• Aucun résultat trouvé

Relations entre la photoluminescence sous excitation modulée et la thermolumtnescence pour les sulfures du type ZnS

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Relations entre la photoluminescence sous excitation modulée et la thermolumtnescence pour les sulfures du type ZnS"

Copied!
9
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00205987

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205987

Submitted on 1 Jan 1965

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Relations entre la photoluminescence sous excitation modulée et la thermolumtnescence pour les sulfures du

type ZnS

G. Blanc, J.P. Leroux

To cite this version:

G. Blanc, J.P. Leroux. Relations entre la photoluminescence sous excitation modulée et la ther- molumtnescence pour les sulfures du type ZnS. Journal de Physique, 1965, 26 (7), pp.419-426.

�10.1051/jphys:01965002607041900�. �jpa-00205987�

(2)

RELATIONS ENTRE LA PHOTOLUMINESCENCE SOUS EXCITATION MODULÉE

ET LA THERMOLUMTNESCENCE POUR LES SULFURES DU TYPE ZnS Par G. BLANC et J. P. LEROUX,

Laboratoire de Mécanique et d’Énergétique Générales de la Faculté des Sciences de Paris.

Résumé. - Une substance phosphorescente est excitée par

un

rayonnement du proche ultra-

violet modulé

en

amplitude à une fréquence fixe. L’émission

a un

taux de modulation P et

un

déphasage 03C8 par rapport à l’excitation, fonctions de la température T de la substance. Dans le

cas d’une profondeur unique de pièges à électrons et d’une cinétique du premier ordre,

un

calcul théorique établit des relations entre les températures des extremas des courbes P(T) et tg 03C8 (T)

et la température du pic de thermoluminescence. On

a

étudié expérimentalement le taux

de modulation des émissions de sept sulfures soumis à

un

rayonnement du proche ultraviolet modulé

en

amplitude à la fréquence de 100 Hz. Pour chacun des phosphores,

on

observe que les

températures Tm des minima des courbes P(T) sont indépendantes de l’épaisseur du revêtement luminescent, de l’intensité moyenne d’excitation et, pour

une

même bande d’émission, de la lon-

gueur d’onde. De plus, dans tous les

cas

où les courbes de thermoluminescence ont des pics bien séparés de température T*,

on

constate que le rapport T*/Tm est constant et

sa

valeur égale à 0,71

avec

une dispersion de 4 %. Ce résultat comporte cependant deux exceptions (0,63 et 0,655) pour l’ensemble des 18 pics de thermoluminescence correspondant

aux

7 sulfures. En partant des for-

mules théoriques établies,

on

est conduit à une évaluation de certaines probabilités mal connues

de transitions optiques.

Abstraet. 2014 A phosphor is excited by

an

ultraviolet radiation (366 m03BC) whose amplitude is

modulated at

a

given frequency. The modulation ratio P of the emission and its phase shift 03C8

when compared to excitation depend

on

the phosphor temperature T. For the case of

a

single

electron trap depth and

a

first order kinetic,

a

theoretical computation leads to the relations between the glow peak temperatures and the temperatures for the minima of the P(T) curves and the

maxima of the 03C8(T) curves. An expérimental study has been made of the modulation ratio for seven sulphide samples ; the modulation frequency

was

100 c/s. For all these phosphors the temperatures Tm of the minima of the P(T) curves were shown be to independent of the thickness of the luminescent layer, of the average excitation energy and, for

a

given emission band, of the

wave length. In addition, in each case when the glow curves have well-separated peaks for

a

given temperature T*, the value of the ratio T*/Tm is the same, that is about 0. 71 within

a

dis-

persion of 4 %. Among the 18 glow peaks corresponding to the 7 samples, two exceptions to

the above result were observed (0.63 and 0.655). The values for some electronic transition pro- babilities that were the previously badly known can be derived from the theoretical relation-

ships described in the present paper.

PHYSIQUE

I. Introduction.

-

Si l’on soumet une substance

phosphorescente a une excitation modulee en amplitude, a la frequence N, 1’emission corres-

pondante est elle-meme modul6e a la meme fr6- quence et pr6sente un d6phasage par rapport a

F excitation : d6phasage et taux de modulation de lemission dependent, en particulier de la temp6-

rature.

