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Topologie des lignes singulières des smectiques C non chiraux

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00208887

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00208887

Submitted on 1 Jan 1979

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Topologie des lignes singulières des smectiques C non chiraux

Y. Bouligand, M. Kléman

To cite this version:

Y. Bouligand, M. Kléman. Topologie des lignes singulières des smectiques C non chiraux. Journal de

Physique, 1979, 40 (1), pp.79-97. �10.1051/jphys:0197900400107900�. �jpa-00208887�

(2)

Topologie des lignes singulières des smectiques C non chiraux

Y. Bouligand

Laboratoire d’Histophysique et de Cytophysique de l’E.P.H.E., Centre de Cytologie Expérimentale du C.N.R.S., 67, rue Maurice-Gunsbourg, 94200 Ivry sur Seine, France

et M. Kléman

Laboratoire de Physique des Solides, Université Paris-Sud, Bât. 510, 91405 Orsay Cedex, France (Reçu le 14 avril 1978, révisé le 7 août 1978, accepté le 3 octobre 1978)

Résumé. - Les principales configurations des défauts curvilignes des phases smectiques C sont décrites en se

référant à deux classifications : celle basée sur le processus de Volterra et celle définie par les classes d’équivalence

du premier groupe d’homotopie de la variété des états internes du milieu ordonné. On compare ces deux classi- fications. L’article a pour but de montrer sur l’exemple des smectiques C l’usage de ces classifications. Elles ne

permettent pas une description complète des lignes de défaut et il faudrait y adjoindre des considérations éner-

gétiques ainsi que des données sur les interactions topologiques avec les défauts de dimensionnalité différente.

Les coniques focales demandent un élargissement des conceptions présentées ici.

Abstract.

2014

The principal configurations of curvilinear defects in smectic C phases are described on the basis

of two classifications, by the Volterra process and by the classes of equivalence of the first homotopy group of

the manifold of internal states of the ordered medium. These two classifications are compared. The purpose of this article is to show the use of these two classifications in the case of smectic C phases. These classifications do not allow a complete description of curvilinear defects. Consideration of energetics and topological interactions with defects of other dimensionalities must at least be added. Focal conics demand a widening of the discussion in this paper.

Classification Physics Abstracts

02.40 - 61.30

-

61.70

1. Introduction.

-

La synthèse de divers corps

smectiques C a permis d’observer d’emblée des types variés de défauts et de textures [1] particulièrement

intéressantes lorsque des molécules chirales intro- duisent un arrangement torsadé [2, 3]. Les couches smectiques ne peuvent pas être distinguées en micro- scopie à lumière, étant donnée leur faible épaisseur,

souvent de l’ordre de 30 à 50 A. La structure héli- coïdale forme au contraire un système de lignes parallèles séparées par des intervalles de plusieurs

microns et on les observe parfaitement au microscope polarisant. La transition d’une phase smectique A

en phase smectique C chirale permet d’examiner la nucléation de ces lignes.

Les corps smectiques C simples ou chiraux forment

des domaines à coniques focales. Ils renferment en

outre des disinclinaisons et des dislocations. Il est clair qu’il existe entre les smectiques C simples et

chiraux des rapports très comparables à ceux que l’on trouve entre les corps nématiques et cholesté-

riques. Un tout petit échantillon d’un smectique C

chiral dont les dimensions sont très inférieures à celles du pas hélicoïdal a une structure qui ne le

différencie pratiquement pas de la forme C non

torsadée. Il est donc clair que les lignes de disincli- naison qui introduisent une discontinuité au niveau des orientations moléculaires auront fondamentale- ment la même topologie qu’il y ait ou non torsion.

Ainsi, il est commode de commencer l’étude par

ces smectiques C simples.

