Trente-cinquième Année. — 11° 86. Mercredi, 3 Novembre 1920 Bureau?: Rue de la Serre, 58
M TÉDÉMnON
S U I S S E -
ORGnNE DE LR CHRMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, DES CHRMBRE5 DE COMMERCE, DES BURERUX DE COMTROLE, DE5 ASSOCIATIONS PATRONALES ET DE L'INFORMATION HORLOGÈRE SUISSE
PARAISSANT LE MERCREDI ET LE SAMEDI A LA GHAUX-DE-FONDS Les Consulats suisses à l'étranger r e ç o i v e n t le j o u r n a l
L
— r • - •»... » - - . j ANNONCES: PUBLICITfl5, S. R. suisse de Publicité, 22, rue Leopold Robert,^ M f . M . n î . M H M ^ . ^ . M M m M M ^ . l M6« ^ L a Chaujc-de-Fonds. - Succursales et agences en Suisse et à l'étranger.
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Choses de France
Nous recevons d'un de nos correspondant*.
Je France, les lignes suivantes:
Après le congrès des fabricants, tenu à Be- sançon, et dont la Fédération a rapporté les détails, où l'on s'est occupé plus particulière- ment de questions techniques concernant la fabrication, l'outillage, les calibres, et forcément aussi de la concurrence suisse, les détaillants à leur tour ont tenu leur congrès, à Paris.
Réunis les 11, 12 et 13 octobre, sous la prési- dence de M. Guitton, les délégués des syndicats horlogers de Province, ont au cours de leurs assises abordé maints problèmes dont les plus importants furent :
La création d'un comptoir d'achat^ en com- m u n ;
Protestation contre l'application de la taxe de luxe 1 0 % ;
Classification des objets de luxe ; Les charges fiscales ;
Boules de neige, etc....
Ce sont surtout les nouveaux impôts qui fu- rent discutés, le commerçant français succombe aujourd'hui sous le poids de nombreuses con- tributions, mais l'horloger bijoutier détaillant semble le plus particulièrement chargé de tous les contribuables. Les horlogers bijoutiers fran- çais ont émis dans leur congrès divers vœux pour que les lois fiscales soient appliquées dans leur esprit et non à la lettre, ils ne veulent pas ôlre brimés.
De certains échos officieux qui nous sont parvenus de la discussion il nous revient qu'un des délégués aurait fait l'apologie de la « montre suisse» et ceci n'est pas pour nous déplaire.
Il apparaît bien que certains fabricants fran- çais, à l'abri de notre concurrence, profitant de la barrière du contingent et de la valeur du franc suisse, livrent des montres qui n'ont rien de la bienfacture qu'on est en droit d'exiger et à laquelle nous apportons tant de soins.
Il importe cependant de ne pas généraliser, car certains de nos confrères français sont consciencieux, mais d'aucuns ne voient dans la situation actuelle qui arrête l'essor de notre horlogerie en France qu'un moyen de gagner de l'argent sans chercher à perfectionner leur fabrication.
Il nous revient aussi que les détaillants par- donnent difficilement aux fabricants organisa- teurs du congrès de Besançon, leur invitation qui fut annulée ensuite — Fausse manœuvre ou malentendu? — on en a pris ombrage chez les détaillants.
L'accord entre les points de vue des fabri- cants et celui des détaillants n'est donc pas toujours, on le sait, un accord parfait, tant s'en faut, et les syndicats des détaillants restent ainsi qu'ils l'ont toujours été, un modérateur aux visées parfois trop protectionnistes des fabricants.
Et le détaillant est en somme le roc sur le-
fiiel s'établit, avec le temps, la réputation bonne on mauvaise du produit. Il est donc en conlacl journalier avec les clients, avec le public si exigeant, si difficile, que le fabricant n'atteint que par son intermédiaire. Plus encore que dans tout autre domaine il est resté et reste de par ses qualités professionnelles le conseiller de l'acheteur. Et alors qu'il ne viendrait point à l'idée d'un particulier de prendre avant d'a- cheter l'avis de son chapelier ou de son cor- donnier, il ne manquera pas de s'enquérir préalablement auprès de son horloger des qua- lités respectives de telle ou telle montre qui lui sera offerte.
