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Le « Palais de Trajan » dans le paysage de Bosra (Syrie) au VIe siècle apr. J.-C.

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Academic year: 2021

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Pauline Piraud-Fournet

To cite this version:

Pauline Piraud-Fournet. Le “ Palais de Trajan ” dans le paysage de Bosra (Syrie) au VIe siècle apr.

J.-C.. Archéologie et Préhistoire. Université Paris Sorbonne, 2016. Français. �tel-02883759�

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UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE

ÉCOLE DOCTORALE VI, HISTOIRE DE L’ART ET ARCHÉOLOGIE Laboratoire de recherche UMR 8167-Orient et Méditerranée

T H È S E

pour obtenir le grade de

DOCTEUR DE L’UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE Discipline : Archéologie et Histoire de l’Art de l’Antiquité tardive

Présentée et soutenue par

Pauline PIRAUD-FOURNET

le 26 novembre 2016

LE « PALAIS DE TRAJAN » DANS LE PAYSAGE DE BOSRA AU VI

e

SIÈCLE

Volume 1. Texte

Sous la direction de

M. François BARATTE– Professeur émérite, Université Paris IV-Sorbonne

Membres du jury

M. Michel al-MAQDISSI – Chercheur en archéologie orientale, Musée du Louvre M. Gérard CHARPENTIER – Ingénieur de recherche, CNRS (USR 3439)

M. Dominique PIERI – Professeur, Université Paris I-Panthéon Sorbonne M. François VILLENEUVE – Professeur, Université Paris I-Panthéon Sorbonne

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LE « PALAIS DE TRAJAN » DANS LE PAYSAGE DE BOSRA AU VI e SIÈCLE

Volume 1 : Texte

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Note sur la translittération

Pour les noms et les mots en arabe, le système de translittération suivant est employé :

Les mots passés dans la langue française et les noms courants en français ont conservé leur orthographe française. Entre Bostra et Bu r , Bosra a été choisi.

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Remerciements

Je souhaite exprimer mon immense gratitude aux nombreuses personnes qui, chacune à sa manière, ont apporté une pierre à la construction de cette thèse.

Elle s’adresse en premier lieu à trois professeurs de la Sorbonne qui, animés par le désir de partager leurs connaissances, tracent avec confiance et bienveillance la voie de nombreux étudiants, dont la mienne : à François Baratte qui a accepté de superviser, après ma licence, ma maîtrise et mon DEA, cette thèse, qui m’a invitée à participer aux travaux menés à Ha dra et qui a soutenu mes projets durant toutes ces années ; à Jean-Marie Dentzer qui m’a confié l’étude du « Palais de Trajan » à Bosra ; à François Villeneuve qui, m’a accueilli à Khirbat a - ar avec mon seul baccalauréat en poche, et l’année suivante sur les fouilles du centre- ville de Beyrouth et qui, depuis, me fait bénéficier de ses conseils avisés.

Depuis vingt ans, les chercheurs de la MAFSS, (l’équipe APOHR-UMR 7041 du CNRS), Jean-Marie Dentzer, Pierre-Marie Blanc, Jacqueline Dentzer-Feydy, ainsi que Frank Braemer et Thibaud Fournet, m’associent à leurs travaux en Syrie du Sud. Qu’ils trouvent ici l’expression de toute mon admiration pour leur générosité et leur enthousiasme inaltérables.

La Direction générale des antiquités et des musées de Syrie a toujours accueilli et soutenu nos projets et je remercie très vivement son directeur général d’alors, Bassam Jamous, Michel al- Maqdissi, directeur des fouilles de la DGAMS, ainsi que Waffa Haoudeh et Alaa Salah, responsables des fouilles à Bosra.

Mes remerciements chaleureux s’adressent également aux étudiants, archéologues et historiens qui ont participé à la fouille des bains du « Palais de Trajan » entre 2007 et 2009 et à l’exploitation de ses données : en premier lieu à Pierre-Marie Blanc, pour son aide en toutes circonstances, à Cécile Montel, Solène Marion de Procé, Diane-Selma Penrad, Alix Charoy, Amicie de Barbantane, à Christian Augé, Caroline Durand, Charlène Bouchaud, Onas al-Salti al-Krad, Jean-Claude Bessac et Jérôme Rohmer. Merci enfin à Marie-Françoise Boussac, Thibaud Fournet et Bérangère Redon (programme ANR Balnéorient) pour avoir soutenu scientifiquement et financièrement ces travaux.

Ma gratitude s’adresse encore à Jean-Yves Lhopital, Bertrand Laffont, François Burgat, Marc Griesheimer, Frédéric Alpi et Eberhard Kienle, directeurs successifs de l’Ifpo et du département Archéologie et histoire de l’Antiquité, qui m’ont employée comme architecte de

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pour poursuivre mes travaux.

Merci aux membres de l’équipe « Antiquité classique et tardive » (UMR 8167 du CNRS), à François Baratte et à Caroline d’Annoville pour leur accueil lors de mes passages à l’INHA, merci en particulier à Elsa Rocca pour son aide précieuse.

Merci à Maurice Sartre, Anne-Sibylle Loiseau, Nadine Méouchy, Rami Yassine et Toni Eid (revue Syria) pour leur intérêt et leurs encouragements.

Pour leur disponibilité et leur gentillesse, merci à Marie Harfouch, Philippe Vezie, Fanny Arlandis et Mohammed Khalaf (médiathèque de l’Ifpo), à Marius Dumas (bibliothèque byzantine du Collège de France), à Barbara Porter et à l’équipe de la bibliothèque de l’American Center of Oriental Research (ACOR).

Ma dette est grande envers les responsables des sites archéologiques sur lesquels j’ai pu me former à la fouille et à l’étude architecturale. Je leur adresse, ainsi qu’à leurs collaborateurs, mes vifs remerciements : outre François Baratte, François Villeneuve et Jean-Marie Dentzer, l’équipe de a - ar , Laurent Tholbecq, Leila Nehmé, Jean Humbert, Alain Chambon, Gabriel Humbert et mes amis regrettés Christian Augé, Patrice Lenoble et François Bernel. Je dois beaucoup à Thibaud Fournet, à Jean-Claude Golvin et à Pierre-Marie Blanc, à Olivier Callot, Pierre Leriche, Catherine Aubert, Monik Kervran et Jacques Seigne.

Ma gratitude s’adresse encore aux responsables de missions qui m’ont fait visiter, de façon toujours si instructive, les sites sur lesquels ils travaillent : Michel Gawlikowski, Thomasz Waliszewski, Jean Balty, Lévon Nordiguian, Mahmoun Abdel-Karim, Gérard Charpentier, Jean-Pierre Sodini, Jean-Luc Biscop, Dominique Pieri, Omam Saad, Mickael Kalos, Jean- Baptiste Humbert, Jean-Sylvain Caillou, Élodie Vigouroux, Thomas Lepaon.

