation.

– Le chapitre 7 décrit le cadre et les dispositions lé- gales s’agissant des expertises médicales.

– Le chapitre 8 aborde la question de la responsabilité du médecin: du droit du patient à consulter son dossier et à en effectuer des copies, à la responsa- bilité civile et pénale du médecin.

– Le chapitre 9 a pour vocation de donner des repères au praticien en tant qu’employé ou employeur, de l’acceptation d’un poste dans un hôpital à l’ouver- ture d’un cabinet, en passant par tous les devoirs que cela implique, comme par exemple les disposi- tions régissant la protection de la santé en cas de maternité des assistantes médicales.

Le guide pratique comporte encore une liste des au- teurs des trois éditions et des membres du conseil scientifique, ainsi qu’un index détaillé des mots clés. Il peut être téléchargé à l’adresse www.fmh.ch → Presta- tions → Droit ou assm.ch/guides-pratiques; une ver- sion imprimée peut également être commandée gra- tuitement à cette dernière adresse.

Secrétariat du Service juridique FMH

Tél. 031 359 11 11 Fax 031 359 11 12 lex[at]fmh.ch

FMH Droit 490

(11)

La formation de base en médecine d’urgence doit être davantage intégrée dans les études de médecine

Cours pour médecins de garde de la SSMUS et référentiel PROFILES

Wolfgang Ummenhofera, Beat Stüchelib, Raphael Bonvinc, Gabriela Kaufmannd

a Prof. Dr méd., délégué de la SSAR au Forum du sauvetage de la FMH, président; b Dr méd., délégué de la SSMIG au Forum du sauvetage de la FMH;

c Prof. Dr méd., MME, directeur de la Medical Education Unit, Université de Fribourg; d Secrétaire générale SSMUS, présidente de la DAK-Faculty

Depuis 1995, le Forum du sauvetage de la FMH (FSFMH) s’engage pour des soins d’urgence interdisciplinaires et intégrés qui couvrent l’intégralité du territoire suisse.

Outre les professions spécifiques formant les services de secours, tous les médecins mais en particulier les médecins de premier recours installés* doivent être formés à reconnaître les situations graves mettant en jeu le pronostic vital du patient et à en gérer les pre- miers instants [1, 2].

Pour les médecins de premier recours, la Société suisse de médecine d’urgence et de sauvetage pro- pose son cours de base en médecine d’urgence de 4 jours (cours pour médecin de garde) et des mo- dules «refresh» d’une journée. En collaboration avec le Forum du sauvetage, la DAK-Faculty vient juste de mettre à jour et de publier sa proposition d’équipe- ment de secours du médecin de garde [3].

Il y a plus de 15 ans, la Faculté de médecine de l’Univer- sité de Bâle déclarait qu’une formation en médecine d’urgence constitue l’un des piliers essentiels de la for- mation des médecins suisses. Sur la base d’un en-

semble de cours de formation existants, elle a élaboré un cursus longitudinal de formation en médecine d’ur- gence et l’a mis en œuvre en ses murs.

Dès le début, le plan d’études cadre destiné au cours pour médecins de garde (SSMUS) a constitué une réfé- rence essentielle pour cette formation de base. La ré- flexion était qu’il ne fallait pas réserver cette forma- tion aux collègues déjà bien avancés dans leur formation postgraduée, sur le point de s’installer en in-

dépendants, mais familiariser très tôt l’ensemble des étudiants avec les connaissances de base en médecine d’urgence en leur proposant une formation axée sur la pratique et leur future activité en cabinet, et ce quelle que soit leur spécialisation. Il s’agissait d’une part d’ho- norer les efforts consentis par la Société suisse de mé- decine d’urgence et de sauvetage visant à assurer un enseignement unifié des compétences requises pour la toute première prise en charge médicale lors de situa- tions d’urgence. D’autre part, il paraissait souhaitable que les étudiants qui avaient suivi ce programme reçoi vent une attestation d’équivalence avec le cours de base en médecine d’urgence.

Enfin et surtout, il paraissait important que non seule- ment les médecins de premier recours installé, mais tous les médecins suisses soient en mesure, au terme de leurs études, de reconnaître une situation d’urgence engageant le pronostic vital du patient, d’en assurer la prise en charge initiale de manière compétente et structurée, et de prendre les mesures adéquates pour la suite du traitement.

