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CI-1-1 : D ÉCRIRE UN SYSTÈME AVEC L ’ INGÉNIERIE SYSTÈME

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(1)

CI-1 : A NALYSER ET DÉCRIRE LES SYSTÈMES INDUSTRIELS

CI-1-1 : D ÉCRIRE UN SYSTÈME AVEC L ’ INGÉNIERIE SYSTÈME

Objectifs ANALYSER - COMMUNIQUER

A l’issue de la séquence , l’élève doit être capable :

• A1 :d’identifier le besoin et les exigences

• A2 :de définir les frontières de l’analyse

• A3 :d’appréhender les analyses fonctionnelle et structurelle

• F1 :de rechercher et traiter des informations

• F2 :de mettre en œuvre une communication

Table des matières

1 Relation Client-Entreprise 2

1.1 Problématique . . . . 2

1.2 Entreprise . . . . 3

1.3 Performance . . . . 4

1.4 Systèmes complexes . . . . 4

2 Cahier des Charges Fonctionnelles (CdCF) 5 2.1 Pourquoi faire ? . . . . 5

2.2 Définition et composition . . . . 6

3 Ingénierie Système 7 3.1 Pourquoi l’Ingénierie Système ? . . . . 7

3.2 Définition . . . . 7

3.3 Processus de conception . . . . 8

3.4 La modélisation . . . . 9

4 SysML 10 4.1 SysML : Pourquoi ? . . . 10

4.2 SysML : Qu’est-ce ? . . . 10

4.3 SysML : ses avantages . . . 11

4.4 Eléments graphiques des diagrammes . . . 11

5 Analyse et description des systèmes à l’aide de SysML 12 5.1 Support de l’étude : Sys-Reeduc - machine de rééducation . . . 12

5.2 Besoin du client - Cahier des Charges . . . 12

5.3 Diagramme de définition de blocs (bdd) . . . 13

5.4 Notions de classes, instances et parties . . . 14

5.5 Diagramme de contexte (pas d’identifiant) . . . 14

5.6 Diagramme des cas d’utilisation (uc) . . . 15

5.7 Diagramme des exigences (req) . . . 16

5.8 Diagramme de blocs internes (ibd) . . . 16

5.9 Diagramme de séquence (sd) . . . 18

(2)

1. RELATIONCLIENT-ENTREPRISE 2/19

1 Relation Client-Entreprise

1.1 Problématique

PROBLÉMATIQUE:

Pour survivre, une entreprise doit réussir à satisfaire ses clients. Ce dernier est donc au cœur du proces- sus de conception.

En effet, à cause de la concurrence qui peut proposer des produits simi- laires, le rôle de l’entreprise est donc de minimiser l’écart entre le besoin du client et la prestation ou le produit réalisé:

Ainsi tout produit, tout système nait de la volonté de satisfaire un besoin. Ce besoin peut être un simple rêve, une envie ou la réponse à un problème.

DÉFINITION: Besoin

nécessité ou au désir éprouvé par l’utilisateur (l’acheteur) potentiel. Il concerne la nature de ses attentes et non le volume du marché. Il peut être exprimé ou implicite (besoin non exprimé actuel ou futur).

Au cours du temps, les besoins ex- primés ont évolués. A partir d’une simple description d’un usage:

• tondre la pelouse,

• se déplacer rapidement,

• communiquer à distance,

• mémoriser l’information,. . .,

On arrive ensuite à des contraintes plus importantes comme des contraintes de coût ou une exigence d’innovation:

• tondre la pelouse automatique- ment,

• communiquer à distance la voix et l’image avec un objet portable,

• enregistrer toute ma discothèque et l’écouter n’importe où, . . .,

A cela se rajoute maintenant des exigences d’environnement ou socié- tales :

• la réalisation du besoin doit se faire sans déchets,

• être recyclable,

• être équitable, . . ..

Nettoyer le sol Nettoyer le sol Nettoyer le sol Nettoyer le sol Nettoyer le sol et ramasser la

poussière

et ramasser une grande quantité de

poussière

et ramasser la poussière sans sac

automatiquement

(3)

1. RELATIONCLIENT-ENTREPRISE 3/19

DÉFINITION: Produit

ce qui est ou sera fourni à un utilisateur pour répondre à un besoin

Un produit n’est pas obligatoirement un objet technique, cela peut tout aussi bien être un service ou un processus.

Nous nous intéresserons ici uniquement aux produits techniques (industriels).

Avec l’évolution des besoins, les produits ont suivi la même évolution vers plus de technologie et d’automatisation intégrée.

Le termeproduit est souvent remplacé par le termesystèmequi permet une signification plus riche et permet d’élargir à d’autres champs que les produits industriels.

1.2 Entreprise

DÉFINITION: Entreprise

association de personnes mettant en commun des ressources intellectuelles, financières et matérielles dans un objectif partagé : la conception, la réalisation, la commercialisation et le suivi d’un produit ou d’un service à destination d’usagers appelés clients.

Pour satisfaire le besoin du client mais aussi pour survivre et/ou croître, elle doit veiller à:

• un contrôle descoûts:

◦ d’étude: études de marchés, conception, simulation, conception des outillages

◦ d’industrialisation: achat des machines, fabrication. . .

◦ de commercialisation: publicité, transport. . .

◦ d’élimination: destruction, stockage, recyclage. . .

• une bonnequalitédu produit

• desdélaisfaibles afin d’assurer une bonne réactivité

PRODUIT COÛT

QUALITÉ

DÉLAIS

DÉFINITION: Prix

Équivalent monétaire d’un produit lors d’une transaction commerciale.

DÉFINITION: Coût

Charge ou dépense supportée par un intervenant économique à la suite de la production et (ou) de l’utilisation d’un produit.

DÉFINITION: Qualité

Ensemble des propriétés et caractéristiques d’un produit qui lui donne l’aptitude à satisfaire des besoins expri- més ou implicites.

DÉFINITION: Valeur

Jugement porté par un utilisateur sur le produit. C’est ce qui mesure le degré de satisfaction accordé par le client au produit.

REMARQUE:

Qualité = Satisfaction offerte

Satisfaction souhaitée Valeur = Satisfaction du besoin Prix

Laqualitéétant unenotion abstraite, il convient de se fixer descritères d’appréciationpermettant de quantifier ces satisfac- tions.

(4)

1. RELATIONCLIENT-ENTREPRISE 4/19

1.3 Performance

Les performances et la complexité des systèmes et des produits qui nous entourent sont toujours grandissants. L’intégration des nouvelles technologies dans ces nouveaux produits impose de nouvelles approches (dans la conception, la fabrication, la commercialisation). L’ensemble de ces activités d’ingénierie est confié aux chercheurs,ingénieurs, techniciens quiima- ginent, conçoivent et réalisent des systèmes modernes pour répondre aux besoinstoujours en évolution des consommateurs.