Pour la préparation de ce mémoire, des spécialistes m’ont aidé de diverses façons. Je voudrais remercier très particulièrement Pierre-Louis Gatier, Frédéric Alpi et Julien Aliquot pour l’intérêt qu’il ont porté au sujet, leurs questions et leurs indications bibliographiques, mais encore Pierre-Marie Blanc, Norig Neveu, Jean-Baptiste Yon, Annie Sartre-Fauriat, Shadi Hatoum, Catherine Saliou, Jean-Pierre Sodini, François Querel, George Sideris, Manar Hammad, Jean-Michel de Tarragon, Anne Poepjes, Denis Genequand, Grégoire Poccardi, Levon Nordiguian, Laura Vié, Solène Marion de Procé, Bertrand Riba, Delphine Seigneuret, Emmanuel Laroze.

Toute une entreprise familiale s’est mobilisée ces derniers mois pour m’aider. Je remercie du fond du cœur mon père, Claude-Henri Piraud, qui a mis sa curiosité, sa rigueur et sa patience

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au service de la relecture de cette thèse et de son édition, Thibaud Fournet et Laure Piraud, qui ont investi temps et talents pour la présentation de ses illustrations, Anne-Do Fournet, Aliette et Dominique Piraud pour leur appui éditorial et logistique précieux. Du fond du cœur toujours, je remercie Céleste et Cléo, ma grande famille, ma belle-famille et mes amis, pour leurs encouragements.

Pour leur soutien amical, qui a pris diverses formes, à Damas, à ‘Amm n, à Beyrouth, ou en France, en plus des personnes déjà citées, un grand merci à Vanessa Guéno, Xavier Guignard, Falestin Naili, Carmen Elias, Amal Khaleefa, Leila el-Jechi, Ghazi al-Hijazi, Mahmoud al- Mara‘ba, Kamel Doraï, Leila Doraï, Myriam Ababsa, Robin Beaumont, Jalal Husseini, Marc Dugas, Géraldine Chatelard, Cyril Roussel, AbdulSalam al-Bashkami, Myriam Catusse, Isabelle Mermet-Guyennet, Lorraine Abu-Azizeh, Wael Abu-Azizeh, Aurore Hamm, Bénédicte Khan, Thomas Weber, Lina Nacouzi, Thierry Buquet, Tara Steimer, Bérénice Lagarce, Ali Othman, Fatina Fehdé-Khoury, Lina al-Maqdissi-Saoumé, Youmna Ghabra, Eimad Mardini, Justine Gaborit, Mathilde Gelin, Sébastien Rey, Barbara Couturaud, Marion Rivoal, Valérie Clerc, Pascale Clauss-Balty, Mohammed Bakhouch, Amélie Le Bihan, Taycir al-Halabi, Shaker al-Shbib, Laila Munif.

Pour finir, j’ai une pensée particulière pour mes amis bosriotes, fouilleurs, ouvriers, qui, aux cours des trois campagnes de fouilles, se sont donné beaucoup de peine pour extraire par mètres cubes les blocs de basalte ruinés dans l’aile ouest du « Palais de Trajan » : Zakaria al- Mukdad, Moussa al-Mukdad, Yahya al-Mukdad, Assad al-Ajji, Aït al-Mukdad, Omar al- Mukdad, Yassine al-Fellah, Mohammad az-Zobi, Hamza al-Mukdad, Moussa ad-Dos, Abu Talal al-Alayan, Bassel al-Mukdad, Maher al-Mukdad, Nawaf al-Ajji, Ali al-Mukdad, assistés de Mechaal al-Adawi, Rosa al-Ajji, Fayçal al-Mukdad, Khaled al-Nayla, Abu Khaled az-Zobi et Muhawiyya al-Mukdad. Cette peine n’était rien par rapport à celle dont ils souffrent depuis.

Morts à cause de la guerre, prisonniers, exilés ou restés à Bosra, c’est à eux que ce travail est dédié.

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I NTRODUCTION

Comme l’on peut tenter d’approcher une société par l’étude ou la description d’un personnage, cette thèse aborde le développement de l’architecture et de l’urbanisme d’une ville, en partant de l’étude d’un de ses monuments. La ville c’est Bosra, aujourd’hui en Syrie du Sud, autrefois capitale d’une province de l’empire romain, l’Arabie, siège d’un archevêché à la fin de l’époque byzantine. Plus peut-être que son importance historique suggérée par les nombreuses inscriptions antiques qui y ont été découvertes, c’est la remarquable conservation de ses vestiges, et le basalte, ce matériau de construction exclusif imposant à l’architecture son aspect spectaculaire, qui expliquent que Bosra et toute la campagne alentour, le awr n, aient été abondamment explorées depuis le XIXe siècle. Cette exploration, destinée à restituer l’histoire de la ville, s’est plus particulièrement développée à partir de la fin des années 1970, tant par l’étude du corpus très fourni des inscriptions menée par M.

Sartre, que par les prospections et fouilles archéologiques engagées par la Direction générale des Antiquités de Syrie (DGAMS), sous l’impulsion de S. al-Mukdad, avec principalement la Mission archéologique française en Syrie du Sud (MAFSS) dirigée par J.-M. Dentzer, mais aussi avec une mission de l’Université américaine de

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Beyrouth menée par H. Seeden, une mission de l’Université de Bologne dirigée par R.

Farioli-Campanati et une équipe allemande conduite par M. Meinecke 1.

Nous n’aborderons pas ici la société, la population hétéroclite, sédentaire ou passagère et nomade, de Bosra, du awr n et de la province d’Arabie 2, mais l’architecture des bâtiments qui leur servaient de cadre de vie et certains aspects de l’organisation de la ville. Textes et inscriptions évoquent un grand nombre d’acteurs de la vie civile ou religieuse, empereurs, gouverneurs, évêques, édiles municipaux, militaires, particuliers, en rapport avec ces monuments, qu’elles les aient fait construire, qu’elles y aient officié ou encore qu’elles y aient vécu.

Notre point de départ est un bâtiment appelé par la tradition moderne « Palais de Trajan », une grande résidence du quartier sud-est qui mérite que l’on se penche sur elle pour cinq raisons : d’abord son bel état de conservation, qui laisse deviner sa monumentalité, restituée par Butler dès 1914 ; puis sa proximité avec, d’une part l’Arc nabatéen, monument urbain élevé au Ier siècle apr. J.-C., charnière entre deux quartiers à la trame orientée différemment, d’autre part avec la plus grande église byzantine de la ville. Ces deux édifices ont été étudiés, et le second même découvert, par J.-M. Dentzer et P.-M. Blanc dans les années 1980. L’étude du « Palais de Trajan », reprise dans le cadre de la MAFSS à partir de 1997, est destinée à compléter l’analyse d’un quartier prometteur.

La troisième raison qui justifie notre intérêt est que cette grande résidence est urbaine ; en Syrie du Sud, où l’habitat des villages a été abondamment exploré 3, un tel contexte est susceptible de révéler des procédés techniques et des formes architecturales différents de ceux employés dans les villages, ou, en tout état de cause, des informations complémentaires. Cette recherche complète aussi une étude, conduite depuis déjà plusieurs décennies, sur l’habitat dans les villes de la Syrie antique : Palmyre, Apamée, Antioche, Césarée, Jérusalem, etc. 4. Rares sont les villes

1 Parmi les publications les plus importantes sur Bosra : BUTLER 1919, SARTRE 1982a, SARTRE 1982b, SARTRE 1985 et SARTRE 2011 ; DENTZER et al. 2002, DENTZER-FEYDY et al. 2007 ; MEINECKE et al.