2. Conventions de figures.

-

Les molécules paral-

lèles au plan de nos figures sont représentées par un trait de longueur unité et par un point, si elles lui

sont normales. Les molécules obliques sont repré-

sentées par un clou de longueur cos a, l’angle a étant l’angle de la molécule avec la figure. La pointe du

clou correspond à l’extrémité de la molécule tournée

vers l’observateur. (Ces conventions interviennent dans les figures 3b, c ; 8a, b, c ; 23 ; 25 ; 27 ; 28).

LE JOURNAL DE PHYSIQUE.

-

T. 40, N° 1, JANVIER 1979

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0197900400107900

(3)

Très souvent, nous remplaçons une distribution de clous par leurs lignes de force fléchées dans le sens

des pointes. Des lignes doubles indiquent le lieu des

molécules parallèles au plan de la figure (convention adoptée dans les figures 8a’, b’, c’).

Il est commode d’appliquer ces conventions aux

figures comportant des dessins en perspective. Dans

ce cas, un point, un clou ou un trait représentent une

molécule normale, oblique ou parallèle à un plan

vu en perspective (c’est le cas des figures 4 ; 5 ; 6a, b ; 9 ; 10 ; 14 ; 17 ; 20 ; 26). Une molécule est donc repré-

sentée en projection sur un premier plan (qui sépare généralement deux couches smectiques), puis dessinée

dans une deuxième projection sur le plan de la figure.

3. Symétries des corps smectiques C.

-

Les molé-

cules forment des lamelles d’égale épaisseur, elles

sont libres de se mouvoir en gardant une orientation constante, oblique par rapport aux lamelles. Il y a donc un plan de symétrie P (Fig. 1) normal aux

Fig. 1.

-

Structure et symétries d’un corps smectique C simple.

P : plan de symétrie ; as et aG : axes de symétrie.

[Structure and symmetry of a non chiral smectic compound ; P : plane of symmetry ; as and aG : symmetry axes.]

lamelles et parallèle aux molécules. Il existe deux types d’axes autour desquels une rotation d’un angle mul- tiple de n est une opération de symétrie, dans la phase smectique C parfaite : ce sont les axes nor-

maux à P situés soit dans les plans S séparant les

couches smectiques successives, soit dans les plans

médians G, correspondant à la distribution des centres de gravité des molécules. Tout point de S

ou de G est centre de symétrie. Toute translation est

Fig. 2.

-

Structure et symétries d’un corps smectique C chiral.

as : axe de symétrie dans un plan S séparant deux couches successives sn et sn+ 1 ; cet axe est orienté selon la bissectrice extérieure de l’angle

des projections sur S des molécules dans sn et sn+1; aG : axe de

symétrie dans un plan médian G. Cet axe est normal aux molécules.

[Structure and symmetry of a chiral smectic C. as : symmetry axis, belonging to a plane S separating two successive layers sn and sn+ 1;

this axis is the extemal bisector of the projections onto S of the

molecules of sn and sn + 1 ; aG : symmetry axis in the median plane of a

smectic layer.]

permise si sa composante normale aux lamelles smectiques est en grandeur un multiple entier de l’épaisseur de celles-ci. Dans un smectique C chiral (Fig. 2), seuls subsistent les axes de symétrie normaux

en chaque point à la direction de plan selon laquelle

se projettent les molécules sur le plan des couches.

On peut encore se représenter les symétries des phases SmC à l’aide d’un trièdre orthonormal n, t, N (n, normale à la couche, t, projection du directeur

sur la couche, N = t A n), tel que :

. n est un axe de symétrie d’ordre 1

t est un axe de symétrie d’ordre 1

N est un axe de symétrie d’ordre 2

l’origine du trièdre est centre de symétrie.

La description des symétries à l’aide de ce seul trièdre est incomplète : il faut ajouter évidemment

la symétrie de translation quelconque selon t et N

et quantifiée selon la direction n.