Ce sont ces réflexions qui ont poussé la Faculté de mé- decine de l’Université de Bâle à proposer que ce cursus longitudinal en médecine d’urgence soit reconnu sous la forme d’une attestation d’équivalence avec le cours pour médecin de garde. Le FSFMH s’est assuré que le contenu du cursus corresponde bien au contenu et aux objectifs du cours de base en médecine d’urgence. Il

* Intervention dans le cadre du service de garde de la société de médecine cantonale ou régionale.

Les futurs médecins doivent apprendre à assurer la prise en charge initiale de situations d’urgence vitale et à prendre les mesures adéquates pour la suite du traitement.

Tous les médecins suisses devraient être en mesure, au terme de leurs études, de recon- naître une situation d’urgence vitale.

FMH Etudes de médecine 491

(12)

s’agissait également de s’assurer que les aptitudes et compétences pratiques soient transmises sous la forme de scénarios appropriés et de manière compa- tible avec le cours de base. C’est en 2015 qu’a eu lieu la première visite et que le programme a été accrédité.

Une réévaluation a eu lieu entre-temps et une ré-accré- ditation a été accordée à l’Université de Bâle.

De l’avis de l’équipe de visite et du FSFMH, le cursus longitudinal en médecine d’urgence de l’Université de Bâle offre aux étudiants en médecine un mo- dule de formation innovant, et contribue à renfor- cer durablement la médecine d’urgence dans notre pays.

Le cursus proposé reprend intégralement le contenu du cours de base en médecine d’urgence. La matière supplémentaire et dépassant le cadre du cours de base est ingénieusement reliée avec celui-ci. Les récapitula- tions sont habilement placées à des niveaux de com- plexité croissants, et le catalogue de ce qu’il faut savoir présente une bonne homogénéité malgré sa structure interdisciplinaire.

L’équipe de visite salue expressément la structure in- terdisciplinaire du cursus longitudinal. L’implication marquée de la médecine de premier recours corres- pond à la philosophie interconnectée et interdisci- plinaire de la médecine d’urgence, telle que promue également par la FMH. L’implication des diverses spé- cialités médicales élargit le champ d’expertise. Dans le même temps, les connaissances en médecine d’ur- gence préhospitalière et hospitalière se fondent sur le catalogue des matières et des objectifs d’apprentissage, ce qui permet de limiter la surcharge en savoirs hy- perspécifiques.

Il est particulièrement réjouissant aussi que le référen- tiel PROFILES (Principal Relevant Objectives and Frame­

work for Integrated Learning and Education in Switzer­

land) [4] de la Commission interfaculté médicale suisse (CIMS) définisse, au point 6 Entrustable Professional Ac­

tivity (EPA), une référence en matière de formation des médecins qui corresponde exactement à l’objectif du cours pour médecin de garde: «Emergency situations that any resident can autonomously and trustworthily manage within the first 30  minutes, i.e. assess the pa­

tient’s state, order and interpret tests, initiate procedures and treatment.» Il serait bon, et espérons que ce sera bientôt une évidence, que chaque étudiant sortant de nos facultés de médecine dispose de ces compétences.

A notre avis, le cursus longitudinal couvre intégrale- ment les situations définies ici.

Pour assurer l’évolution de ce programme, notamment en fonction des changements dans les guides de pra- tique médicale, de l’élaboration de nouveaux concepts de traitement ou de nouvelles compétences, il est in- dispensable de maintenir un contact étroit entre la fa- culté de médecine et la DAK-Faculty. Réciproquement, l’initiative de la CIMS est une chance pour l’avenir du cours de médecin de garde et la DAK-Faculty (mise en œuvre des PROFILES). Un élargissement du cursus à d’autres facultés de médecine semble pertinent et pro- metteur, et l’ETH est en train de préparer son introduc- tion dans le cadre du nouveau master en sciences bio- médicales associant l’ETH et l’Université de la Suisse italienne.