2005.

2 Décrite par SARTRE 1982b, SARTRE 1985 etPICIRILLO 2002.

3 VOGÜE 1865, BUTLER 1919, VILLENEUVE 1985, CLAUSS-BALTY 2008, BODO et CLAUSS-BALTY 2009.

4 Pour Doura-Europos, ALLARA 1986 et ALLARA 1997 ; pour les villages de Syrie du Nord, TCHALENKO 1958, SODINI et TATE 1984, TATE 1992, TATE, ABDULKARIM, CHARPENTIER et al. 2013.

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ininterrompue jusqu’à nos jours complique singulièrement l’entreprise. Or l’habitat y est le type architectural le plus répandu et, pour être significative, son étude devrait pouvoir observer le plus grand nombre de modèles. Quelques maisons urbaines ont pu être fouillées, mais leur environnement dense empêchant des fouilles extensives, elles ont rarement été explorées de façon exhaustive, et leurs plans comme leurs analyses restent souvent fragmentaires. Il convenait donc de saisir cette rare opportunité d’étudier dans sa totalité et de fouiller une grande demeure urbaine de Bosra.

La quatrième raison est d’ordre technique et constructif. L’étude architecturale du

« Palais de Trajan » laisse apparaître des parties construites à plusieurs époques et permet d’établir entre elles une chronologie relative. Associée à la fouille ou à d’autres types d’indices, cette chronologie relative peut être placée globalement sur une échelle absolue, datée. Idéalement, le but d’une telle analyse est de parvenir à attribuer techniques de construction et formes architecturales à des époques précises, pour être en mesure ensuite, pour des constructions similaires dans la région, de proposer des datations sans avoir besoin de fouiller.

Cinquième raison enfin, ce « Palais » présente des formes architecturales et des équipements originaux, salle triconque, salles à alcôve, bains privés. Leur étude, fondée sur l’observation par le relevé, la description et la fouille, permettrait de préciser leur usage et leur fonctionnement.

Plusieurs études sur le « Palais de Trajan » ont été publiées, au début du XXe siècle 5 mais aussi ces dernières années. L’ordre de leur production est représentatif de la méthodologie adoptée, convoquant trois disciplines : étude architecturale par l’analyse du bâti, archéologie par la fouille, histoire de l’art par l’analyse comparative.

Le relevé pierre par pierre des bâtiments, en plan, en coupe et en élévation, leur description rédigée sur le terrain pour établir un état précis des vestiges architecturaux, ont permis leur observation minutieuse. Une première série de documents présenteront ces relevés non interprétés, soit un état des lieux, une seconde

Plus généralement : VOGÜE 1865, BUTLER 1919,FREZOULS 1976, DUVAL 1987, les actes descolloques

« Apamée de Syrie » édités parBALTY 1969, BALTY 1972 et BALTY 1984, dont DUVAL 1984, LASSUS

1984 etBARATTE 1984, HIRSCHFELD 1995, une synthèse de SODINI 1995 etSODINI 1997, les articles édités parCASTEL, AL-MAQDISSI etVILLENEUVE 1997, dont BALTY 1997 etSALIOU 1997, parGALOR et WALISZEWSKI 2007, dont GAWLIKOWSKI 2007 et MORVILLEZ 2007, ceux présentés dans LAVAN, ÖZGENEL etSARANTIS 2007. Des aspects plus particuliers de l’habitat sont abordés par exemple par MORVILLEZ 1995, VILLENEUVE 1997, LENA 2008.

5 BUTLER 1919, p. 255-260.

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série présentera les mêmes relevés sur lesquels nous aurons mis en évidence les arguments de notre analyse et une esquisse de restitution.

La première présentation de ces données à l’occasion d’un DEA, suivie d’un article 6, avait mis en évidence l’hétérogénéité de la construction du « Palais de Trajan ».

Celle-ci remploie des bâtiments plus anciens et se déroule en plusieurs phases, postérieurement aux IIe-IIIe siècles pour la partie la plus ancienne, aux alentours du VIe

siècle pour la partie la plus récente, comme le suggérait la présence de la salle triconque. Cette première présentation, et la suivante 7, avait aussi permis de poser des jalons pour les recherches ultérieures en rappelant l’hypothétique fonction de cette vaste résidence comme palais épiscopal. Cette étude préliminaire avait enfin laissé voir nos lacunes dans la connaissance de l’édifice et motivé la reprise de nos travaux en 2007. Leur but était de dater de façon archéologique la construction du bâtiment le plus monumental, mais aussi de préciser, alors que débutait un projet de recherche ANR sur le bain au Proche-Orient 8, l’organisation et le fonctionnement du petit ensemble thermal. Jusqu’alors, ce type d’installation privée n’avait que rarement retenu l’attention des chercheurs. Pour ces deux objectifs, des fouilles archéologiques s’imposaient, qui furent conduites entre 2007 et 2009, les résultats de la fouille des bains étant présentés dès 2010 9. La dernière étape consistait à établir la valeur, l’originalité ou la banalité des installations mises au jour et surtout à identifier leur fonction et leurs utilisateurs. Ce n’est qu’après une comparaison avec d’autres résidences du Proche-Orient connues à la fin de l’Antiquité et équipées elles aussi de

6 PIRAUD-FOURNET 2003, P. 5-40.

7 PIRAUD-FOURNET 2010b, p. 289-302,préparé dans le cadre du colloque Hauran organisé par Michel al-Maqdissi, Frank Braemer et Jean-Marie Dentzer, à Damas en 2007.

8 Le programme BALNEORIENT piloté de 2006 à 2010 par Marie-Françoise Boussac, Thibaud Fournet et Bérangère Redon (CNRS).

9 PIRAUD-FOURNET 2010a, p. 281-300, résultats présentés lors du colloque BALNEORIENT à Damas en octobre 2009, organisé par Michel al-Maqdissi, Marie-Françoise Boussac et Thibaud Fournet.

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l’habitat de Bosra, que nous avons pu proposer des réponses à ces questions 11.

Cette thèse entend compléter l’analyse de chaque point déjà abordé et en développer d’autres. Elle enrichira ainsi l’étude architecturale d’une étude archéologique du bâti et d’une restitution des parties manquantes. Par ailleurs, elle étendra l’analyse du contexte architectural et urbain à l’ensemble des monuments de Bosra à la fin de l’Antiquité. Si la première étude archéologique publiée n’avait porté que sur les bains, ce mémoire livrera une présentation complète de tous les chantiers de fouille menés.