Nos méthodes de fabrication, l'interchangea- bilité de nos fournitures et parlant la facilité plus grande des réparations, le fini technique de nos produits nous ont valu partout les suf- frages du détaillant. Ne négligeons rien pour les conserver et par delà le grossiste et le com- missionnaire , visons toujours le magasinier, l'homme qui plaide et cause auprès de l'ache- teur final et qui le gagnera on, le p e r d r a selon que nous l'aurons bien ou mal traité.
Subissant les vissitudes d'une situation éco- nomique instable à l'excès, apeuré par les haus- ses perpétuelles qui se sont abattues sur lui depuis deux ans, craignant la baisse brutale qui peut du jour au lendemain déprécier son stock il a restreint ses achats et les a-limités au strict nécessaire.
La retenue du consommateur due à une cam- pagne de baisse imprudente dans son exagéra- tion parcequ'elle fait espérer certaines baisses là où il ne s'en peut produire, réagit également sur lui.
Et c'est pourquoi depuis quatre mois bientôt l'horlogerie hésite dans le marasme le plus com- plet. L'écoulement ne se fait plus, des vitrines sont pleines, les réserves intactes et la fabrica- tion lancée sur une demande intensifiée par la rupture d'équilibre entre la demande anté- rieure très forte et la production alors defec- tive, connaît tous les signes précurseurs des grandes crises. Les banques défendent leur encaisse en augmentant le taux de l'escompte et en raréfiant le crédit; les clients annulent leurs marchés ou cherchent à temporiser en renvoyant à plus tard la réception de leurs or- dres. Et les montres s'accumulent dans les cofires cependant que continuent à s'achever les fabri- cations en chantier qui viendront grossir chaque jour d'avantage les immobilisations.
Nous devons appeler ici l'attention de ceux de nos fabricants travaillant avec la France, contre la protestation du congrès des détaillants, relative à l'emploi des tarifs et catalogues sous bandes. Il paraît que ces imprimés tombent trop souvent entre les mains du public qui apprend ainsi à connaître les prix des montres en fabrique. Il sera prudent de ne pas faire figurer des prix soit dans les prospeotus soit dans les annonces destinées à être lues des horlogers détaillants français, ceci pour ne pas les indisposer!
On nous assure d'autre part, que les montres de marques connues, vendues directement au public par des fabricants de Besançon, par voies d'annonces, paieront une taxe spéciale de 2")°/o lorsqu'elles seront présentées à l'hor- loger syndiqué pour être rhabillées.
En ce qui concerne le « comptoir d'achats en c o m m u n » , les congressistes auraient décidé d'en faire un organisme à part et ceux de nos fabricants qui sont intéressés à faire leurs offres peuvent s'adresser au principal organisateur M. Piquet, président du syndicat des horlogers des Vosges, à Gèrardmer (Vosges).
Plusieurs centaines de mille francs auraient déjà été réunis parait-il.
Tels sont les renseignements que nous avons pu recueillir à Paris auprès de quelques amis congressistes et nous les d o n n o n s sous toutes les réserves en attendant le procès - verbal
officiel. L
Taxes postales et congrès universel
Nous recevons la lettre suivante d'un de nos abonnés :
«Dans la Fédération Horlogere du tW octobre, vous publiez un article sur le Congrès univer- sel de Madrid, dans lequel vous faites allusion à l'augmentation des taxes postales. Le port d'une lettre étrangère étant porté à 40 cent, ou même 50 cent., il en résulte q u ' u n e lettre partant de Suisse à destination de la France, paiera 40 ou 50 cent, suisses de port, tandis q u ' u n e lettre envoyée de Milan à Berne, paiera 40 on 50 cent, italiens de port.
