Samedi 23 Août 1924

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Trente-neuvième Année. — N° 66.

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Samedi 23 Août 1924

Bureaux: rue de la'Serre, 58.

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M TMMTION

S U I S S E -

ORGANE DE Ut CHRMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, DES CHAMBRES DE COMMERCE, DES BUREAUX. DE CONTROLE, DES ASSOCIATIONS PATRONALES ET DE L'INFORMATION HORLOGÈRE SUISSE

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PARAISSANT LE MERCREDI ET LE SAMEDI A LA CHAUX-DE-FONDS Les Consulats suisses à l'étranger r e ç o i v e n t le j o u r n a l ANNONCES: PUBLICITES, S. R. suisse de Publicité, 22, rue Leopold Robert,

La Chaujc-de-Fonds. — Succursales et agences en Suisse et à l'étranger.

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Les annonces se paient d'avance

Importation et exportation d'horlogerie pendant le 1

^er

semestre 1924

III.

Dans la « Fédération Horlogère » du 16 août, nous avons analysé notre exportation d'horlogerie à destination des Etats-Unis, du Japon, de la Chine, de l'Allemagne, des Indes britanniques et de l'Autriche, c'est-à-dire des 6 principaux pays où notre commerce accuse une augmentation. Nous aurions donc encore à examiner les chiffres d'exportation pour 26 pays à augmentation, à quoi il faudrait ajouter les 14 pays où la statistique enregistre une diminution; mais le manque de place nous oblige à nous restreindre et nous nous bornerons à parler des plus importants d'entre eux. Pour les autres, nous renvoyons nos lecteurs au tableau paru dans le No. 64 de notre journal.

Canada. Notre exportation pour ce pays a pris un essor considérable, au cours du 1er semestre 1924; les avances sont à signaler sur les positions suivantes: mouvements 85.000 pièces contre 65.000.

boîtes finies 15.000 contre 10.000 (le surplus des boîtes nécessaires pour les mouvements seuls expor- tés dans ce pays est sans doute fourni par l'industrie américaine) montres métal 86.000 p. contre 47.000, montres 'argent 3 0 0 0 contre 12000. Les montres or ne sont pas représentées dans notre exportation 1924, alors qu'elles figuraient avec 1 000 pièces dans le tableau du premier semestre 1923.

Tchécoslovaquie. Les mouvements, qui n'étaient pas mentionnés par la statistique en 1923, y fi- gurent pour 34.000 en 1924; comme nous avons importé 31.000 boîtes pendant la même période, il faut en conclure que les importateurs trouvent un avantage à acheter les montres déboîtées, au détri- ment de l'exportateur suisse. Les montres métal sont en augmentation, avec 94.000 p. contre 59.000. Les montres argent et or sont par contre en diminution, avec 14.000 p. contre 24.000 pour les premières et 7000 p. contre 12.000 pour les secondes.

La Tchécoslovaquie s'avère donc comme un dé- bouché intéressant et un développement encore plus accentué de nos exportations serait sans doute possible si un traité de commerce pouvait venir aplanir certaines difficultés avec lesquelles les importateurs ont encore à compter.

Fédération australienne. L'exportation des mouve- ments reste stationnaire, avec 4 0 0 0 p., celle des montres métal est en augmentation avec 128.000 contre 117.000; les montres argent sont également en augmentation avec 17.000 contre 15.000, tandis que les montres or et les montres compliquées res- tent stationnaires avec respectivement 24.000 et 1000 p. L a position « autres montres » y ascende à 3000 p., alors qu'elle était nulle en 1923.

Pologne. Les mouvements sont en augmentation avec 39.000 p. contre 16.000, et les boîtes également avec 86.000 contre 41.000, dont 31.000 boîtes or contre 5 000. Ajoutons que nos exportations de parties ébauchées et ébauches de montres a été de 3 q. n. (2 q. n. en 1923), et celle des pièces déta-

chées finies, ou chablons, de 15 q. n. (5 q. n. en 1923). Les montres fabriquées avec ces produits sont emboîtées, en grande partie du moins, dans des boîtes de provenance suisse,, ce qui explique que l'exportation de ces dernières soit si élevée et que leur nombre dépasse de beaucoup celui des mouvements complets expédiés dans ce pays. L exportation des montres complètes est insignifiante et est restée stationnaire avec 10000 pièces.