Ainsi, après la première partie rappelant le contexte géographique, historique et architectural dans lequel a été bâti le « Palais de Trajan », une deuxième sera d’abord consacrée à la description détaillée de ses vestiges architecturaux, mettant en évidence les particularités techniques et constructives de ses différentes parties. Cette description permettra d’établir une chronologie relative des constructions à partir de laquelle il pourrait être possible de restituer une évolution des techniques. Le second chapitre présentera les différentes facettes des fouilles archéologiques et exposera le matériel découvert (céramiques, monnaies, verre, etc.). Les événements dramatiques qui déchirent la Syrie depuis 2011 n’ont pas permis que soient menées toutes les interventions qui paraissaient utiles, en particulier la fouille de la dernière partie enterrée de l’édifice où nous restituerions l’entrée de la maison, et une mission complémentaire pour relever et étudier le petit matériel mis au jour. Enregistré de façon préliminaire et succincte chaque jour après la fouille, ce matériel a pu être en partie observé, mais les photos et dessins nécessaires à sa présentation et à son analyse feront défaut. Forts néanmoins d’un état des lieux presque complet et d’une bonne connaissance des vestiges, nous pourrons, dans une troisième partie, essayer de restituer par comparaison avec d’autres monuments régionaux, l’entrée de la maison et le mode de couverture des pièces présentant des vestiges particuliers. De même pourrons-nous proposer des parcours et des usages pour les différentes zones de la maison et engager une réflexion plus générale sur son caractère palatial. Deux

10 PIRAUD-FOURNET 2013, publié en ligne, préparé à l’occasion d’une journée doctorale organisée par l’Université Paris IV, en janvier 2012, à l’invitation de Caroline Leblond et Filipe Carvalheiro-Ferreira et PIRAUD-FOURNET 2014a, p. 687-710.

11 PIRAUD-FOURNET 2014b, p. 351-376, une étude entreprise à l’occasion de la table-ronde Syrie du Sud organisée à Nanterre en décembre 2013 par Pierre-Marie Blanc, Frank Braemer, Jacqueline Dentzer-Feydy, Shaker al-Shbib et François Villeneuve.

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index, à la fin de ce mémoire, rappelleront les éléments d’architecture et de décor observés, les usages envisagés pour les différentes pièces du « Palais », les sites et monuments évoqués à l’occasion de recherches comparatives.

Il sera temps alors de quitter la stricte étude de l’architecture du « Palais de Trajan », pour inscrire ce monument dans une perspective plus large. La quatrième partie proposera une synthèse sur l’installation de bains privés dans l’architecture domestique du Proche-Orient, plus complète que celles déjà publiées et susceptible de nous permettre d’estimer à sa juste valeur notre objet de recherche. La cinquième et dernière partie étendra cette étude à l’urbanisme et aux monuments de Bosra ; non pas à l’organisation de la ville à l’époque nabatéenne, en cours d’étude et de publication 12, ni à sa restitution à l’époque romaine impériale, restitution esquissée 13 mais qui reste à approfondir, sa principale lacune, outre l’habitat, portant sur l’emplacement, la quantité et la forme de ses sanctuaires 14. Nous nous concentrerons plutôt sur la période qui s’étend de la fin du Ve siècle au VIIIe siècle, entre le crépuscule de l’époque byzantine et l’aube de l’ère omeyyade, une période, où Bosra était à l’apogée de son développement économique et spatial. L’abandon progressif de la ville à la fin de l’époque médiévale a eu pour conséquence l’oubli de l’usage de ses monuments et de leur nom, celui des différentes églises par exemple, et peut-être celui des résidences. L’inventaire des monuments encore fréquentés ou élevés à la fin de l’Antiquité, et leur comparaison avec ceux d’autres villes, seront le lieu d’explorer des hypothèses quant à la forme de ceux que l’on ne connaît que par des textes, la fonction de ceux conservés archéologiquement, celle du « Palais de Trajan » en particulier, et l’influence de l’Église dans l’évolution de l’urbanisme de Bosra.

Les illustrations (fig.) et les documents annexes (an.) 15 seront reportés au volume 2.

Les photographies (ph. et pl.) seront présentées dans le volume 3.

12 En cours de préparation par Jean-Marie Dentzer, Jacqueline Dentzer-Feydy et Pierre-Marie Blanc.

13 SARTRE 2001 p. 725-727, DENTZER et al. 2002.

14 DENTZER et al. 2002, p. 140.

15 1. Liste des unités stratigraphiques et du matériel, datations proposées ; 2. Choix d'inscriptions relatives à Bosra - IGLS XIII 1 et 2 ; 3. Vues extraites de la maquette numérique élaborée sur le logiciel SketchUp.

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I. L E AWRAN , LA PROVINCE

D ’A RABIE , B OSRA , L ARCHITECTURE ET

L HABITAT

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A. C ADRE HISTORIQUE ET GEOGRAPHIQUE

aw

Comme l’écrit J.-M. Dentzer, initiateur de la Mission archéologique française en Syrie du Sud, en introduction du guide de Bosra paru en 2007 16,

« L’étude de Bosra ne peut être séparée de celle du territoire environnant qui était nécessaire à son développement et auquel la « cité » a imprimé fortement sa marque (…). Ce territoire a été aménagé et exploité pour fournir à l’agglomération urbaine les ressources indispensables en eau et en produits agricoles. C’était aussi l’espace où se rejoignaient des voies de communication progressivement organisées en réseau entre la Syrie et l’Arabie, la côte méditerranéenne et la steppe et dont Bosra devient un centre. » 17.

Le pays environnant Bosra, appelé awr n, vaste d’environ 9 500 km2, est aisément identifiable, car très fortement marqué par son caractère volcanique, par ses paysages sombres et pierreux, par la répartition aléatoire des coulées de lave qui compose une nature et des panoramas contrastés 18. Le awr n couvre aujourd’hui le sud de la Syrie et la frange septentrionale de la Jordanie (fig. 1). Nous devrons distinguer trois zones : à l’ouest et au sud, les plaines du Jayd r et de la Nuqr , au centre, le plateau du Lej , à l’est les montagnes du Jabal al-‘Arab. Les recherches les plus récentes permettent de préciser les limites de la vaste plaine de la Nuqr où s’élève Bosra ; elle s’étend à l’ouest jusqu’au sud du Jawl n, au nord jusqu’au plateau du Lej , à l’est jusqu’au Jabal al-‘Arabet au sud jusqu’au désert transjordanien 19. Elle est séparée de

16 DENTZER-FEYDY et al. 2007a.

17 DENTZER 2007, p. 1.

18 HUGUET 1985 et GENTELLE 1985, p. 19 ; VILLENEUVE 1985, p. 64.

19 SARTRE 1985, p. 39, ROHMER à paraître, p. 8.

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la plaine de ’Irbid et de la région de ‘Ajl n par la vallée du Yarm k, le w d Midd n Zayd et le narh az-Zarq 20.