« E t a n t donné les relations actuelles entre ces deux valeurs, je me demande, si, la vérité ne serait pas dans un timbre international, dont la valeur resterait à fixer en monnaies de diffé- rents p a y s ; ce serait en tous cas l'intérêt de la Suisse. L'industrie de notre pays étant avant tout une industrie d'exportation, la chose pour elle est importante. Je pose la question : aux pouvoirs publics de la résoudre. »
*
Notre collaborateur R. C. à qui nous avons soumis la lettre ci-dessus, y r é p o n d comme suit:
« L'idée d'un timbre international hante de- puis longtemps les e s p r i t s ; elle obsédait entre autres celui de l'ancien directeur du IVe arron- dissement des postes, M. Jeanrenaud, et il avait même fait un projet qu'il m'avait commu- niqué, mais il en est du timbre universel comme d'une monnaie universelle ; c'est une idée que l'on n'a pu encore réaliser parce que le change, cet élément changeant et variable qui dépend de causes générales qui peuvent en faire valoir le cours en hausse et en baisse, n'a jamais pu être stabilisé; c'est l'ensemble du mouvement commercial entre les divers pays qui détermine le taux du change et il n'est au pouvoir de personne de le fixer définitive- m e n t ou m ê m e pour un temps d é t e r m i n é ; la
738 LA FÉDÉRATION HORLOL.EUE SUISSE Société des nations aurait-elle ce pouvoir que
le change continuerait à varier, comme varie la production des pays, les conditions de leur production, le développement ou l'arrêt de leurs industries, leur richesse ou leur pauvreté, leur activité productive, la fécondité du travail, sa bonne ou mauvaise organisation, etc. Pour le moment, les Etats sont tous en déficit; il leur faut des ressources et ils la cherchent dans un relèvement des taxes postales, c'est donc vers le relèvement que nous marchons et que s'achemine le Congrès de Madrid, en s'effor- çant d'y introduire une uniformité nécessaire et sans laquelle les relations postales seraient fort compromises. J'ajoute qu'il est encore un élément qui influe sur la quotité du change, o'est le papier monnaie. Lorsqu'il est trop abondant et n'a pas derrière lui une couverture suffisante, il contribue à la dépréciation du change; c'est le cas pour l'Italie et c'est le cas pour tous les pays à papier-monnaie. Nous s o m m e s en Suisse en bonne voie. Restons-y »
Informations
Autriche-Allemande. — Surtaxe douanière.
Par décision du 18 octobre écoulé, du ministre des finances, le montant total de la surtaxe doua- nière pour paiement des droits d'entrée en papier- monnaie, a été porté dès le 26 octobre et jusqu'à nouvel avis, de 2400% à 3233%.
Espagne. — Certificats d'origine.
D'après une récente circulaire de la Direction générale des douanes espagnoles, celle-ein'adoiettra plus, dès le 1 janvier 1921, les lettres de voiture comme pièces justificatives de l'origine des mar- chandises et prescrit le rétablissement du régime des certificats d'origine, sans exception.
France.
Constatation des dommages de guerre.
(Communication du Département politique fédéral.) Le Département politique fédéral a déjà porté à la connaissance des citoyens suisses ayant subi des dommages de guerre en France qu'il était de leur avantage de faire procéder sans retard à la consta- tation ainsi qu'à l'évaluation officielle de leurs pertes parles commissions cantonales compétentes en France. Il croit devoir encore attirer l'attention des intéressés sur le fait qu'une loi française du 25 août 1920 a prescrit que le dépôt des demandes en réparation serait à effectuer avant le 1er décembre prochain. Passé cette date, toute réclamation en réparation des dommages de guerre ne sera plus recevable.
Les sinistrés, qui n'auraient pas encore remis leur dossier entre les mains de l'autorité française compétente, feront bien de le faire, à peine de for- clusion, avant l'expiration de ce délai péremptoire.
Grèce. — Certificats d'origine.
A teneur d'un télégramme d'Athènes, des ins- tructions seront données de ne plus exiger de cer- tificats d'origine pour les colis postaux.
Pérou. — Tarif douanier.
Un nouveau tarif douanier est entré en vigueur le 15 octobre écoulé ; on ne connaît pas d'autres détails encore. Les colis postaux sont soumis à une majoration de droits de 2 7° ad valorem, minimum 10 pesos.
Chronique des Associations patronales
Fédération interoantonale des fabricants de parties détachées et annexes de la montre.
Sous cette dénomination, il s'est fondé le 26 jan- vier 1920, une société coopérative ayant pour but de grouper tous les industriels domiciliés en Suisse, fabricant les parties détachées et annexes de la montre, pour la sauvegarde de leurs intérêts géné- raux et l'amélioration des conditions industrielles et commerciales de leur branche d'industrie res- pective. Le siège actuel de la société est à la Chaux- de-Fonds. Bureau : Rue Numa Droz 83.
