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DELIBERATION DU CONSEIL REGIONAL

SCHEMA REGIONAL DE DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE

Stratégie régionale de structuration des investissements touristiques

Politique régionale pour la valorisation touristique et industrielle de la filière nautique

LE CONSEIL REGIONAL LANGUEDOC-ROUSSILLON,

VU le Code général des collectivités territoriales et notamment sa quatrième partie relative à la région,

VU le montant des crédits inscrits au budget de la Région pour 2013, VU le règlement général des interventions de la Région,

VU le rapport n° CR-13/11.292 présenté par Monsieur le Président du Conseil régional Languedoc-Roussillon,

VU l'avis de la Commission Tourisme,

VU l'avis du Conseil Economique, Social et Environnemental Régional en date du 17 juillet 2013,

CONSIDERANT :

Le tourisme est une des priorités majeures du mandat 2010-2014. L’importance de la filière touristique sur la création de richesses et d’emplois justifie pleinement cette nécessité : elle fait du Languedoc-Roussillon la quatrième région française en fréquentation, représente 15 % du PIB régional et 7 % de l'emploi total.

Le 28 janvier 2011, le Conseil Régional a adopté sa politique pour le tourisme afin de répondre à deux enjeux majeurs : la structuration de l’offre touristique régionale et le renforcement de l’attractivité du territoire. Cette nouvelle ambition pour le tourisme promeut la montée en gamme de l’offre, la professionnalisation des acteurs, la promotion et le changement d'image de la destination Sud de France Languedoc-Roussillon, notamment de sa côte littorale. Elle s’attache également à la diversification de l’économie touristique par le développement de filières correspondant aux nouvelles attentes des marchés.

REUNION DU 19 JUILLET 2013

DELIBERATION N°CR-13/11.292

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En effet, la plaisance serait une activité touristique à forte contribution, puisque les dépenses des plaisanciers sont estimées à 150 euros par bateau et par jour, hors hébergement, en plus des frais d’entretien annuels du bateau (assurances, location d’anneau, avitaillement, réparations, etc.)1. De plus, on compte en moyenne 10 emplois directs pour 7 places de ports2. En revanche, la part des bateaux restant à quai dans les ports ajoutée au vieillissement des infrastructures portuaires, aux carences en accueil touristique dans les ports et capitaineries, à une offre de location de bateaux restreinte, à la faible qualité de l’offre commerciale et des marchés et restaurants, à la faiblesse des synergies entre le port, la ville et son hinterland, sont autant d’éléments sur lesquels il est désormais nécessaire d’agir afin d’accroître la richesse produite et l’attractivité de la destination Sud de France Languedoc-Roussillon.

Cette filière doit donc engager une mutation profonde afin de séduire puis de satisfaire les segments de clientèles dites « à haute contribution ».

L’évolution de l’offre doit permettre d’offrir des produits touristiques bien positionnés et de qualité, à la fois vers les plaisanciers en escale et vers les clientèles touristiques des destinations portuaires. Il est donc primordial de requalifier et revaloriser la ville-port en lien avec son hinterland afin que la destination Sud de France Languedoc-Roussillon soit une destination méditerranéenne aux multiples attraits, une destination d’exception notamment pour son patrimoine culturel, naturel et gastronomique.

Par ailleurs gravite autour de la plaisance un secteur économique important et diversifié qu’il convient de coordonner et dynamiser afin d’offrir aux plaisanciers les prestations attendues. La Région Languedoc-Roussillon propose de répondre à l’attente de ces entreprises par un programme de renforcement de leur compétitivité.

A – Éléments de contexte

Rappel de la définition : un port de plaisance est un port situé en bord de mer, de fleuve, de rivière ou d’étang, dédié aux bateaux de plaisance à voile et à moteur. Il accueille des bateaux résidant à l’année ou des bateaux visiteurs en offrant des services variables d’un port à l’autre.

1 - La filière plaisance en France

L’enquête « Les Ports de Plaisance – Premier Bilan et Perspectives » (2010) de la Fédération Française des Ports de Plaisance arrivait à plusieurs conclusions.

Retombées économiques

Avec plus de 4,5 millions de pratiquants, la filière plaisance et les industries nautiques contribuent à l’essor d’une offre touristique et de loisirs à la fois originale et performante.

En France, les ports de plaisance sont à 78% maritimes, 11% fluviaux et 11% lacustres.

Leur activité économique génère plus de 900 millions d’euros par an :

- les locations de places et services aux plaisanciers représentent 290 millions,

- les escales représentent 530 millions d’euros pour 3,5 millions de nuitées. La nuitée d'un plaisancier sur le port génère en moyenne 150 euros par bateau, incluant la restauration, les achats d’équipements ou de loisirs, hors hébergement éventuel, - l’investissement représente une moyenne de 300 000 euros par port et par an, soit

un total de plus de 90 millions d’euros.

1 Ces données seront vérifiées dans l’enquête lancée par la Région.

2 D’après « Le marché de plaisance en France. Mieux comprendre les pratiques, les besoins et les attentes des plaisanciers », Mantei C. (dir.) (2008), Paris, ODIT France.

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Par ailleurs la navigation de plaisance rassemble 5 000 entreprises et génère 45 000 emplois directs.

Composé d'agents de ports (46%), de maîtres de ports (41%), d'hôtes(ses) d'accueil (13%), de comptables, d'assistants(es) de direction et de directeurs(trices), un port emploie en moyenne 7,6 salariés directement. De plus, il existe environ 1 emploi indirect pour 10 places de port (professionnels de la plaisance ou de la restauration, loueurs et prestataires de services), soit 25 000 emplois indirects.

Répartition des places

On dénombre environ 250 000 places à flot, à terre et mouillages. 35% de ces places se situent en région Provence-Alpes-Côte d’Azur et 19% sont en Bretagne. Les ports à sec représentent 17% de la capacité d'accueil.

En France, 5 820 places ont été créées sur les cinq dernières années, notamment en Languedoc-Roussillon qui compte 28% des places créées, en Bretagne avec 26% et en région PACA avec 12%.

D'après les estimations de l’étude, le potentiel de gain de places d'ici deux ans serait d’environ 10 000 places sur l'ensemble du littoral français.

Demande de places

Il y aurait en France plus de 67 000 demandes de place en liste d'attente mais 15% de ces demandes concernent un autre emplacement que celui déjà attribué et 10% sont des demandes identifiées comme multiples ou sans bateau.

En moyenne, chaque port attribue une quarantaine de places par an. Environ 14 000 places ont été attribuées depuis 2005, soit 31% en Bretagne, 21% en Languedoc-Roussillon, 19% en Manche et Mer du Nord et 13% en région PACA.

Satisfaction des plaisanciers vis-à-vis des ports français

Selon une étude menée par Atout France en 2008 sur le marché de la plaisance, les plaisanciers sont globalement plutôt satisfaits de la prestation de gestion des ports.

D'après eux, les « basiques » sont assurés, avec 70 à 80% de satisfaits, dont 20 à 25%

de très satisfaits.

C'est le cas pour l'accueil et les prestations offertes par la capitainerie tels que les douches, les sanitaires, l’eau ou l’électricité, mais aussi pour la présence de commerces de proximité, les possibilités de restauration ou de lieux de vie nocturne ainsi que l'éclairage des pontons.

Les plaisanciers sont plus critiques sur la dimension « services », le taux de clients très satisfaits étant systématiquement inférieur à 20% et le taux de clients insatisfaits un peu plus élevé que sur la prestation de base. Ces taux s’appliquent au niveau et à la qualité des services techniques, la sécurisation des biens et des personnes, la prise en compte environnementale dans la gestion du port ou les services liés à l'entretien du bateau.