Pour Dussaud, le terme awr n embrassait dans l’Antiquité un territoire plus vaste, contrasté et constitué de plusieurs régions aux limites encore mal connues, telles que l’Iturée, la Gaulanitide (actuel Jawl n), l’Auranitide ( awr n proprement dit, avec le Jabal al-‘Arab), la Batanée (plaine de la Nuqr ) et la Trachonitide (Lej )21. Pour le géographe Abel, le nom de Hauranu était employé dès 842 avant J.-C. L’un des papyrus de Zénon, daté d’environ 259 av. J.-C., mentionne le awr n en des termes qui laissent penser que cette région comprenait essentiellement le Jabal al-‘Arab et la plaine fertile de la Nuqr 22. L’Ancien Testament, quant à lui, emploie le terme de Bashan pour désigner cette région, mot qui évoque une terre plantureuse. Abel voit en Bashan un territoire vaste, s’étendant depuis le mont Hermon et la plaine de Damas au nord jusqu’à la vallée du Yarm k et au Jabal ez-Zumla au sud, des collines du Jabal al- aysh à l’ouest au Jabal al-‘Arab à l’est, appelée autrefois « monts de Bashan ».

Les dernières recherches limitent finalement le Bashan à la Nuqr occidentale, au Jayd r et à une partie du Jawl n 23. Cette région formait la plus grande partie du royaume de ‘Og et, d’après la Bible, elle possédait des forêts de chênes et de gras pâturages où paissaient de nombreux troupeaux 24.

Notre description du awr n s’appuie principalement sur les travaux de F. Huguet 25 et de P. Gentelle 26, sur les descriptions de M. Sartre 27 et de F. Villeneuve 28, sur celle

20 ROHMER à paraître, p. 8.

21 DUSSAUD 1927, p. 323-325.

22 ROHMER à paraître, p. 6, note 6.

23 ROHMER à paraître, p. 625.

24 ABEL 1933, I, p. 274-275.

25 HUGUET 1985, p. 63-137.

26 GENTELLE 1985, p. 19-62.

27 SARTRE 1985, I, p. 37-42.

28 VILLENEUVE 1985, p. 67-71.

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de J. Rohmer enfin 29. Le awr n s’est formé des épanchements basaltiques constitués d’un empilement de fines couches de lave qui ont ennoyé les topographies préexistantes. La fracturation de l’écorce a permis la montée du magma basique, et de vastes nappes basaltiques se sont répandues sur la Syrie à partir du Miocène (ère tertiaire). Au cours du Pléistocène, les derniers épisodes ont constitué les plateaux spectaculaires et chaotiques du Lej , du af et du Qr ‘. Le awr n est dépourvu de terrains sédimentaires ; sa morphologie dépend donc des formes construites par le volcanisme (coulées et cônes) et de leur évolution. Les paysages du awr n présentent une diversité due à la fragilité des formes et des matériaux volcaniques, et à leur évolution rapide dans une ambiance climatique sèche, plutôt que désertique. La pierre volcanique donne au awr n une indéniable unité géologique, mais les conditions pédologiques et climatiques sont diverses et autorisent différents types d’agriculture 30. Le vaste plateau qui constitue la plus grande partie de la région a été divisé par les géographes arabes, puis par l’administration ottomane en deux secteurs, la Nuqr et le Jayd r, séparés l’un de l’autre par le w d al-Hurayr 31. Au nord-ouest, le Jayd r profite de précipitations abondantes et de cours d’eau. Au sud, le plateau subhorizontal de la Nuqr , dont l’altitude varie entre 500 et 1000 m, reçoit des cours d’eau au débit plus faible et possède moins de sources. Sur ces territoires, les coulées de lave se sont progressivement transformées en terres argileuses fertiles. Associée à une pluviosité relativement abondante, cette terre brune a atteint une épaisseur suffisante pour faire de la Nuqr un terroir fertile et prospère 32. Elle recouvre les affleurements des roches basaltiques sur lesquelles a été construite, par exemple, Bosra. De façon générale, le awr n est pauvre en accumulations alluviales, principalement à cause des perturbations apportées à l’hydrographie par le volcanisme. Il bénéficie d’un climat un peu plus humide que la région de Damas.

L’obstacle constitué par la double chaîne de montagnes du Liban et de l’Anti-Liban

29 Je remercie chaleureusement Jérôme Rohmer de m’avoir transmis son manuscrit déposé pour publication, réalisé à partir de sa thèse soutenue en 2014.

30 ROHMER à paraître, p. 8.

31 ROHMER à paraître, p. 9, note 18.

32 ROHMER à paraître, p. 9.

(24)

s’émousse au niveau des dernières pentes du mont Hermon et oriente vers le sud-est, vers le awr n, l’humidité méditerranéenne 33. La région de Bosra reçoit en moyenne 250 mm de pluie par an et, plus au nord-est, le Jabal al-‘Arab, qui fait office de collecteur, en reçoit entre 350 et 500 mm. Mais les précipitations sont très irrégulières ; les rendements agricoles et les possibilités d’occupation des zones steppiques sont sujets à grandes variations 34. Les pluies alimentent des sources (d’un très faible débit) ; elles ont pu aussi, grâce à des systèmes de retenues d’eau sur les w d, être récoltées dans de grands réservoirs creusés, les birak 35. La saison froide est marquée, avec de possibles gelées, la saison chaude se tempère au fur et à mesure que l’on approche du Jabal al-‘Arab. À Bosra les nuits sont fraîches.

M. Sartre décrit le paysage actuel de cette région très prospère, où la population des nombreux villages cultivait, jusqu’à ces dernières années, les céréales et le blé, les fèves et les pois chiches, où les vergers fournissaient figues, pêches, abricots, cerises et noix 36. Installés le plus souvent sur un culot basaltique, non cultivable, les villages dominent la plaine. Les roches basaltiques, d’une couleur variant du gris clair au gris foncé, les scories légères et la pouzzolane étaient, jusqu’à la fin du XXe siècle, les seuls matériaux de construction, remplaçant même le bois pour la charpente et l’huisserie. En dehors de quelques vergers, l’arbre est presque absent du paysage. Le Jabal al-‘Arab domine la plaine de 900 m au maximum ; il reçoit des précipitations plus abondantes et bénéficie d’une température estivale douce qui autorise, outre les mêmes cultures que la plaine, des vergers et des vignes. Le Lej , plateau de forme triangulaire situé plus au nord, est couvert de coulées de laves récentes qui n’ont pas encore subi la dégradation des roches observée dans la plaine hauranaise. Son paysage, sauvage, aride et inhospitalier, a pu néanmoins conserver de l’eau et voir l’aménagement de villages, essentiellement sur son pourtour. Plus à l’est, au-delà du Lej , du Jabal al-‘Arab et de la plaine hauranaise, s’étendent les déserts du arra, du

af et le Jabal Says, habités par les nomades.

33 SARTRE 1985, p. 38.

34 DENTZER 2007, p. 2.

35 VILLENEUVE 1985, P. 77.

36 SARTRE 1985, p. 40.

(25)

Sur le plateau de la Nuqr , qui se développe à 850 m d’altitude, se trouve Bosra. La ville n’est pas traversée par un w d, mais trois petits cours d’eau intermittents coulent à proximité, d’est en ouest : au nord, le w d az-Zayd , le plus important, le w d ar-Raq q, et plus au sud, le w d al-Hajar. La source pérenne al-Jah r située au nord, proche du centre, fournissait aux habitants une eau abondante et de bonne qualité. Dans l’Antiquité, la ville était aussi alimentée par un canal puisant une eau saisonnière au nord, dans le w d az-Zayd , et remplissant les deux grands réservoirs creusés à ciel ouvert situés à l’est et au sud-est. Il irriguait tout l’est de la ville. Un aqueduc, enfin, captait l’eau dans le Jabal al-‘Arab, et d’autres citernes creusées, les birak, récupéraient la pluie 37.

