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Analyse de la chaine de valeur de la pisciculture extensive familiale en Côte d’Ivoire : cas des régions du Centre-Ouest et Sud-ouest

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Academic year: 2022

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Journal of Applied Biosciences 131: 13335 - 13346

ISSN 1997-5902

Analyse de la chaine de valeur de la pisciculture extensive familiale en Côte d’Ivoire : cas des régions

du Centre-Ouest et Sud-ouest

Atsé Franck AMIAN1,2*, Melecony Célestin BLE1, Eboua Narcisse WANDAN2, Adja Ferdinand VANGA3, Ibrahim IMOROU TOKO4, Pierre Joseph ASSI KAUDHJIS5, Thomas Efolé EWOUKEM6

1Centre de Recherches Océanologiques (C.R.O), Département Aquaculture, BP V 18 Abidjan, Côte d’Ivoire.

2Institut National Polytechnique-Felix Houphouët Boigny, Département Eaux, Forêts et Environnement, BP 1093 Yamoussoukro, Côte d’Ivoire.

3Université Peleforo Gon Coulibaly, BP 1328 Korhogo, Côte d’Ivoire.

4Unité de Recherche en Aquaculture et Ecotoxicologie Aquatique (URAEAq), Faculté d’Agronomie (FA), Université de Parakou (UP), BP 123, Parakou, Bénin

5Université Alassane Ouattara, BP V 18 Bouaké 01, Côte d’Ivoire.

6Université de Dschang,Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles, BP 222 Dschang- Cameroun.

*Auteur correspondant : Atsé Franck AMIAN ; Email : amianfranck.edphb@gmail.com

Original submitted in on 6th July 2018. Published online at www.m.elewa.org on 30th November 2018 https://dx.doi.org/10.4314/jab.v131i1.8

RESUME

Objectif : Cette étude vise à analyser la chaine de valeur de la pisciculture extensive dans les régions du Centre-Ouest et du Sud-ouest de la Cote d’Ivoire, afin de promouvoir le développement des différents maillons de la chaine et d’améliorer les performances économiques des acteurs.

Méthodologie et résultats : Dans chaque région, quatre villages ont fait l’objet de visite à travers une enquête auprès de 50 acteurs internes. Les données secondaires (qualitatives et quantitatives) sur le fonctionnement et l’organisation de la chaine de valeur ont été également collectées auprès des potentielles parties prenantes à la chaine de valeurs. Quatre maillons et fonctions créatrices de valeur, le long de la Chaine de Valeur (CVA) poisson frais de pisciculture ont été identifiés (les aménagistes, les fournisseurs d’intrants et équipements, les pisciculteurs, les mareyeuses et les consommateurs). Les relations entre ces différents maillons sont de nature informelle. Il ressort de cette étude qu’au niveau de la création de valeur, les commerçantes de poisson de pisciculture, les provendiers et les aménagistes, se distinguent largement des autres acteurs, avec des valeurs ajoutées respectives de 37 716 000 FCFA/ an soit 65 028 dollars ; 4 375 000 F CFA / an soit 7 543 dollars et 2 863 995 F CFA/an soit 4 938 dollars. Le pisciculteur, avec une valeur ajoutée de 403 595 F CFA/an soit 696 dollars représentent ainsi le maillon le plus vulnérable en termes de performances économiques de leurs produits.

Conclusion et application des résultats : Les pisciculteurs génèrent une faible rentabilité économique et constituent de ce fait le maillon le plus vulnérable de la chaîne. Le renforcement des compétences locales et des savoir-faire existants, permettrait d’améliorer la productivité des systèmes piscicoles extensifs et les performances économiques des acteurs.

Mots clés : Pisciculture extensive, Chaine de valeurs, valeur ajoutée, performance économique, Centre-Ouest et Sud-ouest Côte d’Ivoire.

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Amian et al., J. Appl. Biosci. 2018 Analyse de la chaine de valeur de la pisciculture extensive familiale en Côte d’Ivoire : cas des régions du Centre-Ouest et Sud-ouest

13336 ABSTRACT

Objective: This study aims to analyze the value chain of extensive fish farming in the Central-West and South- West regions of Côte d'Ivoire, in order to promote the development of the various links in the chain and to improve economic performances of the actors.

