ÉTUDE DU CARACTÈRE CULARD
I. MISE AU POINT BIBLIOGRAPHIQUE
J. J. LAUVERGNE,
B. VISSAC A. PERRAMON Station centrale deGénétique
animale,Centre national de Recherches
zootechniques, Jouy-en-Josas (Seisae-et-Oise)
SOMMAIRE
Une mise au
point bibliographique
des études réalisées sur le caractère culardenvisage
succes-sivement la
terminologie adoptée,
ladescription morphologique
etmorphopathologique,
l’intérêtpratique
et les déterminismesgénétique
etphysiologique
de ce caractère.Les termes
employés
dans les diverseslangues
pour le décrire traduisent soitl’hypertrophie
musculaire
générale,
soit ledéveloppement
de l’arrière-main, soit les troubles de féconditéqui
l’accompagnent ou l’airegéographique d’origine
des animaux.L’aspect
extérieur des animaux est caractérisé par unehypertrophie
musculaire surtout nette au niveau de l’arrière-main (cul depoulain)
et la présence de sillons intermusculaires liés enpartie
à l’absence de
graisse
sous-cutanée.La finesse de l’os, de la peau et le faible
développement
du ventre sontégalement signalés.
Lecaractère
s’accompagne
de troubles divers :dystocie
fostale, rachitisme,macroglossie
et manque de rusticité chez les veaux, infécondité et diminution de taille et deproduction
lactée chez l’adulte. La variabilitéd’expression
de ces diversescaractéristiques
est constamment signalée.Sur le
plan économique, l’élevage
du culard comporte des inconvénientsmajeurs
atténués au-jourd’hui
par l’amélioration destechniques d’élevage
et d’alimentation. Sesperformances d’engrais-
sement semblent,
jusqu’à
15-18 mois,supérieures
à celles de l’animal normal. L’étude de sesqualités
bouchères permet de le considérer comme un type idéal d’animal de boucherie pour la
production
de viande
maigre.
Les
hypothèses
formulées sur le déterminismegénétique
de ce caractère semblent àpremière
vue contradictoires : les unes
postulent
l’action d’un seulgène
dominant, les autres celle d’ungène
récessif. Toutes font état d’une
pénétrance incomplète
et d’uneexpressivité
variable. On serait tentéd’interpréter
ces variations en terme d’évolution de la dominance :lorsque
le caractère est écono-miquement
avantageux et est l’obiet d’une sélection favorable, il tendrait à devenir dominant(Piémontais) ;
dans le cas contraire(races
laitières et races à viande américaine) il tendrait à devenir récessif.L’origine possible
du caractère est étudiée en tenant compte de l’évolution de safréquence
dans les
populations
bovines :origine unique
ou mutation récurrente.Les auteurs
qui
ont émis deshypothèses
sur le déterminismephysiologique
de ce caractère.s’orientent vers une modification de certains métabolismes
(matières
minérales etlipides)
sous l’effetd’un
déséquilibre
endocrinien.INTRODUCTION
Le caractère culard
figure parmi
les anomalies héréditairesenregistrées
dansl’espèce
bovine.Toutefois,
à la différence des autres anomaliesgénéralement préju-
diciables à
l’élevage
et que l’on s’efforced’éliminer,
le caractère culardprésente,
dans certaines conditions
d’élevage
et deçommercialisation,
desavantages
tels que des éleveurs ont pu rechercher laproduction
d’animaux de cetype.
L’orientation actuelle de la
production
deviande,
enEurope
occidentale notam- ment, vers destypes
d’animauxjeunes (veaux, baby-beef)
et à carcassemaigre
tenden
particulier
à mettre en relief l’intérêt des bovinsprésentant
ce caractère.L’emploi systématique
de bovins culards enélevage
nepeut
en fait êtrepréconisé
que si des études
préalables
sont conduites afin depréciser
lesconséquences
de cetteutilisation,
dans l’immédiat sur laproduction
deviande,
dans le futur sur l’orien- tation des races. Cesétudes, d’aspect zootechnique,
sont en fait indissociables de la rechercheplus générale
du déterminismephysiologique
etgénétique
de cette ano-malie.
Avant
d’entreprendre
de telles recherches dans notre pays, il nous a paru fondamental de faire lepoint
des étudesdéjà
réalisées sur cettequestion.
Nousenvisagerons
successivement :- la
terminologie
utilisée danschaque
pays ;- la
description morphologique
etmorphopathologique
duculard ;
- son intérêt
pratique
pourl’élevage ;
- les
hypothèses envisagées
pourexpliquer
son déterminismegénétique
etphysiologique.