A notre connaissance, cette influence de la tem-

p6rature ne semble pas a.voir beaucoup retenu

1’ attention avant 1961, ou elle a ete exploitee

pour la determination des temperatures super-

ficielles [16]. A ce jour, et d’une fagon plus g6n6- rale, la photoluminescence sous excitation modul6e

a fait l’obj et d’un certain nombre de travaux : Des mesures, 6 temperature constante, de taux

de modulation et de d6phasages ont fourni le temps

de declin de fluorescence de substances organiques.

Celles-ci 6taient soumises a une excitation UV modul6e a une frequence de plusieurs MHz [1], [2].

Dans le cas des sulfures et d’une modulation sinu-

soidale a 100 Hz, de telles mesures ont ete utilis6es

pour distinguer les divers m6canismes de lumi-

nescence [3]. Toujours dans le cas des sulfures et pour une frequence de 100 Hz, des observations ont port6 sur 1’evolution en fonction de la tempe-

rature du taux de modulation des emissions [4], [5]

et de leur d6phasage par rapport a 1’excitation [6].

A partir d’une relation bas6e sur une cinetique du premier ordre [4] (1), une 6tude a f requence va-

riable [6] montre dans le cas d’un ZnS(Cu) la possibilit6 d’obtenir des precisions quantitatives

sur les probabilités de transitions électroniques.

Enfin, des calculs ont ete publi6s a partir d’une ein6tique du second ordre ; ils sont suivis d’exp6-

riences a diverses frequences sur des phosphores du

groupe ZnS [7].

Dans le present article, des considerations th6o-

riques conduisant a des relations simples seront

reli6es a un ensemble de resultats exp6rimentaux

(1) 11 s’agit de la relation (1) du paragraphe suivant.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01965002607041900

(3)

420

relatifs a 1’6tude, en fonction de la temperature du

taux de modulation des emissions de sept sulfures

soumis 6 une excitation du proche UV modul6e

a 100 Hz.

II. Considerations th6oriques. (2). - Soit un rayonnement UV d’intensit6

107 valeur moyenne de cette excitation, aIo(a 1)

et w, amplitude et pulsation de la composante sinusoidale, respectivement. Nous d6finirons le taux de modulation de I(t) par :

Consid6rons maintenant une substance phospho- rescente, excit6e dans les centres luminog6nes par I(t) et dont les niveaux pieges sont supposes situ6s

a une meme profondeur E (fig. 1). Soient, par unite de volume et au temps t :

F’IG. 1.

n, le nombre de pieges pleins, v, le nombre

d’electrons dans la bande de conductibilite.

D6signons ensuite par :

oc, la probabilite par unite de temps de transition radiative d’un electron de la bande conductibilité

vers un centre luminogene ; 3, la probabilite par unite de temps de capture d’un electron de la bande

de conductibilitépar un piege ; p, la probabilite par unite de temps de sortie d’un electron d’un pi6ge.

On admet en general [8] :

avec s : constante pour une prof ondeur E donnee,

k : constante de Boltzmann,

T : temperature absolue.

l/hypothèse d’une ein6tique du premier ordre

conduit aux equations :

L’emission de luminescence s’exprime par

L(t)

=

0153v.

(s) Elles ont 6t6 établies en collaboration avec M. le Pr D. Curie et M. C. Marti.

L/equation caractéristique du syst6me diffe-

rentiel lineaire (I) a deux racines r6elles negatives

et la solution se r6duit, au bout d’un intervalle de

temps suffisant, a la solution particuliere qui repre-

sente le regime stationnaire. On obtient alors :

avec

Le taux de modulation de remission a donc pour

expression :

A um .. n

Le déphasage de 1’6mission par rapport 1’excitation s’exprime par :

Studious d’abord 1’evolution de P avec la teln-

p6rature en supposant oc, B, s, w constants.

p = s e--/"7’ est une fonction continue cons-

tamment croissante de la temperature et Pest lui-

meme une fonction de p qui pr6sente un minimum ( fig. 2) pour :

FIG. 2.

c’est-a-dire a une temperature Tm telle que :

Mais, dans le cadre des hypotheses faites (pro-

fondeur de pieges unique et ein6tique du premier ordre), il existe une relation entre E et la temp6-

rature de thermoluminescence T* correspondante [9]

avec y

=

dT /dt

=

vitesse d’echauffement ; To et

K sont deux quantites dependant du rapport T/s.