Methodology and results : In each region, four villages were visited through a survey of 50 internal stakeholders. Secondary data (qualitative and quantitative) on the functioning and organization of the value chain were also collected from potential stakeholders in the value chain.Four links along the value chain were identified (Fish pond builders, input and equipment suppliers, fish farmers, fish traders and consumers). The relationships between these different links are informal. The study showed that, in value creation, fish traders, food suppliers and fish pond builder differed significantly from other actors, with respective added value of 37,716,000 FCFA / year or $ 65 028; 4,375,000 FCFA/ year or $ 7 543 and 2,863,995 FCFA/ year or $ 4,938.

Fish farmers with a value of 403,595 CFA / year is the most vulnerable link in terms of economic performance of their products.

Conclusion and application of results: Fish farmers generate low economic profitability and are therefore the most vulnerable link in the chain. Strengthening local skills and existing know-how would improve the productivity of extensive fish farming systems and the economic performance of stakeholders.

Key words: Extensive fish farming, Value chain, value added, economic performance, Central West and South-West Cote d’Ivoire.

INTRODUCTION

Le progrès scientifique et technologique a contribué à améliorer significativement le niveau de vie de la population mondiale dans son ensemble. Celle-ci compte actuellement 7 milliards d’habitants, dont un sur quatre est jeune (PNUD, 2016). Mais à mesure que cette population augmente, les problèmes de la sécurité alimentaire prennent également de l’ampleur particulièrement en Afrique subsaharienne et en Asie du sud (FAO, FIDA, PAM, 2015). Ainsi, selon les prévisions de la F.A.O. (1996), la disponibilité énergétique alimentaire mondiale qui était estimée à 2440 calories/habitant/jour en 1971 passerait à 2900 calories/habitant/jours en 2010.

Une fraction importante de ce besoin est couverte par le poisson qui fournit une part non négligeable de la ration protéique alimentaire. Cet aliment représente 17% des apports de protéines animales à l'échelle mondiale, et plus de 50 % dans les pays pauvres (FAO, 2016). Dans les pays en développement, la consommation annuelle du poisson par habitant a progressé régulièrement passant de 5,2 kg en 1961 à 18,8 kg en 2013 (FAO, 2016). En Afrique sub-saharienne le poisson représente en moyenne 22% des apports alimentaires en protéines d’origine animale et en Côte d’Ivoire cet apport est estimé à 37 % (WorldFish Center, 2005). Selon les prévisions de la

FAO (2016), la consommation du poisson par habitant devrait augmenter sur tous les continents du fait de sa contribution nutritive très précieuse dans divers régimes alimentaires dans le monde. En Côte d’Ivoire, Le poisson constitue en effet la première source de protéine animale, avec une consommation annuelle estimée à 300 000 tonnes, pour une production d’environ 43 500 tonnes/an, pêches et aquaculture comprises (FAO, 2008). Toutefois, l’offre de la pêche reste très aléatoire du fait de l’étroitesse du plateau continental (environ 600 km) peu favorable au développement de la pêche maritime (Delaunay, 1995). La diminution progressive d’année en année des captures liées à la surexploitation des stocks au niveau mondial ne sont pas de nature à inverser la tendance. Dans cette perspective, l’aquaculture reste l’alternative la plus intéressante pour satisfaire la demande croissante. Les efforts initiés pour le développement de l’aquaculture ont entrainé une amélioration significative de la production mondiale et l’aquaculture fournit actuellement la quasi-totalité de l’offre de poisson destiné à la consommation humaine (FAO, 2016). A l’horizon 2030, 62% des produits halieutiques consommés dans le monde seront issus de l’aquaculture (World Bank, 2013). En plus de cette réponse à l’insécurité alimentaire, l’aquaculture

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13337 constitue une source de revenu et un moyen d’existence pour de nombreuses personnes dans le monde. Selon la FAO (2016), les emplois dans le secteur aquacole sont passés de 17% à 33% entre 1990 et 2014 générant près de 160,2 milliard de dollar américain. Parmi les grands pays producteurs, figurent la Chine, l’Inde, le Viet Nam et l’Egypte.