Sont également concernés les services utilitaires de la vie pratique comme la laverie, la Poste, le cyber-café ou encore les liens possibles avec la ville ou la région, via des transports collectifs, la location ou le prêt de vélos etc.

Enfin les plaisanciers restent « normalement critiques » sur le rapport qualité-prix des ports, puisqu’on dénombre un tiers d'insatisfaits, dont la moitié seulement de « pas du tout satisfaits ».

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2 - Activités touristiques et maritimes en Méditerranée

La Méditerranée est la première destination touristique au monde puisqu'elle accueille près de 30% du tourisme international.

Chaque année, aux 150 millions d'habitants peuplant les rives de la Méditerranée et correspondant à un tiers de la population totale des pays riverains, il convient d’ajouter quelque 200 millions de touristes venant en villégiature, pour la majorité dans une zone inférieure à 100 mètres du rivage.

Par ailleurs, depuis quelques années, on assiste à une croissance exponentielle de l’industrie de la croisière en Méditerranée, le nombre de passagers ayant triplé en moins de dix ans pour atteindre trois millions en 2009.

B – La filière plaisance en Languedoc-Roussillon : offre, demande, enjeux et chiffres clés

1 - État des lieux de la filière en Languedoc-Roussillon

D'après la dernière étude en date « L’avenir de la plaisance et des activités nautiques en Languedoc-Roussillon » (BRL, 2002) en cours d'actualisation3, on dénombrait 66 ports en Languedoc-Roussillon. Parmi eux, on comptabilisait 13 grands ports de plaisance de capacité supérieure à 500 places, 3 ports de commerce, 23 petits ports d’étang et 8

petits ports et ports de plaisance traditionnels.

3 Étude concernant les nouveaux chiffres clés, enjeux et impacts économiques de la plaisance, commandée par la Région Languedoc-Roussillon - Restitution finale prévue au premier trimestre 2014.

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Au total, sur les 220 kilomètres de côtes, ce sont plus de 30 000 places qui étaient offertes aux plaisanciers pour tous les types de bateaux, ce qui restait nettement inférieur aux capacités d’accueil des régions voisines telles que PACA ou encore la Catalogne et les Baléares.

Sur les places existantes :

- 73% de la capacité totale étaient des places à flot, - 15% dans des marinas,

- 9% de places de passage, - 4% de places à terre.

Les grands ports qui affichaient une capacité supérieure à 800 postes représentaient la majorité des ports maritimes de la Région, soit 42% contre 20% en moyenne nationale.

La capacité d’accueil moyenne des ports de la Région s’élèvait à 833 postes par port soit une fois et demi la moyenne nationale.

Les ports du Languedoc-Roussillon pratiquaient en moyenne des tarifs deux fois moins élevés que les ports italiens et une fois et demie fois moins élevés que ceux de PACA ou d’Espagne (Catalogne et Baléares).

Selon les données plus récentes de la Fédération Française des Ports de Plaisance, la région souffrirait d’un déficit d’environ 3 500 anneaux soit environ 8,4% des demandes réelles de places en France.

2 - Les clientèles des ports de plaisance

L’enquête clientèle réalisée en 2002 par BRL auprès des ports de plaisance, dans le cadre de l’étude « L’avenir de la plaisance et des activités nautiques en Languedoc-Roussillon » révèle plusieurs éléments concernant la clientèle de la région.

Provenance : les pratiquants étaient majoritairement originaires de la région, de la Vallée du Rhône et de Midi-Pyrénées.

Catégorie socio-professionnelle : 41,3% de ces pratiquants étaient des cadres d’administration et 8,5% des chefs d’entreprise. 99% des plaisanciers répondant aux questionnaires étaient propriétaires de leur bateau.

Age moyen : l’âge moyen des plaisanciers se situait vers 55 ans, avec toutefois 17% de moins de 45 ans et 7% de moins de 40 ans.

Expérience de la navigation de plaisance : les plaisanciers avaient en moyenne 23 ans de pratique de navigation. Le nombre moyen de ports fréquentés par an était compris entre 2 et 3.

Fréquentation et usage des clientèles

La clientèle était essentiellement locale, le choix du port d’attache se faisant selon la proximité du domicile dans 73% des cas.

En ce qui concernait la répartition des occupants d’emplacement, on comptait 80,5% de bateaux amarrés à flot de façon permanente. Le nombre moyen d’années passées dans le port était de 10 ans. Près de 60% des plaisanciers utilisaient leur bateau toute l’année.

D’une façon générale, les bateaux sortaient peu du port. La moyenne de ces sorties n’excèdait pas huit jours. Plusieurs facteurs semblaient expliquer ce phénomène comme le vieillissement des propriétaires, des bateaux devenus résidences secondaires ou

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Attentes des clients

Les clientèles de plaisanciers étaient satisfaites de l’accueil et des services proposés dans les ports et capitaineries du Languedoc-Roussillon mais espèraient plus de sécurité des biens et davantage de places de stationnement voitures.

Les plaisanciers souhaitaient aussi un accroissement de la capacité des installations sanitaires, plus d’animations dans les ports et se montraient sensibles aux questions environnementales puisque bon nombre étaient intéressés par le label « Ports propres ».

3 - Estimations de l’impact économique

Selon une estimation de la Fédération des lndustries Nautiques en 2012 la filière nautique, maritime et fluviale, compte environ 500 entreprises (360 millions d’euros de chiffres d’affaires), et représente 2 000 emplois directs et 4 000 induits.

Selon l’étude BRL réalisée en 2002, les effets directs des activités nautiques et de la plaisance dans les ports de la région se caractérisent par :

− 76,8 millions d’euros de dépenses en consommations intermédiaires,

− 6,5 millions d’investissements dans les entreprises,

− plus de 11,7 millions d’euros versés aux communes par les plaisanciers et les entreprises du secteur au titre des taxes locales.

Chaque année, ce sont 2 300 nouveaux bateaux qui sont achetés neufs en Languedoc- Roussillon et 7 700 qui sont revendus, soit un total de 10 000 transactions sur le marché régional (12,5% du marché national).

Par ailleurs, l’étude commanditée par l’Etat en 2011 « Nautica, filière nautisme et plaisance », relevait plusieurs caractéristiques des entreprises régionales du nautisme.

Généralement de petite taille, 95% d’entre elles avaient moins de dix salariés. Les activités nautiques s’inscrivaient majoritairement dans une logique de proximité, c’est-à- dire que les savoir-faire et produits étaient surtout mis à la disposition des clients du port d’implantation.

Concernant les effets indirects, les dépenses annexes (commerces et restaurants) des plaisanciers de passage au sein du territoire « consommé » s’élevaient à minima à 17,4 millions d’euros.

4 - Les enjeux de la valorisation touristique des destinations portuaires

Le port et sa relation à la ville touristique sont des atouts forts d’attractivité du littoral, pour les plaisanciers comme pour la clientèle terrestre. Le port doit être considéré comme un centre d’échanges qui permet une mise en valeur des activités économiques et commerciales environnantes.

En revanche, force est de constater que les ports français ont longtemps été conçus avant tout comme des parkings à bateaux et très peu comme des lieux de découvertes et de loisirs. Ils sont occupés par une majorité de résidents. Par conséquent les politiques d’accueil des plaisanciers en escale sont très variables, le plus souvent réduites.

De même, il existe peu d’offres et de tarifs d’appel pour ces clientèles de passage, faute de réelle concurrence entre les ports, ceux-ci étant plutôt saturés. Les tarifs appliqués varient beaucoup en France, d’un port à un autre, sans que de réelles démarches commerciales ne soient mises en œuvre.