TERMINOI,OGIE
Nous
appliquons
laqualification
de culard à des animauxprésentant principale-
ment une
hypertrophie
des massesmusculaires, hypertrophie qui
se traduit enparti-
culier par un
aspect caractéristique
de l’arrière-main.Cet
aspect
extérieur a été décrit dans différentes races, sous des nomsvariés ;
à
première
vue,cependant,
ils’agit
de la même anomalie.La
terminologie empruntée
par les auteurs aulangage
des éleveurs tend à confirmer danschaque langue :
- soit
l’hypertrophie
musculairegénérale (·<
double muscled n enanglais,
« dikbil » en
flamand)
ourégionale (« doppellender
» enallemand,
« a groppadoppia
» enitalien) ;
- soit le
développement exagéré
de l’arrière-main(culard
enfrançais,
« dellacoscia » en
italien,
« bottlethigh
» enanglais) développement
que l’on assimileparfois
àcelui de la croupe du cheval
(«
cul depoulain
» enfrançais,
« groppa di cavallo » enitalien) ;
- soit l’aire
géographique
où ont été observés lespremiers
animaux(Teeswater,
Yorkshire en
Angleterre) ;
- soit les troubles de fécondité
qui accompagnent
l’anomalie(mulot,
veaupif
enfrançais) .
Le tableau l rassemble cette
terminologie,
danschaque langue,
sansqu’on puisse préciser
le lieu et la date exacted’apparition
de telle ou telleexpression.
Nous
continuerons,
dans la suite de cetteétude, d’employer
le terme de culardqui
est leplus
commun en France.DESCRIPTION
La
plupart
des auteurs se sont attachés à unedescription globale
desparticularités morphologiques
et des troublespathologiques
observés sur les culards. Cettedescrip-
tion les a amenés à
souligner
lagrande
variabilitéd’expression
de ce caractère.A — CARACTÈRES MORPHOLOGIQUES
Si
l’hypertrophie
musculaire est lacaractéristique
laplus
nette et laplus
cons-tante de
l’aspect
extérieur desculards,
un examenplus approfondi
nous révèle que d’autres tissus ont eux aussi undéveloppement
anormal.Notre
exposé
visera à décrired’abord,
sur l’extérieur del’animal,
les différencesgénérales
entre culard etnormal,
àpréciser
ensuitequels
sont les tissusqui présentent
des anomalies.
1
°) As!ect
extérieur du culardTous les auteurs cités ont donné des
descriptions plus
ou moinscomplètes
duculard, descriptions
neprésentant
pas toutes un caractèred’originalité.
Nous allons tenter de détailler ce
type
d’animal selon ses différentesrégions corporelles :
- la tête est
plus légère ;
- le cou semble
plus
court etplus épais
parrapport
au reste du tronc, MAR-TINOLI
(1905) ;
- le
garrot
estplus étalé,
les masses musculaires del’épaule
sont trèsdévelop- pées,
le thoraxparaît plus déprimé
latéralement cequi
contribue à accentuer l’im-pression
de « décollement » del’épaule
parrapport
au tronc(P ACI , 1935 ) ;
- l’abdomen est
rétracté, l’expression
de ventre « levreté » traduit bien cette par- ticularité(B RUSA FE R RO, 19 05) (fig. 2).
Cette
morphologie particulière
duthorax,
del’épaule
et de l’abdomen donne au tronc une formecylindrique, caractéristique
dutype
idéal d’animal de boucherie(fig.
2 et4).
Les muscles du dos et du rein forment deux masses bombées de
part
et d’autre d’un silloncorrespondant
auxapophyses épineuses
des vertèbresdorso-lombaires, (B
RUSAF E RRO
, 1905 )
d’où la dénomination allemande dedoppelender :
reindouble ;
le rebondi bilatéral des masses musculaires se continue
vers la
croupe ; le sillon cor-respond
ici auxapophyses épineuses
des vertèbressacrées,
d’oùl’expression
italienne : groppadoppia (croupe double).
Vue de
profil
la croupe est souventinclinée,
la fesse est très ronde et se termine par unangle
presque droit avec lejarret,
cequi
fait dire à DECHAMBRE( 1910 ) :
« lacroupe
dessine
de lapointe
de la hanchejusqu’à
la rencontre de la fesse avecla jambe
une
ligne
convexe,correspondant
assez bien à un arc de cercle dont le centre seraitl’articulation fémoro-tibiale »
(fig. 3 ).
La queue, attachée
plus
haut que lanormale,
est nettement détachée à sonimplantation qui
est bien arrondie etparfaitement
délimitée(DE CHAMBR E, 19 1 0 ).
Sur la
cuisse,
trèsépaisse
etdescendue,
ondistingue plusieurs
sillonsqui
per- mettent d’individualiser les muscles(fig. q.).
L’arrière-main
présente
unaspect caractéristique qui
a été très tôt assimilé àcelui de la croupe d’un cheval de trait
(fig. q).
La vulve est
petite,
comme leremarquait déjà
ANDRIEU en1 886-8 9 ,
cité par DE CHAMBRE( 1911 ).
La mamelle est engénéral
réduite(B RU S A FE RR O, igo5).