En Côte d’Ivoire, le secteur des pêches et de l’aquaculture représente 3,1 % du PIB agricole et 0,74 % du PIB total (FIRCA, 2013). L’aquaculture ivoirienne dispose d’importantes potentialités de développement dont 150.000 ha de lagunes, 350.000 ha de lacs et de nombreux bas-fonds propices à l’implantation d’exploitations aquacoles à hauts rendements (FAO, 2008). Plusieurs systèmes d’exploitation aquacoles allant du moins extensif au plus intensif sont actuellement adaptés aux contextes socio-économiques des populations sur l’ensemble du territoire. Malgré ce potentiel, l’aquaculture n'a pas encore atteint une dimension économique viable. La production nationale actuelle estimée à près de 3.500 tonne/an est à mettre essentiellement à l’actif des exploitations paysannes surtout en milieu rurale. Ces systèmes piscicoles

familiaux présentent de fortes potentialités et constituent une source de protéines accessibles aux populations les plus pauvres en milieu rural. De surcroit, ces systèmes ont montré une grande adaptation face aux changements socio- économiques et environnementaux de ces dernières décennies caractérisés par une crise socio-militaro- politique (Blé et Coulibaly, 2010). En effet, malgré les contraintes liées à leur développement, les agro- pisciculteurs dont les exploitations ne cessent de croître (2200 étangs paysans recensés en 2012, selon Oswald et al. (2015)) continuent d’apporter des innovations au sein de leurs systèmes agraires.

Malheureusement, du fait de leur nature, les systèmes piscicoles extensifs sont peu décrits dans leur dimension socio-économique et donc reste insuffisamment prise en compte par les programmes nationaux de développement de l’aquaculture. Cette étude vise à décrire la chaine de valeur de la pisciculture extensive familiale dans les régions du Centre-Ouest et du Sud-ouest de la Côte d’Ivoire, deux zones à forte dynamique de développement piscicole.

MATERIEL ET METHODES

Localisation de la zone d’étude : Cette étude a été conduite d’Août à Décembre 2014 dans les régions Centre-ouest et Sud-ouest de la Côte d’Ivoire, deux régions à forte dynamique de développement de la pisciculture extensive. (Figure 1). Dans chaque région,

quatre villages ont fait l’objet d’enquête. Il s’agit des villages de Daloa, Luenoufla, Sinfra, Béki-préa, situés dans la région du Centre-Ouest et des villages de Méagui et Guéyo, Tagbayo, Kossoyo dans la région du Sud- ouest.

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Figure 1 : Carte de la Côte d’Ivoire situant les régions Centre-ouest et Sud-ouest et les villages d’étude.

Collecte des données : Les données secondaires (qualitatives et quantitatives) sur le fonctionnement et l’organisation de la chaine de valeur ont été collectées auprès des potentielles parties prenantes à la chaine de valeurs que sont les structures d’encadrement du milieu agricole rural, (Agence Nationale d’Appui au Développement Rural (ANADER), l’association des pisciculteurs de Méagui, Association des pisciculteurs de Luenoufla, Association des pisciculteurs de Côte d’Ivoire, Association des pisciculteurs et professionnel associés de Daloa, les chefferies ou représentants traditionnelles).

Ensuite les acteurs internes à la chaine à savoir les aménagistes, les fabricants de filets, les provendiers (vendeurs d’aliments), les pisciculteurs, les commerçantes et les consommateurs ont été rencontrés (Tableau 1). La sélection des acteurs a été effectuée selon la méthode de boule de neige (UN, 2004) sur la base des informations recueillies dans les villages et auprès des organisations locales de pisciculteurs, des services d’encadrement, des ONG, et des autorités administratives.

Tableau 1 : Catégories d’acteurs internes enquêtés dans la région du Centre-ouest et Sud-ouest.