Références

1 Thèses (Leitbild) de la FMH pour le domaine du sauvetage en Suisse. https://www.fmh.ch/files/pdf10/Lignes_directrices1.pdf 2 Durrer B, et al. Médecins de garde: médecins de premier recours

pour les soins urgents et partenaires indispensables du sauvetage.

https://saez.ch/journalfile/view/article/ezm_saez/fr/

bms.2011.16360/9102f50b82816617b4c18fc9c233f74cd3e276c7/

bms_2011_16360.pdf/rsrc/jf

3 https://www.sgnor.ch/fileadmin/user_upload/Dokumente/Publi- kationen/dak/PLRW_DAK_notfallausrustung_franz.2019_1.pdf 4 http://www.profilesmed.ch/doc/Profiles_2017.pdf

Prof. Wolfgang Ummenhofer Forum du sauvetage de la FMH Case postale 300 CH-3000 Berne 15 w.ummenhofer[at]unibas.ch

La matière supplémentaire et dépassant le cadre du cours de base est ingénieusement reliée avec celui-ci.

Un élargissement du cursus à d’autres facultés de médecine semble pertinent et prometteur;

son introduction est en cours.

FMH Etudes de médecine 492

(13)

Todesfälle / Décès / Decessi Ursula Weber (1941), † 16.2.2020,

Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, 6315 Oberägeri

Madeleine Wiget Daly (1948), † 22.2.2020, 3961 Saint-Jean VS

Daniela Vesel (1946), † 3.3.2020,

Fachärztin für Ophthalmologie, 8002 Zürich

Praxiseröffnungen / Nouveaux cabinets médicaux / Nuovi studi medici

LU

Susanne Alexandra Streit-Wendt,

Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, Bahnhofstrasse 42, 6210 Sursee

SZ

Veronika Menzi,

Fachärztin für Psychiatrie und Psychothera- pie, Bahnhofplatz 1, 8853 Lachen SZ

Ärztegesellschaft des Kantons Bern Ärztlicher Bezirksverein Bern Regio Zur Aufnahme als ordentliches Mitglied haben sich angemeldet:

Nathalie Lüthi,

Fachärztin für Kinder- und Jugendmedizin, FMH, Bollwerk 21, 3011 Bern

Gudrun Protte,

Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, Schwanengasse 10, 3011 Bern

Einsprachen gegen diese Vorhaben müssen innerhalb 14 Tagen seit der Veröffentlichung schriftlich und begründet bei den Co-Präsi- denten des Ärztlichen Bezirksvereins Bern Regio eingereicht werden. Nach Ablauf der Frist entscheidet der Vorstand über die Auf- nahme der Gesuche und über die allfälligen Einsprachen.

Ärztegesellschaft des Kantons Luzern Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion Stadt hat sich gemeldet:

Iris Breuer,

Fachärztin für Psychiatrie und Psycho- therapie, ab 1.11.2019: Ameos Stadtpraxis, Fluhmattweg 4, 6004 Luzern

Einsprachen sind innert 20 Tagen nach der Publikation schriftlich und begründet zu richten an: Ärztegesellschaft des Kantons Luzern, Schwanenplatz 7, 6004 Luzern

Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug Zur Aufnahme in die Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug als ordentliches Mitglied hat sich angemeldet:

Jan Schulte-Hillen,

Praktischer Arzt, Gesundheitspunkt Ober- ägeri AG, Hauptstrasse 42, 6315 Oberägeri

Einsprachen gegen diese Kandidatur müssen innerhalb 14 Tagen seit dieser Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Sekretariat der Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug eingereicht werden. Nach Ablauf der Ein- sprachefrist entscheidet der Vorstand über Gesuch und allfällige Einsprachen.

CAS Qualität in der Medizin für

die patientennahe Arbeitspraxis

interprofessionell und sektorenübergreifend

Kursdauer September 2020 bis März 2021 Anmeldung bis 3. 7. 2020 unter bfh.ch/gesundheit/

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FMH Nouvelles du corps médical 493

Nouvelles du corps médical

(14)

Coronarvirus und Patienten­

verfügung

Brief zu: Fumeaux T. Le patient doit mieux pouvoir participer aux décisions thérapeutiques.

Schweiz Ärzteztg. 2020;101(12):434–6.