Les
parties squelettiques
des membres sontplus fines ;
on remarque un rac- courcissement desdiaphyses
des oslongs,
enparticulier
dumétacarpien.
Les membresparaissent plus
dressés : le sabot et le canon sontalignés
l’un et l’autre dans l’axe dumembre, (position campée) (B RUSAFERRO ,
1905;P A C I , 1935 ) ;
il en résulte souventune station debout anormale avec membres antérieurs avancés et
postérieurs reculés ;
le dos
apparaît
alors ensellé(Kmw!!.r,
etal., 1952 )
En
conclusion, l’aspect
extérieur du culard est celui d’un animal trèscompact,
notamment au niveau du
garrot
et dudos,
d’une tailleplus
faible que lanormale,
avec une
hypertrophie
musculairegénéralisée
dontl’expression
laplus remarquable
se situe au niveau du train arrière
(fig. 4 ).
2
°)
Substratumanatomique
desdifférences
demo!·!hologie
extérieureLes différences
morphologiques
entre le culard et l’animal normal serapportent
surtout au
développement
musculaire mais intéressent aussi d’autres tissus. Nous allons examiner les modifications de ces différents tissus.a) Système
musculaire : .’P A C
I
(ig 35 ),
lepremier,
a fait uneanalyse subjective
détaillée del’hypertrophie
au niveau des différents muscles. Dans
l’épaule,
c’est surtout le deltoideusqui
s’estépanoui ;
dans le dos et le rein c’est leLongissimus dorsi,
dans la croupe ce sont lesgluteus ;
dans la fesse et la cuisse il y aurait d’abord unehypertrophie
des muscles inférieurs(semitendinosus, semimembranosus,
vastusLateralis) qui
donnerait l’im-pression
de descente de lacuisse ;
ensuite les masses musculaire situées au-dessous dubiceps femoris extériorisent,
par l’excès de leurdéveloppement,
le rebondiposté-
rieur et latéral de la cuisse.
Les sillons
déjà
mentionnés sont surtout évidents dans la cuisse et se mani- festentspécialement
entre lefascia
lata et lebiceps femoris
d’unepart,
entre le semi- tendinosus et le semimembranosus d’autrepart.
Ce résultat est confirmé par POMEROYet WILLIAMS
( 19 6 2 ).
Ces auteurs observentaprès
dissectioncomplète
des carcasses de deuxgénisses
de mêmeâge ( 10
à mmois)
et issus du même
père (une
dechaque type)
que, sil’hypertrophie
musculaire estgénéralisée
elle affecteplus
les musclessuperficiels
que les musclesprofonds.
Ilsdonnent à
l’appui
de cettehypothèse
d’ungradient d’hypertrophie
musculairecroissante : os -
derme, plusieurs exemples
relatifs aux diversesparties
du corps :en ce
qui
concerne lacuisse,
parexemple, l’importance
relative dubiceps f emoris (
2 ,8 2
)
estplus grande
que celle dugluteus
medius( 2 , 21 ) qu’il
recouvresuperficiel-
lement. Le
gluteus
accessorius( 1 ,8 4 ),
muscleplus profond,
est lui-même relativement moinsdéveloppé
que leprécédent,
enfin legluteus profondus ( 1 , 33 ),
leplus
internede ce groupe, est aussi celui
qui
est le moins affecté parl’hyperthropie (les
indicesutilisés par les auteurs
représentent
lerapport
dupoids
des muscleshomologues
dela
génisse
cularde et de lagénisse normale).
D’après
des recherches effectuées par AsxDOw!r cité par MAC KEr,!.nR( 19 6 0 ) l’hypertrophie
musculaire seraitdue,
non à un accroissement des dimensions indivi- duelles des fibresmusculaires,
mais à uneaugmentation
de leur nombre.b) Système
osseux :Une
comparaison
depoids
des oshomologues
ducouple
degénisses
de mêmeâge (cularde
etnormale)
contrôlé par Pon!Exoy et WILLIAMS( 19 6 2 )
nepermet
pas de conclure à une différence nette demorphologie
ou dedéveloppement squelettiques.
c)
Tissuadipeux :
.’On observe aux maniements une absence presque totale de
graisse
sous-cutanée(BRUSAF’!RRO, 19°5 ; D!cHaMBx!, 1911 ).
Lagraisse
estégalement
très réduiteentre les fibres
musculaires,
sur lesaponévroses
dechaque muscle,
autour du reinet dans le
péritoine (B RUSA FE RRO ,
zgo5; D!cx!MBx!,1910 ).
Ces observationsanciennes sont confirmées par les résultats récents de RAIMONDI
(ig56-ig5!),
MASON(
19 6 3
),
PoMtrRO!- et V’II,I,mMS(Ig62).