Acteurs internes Centre-ouest Sud-ouest TOTAL

Les aménagistes 2 1 3

Les fabricants de filets 2 0 2

Les Producteurs (pisciculteurs et pêcheurs non pisciculteurs) 6 14 20

Les vendeurs d’aliments (provendiers) 3 2 5

Les commerçantes de poissons (poisson pisciculture et d’eau douce) 11 8 19

Les Consommateurs (restaurants, hôtels, ménages) 1 0 1

TOTAL 25 25 50

Méthodologie d’analyse de la chaine de valeur : L’analyse de la chaine de valeur s’est effectuée en six étapes: la sélection de la chaine, la cartographie des acteurs, le calcul des valeurs ajoutées, l’identification des contraintes et opportunités, l’étude de la gouvernance du secteur, l’amélioration et le renforcement des capacités (IITA 2010). La réalisation de ces différentes étapes a été

effectuée sur la base des données recueillis lors des enquêtes et entretiens. La sélection de la chaine après identification des critères et leur validation par les acteurs a été réalisée suivant l’approche value links (GTZ, 2007 ; IITA, 2010) au cours des entretiens et des séances de focus group. Les critères de sélection de la chaine de valeur retenus dans le cadre cette étude sont : l’existence

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13339 de marché potentiel, la possibilité d’accroissement et de diversification des revenus ruraux, la vulnérabilité des acteurs (acteurs dominés, manque d’accès à l’information), la contribution à l’équité, le nombre d’acteurs impliqués dans la chaîne de valeur, l’intérêt du bailleur de fonds et des autorités locales. La cartographie de la chaine (maillons, acteurs, liens, services) a été réalisée de manière externe à travers la construction des cartes thématiques qui ont permis de construire des cartes thématiques relatives aux fonctions, aux acteurs et aux flux et de catégoriser les acteurs de la CVA par niveau (micro, méso, et si possible macro), maillon (fourniture intrants, production, commercialisation,

consommation) et liens d’affaires en les caractérisant.

Ensuite, la nature des liens entre les acteurs (liens verticaux ou liens horizontaux), types de relations d’affaires (contractuelle, lien à vue, etc.) a été mise en exergue.

- L’analyse économique de la chaine de valeur repose sur le calcul des indicateurs financiers tels que la marge commerciale (MC), la production de l’exercice (PE) et la valeur ajoutée (VA), auxquels on peut ajouter l’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) et du Résultat d’Exploitation (RE) (Hubert, 2010). Pour des raisons fiscales, juridiques et de commodité analytique, l’analyse a été faite sur une année.

RESULTATS

Cartographie de la chaine de valeur et relations existantes entre les acteurs : La Figure 2 présente les maillons identifiés au sein de la CVA poisson frais de pisciculture et d’eau douce, et les relations existant entre les acteurs. Il s’agit du maillon : aménagistes, fournisseurs d’intrants et équipements ; producteurs ; distributeurs et consommateurs. Les acteurs identifiés,

interviennent à deux grands niveaux, que sont les niveaux micro et méso. Ceux du niveau micro accomplissement les fonctions génériques identifiées ci- dessous et ceux du niveau méso à savoir les ONG, les institutions d’encadrement, de vulgarisation et de recherche, les accompagnent dans leurs différentes fonctions.

Figure 2 : Cartographie de la chaine de valeur indiquant les relations entre les acteurs.

ACTEURS

Aménagistes et

tacherons Pisciculteurs (système extensif ou familial) Fournisseurs

d’alevins Fournisseurs d’aliments Fournisseurs d’équipements de pêche et piscicoles

Pêcheurs d’eaux douces

Mareyeuses grossistes Mareyeuses grossistes - détaillantes

MARCHE FINAL Ménages Restaurants Maquis MAILLONS

DE LA CHAINE

Consommateurs Distributeurs

Producteurs Aménagistes,

Fournisseurs d’intrants Et équipements

FONCTIONS

Aménager Fournir des alevins,

des aliments et équipements

Elever, entretenir et

récolter le poisson

Transporter, conserver et vendre le

poisson

Acheter, préparer et consommer

SUPPORTEURS Structures d’encadrement et de vulgarisation, Conseil agricole, ONG, Centres de Recherches