L’étude de ces systèmes modernes, dans le cadre de l’entreprise, se conduit selon plusieurs points de vue:

• fonctionnel : Quelle fonction le produit remplit-il ?

• structurel : Comment se constitue le produit (composants et constituant) ?

• temporel : Quelles sont les évolutions du comportement du produit au cours du temps ?

• économique : Quels sont les aspects économiques soumis au produit ? 1.4 Systèmes complexes

Un système est un ensemble de composants qui collaborent à la réalisation d’un ensemble de tâches en vue de fournir un ensemble de services. Cet ensemble est soumis à un environnement donné et interagit ainsi avec un sous-ensemble des élé- ments de cet environnement.

Nous pouvons trouver diverses définitions du système. Citons les suivantes :

• DÉFINITION: Système [NASA1995]

ensemble de composants inter reliés qui interagissent les uns avec les autres d’une manière organisée pour accomplir une finalité commune.

• DÉFINITION: Système [INCOSE2004]1

Ensemble intégré d’éléments qui accomplissent un objectif défini.

Un système est dit complexe lorsque les inter-relations liant les composants sont multiples, interdépendantes et bouclées : le comportement global n’est donc pas directement prévisible à partir des comportements élémentaires des composants.

Le comportement des systèmes complexes dépend souvent d’un grand nombre de paramètres et de conditions initiales in- fluant fortement sur la réponse dynamique : la météorologie ou les organismes vivants sont certainement des exemples parmi les plus représentatifs de tels systèmes dont la compréhension est encore aujourd’hui à compléter.

Un système complexe est bien souvent pluri-disciplinaire ou pluri-technique et son analyse nécessite la coopération de spé- cialistes de plusieurs disciplines.

L’analyse des systèmes complexes requière une organisation intellectuelle différente de celle des systèmes simples :

• Un système simples’étudie par un raisonnement déductif par isolement des phénomènes élémentaires (validé par une expérience par exemple) ou par relations de cause à effet.

hypothèses ⇒ modèle ⇒ résultat ⇒ conclusion

• Un système complexes’étudie en triant les entrées et sorties significatives, en hiérarchisant l’organisation interne en niveaux, en cherchant des relations (souvent non causales) entre paramètres, en identifiant des critères de comparai- son, en identifiant les boucles de rétroaction ou en proposant des solutions ou modèles partiellement valides. C’est le but de l’ingénierie système.

1. INCOSE : International Council on Systems Engineering

(5)

2. CAHIER DESCHARGESFONCTIONNELLES(CDCF) 5/19

L’analyse des systèmes complexes nécessite une approche inductive qui vise à modéliser le comportement du système dans des cas simplifiés. Cette approche sollicite l’esprit de synthèse et d’initiative .

L’analyse des systèmes est un point central en Sciences de l’Ingénieur aux concours. Il n’est pas que demandé de restituer des connaissances apprises au cours de l’année. L’évaluation portera sur les capacités à :

• présenterun système réel dans son contexte et dans sa globalité,

• mobiliservos connaissances pour analyser le comportement du système complexe,

• proposerdes solutions vis-à-vis de problèmes techniques.

Concrètement, il s’agit de faire preuve d’esprit de synthèsepour présenter le système et les résultats, d’esprit d’initiativeet decréativitélors des manipulations du système, de proposer des modèles simples.

2 Cahier des Charges Fonctionnelles (CdCF)

2.1 Pourquoi faire ?

Lasatisfaction des attentes du client ou services attendus par celui-ci constitue lafinalité du processus de conception et par conséquent du système. Une fois le système réalisé, le client juge de sa satisfaction des services attendus de manière subjective grâce au ressenti procuré par ses cinq sens. Une entreprise ne peut pas engager un processus de conception sur des bases subjectives qu’elle ne maîtrise pas pour aboutir à un système qui satisfera de manière très aléatoire le client.

La maîtrise du processus de conception passe par unedescription objective du butà atteindre. Cette description objective se nomme leCahier des Charges Fonctionnel (CdCF).

(6)

2. CAHIER DESCHARGESFONCTIONNELLES(CDCF) 6/19

Le cahier des charges fonctionnel est un modèle des attentes du client et constitue un document contractuel entre les deux parties client-entreprise. Il est donc rédigé, souvent par l’entreprise, avec l’accord du client et après une analyse précise de ses attentes. L’aspect fonctionneldu cahier des charges permet de contraindre le processus de conception entermes de finalitésetnon pas en termes de solutions. Ceci conduit, en particulier, à produire des systèmes concurrents en termes de services rendus mais dont les solutions techniques sont très différentes.

2.2 Définition et composition

DÉFINITION: Cahier des Charges [AFNOR NF X 59 151]

Document par lequel le demandeur exprime son besoin (ou celui qu’il est chargé de traduire) en terme de fonctions de services et de contraintes.

DÉFINITION: Cahier des Charges [IEEE Std 1220-1994 et INCOSE 1996]

Document identifiant une performance, une caractéristique physique, ou un niveau de qualité, définissant un produit, ou un procédé, pour lesquels une action sera développée.

La norme NF X 50-151 propose un guide pour la rédaction d’un Cahier des Charges Fonctionnel (CDCF) en recommandant de le composer en quatre parties principales :

• présentation générale du système.Cette partie très importante est destinée à donner toutes les informations géné- rales utiles concernant le produit : marché, contexte du projet, objectifs, énoncé du besoin, environnement du produit, etc. Il n’y a aucune recommandation sur le volume d’information ou la forme adoptée.

• expression fonctionnelle des besoins.Cette partie fondamentale décrit et définit les différentesfonctions de service du produit ainsi que lescontrainteset lescritères d’appréciationqui y sont associés.

Ainsi dans le cas du système d’orientation de la fusée Ariane, un tableau des fonctions de services peut être : FS 1 orienter la tuyère par rapport au corps central

FS 2 permettre au corps central de suivre la trajectoire FS 3 être relié au corps central

FS 4 maintenir en position la tuyère FS 5 être relié au poste de pilotage FS 6 être adapté au milieu environnant FS 7 être fourni en énergie

DÉFINITION: Fonction de service

Action demandée à un produit (ou réalisée par lui) afin de satisfaire une partie du besoin d’un utilisateur donné.

(Une fonction est formulée par un verbe à l’infinitif suivi d’un complément)

Il doit aussi apparaître, associées à ces critères, des spécifications permettant de fixer leniveau d’exigence requis, correspondant le plus souvent à une grandeur mesurable.

Dans la mesure du possible, il est conseillé d’ajouter une indication de laflexibilitépour les niveaux d’exigence, soit sous une forme symbolique à niveaux (0 : impératif ; 1 : peu négociable, 2 : négociable, 3 : très négociable), soit sous une forme numérique ou explicite, avec des limites : les flexibilités permettent à l’ingénieur de créer un système moins contraint, donc moins cher.