Ne peuvent être reçus dans la société que les syndicats patronaux et les industriels non groupés, dont le genre de fabrication a pour objet une par- tie détachée ou annexe de la montre.
La Fédération forme une section de la Chambre suisse de l'horlogerie.
Commerce extérieur
Exportation en France et contingents.
L'accord franco-suisse du 10 mars 1920, qui ex- pirait le 30 septembre dernier, et, qui a été pro- longé jusqu'à fin octobre, n'a plus été prolongé, les pourparlers engagés au sujet de l'exportation des broderies n'ayant pas abouti.
Le gouvernement français proposait la suppres- sion des contingents pour les broderies, mais exigeait en revanche l'application du coefficient 5 aux taxes initiales du tarif douanier.
L'industrie de la broderie n'ayant pas pu accep- ter ces prétentions, qui équivalaient à une prohi- bition d'importation , la direction des douanes française, par une décision prise le 21 octobre, interdit dès cette date toute importation en France, de brogerie, exception faite seulement du contin- gent consenti pour les «sinistrés», c'est-à-dire pour les industriels de St-Quentin. En outre, les brode- ries de ce contingent seront taxées en douane par le coefficient 3. tandis que d'après l'accord commer- cial du printemps 1920, les anciennes taxes doua- nières françaises devaient être appliquées saDS coefficient à tout le contingent d'importation de l'industrie de la broderie, jusqu'au 31 octobre de cette année.
Si on se base sur cette nouvelle, la frontière française doit donc être fermée dès le 26 octobre à toute livraison de broderie non destinée à des si- nistrés pour la raison totalement non-fondée que le contingent d'importation attribuée par conven- tion à la Suisse avait déjà été dépassé.
L'industrie de la broderie proteste naturellement contre cette décision qui met une fin prématurée aux livraisons de broderie et du contingent suisse dont le terme était fixé au 31 octobre. Les brodeurs protestent également contre l'augmentation de taxe appliquée aux marchandises destinées aux si- nistrés.
En tout état de cause, les brodeurs déclarent pouvoir prouver que le contingent consenti jusqu'à fin octobre n'a pas été totalement utilisé, et que, selon la convention du 10 mars 1920, un délai de 2 mois après le 31 octobre 1920. est accordé pour la livraison des marchandises dont les factures ont été légalisées avant le 34 octobre.
Les brodeurs demandent en conséquence que toute expédition de broderie tant aux sinistrés qu'aux non-sinistrés soit suspendue jusqu'à éclair- cissement complet de la situation actuelle.
§ V ~ En ce qui concerne l'horlogerie, aucune dé- cision n'a été prise. Il semblait que le statu-quo serait maintenu pendant une certaine période en attendant la conclusion d'un accord définitif.
La rupture des pourparlers aura-t-elle une ré- peixussion sur notre exportation en France et la fermeture de la frontière pour les broderies s'éten- dra-t-elle à nos produits?
Jusqu'à mardi soir, les douanes françaises n'a- vaient reçu aucun ordre à cet égard et il ne sera pas possible d'obtenir des renseignements avant aujourd'hui, c'est-à-dire trop tard pour le présent numéro, les 1" et 2 novembre étant jours fériés en France.
Chine. — Augmentation des droits d'entrée.
Le gouvernement de Washington a consenti à une majoration temporaire de 17 °/° des droits d'entrée pour les marchandises américaines à des- tination de la Chine, à condition que les autres puissances intéressées viennent également en aide à la Chine. Les droits actuels seront mis de nou- veau en vigueur dans une année.
Reprise des affaires avec la Crimée.
Dans plusieurs journaux suisses, a paru der- nièrement une notice qu'il s'est fondé à Yalta, un Comité russo-suisse, sorte de Chambre de com- merce, destinée à favoriser le développement des relations commerciales entre la Russie et la Suisse.
La Chambre de commerce ukraino-suisse, à Ge- nève, apprend qu'une institution similaire vient de se fonder en Suisse, et elle croit utile de don- ner aux intéressés les renseignements suivants tout en leur laissant la liberté de juger si le mo- ment est venu pour se lancer «à fond» dans les affaires russes.