In seinem Artikel «Le patient doit mieux pou- voir participer aux décisions thérapeutiques»

unterstreicht T. Fumeaux die Bedeutung der Patientenverfügung in der Intensivmedizin [2020;101(12)434–6]. Seine Forderung hat mit der Corona-Virus-Pandemie eine neue Dimen- sion erhalten. Mit der drohenden Ressour- cenknappheit können schwierige ethische Entscheidungen anfallen, sei es für die Patien- tinnen und Patienten selbst oder im Fall von Urteilsunfähigkeit für deren Angehörige und Behandlungsteams. Während Jüngere meist den vollen Einsatz aller Mittel wünschen, nehmen Ältere und/oder chronisch Kranke nicht selten eine zurückhaltendere Haltung ein. Wurde in gesunden Tagen über die Erwar- tungshaltung an die Medizin gesprochen und in einer Patientenverfügung festgehalten, wird dies den Entscheidungsfindungsprozess wesentlich beeinflussen und unterstützen.

Persönlich gehöre ich altersmässig zur Risiko- gruppe und blicke auf ein erfülltes Leben zu- rück. Meine Verfügung habe ich deshalb so er- gänzt:

Sollte ich an einer Covid-19-Lungenentzündung leiden und die Verlegung auf eine Intensiv- station zur Diskussion stehen, will ich, dass eine lebensverlängernde Behandlung unter- lassen wird (insbesondere Beatmung oder Reanimation). Stattdessen sollen palliative Massnahmen durchgeführt werden.

Sprechen Sie Ihre Patienten, Angehörigen und Freunde darauf an: Participez aux décisions thérapeutiques!

Prof. Dr. med. Gregor Schubiger, Ebikon

Planetarer Notfall!

Es ist überwältigend zu sehen, wie Menschen in einer Krisensituation zu Handlungen fähig sind, die das Gemeinwohl fördern. Angesichts der kollektiven Bedrohung werden Solidarität, Mitgefühl und Fürsorge im Alltag wieder erleb- bar und selbstverständlich. Die gegenwärtige Gesundheitskrise ermöglicht es uns, unsere Verbundenheit und gegenseitige Abhängigkeit als Menschheit und von der Natur zu erfahren.

Dies ist die Zeit, neue Wege des Menschseins zu beschleunigen, um in unseren planetari-

schen Grenzen leben zu können. Der Erhalt der Menschheit hängt von deren Investition in die Zukunft ab. Das derzeitige Erwachen der Menschlichkeit gilt es nun zu kultivieren, um zukünftigen Generationen eine lebens- werte Welt zu ermöglichen.

Wir müssen uns auch fragen, warum die menschlichen Gesellschaften plötzlich die Bereitschaft zeigen, die notwendigen Schritte zu unternehmen, um das Coronavirus als unmittelbare Bedrohung zu bekämpfen, aber gleichzeitig nicht die Massnahmen ergreifen, um die längerfristige Bedrohung durch die Klimakrise zu mildern. Sind die menschli- chen Gehirne unfähig, für nicht unmittelbare Bedrohungen zu planen oder auf sie zu rea- gieren? Oder sind sie etwa nur in der Lage zu handeln, wenn sie sich selbst und ihre nächs- ten Angehörigen bedroht sehen? Wenn ja, wie können wir strukturelle und systemische Veränderungen durchführen, die diesem Ver- halten entgegenwirken? Denn wenn wir die gleiche Energie und Dynamik wie für die Covid-19-Krise in die Klimakrise gesteckt hätten, würden wir bereits heute einer enkel- tauglichen Zukunft entgegenblicken können.

Angesichts der unmittelbaren Bedrohungen durch den Klimawandel und der allgegenwär- tigen Ungerechtigkeit bringt die neue WHO- UNICEF-Lancet-Kommission ein überzeugen- des ethisches und wirtschaftliches Argument für eine gesicherte Zukunft der Kinder der Welt. Die Kommission setzt sich dafür ein, dass Kinder im Mittelpunkt der Ziele für nachhaltige Entwicklung (Sustainable Deve- lopment Goals, SDGs) stehen und dass ihre Gesundheit und ihre Rechte weltweit ge- schützt werden [1].