La richesse de Bosra s’appuyait sur les terres fertiles environnantes. À ses abords, on cultivait des jardins et des vergers 38. Les carrières de basalte d’où fut tirée la pierre pour la construction de ses bâtiments ont été repérées dans son voisinage immédiat 39.

Nombreux sont les explorateurs et les chercheurs qui, depuis le début du XIXe siècle, ont décrit et analysé la géographie du awr n. Ils ont aussi reconstitué, à partir du matériel disponible, épigraphique, archéologique et littéraire, l’histoire de l’ancienne province d’Arabie et de sa capitale, l’antique Bostra (nous avons choisi, pour ce mémoire, de lui donner son nom moderne : Bosra).

C’est seulement au début du XIXe siècle que l’on commence à explorer le sud de la Syrie. Si les ruines visibles et les nombreuses inscriptions témoignent de la richesse de cette région dans l’Antiquité, c’est la misère de sa population qui a frappé les

37 LEBLANC 2007, p. 310-315 et DUMONT-MARIDAT 2008, p. 71-86.

38 DENTZER-FEYDY et VALLERIN 2007, p. 322-323.

39 BESSAC 2007, p. 327.

(26)

voyageurs avant 1914 40. La prospérité du awr n dont font montre les vestiges de l’Antiquité semble avoir perduré au Moyen-Âge et, longtemps, la route du pèlerinage de Damas à La Mecque passa par Ezra‘, petite ville de la bordure occidentale du Lej , et par Bosra, où la caravane faisait sa troisième étape et séjournait dix jours.

Cependant, dès le XVIIe siècle, la dégradation de la vie agricole de la région est bien attestée et l’on sait que l’étape des pèlerins mecquois fut reportée plus à l’ouest, à Muzayr b. Le awr n était alors livré aux pillards et les villages tombaient en ruine.

De lourdes contributions en argent et en nature (réserves pour le pèlerinage annuel), exigées par le shaykh du awr n et dues au pacha ottoman de Damas, pesaient sur la population. Une partie des habitants de la plaine quittèrent leurs villages pour se réfugier dans la montagne druze (Jabal al-‘Arab) 41.

Ainsi, c’est dans une région habitée par des musulmans, des chrétiens et des Druzes, région misérable et plus ou moins dangereuse, soumise en outre aux incursions de nomades pillards, que s’aventurèrent les explorateurs du XIXe siècle 42. Comme l’écrit M. Sartre, grâce à plusieurs pionniers, Seetzen en 1805, Burckhardt en 1810 et 1812, Richter en 1815, Buckingham en 1816, Bankes en 1816 et 1818, Berggren en 1821, Madox en 1825, Laborde en 1827 et Robinson en 1830, « les découvertes s’accumulent, les premières cartes s’ébauchent, l’intérêt archéologique et épigraphique de la région apparaît au monde savant » 43. À cette époque, beaucoup d’inscriptions sont découvertes, recopiées puis réunies dans le troisième tome du Corpus Inscriptionum Græcarum paru à Berlin en 1853, tandis que plusieurs monuments sont décrits et relevés. Les archives offrant le dossier le plus fourni pour cette époque ont été découvertes très récemment, en 1992 seulement, et publiées, en partie et pour la première fois, en 1996. Il s’agit des notes et des dessins de l’anglais J. W. Bankes, le cinquième voyageur, qui, en 1816 et 1818, se lance pendant neuf semaines dans l’exploration du awr n. Il en rapporte cent dix-neuf feuilles de notes, de croquis, ainsi que des copies d’inscriptions, dont quatre se rapportent à Bosra.

40 SARTRE 1985, p. 41.

41 SARTRE-FAURIAT 2004, p. 20.

42 Nous résumons ici la synthèse réalisée par Maurice Sartre, v. SARTRE 1982, p. 11-29.

43 SARTRE 1982b, p. 11.

(27)

Toutes les pages sur le awr n ont été publiées par A. Sartre-Fauriat en 2004 44. En 1821, Berggren décrit Bosra comme un misérable village d’une centaine de masures habitées par 400 à 500 paysans dont une cinquantaine de chrétiens. Il y reconnaît plusieurs églises anciennes 45. Lorsque Laborde visite ce village en 1827, tous ses habitants sont réfugiés dans le théâtre antique, transformé en citadelle à l’époque médiévale 46, pour se protéger des raids des pillards ‘Anaza.

Après la violente révolte des Druzes contre l’Empire ottoman dans les années 1840, l’autorité ottomane parvient à tisser d’étroites relations avec les shaykhs chrétiens et druzes et à pacifier la région. Dans les années 1850, le awr n s’ouvre au monde et devient une étape sur la route de Damas, de Tibériade ou de Jérusalem. Ainsi Monk en 1849, Porter en 1853, Graham et Rey en 1857 en poursuivent l’exploration.

L’avancée majeure de celle-ci est cependant le fait de trois des savants qui leur succèdent : Wetzstein en 1858, Waddington et Vogüé en 1862. Les deux premiers enrichissent le corpus d’inscriptions, le troisième offre une étude de l’architecture de la région et des méthodes de construction employées qui conserve, aujourd’hui encore, toute sa pertinence. Dans les décennies qui suivent, les visiteurs ne font pas défaut et ceux qui complètent le plus utilement le corpus d’inscriptions sont Burton et Drake en 1871, Merill en 1875 et 1877, Schröder et Löytved en 1883, Post en 1886, Ewing en 1892, Oppenheim en 1893, Fossey et Perdrizet en 1894 ou 1895 et, dans ces mêmes années, Schumacher (1897), Séjourné (1904), Savignac et Abel (1895), Germer-Durand enfin. De 1897 à 1898, Brünnow et Domaszewski parcourent l’ancienne province d’Arabie et consacrent les deux derniers mois de leur périple aux monuments de plusieurs sites majeurs du awr n. Les premiers, ils esquissent une histoire de la province romaine d’Arabie 47. En 1899 et 1901, Dussaud et Macler réalisent deux fructueuses missions, en particulier dans la région désertique du af , pour récolter des inscriptions safaïtiques. Des missions américaines de l’Université de Princeton, menées par Prentice, Littmann, Magie, Stuart et Butler, consacrent une

44 SARTRE-FAURIAT 2004.

45 SARTRE 1982b, p. 15.

46 SARTRE 1982b, p. 16.

47 SARTRE 1982b, p. 23.

(28)

partie de leurs travaux, entre 1890 et 1909, à la Syrie du sud. Pour l’architecture du awr n, les travaux, les dessins et les photos publiés par Butler, Bankes ou Vogüé, constituent encore aujourd’hui une documentation incontournable 48.

