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La succion non-nutritive chez l'enfant prématuré

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Academic year: 2021

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Sandra AUGSBURGER

Volée Bachelor Automne 2009

PROGRAMME DE FORMATION BACHELOR EN SOINS INFIRMIERS

LA SUCCION NON-NUTRITIVE

chez l’enfant prématuré

Tiré de Marsan, C., 2009

Travail de Bachelor présenté à la Haute Ecole de la Santé La Source

LAUSANNE 2012 Anne-Claude Allin

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Table des matières

REMERCIEMENTS ... 3 RÉSUMÉ ... 4 INTRODUCTION ... 5 PROBLÉMATIQUE ... 5 QUESTION ... 6

PERTINENCE DE LA QUESTION DE REVUE ... 6

EN FONCTION DU CONTEXTE SOCIO-SANITAIRE ET PROFESSIONNEL ... 6

EN FONCTION DE LA DISCIPLINE INFIRMIÈRE ... 7

FONDEMENTS THÉORIQUES ... 8 PRÉMATURITÉ... 8 SUCCION ... 9 Succion nutritive ... 9 Succion non-nutritive ... 9 SOINS DÉVELOPPEMENTAUX ... 10 NIDCAP ... 10 MÉTHODE ... 11

RECHERCHES ET SÉLECTIONS D’ARTICLES ... 11

ANALYSE CRITIQUE DES ARTICLES ... 12

COMPARAISONS DES RÉSULTATS ... 21

DISCUSSION ET PERSPECTIVES... 25

RÉCAPITULATIF DES RÉSULTATS ... 25

RECOMMANDATION POUR LA RECHERCHE ... 26

RECOMMANDATION POUR LA PRATIQUE ... 27

GÉNÉRALITÉ DES LIMITES DE LA RECHERCHE ... 28

TRANSFERT DES RÉSULTATS ... 28

CONCLUSION ... 30

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Remerciements

Tout au long de l’élaboration de notre travail de Bachelor, nous avons été entourées et soutenues par de nombreuses personnes. Nous désirons remercier particulièrement :

- Madame Anne-Claude Allin, notre directrice de travail de Bachelor, pour ses précieux conseils, son soutien et sa disponibilité.

- Madame Chrystelle Lerouge, notre directrice assistante de travail de Bachelor, pour son aide et son implication.

- Monsieur Michel Jeanguenat, notre animateur de séminaire et responsable du module, pour ses conseils et sa motivation à nous pousser dans ce travail.

- Madame Cynthia Bouget, praticienne formatrice du service de néonatologie du CHUV et notre experte de terrain, pour son aide lors de diverses sollicitations de notre part et pour avoir accepté le rôle d’experte de terrain.

- Les bibliothécaires du centre de documentation (CEDOC), pour leur aide dans nos recherches d’articles et leurs informations concernant les normes et références bibliographiques.

- Nos familles et nos proches, pour la relecture de notre travail, les corrections de l’orthographe et de la syntaxe, ainsi que pour leur patience infaillible.

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Résumé

Le travail que nous avons réalisé se présente sous la forme d’une revue de littérature, que nous avons menée pendant plus d’une année. La problématique a été précisée au cours de l’élaboration du travail. Nous avons finalement abouti à la question suivante : « Quels sont les effets de la stimulation orale par la succion non-nutritive sur l’enfant né avant 35 semaines de gestation hospitalisé dans un service de néonatologie lors de la phase de transition entre l’alimentation par gavage et l’alimentation orale autonome ? ».

En nous intéressant à cette question, nous avions comme objectif de travailler sur une problématique actuelle et dans un contexte pédiatrique en ciblant une population d’enfants prématurés. De plus, nous voulions développer un sujet nous permettant d’apporter certaines pistes d’améliorations pouvant être utiles à la pratique.

Afin de constituer cette revue de littérature, nous avons débuté par la recherche d’informations générales dans un premier temps, sur les difficultés d’alimentation des nouveau-nés prématurés ainsi que sur les différentes formes de stimulation existantes dans la pratique. Nous avons récolté des données à l’aide de diverses revues de littératures et d’articles scientifiques. Après les premières recherches et l’analyse des données récoltées, nous avons pu préciser notre question afin d’entreprendre davantage de recherches spécifiques et ciblées. Nous avons utilisé les bases de données que nous avions à notre disposition, afin de rechercher des articles scientifiques.

Après avoir trouvé les différentes informations dont nous avions besoin, nous avons pu apporter un regard critique sur ces dernières afin de développer des pistes de réponses et de réflexions quant à notre problématique et à notre question initiale.

Nous avons pu constater que la stimulation non-nutritive est généralement considérée comme aidante et bénéfique pour les enfants prématurés de moins de 35 semaines de gestation afin d’accélérer la phase de transition entre l’alimentation par gavage et l’alimentation orale autonome.

De plus, l’élaboration de cette revue de littérature nous a permis d’identifier et d’apporter des informations précises quant aux effets spécifiques de la stimulation non-nutritive. En effet, nous avons remarqué que cela permet de débuter l’alimentation orale plus rapidement, que la quantité de lait ingérée est augmentée, que le temps d’hospitalisation est diminué et que, pour terminer, les caractéristiques de succion (rafale de succion, succion et pause) de l’enfant prématuré peuvent être modifiées. Finalement, ce travail, nous a permis de développer différentes perspectives et approches réflexives concernant la recherche et la pratique infirmière.

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Introduction

Pour réaliser ce travail de Bachelor, nous avions comme souhait de traiter un sujet en lien avec les enfants. En effet, nous sommes toutes deux attirées par le domaine de la pédiatrie et nous envisageons de nous orienter vers ce dernier dans notre activité professionnelle future. Ce n’est que lorsque nous avons effectué notre stage respectif dans le milieu de la pédiatrie que nous nous sommes questionnées sur diverses problématiques qui nous ont interpelées, telles que les méthodes d’alimentation (finger, gobelet…) chez le nouveau-né, le lien d’attachement entre la mère et l’enfant, l’implication des parents dans les soins de leur enfant hospitalisé et l’impact de l’hospitalisation d’un nouveau-né sur la famille. En avançant dans le stage, nous nous sommes rendu compte du problème important et actuel que rencontrent les soignants lors de l’introduction de l’alimentation orale chez les enfants prématurés. En effet, l’alimentation est un problème majeur, dont les conséquences principales sont la prolongation de la durée d’hospitalisation, ainsi que les répercussions sur le développement psychomoteur des enfants. C’est pourquoi, nous nous sommes intéressées aux pratiques possibles pour favoriser le passage à l’alimentation orale autonome chez l’enfant prématuré. En faisant de plus amples recherches, nous avons constaté qu’il existe une multitude de techniques de stimulation orale. Nous avons donc décidé de centrer nos recherches sur la stimulation orale non-nutritive (NNS) et de développer cette problématique dans notre travail.