Weltweit protestieren Schulkinder und Ju- gendliche zu Millionen gegen die Zerstörung der Natur und Biodiversität durch die Wirt- schaft mit fossilen Brennstoffen und für Klima gerechtigkeit. Es ist unsere Aufgabe, die neu gewonnenen offenen Herzen zu für diese Stimmen und Fähigkeiten der jungen Gene- rationen und für eine nachhaltige und ge- sunde Zukunft des Planeten zu stärken. Die aktuelle Lage zeigt uns, dass für radikale Lösungen auch radikale Massnahmen erfor- derlich sind. Die Menschen waren bisher nicht bereit dazu, aber das erstmalige Er- lebnis eines globalen gesundheitlichen Not- standes gibt uns einen Vorgeschmack auf zu erwartende weltweite Probleme in der Klima- krise. Covid-19 lehrt uns, dass Klimakrise und Gesundheitskrise untrennbar miteinander verflochten sind.

Damit wir aus der Notlage herauskommen und eine Vielzahl weiterer Katastrophen wie

Die Gesellschaft und Corona

Die Schweiz im Taumel einer weltweiten Grip- peepidemie. Was wir beobachten in unseren Tagen: das Spiegelbild einer verwöhnten und überalterten Gesellschaft.

Sterben war weit in die Ferne gerückt, und die Medizin, die ja so teuer ist, hatte sich jedem Problem und jeder Todesgefahr in jedem Alter anzunehmen!

Die meisten glauben wohl immer noch an den Darwinismus, aber wenn das Prinzip der na- türlichen Selektion einmal etwas deutlicher zutage tritt, gerät man in Panik. Die Perspek- tiven werden verschoben, und ganze Zweige von Wirtschaft und Tourismus werden schwer geschädigt, um die Kurve der Infektionen etwas verflachen zu können.

Es mag durchaus sinnvoll sein, dass man den gefährdeten Gruppen dringend empfiehlt, sich für eine Zeit selbst zu isolieren, und dass man sie unterstützt dabei, dass sie sich nicht exponieren müssen. Aber muss man deshalb eine ganze Volkswirtschaft an die Wand fah- ren? Die Statistiken zeigen klar, welche Alters- gruppen und Vorerkrankten die Gefahr lau- fen, die Grippe nicht zu überstehen.

In Afrika (wo ich eine Zeit lang gearbeitet habe) und andern Gebieten auf der Welt, ist man gewohnt, vorhandene Ressourcen so auf- zuteilen, dass die mit der grössten Chance zu überleben zuerst bedient werden (z.B. mit Intensivtherapie).

Wäre es nicht an der Zeit, etwas mehr Boden- haftung zu entwickeln und sich zwar gewisser Risiken bewusst zu werden, aber sie auch dif- ferenziert einzuschätzen? Unser aller Leben kann jederzeit in Lebensgefahr geraten, und diese verhindert werden können, müssen wir noch mehr als bisher zusammenarbeiten.

Aufgrund der Auswirkungen von Covid-19 haben führende Politiker der Welt erkannt, dass ein kollektives Handeln notwendig ist, um die Schwächsten zu schützen. Diese Erkennt nis ist aufrechtzuerhalten und zu stärken, um die Rettung des Klimas, der bio- logischen Vielfalt und um nachhaltige Wirt- schaftsmodelle zu erreichen.

Corona zeigt uns, dass es ginge, wenn wir wollten.

Dr. med. Fatimah Saehrendt, Thun Literatur

1 https://www.thelancet.com/journals/lancet/

article/PIIS0140-6736(19)32540-1/fulltext

COURRIER 496

Courrier au BMS

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je älter wir werden und je morbider, desto mehr sollten wir nun einmal damit rechnen, dass unser Leib nicht für eine Ewigkeit ange- legt ist …

Dr. med. Andreas Zurbuchen, Beinwil (Hausarzt, 65-jährig)

Die vergessene Frage nach dem Sinn Angst hat sich überall ausgebreitet gegenüber einem unsichtbaren Feind Covid-19. Die Völ- ker isolieren sich, und die Menschen schlies- sen sich in ihren Behausungen ein. Es ist nicht die erste Viruserkrankung, welche für die menschliche Gesundheit gefährlich ist. Die- ser neue Virus scheint aber unberechenbarer als seine Vorgänger und eine Bedrohung für die ganze Zivilisation zu sein.