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13340 Les acteurs du maillon aménagistes, fournisseurs d’intrants et équipements s’occupent respectivement de la réalisation des infrastructures, la fourniture d’alevins, des aliments et des équipements de pêche. Les provendiers (fournisseurs d’aliment) sont généralement les propriétaires de moulins dont l’activité consiste à blanchir le riz et d’autres céréales. Le taux de blanchissage du riz avoisine 60% et le son, un résidu d’usinage, constitue le principal intrant utilisé par les pisciculteurs comme aliment pour leur poisson. Les quantités vendues sont très importantes eu égard à son coût relativement faible 40 F CFA/kg. Les fabricants de filets sont peu nombreux (2 pour les deux régions) et appartiennent à des associations de pisciculteurs. Leur activité reste périodique. Ils fournissent aux pisciculteurs et pêcheurs des filets de différentes mailles (mailles de vides 6, 14 et 25 mm). Le maillon production est assuré par les pisciculteurs, qui sont à la fois des fournisseurs d’alevins et producteurs de poissons. Ils produisent au sein d’étangs de reproduction les alevins qu’ils font pré- grossir dans des étangs dits de pré-grossissement avant de les vendre soit en tout venant au prix de 10 F CFA soit en alevin mâle sexé au prix de 25 F CFA. Les pisciculteurs pratiquent la pisciculture extensive ou familiale dans des étangs-barrages (0,3 ha ᐸ) associés à un ou deux étangs de service pour la production d’alevins, ou dans des étangs en dérivation. Ils s’occupent du processus allant de l’élevage des alevins sexés jusqu’à la vente du poisson frais marchand (poids final 200 à 300 g). La durée de production varie entre 8 et 12 mois avec très souvent un seul cycle par an. Les espèces produites sont essentiellement le tilapia Oreochromis niloticus, l’Hétérotis niloticus et les silures Heterobranchus ispoterus, Heterobranchus longifilis. Le prix de vente du poisson est de 1000 F CFA/kg. Le maillon commercialisation prend en compte les distributeurs de poissons qui sont divisés en deux groupes d’acteurs : les mareyeuses grossistes et les mareyeuses grossistes-détaillantes qui achètent le poisson frais chez les pisciculteurs et les pêcheurs d’eau douce pour le revendre sur les marchés locaux et urbains. Ce sont uniquement les femmes, dont la plupart sont des épouses, parentes ou amis-proches des pisciculteurs, qui assurent la commercialisation du poisson dans les zones d’étude et c’est l’activité principale de la majorité. Il n’y a pas d’intermédiaires entre les pisciculteurs, pêcheurs d’eaux douces et les mareyeuses. Les mareyeuses grossistes disposent d’un capital assez important qui leur permet d’acheter la quasi- totalité de la production du pisciculteur, aussi bien dans le Centre-ouest que dans le Sud-ouest. Les produits sont

conditionnés pour le transport dans des récipients contenant un peu d’eau couverts de vans ou de toile (sacs), ce qui permet de conserver les poisson à l’état frais vers les différents marchés locaux et urbains. Plus de 80% du poisson acheté aussi bien avec les pisciculteurs que les pêcheurs sont écoulés le même jour, le reste est conservé frais à l’aide de glace au sein de vieux réfrigérateurs ou congélateurs non fonctionnels. Au- delà de trois jours, si ces poissons ne sont toujours pas vendus, elles les transforment en poissons fumés. Les grossistes détaillantes de poissons disposent d’un capital relativement faible et empruntent plus de la moitié du volume de poissons mis à leur disposition pour la vente.

Elles sont plus représentées dans les zones d’étude et assurent la commercialisation des poissons à l’état frais.