Pour ce faire, nous commencerons par présenter brièvement nos expériences pratiques personnelles vécues en stage qui nous ont permis de nous sensibiliser et de nous questionner quant à ce problème. Puis, nous présenterons le cheminement que nous avons suivi pour arriver à notre question de problématique. Par la suite, nous argumenterons l’intérêt de cette problématique en lien avec sa pertinence en regard du contexte socio-sanitaire et professionnel ainsi qu’avec la discipline infirmière. Pour permettre une meilleure compréhension de notre sujet, nous définirons les fondements théoriques principaux présents dans notre travail. Nous présenterons ensuite notre méthodologie de recherche sur les bases de données scientifiques, en précisant les critères de sélection des articles et nous ferons une analyse critique de ces derniers. Nous comparerons les résultats dans un tableau nous permettant ainsi d’avoir une vision d’ensemble des articles choisis. Pour terminer, nous discuterons des résultats des recherches et aborderons les perspectives et recommandations pour la pratique ainsi que pour la recherche. Finalement, nous conclurons ce travail en donnant de façon personnelle notre avis.

Grâce à ce travail, nous espérons trouver des pistes concrètes pour la pratique professionnelle.

Problématique

Chacune, dans notre stage respectif, a pris conscience de la problématique que représente le passage de l’alimentation par gavage à l’alimentation orale autonome pour les nouveau-nés prématurés. De plus, nous avons été surprises de constater qu’il n’existe pas de protocole offrant une systématique rigoureuse et basée sur des données empiriques quant aux diverses méthodes existantes pour favoriser cette phase de transition.

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En effet, en abordant le sujet avec le personnel de santé d’un service de néonatologie, nous avons constaté que chaque soignant et/ou service de soin agit selon ses habitudes ou préférences. Il n’y avait pas de consignes quant à la nécessité de prodiguer une forme de stimulation ou quant à la façon de le faire, ni quant au temps optimal conseillé pour effectuer la stimulation. Bref, tout se faisait implicitement selon les connaissances antérieures des infirmières et de leur savoir tacite développé au cours de leur expérience professionnelle. Personne n’agissait de la même manière. L’élément qui a été le plus surprenant pour nous est que, dans le service de néonatologie, il existe des protocoles et des marches à suivre pour de nombreuses interventions infirmières, peu de choses sont faites au hasard ou selon les envies des infirmières, généralement tout est rigoureusement planifié et encadré par des supports écrits ou protocoles. Cette constatation a suscité en nous diverses interrogations, desquelles nous sommes parties pour approfondir notre thématique.

Existe-t-il une méthode de stimulation à privilégier pour favoriser la phase de transition d’une alimentation par gavage à une alimentation orale autonome chez l’enfant prématuré ? Quelles sont les actions infirmières possibles à mettre en place pour réduire la durée de la phase de transition ? Quels sont les bénéfices d’une stimulation orale sur le nouveau-né prématuré lors de l’alimentation de ce dernier ? Est-ce qu’il y a une période conseillée pour débuter la stimulation ? L’utilisation de la stimulation de façon précoce est-elle bénéfique pour le prématuré ? La stimulation orale améliore-t-elle les capacités de succions de l’enfant ? Et diminue-t-elle le temps d’hospitalisation ?

Pour arriver à notre question en lien avec la problématique, nous avons tout d’abord commencé par effectuer des recherches dans la littérature ainsi que dans plusieurs articles scientifiques pour réussir à préciser davantage notre question. Ce n’est que lorsque nous avons analysé les articles scientifiques que nous avons sélectionnés, que nous avons pu préciser, spécifier et arriver à rédiger la question comme suit :

Question

Quels sont les effets de la stimulation orale par la succion non-nutritive sur l’enfant né avant 35 semaines de gestation, hospitalisé dans un service de néonatologie, lors de la phase de transition entre l’alimentation par gavage et l’alimentation orale autonome ?

Pertinence de la question de revue

Maintenant que nous avons explicité notre question de revue, nous allons argumenter la pertinence de cette dernière en lien avec le contexte socio-sanitaire ainsi que le métaparadigme des soins infirmiers.

En fonction du contexte socio-sanitaire et professionnel

La prématurité touche 7,5% des naissances en Suisse en 2008, selon l‘Office Fédéral de la statistique (2010, p. 1). La Suisse se situe donc dans la moyenne supérieure en comparaison des taux des autres pays d’Europe. Il nous semble important de mettre en évidence ces données puisqu’elles démontrent qu’il s’agit donc d’un problème de santé publique.

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La restriction de la croissance extra-utérine se réfère au fait que les nouveau-nés prématurés développent un déficit nutritionnel sévère pendant leur 1ère semaine de vie. Il s’agit d’un problème majeur pour les enfants nés prématurément, tout comme la malnutrition qui est un problème récurrent chez cette population, qui a des répercussions critiques à long terme. En effet, cela amène l’enfant à être plus souvent sujet à des risques de maladies cardiaques, à un diabète de type I, ainsi qu’à un retard dans le développement cognitif et donc à un impact sur le quotient intellectuel (Clark et al., 2003, pp. 338-339). Il est impressionnant de savoir que la majorité des enfants prématurés ont des défaillances alimentaires qui aboutissent à des troubles de la croissance (environ 30% des enfants prématurés à 18 mois et environ 20% des enfants ayant entre 7 et 8 ans sont en dessous du 10% de la courbe de Percentile). En effet, les déficits nutritionnels affectent non seulement leur poids, mais aussi leur taille et celle du périmètre crânien (Feeding the Premature Infant – the NICU and Beyond, 2011, Post-discharge nutrition: after the NICU, para. 1).

Cependant, malgré les connaissances sur les risques de déficits nutritionnels, il existe aussi plusieurs risques connus et craints à initier l’alimentation trop précocement. En effet, une des plus grandes inquiétudes quant à la nutrition entérale chez les enfants prématurés est le risque de nécrose entérocolite (NEC). C’est une affection qui est responsable d’un taux élevé de morbidité et mortalité chez cette population. De plus, le risque d’intolérances alimentaires, de vidange gastrique inadéquate et d’apnées rendent les soignants craintifs quant à l’alimentation entérale précoce. (Caple et al., 2004, p.1597)

Nous nous sommes rendu compte qu’il existe beaucoup de données concernant la problématique de l’alimentation de l’enfant prématuré dans la littérature ainsi que dans les recherches scientifiques. De plus, nous avons pu constater que déjà dans les années 80 des recherches avaient été menées sur la problématique de l’alimentation chez l’enfant prématuré ainsi que sur les différentes techniques de stimulation. Ces deux aspects nous ont permis de confirmer que ce sujet est vraiment préoccupant et toujours d’actualité.

En fonction de la discipline infirmière

Selon Hadry (1978), le métaparadigme fournit un guide, une orientation générale d’une discipline afin que tous les scientifiques arrivent à un consensus. En effet, un métaparadigme doit avoir une perspective neutre pour que tout le monde puisse s’y retrouver, indépendamment de sa culture, ses croyances et sa nationalité (Fawcett, 2005, p.6). Le métaparadigme des soins infirmiers, qui a été formalisé par Fawcett en 1984, est constitué de quatre concepts centraux (personne, environnement, soin, santé) qui sont reliés par des propositions (McEwen & Willis, 2011, pp.38-39).

Pour établir le lien entre notre problématique et le métaparadigme des soins infirmiers, nous allons situer notre questionnement à travers la proposition du concept du soin et de la santé. Cette proposition touche aux interventions infirmières qui sont bénéfiques pour la santé et le bien-être de la personne (Fawcett, 2005, p.6).