Les cristaux solides et la phase fluide anisotrope

de 3He constituent d’autres exemples connus les symétries de rotation se représentent à l’aide de

trièdres, exemples qui se différencieront les uns des autres selon le cas, par la nature des symétries autour

de leurs axes. Au lieu de discuter de ces symétries,

on peut considérer, pour ces axes, des propriétés de directeur, de vecteur, de pseudo-vecteur, etc..., don- nant ainsi aux éléments du trièdre des définitions du type paramètre d’ordre. Ainsi, dans un smectique C,

on est tenté de définir n et N comme des directeurs,

t comme un vecteur : cette définition signifie que l’on peut, par exemple, changer n en - n, t et N restant constants, c’est-à-dire décrire le même cristal SmC aussi bien à l’aide des trièdres (t, n, N) que

(t,

-

n, N). Bien que cette opération ait un sens physique clair, elle n’est pas une opération de symétrie

du système. En revanche, si l’on ne s’intéresse qu’aux opérations de symétrie, t est changé en - t par une rotation (permise) de n autour de N et se comporte donc pour cette opération comme un directeur.

On voit donc qu’il y a quelques difficultés à utiliser ici les propriétés en question. Il en est de même pour tous les milieux définis par un trièdre local (auxquels

nous donnerons le nom de milieux de Cosserat),

en général l’entité globale du trièdre constitue le

paramètre d’ordre.

On notera que les nématiques biaxes et les smec- tiques C sont tous deux des milieux de Cosserat

optiquement biaxes, mais présentent des trièdres

locaux différents. (Dans un nématique biaxe, les

trois axes du trièdre sont des axes de rotation d’ordre 2 et des directeurs.)

Le contenu de cet article porte sur la classification et la description des défauts curvilignes (dislocations)

dans les smectiques C. Nous utiliserons deux classi- fications ; l’une de ces classifications fait corres-

pondre à chaque défaut, par le processus de Volterra,

un élément du groupe de symétrie ponctuel [4],

l’autre fait correspondre une classe de conjugaisons

du groupe fondamental n,(V) de la variété V des

(4)

états internes [5]. La première classification est bien

connue et la dernière plus récente [5, 6, 7]. Il sera intéressant, dans une dernière partie, de comparer

ces deux classifications.

4. Défauts des corps smectiques C simples.

-

Un

certain nombre de défauts sont de même nature que

ceux déjà décrits dans les smectiques A [9-11]. Nous distinguerons quatre types principaux de lignes.

4.1 LES DISLOCATIONS DE TRANSLATION.

-

Le vecteur de Burgers normal aux lamelles est en gran- deur un multiple entier de leur épaisseur. Ces dislo-

cations peuvent monter plus aisément qu’elles ne glissent. Elles peuvent être sinueuses et former des boucles comme dans les smectiques A. Une disloca-

tion oblique peut être formée en alternance de seg- ments coins et de segments vis qui ont la valeur

de décrochements. Les dislocations de translation ne se croisent pas dans un smectique, mais, dans de

nombreux cas elles recombinent, c’est-à-dire qu’une

dislocation AB rencontrant une dislocation CD,

on obtient par exemple le couple AC, BD. Nous appellerons lignes d,, de et dg les dislocations de translation suivant qu’elles ont un caractère vis,

coin ou une orientation plus générale oblique.

4.2 LES DISINCLINAISONS 1.

-

Les dislocations’

d’axe de rotation selon N agissent sur les conforma- tions des champs t et n, et de tout être physique

dont au moins une composante selon t ou n n’est

pas nulle. L’axe de rotation qui permet de les définir est normal à P et donc aux molécules. L’angle de

rotation est un multiple de n et très généralement + n

et - n. Nous appellerons ces lignes 1 +n et 1 -Il (Fig. 3).

Fig. 3.

-

Disinclinaisons 1 + n et 1’" en coupe dans le plan P conte-

nant les molécules.

[Disclinations 1+n and 1- 1t observed in section in the plane P of projection of molécules onto the layers.]

Elles peuvent être sinueuses, mais leur orientation moyenne, en position parfaite, est normale au plan P.