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1) Le port comme « porte d'entrée » de la destination touristique 2) Le port, déclencheur d'un projet de rénovation de la station 3) Le port, au cœur des préoccupations des acteurs locaux 4) Le port, à la fois attractif et fournisseur d'offres touristiques

5) Le port dans un contexte de concurrence à l'échelle de la Méditerranée

Extrait du manuel d'ingénierie touristique, Région Languedoc-Roussillon en partenariat avec la Caisse des Dépôts, 2012 (p.67)

Les équipements des ports - quais, capitaineries, stationnements, circulations, places centrales - sont souvent vieillissants ou insuffisants, les écarts se creusant fortement entre ports ayant déjà entamé leur requalification et ceux n’investissant pas ou peu.

Le lien entre la ville et le port n’est pas toujours évident : la plupart des ports ne se trouvent pas à proximité des centres urbains ou sont séparés du reste du tissu par des voies de dessertes.

Les activités péri-portuaires proposées telles que les commerces, informations touristiques, services liés au nautisme ou à la maintenance, ne sont pas toujours adaptées, ni en nombre, ni en qualité.

Pourtant, le port tient une place importante dans l’imaginaire collectif. C’est une interface entre la mer, la ville et l’avant-pays : la « porte d’entrée » d’une destination. Aussi, une valorisation adaptée des ports peut apporter une valeur ajoutée indéniable aux stations et villes concernées, ainsi qu’à l’ensemble de la filière nautique.

Les principaux enjeux de la destination portuaire concernent donc l’amélioration de l’image et de l’attractivité du port, la construction de politiques locales de communication sur les ports–stations, le développement des événements nautiques, la prise en compte globale de l’environnement, la qualité de la politique d’accueil des plaisanciers et la qualité des services et des équipements proposés.

Les stations doivent ainsi considérer le port comme « un produit qui se vend ».

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C – Le programme régional pour la valorisation touristique des destinations portuaires

Depuis 2004, la Région a déjà fortement investi pour la filière plaisance à hauteur de 35,4 millions d’euros et en soutenant un vaste programme de travaux sur l’ensemble des activités du port de Sète dont elle est propriétaire depuis 2007.

Cependant, les constats développés précédemment sur la situation de la plaisance et sur les potentialités de l'ensemble de la filière touristique et industrielle incitent la Région à amplifier son action en accompagnant les investissements des ports de plaisance et surtout en élargissant son champ d'action à l'environnement global du port.

Ce programme a pour ambition de construire des destinations portuaires reconnues marquant le renouveau touristique du littoral régional.

Cette orientation s'inscrit également parfaitement dans la démarche du Parlement de la Mer, qui considère le littoral et la Méditerranée bien au-delà des acteurs directement concernés par la mer et qui tient compte de la « communauté maritime » engagée pour valoriser l'ensemble du territoire grâce aux atouts de la Méditerranée.

Après avoir procédé à l’audition du Conseil Consultatif du Tourisme (Annexe I), le programme régional s'appuiera sur les principes suivants :

− optimiser la capacité d’accueil des ports afin de recevoir dans les meilleures conditions les plaisanciers en escale. Dans un contexte de saturation générale, il faut optimiser l’utilisation de la vacance temporaire des places louées à l’année ou encore la mise en réseau des ports afin d’opérer des renvois de clientèles en fonction des taux de remplissage des sites inscrits dans la démarche,

− mettre la qualité au cœur du dispositif de valorisation des ports touristiques, notamment par la montée en gamme de l’accueil au sein du port et vers le port. La capitainerie, par exemple, doit proposer un certain nombre de services aux plaisanciers (sanitaires, douches, points de retrait d’argent, documentations touristiques de qualité sur toute la destination, point internet) et devenir un lieu de centralité. Les capitaineries peuvent également devenir des lieux d’accueil touristique si des aménagements y sont réalisés via l’installation de présentoirs, de bornes tactiles, avec des personnels bien formés,

− définir une politique d’ouverture du port vers sa ville et son hinterland. Cette politique doit viser, par des aménagements adaptés, à rendre les espaces publics accueillants et harmonieux (cheminements doux entre ville et port, trafic automobile régulé, zones piétonnes favorisées, zones de stationnements souples et adaptables à la saison). Un soin particulier doit également être accordé à la qualité architecturale et paysagère des espaces et bâtiments du port,

− contribuer à rendre le port attractif, notamment en diversifiant les produits qui y sont proposés. Ces produits peuvent prendre la forme d’événementiels à caractère culturel ou sportif, mais aussi liés aux traditions et au patrimoine maritime et portuaire. La diversification des produits peut également être liée à d’autres activités que la plaisance, comme les activités de pleine nature, la culture ou le patrimoine,

− intégrer l’environnement aux stratégies de développement du port, selon une gestion globale de la prévention des risques afférents,

− créer, améliorer et dynamiser des commerces sur le front de mer. Les commerces constituent des animations attendues au sein du port, tout comme les marchés hebdomadaires,

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− créer une communication forte autour de la ville-port. Le port, notamment en Méditerranée, est le témoin d’une histoire longue d’échanges culturels. Afin de convaincre les clientèles à plus forte contribution et les plus friandes d’apports culturels, il est nécessaire de construire le récit et l’imaginaire touristique de chaque ville-port fondé sur son identité propre et son histoire, ainsi que sur les activités et traditions qui s’y sont développées.

Afin d'atteindre ces objectifs ambitieux, la Région s'est rapprochée de l'Union des Villes Portuaires du Languedoc-Roussillon qui partage des constats identiques et définit ainsi sa politique.

1 - La stratégie d’investissements pour la plaisance et le nautisme sur sites 1.1 - Un outil d'ingénierie au service de la montée en gamme et de la valorisation des destinations portuaires maritimes, fluviales et lacustres : la Charte Sud de France Nautique, un guide de bonnes pratiques pour l'aménagement et le développement durable des ports de plaisance (Cf Annexe II)

L'Union des Villes Portuaires du Languedoc-Roussillon a rédigé la Charte Sud de France Nautique dans le cadre de son programme d’actions 2012 avec le soutien du Conseil régional en date du 8 juin 2012.

La Région a mis au service de cette démarche tous les réseaux mobilisables.

La Charte est la traduction concrète des objectifs définis ci-dessus et définit ainsi « les bonnes pratiques » d’aménagement et de développement durable des destinations portuaires, d’accueil et d’organisation du tourisme nautique.

Déclinaison du Manuel d'Ingénierie Touristique édité en 2012 par la Région et la Caisse des Dépôts et Consignations, adaptée à l'espace littoral (port, ville et hinterland), la Charte Sud de France Nautique propose aux maîtres d’ouvrage une grille de lecture méthodologique pour les projets de ports de plaisance maritimes, fluviaux voire lacustres.

Ces projets devront être compatibles avec les orientations prioritaires présentées dans la Charte afin d’être instruits par la Région. En revanche, être signataire du document d'intention lié à la Charte ne constituera en aucun cas une garantie au financement régional des dossiers.

Le programme d'intervention en matière d'investissements adaptés aux ports de plaisance (Annexe III) encadre la participation régionale aux investissements effectués par les acteurs publics partie prenante de l'aménagement et du développement des destinations portuaires : villes-stations, structures intercommunales, établissements publics, Pays, etc.

Pourront être analysés et pris en compte dans l'assiette éligible des dépenses les investissements concourant à l'amélioration des services rendus aux usagers sur le port et la station, dans une logique de viabilité économique et de projet global.