Les ports suivants sont toujours fermés:
Odessa, N'kolaTev, Kherson. Marioupoul, Ta- ganrog, Rostow, Noworossiysk, Tuapse, Anapa, Suchom et Sotchi.
Par contre, les ports suivants sont ouverts au commerce, étant occupés par les troupes du géné- ral Wrangel :
Eupatoria, Sébastopol, Yalta , Théodosia, Kertch.
Pour l'importation, on ne demande aucune auto- risation ; au contraire, le gouvernement du géné- ral Wrangel, favorise, par tous les moyens, l'im- portation de marchandises étrangères en Crimée.
Pour le moment, on a un besoin urgent des arti- cles suivants : machines agricoles et outils de tou- tes sortes, de papier,, d'objets d'alimentation, de confections, d'articles pharmaceutiques, d'articles de chimie, de toutes les marchandises de première nécessité.
Quant aux moyens de paiements, il ne faut pas perdre de vue, qu'en Crimée, les monnaies étran- gères sont à une hauteur vertigineuse, et qu'en plus, l'importation de roubles à Constantinople, est interdite. Etant donné la nécessité absolue de passer par Constantinople, on ne fait du commerce en Crimée, qu'en voie d échange. Le gouvernement du général Wrangel, offre en échange du blé, et surtout du seigle.
A titre d'information, la chambre nous commu- nique les cours de la monnaie russe à Constan- tinople :
Pour 1.000 roubles
Romanov, on reçoit environ fr. (50.— suisses.
Kerenski, » » » » 10.— » Denikine, » » » » 0,20 » Donski, » » « » 0,40 »
Il ne faut pas oublier, qu'en Crimée, on voit pour la plupart des roubles Denikine et Donski. Entre Constantinople et la Crimée, il y a des courses ré- gulières des compagnies suivantes :
«La Compagnie russe de commerce et de Navi- gation» et ia «Flotte volontaire russe», en outre des affréteurs privés, envoient des cargos jusqu'à 800 tonnes et des barques à moteurs et à voiles jusqu'à 200 tonnes depuis Constantinople aux ports
précités.
Evidemment, il semble très tentant de chercher un débouché en Russie, surtout par ces temps de crise universelle, et il parait encore plus tentant de chercher le blé russe qui tout en coûtant 2.500 roubles Denikine le poud. (16 kilos) n'arriverait qu'à 4 ou 5 centimes le kilo.
Mais, est-ce le moment? Qu'en sait-onde la sta- bilité du gouvernement W r a n g e l ? Et ne paraît-il pas plutôt prématuré de se lancer dans ces affaires avant une tranquilité complète dans le domaine politique.
La Chambre de commerce ukraino-suisse ne fait que signaler les faits et veut bien préserver l'in- dustrie et le commerce suisses de déboires dont ont pâti les dernières années tant de commerçants suisses. Elle se met à la disposition des intéressés pour tous les renseignements supplémentaires.
Chronique financière et fiscale
Nouvelles taxes postales dans le t r a f i c interne suisse.
On sait qu'une nouvelle loi postale est à l'étude qui comportera naturellement de notables augmen- tations de taxes. Mais cette loi ne pourra être sou- mise aux chambres qu'au printemps 1911, car elle devra se conformer aux décisions de la conférence de l'Union postale universelle qui siège actuelle- ment à Madrid. Et la nouvelle loi en sa forme dé- finitive ne pourra guère entrer en vigueur avant le 1" janvier 1922.
En attendant, et vu la situation financière très sérieuse de la Confédération et de l'administration de postes et le déficit de l'exercice en cours, le Conseil fédéral proposera en décembre, aux cham- bres, un arrêté d'urgence, prévoyant une élévation des taxes postales, pour l'année 1921. Le Conseil fédéral après avoir exposé le déficit postal et ses causes, déclare dans son message qu'il ne peut prendre sur lui de différer encore une année, les relèvements des taxes postales destinées à couvrir au moins en partie le déficit des postes. On dit que le nouveau tarif provisoire ne sera relevé que dans des proportions modestes, et sans préjudice des taxes definitives, qui seront fixées dans la loi que les chambres fédérales discuteront au printemps prochain.