(4)

Si 1’on se contente d’une precision de 2 ou 3 %,

cette formule peut s’ecrire sous la forme approchee :

ou K’ d6signe une quantite d6finie par le rap-

port T /s (3). On peut alors écrire (4) sous la forme :

qui établit un rapport entre temperature de ther-

mo-luminescence T* et temperature Tm du mini-

mum du taux de modulation.

L’etude de tg w en fonction de la temperatule

montre de la meme façon que cette fonction passe par un maximum (fig. 3) pour la valeur

FIG. 3.

c’est-a-dire à une temperature Tm telle que

Pratiquement, nous assimilerons le cas d’un sul- fure ayant un seul groupe de pieges dont le maxi-

mum de la r6partition est a une profondeur E au

cas th6orique trait6. Si le sulfure pr6sente plusieurs

groupes de pieges bien s6par6s, on admettra pour chacun d’eux les relations (5) ou (7) en caracté-

risant chacun des groupes par leur profondeur E.

L’application des relations (1), (2), (3), (5), (6), (7) peut conduire a des valeurs num6rique pour a, (3

et s a partir des resultats d’etudes faites a tempe-

rature et f requence variables.

Au cours d’une 6tude [5] a f requence constante (100 Hz) et a temperature variable, nous avons

obtenu, pour deux sulfures de zinc, soit cinq groupes de pieges bien s6par6s, un rapport T*lTm constant

a quelques % pres. Les experiences d6crites ci- dessous portent sur cinq autres sulfures [10].

III. Dispositif expérimentaI.

-

1° SOURCE

D’EXCITAT101B1.

-

La source proprement dite est

une lampe a vapeur de mercure haute pression

contenue dans un boitier muni d’un verre de Wood (s) Par exemple pour T

=

0,1 IDC/s et

s

6gal a 10’,

109, 10’ [14] et [15],

on

peut prendre K’ 6gal respecti-

vement a 565, 510, 460.

(e

=

3 mm). La lampe est aliment6e par le secteur alternatif 50 Hz stabilise en tension. La source

ultraviolette ainsi constituee 6met principalement

un rayonnement de longueurs d’onde 365-366 mu, module a 100 Hz, de composante alternative prati- quement sinusoidale. Ce rayonnement, d’intensit6 fonction du temps f (t), provoque une emission de

luminescence, d’intensit6 L(t), dont la composante alternative est egalement sinusoïdale;(fig. 4a et b)

et la frequence 100 Hz.

FIG. 4.

-

Oscillogrammes de 1’6mission verte du ZnS(Cu)

n° 2 a 20 °C (a) et 350 °C (b).

L’etude du taux de modulation de L(t) implique

une fonction d’excitation f (t) bien d6finie, o’est-h-

dire :

-

une frequence fixe, ici le double de la fr6-

ql1ence du secteur alternatif ;

-

un taux de modulation

Puv 7-- Valeur efficace de la composante alternative de f (t)

Valeur moyenne de f(t) constant, sa valeur est 6gale a 0,62 ;

-

enfin, pour une meme s6rie de mesure une

valeur moyenne de f (t) : Muv, constante également.

20 REFROIDISSEMENT ET CHAUFFAGE DU PRO- DUIT LUMINESCENT.

-

En collaboration avec le Laboratoire de Luminescence de M. le pr Mattler (4)

nous avons pu faire construire un appareil [10]

perrnettant le relev6 des courbes de thermolumi-

(4) Nous remercions particulièrement M. T. Ceva,

(5)

422

nescence et des courbes d’6volution du taux de modulation des emissions en fonction de la temp6-

rature.