Comme nous l'avons annoncé dans ce journal, le nouveau tarif douanier polonais est entré en vigueur vers le 15 juillet; il sera intéressant d'examiner sa répercussion sur le commerce d'horlogerie, à l'occasion de la statistique sur les II le et I V e trimestres.

Hollande. Augmentation des montres métal avec 54.000 p. contre 28.000, des montres argent avec 31.000 contre 21.000, et des montres or avec 33.000 contre 16.000.

*

Comme dit plus haut, nous renonçons à étudier en détail les autres pays à augmentation et passons maintenant à 1 examen de notre exportation à destination des principaux pays où elle est en diminution.

Grande Bretagne. Notre exportation a été de 1 102.000 p. en 1924, contre 1.114.000 p. en 1923 (et non pas 114.000 p. comme l'indique par erreur le tableau déjà cité). L a diminution est donc de 12.000 p. Elle provient certainement du fait que les grossistes anglais, désireux de ne pas accroître les stocks constitués sous le régime des droits MacKenna, ont en général ordonné à leurs fournisseurs suisses de suspendre toute livraison jusqu'au 2 août, date qui a marqué la fin du régime protec- tionniste en Angleterre, en ce qui concerne l'horlogerie. Les envois retenus vers la fin du second trimestre et au cours de juillet se sont amassés en Suisse, où les exportateurs les conservèrent jusqu'à suppression des droits de douane; de ce fait, il y eut au commencement d août des expéditions considérables. Il est donc à prévoir que la statistique du II le trimestre accusera un nouveau bond en avant de notre exportation en Grande-Bretagne.

Cette exportation se répartit comme suit: mouvements 6 1 0 0 0 p. contre 64.000 en 1923; montres métal 836.000 contre 743.000; argent 112.000 contre 159.000; or 7 2 0 0 0 contre 124000; montres compliquées 3000 contre 2 000 p. et « autres montres » 18.000 contre 2 0 0 0 0 . Ainsi qu'il ressort de ce qui précède, seules les montres métal et les montres compliquées accusent une augmentation.

France. L e régime du contingentement continue à déployer ses effets et nous avons ici à signaler une diminution des exportations — faible il est vrai — malgré la demande croissante qui se fait jour dans presque toutes les catégories contingentées. Ce phé- nomène est dû au fait que le franc français est resté relativement bas, ce qui limite d'autant les quantités que les fabricants , suisses peuvent expédier en France.

Les mouvements sont en diminution avec 23.000 p. contre 27.000; il en est de même des boîtes or finies ( 3 0 0 0 contre 16 000), des montres métal (70000 contre 88 000); il y a, par contre, des aug-

mentations, sur les positions suivantes: boîtes finies argent et métal 146.000 p. contre 122.000; montres 'argent 87.000 contre 27.000; montres or 10.000 ' contré 6 000 et « autres montres », 45.000 contre 35 000. Mentionnons encore que la position montres or est en augmentation grâce aux montres-bracelets ( 9 0 0 0 contre 5 000).

Il n'est pas sans intérêt de savoir que l'exportation des ébauches qui atteignit 82 quintaux (757.000 frs) pour le 1er semestre de 1923 a passé à 105 quintaux (868.000 frs) pour la période correspondante de 1924.

Notre exportation aurait été plus importante si le fameux accord complémentaire conclu entre la Chambre suisse de l'horlogerie et la Chambre inter- syndicale des fabricants d'horlogerie de l'Est, à Besançon, avait pu être appliqué. Il n'en est malheureusement rien et depuis le mois de mars nous attendons vainement la ratification de ce document par le gouvernement français! Les probabilités de ratification semblent s'être accrues ces derniers jours, mais l'expérience nous a rendus circonspects et nous connaissons trop le caractère fantasque des bureau- crates, français pour que nous puissions ajouter

grande créance aux bruits qui circulent.

Informations

Renseignements consulaires.

M. le Consul de Suisse, Hirzel, de Leipzig, se trouve en Suisse depuis la mi-août à la mi-septembre, à Bütschegg, Adelboden, où les intéressés peuvent obtenir tous renseignements concernant sa circons- cription consulaire.

Normalisation horlogère.

La Chambre suisse de l'horlogerie tient à la disposition des intéressés la feuille des normes N. H. S.

56 100, concernant la visserie, pour le prix de 50 cts.

Prière de spécifier si on désire l'édition française ou l'édition allemande.

Douanes

F r a n c e .