L’aide régionale aux investissements matériels sera au maximum de 20% des investissements éligibles.

La Charte est donc un outil de structuration des destinations portuaires, en offrant un référentiel aux ports de plaisance souhaitant rendre leurs projets plus qualitatifs et diversifier leur offre.

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Ce référentiel prend appui sur les quatre piliers du développement durable, à savoir : - Le volet environnement et urbanisme, notamment les démarches urbanistique et

environnementale globales et les ports propres, les relations avec l’hinterland, la montée en gamme des services et des commerces sur le port. La notion d’espace public se trouve au cœur de ce volet,

- Le volet développement économique, notamment la valorisation économique et marketing de toute la filière nautique par la structuration de la plaisance et la mise en place de synergies avec les entreprises. Ce volet constituera un pré-requis pour la Région, chef de file du développement économique,

- Le volet social, comprenant la responsabilité sociale des entreprises et les politiques d'emploi-formation,

- Le volet positionnement image, avec une réflexion sur les imaginaires touristiques liés aux villes-ports et à leur hinterland ainsi qu’à la destination Sud de France.

L’animation de la Charte par l’Union des Villes Portuaires du Languedoc- Roussillon

L'Union des Villes portuaires du Languedoc-Roussillon, dans le cadre de son programme d'actions 2013-2014, propose de conduire une démarche d'accompagnement de ses mandants vers le déploiement de destinations portuaires intégrées entre le port, la Ville- port et l’hinterland touristique. Elle développera des outils afin que les destinations les plus qualitatives répondent aux ambitions de la Charte Sud de France Nautique.

Elle œuvrera également, via une animation spécifique et une promotion adaptée, à la création d’un réseau des ports de plaisance. Ce réseau permettra à la fois l’échange d’expériences, la mutualisation des moyens, la visibilité et la lisibilité de l’offre.

Volet Positionnement Image

- Construction d ’un « récit de port » au travers de son histoire et de son patrimoine - Inscription du port dans son territoire touristique et évolution vers un outils de valorisation du patrimoine

de la destination portuaire - Valorisation des la destination Sud de France LR

Volet Environnement et Urbanisme

- Traitement architectural et paysager du port - Prise en compte de l’impact des extensions - Intégration de la question des mobilités sur le port

- Démarche Ports Propres et certification AFNOR - Sensibilisation des personnels de ports et usagers aux

enjeux environnementaux

Volet Économique (Pré-requis)

- Positionnement marketing et business plan - Implantation des professionnels du nautisme et

transmission/reprise d ’entreprises - Promotion et commercialisation touristique - Gestion dynamique des places de port et élaboration

de politiques tarifaires favorisant l ’escale - Développement des services aux plaisanciers - Démarche Qualité Sud de France sur la destination

Volet Social

- Professionnalisation des agents de la destination - Développement des formations innovantes

- Aide au logement des saisonniers - Maintien de la multiplicité des usages sur le port

La Charte

Une démarche contractuelle et évolutive qui doit mener à un projet global de destination à fort

ancrage territorial

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Conformément au volet 4 de la Charte ayant pour objet le positionnement image choisi par les destinations portuaires, elle contribuera à la structuration d’une destination Sud de France homogène constituée de ports aux positionnements fortement identifiés et différenciateurs, pour un changement durable d’image de la destination Sud de France Languedoc-Roussillon, un allongement des séjours et la fidélisation de clientèles à haute contribution.

La gouvernance du projet de valorisation de la destination portuaire

Afin de pouvoir rendre la Charte applicable dans une approche intégrée sur l’ensemble des volets évoqués, il est important d’inciter ses futurs signataires à définir un mode d’organisation et de coopération stratégique et opérationnel qui intégrerait à la fois les gestionnaires du port, la municipalité et les collectivités de l’hinterland. La Région et l'Union des Villes portuaires du Languedoc-Roussillon accompagneront les destinations portuaires dans cette nouvelle ambition partagée entre la Région et la Fédération Française des Ports de Plaisance.

1.2 - Vers une destination Sud de France d'excellence

L’Union des Villes Portuaires du Languedoc-Roussillon est porteuse de la démarche Odyssea qui poursuit la mise en réseau de villes–ports exemplaires des 21 pays de la Méditerranée, soit 1 352 ports pour 46 000 kilomètres de côtes.

Dans ce contexte, la Région a accompagné, dès 2010, une expérimentation du modèle sur Gruissan et son hinterland touristique que constitue la Communauté d’agglomération du Grand Narbonne. Les premiers résultats de cette expérimentation, achevée sur Gruissan et en cours sur le Grand Narbonne, ont participé à la définition des orientations du programme touristique régional en faveur de la plaisance. Il conviendra d’en tirer prochainement tous les enseignements et en particulier de trouver la meilleure articulation entre cette marque Odyssea et la marque Sud de France.

De façon opérationnelle, la démarche Odyssea s’attache à augmenter l’attractivité des territoires littoraux et ruraux par la structuration d’offres et de services autour de quatre grandes thématiques d’escales : nautique, culture et patrimoine, saveurs et nature.

La mise en réseau des destinations portuaires s’organise par grands bassins méditerranéens de navigation, grâce à des solutions employant les technologies de l’information et de la communication et à une plateforme Internet unique de e- découverte, de e-réservation et de e-vente.

Elle est donc très proche de la dynamique lancée par la Région sur l'e-transformation du tourisme et la création de l'outil numérique innovant « Mon Sud de France » d’ores et déjà opérationnel.

2 – Le soutien aux entreprises

2.1 - L’accompagnement des entreprises par la Région

La Région agit par un accompagnement ciblé des projets d’entreprises du nautisme pour créer, reprendre, développer, innover, exporter, gérer au quotidien son entreprise, grâce à un partenariat avec la Fédération des Industries Nautiques et les dispositifs génériques tels que PACTE et ASTRE.

Mais la Région s'engage également dans les efforts collectifs des professionnels du nautisme, qui ont été largement impliqués dans la Charte Sud de France Nautique ainsi que dans la rédaction du cahier des charges de l’étude des retombées économiques de la plaisance.

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Une première collaboration avec les professionnels du nautisme serait envisageable en 2013, dans la perspective d’un contrat de filière AGIR « Industrie nautique » courant 2014 ou 2015.

2.2 - La démarche de labellisation « Qualité Sud de France » des activités sportives nautiques

La Région a défini la démarche de labellisation « Qualité Sud de France » des activités sportives nautiques pratiquées sur le littoral, parmi lesquelles la plongée et la voile, selon un référentiel dédié conçu par Sud de France Développement en partenariat étroit avec Languedoc-Roussillon Sport Emploi Tourisme (LR-SET).

Ce label, en plus de permettre une montée en gamme et une qualification reconnue des prestations vendues, représente un excellent vecteur de promotion et une visibilité accrue sur les marchés.

2.3 - L’intégration d’un volet « Destinations portuaires » au sein du Schéma régional des formations du tourisme

La réalisation du schéma régional des formations du tourisme suit la même méthodologie de travail que les PREOF (Programme Régional de l'Évolution de l'Offre de Formation), réalisés par la Direction de la Formation Professionnelle et de l'Apprentissage. Un volet concernant les formations liées dans le futur aux destinations portuaires sera intégré.

Il sera composé de quatre parties :

− un diagnostic emploi/formation, réalisé par Atout Métiers LR, avec l'appui et la participation des différents partenaires impliqués (partenaires sociaux et branches professionnelles, services de l’État, chambres consulaires, le Pôle Emploi, les directions de la Région concernées, Atout Métier LR),

− l'identification des nouvelles compétences à développer,

− l'état des lieux de l'offre de formation existante,

− des préconisations pour l'évolution de l'offre de formation validées par les professionnels de la filière.