Les informations sont le plus souvent réunies sous la forme d’un tableau:

(7)

3. INGÉNIERIESYSTÈME 7/19

FONCTIONS DE SERVICE CRITÈRES NIVEAUX FLEXIBILITÉS

FS1 : Orienter la tuyère par rapport au corps central

Précision Ecart nul pour les réponses im-

pulsionnelle et indicielle

0

Débattement angulaire ±60 ±3

Vitesse de déplacement t5% ≤0.15 s 1

Sensibilité aux résonances fréquences propres < 20 Hz 2

Stabilité Marge de gain≥6 dB 0

Marge de phase≥45 1

Les critères indiquent sur quelle(s) donnée(s) physique(s) agir pour réaliser la fonction. À une fonction de service particulière peuvent être associés plusieurs critères, chacun étant accompagné d’un niveau qui indique la plage de valeur associée à la grandeur du critère avec une indication claire des unités.

• appel à des variantes.

Demande et fixe des limites à l’étude d’autres propositions ou d’autres solutions possibles pour réaliser le produit.

• cadre de réponse.

Destiné à simplifier et à codifier la façon de répondre (présentations, descriptions, . . . ) pour faciliter les dépouille- ments et donc l’analyse des différentes idées.

Les deux dernières parties sont optionnelles.

3 Ingénierie Système

3.1 Pourquoi l’Ingénierie Système ?

Face à la complexification de notre environnement, et en regard des objectifs nouveaux que l’on cherche à atteindre, les systèmes à faire fonctionner, comme les organisations pour les réaliser et les exploiter, deviennent plus complexes.

De plus, des contraintes de tous ordres à prendre en compte s’accroissent. La maîtrise des systèmes apparaît donc de plus en plus comme un enjeu majeur, tant pour les organismes que pour les nations, dans leurs interactions ou coopérations.

Cette approche, très ancienne dans sa démarche, est devenue nécessaire avec l’accroissement de la complexité des systèmes.

Elle a été formalisée de manière rigoureuse à partir de 2001 par les normes IEEE21220, EIA3632 et ISO415288.

3.2 Définition

L’ingénierie système (IS) est une démarche méthodologique pour maîtriser la conception des systèmes et produits com- plexes. On peut aussi la définir ainsi :

DÉFINITION: Ingénierie Système

Approche interdisciplinaire rassemblant tous les efforts techniques pour faire évoluer et vérifier un ensemble intégré de systèmes, de gens, de produits et de solutions de processus de manière équilibrée au fil du cycle de vie pour satisfaire aux besoins client.

2. Institute of Electrical and Electronics Engineers.

3. Energy Information Administration

4. International Organization for Standardization

(8)

3. INGÉNIERIESYSTÈME 8/19

Les pratiques de cette démarche sont aujourd’hui répertoriées dans des normes, réalisées à l’aide de méthodes et supportées par des outils.

3.3 Processus de conception

En Ingénierie Système (IS), la définition du système comporte :

• celle de ses sous-systèmes et constituants (matériels, logiciels, organisations et compétences humaines) et de leurs interfaces, sièges des interactions recherchées.

• celles des processus de leurs cycles de vie permettant de les concevoir, produire, vérifier, distribuer, déployer, exploi- ter, maintenir en condition opérationnelle et retirer du service, et donc des produits contributeurs nécessaires à ces processus.

Cette approche de la définition induit une démarche descendante d’ingénierie s’appuyant sur une décomposition itérative du système en blocs constitutifs. Les constituants sont alors définis avec leurs interfaces ainsi que les produits contributeurs à leur cycle de vie.

L’aspect pluri-technique de tels systèmes implique :

• la participation de spécialistes de cultures différentes : il faut donc des outils de communications communs. Le langage SysML5est un de ses outils (ce n’est pas une méthode).

• les délais de conception courts nécessitent un travail parallèle des équipes, ce qui rend difficile la mise en place d’une organisation du travail efficace.

• les inter-relations entre les composants et les performances à atteindre nécessitent une adaptation permanente des paramètres.

De plus, les échanges avec le client en cours de conception conduisent parfois à modifier le cahier des charges et donc réajuster les solutions techniques en cours d’élaboration.

Ces contraintes propres au contexte de l’ingénierie ont conduit à remettre en cause le schéma de conception linéaire, de l’expression du besoin à la maintenance du produit en situation d’usage, dit en cascade.

Ce schéma présume qu’une activité de conception ne débute que lorsque la précédente est définitivement terminée, ce qui limite son efficacité.

Spécifications fonctionnelles

Spécifications système

Définition sous- systèmes

Définition composants Spécifications

techniques des besoins

Spécifications techniques

générales Spécifications

techniques détaillées

Spécifications techniques de réalisation

Validation fonctionnelle

Validation système

Validation sous- système

Validation composants

Sureté de fonctionnement

Banc d’essai

Assemblage, tests

Simulation

Réalisation prototypes Besoins

clients Production

TOP -DOWN :

spé cifica

tio ns

et d évelo

ppe men

t BOTTON

-UP : in

tég ration

et valida tion

niveau composant niveau sous-système niveau système niveau fonctionnel prototypage virtuel (pv)

pv

pv

pv

temps

détail

5. Systems Modeling Language

(9)

3. INGÉNIERIESYSTÈME 9/19

Processus de conception en cascade et en V

Une méthode classiquement répandue dans le milieu industriel est lecycle en V. Le cycle en V décline deux phases dans la conception :

• Dans laphase descendante (à gauche), le problème global est morcelé en sous problèmes et des choix technologiques sont proposés, ce qui aboutit à la définition de chaque composant.

• Dans laphase ascendante (à droite), la solution technique précise est vérifiée à l’aide de calculs numériques ou d’essais expérimentaux, d’abord localement puis au sein d’ensemble plus globaux, jusqu’au produit final.

À chaque étape, si les tests de validation sont négatifs, il y a itération, c’est-à-dire modification des paramètres de la solution technique et test à nouveau.

Cette démarche permet de diviser le système complexe en sous-composants, en définissant clairement le périmètre de chaque composant et ses contraintes vis-à-vis de son environnement.

Il est ainsi possible aux équipes de travailler en parallèle au niveau inférieur duVet assurer la cohérence dans les phases d’in- tégration des composants carles itérations aux niveaux hauts sont beaucoup plus coûteuses que les itérations aux niveaux bas.

3.4 La modélisation

La transformation d’un besoin émergeant en la définition d’un système lui apportant une solution met en œuvre de multiples activités intellectuelles faisant passer progressivement de concepts abstraits à la définition rigoureuse de produits.

Il est nécessaire de s’appuyer sur des représentations tant du problème que de ses solutions possibles à différents niveaux d’abstraction pourappréhender, conceptualiser, concevoir, estimer, simuler, valider, justifier des choix, communiquer. C’est le rôle de lamodélisation.