Les lignes 1 + n et 1 -’ peuvent former diverses associa- tions comme dans d’autres cristaux liquides et, notamment, des pincements élémentaires et des dis- locations coin. Agissant sur n, elles agissent sur la

lamellation smectique ; mais il ne faut pas perdre

de vue qu’elles agissent aussi sur t (Fig. 3 : dislocation de rang 1/2 pour t). Rappelons que t n’est cependant

pas un directeur : c’est un élément d’un trièdre t, n, N indissociable.

Une ligne sinueuse, située soit dans une lamelle, soit dans un plan perpendiculaire à une lamelle,

doit présenter des variations par rapport à la distri- bution de la figure 3. Celles-ci peuvent être décrites

en termes de densité de dislocations de translation accrochées à 1 (cf. réf. [12]), obéissant à la relation ( 1 )

Cette quantité est nulle si v, vecteur unitaire sur l’axe de rotation, est parallèle à 1, tangente unitaire à 1.

Dans le cas présent, v est selon N et db doit être

ds

une dislocation de translation permise. Nous savons

que dans un smectique C les seules translations de

symétrie sont les translations quantifiées normales

aux couches et les translations non quantifiées dans

le plan des couches. On a donc deux cas possibles :

-

ligne 1 dans le plan des couches. D’après l’équa-

tion (1), il est possible de donner à 1 une forme quel-

conque, en lui ajoutant des dislocations de translations

non quantifiées. Considérons par exemple (Figs. 4

et 5) une ligne faisant un angle a avec N : ceci nécessite

Fig. 4.

-

Lorsque, pour une ligne 1 +03C0 le vecteur rotation n’est pas

perpendiculaire au plan P, on a inévitablement la formation d’une paroi (h). Dans cette figure, N est parallèle à 1.

[A wall ô appears in the vicinity of a line 1 + 1t, when the rotation vector of the disclination is not perpendicular to the plane P. In this figure,

N is parallel to 1.]

Fig. 5.

-

Représentation de la paroi b de la figure 4 dans une

couche smectique isolée en remplaçant les clous par leurs lignes de

force fléchées.

[Different representation of the wall ô of figure 4 in a single smectic layer, where the nails have been replaced by their intégral lines with

arrows indicating the sense of the nails.]

e) Cette relation diffère de celle de la référence [12], laquelle

est établie en supposant Q (angle de rotation) petit. On trouvera

en annexe la démonstration de l’équation (1).

(5)

la présence d’une rotation autour de n et d’angle 2 a

affectant le vecteur t ; cette discontinuité, relaxée, conduit à une paroi de Néel de t (Fig. 6). L’ensemble

ainsi obtenu est analogue à une dislocation torse de t rencontrée dans un nématique, si on fait abstraction des couches smectiques. La description en termes de

densités de dislocations de translation est alors celle que l’on serait amené à faire pour le nématique

ainsi défini ;

Fig. 6.

-

a) Substitution d’une paroi de flexion à la paroi b de la figure 4 ; b) étape intermédiaire entre les figures 3a et 4 ; c) flexion f d’angle 2 ce dans la figure 6b.

[A pure bent replaces the wall of figure 4 ; b) intermediary step between figure 3a and 4 ; c) flexion f by an angle 2 a in figure 6b.]

-

ligne 1 dans un plan perpendiculaire aux couches

et contenant N. Il faut alors ajouter des dislocations de translation quantifiées, de vecteur de Burgers

élémentaire égal à l’épaisseur des couches. La situa- tion est complémentaire de la précédente : ici on

fait abstraction de t et l’on ne s’intéresse qu’au smectique A qui forme le squelette du milieu, alors qu’auparavant on ne s’intéressait qu’à t. On peut

montrer que cette opération conduit à une structure

en cônes emboîtés, de demi-angle au sommet a, égal à l’angle  de 1 avec N. Il s’agit donc des lignes

focales f, soit l03C0 (demi-cône), soit 1203C0 (cône entier) :

une telle définition des lignes focales avait été proposée

par C. Williams [13].