L'UVP-LR a proposé d'inclure dans son programme d'actions 2013-2014 un accompagnement de la Région pour une fiche-action concernant les formations liées aux destinations portuaires afin que les démarches partagées entre la Région et la Fédération Française des Ports de Plaisance soient bien prises en compte dans les orientations pour l'emploi et la formation.

3 - La stratégie régionale pour la promotion de la plaisance et du nautisme 3.1 - Rendre accessible la Méditerranée en rendant l’offre lisible pour tous

Afin de mettre en réseau des offres et des services qualifiés, de les rendre plus lisibles en toute saison, mais aussi de disposer d’outils structurants et transversaux, la Région a conçu un métaportail touristique et une application mobile pour les visiteurs et les habitants : « Mon Sud de France ».

Conçue comme un configurateur de voyage, centrée sur l'utilisateur avec un design innovant et intuitif, elle permet d'affiner la préparation du voyage qui sera sauvegardée dans un carnet de voyage personnalisé. L'application prend toute sa dimension lorsque le visiteur est arrivé sur son lieu de séjour et recherche à proximité un restaurant, un musée ou encore un festival. Les cibles de cette application sont les touristes extra- régionaux mais aussi les « ambassadeurs » de la destination, c'est à dire les habitants qui contribuent pleinement au dynamisme du tourisme régional.

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L'application sélectionne des acteurs touristiques engagés dans des démarches de qualité, au premier rang desquelles le label « Qualité Sud de France » qui garantit au client une série de services comme la pratique de langues étrangères, la mise en valeur des productions agricoles locales, la connaissance du territoire régional.

Le caractère très innovant de cette application lui a permis de recevoir le soutien financier de l'Union Européenne.

3.2 - Une promotion régionale renforcée de la plaisance et du nautisme grâce au soutien de projets événementiels

Les salons nautiques, en tant que vitrines du dynamisme de la région sur la filière nautique, représentent une opportunité de ventes de produits issus des entreprises régionales (bateaux, matériels de navigation notamment) et de promotion de la destination « Sud de France Nautique ».

Aussi la Région soutient des événements à fortes retombées économiques ou de notoriété, contribuant à cette valorisation :

Des salons professionnels « Business to Business » à fortes retombées économiques :

− les Nautiques de Port Camargue, se déroulant le week-end de Pâques, regroupent 250 exposants, 650 bateaux neufs et d'occasion et 45 000 visiteurs,

− le Salon nautique du Cap d'Agde, qui se déroule le week-end de la Toussaint, compte 200 exposants, 500 bateaux neufs et d'occasion et 45 à 50 000 visiteurs,

− Le Salon International du Multicoque, qui est organisé en alternance à Lorient et à la Grande Motte en avril, propose 130 exposants, 50 à 60 bateaux et accueille 11 000 à 16 000 visiteurs. Celui-ci est orienté vers la vente de multicoques hauts de gamme,

− le Salon Nautique International de Paris, organisé annuellement au mois de décembre, est une vitrine de près de 810 exposants et 1 400 marques pour une fréquentation de plus de 240 350 visiteurs.

Des manifestations grand public d’ampleur, à fortes retombées médiatiques :

ainsi « Escale à Sète », un événement identitaire fort, accueillant en moyenne 200 000 visiteurs par an, ou dernièrement le 150ème anniversaire de la Société Nautique de Sète.

Renouveler l'image de la destination Sud de France Languedoc-Roussillon autant que générer des retombées économiques ou médiatiques fortes grâce à l'évolution des destinations portuaires permet de penser et préparer l'avenir ainsi que la future image de la destination, dans la concurrence mondiale entre les destinations. Il s'agit aussi de répondre aux attentes de la communauté maritime et de concilier les enjeux économiques, environnementaux et de coopération sur le littoral.

3.3 - Le lancement d'un appel à projet pour des fleurs de mouillage Sud de France, visibles du ciel

Afin de donner plus de visibilité à son action et de fédérer la destination « Sud de France Nautique », la Région souhaite conduire une expérience innovante en matière de visibilité et de promotion en lançant un appel à projet dédié à des fleurs de mouillage « Sud de France », système flottant compact et démontable sur pieu articulé, vu du ciel. La fleur de mouillage est un produit innovant en forme d'étoile qui permet d'amarrer plusieurs bateaux à la fois avec un seul point d'ancrage forain. C'est une réponse aux besoins d'optimisation des plans d'eau, pour assurer le mouillage de groupes de 16 bateaux de 8 à 12 mètres. Le système démontable s'adapte au rythme saisonnier, permettant au site de retrouver son image initiale.

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4 - Observation de la filière plaisance

4.1 - Un dispositif spécifique pour la filière plaisance

L'observation de la filière plaisance est une attente très forte de la part des ports, mais également de tous les acteurs de la filière.

L’Observatoire Régional du Tourisme sera mis au service de cette filière majeure en Languedoc-Roussillon. Un dispositif d’observation spécifique est en cours d’élaboration, à la fois outil de prospective et d’évaluation de la filière. L’UVP-LR et la CCIR ont été étroitement associés à cette démarche.

Ce système devra fournir des données de cadrage sur les évolutions de la filière. Il permettra également de réaliser des bilans réguliers et d’élaborer des indicateurs afin d’orienter efficacement le programme régional concernant cette filière à adapter. La mise en place de ce type de dispositif s'appuie sur des données entreprises et des données clients.

Le travail de l’Observatoire sur la filière plaisance intègrera :

− une veille aux niveaux national et international, avec un suivi particulier des innovations,

− un bilan de saison pour la filière plaisance grâce à la création de résultats spécifiques dans l’enquête de conjoncture estivale gérée par l’Observatoire Régional du Tourisme,

− des données sur l’évolution de la demande et des dépenses avec la mise en place d’une enquête clientèle. Les principales thématiques traitées seront le profil des clientèles, le type de séjours, les dépenses de la clientèle touristique, la satisfaction durant le séjour, l'utilisation ou non des nouvelles technologies d’information avant et durant le séjour, la thématique se rapprochant selon eux le plus de leur séjour, l’estimation la part des touristes et de la part des excursionnistes. Les résultats seront ainsi disponibles par nationalité, par zone touristique, par durée de séjour, par saison,

− des données sur l’offre, via une enquête auprès des ports de plaisance, permettant d’obtenir des éléments essentiels sur le suivi des demandes d’anneaux, la création de places complémentaires, la tarification ou encore l’identification des besoins en formation. L'enquête s'adressera aux établissements touristiques présents sur la destination portuaire en partenariat avec les fédérations et autres organismes professionnels concernés. Elle permettra d’obtenir des données économiques explicites telles que le chiffres d’affaires, le nombre d’emplois, l'évolution des périodes d’ouverture. Cette vision de l’offre sera complétée par un suivi des investissements afin de dresser un panorama des montants de subventions octroyées par la Région et les autres organismes.

La mise en place de ces indicateurs impliquera de définir précisément le champ retenu d’observation pour la filière plaisance et de consolider les partenariats sur ces questions évaluatives avec les différents acteurs : Sud de France Développement, Conseil Consultatif du Tourisme, Union des Villes Portuaires du Languedoc-Roussillon, CCIR, intercommunalités en lien avec le programme Odyssea. En effet, les partenariats menés avec les acteurs du tourisme en Région seront la clé de la réussite de ce dispositif.