M e n t i o n d ' o r i g i n e s u r les p r o d u i t s i m p o r t é s . Nous rappelons aux intéressés l'avis publié dans la « Fédération Horlogère » du 6 août, reproduisant la décision du Département du Commerce français, selon laquelle les montres revêtues de marques appartenant à des maisons suisses qui possèdent en France une succursale ou un dépôt de vente, seront désormais soumises aux dispositions générales de la réglementation sur les marques de fabrique.

Cette communication précise, d'ailleurs, les conditions auxquelles devront satisfaire ces montres, pour être admises aux conditions du tarif. Elle dispose, à c e t effet, que le correctif pourra consister en la mention «Fab. suisse», qu'il devra être apposé en caractères apparents et indélibiles, et répété autant de fois que la marque elle-même. Toutefois, lorsque la marque figurera à la fois sur le cadran, sur !le boîtier et sur d'autres parties de la montre, il suf- fira d'apposer la mention corrective sur le cadran et sur le boîtier.

Il est, enfin, spécifié que ces dispositions sont également applicables aux montres et pièces d'horlogerie revêtues de marques constituées par des mots appartenant à la langue française et à la consonnance

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576' L.A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E

nettement française, telles que « Baron », « Duchesse »,

« Glycine », alors même que les fabriques étrangères qui font usage de ces marques ne posséderaient en France ni succursale, ni bureau de vente, ni repré- sentant.

Les montres portant une marque formée par un mot usité en plusieurs langàes, tel que « Electiçn », ou par un mot d'origine latine, tel que « Angélus », seront, dès lors, sous la réserve qui précède, dis- pensées de l'indication d'origine.

Comme nous l'avons déjà dit, cette mesure doit entrer en vigueur le 3 novembre prochain.

La Direction générale des douanes françaises ne se refusera pas à accorder aux intéressés, un délai .supplémentaire pour se conformer aux nouvelles pres-

criptions, dans les cas où la nécessité en serait dé- montrée.

La Chambre suisse de l'horlogerie est à la disposition des intéressés pour leur fournir tous renseignements supplémentaires.

Italie.

Du 18 au 24 août inclusivement, l'agio pour le paiement des droits de douane est de 342 o/o (comme la semaine précédente).

Commerce extérieur

Espagne.

Extrait d'un rapport de la Légation de Suisse à Madrid :

Il résulte que le volume du commerce extérieur de l'Espagne pendant l'année 1923 a été supérieur à celui de 1922 pour une somme de 216.567.111 pesetas. Cette amélioration est due à l'importation pour une somme de 20.449.598 pesetas et à l'exportation pour le montant de 196.207.513 pesetas.

Le solde de la balance commerciale continue à être défavorable à l'Espagne, l'importation ayant été supérieure à l'exportation pour une somme de 1 mil- liard 467 821160 pesetas tandis qu'en 1922 cet excé- dent défavorable atteignait 1.643.579.075 pesetas, amé- lioration qui est due au fait que l'exportation a augmenté dans une mesure supérieure de 175.757.915 pesetas par rapport à l'augmentation de l'importation.

L'augmentation de l'exportation en 1923 compa- rativement à celle de 1922 est due à l'augmentation de l'exportation des matières premières, des articles fabriqués et des substances alimentaires, tandis que l'exportation des animaux vivants était en baisse.

Pérou.

Extrait d'un rapport du Consulat de Suisse à Lima : Le Pérou comme débouché et les importations suis- ses. Pour connaître bien l'ambiance économique du Pérou, il est nécessaire de remonter son histoire jusqu'à ses débuts. Sous les régime théocratique des Incas, le pays a été essentiellement agricole, quoique l'indigène ait connu le tissage de toiles fines et ait su travailler quelques métaux comme l'or, l'argent et le bronze; le fer cependant lui était une chose incon- nue.. L'invasion espagnole a détruit la savante organe sation agricole pour établir un système d'exploitation peu économique. La soif de l'or a fait négliger l'agriculture et les systèmes de canaux artificiels construits par les Indiens pour irriguer les champs tombèrent en ruine. Pendant les trois siècles des vice-rois, les Espagnols ont concentré leurs intérêts presque exclu- sivement sur l'exploitation des mines de Potosi, Huancavelica, Pasco, Hualgayoc et autres. Les ef- forts louables de quelques vice-rois clairvoyants n'évi- tèrent pas une diminution désastreuse de la population indigène provoquée par les travaux forcés dans les mines. Sous la domination espagnole le commerce d'importation et d'exportation est monopolisé par la couronne de Castille. Le monopole a été confié à des chambres de commerce résidant alternativement à Seville et à Cadix. Ce système a permis aux com- merçants espagnols de disposer de ce débouché important à leur gré et d'imposer les conditions comme bon leur semblait. Cela changea complètement après la révolution et la déclaration d'indépendance du Pérou en 1822. La politique de la porte ouverte a permis à toutes les nations d'introduire leurs mar- chandises. Il est évident que les puissances maritimes en profitèrent en premier lieu. La Grande-Bretagne, puis l'Allemagne dans la seconde moitié du siècle dernier jusqu'en 1914, s'imposèrent sur le marché péruvien. La guerre mondiale établit l'hégémonie des U. S. A. qui pendant le conflit européen ont possédé l'exclusivité comme fournisseurs. Après la conclusion de la paix à Versailles, l'Angleterre et l'Allemagne également apparaissent de nouveau sur le marché.