Der Einbruch des Corona-Virus in das Leben der Menschen hat eine andere Bedrohung beinahe in Vergessenheit gebracht, d.h. den Klimawandel. Auch andere existentielle Ge- fahren für die Menschheit, wie die unaufhalt- same Aufrüstung mit modernen Atomwaffen, sind in den Hintergrund getreten.

Die Nachrichten, die man zur Klimaent- wicklung erhält, müssten die Allgemeinheit schwer beunruhigen, werden aber grössten- teils ausgeblendet durch die Nachrichten vom Kampf gegen das Corona-Virus.

Wenn wir einen Augenblick innehalten, wer- den wir uns gewahr werden, dass die erwähn- ten Phänomene in einem innigen Zusam- menhang miteinander stehen. An ihrer Wurzel befindet sich eine zerstörerische Ener- gie, welche die Menschheit allgemein in ihrer Fortexistenz bedroht. Die menschliche Ein- sichtsfähigkeit wird überfordert trotz der gros sen Fortschritte in der Erkenntnis über den Aufbau des Kosmos und der Quantenthe- orie, welche einen Zusammenhang zwischen allen Manifestationen der Natur postuliert.

Die heutige Krise, welche durch das Corona- Virus hervorgerufen worden ist, muss in ei- nen grösseren Verständniszusammenhang gestellt werden: Der Mensch, selbst ein Teil der Natur, wird von der Natur umgeben, zu welcher er zu einer neuen Haltung aufgefor- dert wird. Untergangsphänomene in der Na- tur, welche durch das Fortschreiten der menschlichen Zivilisation verursacht worden sind, wie das Artensterben oder die Gletscher- schmelze, können auf die gleichen Ursachen zurückgeführt werden wie die häufiger wer- denden gefährlichen Viruserkrankungen und zuletzt das Corona-Virus. Der Ausbruch der Pandemie mit Covid-19 und die Folgen für die menschliche Zivilisation, die bis heute beob- achtbar sind, sollten aufhorchen lassen. Die Staaten von Osten nach Westen isolieren sich, um menschliche Kontakte zu verhindern, und man geht so weit zu empfehlen, auf alles Sozialleben zu verzichten: Von einer Anhäu-

fung von Menschen ist eine stärkere Vermeh- rung und Bedrohung durch Corona zu erwar- ten. Das Rezept im Kampf gegen Corona scheint in einer ersten Phase einfach zu sein, d.h. Abbau der menschlichen Beziehungen, d.h. weniger Mensch. Die gegenwärtige Pan- demie gibt der Menschheit eine Lektion für ein angepasstes und nützliches Verhalten und sollte in diesem Sinn verstanden und auf die anderen Bedrohungsphänomene, insbeson- dere den Klimawandel, übertragen werden.

Die unkontrollierte Vermehrung der Mensch- heit führt zur Zerstörung der Gleichgewichte in der Natur, welche für eine gesunde evolu- tive Entwicklung notwendig sind. Der Zerstö- rung dieser Gleichgewichte folgen zukünftige existentielle Bedrohungen für die Mensch- heit und ebenso die Entstehung krank- machender Keime in der Gegenwart. Die Men- schen müssen heute wie morgen wieder etwas mehr auseinanderrücken und den Glo- bus nicht mit menschlichen, pathogenen Bal- lungszentren übersäen. Wenn die heutige Pandemie und globale Krise in diesem Sinne verstanden würde, könnte die Menschheit dar aus einen grossen Vorteil gewinnen und neue Hoffnung schöpfen auf eine harmoni- scher organisierte Welt.

Dr. med. René Bloch, Psychiater, Therwil

COURRIER 497

Sujets d’actualité en ligne

www.bullmed.ch → tour d’horizon

Philippe Schaller, médecin généraliste, fondateur de Cité générations, Onex (GE)

«Nous devons sortir d’une médecine centrée sur l’hôpital»

Comment prendre en charge une population vieillissante en évitant l’hôpital?

A mi-chemin entre le cabinet, l’établissement médico-social et hospitalier, la maison de santé est une réponse à ces enjeux sanitaires.

Témoignages en vidéo de personnes touchées

Vivre avec une maladie rare

ProRaris, l’organisation faîtière qui défend les personnes atteintes

de maladies rares en Suisse, fête ses 10 ans cette année.

Références

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