De plus, l’Observatoire mettra en évidence les synergies entre les différentes filières – tourisme de nature, oenotourisme, tourisme culturel et patrimonial - afin que le service Partenariats et Filières Touristiques de la Direction du Tourisme disposent d’éléments permettant de définir des stratégies de développement toujours plus adaptées.

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4.2 - Actualisation des chiffres clés, calcul des retombées économiques et valorisation de la plaisance

Les données relatives aux secteurs de la plaisance et du nautisme sont aujourd’hui relativement mal connues. En effet, la dernière étude structurelle ayant dressé un état des lieux des filières concernées date de 2002 (“ L’avenir de la plaisance et des activités nautiques en Languedoc-Roussillon ” réalisée par le bureau d’études BRL).

L’Observatoire Régional du Tourisme assurera la maîtrise d’ouvrage de l’étude en partenariat étroit avec l’Union des Villes Portuaires du Languedoc-Roussillon et la CCIR.

Cette étude se déroulera sur 9 mois. Sa finalisation et la présentation des conclusions auront lieu durant le premier trimestre 2014.

Les objectifs sont multiples :

− dresser un état des lieux quantitatif et qualitatif de l’offre des ports et des industries nautiques en région,

− identifier les caractéristiques, besoins et attentes des clientèles actuelles et potentielles des ports de plaisance, quantitativement et qualitativement,

− connaître l’adéquation qualitative et quantitative actuelle entre offre et demande,

− disposer d’une évaluation fine et fiable de l’impact économique direct, indirect et induit des activités des ports de plaisance et des industries nautiques sur le territoire régional,

− disposer d’une analyse prospective de l’évolution du secteur d’activité et des clientèles, notamment afin de pouvoir positionner l’offre régionale et élaborer une stratégie de développement adaptée pour les dix prochaines années,

D - Filière nautique régionale : une stratégie d’alliance des entreprises du Languedoc-Roussillon

En région, rappelons que la filière nautique, maritime et fluviale, compte environ 500 entreprises (360 millions d’euros de chiffres d’affaires), représente 2 000 emplois directs et 4 000 induits4. Ces professionnels, qui regroupent les activités industrielles de production, maintenance et services dédiés au nautisme sont le complément indispensable des ports de plaisance.

Fédération des Industries Nautiques (FIN) : programme d’actions 2013-2014 des entreprises de la filière nautique régionale

La Fédération des Industries Nautiques (FIN), syndicat national des professionnels du nautisme, compte environ 600 adhérents au niveau national et regroupe une cinquantaine d’entreprises réparties sur le territoire du Languedoc-Roussillon. Les échanges permanents avec les entreprises, relayés en région par le réseau des CCI, a permis d'identifier des problématiques-clefs régionales, liées à la typologie des activités, à la faible taille des entreprises, mais également à l'impact de la crise économique sur les activités nautiques.

Il s'agit d'engager avec les professionnels du nautisme un premier programme 2013-2014 permettant de renforcer le réseau et d'amorcer des actions-phares, mobilisatrices sur les problématiques de la filière régionale. La mise en œuvre d’un contrat de filière AGIR « Industries nautiques » pourrait être envisagée en 2014 ou 2015.

Concernant 2013, les acteurs de la FIN proposent un programme d'actions collectives s'appuyant sur le développement de l'innovation dans les activités de maintenance et de

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service. Parmi les propositions des professionnels, deux pistes sont identifiées comme à la fois stratégiques et innovantes pour la filière :

- Minimiser les effets de la saisonnalité dans les activités de maintenance : il s’agit d’engager avec les entreprises une réflexion collective pour dégager des pistes d’organisation des entreprises, d’organisation du travail, d’adaptation de l’offre commerciale… permettant de lisser l’activité des entreprises sur l’année.

Cette problématique met notamment en jeu le maintien des compétences (souvent très spécifiques) et la pérennisation des emplois dans les entreprises. Cette action regroupera une douzaine d'entreprises du territoire et conduira à l'élaboration de plan d'actions individuels et de recommandations destinées à l'ensemble des professionnels.

L'action devra démarrer en juillet 2013 afin de prendre en compte les pics d'activité sur le secteur entre juillet (sortie des bateaux) et septembre-octobre (retour des bateaux).

- Étudier les nouveaux modes de consommation de la plaisance : les études consommateurs montrent que nous sommes passés d'une économie de propriétaire à une économie de locataire. Il s’agit d’étudier de nouveaux modes de consommation de la plaisance (propriété partagée, time-share, location assistée ou longue durée…), d'encourager les entreprises à innover et à se positionner sur de nouveaux marchés.

Le tissu régional, essentiellement constitué de très petites entreprises, doit innover en matière de services dédiés à la plaisance pour élargir sa clientèle à des consommateurs plus occasionnels et moins expérimentés.

L'approche proposée est originale en imaginant, avec l'appui d'un groupe de professionnels de la filière, 3 ou 4 offres de services innovants, puis de tester ces offres auprès de populations-tests.

Parallèlement à ces deux actions-phares, les acteurs du réseau régional réfléchissent à la perspective de créer un prix spécial « Nautisme » ou « Mer » sur l'édition 2014 du Concours Coup de Pousse. Il s'agit dès 2013, de mobiliser les écoles d’architecture navale (12 écoles en France), les écoles d’ingénieurs (chimie, mécanique, textile..), les écoles de design, les incubateurs et pépinières..., susceptibles de voir émerger des projets de création d'activité sur les domaines de la production/service nautiques. Le nautisme regroupant de nombreux métiers et de nombreuses technologies, les projets pourraient concerner l’intégration de nouveaux matériaux recyclables, de nouvelles technologies (bluetooth, led…) ou concourir au développement de nouvelles applications destinées à la gestion des ports de plaisance.

Enfin, les professionnels, avec l'appui et les ressources du réseau consulaire, souhaitent se doter d'outils d'animation, d'échanges, de communication, nécessaires à la vie d'un réseau d'entreprises, mais également à la construction d'une image « Nautisme » en Languedoc-Roussillon.

La CCIR propose de prendre en charge le financement d'un portail internet dédié à la filière nautique régionale à hauteur de 25 000 euros. Ce site recensera les entreprises, formations et compétences-ressources régionales, y compris dans des domaines technologiques tels que la chimie, le textile ou les TIC. Les acteurs de la filière souhaitent également produire un guide des Ambassadeurs « Made in Sud de France », vitrine des compétences régionales, mettant en avant les savoir-faire et productions du Languedoc-Roussillon : conception/bureau d’étude, constructeurs composites, catamarans, sellerie, ébénisterie... Ce guide français / anglais, serait diffusé sur les salons professionnels nationaux et internationaux, ainsi que dans les Maisons de la Région.

Afin de mener à bien ce premier programme d’actions, la FIN sollicite le soutien financier de la Région qui pourrait intervenir à hauteur de 50 000 € sur un budget global

de 134 780 € HT.

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Le plan de financement du programme et les modalités sont précisés dans l’annexe financière de la convention (Annexe IV).

Rappelons enfin la mobilisation de la Région sur le volet de la formation des salariés des industries nautiques. Conjointement à l’étude menée par Atout Métiers LR sur les besoins particuliers de ce secteur, la Région programme la parution dès septembre du guide régional des formations du nautisme, élaboré en lien étroit avec la Fédération des Industries Nautiques. La Région est également mobilisée sur une nouvelle antenne de l’Institut Nautique Méditerranéen dans le Gard, qui ouvrira un premier Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) sur le métier d’agent de maintenance aux entreprises du littoral Gard/Hérault.