Les premières importations suisses au Pérou ont très .p robablcment eu lieu au début de la seconde

moitié du siècle passé, coïncidant, avec la fondation des premières maisons suisses. Au commencement leur montant est naturellement modeste et se compose de nos articles classiques d'exportation, tels que les montres, les broderies et les soieries. Peu à peu lé mar- ché s'élargit'et se cörifirVne surtout'a partir de 1900.

Malheureusement il est impossible de se rendre un.

compet exact du mouvement et de la composition de nos importations par l'étude des statistiques. Celles du Pérou présentent en effet l'inconvénient qu'elles ne comprennent pas les importations par colis postal jusqu'en 1923 et qu'elles se basent sur les ports d'embarquement en ce qui concerne l'attribution aux différents pays importateurs. Les douanes suisses par contre ont réuni les chiffres de l'Equateur, du Pérou, et de la Bolivie en un seul poste. Il faut donc recourir à des suppositions et calculs approximatifs pour déterminer les articles et la valeur de nos exportations au Pérou.

Montres. La bonne qualité et la variété de nos montres ont créé au Pérou un débouché excellent.

Une fois surmontées les difficultés des années 1920 et 1921, l'importation reprend lentement mais sûre- ment. Le total du premier trimestre 1924 se monte à fr. 155.000. On pourra donc calculer un montant annuel de fr. 600.000 à fr. 700.000. Les statistiques suisses signalent pour l'année 1923 un total de fr. 730.000, mais pour le Pérou, l'Equateur et la Bolivie ensemble. Le progrès est donc indéniable.

Actuellement, c'est la montre-bracelet or qui jouit de la faveur du public, ainsi que l'atteste le poste trimestriel de fr. 75.000 (total 1923 fr. 270.000 pour le Pérou, l'Equateur et la Bolivie ensemble). L'Indien de l'intérieur achète par contre les montres bon marché (ce qui ne veut pas dire de mauvaise qua- lité) . et d'un joli aspect.

Phonographes. J'ai pu constater que des marques suisses viennent d'être introduites au Pérou. Il ré- sulte de mes recherches que les appareils suisses sont très appréciés pour leur clarté d'expression qui peut rivaliser avec n'importe quelle marque réputée, ainsi qu'on me l'assure.

On s'adresse très souvent au Consulat pour demander des conseils quant à la manière d'introduire un article. 11 n'est pas facile de répondre, vu qu'inter- vient une infinité de facteurs. D'habitude on débute avec un représentant, auquel on envoie une collection d'échantillons. Si l'article est connu ou d'un usage général, le représentant, s'il est actif, pourra toujours recueillir des commandes, sans recourir à la réclame.

S'il s'agit, par contre, d'une nouveauté, une cam- pagne de propagande est indispensable. Un autre sys- tème consiste dans l'envoi d'un voyageur avec une collection complète d'échantillons, qui visite les clients une ou deux fois par an. Les deux systèmes ont leurs avantages et leurs inconvénients. A mon avis, il est très avantageux d'utiliser les deux; le représentant sur p lace est à même d'étudier et de visiter constam- ment la clientèle et de choisir le moment propice pour le placement d'une commande, tandis que le voyageur qui arrive à un moment déterminé, n'a pas ces facilités. Outre ces avantages, le représentant est l'homme indiqué pour surveiller l'arrivée de la marchandise et le service financier. Les occasions d'inter- vention ne manqueront jamais. Des banques s'occu- pent également de ce genre de surveillance, mais tout le monde comprendra qu'elles ne peuvent jamais inter- venir aussi promptement qu'un représentant spécial, surtout dans les cas où le client refuse d'accepter la marchandise. On pourrait alors se demander quelle est l'utilité du voyageur à côté du représentant"? Le voyageur a dans ce cas plutôt le rôle d'un inspec- teur qui surveille et stimule le représentant dans son activité et qui est à même de lui donner les explica- tions techniques concernant une nouvelle création.