Les enfants prématurés sont incapables de se maintenir en santé de façon autonome à cause de l’immaturité physiologique de leur système. Ils ne sont pas encore capables de coordonner les mécanismes de succion, déglutition et respiration. Cette problématique, reliée aux difficultés de nutrition, prétérite le développement physiologique du nouveau-né prématuré. Afin de promouvoir la santé et le développement de l’enfant prématuré, certains soignants utilisent différentes méthodes pour favoriser la phase de transition entre

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Pour traiter de cette problématique, nous allons nous intéresser à la stimulation orale non-nutritive comme intervention infirmière pouvant être bénéfique pour la santé des enfants concernés.

Fondements théoriques

En faisant l’argumentation de notre question de revue, nous avons su dégager un certain nombre de fondements théoriques qui nous paraissent essentiel à développer afin de bien comprendre la problématique. En effet, nous trouvons important de préciser la notion de prématurité, les caractéristiques de succions ainsi que la notion de soins développementaux.

Prématurité

Selon l’OMS, un prématuré est un enfant né avant la 37ème semaine de gestation révolue. Il y a trois sous-catégories : la prématurité extrême (entre la 22ème et 28ème semaine de gestation), la grande prématurité (entre la 28ème et la 33ème semaine de gestation) et la prématurité moyenne (entre la 33ème et la 37ème semaine de gestation). En effet, l’on considère qu’un enfant est viable (hors utérus) à partir des 24ème - 25ème semaines de gestation, en lien avec la maturation pulmonaire et par le fait que l’enfant est formé d’un point de vue anatomique. Dans la définition, nous retrouvons la notion de 22 semaines de gestation, car il est vrai que c’est à partir de cet âge que l’enfant est reconnu et inscrit à l’état civil. Pour compléter cette définition, selon Tenhaaf (2008), les enfants prématurés ont généralement soit un petit poids de naissance (<1500g), soit un très petit poids de naissance (<1000g) ou encore un extrêmement petit poids de naissance (<800g) (introduction, para. 2).

Un enfant prématuré présente une immaturité de plusieurs organes et fonctions physiologiques qui n’ont pas encore eu le temps de se développer de façon optimale.

Dans ce chapitre, nous allons rester ciblées spécifiquement sur le système digestif et les compétences orales-motrices de l’enfant prématuré, puisqu’il s’agit du système central en lien avec notre problématique. Selon Ladewig, London et Davidson (2010), le système digestif n’est mature qu’à partir de la 36ème semaine de gestation. En effet, avant ce terme, l’enfant présente des problèmes de digestion, d’ingestion et d’absorption, une capacité gastrique réduite ainsi qu’une immaturité de la valve cardio-œsophagienne, des réflexes nauséeux, de la succion et de la déglutition (pp. 793-795). In utéro, les mouvements de la

mâchoire commencent déjà à la 11ème semaine de gestation. Les capacités de succion et de

déglutition commencent quant à eux à la 13ème semaine de gestation. Mais ce n’est qu’à partir de la 34ème semaine de gestation que des mouvements de coordination entre la succion, déglutition et respiration apparaissent (Tenhaaf, 2008, introduction, para. 2). Par ailleurs, Jones et Spencer (2005), ajoutent, que pour avoir du lait, l’enfant ne doit pas seulement être capable de téter et de déglutir, mais il doit aussi pouvoir coordonner la tétée, la déglutition et la respiration. L’enfant prématuré ne montre pas ces réflexes, ce qui est dû à son immaturité neurologique, au tonus musculaire anormal et à la dépression des réflexes oraux. Le développement des compétences orales-motrices se font selon quatre

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étapes qui sont : le développement de la succion, la maturation du processus de déglutition, la maturation de la respiration et la coordination de la succion, déglutition et respiration. De plus, chez l’enfant prématuré, les muscles impliqués dans la nutrition sont souvent trop faibles, ce qui peut retarder l’accomplissement et le maintien de l’alimentation orale (pp. 111-112).

Succion

La succion est organisée par l’alternance de rafales et de pauses. Concernant les rafales, celles-ci sont composées de plusieurs succions. Le nombre de succions et la durée des rafales dépendent de la faim de l’enfant. En effet, lorsque l’enfant est affamé ou que le lait arrive de façon abondante dans sa bouche, les rafales vont être de longue durée et, par conséquent, les pauses de courte durée (Lecanuet, 2002). Généralement, les enfants prématurés ont une durée de rafales courte et font de nombreuses pauses. En effet, on observe que les capacités alimentaires de l’enfant prématuré évoluent en lien avec l’âge gestationnel. Lorsque les différents systèmes deviennent plus matures, l’organisation de l’alimentation s’améliore. On observe que le nombre de succions augmente tout comme le nombre de succions par rafale. Par contre, le temps de pause entre les rafales diminue (Medoff-Cooper, 2005).

Succion nutritive

La succion nutritive est décrite comme l’ingestion de fluides soit par l’alternance de la succion et de l’expression, soit par l’expression seulement. La succion est la pression négative intra-orale générée par la descente de la langue et des mâchoires et par la fermeture du naso-pharynx pour permettre au lait de couler. L’expression est le fait de compresser le mamelon ou la tétine entre la langue et le palais pour permettre l’éjection de lait (Fucile, Gisel & Lau, 2005, p. 158).

Succion non-nutritive

La succion non-nutritive (NNS) est la succion sans apport de nutrition, c’est-à-dire, dans le contexte de l’alimentation du bébé, une succion qui n’apporte pas de fluide oral. La succion non-nutritive peut être réalisée à l’aide d’une tétine, d’un doigt ou encore par la main même de l’enfant. Selon Milette et Martel (2006), cette méthode peut être utilisée pour calmer et réconforter l’enfant. Elle a aussi un effet antalgique lors de soins douloureux en complément d’une administration de glucose (pp.82-83). Dans le contexte de la prématurité, cette méthode est cependant utilisée lors de la transition entre l’alimentation par gavage (sonde gastrique) et l’alimentation orale (allaitement ou biberon).

Selon Bullinger (2011), il est important de favoriser la logique structurelle de l’alimentation pour l’enfant nourri par sonde gastrique. Pour ce faire, il est possible d’utiliser la succion non-nutritive en effectuant des stimulations péri-orales et orales au moment où l’enfant va être gavé. Ainsi, cela va pouvoir donner des repères à l’enfant, préserver « … un rôle actif dans l’alimentation et le plaisir qui en découle », ainsi que faciliter la reprise de l’alimentation orale (p.195). La succion non-nutritive est un exemple d’intervention issue des soins développementaux.