Les revêtements luminescents sont 6tudi6s sous

forme de couches de faible 6paisseur. Nous dis- tinguerons par la suite trois sortes de revêtement : mince : environ 5 mg de poudre par cm2, ou 0,02 mm d’épaisseur ;

moyen : environ 10 mg de poudre par cm2, ou 0,04 mm d’6paisseur ;

epais : environ 15 mg de poudre par cm2, ou 0,06 mm d’6paisseur.

30 RECEPTION DES EMISSIONS ET MESURE DES TAUX DE MODULATION,

-

a) Réception des émissions.

L’appareil comprend un objectif achromatique,

une fente d’entree, un porte filtre a six positions, enfin, un photomultiplicateur RCA 1P 21.. Le porte

filtre peut avoir un mouvement de rotation auto-

matique pour le relev6 simultane de deux courbes de thermolunlinescence ( fig.10).

b) Mesure des taux de modulation.

Dans nos exp6riences, lorsque le photomulti- plicateur regoit un rayonnement p6riodique de fr6-

quence 100 Hz (excitation U. V. ou emission de

luminescence), il d6bite un courant i(t) de compo- sante alternative pratiquement sinusoidale (fig. 4a

et b, par exemple) et le taux de modulation que

nous associerons au rayonnement sera :

Le dispositif utilise pour la mesure de P est decrit dans une publication r6cente [11]. II fournit

directement la valeur, 6ventuellement enregistr6e,

du taux de modulation, et ce, avec une fidelite de 1 %.

IV. R6sultats expérimentaux.

-

L’6tude a porte

sur des sulfures divers : ZnS(Mn), ZnS-CdS(Mn, Au) ZnS(Cu, MgCl2), ZnS-CdS(Cu), ZnS(Cu) no 2.

Nous rappellerons en outre les resultats d6jA obte-

nus [5] avec un ZnS(Cu) no 1 et un ZnS(Ag) (5).

Pour ces phosphores, nous donnerons les r6sul- tats concernant :

a) Les longueurs d’onde des bandes d’6missions

(voir tableau ci-dessous).

b) L’evolution P

=

Q(T) du taux de modu-

lation P des emissions filtrées en fonction de la

temperature. Nons avons etudie l’influence des facteurs suivants :

-

bande passante (A, AX) du filtre optique ;

-

valeur moyenne Muo de l’intensite d’excita- tion reque par le revêtement ;

-

6paisseur e du revotement.

Pour un filtre donne, nous noterons les temp6-

(5) Les trois premiers sulfures ont 6t6 pr6par6s au labo-

ratoire de M. Mattler, les autres sont des produits indus-

triels.

ratures Tmi des minimums des courbes P

=

cp( T)

et d6signerons par Pmi les valeurs correspondantes

de P pour une meme courbe.

c) Les courbes de thermoluminescence relev6es

avec ou un deux des filtres précédemment utilises.

Nous sp6cifierons la temperature rr de chaque pic et nous noterons It son intensite.

10 OBSERVATIONS GENERALES SUR LES COURBES

.P

=

cp(T).

-

Ces courbes presentent une succes-

sion d’extrema ( fig. 5, 6, 8 et 9).

Si le phosphore n’a qu’une bande d’emission, les

courbes P

=

Q( T) dependent tres peu de (A, AX).

___

0.6L .

FIG. 5.

-

Courbes P.,Mu, = cpa(T) pour CdS-ZnS(Cu).

e

et Muv : constantes. À: variable (filtres interférentiels).

FIG. 6.

-

Courbes Pz

=

cp.,M.,(T) pour CdS-ZnS(Cu)

avec un verre color6 vert, A= 526 mX, Ay

=

65 ffi(L.

e

et Muv : variables.

(6)

FiG. 7.

-

Courbe de thermoluminescence du CdS-ZnS(Cu).

Temps d’excitation : 45

mn.

Temps d’obscurit6 : 2

mn.

T ~ 5 oC/mn, verre color6, À

=

525 m(1., AX

=

65 mu.