E - Un système d’indicateurs économiques communs à l’ensemble de la filière nautique

L’ensemble des démarches engagées à travers le programme régional de valorisation touristique et industrielle des filières du nautisme et de la plaisance visera plusieurs objectifs économiques communs. En effet, un système d’indicateurs quantifiables dans le temps permettra de mesurer les avancées en termes de créations d’emplois et d’accroissement de valeur spécifique à l’activité portuaire.

Les services économiques de la Région s’attacheront d’une part à évaluer le nombre d'emplois créés par les activités de service dédiées aux plaisanciers (touristiques et techniques) ainsi que la montée en compétences et la pérennité des emplois souvent saisonniers. D’autre part, il s’agira de mesurer la création de richesses générée par ces mêmes activités : chiffre d’affaires des entreprises industrielles et touristiques en lien avec la filière nautique, recettes réalisées par le port de plaisance (part des contrats d’abonnements annuels, des services, des escales), , nombre d’escales dans les ports de plaisance régionaux, nombre de nuitées réalisées sur la destination portuaire par plaisancier, panier moyen journalier par plaisancier au sein de la destination élargie, nature des clientèles intra et extra-régionales.

Conclusion : faire des ports de plaisance un levier économique reconnu

En lien avec les actions mises en œuvre par le Parlement régional de la Mer, la Région poursuit l’objectif de rendre attractifs le patrimoine et les activités des destinations portuaires au plus grand nombre, de développer l'innovation dans les activités de maintenance et de service, de dynamiser et animer le tissu d’entreprises nautiques régionales, de conquérir de nouvelles clientèles touristiques à haute contribution, d’adapter l’offre existante aux nouvelles demandes des touristes par une montée en gamme et de faire en sorte que les villes-ports deviennent de véritables portes d’entrée de la destination Sud de France Languedoc-Roussillon.

APRES EN AVOIR DELIBERE

DECIDE

• d’adopter le programme régional en faveur de la valorisation touristique et industrielle de la filière nautique,

• de procéder à l’individualisation d’une subvention en fonctionnement spécifique de 50 000 € sur une assiette éligible de 55 000 € HT et un coût total de 134 780 €HT en faveur de la Fédération des Industries Nautiques pour la poursuite de son programme

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• d’autoriser le Président à signer la convention avec la Fédération des Industries Nautiques telle qu’elle est présentée en annexe IV,

• de prélever les crédits correspondants pour un montant total de 50 000 € sur le chapitre 939, article 9394 du budget 2013 de la Région.

Le Président

Christian BOURQUIN

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ANNEXE I

La mobilisation des acteurs de la plaisance Conseil Consultatif du Tourisme

Afin de coordonner les efforts menés par tous les acteurs publics et privés du tourisme, la Région, dans le cadre de sa politique touristique et de son rôle de pilote des politiques touristiques sur le territoire régional, a mis en place le 1er septembre 2011 le Conseil Consultatif du Tourisme, assemblée générale du Comité Régional du Tourisme. Véritable outil de concertation des acteurs du tourisme, le Conseil Consultatif du Tourisme (CCT) permet échanges, concertation et coordination sur les stratégies conduites par la Région.

Le Conseil Consultatif du Tourisme a été réuni pour la troisième fois le 23 mai 2013 à Sète afin de présenter la politique régionale pour la valorisation touristique de la plaisance et du nautisme et les orientations prioritaires promues par le rapport, qui sera présenté au conseil régional du 19 juillet 2013. Cette présentation a été suivie d’un débat comprenant les principaux ports de plaisance du Languedoc-Roussillon et les principaux acteurs du tourisme.

Les acteurs touristiques ont été satisfaits de la présentation faite, estimant le travail abouti. Les orientations présentées ont globalement sollicité l'adhésion, voire l'enthousiasme des participants au CCT. Les représentants de l’UVP-LR et les gestionnaires directement concernés ont apprécié la reconnaissance des ports de plaisance de la part de la Région.

- La nécessaire coopération entre collectivités

La coopération entre les différents niveaux de collectivités territoriales et leurs organismes de promotion touristique est perçue par les participants comme une nécessité absolue dans la démarche de valorisation de la plaisance et du nautisme, la Région restant pilote du tourisme en vertu de son rôle de chef de file du développement économique.

- Une demande forte de données économiques chiffrées

L’observation de la filière plaisance et des activités nautiques est considérée comme une priorité fondamentale, l’étude d’actualisation des données économiques sur les ports de plaisance étant très attendue par les acteurs.

- Une réflexion engagée sur l’espace public urbain et la connexion entre la côte littorale et l’avant-pays

Le travail à engager sur l'espace public ainsi que les connexions à établir entre le port, la ville et l'hinterland touristique sur le modèle Odyssea, tel que présenté dans la Charte Sud de France Nautique, est aujourd’hui une nécessité, permettant de générer des retombées économiques plus importantes sur l’ensemble du territoire. Néanmoins, une nuance a été apportée : l'hinterland est une opportunité pour une excursion principalement à la journée (de type “ Un jour, une route, un terroir ”), les stations souhaitant générer les nuitées au sein de leurs propres hébergements et les clients étant basés durant leur séjour sur une commune en particulier. Il a été souligné que le travail effectué sur les stations est parfois de qualité inégale, au regard de ports ayant massivement investi pour se moderniser et offrir aux clientèles des services de haute qualité correspondant aux évolutions de la demande et faisant bénéficier aux collectivités de retombées fiscales très importantes. Cette situation est d’autant plus préoccupante que les nouvelles stations classées ne verront pas augmenter leur dotation touristique, confirmant des disparités importantes entre les anciennes et les nouvelles stations.

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- Un frein au développement des ports : l’évolution de la taxe foncière sur les anneaux La question des évolutions de la taxe foncière sur les ports a été débattue : la proposition de modification à la hausse de celle-ci doit être revue car elle pourrait générer des déséquilibres importants pour les ports.

- La nécessaire valorisation des activités de sports et de loisirs nautiques sur les destinations marquées “ Sud de France Languedoc-Roussillon ”

Par ailleurs, la volonté régionale de faire monter la notoriété de Sud de France Languedoc-Roussillon via les destinations nautiques, aujourd'hui en déficit d'image, est encouragée. La question des loisirs nautiques a été largement évoquée comme un des axes possibles de développement des destinations portuaires : seulement 5% des clientèles pratiquent à ce jour un loisir nautique durant leur séjour, une donnée qui fait écho à une réelle marge de progression sur cet axe spécifique car le changement d’image du littoral peut être conditionné en partie par le développement des activités nautiques.

- L’importance d’une connexion entre les ports maritimes et fluviaux

De plus, la volonté de la Région, en concertation avec l'UVP-LR, de travailler à la fois sur les ports maritimes et fluviaux est largement encouragée. En effet, le tourisme maritime et fluvial permet de monter en notoriété, de générer des retombées économiques fortes grâce à des clientèles à haute contribution et d’irriguer les avants-pays en flux de visiteurs. La voie fluviale permet également de régler partiellement la problématique du déficit de places dans les ports maritimes avec des haltes fluviales et ports à sec. Enfin, elle autorise le développement d’une destination vélo ou couplée “ vélo-bateau ” grâce à la Via Rhona et éventuellement, à terme, sa prolongation le long du canal des Deux mers afin de rejoindre la véloroute Atlantique vers un itinéraire culturel européen de la Suisse à l'Espagne inscrit dans un programme européen pour conquérir des clientèles étrangères à haute contribution. L'offre fluviale de la région, notamment sur le canal du Midi, fait donc partie de ses “ pépites ”.