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Soins développementaux

Dans leur ouvrage, Milette et Martel (2006) expliquent que les soins développementaux ont débuté dans les unités de soins intensifs de néonatologie dans les années 80. Le fondement des soins du développement provient de la théorie synactive du développement de Heideleise Als, psychologue spécialisée en neuro-développement, en collaboration avec Terry Brazelton, pédiatre et pédopsychiatre. Cette théorie décrit le développement du fœtus et du nouveau-né en sous-systèmes toujours en interactions (sous-système autonome, moteur, des états de veille/sommeil, de l’autorégulation et de l’attention/interaction). Ainsi, chaque sous-système réagit à des stimuli de l’environnement (pp. 53-55). Les soins développementaux sont une philosophie adoptée par beaucoup d’unités de néonatologie. La définition et les buts de ces soins sont interprétés différemment avec le temps. Pour ce travail, nous avons décidé de nous référer à la définition la plus récente, élaborée par Aita et Snider (2003), qui décrit les soins développementaux comme étant « … un processus en constante évolution où les interventions individualisées des professionnels de la santé sont adaptées aux besoins du développement du nouveau-né prématuré » (Milette & Martel, 2006, p.78). Selon Als (1998), le but des soins développementaux est de soutenir tous les nouveau-nés de façon individuelle en utilisant leur expression physiologique et comportementale pour identifier leurs forces, leurs faiblesses, leurs capacités ainsi que leurs stratégies pour leur prodiguer des soins afin d’améliorer leurs compétences, leur stabilité ainsi que de réduire leur stress provoqué par l’environnement (Milette & Martel, 2006, p.79). Les soins développementaux proposent diverses interventions à mener, soit pour diminuer des sources de sur-stimulation, soit pour promouvoir le développement de certains sens. La méthode Kangourou va, par exemple, promouvoir le sens du toucher. Le tampon imbibé de lait maternel et placé à côté de l’enfant va promouvoir le sens de l’odorat. La succion nutritive et non-nutritive vont quant à eux promouvoir le sens du goût (Milette & Martel, 2006).

NIDCAP

Le NIDCAP (Newborn Individualized Developpemental Care and Assessment Program) est un programme qui cherche à implanter les soins développementaux dans les unités de néonatologie. Ce programme est cité plusieurs fois dans les études que nous avons analysées. Il consiste à observer les comportements de l’enfant prématuré de façon systématique avant, pendant et après toutes interventions et manipulations pour mettre en place des soins développementaux individualisés qui correspondent aux besoins de l’enfant. Cette méthode va aussi permettre d’aider les parents à comprendre le comportement de leur enfant (Milette & Martel, 2006, pp.131-132). Pour évaluer les comportements de l’enfant, l’outil utilisé dans le NIDCAP est l’APIB, autrement dit « l’Assessment of Preterm Infant Behavior ». Cette échelle est issue d’une amélioration de la NBAS (Neonatal Behavioral Assessment Scale) réalisée par T. Brazelton pour la rendre plus adéquate à la population des enfants prématurés. Cette échelle consiste à reporter les observations objectives en lien avec les cinq sous-systèmes de la théorie synactive de Als, c’est-à-dire le sous-système autonome, moteur, des états de veille/sommeil, de l’autorégulation et de l’attention/interaction, afin de repérer les comportements individuels de chaque nouveau-né et de proposer des soins et des interventions personnalisés (Milette & Martel, 2006, pp. 73-76).

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Méthode

Maintenant que nous avons élaboré la problématique et développé les fondements théoriques principaux en lien avec cette dernière, nous allons, dans ce chapitre, aborder et présenter l’aspect méthodologique par lequel nous sommes passées pour nous permettre de préciser notre question et arriver à la sélection de différents articles scientifiques. En effet, comme nous l’avons signalé antérieurement, l’élaboration de la question n’a pu être établie qu’après avoir effectué différentes recherches.

Nous avons commencé par effectuer des recherches sur diverses bases de données auxquelles nous avons accès via l’école afin de vérifier si le sujet des prématurés hospitalisés ayant des difficultés d’alimentation est une problématique étudiée et actuelle. Nous nous sommes rendu compte que, en effet, de nombreuses recherches et études ont été menées sur le sujet et qu’il s’agit bien d’une problématique rencontrée dans de nombreuses institutions de soins pour les enfants prématurés.

Après avoir été confortées quant à la pertinence de notre sujet, nous avons vérifié que le sujet n’avait pas été traité dans des travaux de Bachelor antérieurs. Nous avons constaté que de nombreux travaux avaient été réalisés au sujet de la prématurité, mais qu’aucun ne traitait spécifiquement des difficultés d’alimentation en s’intéressant particulièrement à la période entre l’alimentation par gavage et l’alimentation orale autonome.

Par la suite, nous avons fait des recherches au centre de documentation CEDOC de l’école La Source pour approfondir plus particulièrement nos connaissances sur les soins développementaux afin d’avoir un apport théorique complet. Puis, nous avons fait des recherches sur l’internet afin de récolter davantage de données.

Recherches et sélections d’articles

Pour faire la recherche de nos articles, nous nous sommes principalement basées sur les bases de données CINHAL et MEDLINE. Avant même de commencer nos recherches sur ces deux bases de données, nous avons élaboré une première liste de critères d’inclusion : article en français ou en anglais, datant de moins de dix ans, étant une recherche scientifique, traitant d’enfants prématurés hospitalisés ainsi que des difficultés d’alimentation orale et abordant les soins développementaux.

En combinant divers mots-clés dans ces deux bases de données, nous avons trouvé beaucoup d’articles. Pour nous permettre de faire un second tri, nous avons retenu seulement les articles dont le titre semblait pertinent en regard de nos critères d’inclusion. Puis, nous avons fait une troisième sélection en fonction du résumé des articles et en précisant notre recherche en ajoutant certains critères de sélection. En effet, il nous semblait judicieux de ne garder que les articles s’intéressant à la phase de transition de l’alimentation par gavage à l’alimentation orale autonome.

Pour compléter notre méthodologie de recherche d’articles, nous avons créé un tableau précisant les mots-clés utilisés et stipulant le nombre d’articles trouvés et retenus.

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Mots-clés CINHAL Nombre d’articles trouvés MEDLINE Nombre d’articles trouvés CINHAL Nombre d’articles retenus MEDLINE Nombre d’articles retenus Infant, Premature AND Nutrition AND

Oral stimulation 3 2 Infant, Premature AND Oral stimulation 9 58 2 2 Infant, Premature AND Sucking Behavior 100 146 5 10 Infant, Premature / physiology AND Neonatal Nursery 179 1

Peterm Infant AND

Oral Stimulation 40 1 Infant, Newborn AND Sucking Behavior AND Physical Stimulation 54 2

A cette étape, nous avions encore vingt-cinq articles de recherche. Nous avons lu et analysé ces différents articles avec notre grille élaborée personnellement en nous inspirant de la grille BTEC et de la marche à suivre pour faire la critique globale d’un rapport de recherche de Loiselle, Profetto-McGarth, Polit et Beck (2007, pp. 448-449), nous permettant ainsi d’éliminer ceux qui nous semblaient peu crédibles en regard de leur structure ou de la méthodologie suivie lors de l’étude. De plus, nous avons ajouté un critère d’inclusion supplémentaire, puisque nous avons décidé de nous focaliser sur une forme de stimulation orale spécifique, c’est-à-dire la stimulation orale non-nutritive (NNS). A la suite de cette sélection spécifique, nous avons retenu dix articles. Ce n’est que suite à l’analyse de ces dix articles que nous avons pu élaborer notre question de revue finale.

Analyse critique des articles

Dans ce chapitre, nous allons expliciter les raisons qui ont nous décidées à garder ces différents articles. En effet, nous nous sommes basées sur les critères de pertinence, de crédibilité et de fiabilité pour justifier ces choix. Pour tous les articles sélectionnés, nous nous sommes en premier lieu intéressées à leur structure. En effet, nous avons pu constater que toutes les recherches étaient de type quantitatif. Nous nous sommes donc référées à l’ouvrage de Loiselle et al. (2007) afin de pouvoir certifier que tous les articles respectaient les normes structurelles établies pour être publiés. De plus, nous nous sommes intéressées aux outils d’analyse statistique utilisés dans chacune des recherches et nous nous sommes rendu compte que, effectivement, tous les articles se référaient à des outils adéquats et judicieux concernant l’analyse des résultats.