(10)

4. SYSML 10/19

Les métiers mis en œuvre en Ingénierie Systèmeont, de tous temps, utilisé des modèles allant de représentations des plus concrètes, telles que les plans ou modèles réduits, aux plus abstraites, telles que les systèmes d’équations.

Dans un soucis d’uniformisation des représentations, le langage SysML a été créé.

4 SysML

4.1 SysML : Pourquoi ?

Dans un système complexe, les flux de matière, d’énergie ou d’information (MEI) échangés entre les composants, les rela- tions orientées ou non et les bouclages ne permettent pas de décrire un système simplement sous la forme d’un texte ou d’un discours et l’utilisation d’unsupport graphiquedevient rapidementindispensable.

La présence de niveaux hiérarchiques nécessite souvent un assemblage de représentations graphiques organisées par niveaux et par points de vue. Ainsi, l’analyse fonctionnelle d’un système technique se base traditionnellement sur l’utilisation de dif- férentes méthodes, auxquelles sont associés plusieurs outils adaptés pour les différents secteurs d’activité. Ces outils, bien que très performants chacun dans leur domaine, sont trop disparates pour donner une vision globale cohérente du système étudié, ce qui rend l’analyse très difficile.

Par ailleurs, leur appropriation par des non-spécialistes est le plus souvent ardue, car nécessitant un socle de connaissances conséquent. L’idée est donc née au début des années 2000 d’unifier les langages de modélisation.

Cette réflexion a donné naissance aulangage de modélisation des systèmes SysML6 (Systems Modeling Language) qui a une structure standardisée depuis septembre 2007 (version 1.0a, la dernière en date étant la 1.3 de juin 2012).

4.2 SysML : Qu’est-ce ?

Basé sur le langage UML7, SysML est un langage de modélisation pour l’Ingénierie Système. Il prend en charge la spéci- fication, l’analyse, la conception, la vérification et la validation des systèmes qui comprennent le matériel, les logiciels, les données, le personnel, les procédures et les installations.

C’est un langage de modélisation qui fournit :

• une sémantique :qui donne une signification et une relation entre les signes et leurs référents

• une notation :qui est un ensemble de signes conventionnels qui servent à fixer par écrit leur interprétation.

SysML permet d’approcher un modèle par des vues (fenêtre ayant un angle de vision déterminé). Une vue est un élément du modèle. Trois points de vue ont été privilégiés dans le langage SysML :

• Un point de vuecomportemental, auxquels sont asso- ciés quatre diagrammes :

◦ Le diagramme des cas d’utilisation (Use Case Diagram, indicateurucouucd)

◦ Le diagramme de séquence (Sequence Diagram, indicateurseq)

◦ Le diagramme d’états (State Machine Diagram,

indicateurstm)

◦ Le diagramme d’activités (Activity Diagram, in- dicateuract)

• Un point de vue structurel, auxquels sont associés quatre diagrammes :

◦ Le diagramme de définition de blocs (Block Defi- nition Diagram, indicateurbdd)

6. Systems Modeling Language 7. Unified Modeling Language

(11)

4. SYSML 11/19

◦ Le diagramme de bloc interne (Internal Block Diagram, indicateuribd)

◦ Le diagramme paramétrique (Parametric Dia- gram, indicateurpar)

◦ Le diagramme de paquetages (Package Diagram,

indicateurpkg)

• Un point de vue transversal, spécifique au langage SysML, a été rajouté : le diagramme d’exigences (Re- quirement Diagram, indicateurreq)

Ce n’est pas une méthode, il n’y a pas obligatoirement d’ordre dans l’établissement des diagrammes. Cependant, il y a tout de même une manièrenaturellede procéder.

4.3 SysML : ses avantages

Grâce à la richesse de sa notation, le langage SysML permet :

• l’expression desbesoinset descontraintes;

• la représentation de l’organisation structuréedes composants et leur définition précise ;

• la représentation desmodes de fonctionnement, des processus internes et externes au système ainsi que les interac- tions avec son environnement.

Sa structure autorise également des analyses très intéressantes pour les concepteurs telles que :

• la facilitation de lacollaboration de tous les spécialistesdes corps de métier concernés, en proposant un ensemble lié d’outils de représentation universels et expressifs;

• la réalisation de la mise à jour, du stockage et du partage ainsi que l’interprétation des informations issues des analyses des travaux des différents intervenants ;

• l’intégrationet la mise en relationdes différentes composantes techniques, par exemple les liaisons entre un pro- gramme informatique et des actionneurs mécaniques ;

• la modélisation du système à toutes les étapes de soncycle de développementet dans saphase de vieen représentant les éléments du modèle selon différents points de vue ;

• lavalidation des différentes solutionspar une ou plusieurs simulations basées sur les diagrammes d’états, d’activités et paramétrique présentés dans la suite.

4.4 Eléments graphiques des diagrammes

4.4.1 Cadre du diagramme

Chaque diagramme SysML représente un élément particulier du modèle selon un certain point de vue. Afin de le repérer, chaque diagramme comporte uncartouche, positionné sur la partie supérieure gauche du cadre.

req [Paquet] Exigences Drone [Point de vue production]

req[Paquet] Exigences Drone [ Point de vue production]

Point de vue utilisé (informatif et optionnel) Nom du système modélisé par le langage

Type délément dans l’arborescence informatique du modèle SysML Indicateur normalisé du type de diagramme, indiquéen gras

(12)

5. ANALYSE ET DESCRIPTION DES SYSTÈMES À LAIDE DESYSML 12/19

Le type de diagramme, repéré par son identifiant (req,bdd,ibd,pkg,par,uc,seq,stm,act), est obligatoirement indiqué dans ce cartouche. L’ajout des autres éléments est optionnel selon la norme mais les logiciels dédiés à la modélisation par ce langage ajoutent par défaut le type d’élément (bloc ou paquet par exemple) et proposent d’indiquer le nom du modèle mis en place et le point de vue utilisé.

4.4.2 Formes géométriques et liens

Les neuf diagrammes du langage SysML sont composés des mêmes types de formes géométriques : des rectangles à coins droits ou arrondis, des ellipses et des lignes. Selon les diagrammes, tout ou partie de ces formes géométriques seront utilisées.

Plusieurs types de relations sont représentés par des formes géométriques dans les diagrammes SysML : le tableau (cf TAB??page??) regroupe les liens les plus classiques (do NOT stress ! Le tableau n’est pas à savoir par cœur. . . ).

5 Analyse et description des systèmes à l’aide de SysML

5.1 Support de l’étude : Sys-Reeduc - machine de rééducation

Le Sys-Reeduc est destiné à aider à la rééducation des membres inférieurs chez les patients ayant été victime d’un accident.

Ce système permet une rééducation active, ce qui signifie que l’on cherche à renforcer les muscles et la coordination mus- culaire. Elle est réalisée en boucle fermée : le patient ne se laisse pas conduire par le système mais résiste au mouvement proposé par la machine.