Cette revision régulière exerce une influence psy- chologique non seulement sur le représentant mais aussi sur l e client même. J'ai pu observer ces der-, niers temps que plusieurs maisons suisses se servent du système combiné de représentant et voyageur avec beaucoup de succès.

Légalisation de factures consulaires. Le Gouver- nement péruvien a décrété en temps et lieu que les factures consulaires ne pouvaient être légalisées que par un consul de carrière. Cette disposition a eu comme conséquence de nombreux inconvénients, surtout en ce qui concerne les importations par colis postal. Les expéditeurs habitant dans un lieu éloigné de la résidence d'un consul de carrière, avaient à subir des contre-temps de tous genres. Une résolution gouvernementale vient donc de modifier* la dite» ^disposition dans le sens qu'à l'avenir les factures consulaires concernant les envois par colis postal pourront être légalisées également par les consuls honoraires.

Importations et exportations. Le commerce exté- rieur du Pérou poursuit sa marche ascendante. Les chiffres du premier trimestre 1924 sont les suivants:

Valeur Droit 1923

JE £

Valeur Droit 1924

jß £

Importations 3 851600 514 609 2 625 659 335 100 Exportations 5645 429 260 938 4178 292 179 081 Total 9 497 029 775 547 6 803 951 514181 Plus-value '2693 078 ' 261J5i6'6":; , " ' 7 ' ':" \ ' 'M

Bureaux de Contrôle

Boîtes de montres plaqué o r ou dorées.

Le Bureau fédéral des matières d'or, et d'argent rappelle aux intéressés qu'aux termes des dispositions des articles 2, 4e al. et 6, 5e al. litt b, de la loi fédérale du 23 décembre 1880, sur le contrôle et la garantie d u titre des ouvrages d'or et d'argent, il est interdit d'insculper sur les ouvrages en plaqué, doublé ou doré des indications tendant à tromper l'acheteur.

Or, comme il a été constaté que' ces prescriptions ne sont pas toujours observées, le Bureau fédéral prendra les dispositions nécessaires pour faire res- pecter la loi.

Chronique du travail

Les salaires à l'étranger.

Un rapport vient de paraître dans le journal

« Wirtschaft und Statistik » sur le montant des salaires dans les pays étrangers et leur rapport avec le coût de l'existence et les salaires payés avant la guerre. Quoique l'enquête ne prétende pas être com- plète, elle suffit néanmoins pour indiquer que dans la plupart des pays la puissance d'achat des salaires correspond au renchérissement de la vie. Dans quelques cas, il y a cependant une. diminution sur le salaire d'avant-guerre. Mais la prestation effective de l'ouvrier a diminué par suite de la restriction dans les heures de travail. Les salaires ont connu la plus forte augmentation aux Etats-Unis d'Amérique, tandis que la puissance d'achat des salaires en Espa- gne et en Allemagne est encore inférieure à celle d'avant-guerre pour quelques industries. Mais l'ouvrier des Soviets russes est de beaucoup le moins payé: dans tous les métiers, le gain réel moyen ne dépasse pas 59,9 o/o de celui d'avant-guerre. Seule la branche de l'alimentation fait exception et permet à ses ouvriers les gains 109,2 plus élevés qu'en 1913.

Le marché du t r a v a i l à l'étranger.

Le « Marché suisse du travail » donne, dans son dernier numéro, un aperçu du marché du travail des principaux pays industriels. On en retient que la situation économique en Allemagne s'aggrave. Le nombre des chômeurs assistés en territoire non occupé a augmenté de 70.000 environ en 6 semaines, pas- sant de 208.000 au 1er juin 1924 à 275 000 au 15 juillet. La statistique du chômage total des 35

•syndicats considérés montre que sur un effectif de 3.262.258 membres, 340.774, soit le 10,4 o/0 de l'effectif total, étaient au chômage. La statistique du chômage partiel, basée sur les rapports de 33 syndicats, révèle que sur un effectif de 3 147 744 membres,

610.849, soit le 19,4 o/o (8,4 o/0 le mois précédent) n'étaient que partiellement occupés.