L’absence dedépôts adipeux
chez lagénisse
cularde contrôlée par ces deux auteurs concerne
plus
lagraisse
intermusculaire et lagraisse péritonéale
oupérirénale
que lagraisse
sous-cutanée.d)
J-’!M etPhanères
.-La finesse de la peau,
signalée
par BRUS!xF;RROs’ajoutant
à l’absence degraisse
sous-cutanée et de
graisse
inter etintramusculaire,
facilite notamment l’extério- risation des sillons musculaires. Selon Pacl( 1935 ),
on trouveégalement
uneplus grande
finesse desphanères (onglons
etpoils).
Maso!( I g6 3 )
note enfin unpoids
de lapeau
plus
faible ches les descendants d’un taureau frisonayant
donné des veauxde
type
culard que chez ceux de trois autres taureaux.Cette étude sommaire du substratum
mophologique
nous montre que le carac-tère culard ne résulte pas de l’altération d’une
région anatomique donnée,
ou d’unseul tissu, tnais d’une action
physiologique
diffuse affectant divers tissus.B — CARACTÈRES MORPHOPATHOI.OGIQUES Nous les classerons selon leur ordre
chronologique d’apparition.
i. Période
prepartum
etpart
La durée des
gestations engendrant
des veaux culardsserait,
selon R!IMOrtnI(
I g56- 57
), supérieure
de Iojours
à celle desgestations engendrant
des veaux normaux.H
ANSET
(communication personnelle, I g6 2 )
confirme cepoint
de vue et observe unécart de 1,9-).
jours, significativement
différent dezéro,
entre les durées degestation
pour les deux
types
de veaux. Si RAIMoNi)i ne note pas une différencesignificative
entre les
poids
à la naissance dessujets
normaux et ceux desculards,
PACI( 1935 ) trouvait, lui,
unpoids
moyen à la naissance de 45kg
pour les veaux normaux et de 49kg
pour les veaux culards. Le foetusprésentant
assezfréquemment
undévelop- pement exagéré
de l’arrière-train(THI!RRy, 1 8 9 8),
le passage de la croupe entraîne souvent unedystocie
enpériode d’expulsion.
Lespourcentages
depertes
à la naissancesignalés
par les auteurs tant chez les vaches que chez les veaux sont tellement variablesqu’il
serait illusoired’analyser
ces résultats dans le détail. Notonscependant qu’ils
sont tous relativement élevés
(B R E DO ,
1910;P ACI , 1935 ).
Pour HANSET(1961),
dans la race de Haute et
Moyenne Belgique,
lepourcentage
de césariennes lors de la naissance de descendants de taureaux culards est de 3,2 p. 100alorsqu’il
est seulementde o,02 p. ioo pour les naissances de
produits
de taureaux normaux. Lafréquence
descésariennes serait
plus
élevée dans le cas des naissances de veaux mâles culards(
35
p.100 )
que lors de la naissance de veaux femelles de cetype ( 20
p.100 ) (H ANS ET,
communication
personnelle).
C’était d’ailleurs l’observation de semblablesdystocies, qui
avait conduit MAC hF;r,L!R(ig6o)
à faire une étude de l’anomalie culard dans larace South-De!-on.
2
. Période
d’élevage a)
Rachitisme.On
observe,
chez lesjeunes
animauxculards,
unefréquence plus
élevée des troublescaractéristiques
du rachitisme : déviation axiale des rayons osseux, grosseurexagérée
des articulations desmembres,
inflammation descapsules synoviales
avecdésinsertions et rétractions
tendino-ligamenteuses.
PAC
I
( 1935 )
avait observé 40,7 p. 100 derachitiques parmi
ses veaux culards.H
ANSET
(ig6i) signale également
de nombreux accidents de rachitisme interdisant à l’animal la station debout.b) Macvoglossie.
Les auteurs italiens
(P A C I ,
1935RAIMONDI,’ 1956-57)
semblent les seuls àsignaler
chez le culardl’hypertrophie
de lalangue
connue sous le nom de macro-glossie.
Lephénomène
est variable dans son intensité : dans les cas lesplus
graves,qui
sont rares, lalangue
estépaisse,
inerte etdépasse
de 5 à 10 cm la commissure deslèvres ;
l’allaitement naturel étant alorsimpossible.
Engénéral,
la manifestation estplus bénigne :
lalangue
est seulement un peuplus
grosse, moins mobile et sortlégè-
rement de la bouche. Cet état
disparaît progressivement
au bout dequelques
semaines.M A G UANO
,
cité par PACI(rg 35 ),
apensé
que lamacroglossie pouvait
être due à unediminution du tonus des centres moteurs du
trijumeau
et del’hypoglosse,
survenueà la suite d’une
compression d’origine mécanique
lors de laparturition.
c) Myodysgénèse
Cette
dégénérescence
musculaire(myodysgénèse)
caractérisée d’abord par une cer-taine
rigidité
desmuscles,
ensuite parl’apparition
de tremblements et de difficultés de mouvements, se manifesteplus fréquemment
chez les culards. Les membres restent écartés et vacillants. A l’examenpost-mortem,
les musclesapparaissent pâles
etcireux
(R AI MONDI, 1956-57).