Nous aurons l'occasion de revenenir sur cette question et sur les relèvement qui seront proposés aux chambres.
Brésil. — Crise financière.
Un grand émoi règne parmi les commerçants brésiliens à cause de la baisse du change et de la paralysie quasi totale du commerce. Le gouverne- ment brésilien se voit dans l'obligation de traiter avec Londres et New-York en vue de contracter un emprunt.
LA FEDEKATlUA i i v ^ . ^ w o E U E SUISSE "39 Colombie.
On dément les bruits de crise bancaire.
Certains journaux ont publié une dépêche disant que par suite de crise produite par la baisse du café, les banques colombiennes avaient sollicité un moratorium du gouvernement. La légation de Colombie, à Paris, dément cette information. Le gouvernement colombien n'a pas décrété de mora- torium ; la situation ne l'exige pas.
Finlande. — Exportation de valeurs.
Le gouvernement finlandais vient de rapporter le décret d'interdiction d'exportation, en vigueur depuis le 19 décembre 1919, concernant les valeurs étrangères. L'exportation des billets de banques et chèques est de nouveau autorisée.
Chronique des métaux ef diamants
Londres. — Marché des diamants.
Avec le ralentissement des affaires dans toutes les branches de l'industrie, comme conséquence de la grève charbonnière, et comme il faudra beau- coup de temps avant que les affaires puissent re- prendre leur activité normale, il n'est pas surpre- nant que le commerce des diamants soit toujours calme.
Pendant la semaine dernière les ventes de dia- mants bruts et taillés ont été de faibles impor- tance. On a vendu d'assez beaux lots de brillants en Extrême-Orient. Selon des avis de Bombay, de grosses ventes de pierres précieuses étaient en cours aux Indes, mais les acheteurs hésitent, par suite de la remise de la visite du prince de Galles.
Eu conséquence de la dépréciation du franc, les affaires en France sont médiocres. En Belgique, la situation semble s'améliorer.
Légations et Consulats
Etranger.
Allemagne. — L'arrondissement consulaire de Schneidemühle (Prusse) est rattaché à l'arrondis- sement consulaire de la Légation de Suisse à Berlin.
Bibliographie
La Suisse.
Etude géographique, démographique, politique et historique, rédigé par 33 savants et spécialistes de tous les cantons. Un volume in-4° de 709 pages imprimées sur deux colonnes avec environ 500 illustrations, plans et cartes.
La Suisse est la seule étude encyclopédique existante sur notre pays. Extraite du Dictionnaire géographique, elle a été complétée de diverses matières, de manière à former un tout bien com- plet. L'ouvrage est enrichi de nombreuses illustra- tions dans le texte.
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Cet Atlas est destiné à compléter l'ouvrage La Suisse, mais il forme un tout complet à lui seul et se Yend séparément. Les planches qui le compo- sent, extraites du Dictionnaire géographique mais revisées, sont un exposé géographique, éco- nomique et historique qui est pour la première fois mis à la portée de tous. La plus grande partie en est inédite.
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Les deux ouvrages ensemble peuvent s'obtenir pour le prix de fr. 14, brochés, et fr. 25, reliés, net, port et emballage compris, auprès de l'Adminis- tration des Publications du Dictionnaire géogra- phique de la Suisse, à Neuchâtel (compte de chè-
ques IV 313.
Registre du commerce
E n r e g i s t r e m e n t s t
Î2/X/20. — Grümstein (Maurice G., de Pologne), fabr. de bi- jouterie et joaillerie, 40, rue du Marché, Genève.
25/X/20. — Hermann Günther (de Zurich), représent, bijou- terie, horlogerie, etc., rue Neptune 86, Zurich 7.
25/X/20. — Sylvestre Alfred, (de Genève), achat et vente de matières d'or et d'argent et prêts sur sur gages, 9, rue Pra- dier, Genève.
27/X/20. — Carl Kirchhof (rie Dorflingen, Scha(fhouse), com- merce d'horlogerie et bijouterie, Engelstr. 4, Wàdenswil.
R a d i a t i o n .