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Afin de fournir une analyse critique de nos articles, nous commencerons par présenter les buts visés par l’étude. Par la suite, nous apporterons certaines informations et précisions sur les auteurs. Puis, nous nous concentrerons plus précisément sur la méthodologie en mettant en évidence le respect des normes éthiques dans la recherche, les caractéristiques de la population de l’échantillon, ainsi que les protocoles utilisés dans l’étude. Finalement, nous nous intéresserons aux résultats et à la présence de recommandations pour la pratique ou les recherches futures.

« Meta Analysis: Effects of Interventions on Premature Infants Feeding »

(Daley & Kennedy, 2000)

Cette étude quantitative est publiée en 2000 dans « The Journal of Perinatal and neonatal nursing ». Cette méta-analyse a pour but de déterminer les données empiriques soutenant certaines interventions qui auraient une influence positive sur l’efficacité et les performances alimentaires du nouveau-né. Cette étude inclut les effets de la NPO (rien par la bouche), de la sonde gastrique (SG), de différentes tétines, de la nutrition au sein versus au biberon, de l’âge gestationnel, des supports oraux, de la stimulation orale et de la succion non-nutritive (NNS).

Cette étude nous paraît d’autant plus pertinente du fait que les auteurs, Daley et Kennedy sont toutes les deux des infirmières chercheuses en sciences infirmières. En effet, Daley est détentrice d’un master dans ce domaine et Kennedy d’un doctorat.

Cette méta-analyse regroupe et compare dix articles publiés entre 1989 et 1996, ce qui lui procure une grande richesse. Il est intéressant de relever que les auteurs calculent la taille de l’effet1 pour chaque résultat de chaque étude qu’elles analysent, leur permettant ainsi de démontrer le critère de fiabilité des différents articles.

En ce qui concerne les résultats touchant à la stimulation orale (5 minutes de caresses selon un protocole comprenant une série de frottement et de légères pressions sur le côté de la bouche, la langue, les gencives et le palais), les auteurs démontrent qu’au 3ème jour de stimulation, les enfants recevant la stimulation se nourrissent mieux que ceux n’en recevant pas.

Les différentes études utilisant la NNS (entre deux et dix minutes selon le protocole) n’aboutissent pas à des résultats significatifs, mais une des études tend à indiquer que la NNS pourrait quand même améliorer les capacités d’alimentation du nouveau-né prématuré. De plus, ils constatent que deux minutes de NNS ne sont pas suffisantes pour avoir un réel impact.

Nous avons décidé de garder cette méta-analyse, car bien que les auteurs ne fournissent pas que des résultats significatifs, ils proposent certaines recommandations à apporter pour les recherches futures, qui sont intéressantes.

1

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« A feeding protocol for healthy preterm infants that shortens time to oral

feeding » (McCain, Gardside, Greenberg & Wright Lott, 2001)

Cette étude quantitative est publiée en 2001 dans la revue « The Journal of Pediatrics ». Les auteurs testent l’hypothèse selon laquelle un enfant prématuré de moins de 34 semaines, recevant un protocole alimentaire incluant la succion non-nutritive, la possibilité de recevoir du lait à volonté lors de l’alimentation et l’évaluation comportementale du nourrisson, atteindra plus rapidement une alimentation orale autonome et un gain de poids satisfaisant. Une des premières recherches que nous avons faite nous a permis de collecter des informations quant au statu des auteurs. Nous avons constaté que trois des auteurs ont un doctorat en soins infirmiers et qu’un des auteurs a un doctorat en médecine.

Cette étude a été approuvée par le Comité Institutionnel d’Examen de chaque hôpital participant à l’étude et chaque parent a donné son consentement pour son enfant.

L’échantillon de cette recherche comprend 81 enfants entre 32 et 34 semaines d’âge gestationnel. Les enfants sont assignés de façon randomisée dans le groupe contrôle (40) et dans le groupe expérimental (41).

Dans cette étude, nous avons trouvé particulièrement intéressant l’expérience effectuée. En effet, les chercheurs examinent les effets de dix minutes de NNS avant chaque repas à trois heures d’intervalles, suivi d’une évaluation du comportement à l’aide de l’Anderson behavioral state scale2 et ce n’est qu’en fonction de l’état d’éveil de l’enfant que l’alimentation est donnée. C’est un programme qui tend à respecter au maximum le rythme physiologique de l’enfant, sans pour autant le mettre en danger. Quant au groupe contrôle, chaque enfant reçoit un volume prescrit de lait à trois heures d’intervalles durant trente minutes au maximum.

De plus, dans cette étude, les chercheurs étudient l’impact de naissances multiples ainsi que de la race sur les capacités alimentaires des enfants. Il nous paraît intéressant d’étudier l’effet que peuvent avoir ces différents variables. Les résultats ont démontré que les enfants recevant la NNS ont eu besoin de moins de temps pour achever une alimentation orale complète. En ce qui concerne les naissances multiples et la race, ils ont aussi pu constater que cela avait une influence sur les capacités alimentaires de l’enfant. Les auteurs concluent en proposant d’inclure leur méthode dans la routine des lieux de soins, tout en sachant qu’il serait important que les infirmières se forment et apprennent à évaluer les états comportementaux des enfants. De plus, ils proposent d’autres variables à prendre en compte dans des futures recherches.

« Effects of Non – Nutritive Sucking on Nutritive Sucking, Breathing, and

Behavior During Bottle Feeding of Preterm Infants » (Pickler & Reyna, 2004)

Cette recherche quantitative est publiée en 2004 dans « Advances in Neonatal Care ». Les auteurs de cette étude cherchent à examiner les effets de la NNS sur la respiration avant le début de l’alimentation, sur la NS et les caractéristiques de succion lors de l’alimentation au biberon chez l’enfant prématuré de moins de 32 semaines de gestation.

(15)

Les auteurs de cette étude sont toutes les deux infirmières. L’une est spécialisée en pédiatrie et a un doctorat et l’autre est spécialisée en néonatologie et a un master. Il s’agit donc de personnes expertes dans le domaine de l’enfant. De plus, avant d’entrer dans le descriptif de la recherche, elles apportent quelques précisions et explications quant aux habilités d’alimentation de l’enfant prématuré, ce qui démontre que c’est un sujet auquel elles se sont beaucoup intéressées.

L’étude a été approuvée par le comité d’éthique Institutionnel de l’Université de Virginia Commonwealth et est subventionnée par la fondation A. D. Williams faisant partie de la même Université. Toutefois, les auteurs précisent qu’aucun conflit d’intérêt potentiel n’a été soulevé. Tous les parents ont donné leur consentement.