Les exercices en chaîne fermée permettent au patient de récupérer beaucoup plus rapidement. Le système Sys-Reeduc a l’avantage de proposer des exercices combinant la flexion de la jambe à la rotation du pied de manière à solliciter parfaitement les muscles souhaités.

Dans le cadre du fonctionnement du système, le kinésithérapeute peut aider à la rééducation des membres inférieurs du patient en agissant sur :

— la flexion - extension du genou ;

— lavrillede la cheville (rotation interne-externe).

Le système doit aussi permettre la flexion – extension de la cheville et s’adapter à la morphologie des patients. Enfin, pour des raisons de sécurité, le système ne doit pas blesser le patient.

5.2 Besoin du client - Cahier des Charges

Le système doit répondre (entre autres) aux exigences précisées dans les tableaux suivants : être résumés par les tableaux suivants:

• Tableau des fonctions de service

FS 1 Permettre au kinésithérapeute de rééduquer les membres inférieurs du patient FS 2 S’adapter à la morphologie des patients

FS 3 Ne pas blesser le patient

(13)

5. ANALYSE ET DESCRIPTION DES SYSTÈMES À LAIDE DESYSML 13/19

• Tableau de caractérisation des fonctions de service

Exigences Critères Niveaux

Permettre au kinésithérapeute de rééduquer les membres inférieurs du patient

Angle de rotation de la cuisse De 0° à 150°

Effort du patient Jusqu’à 20 N.

Écart de position Nul

Rapidité T5%<0,2 s.

S’adapter à la morphologie des patients

Longueur de la cuisse et jambe De 0,6 à 1,2 m.

Écartement du bassin 370 à 600 mm.

Distance plat du pied – cheville

Ne pas blesser le patient Sécurité Bloquer le fonctionnement en

fonction de la taille du patient 5.3 Diagramme de définition de blocs (bdd)

OBJECTIF :Décrire le système via des blocs (blocks dans le langage SysML) et représenter des éléments matériels (cas le plus fréquent) mais également des entités abstraites (regroupement logique d’éléments) ou des logiciels.

Ce diagramme représente les caractéristiques principales de chaque bloc ainsi que les liens entre eux : il permet donc une modélisation de l’architecture du système. Graphiquement, un bloc est représenté par un rectangle avec le stéréotype «block»

comprenant un titre et des compartiments étagés regroupant des propriétés particulières.

Les blocs peuvent être caractérisés par des propriétés : il en existe de plusieurs sortes mais les plus significatives sont :

• La propriété de type valuequi permet d’exprimer une caractéristique quantifiable : pour un moteur par exemple, son couple, sa vitesse de rotation ou sa puissance nominales.

• La propriété de type part qui permet de représenter ce qui compose le bloc. Elle est équivalente à un lien de composition (simple trait).

«block»

Motoréducteur à courant continu constraints

cm=kt.i Jeq.m

dt =cmfm

u=R.i+L.di dt+kem

parts Moteur CC : Moteur [1]

Réducteur planétaire : Réducteur [1]

properties Couple nominal = 1 Nm Vitesse nominale = 3000 rpm

values feq=7.10−5Nm.s/rad Jeq=6.10−6Kg.m2 ke=0.02 V.s/rad kt=0.02 Nm/A L=7.10−4HR=5

(14)

5. ANALYSE ET DESCRIPTION DES SYSTÈMES À LAIDE DESYSML 14/19

Il est ensuite possible de relier les blocs au moyen de liens dont la sémantique dépend de la nature particulière de la relation.

Sur ces liens, il est possible depréciser la multiplicitéd’un bloc en plaçant une valeur au bout du lien.

Prenons maintenant l’exemple d’une voiture. Le diagramme ci-contre se lit :

• une voiture est composée de 4 roues obligatoirement (composition) et éventuellement d’un porte vélo (agrégation)

• une roue est associée à 0 ou 1 voiture.

• un porte vélo est associé à 0 ou 1 voiture.

Nous noterons que le bloc «Roue» s’écrit au singulier, en effet, il s’agit de la classe «Roue».

«block»

Voiture 0..1 4

«block»

Roue parts jante:Jante [1]

pneu:Pneu [1]

0..1

0..1

«block»

Porte Vélos bdd[block] Voiture [Description]

5.4 Notions de classes, instances et parties

DÉFINITION: Classe

Entité abstraite ou un concept abstrait qui représente des élé- ments très variés

DÉFINITION: Instance

Concrétisation d’une classe

Une classe permet donc de décrire un ensemble d’objets (ou instances de classe) ayant des caractéristiques communes. Les objets quant à eux possèdent un état et un comportement.

Le but est souvent de factoriser des propriétés communes (valeurs, parties, etc.) à plusieurs blocs dans un bloc généralisé. Les blocs spécialiséshéritentdes propriétés du bloc généralisé et peuvent comporter des propriétés spécifiques supplémentaires.

«block»

Moteur

«block»

Moteur thermique

«block»

Moteur électrique

«block»

Moteur hydraulique

«block»

Moteur essence

«block»

Moteur diesel

DÉFINITION: parties

instances de bloc pouvant être listées dans un compartiment du bloc avec un format bien particulier : nompartie :nombloc [multiplicité].

Ce format est l’instanciation de la partie. Il est cependant fréquent de ne pas le respecter pour ne garder que le nombloc.

5.5 Diagramme de contexte (pas d’identifiant)

OBJECTIF : Préciser, si possible de manière exhaustive, les acteurs et éléments environnants au système étudié. Il permet également de faire apparaître les différents acteurs ou éléments intervenant dans une exigence.

(15)

5. ANALYSE ET DESCRIPTION DES SYSTÈMES À LAIDE DESYSML 15/19 Le diagramme de contexte est une extension non normalisée

du langage SysML qui permet de définir les frontières de l’étude et la phase du cycle de vie dans laquelle on situe l’étude (il s’agit généralement de la phase d’utilisation normale du système).

De par sa position d’extension, il n’y a absolument aucune recommandation spécifique sur la manière dont ce diagramme sera établi : classiquement, on utilise un diagramme de définition de blocs.

5.6 Diagramme des cas d’utilisation (uc)

OBJECTIF :Montrer les fonctionnalités offertes par un système en identifiant les services qu’il rend.

DÉFINITION: Acteur

Humain ou un autre système interagissant directement avec le système.

Un acteur participe à au moins un cas d’utilisation. On distingue deux types d’acteurs :

• l’acteur principal : il est associé à la fonctionnalité principale du système qui justifie son existence, qui répond au besoin.

• l’acteur secondaire : il est associé à des fonctionnalités complémentaires.

Dans la pratique, lesacteurs principauxsont placés sur lagauchedu diagramme et lesacteurs secondairessur ladroite.

Les fonctionnalités d’un système correspondent à des cas d’utilisation, c’est-à-dire à des services rendus par le système.