Elles assurent la fourniture de poissons à des clients particuliers, généralement des fonctionnaires et personnes de petits métiers. Le mode de conservation du poisson est le même que celui des grossistes. Le prix de vente du tilapia varie de 1500 à 2000 FCFA/kg. Le poids du poisson produit est un élément important dans l’arbitrage des prix du marché et dans la stratégie de production des pisciculteurs. Les échanges avec les producteurs ont permis de déterminer les marchés efficients et concurrentiels. Les chaines de valeurs concurrentes sont celle du poisson frais issu des piscicultures et celle du poisson d’eaux douces. Au niveau du maillon des consommateurs, ceux des zones urbaines et péri-urbaines ont une préférence pour les poissons de grande taille et/ou de moyenne taille (250 grammes). Ces poissons servent généralement à faire du poisson braisé ou du « kédjénou » (soupe de poisson locale). Cette réalité contraste avec celle des villages où les ménages ont une préférence pour les poissons de petite taille (125 à 175 g) plus facile à partager pour les familles nombreuses.

Performances économiques des acteurs de la chaîne de valeur : Le Tableau II présente les performances économiques et financières des acteurs des différents maillons. Il ressort qu’au niveau de la création de valeur, les commerçantes de poisson de pisciculture, les fournisseurs d’aliments et les aménagistes, se distinguent largement des autres acteurs, avec des valeurs ajoutées respectives de 37 716 000 FCFA/ an soit 65 028 dollars ; 4 375 000 F CFA / an soit 7 543 dollars et 2 863 995 F CFA/an soit 4 938 dollars contre 403 595 F CFA/an soit 696 dollars et 216 000 F CFA/an soit 374 dollars, respectivement pour les pisciculteurs et les fournisseurs d’équipements. En termes de valeur ajoutée le maillon production, en l’occurrence les pisciculteurs, est le plus faible (403 595 FCFA/ an.) de la chaine de valeur.

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13341 Contraintes et opportunités : Le Tableau3 présente les contraintes et opportunités majeures des maillons de la chaine de valeur ajouté. L’inexistence de contrat de service, l’insuffisance des connaissances techniques, le faible niveau d’organisation des acteurs et le manque d’appui financier sont les contraintes rencontrées dans les différents maillons de la chaine de valeur. L’absence de crédit bancaire et le manque d’investissement

constituent les contraintes majeures identifiées. Les principales opportunités proviennent de l’existence du marché d’écoulement du poisson frais du fait de la forte demande intérieure, de la mise en place d’organisation professionnelle agricole, d’un cadre institutionnel pour le renforcement des capacités des acteurs grâce, aux projets de développement en aquaculture et les structures d’encadrement et de recherche.

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Tableau 2 : Performances économiques et financières des acteurs des maillons de la chaîne de Valeur Libellés

Maillons

Aménagistes, Fournisseurs d’intrants et équipements Producteurs Distributeurs

Aménagistes et tacherons Fournisseurs équipements Fournisseurs d’aliments Pisciculteurs Mareyeuses

Qté PU Montant Qté PU Montant Qté PU Montant Qté PU Montant Qté PU Montant

CA 3 1050000 3150000 16 80000 1280000 2500 2000 5000000 719,22 1000 719225 45120 2125 95880000

CI 3 95335 286005 4 265900 1063600 2500 250 625000 3 105210 315630 45120 1290 58204800

VA 2863995 216000 4375000 403595 37675200

CMO 3 525000 1575000 16 2500 40000 0 1 21750 21750 0

EBE 1288995 176400 4375000 381845 376752000

DA 0 0 0 1 17020 17020 1 17500 17500

RE 1288995 176400 4375000 364825 37657700

CA : Chiffre d’affaire ; CI : Consommations intermédiaires ; VA : Valeur ajoutée ; CMO : Coût de la main d’œuvre ; EBE : Excédent Brut d’Exploitation ; DA : Dotation aux amortissements ; RE : Résultat d’Exploitation ; Qté : quantité ; PU : Prix unitaire

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Tableau 3 : Contraintes et opportunités identifiées chez les acteurs de la chaine de valeur dans les régions du Centre-ouest et du Sud-ouest de la Côte d’Ivoire

Maillons Acteurs Contraintes Opportunités

Aménagement, approvisionnement en intrants et équipements

Aménagistes et tacherons Manque de crédit spécifique ; Accidents de travail et maladies;

Inexistence de contrat de service écrit en vue de sécuriser les droits des contractants ;

Manque de fond de roulement ;

Facilitation de l’accès aux crédits ;