L’échantillon étudié comprend 10 enfants nés entre 28 et 31 semaines de gestation et ayant entre 33 et 40 semaines d’âge gestationnel et un poids allant de 1310 à 1850 grammes au moment des observations. Dans cette recherche, la NNS consiste à donner une lolette à l’enfant deux minutes avant d’être nourri. Chaque enfant est son propre contrôle. En effet, un jour l’enfant bénéficie de la NNS et le jour suivant, l’enfant est alimenté sans recevoir de NNS, mais est positionné en décubitus latéral droit durant les deux minutes précédant l’alimentation. Cela diminue le risque de biais possible. C’est une technique que nous trouvons intéressante.

Nous avons constaté que cette recherche n’inclut que 10 enfants alors que selon le calcul de la puissance statistique il aurait fallu 15 enfants. De plus, elle englobe seulement ceux qui sont déjà capables de consommer le 50% de la quantité prescrite, ce qui ne nous permet pas d’avoir une vision globale de la phase de transition depuis l’alimentation par gavage. Malgré ces deux aspects qui sont plutôt négatifs, nous avons décidé de garder cet article. En effet, nous avons trouvé intéressant l’utilisation du programme NIDCAP avec l’évaluation du

sous-système des états de veilles/sommeils3. De plus, les auteurs ne démontrent pas que la NNS

interagit avec les états comportementaux de l’enfant. Cependant, ils recommandent tout de même son utilisation en se référant à de nombreuses études antérieures ayant une taille d’échantillon plus importante et constatant que la NNS a une influence favorable certaine pour promouvoir un état comportemental optimal.

En nous intéressant de plus près à la bibliographie de cette recherche, nous avons observé que la plupart des auteurs sont des références dans le domaine de la pédiatrie et néonatologie, tels que Brazelton, Als, Pinnelli et Fucile.

« The effects of nonnutritive sucking and oral support on the feeding

efficiency of preterm infants » (Hill, 2005)

Cette étude quantitative est publiée en 2005 dans la revue « Newborn and Infant Nursing Reviews ». Elle a pour objectif de déterminer l’efficacité d’interventions développementales et de décrire l’influence des interventions dès la première alimentation au biberon et pendant sept jours consécutifs, sur l’alimentation orale chez l’enfant prématuré entre 32 et 34 semaines de gestation. La collecte de données est poursuivie pendant une semaine après les sept jours d’intervention.

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Alice Hill, auteur de l’article, a un doctorat en science infirmière et ses domaines de recherche sont axés sur les prématurés et plus spécifiquement sur l’efficacité de l’alimentation, la croissance et la nutrition. De plus, elle est citée dans diverses études sur le sujet. Cela nous permet de considérer cette personne comme étant une référence dans ce domaine.

Aucun comité d’éthique ayant approuvé l’étude n’est mentionné. Mais le consentement de chaque parent a été donné pour la participation de leur enfant à l’étude.

Les 156 enfants sont répartis de façon randomisée en trois groupes : un groupe testant les effets du support oral (stabilisation de la mâchoire), un groupe testant la NNS (cinq minutes de succion avec une lolette) et un groupe contrôle. Tous les enfants présents dans l’étude ont un poids approprié si l’on se réfère à la courbe de Percentile. Ils sont placés en décubitus latéral droit et emmaillotés.

Dans cette recherche, l’auteur va mesurer la quantité de lait ingérée pendant les cinq premières minutes, la durée de l’alimentation, le nombre de rafales de succion, le nombre de pauses et la durée des pauses.

Cette étude arrive à des résultats très intéressants. En effet, l’auteur constate qu’en cumulant la NNS et le support oral, cela a des effets bénéfiques immédiats et à moyen-long terme pour l’enfant. Elle observe que la durée d’alimentation est plus courte et que la quantité de lait consommée est supérieure.

Dans la partie discussion de son article, Hill commente les résultats trouvés, les critiques en les comparant à d’autres études lui permettant ainsi de relever certains aspects qui auraient pu biaiser les résultats. Par exemple, elle constate que le type et la taille des trous des tétines utilisées influence les résultats. Elle conclut en donnant certaines recommandations pour la pratique tout en proposant d’autres variables importantes à prendre en compte pour des futures recherches. C’est un point auquel nous porterons un regard plus précis dans la suite de notre travail.

« Oral stimulation accelerates the transition from tube to oral feeding in

preterm infants » (Fucile, Gisel & Lau, 2002)

Cette étude quantitative est publiée en 2002 dans la revue « The Journal of Pediatrics ». Elle a pour but d’évaluer les effets d’une stimulation orale précoce, comprenant des caresses sur des zones du visage et de la NNS sur les performances alimentaires chez l’enfant prématuré né entre 26 et 29 semaines de gestation ainsi que sur la durée d’hospitalisation.

Les trois auteurs sont particulièrement intéressées par le développement des habilités d’alimentation des nouveau-nés prématurés puisque chacune a mené plusieurs recherches dans le domaine de la néonatologie, qu’elles ont publiées

Cette étude a été acceptée par le Comité d’Ethique Institutionnel pour la Recherche sur le Sujet Humain du Collège de Médecine de Baylor. De plus, le consentement des parents a été obtenu pour tous les enfants participants.

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32 enfants sont répartis en deux groupes de façon randomisée et stratifiée. En débutant cette recherche, tous les enfants sont nourris grâce à une sonde gastrique. Les enfants faisant partie du groupe expérimental reçoivent douze minutes de stimulation par des caresses des structures péri-orales et intra-orales, puis tètent une lolette pendant trois minutes une fois par jour, quinze à trente minutes avant l’alimentation par gavage et cela sur une durée de dix jours.

Nous avons choisi de garder cet article principalement car nous avons trouvé que le protocole de stimulation orale était intéressant et vraiment très bien détaillé. De plus, les résultats ressortant de l’utilisation de ce protocole bien précis sont concluants.

« Effect of an oral stimulation program on sucking skill maturation of

preterm infants » (Fucile, Gisel & Lau, 2005)

Cette recherche quantitative est publiée dans « Developmental Medicine and Child Neurology » en 2005. L’objectif de cette étude est d’investiguer la contribution de programmes spécifiques de NNS sur la maturation des habilités de succion des prématurés ayant entre 26 et 29 semaines de gestation.

Cette recherche est complémentaire à l’étude précédente. Les chercheuses ont recréé les mêmes conditions que celles mises en place dans la première recherche. Cependant, l’objectif de recherche est différent.

Cette étude a été approuvée par le Comité d’éthique Institutionnel pour les recherches sur le sujet humain du Collège de médecine de Baylor ainsi que de l’hôpital affilié. Le consentement parental a été demandé et accordé pour chaque enfant. Le subventionnaire de cette recherche est la Fondation de la Recherche en santé du Québec et l’Institut National de la santé des enfants et du développement humain. Nous pouvons donc écarter tous risques potentiels de conflits d’intérêt entre le subventionnaire et les chercheuses. Dans cette étude, 32 enfants prématurés, de taille appropriée pour l’âge gestationnel, nourris par sonde gastrique, sont répartis de façon randomisée en deux groupes.

Le programme de stimulation ressemble à celui utilisé pour la recherche antérieure. Il s’agit d’administrer des caresses sur les structures péri-orales et intra-orales sur une durée ne dépassant pas les vingt minutes, une fois par jour, quinze à trente minutes avant le gavage et cela pendant dix jours consécutifs. De plus, dans cette étude, les auteurs précisent que la stimulation n’est faite que si l’enfant est dans un état comportemental optimal selon le sous-système des états de veille/sommeil du NIDCAP.