4.3 LES DISINCLINAISONS m.

-

L’axe de rotation est normal aux lamelles et l’angle multiple de 2 n (généralement + 2 03C0 et - 2 n). Nous désignerons ces lignes par la lettre m. Elles peuvent être verticales, c’est-à-dire normales à la lamellation smectique ;

nous les désignerons par md (dièdre). Elles sont représentées sur la figure 7 [4]. Elles correspondent à

la texture à noyaux des smectiques C dans les arran- gements planaires (Schlieren texture : singularités du

Fig. 7.

-

Noyaux md en coupe transversale en a, b, c, d, e (observa- tion dans une couche smectique) et en coupe méridienne en f, g, h.

Les noyaux représentés en a, b, c, d, correspondent à une configura-

tion S + 1; l’arrangement représenté en e correspond à une S -1.

Enfin, les arrangements f, g, h, correspondent à des coupes méri- diennes de a, b, c, ou de e suivant diverses orientations de coupes

longitudinales.

[Nuclei md observed in cross section in a, b, c, d, e (examination of a

smectic layer) and in meridian section in f, g, h.

The nuclei represented in a, b, c, d, correspond to a S + 1 configura- tion ; one has in e the opposite configuration S -1. The arrangements f, g, h correspond to the meridian sections of a, b, c or e according

to various orientations.]

champ t). On trouve des configurations S

=

+ 1 ou

S = - 1 (voir définition de cet indice dans [14]),

suivant que, le long d’un parcours fermé, les molécules

tournent dans le sens ou en sens inverse du parcours.

Les lignes m peuvent être également horizontales

(donc torse, mt). Plusieurs configurations sont repré-

sentées sur la figure 8. Il s’agit de configurations cylindriques, en ce sens, que toute section perpendi-

culaire à la ligne m donne la même figure. Les molé-

cules gardent la même orientation le long de toute

demi-droite issue de la ligne m. La structure est cylindrique et homothétique d’elle-même autour de m.

La figure 10 donne la disposition des molécules dans les plans smectiques successifs qui entourent

une ligne m,. Pour mieux visualiser la topologie de

ces lignes, nous avons supposé des conditions d’an- crage déterminées à droite et à gauche de ces lignes.

La figure 11 montre comment l’on passe de manière continue d’une ligne m, horizontale à une ligne md.

Pour ce faire, on part de la représentation d’une ligne mt, l’une des configurations choisie dans la

figure 8 et on considère un circuit fermé oblique

autour de cette ligne. L’examen des orientations moléculaires le long de cette ligne s’effectue en

examinant un à un les divers niveaux du schéma de la figure 8a le long du circuit. Si l’on projette le

résultat sur un plan horizontal, on obtient un noyau

correspondant à une configuration S

=

± 1 [14]

suivant l’obliquité de la boucle par rapport à la ligne.

Ce schéma montre le passage continu entre une mt et une md. Il peut être utile d’orienter ces lignes et

de leur donner des indices correspondant à des

(6)

Fig. 8.

-

Disinclinaisons m, en coupe transversale. L’axe de rotation des molécules est normal aux plans smectiques. Les orien-

tations moléculaires sont constantes le long de toute demi-droite issue de m. La rotation des molécules est distribuée uniformément entre les divers demi-plans s’appuyant sur m. a : Les molécules du

plan de la figure sont dans une même couche smectique ; b : elles sont

situées dans un plan oblique ; c : dans un plan vertical. a’ : représen-

tation sur un parcours circulaire de l’orientation des molécules en a ; a" : représentation de a par les lignes de force des clous ; leur orien- tation s’inverse au niveau de la ligne double ; b’, b", c’, c" : représen-

tations analogues pour les configurations b et c.