Dans l’entre-deux guerres, pendant son mandat sur la Syrie, la France met en place un service des Antiquités et nomme des responsables sur tous les sites importants, contribuant à la conservation des monuments dans une région en plein essor démographique et économique. À cette époque et dans la région, sont établis des dépôts pour conserver les pièces archéologiques intéressantes. Mouterde, Jalabert et Cagnat, Dunand et Ryckmans publient les inscriptions hauranaises, à partir de leurs propres découvertes ou de copies faites par des voyageurs et officiers français, dont l’aumônier Mascle. Après la seconde guerre mondiale, d’autres encore sont publiées, mais elles se font plus rares (Seyrig, Pflaum, Milik, Montdésert, J.-P. Rey- Coquais) 49.

Le awr n, jusqu’aux dramatiques événements actuels, avait retrouvé une certaine prospérité, voyant la réoccupation de nombreux villages antiques et la construction de nouveaux villages dans la plaine. La vie urbaine s’était développée à Dar‘ et à Swayd ’, et d’autres villes comme Ezra‘, Shahb et Bosra constituaient des chefs- lieux prospères. C’est dans ce contexte qu’en 1974 la Mission archéologique française en Syrie du sud (MAFSS) a entrepris, sous la direction de J.-M. Dentzer, puis de F.

Braemer et P.-M. Blanc, et en collaboration avec la Direction générale des Antiquités et des Musées de Syrie (DGAMS), l’exploration archéologique du awr n, qu’elle a poursuivie sans interruption jusqu’en 2011. Parallèlement à ces travaux archéologiques, M. Sartre et A. Sartre-Fauriat ont entrepris leur prospection épigraphique et le corpus de la région, sans cesse enrichi, a naturellement été intégré

48 BUTLER PPUAESIIA 1913-1914-1915-1919, VOGÜE 1968 et SARTRE-FAURIAT 2004 (Bankes).

49 SARTRE 1982b, p. 26-27.

(29)

au projet des IGLS 50. Depuis le volume XIII sur Bostra paru en 1982, plusieurs volumes ont vu le jour, présentant le corpus du Lej et celui de la Nuqr 51 ; les corpus des autres secteurs de la région sont en cours de préparation. Un volume concerne les inscriptions de la Jordanie du Nord 52, activement explorée aujourd’hui par les épigraphistes.

Plusieurs campagnes de prospections, thématiques ou géographiques, ont considérablement affiné notre connaissance de cette vaste région basaltique. Une grande part de leurs résultats a été publiée par les Presses de l’Ifpo dans les cinq tomes de la série Hauran. La Jordanie du nord a été elle aussi l’objet de travaux qui ont permis de préciser l’histoire de l’ancienne province d’Arabie. Citons par exemple les résultats de plusieurs équipes dans le cadre du Jerash Archaeological Project et par les missions jordaniennes, danoises, allemandes et françaises. Citons encore ceux entrepris à ’Umm al-Jim l par la mission américaine du Umm al-Jim l Project, à Khirbet as-Samr ’ par le CNRS et l’École biblique et archéologique de Jérusalem, à M dab , au Mont Nébo et à ’Umm ar-Ra par le Studium biblicum franciscanum de Jérusalem, dans le cadre desquels s’inscrivent, notamment, plusieurs synthèses sur les églises de la région 53. La recherche archéologique a repris ces dernières années de façon très active dans tout le nord de la Jordanie, de la vallée du Jourdain à la steppe orientale, en passant par les villes 54.

Trois ouvrages consacrés à Bosra s’imposent : le XIIIe recueil des Inscriptions grecques et latines de la Syrie 55 et Bostra, des origines à l’Islam 56, tous deux préparés par M. Sartre en 1982 et 1985, le guide Bosra, aux portes de l’Arabie enfin,

50 Corpus des Inscriptions grecques et latines de la Syrie, dont l’entreprise a été annoncée par le Père Jalabert au congrès d’Athènes en 1905.

51 SARTRE-FAURIAT etSARTRE 2014 et SARTRE 2011.

52 BADER 2009.

53 MICHEL 2001 etDUVAL 2003a, p. 211-285 etDUVAL 2003b, p. 35-114.

54 Cette activité récente a été mise en valeur par un colloque international qui s’est tenu du 28 au 30 septembre 2015, à ‘Amm n, intitulé Protecting the Past. Archaeology, Conservation and Tourism in the North of Jordan.

55 SARTRE 1982a.

56 SARTRE 1985.

(30)

édité par J. Dentzer-Feydy, M. Vallerin, T. Fournet, R. et A. Mukdad en 2007 57. Dans le premier fascicule du tome XIII des IGLS 58 paru en 1982, M. Sartre, s’appuyant sur les découvertes de ses prédécesseurs (celles de Brünnow particulièrement) et sur les siennes, recense et étudie 472 inscriptions. Bostra, des origines à l’Islam exploite ce recueil d’inscriptions, ainsi que toute la documentation disponible à l’époque, textuelle et archéologique, pour retracer l’histoire de la ville.

Dans le second fascicule du tome XIII des IGLS 59 paru vingt ans plus tard, en 2011, une centaine d’inscriptions supplémentaires sont publiées qui concernent Bosra ; elles proviennent principalement de la démolition des maisons édifiées sur le site au XIXe et au XXe siècles et des fouilles qui y ont eu lieu depuis les années 1980. D’autres encore ont été découvertes dans les nombreux villages antiques de la plaine de la Nuqr 60. M. Sartre ne reconsidère pas globalement l’histoire de Bosra, mais il présente une bibliographie exhaustive des travaux consacrés ces trente dernières années aux différents quartiers et bâtiments 61.

Lorsque M. Sartre publia le premier volume des IGLS et Bostra, des origines à l’Islam, la ville n’avait été l’objet que de rares dégagements ou fouilles archéologiques 62. Cela faisait seulement une dizaine d’années qu’encouragées par les travaux précurseurs des explorateurs, historiens et épigraphistes du milieu du XIXe

siècle et du XXe siècle, plusieurs missions, réunissant des chercheurs syriens et européens, s’étaient engagées dans l’exploration archéologique du awr n et de Bosra. Ainsi, en 1985, l’année même où parut la monographie de M. Sartre sur Bosra, un autre volume tout aussi ambitieux et riche, Hauran I, présentait, sous la direction de J.-M. Dentzer, les travaux de nombreux chercheurs : résultats de campagnes de prospections, études du parcellaire, des voies de communications, de l’architecture, du décor, etc. Un article essentiel de F. Villeneuve est consacré à l’économie des

57 DENTZER-FEYDY et al. 2007.

58 SARTRE 1982a.

59 SARTRE 2011.

60 SARTRE 2011, p. VIII et IX.

61 SARTRE 2011, p. 2 à 6.

62 Sur l’histoire des travaux archéologiques et des travaux de mise en valeur à Bosra, MUKDAD 2007, p. 129-130.

(31)

campagnes et à l’habitat 63. Plus récemment, entre 2002 et 2010, P. Clauss-Balty réalisa le relevé et l’étude systématique des maisons de nombreux villages du awr n. Une grande partie de ces travaux a été publiée en 2008 dans le volume Hauran III64.