Il n’apparaîtra donc pas ce qui ne peut être fait par des acteurs extérieurs : ainsi, par exemple, le lavage, la recharge, le recyclage, la réparation, etc.

ne doivent pas apparaître si le système n’a pas été développé expressément pour cela.

DÉFINITION: Frontière d’un système

Représentée par un cadre. Le nom du système figure à l’intérieur du cadre, en haut. Les acteurs sont à l’extérieur et les cas d’utilisation à l’intérieur.

Pour affiner le diagramme de cas d’utilisation, SysML définit trois types de relations standardisées entre cas d’utilisation :

• une relation d’inclusion, formalisée par le mot-cléinclude «include» : le cas d’utilisation de base en incorpore explicitement un autre, de façon obligatoire.

• une relation d’extension, formalisée par le mot-cléextend «extend» : le cas d’utilisation de base en incorpore implicitement un autre, de façon optionnelle, à un endroit spécifié indirectement dans celui qui procède à l’extension (appelé extension point).

• une relation degénéralisation/spécialisation : les cas d’utilisation descendants héritent la description de

(16)

5. ANALYSE ET DESCRIPTION DES SYSTÈMES À LAIDE DESYSML 16/19

5.7 Diagramme des exigences (req)

OBJECTIF : Modéliser les exigences devant être vérifiées par le système en liant les solutions mises en oeuvre sur le sys- tème avec les besoins définis dans le cahier des charges. Ce diagramme traduit, par des fonctionnalités ou des contraintes, ce qui doit être satisfait par le système.

De nombreux domaines peuvent être couverts, les plus classiques étant les exigences environnementales, économiques, fonctionnelles ou techniques.

Les éléments graphiques utilisés dans ce diagramme sont principalement des rectangles avec un titre représentant les exi- gences, un identifiant sous forme de numéro et une description textuelle libre mais concise. Il est possible, mais non obliga- toire, de relier les exigences entre elles par des liens. Distinguons alors :

• la dérivation «derivReqt»

:Consiste à relier des exigences deniveaux différents, par exemple des exigences sys- tème à des exigences de niveau sous-système. C’est un lien logique d’implication.

• la contenance : Permet dedécomposerune exigence composite en plusieurs exigences unitaires, plus faciles ensuite à tracer vis-à-vis du système.

• le raffinement «refine» :Permet d’ajouter de la précision, par exemple des données quantitatives.

5.8 Diagramme de blocs internes (ibd)

OBJECTIF :introduire la notion fondamentale deportqui correspond à un point d’interaction avec l’extérieur du bloc.

Le diagramme de blocs internes est rattaché à un bloc issu du diagramme de définition de blocs, le cadre du diagramme représentant la frontière d’un bloc.

(17)

5. ANALYSE ET DESCRIPTION DES SYSTÈMES À LAIDE DESYSML 17/19

Les connecteurs (traits) entre les ports indiquent soit les associations soit les flux de matière, d’énergie et d’information (MEI) entre les différents blocs.

La représentation graphique des ports est un carré placé sur le contour du bloc :

• Les ports de fluxindiquent les échanges de matière, d’énergie et d’information (MEI) entre blocs : ce type de port contient une flèche dont le sens (entrante, sortante ou bidirectionnelle) indique celui du flux.

• Les ports standardsindiquent la logique de commande et les interfaces d’un bloc : ce type de port ne contient pas d’indication particulière. Il sera peut être amené à disparaître.

Les interconnexions des différents blocs via les ports standard et de flux représentés sur un diagramme de blocs internes renseignent sur les relations entre les blocs : ainsi, par exemple, un port standard notécmda été utilisé pour commander le sous-système de prise de vue et deux ports de flux ont été ajoutés, le port entrant représentant le flux vidéo de la caméra (qui ne fait pas partie du système) et le port sortant représentant la communication avec la station au sol.

La présence d’un symbole à rotule entre les blocsRécepteur et Calculateur permet de montrer l’interface fournie par le calculateur pour piloter la nacelle (symbolisée par la sphère pleine) et l’interface requise par la télécommande (symbolisée par la sphère creuse).

Toutefois, cette notion de ports de flux et ports standards devient obsolète avec la version 1.3 de SysML (1er Juin 2012). On parle desormais de ProxyPort et FullPort.

(18)

5. ANALYSE ET DESCRIPTION DES SYSTÈMES À LAIDE DESYSML 18/19

5.9 Diagramme de séquence (sd)

5.9.1 Définitions

Le diagramme de séquence est un diagramme comportemental appelé Sequence Diagram (sd) dans le langage SysML.

DÉFINITION: Diagramme de séquence

diagramme permettant de décrire les interactions existant entre plusieurs entités, celles-ci pouvant être des acteurs, le système ou ses sous-systèmes. Le diagramme ne montre donc que l’enchaînement séquentiel des différentes interactions.

Un diagramme de séquence est rattaché à un cas d’utilisation et décrit ce dernier en entier ou en partie, ce qui correspond à un scénario de fonctionnement possible, défini dans un cadre précis : il peut donc aboutir tout aussi bien à des évolutions positives (fonctionnement normal) ou négatives (gestion des problèmes), en particulier dans la phase de démarrage avant le fonctionnement normal.

Le diagramme de séquence montre la séquence verticale des messages passés entre éléments (lignes de vie) au sein d’une interaction.

DÉFINITION: Ligne de vie

Représentation de l’existence d’un élément participant dans un diagramme de séquence. Une ligne de vie pos- sède un nom et un type. Elle est représentée graphiquement par une ligne verticale en pointillés.

5.9.2 Aspects graphiques

Pour les messages propres à un cas d’utilisation, les diagrammes de séquence "système" montrent non seulement les acteurs externes qui interagissent directement avec le système, mais également ce système (en tant que boîte noire) et les événements système déclenchés par les acteurs.

L’ordre chronologique se déroule vers le bas et l’ordre des messages doit suivre la séquence décrite dans le cas d’utilisation.

DÉFINITION: Message

Appel d’un comportement chez le destinataire. Cela peut être des signaux ou des opérations.

On distingue trois catégories de messages:

• synchrones :l’expéditeur attend une réponse pour poursuivre

• asynchrones : l’expéditeur n’attend rien en retour

• réponses :

REMARQUE:il exite aussi des messages réflexifs

On représente un diagramme de séquence système en plaçant de façon privilégiée l’acteur principal à gauche, puis une ligne de vie unique représentant le système en boîte noire, et, enfin, les éventuels acteurs secondaires sollicités durant le scénario à droite du système.

(19)

5. ANALYSE ET DESCRIPTION DES SYSTÈMES À LAIDE DESYSML 19/19

5.9.3 Fragments combinés

SysML propose une notation très utile : le fragment combiné. Chaque fragment possède un opérateur et peut être divisé en opérandes. Les principaux opérateurs sont :

• loop :boucle. Le fragment peut s’exécuter plusieurs fois, et la condition de garde explicite l’itération ;

• opt :optionnel. Le fragment ne s’exécute que si la condition fournie est vraie ;

• alt :fragments alternatifs. Seul le fragment possédant la condition vraie s’exécutera.