d)
Diminution des conditionsgénérales de
viabilité.Selon PACI
( 1935 ),
les veaux culardsprésenteraient
une sensibilité accrue à diversesmaladies ;
cet auteur trouve, eneffet,
unpourcentage
de décès parsepticémie
et
pleuropneumonie infectieuse,
parexemple, plus
élevé chez les veaux culards que chez les normaux.R
AIMONDI
(ig 5 6- 57 ) signale
par ailleurs de nombreux cas de mortalité des veauxculards dans les
premiers jours
de vie par débilitécardiaque
mais il ne cite aucunestatistique
sur cepoint.
3. Vie adulte
A ce
stade,
les anomalies concernent lesphénomènes
dereproduction,
de crois-sance et de sécrétion lactée.
a) Re!roduction
chez Lafemelle.
Des observations sur l’anatomie des organes
génitaux
révèlent un infantilisme de l’utérus et duvagin
ainsiqu’une atrophie
des ovaires(Arr DRW U,
cf.plus haut),
sansqu’on puisse
pour celapréjuger
d’une tendance àl’hermaphrodisme, (KAISER, 1 888,)
Ces déficiences
anatomiques s’accompagnent
d’altérations fonctionnelles dusystème reproducteur :
absence de chaleurs ou chaleursfrustes,
troubles de la fécon-dation,
mortalitéembryonnaire.
Toutefois cela ne serait vrai que pour les femelles très culardes. RAIMONDI( 195 6-5 7 )
a en effet obtenu sur unélevage
de 35 femellespiémontaises
peuculardes,
élevées dans des conditions courantes, des taux dereproduction
tout à fait normaux sur unepériode
de 3ans( 0 ,86
veau par vache et paran, 2 saillies par
fécondation).
Nous avons, par
ailleurs, rappelé
lafréquence
des cas dedystocie
foetale et établi unlien entre cette
fréquence
et la durée degestation
et lepoids
à la naissance des veauxculards
(PACI, 1935).
b) Reproduction
chez le mâle.L’observation des éleveurs sur les troubles de
reproduction
des mâles se retrouvedans la
synonymie
de mulot(analogie
avec l’infertilité deshybrides)
et depif (allusion
àl’infertilité des chevaux
cryptorchides) (D ECHAMBRE , 19II ).
Un seul auteur
signale
une anomalieanatomique
consistant dans une adhérence dugland
dupénis
au fourreau - adhérencequi
rend l’érectionimpossible (K IDWEIL , 1952).
R AIM O
NDI
( 195 6-5 7 ) enregistre
de son côté des troubles de laspermatogenèse :
diminution de concentration du sperme en
spermatozoïdes,
formesatypiques,
mobilitédiminuée, longévité
réduite de la semence. Mais cet auteur pense que ces anomalies de laspermatogenèse peuvent
être dues à des facteurs défavorables du milieu surtoutpendant
lapremière
année devie,
et que ces troubles ne seproduisent
que sur des taureaux culards àsquelette
maldéveloppé,
et entretenus dans des conditions difficiles.c)
Croissance.Selon RAIMONDI
( I g56-5 7 ),
la taille et lepoids
dessujets
culards seraient inférieurs de 5 à 20p. 100à lanormale,
sans que ces observationsaient, d’ailleurs,
une valeurdécisive,
car ellesproviendraient d’élevages
où existait une certaineconsanguinité.
d)
Sécrétion Lactée.Le faible
développement
de lamamelle, s’accompagne
d’une sécrétion laitièreplus
faible(
700 à 800kg
de moins par lactationd’après
RAIMONDI,(communication personnelle)
et d’une durée de lactationplus
courte, WI!sNER( I g6o).
C. - VARIABILITÉ D’EXPRESSION DU CARACTÈRE
La
description
des culards telle que nous l’avonsenvisagée correspond
engénéral
à la manifestation la
plus
extrême de divers caractères. Mais on ne doit pas oublier que laplupart
des auteurs insistent sur l’extrême variabilité de leurexpression :
un culard ne
présente
pas forcément toutes ces anomalies et une anomalieprésente s’exprime
suivant desdegrés
divers.Ainsi,
selon lesanimaux, l’hypertrophie
musculaire estplus
ou moinsgénéralisée ;
d’autres caractères tels que : ventre
levreté,
défautsd’aplombs, sillons,
sontplus
oumoins nets. ’
La variabilité
d’expression
des caractèrepathologiques
estencore plus grande,
tous les veaux culards n’ont pas une naissance
dystocique. Quant
au rachitisme ilatteint,
selon PACI,8 0 , 7
p. 100 des veaux, en 1935 ; RAIMONDI(ig5g-6o)
nesignale
que 10 à I5 p. 100 de cas en
10 6 0 et
attribue cette diminution defréquence
à l’amélio-ration des conditions de nutrition minérale et
vitaminique.