FIG. 8 - Courbes P,.M.,

=

(px(T) pour ZnS (Cu, MgCl2),

e

mince, Muv

=

Cte.

Dans le cas d’une emission a deux bandes les 6volutions de P en fonction de la temperature se distinguent nettement pour chacune d’elles (fig. 5

et 8). Par contre, les temperatures des minima de

ces courbes dependent peu de À sauf pour les tem-

p6ratures 6lev6es (6) (fig. 5 et 8). On retrouve cette

observation pour tous les sulfures a deux bandes d’émission lorsque 1’extinction thermique se mani-

feste fortenient sur l’une d’elle ; corrélativement,

les courbes se confondent. Pour les courtes lon- (6) Une seule exception est a noter aux basses temp6-

ratures pour ZnS (Cu, MgCl2) ( fig. 8) mais elle corres-

pond a

une

particularite deja signal6e [12] pour les courbes de thermoluminescence (fig.10).

FIG. 9.

-

Courbes Pa

=

qpemuv(T) pour ZnS (Cu, MgCl2),

X = 470 mu, AX

=

50 my.

e

et Muv : variables

gueurs d’onde, ce type de minimum peut ne pas

correspondre a un groupe de pi6ge particulier : en effet, lorsque la temperature croit, il est possible

que I’affaiblissement de la bande d’emission de conrte longueur d’onde conduise 6 des valeurs de P

déterminées en part importante par de la lumi6re

appartenant a la bande d’emission de grande lon-

gueur d’onde.

Pour un meme filtre optique, les temperatures Tm

des minima des courbes P

=

Q(T) sont ind6pen-

dantes de 1’6paisseur e des revatements et de l’in- tensite moyenne d’excitation Muv, (fig. 6 et 9).

Signalons enfin que les courbes P

=

Q(T) sont

r6versibles et ind6pendantes des vitesses de chauf-

fage ou de refroidissement.

20 RÉSULTATS QUANTITATIFS. COMPARAISON DES COURBES P

=

Q(T) ET DES COURBES DE THERMO- LUMINESCENCE.

-.

Ijes figures 7 et 10 donnent des

exemples de courbes de thermoluminescence obte-

nues. La figure 10 est une reproduction de 1’enre- gistrement simuitan6 de deux courbes de thermo- luminescence correspondant a deux filtres bleu et vert A large bande ; : ces courbes mettent en 6vi- dence pour le premier pic de chacune d’elle un

d6calage analogue a celui observe aux basses tem-

p6ratures sur les courbes P

=

Q(T) de la figure 8.

Le tableau ci-dessous regroupe, avec les nota- tions des paragraphes IV b, c, les resultats relatifs a 1’ensemble des sept sulfures etudies.

Les valeurs du rapport T* jTm obtenues pour

sept produits differents, soient 18 pics de thermo- luminescence, se regroupent autour de 0,71 à

± 4 % pres a l’exception de deux valeurs (0,63 et

0,655).

(7)

424

On pourrait done, a partir des courbes P

=

Q(T)

utiliser eventuellement la relation T*IT.

=

0,71

pour prevoir la position des pics de thermolumi-

nescence. Ce proc6d6 pr6senterait les particularités

suivantes :

Les 6volutions du taux de modulation P

=

Q( fi)

sont ind6pendantes de la vitesse de chauffage ou de

refroidissement et sont r6versibles. Ce caractere est

remarquable en luminescence ou le sens et la vitesse de revolution de temperature sont parfois

determinants lors de l’observation d’un phenomene,

en electroluminescence [13] et en thermolumines-

cence par exemple.

Les mesures sont faites sous excitation donc avec

beaucoup d’6nergie disponible. Cela permet d’uti-

liser des filtres optiques a bande étroite.

A partir de la relation T*

=

0,71 Tm, on peut pr6voir les temperatures de certains pics de thermo- luminescence, trop faibles pour pouvoir etre

atteintes effectivement a l’aide d’appareils a azote liquide. Pour CdS ZnS(Mn, Au), on devrait obtenir

un premier pic de thermoluminescence à

valeur trop proche de la temperature minimum

utilisée (78 OK) pour que l’observation precise en

soit possible (fig. 11).