Cette recherche a démontré certains effets positifs de la NNS qui peuvent être considérés comme étant significatifs.

De plus, nous trouvons judicieux que les auteurs aient choisi des enfants n’ayant pas encore commencé l’alimentation orale. De ce fait, nous avons des résultats qui démontrent réellement le pouvoir de la NNS sur le développement des habilités de succion de l’enfant. De plus, les références utilisées renforcent notre sentiment de pertinence de cette étude, puisque certains de ces auteurs ont déjà une certaine notoriété dans le domaine de la périnatalité puisqu’ils sont souvent référencés (Als, Bu’Lock et Hill).

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« The use of non-nutritive sucking to promote functional sucking skills in

premature infants: an exploratory trial » (Harding, Law & Pring, 2006)

Cette recherche quantitative est publiée en 2006 dans la revue « Infant ». L’objectif est de déterminer si un programme de NNS peut faciliter la transition de l’alimentation par gavage

vers une alimentation orale autonome chez l’enfant prématuré né entre la 27ème et la 35ème

semaine de gestation.

Concernant les auteurs, Harding est détentrice d’un Bachelor en linguistique et a un intérêt particulier quant à l’utilisation de la NNS pour le développement des compétences fonctionnelles de l’alimentation. Law a un doctorat en linguistique et Pring a un doctorat en sciences sociales et est directeur de recherche. La recherche a été approuvée par le comité d’éthique du Fonds de la Santé locale, mais ne fait pas mention des subventionnaires. Tous les parents ont donné leur consentement après avoir reçu des informations sur l’étude. 14 enfants sont répartis par paires (avec un autre enfant d’âge et poids similaires) de façon randomisée dans deux groupes.

Un aspect particulièrement intéressant dans cette recherche est le fait que ce sont les parents qui s’occupent de la stimulation orale chez l’enfant. En effet, ils doivent caresser la lèvre inférieure de l’enfant soit avec leur doigt, soit avec une lolette, puis stimuler la cavité buccale en touchant la langue. Cette stimulation doit être faite pendant les dix premières minutes de l’alimentation par gavage, trois fois par jour, jusqu’à ce que l’enfant montre des signes de maturité suffisants pour débuter l’alimentation orale. Les soignants, quant à eux,

sont chargés d’évaluer selon l’échelle NOMAS4 les performances orales-motrices des enfants

avant et après l’alimentation.

« A randomized study of the efficacy of sensory-motor-oral stimulation and

non-nutritive sucking in very low brithweight infant » (Rocha, Lopes Moreira,

Porto Pimenta, Moraes Ramos & Lopes Lucena, 2006)

Cette étude quantitative est publiée en 2007 dans la revue « Early Human Development ». L’objectif de la recherche est de déterminer si la stimulation orale sensori-motrice ainsi que la NNS chez les prématurés entre 26 et 32 semaines de gestation avec un poids inférieur à 1500 grammes influencent le gain de poids, la durée d’hospitalisation, le nombre de jours avant d’initier l’alimentation orale et le nombre de jours avant d’acquérir une alimentation orale complète.

Nous n’avons trouvé aucune information au sujet des auteurs, mais nous savons que c’est une étude menée au Brésil.

Cette étude a été approuvée par le comité d’éthique et de recherche institutionnel de Fernandes Figueiras ainsi que par l’unité de néonatologie dans laquelle la recherche a été conduite. Les parents ont consenti à la participation de leur enfant après avoir été informés clairement de la recherche.

Dans cette recherche, 98 nouveau-nés prématurés sont assignés de façon randomisée en deux groupes.

(19)

Les auteurs ont repris le programme de stimulation orale proposé par Fucile, Gisel et Lau. En effet, les enfants du groupe expérimental sont stimulés par trois thérapeutes pendant quinze minutes sur une durée minimale de dix jours jusqu’à ce qu’ils aient une alimentation orale autonome. Tous les bébés sont nourris toutes les deux heures.

Nous avons retenu cet article prioritairement car le protocole utilisé est celui de Fucile, Gisel et Lau. Comme nous l’avons expliqué précédemment dans le travail, nous trouvons ce protocole particulièrement judicieux. Il s’agit donc de la troisième recherche qui utilise ce même protocole. En effet, il sera intéressant de comparer les résultats des trois recherches utilisant le même protocole.

« Development of sucking rhythm and the influence of stimulation in

premature infants » (Neva & Leone, 2007)

Cette étude quantitative a été publiée en 2007 dans la revue « Pró-Fono Revista De Atualização Cientifica ». Son objectif est d’analyser le développement du rythme de succion lors de la NNS et de la NS chez les enfants prématurés de moins de 33 semaines de gestation, en fonction de l’impact de la NNS et de l’âge gestationnel corrigé5.

Les deux auteurs ont réalisé plusieurs travaux de recherche ensemble en lien avec les habilités de succion des enfants prématurés, ce qui démontre leur intérêt pour cette problématique.

L’étude a été approuvée par le comité d’éthique des projets de recherche de l’Hôpital et l’école de médecine, Université de São Paulo. Le subventionnaire est la Fondation pour le soutien de la recherche de São Paulo. Le consentement des parents a été demandé et obtenu pour tous les enfants participants.

L’échantillon sélectionné est composé de 95 enfants ayant moins de 2 jours de vie. Tous les enfants sont alimentés par sonde gastrique qui est parfois associée à une alimentation parentérale.

L’étude est conduite sur deux ans, ce qui fait d’elle l’étude menée sur la plus longe durée parmi celles que nous avons analysées. Les enfants sont répartis en trois groupes de façon randomisée : NNS avec un doigt, NNS avec une tétine spécifique et NS. Les deux groupes bénéficiant de la NNS sont stimulés tous les jours exceptés les week-ends durant dix minutes et simultanément à l’alimentation par la sonde gastrique jusqu’au début de l’alimentation orale.

Il est intéressant de noter que les auteurs ne font pas de recommandation pour la pratique au vu des résultats qu’ils ont obtenus au cours de leur recherche. En effet, ils concluent que la stimulation par la NNS n’a pas d’influence spécifique sur le développement du rythme de succion. Cependant, nous avons tenu à garder cet article car cela nous permet de comparer ceux ayant des résultats contradictoires et ainsi d’avoir une vision conforme à la réalité. De plus, les auteurs tiennent compte de l’âge gestationnel corrigé, ce qui apporte une nouvelle dimension en comparaison avec les autres recherches.

5

(20)

Dans la bibliographie, de nombreuses références en lien avec la problématique datant pour la plupart des années 2000 sont utilisées. C’est un aspect qui apporte un critère supplémentaire pour enrichir et prouver la fiabilité de la recherche.

« Effects of prefeeding Oral Stimulation on Feeding Performance of

Preterm Infants » (Hwang, Vergara, Lin, Coster, Bigsby & Tsai, 2010)

Cette étude quantitative est publiée en 2010 dans « Indian Journal of Pediatrics ». Celle-ci a pour but d’investiguer les effets d’un programme de stimulation avant le début de l’alimentation orale sur la succion, les capacités alimentaires, les états comportementaux (utilisation de la NBAS6) et les changements physiologiques liés à l’alimentation chez l’enfant prématuré né entre 24 et 34 semaines de gestation.