Un an auparavant, l’équipe de la Mission archéologique française en Syrie du Sud éditait un ouvrage consacré à Bosra, aux portes de l’Arabie 65. Conçu comme un guide, il dresse un premier bilan des trente dernières années de recherches et de fouilles 66 et présente les différentes phases de son histoire, son développement à différentes époques, et des notices sur les nombreux monuments antiques et médiévaux. Il reprend la question de son essor urbain, sujet qui avait fait l’objet, en 2002, d’un important article dans la revue Syria initié par J.-M. Dentzer. Les questions relatives au mobilier funéraire et à la mort dans l’Antiquité en Syrie du Sud, ont été traitées par A. Sartre-Fauriat et publiées en 2001 67. Enfin, les volumes Hauran II 68etHauran IV69, parus respectivement en 2003 et 2009, concernent l’un l’étude monographique d’un sanctuaire d’époque romaine situé à S ‘, au nord de Swayd ’, transformé en pressoir à vin à l’époque omeyyade, l’autre le décor d’un sanctuaire tribal installé au cœur du Lej , à Sa r. Hauran V, le dernier volume paru, constitue la seconde somme des travaux consacrés à cette région depuis les années 1980-1990. La géographie, l’histoire de l’occupation du territoire aux époques anciennes, le travail et l’exploitation de la pierre, l’habitat rural et résidentiel, l’architecture balnéaire, religieuse et funéraire sont autant de sujets abordés. Les trois prochains volumes de la série présenteront les résultats des recherches menées sur

63 VILLENEUVE 1985, p. 63-137.

64 Sur l’habitat, voir la section I. B. L’habitat du awr n et de Bosra.

65 DENTZER-FEYDY et al. 2007.

66 Ces fouilles et dégagements ont porté pour l’essentiel sur le quartier est (arc nabatéen, grande église à plan centré du sud-est et église à plan centré des saints Serge, Bacchus et Léonce) et sur le quartier du centre (grands thermes du sud, petit temple, quartiers d’habitation, boutiques des rues à portique).

67 SARTRE-FAURIAT 2001.

68 DENTZER-FEYDY et al.2003.

69 DENTZER etWEBER 2009.

(32)

l’occupation du awr n avant la conquête romaine, la ville de Bosra à l’époque nabatéenne et l’architecture du sanctuaire de Sa r.

Après la synthèse de R. Aigrain en 1924 70, l’histoire de la province d’Arabie, romaine et byzantine, a fait l’objet de recherches récentes par G. W. Bowersock 71, M.

Sartre 72, M. Piccirillo 73 et P.-L. Gatier 74. Deux chapitres des ouvrages de G. Tate 75 et P.-L. Gatier 76 offrent une mise en contexte plus générale.

Jusque très récemment, on en savait peu sur l’occupation du awr n avant le IIe siècle av. J.-C. 77. La région était alors dominée par des villes, Bosra (Bosra), Bosor (Bosra al- ar r ) et Alema (’Alm ), ainsi que par des villages habités entre autres par des communautés juives et des pasteurs nabatéens. La domination des Nabatéens, probablement établie dans la seconde moitié du IIe siècle av. J.-C., s’étendait peut-être jusqu’à Damas. Au milieu du Ier siècle av. J.-C., la plaine de la Nuqr fut divisée en une partie sud, sous contrôle nabatéen, et une partie nord (Batanée, Auranitide et Trachonitide) placée sous la domination de la cité de Canatha (Qanaw t), et de chefs arabes puis juifs. En 106, à l’occasion probablement de la mort de Rabbel II, l’empereur Trajan fit de la Nabatène et des cités de la Décapole la province romaine d’Arabie 78. En 194, Septime Sévère lui agrégea l’Auranitide et la Batanée

70 AIGRAIN 1924.

71 BOWERSOCK 1983.

72 SARTRE 1982b et SARTRE 2001.

73 PICCIRILLO 2002.

74GATIER 2000, p. 187-241 et GATIER 2003, P. 289-295.

75TATE 2004, p. 373-402.

76 GATIER 2000, p. 187-241.

77 Les travaux menés entre 2005 et 2010 par J. Rohmer dans le cadre de sa thèse soutenue à Paris I en 2013 seront publiés prochainement et combleront cette lacune. En attendant, nous nous référerons aux synthèses sur l’histoire ancienne de la région présentées par VILLENEUVE 1985, p. 71-75 et CLAUSS- BALTY 2008a, p. 42-43.

78 STARKY 1985, p. 171-172, SARTRE 2001, p. 610, SARTRE 1982, p. 25.

(33)

méridionale, détachées de la province de Syrie-Phénicie 79. En 295, Dioclétien y ajouta la Trachonitide et la Batanée septentrionale, mais lui retira sa partie sud : Pétra, Aqaba et la péninsule du Sinaï 80.

Aux IIe et IIIe siècles, l’Arabie rivalisait de prospérité avec les provinces les plus riches de l’Empire 81. L’une des premières réalisations romaines fut la construction de la Via Nova Traiana sur l’ancien itinéraire caravanier des Nabatéens, voie qui traversait la province du sud au nord, depuis le port d’Aila (Aqaba) sur la Mer Rouge, jusqu’à sa capitale, Bostra (Bosra). Dès sa fondation, l’Arabie reçut le statut de province impériale prétorienne, dirigée par un légat, puis à partir de 262 par un gouverneur 82. Ce gouverneur concentra les fonctions civiles et militaires, pour ne garder finalement que les premières, un dux recevant le commandement militaire.

Au IVe siècle, le territoire de la province est encore amputé de tout le territoire au sud de l’actuel w d Muj b (en Jordanie), au profit de la Palestine (fig. 2).

Administrativement, la province d’Arabie relève du diocèse d’Orient ; dans Antioche, la capitale, réside le comte d’Orient ; à la fin du Ve siècle un gouverneur lui succède.

Le pouvoir du comte d’Orient n’était pas réellement conséquent, le gouvernement impérial s’adressant directement aux gouverneurs, et aux duces placés à la tête des districts militaires 83. Au VIe siècle, ces derniers partagent la défense du territoire avec les phylarques arabes alliés 84.

Antioche était aussi résidence du patriarche d’Orient, qui avait préséance au début du

Ve siècle sur la province d’Arabie, comme sur celles d’Isaurie, de Cilicie I et II, de Syrie I et II, de Phénicie I et II, d’Euphratésie, d’Osrhoène et de Mésopotamie, soit onze métropoles et cent vingt-sept évêchés 85. M. Sartre souligne le rôle pris, à la fin de l’Antiquité, par l’archevêque d’Arabie, qui réside à Bosra et a pour diocèses suffragants le Moab, l’Ammonitide, la Batanée, le awr n, le af et le Lej , ainsi

79 SARTRE 2001, p. 507-510.

80 Les limites de la province d’Arabie ont fait l’objet d’une présentation détaillée par SARTRE 1982b.

81 PICCIRILLO 2002, p. 18-19.

82 Sur la liste des gouverneurs de la province, SARTRE 1982b puis SARTRE 2000, p. 985-988.

83 TATE 2004, p. 373-402.

84 SARTRE 1982b, p. 118-119.

85 DEVREESSE 1945.

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