En France, pour Paris, et le Département de la Seine, les demandes d'emploi dépassent les offres dans le bâtiment, chez les employés de bureau et les ouvriers non qualifiés. Par contre, il y a plus d'of-

fres que de demandes dans la métallurgie. Dans les autres Départements français, on note une pénurie de la main-d'œuvre agricole et industrielle.

L'Italie connaît aussi une reprise évidente d'acti- vité économique. Le chômage a fortement diminué ce printemps: le nombre des chômeurs est descendu de 259.000 le 29 février à 176.000 au 30 avril.

Le nombre des sans-travail est encore considérable dans la métallurgie et l'industrie textile. L'amélio- ration apparaît surtout dans l'agriculture, la pêche et la chasse, les carrières, le bâtiment et le génie civil.

L'Autriche allemande se relève peu à peu de la crise d'après-guerre et sa situation s'améliore gra- duellement. Le nombre de 63.083 chômeurs assistés que l'on comptait encore à cette époque représente une diminution de 9 «/o environ par rapport au mois précédent. A part l'arrondissement de Graz, où le niveau d u chômage est testé I le même, ilê'Tccul cons- taté porte sur l'ensemble dé l'Autriche. Là ville de Vienne à elle seule participe pour environ 4 o/0 à ce recul.

La Hongrie compte 24 000 chômeurs et la Belgique 21.000. La situation économique de l'Angleterre ne s'est pas sensiblement modifiée en juin 1924. Le nombre total des chômeurs inscrits s'élevait au 30

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L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R B S U I S S E

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juin à 1 0 1 5 000 contre 1 0 2 2 000 au 26 mai 1924.

L'activité a été plus particulièrement satisfaisante dans les industries du fer blanc, des lames d'acier, des tapis et du jute, d a n s: la tuilerie, la meunerie et la carrosserie, ainsi que dans le bâtiment pour ce qui concerne la main-d'œuvre qualifiée. L'activité s'est par contre r a l e ^ i e .f )d a n § , - l e 8 , c h a r b o n n a g e s et l'industrie d e ' l a . laine. „ ,. -imm

Enfin, les Etats-Unis d ' A m é r i q u e du N o r d cons- tatent que le n o m b r e des o u v r i e r s occupés a baissé de 5,2 o/„ d'avrjl 1923 à avril 1924. Le d e g r é d'acti- vité est excellent dans certaines i n d u s t r i e s : l'effectif du personnel a a u g m e n t é d a n s 1 0 s u r les 52 industries considérées. C'est dans la tuilerie et dans la bri- quetterie cfue l ' a u g m e n t a t i o n a été • la plus forte (28,5 o/o) ; l'industrie des fruits confits suit avec 7,7 o/o. Dans plusieurs industries, par contre, le nombre d e s o u v r i e r s occupés a fortement baissé. En tête de ces industries vient celle des vêtements pour hommes. On peut aussi citer les industries d e la confection, ides outils a r a t o i r e s , d e la laine, de l'es- tampage et d e s articles en émail.

En conclusion des renseignements sus-mentionnés sur les divers pays, on peut d i r e que le m o n d e se remet peu à peu de la période excessivement cri- tique d ' a p r è s - g u e r r e . Mais l'amélioration est très lente; aucune industrie n'est stabilisée, bien certaine du 1 endemain. Seul un rétablissement complet de l'équilibre p o l i t i q u e européen peut nous r e p o r t e r à une activité économique r a p p e l a n t celle d ' a v a n t la la g u e r r e mondiale. Les-statistiques ultérieures s e r o n t d'autant plus dignes d ' i n t é r ê t qu'elles nous renseigne- ront sur la valeur économique de l'accord de Londres et la répercussion effective des difficultés franco- allemandes sur les marchés mondiaux. E s p é r o n s , avec les financiers, que la solution du litige de la Ruhr et le plan Dawes a p p o r t e r o n t la détente souhaitée de la situation économique g é n é r a l e .

Chronique des métaux et diamants

Consommation industrielle de l'argent en Franoe.

En d e h o r s de l'or, l'industrie française fait égale- ment une ample consommation de métal-argent. Cha- que année, en effet, les a r g e n t e u r s , chimistes, pho- tographes, orfèvres et bijoutiers emploient de g r a n d e s quantités de c e métal.