Lamacroglossie
est enfinrarement
signalée.
Parmi les facteurs de variation de cette
expressivité
onpeut
noter :L’âge.
Bien que le caractère culard
puisse apparaître
très tôtpuisqu’on
a pu l’observer chez unprématuré,
les culards sont souvent difficiles àdistinguer
des normaux à lanaissance
(P_!cl, ig 3j ).
Ledéveloppement
musculaire se manifeste engénéral
versl’âge
d’un mois pour s’accentuer ensuitejusqu’à
18mois ;
chezl’adulte,
il s’atténuesouvent et
peut
mêmedisparaître.
Le se.xe.
Le caractère culard est en
général
moinsmarqué
chez lesfemelles,
notammentaprès
lapuberté
et lapremière
mise-bas.Les conditions d’alimentation et
!’!7!’ag’C.
Le caractère est d’autant
plus
accentué que l’animal est bien nourri. Un mauvais étatnutritionnel,
par contre, réduit ledéveloppement
musculaire etpeut
lui ôtertoute son intensité
d’expression.
Cette variabilité
d’expression
de l’anomalie se traduit par laprésence
de tous lesintermédiaires entre les
types
lesplus
extrêmes tantmorphologiques
quemorphopa- thologiques.
Ellecomplique singulièrement
leproblème
de l’identification duculard, problème
fondamental en vue de toute étudegénétique.
RAIMONDI(Communication personnelle)
a pu, à cesujet,
proposer un groupe de 5 caractères relativement cons-tants, même chez le noueeau-né :
- attache de queue
haute,
-
largeur importante
parrapport
à lahauteur,
- saillie musculaire
correspondant
à l’attache des fessiers.- sillons musculaires visibles sur la
cuisse,
- rétraction du ventre.
Poaz>~ROS et WiujAMS
(10(!2) observent,
à cesujet,
que lepanniculus
est, dansleur
étude,
le musclequi présente l’hypertrophie
maximum chez le culard. Cettehypertrophie
étant dueprincipalement
à un accroissementd’épaisseur
de cemuscle,
ces auteurs
envisagent
lapossibilité
dediagnostiquer objectivement
le caractèreculard,
chez les animauxvivants,
par unsimple sondage
aux ultra-sons del’épais-
seur du
panniculus.
D — CONCLUSION DE CETTE DESCRIPTION
Si
l’hypertrophie
musculaire est lesigne
leplus
reconnaissable surtout auniveau de l’arrière-main
qui présente
unaspect caractéristique,
elles’accompagne
d’une finesse
plus grande
des os, de la peau et desphanères,
et d’une réduction desdépôts adipeux.
Comme manifestations
morphopathologiques
on relève surtout lerachitisme,
la baisse
de viabilité et l’infécondité.Enfin l’anomalie se caractérise par une
grande
variabilitéd’expression
danschacun de ses
aspects
cequi
rend souvent difficile la distinction entre animal normal et culard.INCIDENCES
ÉCONOMIQUES
DEL’ÉLEVAGE
DU CULARDSur le
plan zootechnique,
il convientd’envisager
les incidenceséconomiques
sur la
production
de viande des caractères propres à l’animal culard. Des études ont été conduites dans ce sens notamment par les auteurs italiens : ellespermettent
enoutre de
préciser
certainspoints
du tableaumorphologique
que nous venons d’examiner La valorisation de l’animal de boucheriecomportant
enpratique plusieurs étapes depuis
la naissance de l’animaljusqu’à
l’utilisation de sa viande :- élevage,
-
engraissement,
- transformation de la carcasse par le
boucher,
- utilisation de la viande par le consommateur, Nous discuterons les avan-
tages
et les inconvénients des caractères du culard à chacun de ces stades.A. - INTÉRÊT POUR
1 / ÉT.EVEUR
L’éleveur de culard
supporte
l’essentiel desrisques
d’accident d’ordrepatholo- gique qui apparaissent :
- chez les femelles(accidents
defécondité,
demise-bas,
faibleproduction
delait)
ou chez les veaux(faible vitalité, rachitisme, etc.).
Mais l’incidence de ces
risques
sur la rentabilité de laproduction
des veaux culardsest,
aujourd’hui,
réduite :- les accidents de mise bas sont moins
fréquents grâce
à lagénéralisation
descésariennes
(MACK!I,I,AR, Ic!6o;
HANSET,ig6i),
et au croisement desgénisses
culardes avec des taureaux de races de
petite taille ;
le croisement degénisses pié-
montaises culardes avec des taureaux de race Valdostaine en est un
exemple (RaI-
MONDI
,
ig5g-6o).