Organisation des acteurs ; Création d’épargne ; Existence de marché d’écoulement ;

Fournisseurs d’équipements Fournisseurs d’alevins Fournisseurs d’aliments

Production Pisciculteurs

Manque de crédit spécifique ; Coût élevé des provendes ; Manque d’alevins de qualité ; Insuffisance de connaissances techniques

Insuffisance de moyen de production (fond de roulement) ; Faible relation entre les acteurs Faiblesse et irrégularité de la production piscicole ;

Disponibilité de poisson pour la consommation ;

Existence de marché d’écoulement avec une demande intérieure forte ;

Existence de projet pour le renforcement des capacités par la formation et le suivi ;

Organisation des acteurs ; Création d’épargne ;

Commercialisation

Mareyeuses grossistes

Manque de crédit spécifique ; Inexistence d’appui / intervention ; Matériels / équipements peu moderne ;

Inexistence de logistique de stockage à long terme ;

Forte concurrence du poisson frais avec les produits importés ;

Faible niveau d’organisation ;

Disponibilité de poisson pour la consommation ;

Existence de marché d’écoulement avec une demande intérieure forte ;

Existence de logistique de stockage à long terme ;

Formation sur les différents types de stockage et de conservation du poisson frais ;

Mareyeuses grossistes- détaillantes

Consommation Consommateurs Coût volatile du poisson Disponibilité de poisson frais pour

la consommation ;

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13344 DISCUSSION

La pisciculture familiale dans le Centre-ouest et le Sud- ouest de la Côte d’Ivoire malgré les potentialités existantes et un dynamisme de développement soutenu par un nombre croissant d’installations et d’aménagements piscicoles, fait face à de nombreuses contraintes qui affectent la productivité et les performances économiques du secteur. Dans ces deux régions, les différents maillons animant la chaine de valeur autour de la pisciculture familiale sont principalement les aménagistes, les fournisseurs d’intrants et équipements, les pisciculteurs, les mareyeuses (grossistes et grossistes-détaillantes) et les consommateurs. Les acteurs identifiés, interviennent à deux grands niveaux, que sont les niveaux micro et méso. Les acteurs du niveau micro (acteurs internes) accomplissement les fonctions génériques de la chaine et ceux du niveau méso (acteurs externes) les accompagnent et les soutiennent dans leurs différentes fonctions. Cette typologie de la chaine de valeur étudiée se rapproche de celle rencontrée dans la plupart des chaines des valeurs de piscicultures et de pêches à petites et moyennes échelles (Bankole, 2010 ; FAO, 2014). L’analyse de la chaine de valeur montre que les relations existant entre les différents acteurs internes sont de nature informelle. En conséquence, ces acteurs évoluent dans un environnement instable, se traduisant par des difficultés à chaque maillon de la chaine. Ainsi, au niveau des pisciculteurs, les pratiques foncières dépendent encore largement des conventions coutumières avec souvent des interactions conflictuelles liées aux modes d’acquisition et des mécanismes de gestion des espaces piscicoles. Cette situation est le corollaire à l’insuffisance de formation, de connaissances techniques et de moyens de productions. Ces relations informelles transparaissent dans les rapports avec les maillons de la commercialisation, des fournisseurs d’intrants et d’équipement par l’inexistence de contrat de service entre ces différents acteurs internes. Au niveau de la commercialisation et la transformation, la faible capacité opérationnelle dans les techniques de transformation du poisson frais engendre très souvent une volatilité des prix au niveau des consommateurs en période de pénurie de poisson sur le marché. Ces facteurs sont accentués au niveau méso, par une faible prise en compte des systèmes piscicoles extensifs familiaux dans les programmes nationaux de développement de l’aquaculture. Il en résulte un déficit d’accompagnement des structures d’encadrement et de microfinances. La détermination de la valeur ajoutée au niveau de chaque maillon montre que le poisson frais

dégage un enrichissement brut (Résultat d’Exploitation) positif pour tous les acteurs. Toutefois, la classification par ordre de création de valeur ajoutée ou la contribution brute à l’économie nationale des maillons de la chaîne de valeur indique que les commerçantes de poisson et les provendiers, se distinguent largement des autres acteurs, avec des valeurs ajoutées nettement plus significatives.