Remarques relatives

au

tableau :

(1) Pas de minimum mais

un

changement de pente a Tp

=

258 °K ; T* /Tp

=

188 /258

=

0,73 et Pp

=

0,363.

(2) A Tm correspondrait T*

=

0,71 X Tm

=

84 oK et E

=

0,17 eV.

(3) A Tm correspondrait T*

=

0,71 X Tm = 332 oR et E

=

0,665 eV.

(4) Aucune particularite sur P

=

qp(T).

(5) Point d’inflexion sur P

=

Q(T) a Tinf

=

197 OK ; T* /Tint

=

0,665.

(6) Aucune particularite sur P

=

cp(T).

(7) Le minimum obtenu a 455 oK avec

un

filtre bleu peut

ne

pas correspondre a

un

groupe de pieges donne. Lorsque

la temperature croit, il est possible que 1’affaiblissement de la bande d’6mission bleue conduise a des valeurs de P déter-

min6es

en

partie par la lumi6re verte transmise par le filtre optique (voir IV-1).

(8)

FIG.110. - Courbe de thermoluminescence du ZnS(Cu, MgCl2). Temps d’obscurit6 : 8 mn. T ^r 6°/mn.

(1) : À

=

470 my, AX

=

50 mu. (2) : X

=

525 my, A= 65 mu.

FIG. 11.

-

Courbe de thermoluminescence du CdS-

ZnS(Mn, Au) (verre coloré) À

=

530 mu, AX

=

85 mu,

T ~ 10 oC/mn. Temps d’excitation : 45 mn, temps

d’obscurit6 : 0.

Cette relation met aussi en evidence certains groupes de pieges profonds pour lesquels le pheno-

mene d’extinction thermique interdit l’obtention

des pics de thermoluminescence ( fcg. 11). C’est le

cas du produit ZnS CdS(Mn, Au) pour lequel le

troisieme minimum t’m

=

467 OK des courbes P

=

y(T) laisse pr6voir une temperature de ther-

moluminescence

Le groupe de pi6ge correspondant est a une pro- fondeur voisine de E

=

T* /500

=

0,66 eV.

On doit cependant retenir l’impr6cision relative

de la determination du rapport T* /Tm

=

0,71

faite a 3 ou 4 % pres. D’autre part, les minima des

6volutions de 1’

=

cp(T) ne sont g6n6ralement pas

aigus, il s’ensuit un manque de

«

finesse » (’) dans I’analyse des diff6rents groupes de pieges. C’est ce qui parait etre 4 l’origine des exeeptions relevees

pour le ZnS(Cu) 2 dont deux des trois groupes de pieges sont assez rapproch6s.

Enfin, si 1’on excepte c e ZnS(Cu) 2, on observe

en general qu’A un classement Pml, PM2

...

des

valeurs Pmi des minima d’une courhe P = Q( T) (’) Ce manque de finesse

ne

s’accompagne pas n6ces- sairement d’un manque de sensibilite : a des pics de ther-

moluminescence isol6s mais de faible intensite peuvent correspondre au contraire des minima bien marques (com-

parer par exemple les figures 6 et 7).

(9)

426

correspond un classement inverse pour les va-

leurs I1, I2

...

des intensites des pics de thermo-

luminescence.

30 EXPLOITATION DES FORMULES THEORIQUES.

EVALUATION DE (2a fl- B).

-

Dans le para-

graphe II, nous avons Ptabli les relations (3) et (5) :

De la premiere, on déduit :

dont le second membre peut etre num6riquement

connu a partir de l’expression (5) en adoptant

pour T*/Tm la valeur expérimentale 0,71. Avec T

=

0,1 OC/s et C02

=

(2007r)2, on ohtient les r6sul- tats suivants qui montrent la faible dependance de

la quantite (2a + p) en fonction de s.