Concernant les auteurs, nous n’avons trouvé que très peu d’informations, hormis le fait qu’ils ont déjà fait une recherche commune en lien avec l’alimentation de l’enfant prématuré.

Cette étude a été approuvée par le comité d’éthique de recherche de l’Hôpital national de Cheng Kung et de l’Université de Boston. Le consentement des parents a été obtenu pour tous les enfants participants. Une partie du financement est fourni par la Fondation de l’hôpital Chi Mei. Les auteurs précisent qu’aucun conflit d’intérêt n’a été relevé.

L’échantillon est formé de 19 enfants pesant entre 520 et 2342 grammes à la naissance. Au moment de l’étude, les enfants ont entre 32,3 et 40,3 semaines et pèsent entre 1387 et 2544 grammes.

La stimulation est composée de stimulation péri et intra-orale (trois minutes) et de NNS avec une lolette (deux minutes). Elle est effectuée quatre fois par jour sur deux jours avant de débuter l’alimentation. L’alimentation dure au maximum trente minutes, mais s’arrête dès que l’enfant a terminé sa quantité prescrite ou s’il n’en veut plus.

Dans la recherche, les auteurs calculent la taille de l’effet pour chaque paramètre, ce qui nous semble pertinent et amène un aspect supplémentaire démontrant la fiabilité des résultats. Il s’agit d’un outil que peu d’études utilisent. De plus, les différentes variables ont été analysées à deux reprises pour s’assurer de l’exactitude des mesures.

Malgré le fait que cette étude a été réalisée sur un laps de temps vraiment très court (deux jours) et que la taille de l’échantillon est relativement pauvre, nous avons décidé de garder cette recherche pour notre travail en regard du programme de stimulation proposé et de la façon dont il est utilisé qui nous semble pertinent. De plus, il s’agit de l’étude la plus récente que nous ayons trouvée menée sur le sujet.

Dans la bibliographie, nous avons constaté que les références utilisées dans ce travail sont des auteurs souvent cités dans le domaine de la néonatologie. Les articles de la bibliographie sont parus entre 1990 et 2009, cependant la majorité date des années 2000.

(21)

lé e B ac h el o r au to m n e 2 0 0 9 Yas m in a Sar i, San d ra A u gs b u rg er Ju ill et 2 0 1 2

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(22)

B ac h el o r au to m n e 2 0 0 9 Yas m in a Sar i, San d ra A u gs b u rg er Ju ill et 2 0 1 2 s o f N o n – it iv e Su ck in g o n it iv e Su ck in g, h in g, an d io r D u ri n g e Fe ed in g o f rm In fan ts & R ey n a Ex am in er le s ef fe ts d e la N N S a van t l’ a li m e n ta ti o n su r la re sp ir at io n , l a su cc io n n u tr it iv e et le s cap ac ité s d e l’ a li m e n ta ti o n a u b ib e ro n . C o m p re n d re le s lie n s en tr e le s ca ra cté ri sti q u e s d e la N N S et d e la N S. A ve c la N N S, le s en fan ts o n t p lu s d e su cc io n s p ar r af al e av ec u n e d u ré e d e raf al e p lu s co u rte q u e le s en fan ts e n N S. La N N S a van t l’ a li m e n ta ti o n n ’a p as d ’e ff e ts s ig n if ic ati fs s u r le s car ac té ri sti q u es d e la r es p ir at io n , d e la s u cc io n n u tr it iv e et d e l’ é ta t co m p o rte m e n ta l. P ar c o n tr e, le s en fan ts r ec e van t d e la N N S co n so m m ai en t lé gè re m en t p lu s d e la it, m ai s ce r é su lta t n ’e st sta ti sti q u e m e n t p as s ig n if ic ati f. D e p lu s, L a N N S n ’a p as d ’e ff e ts s ig n if ic ati fs s u r la q u an ti té d e la it co n so m m é e p ar m in u te c ar c el a es t p ar e il av ec o u s an s N N S. La N N S n ’a p as d ’e ff e t su r l’ é tat c o m p o rte m e n ta l. Il n ’y a p as d e d if fé re n ce s si gn if ic ati ve s e n tr e l ’âg e p o st -co n ce p ti o n n el , le p o id s , l e n o m b re d ’o cc as io n s av an t d e d o n n er le b ib er o n , la q u an ti té d e la it p re sc ri te e n tr e l ’e ss ai d u tr a ite m e n t (a ve c N N S ) e t l’ e ss ai d e c o n tr ô le ( p as d e N N S ). La N N S es t re co m m an d é e p o u r am él io re r l’ é ta t co m p o rte m e n ta l d e s e n fan ts p e n d an t l’ a li m e n ta ti m ê m e s i le s a u te u rs n ’o n t p as r éu ss i à le d ém o n tr d an s le u r étu d e. La N N S n ’am él io re p as la N S. Re co m m an d at io n s p o u r d e fu tu rs t ra vau x : u ti lis er p lu s gr an d é ch an ti llo n e t av o ir u n e d u ré e d ’é tu d e su p ér ie u re . ff ec ts o f u tr it iv e su ck in g ra l s u p p o rt o n ed in g en cy o f rm in fan ts . D é te rm in e r l’ e ff ic ac ité e t l’ in fl u e n ce d ’i n te rv e n ti o n s d év el o p p e m en ta le s à tr av er s le t e m p s su r l’ e ff ic ac ité d e l’ a li m en ta ti o n c h ez l’ e n fan t p ré m at u ré . Le s u p p o rt o ra l e t la N N S au gm en te n t la q u an ti té d e la it co n so m m é e d u ra n t le s 5 p re m iè re s m in u te s d ’al im e n ta ti o n e t d im in u en t la d u ré e n éc e ss ai re p o u r av o ir u n e al im en ta ti o n o ra le c o m p lè te . La d u ré t o ta le d e l ’al im e n ta ti o n e st m o in d re d an s le s gr o u p e s d e su p p o rt o ra l e t N N S. Le g ro u p e d e co n tr ô le a p lu s d e raf al e s d e su cc io n s q u e le s gr o u p es d e su p p o rt o ra l e t d e N N S. L e n o m b re d e raf al e s d e su cc io n s éta ie n t p lu s él ev é av an t to u te s in te rv en ti o n s. Il n ’y a p as d e d if fé re n ce s en tr e le s gr o u p es e n c e q u i c o n ce rn e la d u ré e d es r af al es d e su cc io n s. Le g ro u p e d u s u p p o rt o ra l a m o in s d e p au se s et d es p au se s p lu s co u rte s q u e le s au tr es g ro u p e s, il n ’y a p as d e d if fé re n ce s e n tr e gr o u p es d e N N S et d e co n tr ô le . Le s u p p o rt o ra l e t la N N S so n t d eu x in te rv en ti o n s si m p le s et b én éf iq u e s ch ez le p ré m at u ré . D ’a u tr e s re ch e rc h e s so n t n é ce ss ai re s p o u r d é te rm a) s i c e s ré su lta ts p eu ve n t êtr e re tr o u vé s si l’ e xp é ri e n ce e st re fa ite b ) si le s en fan ts s o n t re n vo yé s ch ez eu x p lu s tô t, o c) s i c es in te rv en ti o n s co n ti n u en t à am él io re r le vo lu m e p ri s, a m é li o ra n t ai n si l a cr o is san ce d e l ’e n

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