5.9.4 Contraintes temporelles

SysML permet d’ajouter des contraintes temporelles sur le diagramme de séquence. Il existe deux types de contraintes :

• la contrainte de durée permet d’indiquer une contrainte sur la durée exacte, la durée minimale ou la durée maximale entre deux événements ;

• la contrainte de temps permet de positionner des labels associés à des instants dans le scénario au niveau de certains messages et de les relier ainsi entre eux.

Pour simuler l’aube, la lampe commence à émettre doucement trente minutes avant l’heure du réveil. Le message 3 : lumière douce modélise ce début d’éclairage.

La contrainte de durée est représentée par une double flèche en prolongement de ce message et du déclenchement de l’alarme (message 5), avec la durée entre accolades :{30 mn}.

La contrainte de temps, pour sa part, est représentée en associant une contrainte{t = Halarme}en prolongement du message 5, et une autre contrainte{t = Halarme - 30 mn}en prolongement du message 3.

5.9.5 Chronogrammes ou diagrammes de Gantt

Une autre façon de représenter l’évolution temporelle des systèmes et d’utiliser les chronogrammes (aussi appelés diagrammes de Gantt).

On représente l’évolution chronologique des entrées et sorties d’un système séquentiel (ou d’une machine d’état) en considérant des changements d’états instan- tanés et simultanés.

Exemple de chronogramme:

t e1

e2 e3 S1 S2

(20)

CI-1 : A NALYSER ET DÉCRIRE LES SYSTÈMES INDUSTRIELS

CI-1-2 : A NALYSER ET DÉCRIRE LES CHAÎNES FONCTIONNELLES

Objectifs REPRESENTER-ANALYSER-MODELISER

A l’issue de la séquence , l’élève doit être capable :

• A3 :d’appréhender les analyses fonctionnelle et structurelle

◦ identifier les constituants de la chaîne d’information réalisant les fonctions acquérir, coder, communiquer, mémoriser, restituer, traiter

◦ identifier les constituants de la chaîne d’énergie réalisant les fonctions agir, alimenter, convertir, moduler, transmettre, stocker

Table des matières

1 Structure des chaînes fonctionnelles 2

1.1 Partie opérative et partie commande . . . 2

1.2 Les différentes parties d’une chaîne fonctionnelle . . . 2

1.3 Représentation d’une chaîne fonctionnelle . . . 3

2 Composants de la chaîne d’information 4 2.1 Acquérir/Capteur . . . 4

2.2 Coder . . . 5

2.3 Traiter . . . 5

2.4 Mémoriser . . . 6

2.5 Restituer/Communiquer . . . 6

3 Composants de la chaîne d’énergie 6 3.1 Stocker . . . 6

3.2 Alimenter . . . 7

3.3 Moduler (distribuer)/pré-actionneur . . . 7

3.4 Convertir/actionneur . . . 7

3.5 Transmettre . . . 8

3.6 Agir . . . 8

4 Annexes 8

(21)

1. STRUCTURE DES CHAÎNES FONCTIONNELLES 2/9

1 Structure des chaînes fonctionnelles

1.1 Partie opérative et partie commande

Une chaîne fonctionnelle constitue l’unité élémentaire de conception et d’étude du fonctionnement d’un système automatisé.

Un système automatisé est constitué d’une :

• partie opérative (PO):elle est la partie du système automatisé qui agit directement sur la matière d’œuvre. Elle regroupe l’ensemble des moyens techniques permettant d’apporter la valeur ajoutée en effectuant le processus de transformation. Les énergies manipulées sont souvent élevées (380V en électricité, 250 bars en hydraulique,. . . ). La partie opérative utilise souvent plusieurs types de technologies.

• partie commande (PC): elle assure la coordination des tâches nécessaires pour effectuer le processus souhaité (modèle construit), le pilotage (ordres envoyés) de la PO et l’échange d’informations vers l’utilisateur ou d’autres systèmes automatisés. Les énergies manipulées sont faibles ( 5V en électrique, 15 bars en hydraulique,. . . )

1.2 Les différentes parties d’une chaîne fonctionnelle

Unechaîne fonctionnelleest constituée au moins d’un ensemblechaîne d’information + une chaîne d’énergie:

«System»

Système Automatique

1 1..*

«Block»

Chaîne fonctionnelle

«Block»

Chaîne d’information

«Block»

Chaîne d’énergie

• La chaîne d’énergie : elle est constituée de l’ensemble des composants qui permettent la transformation de l’énergie né- cessaire à l’apport de la valeur ajoutée sur la matière d’œuvre.

• La chaîne d’information : elle est constituée de l’ensemble des composants qui permettent la gestion des informations relatives au bon déroulement de la transformation de l’énergie, et à l’environnement extérieur à la chaîne fonctionnelle consi- dérée (autres chaînes fonctionnelles, opérateurs).

A l’intérieur de ces parties, on retrouve généralement différents constituants : CHAÎNE DINFORMATION

NOM FONCTION DESCRIPTION EXEMPLES

IHM1d’entrée/capteurs Acquérir Permet l’acquisition de grandeurs phy- siques

Clavier, Pupitre, bou- tons poussoirs

Convertisseur Coder Convertit l’information pour la rendre ex- ploitable par la commande du système

CAN/CNA2 Unité de traitement Traiter/Mémoriser Exploite les données pour générer des

ordres et des informations

Processeur, microcon- troleur

IHM de sortie Restituer Restitue des informations à destination de l’utilisateur

Voyants, écran Interface de communication Communiquer Communique les informations vers

d’autres systèmes si nécessaire ainsi que les ordres envoyés à la chaîne d’énergie

Ports USB, carte de sortie,

(22)

2. COMPOSANTS DE LA CHAÎNE DINFORMATION 3/9

CHAÎNE DÉNERGIE

NOM FONCTION DESCRIPTION EXEMPLES

Unité de stockage Stocker Stocke l’énergie d’entrée du système Batteries, condensa- teurs, volant d’inertie Alimentation Alimenter Adapte sans en changer la nature l’énergie

d’entrée

Transformateurs, redresseur de cou- rant,détendeur

Pré-actionneur Moduler Module globalement l’énergie en fonction des ordres reçus de l’interface de commu- nication

Distributeurs, ha- cheurs

Actionneur Convertir Convertit l’énergie disponible en énergie utilisable par l’effecteur

moteurs, vérins Transmetteur Transmettre Adapte sans en changer la nature l’énergie

en sortie de l’actionneur à destination de l’effecteur

engrenages, systèmes articulés

Effecteur Agir Agit directement sur la matière d’œuvre. pince, foret

REMARQUE: Ces constituants se retrouvent sur la majorité des systèmes automatisés. Les éléments permettant de stocker ou d’alimenter en énergie le système ne sont pas systématiquement présents. Tout dépend de l’exemple traité.