Remarqu,e : L’hypothese d’une cin6tique du pre- mier ordre ne permet pas de rendre compte des

variations du taux de modulation en fonction de l’intensit6 moyenne d’excitation. Ce simple fait

montre que le m6canisme de la luminescence dans les sulfures sous excitation n’est pas essentiellement

«

monomoléculaire ». Une etud e theorique est en

cours dans le cadre d’une ein6tique du second ordre.

Ces travaux seront prolonges par 1’6tude systé- matique, d6jA entreprise, des courbes traduisant

les variations en fonction de la temperature, du , déphasage de 1’6mission de ces sulfures par rap-

port a 1’excitation. D’autre part, il est tout naturel d’introduire, dans la suite de ces travaux, le para- metre

«

frequence

»

que nous avons jusqu’alors

maintenu constant.

I/aide que nous ont apportee le Laboratoire de

Mecanique et d’tnerg6tique Generales dirige par M. le Professeur Poncin, et le groupe de recherches

dirig6 par M. J. Huetz, Directeur de Recherche au

C. N. R. S., a permis la realisation de ce travail.

MM. les Professeurs J. Mattler et D. Curie ont bien voulu suivre cette 6tude et nous avons toujours

b6n6fici6 de leurs suggestions et critiques. A tous,

nous exprimons ici nos tres sinc6res remerciements.

Manuscrit regu le 4 mai 1965.

BIBLIOGRAPHIE [1] BAILEY (E. A.), et ROLLEFSON (Jr. and G. K.), J. Chem.

Physics, 1953, 21, 8, 1315-1322.

[2] BIRKS (J. B.) et DYSON (D. J.), J. Scient. Instr., 1961, 38, 282-285.

[3] MARY P. LORD et REES (A. L. G.), Proc. Phys. Soc., London, 1946, 58, 327, 280-287.

[4] BRUN (G.), Diplôme d’Études Supérieures, Paris, juin 1963.

[5] LEROUX (J. P.), C. R. Acad. Sc., Paris, 1963, 257,

1245-1248.

[6] LE SAOS (F.), TOUPIN (J.) et THUREAU (P.), C. R.

Acad. Sc., Paris, 1964, 258, 2285-2288.

[7] VOGEL (H.), Z. Angew. Physik, 15, 63 (Teil I) und 93 (Teil II).

[8] CURIE (D.), Luminescence cristalline, Dunod, Paris, 1960, p. 128-134.

[9] CURIE (D.) et CURIE (G.), J. Physique Rad., 1955, 16,

199.

[10] BLANC (G.), Thèse 3e cycle, Paris, 1965.

[11] LEROUX (J. P.), J. Physique, 1965, 26,137 A.

[12] CEVA (T.) et LAMBERT (B.), J. Physique, manuscrit déposé le 7 juillet 1965.

[13] MATTLER (J.), J. Physique Rad., 1956, 17, 43.

[14] RANDALL (J. T.) et WILKINS (M. H. F.), Proc. Roy.

Soc., 1945, A 184, 366-389.

[15] SADDY (J.), J. Physique, 1963, 24, 3, 199.

[16] LEROUX (J. P.), Thèse, Paris, avril 1961.

Références

Documents relatifs

sur l'effet dominant du champ coulombien intense dans la réaction de transfert du nucléon entre noyaux com- plexes aux énergies suffisamment en des- sous de la barrière de Coulomb,

[r]

- Dans une deuxième partie, et en prenant appui sur les résultats de notre étude qualitative, nous ferons un retour sur la théorie et nous nous poserons la question suivante :

Pour augmenter cette valeur, il est possible de jouer sur les pertes à l’absorption. Pour cela, un maximum de la puissance rayonnée par le cœur métallique à 450 nm doit être

Pour vérifier tes réponses, utilise la grille de correction C.. 100 est …

Les correspondances R qui sont des bi-ordres totaux sont celles pour. lesquelles la matrice obtenue en

­ Génération 2004, enquête 2007 : 371 000 individus échantillonnés, 59 400 questionnaires réalisés dans le champ. ­ Génération 2007, enquête 2010 : 192 000

The original idea of the unique importance of intrinsic band tail states [1][12] should probably be changed by adding the assumption that doping creates defect states which