Les pisciculteurs génèrent une faible valeur ajoutée et constitue de ce fait le maillon le plus vulnérable de la chaine en terme de performances économiques de leur produits. En raison de leur faible pouvoir d’achat, les pisciculteurs ont des difficultés à acquérir les intrants. De plus, la plupart des intrants dont ils disposent ont une faible valeur nutritive (Morrissens et al., 1996). Par ailleurs, les opportunités de diversification de la production d’espèces à haut rendement sont quasi inexistantes. De ce fait, le niveau de production piscicole reste faible (0,5 à 1 tonne/ha/an) et ne génère pas d’économie réelle. Cette situation est semblable à celle constatée dans la plupart des chaines de valeurs de pisciculture à petite échelle où il est montré que les autres acteurs et les marchés de détail recevaient plus d’avantages distributifs de la chaîne de valeur en raison de leur plus fort pouvoir de négociation (FAO, 2014). La faible compétitivité économique des pisciculteurs dans le fonctionnement de la chaine valeur serait aussi liée à l’inexistence de liens de service formalisés avec les autres acteurs de la chaine mettant en relief les difficultés énoncées dans cette étude. Ces aspects contribuent davantage à la vulnérabilité des différents acteurs internes de la chaine et particulièrement le maillon des pisciculteurs. Or, il est montré que les chaînes de valeur agricoles fonctionnent de manière plus efficace lorsque les exploitants agricoles ont établi des partenariats avec les fournisseurs d’intrants et de services et avec les entités qui commercialisent et transforment leur production (Westlake, 2014). De cette perspective, le renforcement des liens et relations entre les maillons de la chaine de manière inclusive permettraient d’atténuer les contraintes, d’améliorer les services et d’accroître la compétitivité économique des producteurs. Aussi, le développement des opportunités identifiées et l’amélioration de la gouvernance tout le long de la chaine permettraient d’augmenter la performance de la chaine de valeur de la pisciculture familiale dans le Centre-ouest et le Sud-ouest de la Côte d’Ivoire. Dans ces régions, la pisciculture extensive est une activité de diversification des économies de plantations familiales et contribue à la chaine de valeur locale (Oswald et al., 2015). La promotion des systèmes locaux d’innovation piscicoles

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13345 dans une approche d’intensification écologique constituerait un gage de développement durable de ces économies. Au niveau des liens avec les autres entités, l’appui des acteurs de la recherche et du développement aux producteurs, et les acteurs, pourraient être réalisé plus efficacement dans un cadre global à travers l’approche Recherche Agricole Intégrée pour le Développement (IAR4D). En effet, cette approche basée sur la mise en place de plateforme d’innovation réunissant l’ensemble des intervenants (producteurs, chercheurs, conseillers agricoles, transformateurs, fournisseurs d’intrants, commerçants) de la chaine de valeur permet d’optimiser les performances de chaque

acteur (CORAF/WECARD, 2014). Les chaînes de valeur n’existent pas séparément; elles sont intégrées dans un environnement social, économique, culturel et politique hautement complexe, qui détermine la nature et le succès des opérations commerciales au sein de la chaîne de valeur (Herr et Muzira, 2009). De ce point de vue, les politiques de développement devraient intégrer la pisciculture familiale dans l’élaboration des programmes développement de l’aquaculture en prenant en compte les spécificités des systèmes de production, l’environnement socio-économiques des acteurs, le renforcement des compétences locales et des savoir-faire existants.

REMERCIEMENTS

Cette étude a été réalisée dans le cadre de la mise en œuvre du projet SyPiEx « Intensification écologique des systèmes piscicoles extensifs familiaux en Afrique de l’Ouest et Centre à partir d’une analyse des processus

d’innovations : Systèmes Piscicoles Extensifs ». Les auteurs remercient le CORAF/WECARD, l’Union Européenne et le CANADA, ainsi que l’équipe SyPiEx pour leur appui financier et technique.

RÉFÉRENCES

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Références

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