- Les accidents divers de rachitisme sont en
partie disparus grâce
à l’amélioration des conditionsgénérales
d’alimentation et d’habitat. Dans lestroupeaux charolais,
des soinsparticuliers
sontapportés
aux veaux culards : on les met depréférence
dans des
prairies
ditesd’élevage,
oùl’herbe,
riche enminéraux,
favorise la croissance de leursquelette (BE L LET, 1957).
Ces
risques,
liés àl’élevage
du veauculard,
sontcompensés
par laplus-value
deces veaux à la naissance ou au sevrage -
plus-value qui
estproportionnellement plus
élevée à cetâge qu’à
aucun autre stade de la vie de l’animal. RaIMONDIsignale
que le
prix
moyen des veaux culards de8 j jours
est presque le double de celui des veaux normaux de mêmeâge ( 17 8
p.I oo).
De
même,
enBelgique,
selon HA?-[SET( I9 6 I ),
les veaux de boucherie culards sontpayés
70 à 75 francsbelges
aukg vif, plus
de deux foisplus
cher que les veauxnormaux
( 35
francsbelges).
B. - INTÉRÊT POUR 1/ENGRAISSEUR
Les seuls résultats
objectifs
que nouspossédons
sur lesperformances
d’en-graissement comparées
de veaux culards et normaux sont ceux de R!IMONDI et PACI
obtenus dans le cas d’une
production
de veaux de 400kg (vittelloni)
vendus àun an.
En 1935,
P AC r,
étudiant la croissance de 144 veaux culards et de 139 veaux normaux, notait :- une croissance
journalière
moyenneplus
élevée des veaux culards de la nais-sance à un an
(tableau 2 ) :
l’écart est de l’ordre de 100à i5okg,
soit environ i5 p. 100.- une croissance relativement
plus
lente des veaux culards dans lesjours qui
suivent la
naissance ;
celapeut
êtredû, d’après P A ci,
auxconséquences physio- logiques
du choc subi à la mise bas par les veauxculards,
du fait de leurpoids
nettement
plus
élevé( 49 kg
contre 43kg).
Les résultats de croissance
journalière
obtenus par PACI de la naissance à un an(871 g)
ont,depuis,
été vérifiés par RAIMONDIqui
trouve, sur un lot deculards,
une moyenne de
8 7 6
g. Cet auteur estime à i ooo g la croissancejournalière
moyenne des taureaux culardspiémontais,
et à goo g celle des femelles de mêmetype
de la naissance à un an dans le cas d’une alimentation intensive.En race
charolaise,
DECHAMBRE( I9I I)
et BELLET( 1957 ) rapportent
que la crois-sance du culard
paraît
normalependant
lapremière période
de savie ;
il accusemême un
poids supérieur
auxsujets
normaux de mêmeâge. Après
le sevrage, sondéveloppement
se ralentit et devient inférieur à celui des autres animaux. Il faut à cesujet, signaler
que les conditionsd’élevage, après
sevrage, sont assez médiocres dans la zone charolaise.Des contrôles
plus complets
desperformances d’engraissement,
notamment descontrôles de
consommation,
ont été effectués à l’Institutzootechnique
de Turinpar RAIMONDI
( 195 6-5 7 )
sur des veaux culards et normaux( 9
dechaque type).
Lesveaux étaient
engraissés jusqu’à
400kg
et soumis au contrôlependant
2f!ojours :
les résultats obtenus
figurent
dans le tableau 3.Outre leur croissance
pondérale plus élevée, les
veaux culards semblentprésenter
unmeilleur indice de transformation des aliments.
En
Italie, les - qualités d’engraissement plutôt
favorables du culardcompensent
doncen
partie
lesrisques
de sonélevage :
l’écart deprix
aukg
vif entre les deuxtypes
de veaun’est plus
à un anque - de
25à 35
p. 100. Cet écart est confirmé en France par BELL
ET
( 1957 )
sur des bœufs charolais de 2 à 3 ans.C. - INTÉRÊT POUR LE BOUCHER
Le culard
présente,
pour leboucher,
desavantages multiples
à tous les stades desa transformation.
Son rendement à
l’abattage
estplus
élevé que celui des veaux normaux. ANDRWU(cf. plus haut) note, sur 1 4
veaux de boucherieculards,
un rendement moyen de6 3
p. r o0le
plus
élevé étant de 74p. 100. Les auteursitaliens, B RUSAFERRO , P AC i, R AIMONDI ,
se sont attachés à comparer les rendements de veaux culards et normaux de 300 à 5
00
kg.
Leurs résultats sont rassemblés sur le tableau 4, l’écart de rendement entre les deuxtypes
de veaux est, en moyenne, pour cetype
deproduction
et dans la racepéimontaise,
de 6 à 8 p. 100en faveur des culards.RArMO:!Di a, en outre,
analysé
l’écart de rendementenregistré
par une compa- raison des élémentscomposant
le5 e quartier
des veaux culards et normaux(tableau 5).