A combien se chiffrent annuellement ces q u a n t i t é s ? Comme p o u r l'or, il est bien difficile, on le comprendra aisément, d ' a p p o r t e r des précisions sur cette importante question. C'est que dans la consommation qui est faite de c e métal, — la m ê m e r e m a r q u e s'a- dresse à l ' o r — il n'est pas fait d e distinction entre le métal neuf et le p r o d u i t des refontes. L ' a r g e n t e r i e nouvelle se fabrique souvent avec de vieilles a r g e n - teries avariées ou d é m o d é e s . Il fut un temps égale- ment où entre l'industrie monétaire et l'industrie artistique, les échanges d e matières premières furent fréquents. A certaines heures s o m b r e s de l'histoire française, n'a-t-on pas vu, en effet, affluer à la Monnaie, tout un riche butin provenant des églises ou des châteaux, voire même d u Palais de ses r o i s ? Enfin, à certain moment l ' a r g e n t qui est venu se faire monnayer au quai Conti a pu être a n t é r i e u r e - ment b a g u e s , timbales, fourchettes, cuillers, etc. En un mot, e n t r e les principaux emplois d o n t les m é t a u x précieux en g é n é r a l , sont l'objet, il s ' o p è r e de nombreux échanges.

Aussi, comme vient de le dire L'Information, paraît- il bien difficile d ' é t a b l i r des statistiques précises quant a u x quantités de. m é t a u x précieux consommés par l'industrie.

Cependant, ainsi qu'elle l'a fait pour l'or, la Monnaie de Paris s'efforce d ' é v a l u e r tous les ans, avec le plus de précision possible, ces quantités. C'est donc au travail affectué par cette administration que le j o u r n a l précité a recours pour j e t e r quelque lumière s u r l ' i m p o r t a n t e question de la consommation industrielle d e l ' a r g e n t en F r a n c e . Voici donc, les quantités d ' a r g e n t — poids de fin — consommées par l'industrie nationale française d u r a n t la période décennale 1909-1918 inclus:

Années Poids de fin

1909 354.347 kilogrammes 1 9 1 0 420.541 » 1911 310.588 » 1912 322.222 » 1913 252.185 » -i-.noj i!j:;Jl91fl .yirr'xu jjl62-.863--j j ; » u b ., , . i ; j /

• 1 9 1 5 ' 146.716 » 1916 214,920 » 1917 219.753 » 1 9 1 8 206.426 »

bien que la dernière statistique dressée par la Mon- naie s ' a r r ê t e à 1 9 1 8 , il est cependant permis d e se.

r e n d r e compte de l'importance des quantités de métal blanc employées chaque année. On constatera q u ' a v a n t g u e r r e , ces quantités n'ont pas suivi une progression continue. II est v r ^ qu'à ce,,moment .la cqnsoinmation des articles d ' a r g e n t s'était fortement ralentie du fait d e la dépréciation de ce métal.

Après avoir fléchi d u r a n t les premières années d e g u e r r e , la consommation s'est sensiblement relevée.

Néanmoins, à la fin des hostilités, en 1 9 1 8 , les quan- tités consommées étaient encore bien inférieures à celles d ' a v a n t - g u e r r e . Il n'est pas d o u t e u x que les graves événements de l'heure présente, puis les hauts cours 'de l ' a r g e n t pratiqués à cette époque, entra- vèrent le d é v e l o p p e m e n t de la consommation de ce métal.

C o m m e n t sont employées les quantités d ' a r g e n t consommées p a r l'industrie nationale? Si l'on préfère, comment se r é p a r t i t la consommation de ce métal entre les diverses industries qui l ' e m p l o i e n t ? C'est encore à la Monnaie de Paris que L'Information a recours pour établir le tableau ci-après résumant la r é p a r t i t i o n , en poids b r u t , et e n t r e les diverses industries, des quantités d ' a r g e n t consommées d u r a n t la période 1909-1918.

Années

1909 1910 1911 1912 1913 1914 1915 1916 1917 1918

Argent employé pour lafabrication des médailles

3.600 5.196 3.600 4.500 4.600 2.700 3.679 3.429 2.196 2.157

Argent pour la porcelaine et l'argenture galvanique Kilogrammes

119.600 135.000 88.000 91.500 74.300 49.400 42.562 44.000 76.000 54.000

Nitrate d'argent argenture des glaces, photographie

65.200 90.000 74.400 78.000 67.250 52.050 53.700 70.000 65.000 31.000 Années

1909 1 9 1 0 1911 1912 1 9 1 3 1914 1 9 1 5 1 9 1 6 1917 1 9 1 8

Argent 1", titre 950 millièmes

102.500 115.500 104.000 108.000 69.600 38.100 24.144 41.000 37.000 48.000

Argent composé 900 millièmes Kilogrammes 50.300 60.000 40.200 41.000 , 4 2 . 0 0 0 28.700 25.998 47.500 38.000 52.000