1.3 Représentation d’une chaîne fonctionnelle

Afin de représenter une chaîne fonctionnelle d’un système, on peut utiliser soit une représentation à l’aide d’unbddou d’un ibd, comme sur la figure suivante et celle du document annexe.

(23)

2. COMPOSANTS DE LA CHAÎNE DINFORMATION 4/9

2 Composants de la chaîne d’information

2.1 Acquérir/Capteur

Exemple Image Description

Potentiomètre rotatif La tension de sortie est proportionnelle à la rotation du potentiomètre.

Accéléromètre Renvoie une tension proportionnelle à l’accélération mesurée, suivant les 3 directions de l’espace.

Génératrice tachymé- trique

Permet de mesurer la vitesse de rotation d’un composant comme l’axe d’un moteur par exemple. La tension délivrée est proportionnelle à la vitesse mesurée

Codeur incrémental

Ce capteur permet de mesurer la position angulaire d’un composant. Il nécessite un traitement de l’information pour que la position soit obte- nue. Il est également possible d’obtenir la vitesse de rotation à partir de la position, par dérivation numérique, ou en utilisant par exemple un convertisseur fréquence/tension.

Capteur de proximité ca- pacitif

Permet de détecter la présence d’un objet proche au capteur, de tout type (métallique ou non), sans contact.

Capteur de proximité in- ductif

Permet de détecter la présence d’un objet proche au capteur, sans contact. Le matériau de l’objet à détecter doit être conducteur.

Capteur mécanique Permet de détecter un objet par contact. Il fonctionne comme un bouton poussoir.

Capteur à ultrason

Permet de mesurer la distance d’un objet au capteur. Ce dernier envoie des ultrasons, qui sont ensuite réfléchis par l’objet, et finalement capter par le récepteur. En mesurant le temps depuis l’émission jusqu’à la ré- ception, et en connaissant la vitesse de propagation des ultrasons dans le milieu, alors il est possible de calculer la distance.

Luxmètre Permet de mesurer l’intensité lumineuse

(24)

2. COMPOSANTS DE LA CHAÎNE DINFORMATION 5/9

Exemple Image Description

Capteur d’effort Mesure un effort à partir de la déformation du corps du capteur.

Capteur de pression Permet de mesurer la pression d’un fluide.

Clavier, souris Composants de l’interface homme/machine d’entrée

2.2 Coder

Exemple Image Description

Convertisseur analogi- que/numérique (CAN)

Permet de convertir une grandeur analogique en une grandeur numé- rique codée sur plusieurs bits.

Convertisseur numéri- que/analogique (CNA)

Permet de convertir une grandeur numérique, codée sur plusieurs bits en une grandeur analogique (le plus souvent, une tension)

2.3 Traiter

Exemple Image Description

Filtres analogiques

Réalisé à l’aide d’un ensemble de composants physiques (résistances, inductances, condensateurs, etc/), il permet de modifier une grandeur analogique en vue d’un traitement ultérieur.

Filtres numériques Réalisé à l’aide de composants dédiés ou d’un algorithme, il permet de modifier une grandeur numérique en vue d’un traitement ultérieur.

Ordinateur Permet le traitement automatique de l’information

Microcontrôleur Permet de traiter l’information pour un système particulier (contrôle de robots, localisation GPS,etc)

(25)

3. COMPOSANTS DE LA CHAÎNE DÉNERGIE 6/9

2.4 Mémoriser

Exemple Image Description

Mémoire vive (RAM) Permet l’accès rapide aux données pendant leur traitement. Le contenu est perdu à l’extinction de l’ordinateur

Exemple Image Description

Mémoire morte (ROM) Permet de lire des données et les conserve en mémoire, même après extinction de l’ordinateur.

Clé USB/Carte

SD/CD/DVD/. . . Stocke l’information

2.5 Restituer/Communiquer

Exemple Image Description

Ecran, enceintes, . . . Permet de restituer les informations à destination de l’utilisateur, ou d’un autre système

3 Composants de la chaîne d’énergie

3.1 Stocker

Exemple Image Description

Batteries/piles Stocke l’énergie électrique sous forme chimique

volant d’inertie Stocke l’énergie cinétique

(26)

3. COMPOSANTS DE LA CHAÎNE DÉNERGIE 7/9

3.2 Alimenter

bloc d’alimentation/-

transformateur Alimente le système en énergie électrique

Onduleur Permet de convertir une tension continue en une tension alternative

3.3 Moduler (distribuer)/pré-actionneur

Exemple Image Description

Hacheur Distribue l’énergie électrique de la source à l’actionneur, en la modulant, sur ordre du module de traitement

Distributeur pneumati- que/hydraulique

Distribue l’énergie pneumatique/hydraulique de la source à l’actionneur, en la modulant, sur ordre du module de traitement.

3.4 Convertir/actionneur

Exemple Image Description

Moteurs électriques Converti l’énergie électrique en énergie mécanique (« de rotation »)

Moteur linéaire Converti l’énergie électrique en énergie mécanique (« de translation »)

Vérin pneumatique/hy- draulique

Converti l’énergie pneumatique/hydraulique en énergie mécanique (« de translation »)

Pompe hydraulique Converti l’énergie mécanique en énergie hydraulique

Moteur hydraulique Converti l’énergie hydraulique en énergie mécanique (« de rotation »)

(27)

4. ANNEXES 8/9

3.5 Transmettre

Exemple Image Description

Réducteur Transmet l’énergie mécanique de rotation

Système poulie/courroie Transmet l’énergie mécanique de rotation

Transmission par chaîne Transmet l’énergie mécanique de rotation

Système vis écrou Transmet l’énergie mécanique de rotation en énergie mécanique de translation

Système bielle-

manivelle

Transmet l’énergie mécanique de rotation en énergie mécanique de translation alternative (ou inversement suivant les applications.)

3.6 Agir

Exemple Image Description

Pince de robot Agit sur la matière d’œuvre pour la saisir

Tapis roulants Agit sur la matière d’œuvre pour la convoyer

Foret Agit sur la matière d’œuvre pour la percer

Il en existe une multitude suivant le type d’application. Merci à J.P Vincent pour ce chapitre.

4 Annexes

(28)

4. ANNEXES 9/9

:IHMentrée consigne utilisateur

consigne acquise

:Codeur information codée :Unitéde traitementinformation traitée

:IHMsortie information restituée :Capteur :Interface Ordretransmis

:Chained’information :Unitéd’ali- mentation

Energie d’entrée Energie adaptée :Unitéde stockage

Energie exploitable :Pré-ac- tionneur

Energie modulée :Action- neur

Energie convertie :Trans- metteur

Energie transmise :Effec- teur

M-O-S

:Chained’énergie grandeursàmesurer

grandeursacquises

consignetraitée M-O-E

ibd[block]Chaînefonctionnelle[Description]

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