- Le positionnement image du port, un élément majeur présenté dans le volet 4 de la Charte Sud de France Nautique

Le travail sur les imaginaires touristiques liés à la destination portuaire a été confirmé comme un axe majeur. Il doit permettre d'offrir aux clientèles une image la plus qualitative possible au delà de l'image quantitative importante pour le plaisancier (nombre d'anneaux pour le choix de la destination, etc.). Les cibles d'usagers du port sont en effet bien distinctes, comme spécifié dans la Charte : les plaisanciers en escale, qui ont choisi un mode de vacances lent ; les plaisanciers ayant leur bateau amarré dans le port, considéré dès lors comme un lieu de vie ; les clientèles terrestres, les plus consommatrices, à qui il convient d'offrir une destination différenciée avec un imaginaire touristique le plus évocateur possible ; les professionnels du port, qui ne doivent surtout pas être oubliés dans la démarche et les résidents de la commune, valorisés dans la démarche de requalification de leur lieu de vie. Ainsi, le port doit renvoyer une image spécifique, donnant une première indication au plaisancier, comme c’est le cas déjà dans les Pyrénées-Orientales : “ Collioure, port des Arts ”, “ Port-Vendre, port d’Histoire ”,

“ Banyuls, port de Terroir ”.

- Le regard des entreprises en adéquation avec le projet de rapport présenté en séance Les grandes lignes de la politique présentées correspondent aux attentes des entreprises adhérentes à la CGPME notamment. Le rôle des institutions est bien d’accompagner la montée en gamme des services et des productions. Il s’agit d’un signe d’engagement politique, encourageant les entreprises à investir et à se positionner sur le secteur du tourisme.

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ANNEXE II

Charte Sud de France Nautique, version intégrale

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ANNEXE III Programme d'intervention en matière d'investissements

sur les ports de plaisance (Direction du Tourisme)

Le programme d'intervention en matière d'investissements de la part de la Direction du Tourisme, adapté aux ports de plaisance maritimes, fluviaux voire lacustres, s'appuie sur le dispositif classique de financement des investissements publics touristiques (FIP).

Ce dispositif encadre la participation régionale aux investissements effectués par les acteurs publics partie prenante de l'aménagement et du développement des destinations portuaires. Les interventions régionales s’appuient sur la Charte Sud de France Nautique, à la fois guide de bonnes pratiques et méthodologie de projet cohérent avec le Manuel d'Ingénierie Touristique, édité en 2012 par la Région en partenariat avec la Caisse des Dépôts et Consignations.

Le projet, nécessairement à fort ancrage territorial, devra s'inscrire dans une dynamique d'intérêt régional, générant des retombées économiques quantifiables dans le temps et la création d'emplois en Languedoc-Roussillon.

Le bénéficiaire de l’aide régionale s’engage à intégrer la marque Destination Sud de France sur les supports de communication liés au projet. Il incitera les établissements relevant des filières Qualité Sud de France à s’inscrire dans cette démarche.

Bénéficiaires :

Villes-stations, structures intercommunales, établissements publics, etc Investissements éligibles :

les investissements : pourront être analysés et pris en compte dans l'assiette éligible des dépenses les investissements concourant à l'amélioration des services rendus aux usagers sur le port et la station, dans une logique de viabilité économique et de projet global : dépenses en investissements immatériels (recherche et développement, dépenses d’innovation, logiciels, marketing, publicité, actions commerciales, conseil en organisation), les dépenses liées aux travaux, constructions, aménagements, équipements,…

- Cas particuliers

Ne seront pas éligibles, au titre des crédits tourisme, les acquisitions foncières et les travaux de voirie qui ne relèvent pas de la compétence touristique, les travaux de construction d'anneaux, les installations relevant de la gestion des déchets ou traitement des eaux ainsi que les investissements dans le domaine des énergies renouvelables.

- Montant des interventions

L’aide régionale aux investissements matériels sera au maximum de 20% des investissements éligibles. Ce taux sera modulé en fonction de l’importance de l’investissement, des cofinancements du projet ainsi que du degré de priorité selon la Charte Sud de France Nautique. Les taux d’aide seront également fonction de la possibilité de mobiliser ou non des crédits au titre des fonds européens et nationaux.

L’aide régionale respectera la réglementation en vigueur en matière d’aides d’Etat (règlement de minimis, aides à finalité régionales cf. régime d’aide cadre exempté relatif aux AFR n°X68-2008, …).

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La Région soutiendra particulièrement la prise en compte du handicap qui constitue une des priorités d’intervention. Ainsi, une bonification de 10 % sera attribuée aux projets ayant démontré leur engagement dans les démarches « Tourisme et Handicap » des équipements et sites ou « Destination pour tous » des collectivités locales qui favorisent l’accès des personnes handicapées au tourisme : accessibilité des prestations touristiques, mais également des services de la vie quotidienne et qualité de la chaîne de déplacement.

Les dossiers d'investissements concernant les ports de plaisance seront déposés auprès de la Direction du Tourisme qui en assurera l’instruction. Ces dossiers seront composés des pièces prévues au règlement général des interventions de la Région du 31 mars 2005 modifié le 23 décembre 2005.

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ANNEXE IV

CONVENTION ENTRE LA REGION LANGUEDOC-ROUSSILLON ET LA FEDERATION DES INDUSTRIES NAUTIQUES

Subvention opération spécifique

Direction du Développement des Entreprises VU le Code Général des Collectivités Territoriales,

VU la loi N° 2000-321 du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations et son décret d’application N° 2001-495 du 6 juin 2001,

VU le Règlement financier de la Région,

VU le Règlement général des interventions de la Région,

VU la demande de financement n° 2013-006744 présentée par la Fédération des Industries Nautiques pour le programme d’actions 2013-2014 (du 1er juillet 2013 au 31 août 2014),

VU le régime d’aide notifié «actions collectives» N° NN 120/90 E1/90,

VU la délibération n° CR-13/11.292 du Conseil Régional du 19 juillet 2013 concernant l’octroi du présent financement,

ENTRE :

LA REGION LANGUEDOC-ROUSSILLON, ayant son siège 201 avenue de la Pompignane, 34064 MONTPELLIER cedex 2, représentée par son Président en exercice, Monsieur Christian BOURQUIN, dûment habilité à l'effet des présentes par délibération du Conseil Régional du 19 juillet 2013,

ci-après désignée par les termes «la Région»,

D’une part, ET :

LA FEDERATION DES INDUSTRIES NAUTIQUES, Syndicat professionnel, ayant son siège social : Port de Javel-75 015 PARIS, représentée par Monsieur Jean-François FOUNTAINE, en qualité de Président, ci-après désignée par les termes "le bénéficiaire",

D’autre part, Considérant que la Région prend acte de la mission définie dans les statuts du bénéficiaire et prend acte des régimes communautaires autorisant les financements publics pour les aides d’Etat.

IL EST CONVENU CE QUI SUIT Article 1 – Objet de la convention :

La présente convention a pour objet de définir les engagements réciproques des parties ci-dessus désignées, dans le cadre de la participation de la Région au financement du programme 2013-2014 porté par la Fédération des Industries Nautiques (FIN) pour les entreprises du Languedoc- Roussillon, tel que décrit dans les annexes techniques et financières jointes à la présente convention.

Article 2 – Montant des subventions régionale :

La Région s'engage, sous la condition expresse que le bénéficiaire remplisse ses obligations contractuelles, à verser une subvention d’un montant de 50 000 € sur une assiette de 55 000 €HT et un coût total de 134 780€ HT pour le programme 2013-2014.

Cette opération, mentionné dans l’annexe financière, est imputée sur le régime d’aide aux actions collectives NN120/90.

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