Argent 2' titre 800 millièmes

59.400 75.400 46.400 47.000 33.800 19.900 25.386 52.000 39.000 48.000

Comme nous l'avons fait r e m a r q u e r lors de la ré- cente étude sur la consommation industrielle de l'or,

On voit ainsi que ce s o n t l'orfèvrerie et la bijou-f terie qui emploient les plus g r a n d e s quantités d ' a r - On r e m a r q u e r a également que la consommation du nitrate d ' a r g e n t s'est maintenue à peu près au m ê m e niveau q u ' a v a n t - g u e r r e p a r suite du d é v e l o p p e m e n t de la p h o t o g r a p h i e .

'Telles sont, brièvement résumées, les quantités a p - proximatives d ' a r g e n t employées chaque année p a r les diverses industries françaises qui utilisent ce métal précieux.

Registre du commerce

R a i s o n s s o c i a l e s . E n r e g i s t r e m e n t s :

16/VI11/24. — Adolf il. Albert Gliomen frères, Fa- brique d'horlogerie, Montre Thuya, (Thuya Watch), soc. n. coll. (Adolf et Albert Q., de L o n g e a u ) , fabr.

d ' h o r l o g e r i e , Longeau p . Bienne.

1 8 / V I I I / 2 4 . — Asum, société anonyme, (Aktiengesell- schaft), soc. an. cap. soc. 25 000 fr., fabr., achat, vente et e x p o r t a t i o n d ' h o r l o g e r i e , etc. Cons. A d m . : Léon Tièche, d e Movelier, Louis Haberthiir, d e Hofstétten, P i e r r e C a r m e l l i n o , de Delémont. Siège1. Delémont.

1 5 / V I I I / 2 4 . — Diamantifer S. A., soc. an. cap.

fr. 105.000 nom., achat et vente de d i a m a n t s , ma- tières premières, b r i l l a n t s , bijoux, pierres n a t u r e l l e s e t scientifiques, etc. Cons. Adm.: Jules-Alphonse

H a u e r t , de O r o s s a f f o l t e r n , Berne. S i è g e : Rue du Midi 2, Lausanne.

M o d i f i c a t i o n s :

18/VIII/24. — La raison « W w e E. F r i e d e n » , est radiée. Actif e t passif s o n t repris p a r Eugen Frie- den (de S e e d o r f ) , bijouterie, etc. O b e r e H a u p t s t r . .37, T h o u n e . rboin i>i> ii ' (THII-J-

13/VIII/24. — Là soc. an. « L'Azuréa », Moutier, est dissoute, la liquidation s'opère p a r Célestin Kon- r a d , sous la raison L'Azuréa en liquidation.

1 5 / V I I I / 2 4 . — La raison « J. C. Breitmeyer, successeur de J s . C a l a m e - R o b e r t , et de Sandoz et Breitmeyer », est radiée. Actif et passif sont repris par Breitmeyer et Fils, successeurs de J.-C. Breit-

meyer, successeur de Js Calame-Robert et de Sandoz et Breitmeyer, soc. n. coll. (Jules-Charles B., père et son fils G e o r g e s , d e La Chaux-de- F o n d s ) , fabr. et vente d ' h o r l o g e r i e et r e p r é s e n - tations diverses. Rue du Parc 39, La Chaux-dc- F o n d s . .

R a d i a t i o n : ,

1 8 / V I I I / 2 4 . — Adolf Augenstein, joaillerie, Zurich I.

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No. 30812. 2 s e p t e m b r e 1919, 18 h. — (Ile période 1924-1929). — 1 modèle. — Anneau et p e n d a n t p o u r réveil et autres pièces d ' h o r l o g e r i e . — Fabri- ques des Montres Zénith successeur de Fabriques des Montres Zénith Georges Favre-Iacot & Co.,

Le Locle (Suisse). M a n d a t a i r e : A. Ritter, Bâle;

e n r e g i s t r e m e n t d u 29 juillet 1924.

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32 '5;,„

83 V » 34 Vu 9 2 / 3

A terme 21 août

63 Vu 68 — 259 '/s

33 Vu 33 Vis

20 août 64 Vu 258 l/,

32 Vis 32 Vis 34 Vis

21 août 64 V u 68 V»

260'/s 32'/«

32 " / . s

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