21/X/Î0. — Th. Piquerez, /abr. de boites métal, St-Ursanne.
Faillite!«.
12/Xi20. — Eugène Haguenin, mécanicien, Neuchâtel.
2I/X/20. — Otto Biland, industriel, St-Imier.
Liste des dessins et modèles
D é p ô t s .
N* 31868. 2 octobre 1920, 5 h. p. — Cacheté. — 1 modèle. — Machine à tailler par génération. — Robert Annen, St-Imier (Suisse). Mandataire: W. Kœlliker, Bienne.
N" 31880. 6 octobre 1920, 5 h. p. — Ouvert. — 16 modèles. — Plaques de contre-pivots. — Tavannes Co. S. A., Tavannes (Suisse). Mandataires: Malhey-Doret & Co., Berne.
N' 31906. 13 octobre 1920, 5 h. p. — Ouvert. — 2 modèles. — Boites de montres. — Aug. Froidevaux-Schneider, Nidau (Suisse). Mandataires: Mathey-Doret & Co., Berne.
P r o l o n g a t i o n s !
N» 15440. 29 mai 1908, 4 /, b. p. — (IIP période 1918/1923). — 7 modèles. — Calibre de montres de poche. —
N° 19913. 16 septembre 1911, 6 h. p. — (IIP période 1921/1926.
— J modèles. — Calibres de montres. —
N* 23096. 26 septembre 1913, 6 h. p. — (IP et 111' période 1918- 1928). — 1 modèle. — Calibre de montre. —
N1 31543. 4 juin 192U, 7 h. p. — (IP et UP période 1925/1935).—
1 modèle. — Mécanisme de remontoir et de mise à l'heure pour montres. — Gruen Watch Mfg. Co., Bienne (Suisse).
Mandataire: W. Kœlliker, Bienne; enregistrement du 18 el 14 octobre 1920.
N" 26262. 17 novembre 1915, 10 h. a. — (II" période 1920/1925).
4 modèles. — Boucles de courroies. — üiinier frères & Cie., La Cheux de-Fonds. (Suisse). Mandataire: E. Imer-Schneider, Genève; enregistrement du 11 octobre 1920.
R a d i a t i o n s .
N" 12519. 2 octobre 1905. — 1 modèle. — Calibres de montres.
N" 12539. 10 octobre 1905. — 2 modèies. — Fonds de boites de montres décorés.
Réclamations
concernant la distribution du Journal
Les abonnés de la ^Fédération horlogère» qui auraient une réclamation à formuler au sujet de la distribution, sont priés de l'adresser au bureau.
dB pOStB respBCtlf et non à notre Administration, chaque bureau recevant régulièrement le nombre d'exemplaires correspondant à sa liste d'abonnés.
9 V La poste étant responsable de la distribu tion du journal, n'admet d'autres réclamations que celles faites airecteïïlBflt par l'abonné au- près du bureau qui le dessert.
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en feuilles et en rouleaux,
de soie, chamois, dit de soie rose. banque brun, mat, Japonais, parafliné, blanc. pour valeurs.
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» dit „Joseph", banque brun, sat. Papiers couleurs.
Librairie - Papeterie H A E F E L I , 16, rue
LA CHAUX-DE-FONDS
c o T E: s
M é t a u x p r é c i e u x (2 novembre 1920) : Argent (in en grenailles . .
Or tin, pour monteurs de boites .
• laminé pour doreurs . Platine ouvré
Change sur Paris
fr. 189.— le kilo
» 4000.—
» 4175.— •>
» .0.— le gr.
.. . . fr. 39.90 D i a m a n t b r u t (2 novembre 1920) :
Eclats diamant pur tr. 24,30 à fr. 24,90 le karat Boart 26,05 » » 26,65 » Poudre de diamant bruteur . . » 2,50 » » —,— »
Légère hausse.
[Cote privée de la maison Lucien Baszanger, Genève.
I M é t a u a Cuivre, Standard . . .
» électrolyt.. . .
Argent métal Or
Argent métal Bourse New-York Bourse Paris
c (Bourse de Londres) : Comptant 28 oct.
89 '/4 97 — 265 V«
36 Vi 38«/«
52 — 117,11 28 oct.
79'/s 440
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