Ces résultats font ressortir chez le culard :
- la faiblesse des
dépôts
de gras de rognon,-
l’importance plus
réduite de l’ensemble des organes et de la peau,- la grosseur de la tête.
En dehors de
l’importance
de latête,
ils confirment etprécisent
donc les données de l’étudemorphologique,
bienqu’ils
soient basés sur un échantillon restreint.Le traitement de la carcasse du culard laisse
apparaître
unpourcentage
de viande consommableplus
élevé(-!
8 p.100 )
au détriment despourcentages
d’os(-5
5 p.100 )
et de gras(—
3 p.100 ), (RA IMONDI , 195 6-57).
UBERTALLE(1955),
citépar RAIMONDI
(1957-57), signale
en outre que les morceaux depremière catégorie
obtenus par une
découpe
standard de la carcasse sontproportionnellement plus importants
chez le culard.Enfin,
l’absence degraisse
sous-cutanée et degraisse
in-termusculaire
permet
au boucher de transformer facilement uneproportion
élevéede la viande du culard en beefsteacks ou en
escalopes ;
cefait, qu’il
n’est paspossible
depréciser objectivement, explique
que leprincipal
débouché des culards soit lesrégions
ouvrières où la demande de viande àgriller
estplus importante (nord
de la France etBelgique,
parexemple) (B ELL E T
1957,H ANS E T , ig6i).
Dans d’autres
régions
et notamment dans les paysanglo-saxons
où on a l’habi-tude de stocker et de
congeler
les carcasses, le transformateurreproche
à cellesfournies par les culards de manquer de
graisse
sous-cutanée et, pour cetteraison,
de mal se conserver(KIDWELI,, 1952 ).
Le noircissement de la viande des culards à la conservationpeut s’expliquer ainsi,
bien que certains auteurs américains(G UILBERT ,
1937
),
l’aientpris pour un caractère
à déterminismegénétique particulier (black-cutter)
et
susceptible
d’être lié au caractère culard.D. INTÉRÊT POUR LE CONSOMMATEUR
Nous nous bornerons à
présenter
lescaractéristiques diététiques
et organo-leptiques
de la viande des animaux culards. Cescaractéristiques peuvent expliquer,
en
partie,
lepoint
de vuesubjectif
du consommateur sur la viande de culard.1
°) Qualités diététiques
Les résultats des
analyses biochimiques
effectuées par RArMOVm( 195 6-57)
sur la viande des veaux culards et normaux de un an sont résumés sur le tableau 6.
Il ressort nettement de ces chiffres que la viande de culard est
plus
riche eneau
(-f-
12 p.1 0 0 )
maisplus
pauvre en matières grasses(—
10 p.100) ;
sa valeurénergétique
est, endéfinitive,
environ deux foisplus
faible que celle de la viande desveaux de
type
normal :10 8, 15
calories contre191 , 1 8
pour 100g de viande fraîche.2
°) Qualités orgazaole!tiques
Aucune étude
systématique
n’a été effectuée sur cepoint.
Les auteurs notent :la
plus grande
finesse de la viande(R AIMONDI , 195 6- 57 ) ;
sa couleurplus
claire chez le veau, et son manque de succulence du fait de l’absence degraisse
intramus-culaire
(persillé) (T HWR x y , 1 8 9 8 ; GrLMORE, 195 2).
Ces résultats
expliquent
les deux réactions des consommateurs devant la viande du culard :- Pour les uns, et notamment pour les consommateurs
italiens,
c’est une viande tendre et facile àdigérer
du fait de son absence degraisse.
Elle constituedonc, malgré
sa faible valeurénergétique,
une viande à hautequalité diététique
que l’onpeut
notamment recommander pour l’alimentation des enfants et des adultes souffrant de troubles
gastro-intestinaux
ethépatiques (R A i M ONDi, i956-57)!
- Pour le
gastronome
la viande de culard manque desucculence,
c’est-à-dire de l’onctuosité que lui confère à la cuisson lagraisse
intramusculaire.Cet
antagonisme apparent s’explique
par le fait que lespremiers (ouvriers
duNord et
Italiens),
consommateurs degrillades, supportent
mieux l’absence de gras que lesgastronomes
consommateurs derôti, braisé, pot-au-feu.
Nous avons vu, parailleurs,
que le traitement de la carcasse en vue d’obtenir un maximum de morceaux à
griller
est facilité par cette absence de gras.En conclusion
malgré
les inconvénientsmajeurs
queprésentent
sonélevage
et le
goût
de saviande,
le culardpeut
êtreconsidéré,
sur leplan quantitatif,
commeun
type
idéal d’animal deboucherie,
notamment en cequi
concerne :- le rendement de sa carcasse,
- son
pourcentage
demuscles,
- l’extension et la facilité de
découpe pratique
de morceaux depremière catégorie.
Le bilan
économique
de laproduction
de cet animal est donc d’autantplus
favo-rable que le consommateur réclame