[Disclinations m, in cross section. The rotation axis of molecules is normal to the smectic layers. The molecular direction is constant

along any radial direction starting from the line mt. The rotation of molecules is equally distributed in the different meridian planes

around m,. a : all the molécules lying in the plane of the figure belong

to a single smectic layer ; b : the molecules parallel to the figure plane belong to an oblique meridian plane; c : to a vertical meridian

plane. a’ : representation along a circular circuit of the molecular orientations in a ; a" : representation of a by the integral curves of the nails ; the sense of the arrows is reversed accross the double lines

indicating the locus of molecules parallel to the plane of the figure ; b’, b", c’, c" : analogous representations for configurations b and c.]

Fig. 9.

-

Disinclinaison m, en perspective. Les molécules sont représentées par des clous dans les plans de séparation des couches smec-

tiques. Pour mieux saisir la topologie, les orientations sont fixees sur les parties droite et gauche de chaque figure. a, b, c : circuits topologi-

quement équivalents aux figures 8a, 8b et 8c ; a’, b’, c’ : perspective de la distribution des molécules autour des m, avec la convention des clous.

[Perspective representation of a disclination m,. Molecules are represented by nails in the separation planes of the smectic layers. In order

to make the topology easier to grasp, the orientation of molecules on the left and right boundaries is taken constant. a, b, c : circuits topologi-

cally equivalent to figures 8a, 8b and 8c. a’, b’, c’ : perspective of molecules around m, with the nail convention.]

(7)

Fig. 10.

-

La disinclinaison m, de la figure 9a est entourée par un parcours oblique. Celui-ci peut être oblique de deux manières différentes par rapport à la lamellation smectique. Les orientations moléculaires en projection horizontale le long du circuit de la figure a donnent une configuration S

= -

1 et le long du circuit b une configuration S

=

+ 1.

[The disclination m, of figure 9a is surrounded by an oblique closed circuit. There are two topologically different obliquities of this circuit with respect to the smectic lamellation. The molecular orientations observed in horizontal projection form a configuration S

= -

1 along the circuit of figure a and S

=

+ 1 along the circuit of figure b.]

Fig. 11.

-

Schéma d’une boucle m comportant des segments md

normaux à la lamellation smectique et des segments m, qui lui sont parallèles. Le vecteur no correspond au choix d’une orientation arbitraire de la lamellation smectique. Une orientation arbitraire

est adoptée sur m. On trace alors autour des md et des m, des circuits que l’on décrit dans le sens positif. Dans le cas de figure, la rotation des molécules est alors + 2 n autour de no. La configuration md de

gauche correspond à une S

=

+ 1 (identité des sens de rotation

sur le cône indicateur et sur le circuit) et à une S = - 1 dans la

partie droite (sens de rotation opposés).

[Schematic representation of a loop m with segments md normal to the smectic layers and segments m, parallel to the layers. An arbi- trary sense is chosen along m. Closed circuits around the different segments m, and md are described in the positive sense. A vector no indicates an arbitrary sense of the normal to the layers. The left md

configuration is then a S

=

+ 1 (identical senses of rotation along

the circuit and in the cône) ; the right configuration is a S = - 1

(as the two senses of rotation are opposite).]

rotations + ou - 2 n. Il convient d’abord d’orienter la lamellation smectique de manière arbitraire. Consi- dérons alors une ligne m formant une boucle fermée située dans un plan vertical (Fig. 11). Elle comprend

des fragments horizontaux mt et verticaux md. Nous

choisirons également un sens arbitraire pour son

orientation. On peut alors entourer localement la

courbe m par des circuits simples fermés orientés

dans le sens positif. Le sens de rotation des molécules

est défini et le même pour toute la m. Ce sens de

(8)

rotation est indiqué par des petits cônes représentés

sur chaque circuit. On voit que sur le fragment md de la partie gauche de la figure 10 les deux sens coïn-

cident et on a une S = 1, alors que sur la partie droite, ils sont opposés et on a une S

= -

1. Ainsi définies, les courbes m + 21t donnent aussi bien des S

=

± 1 que les m -21t.

Les rotations n agissent à la fois sur t et N. Les configurations sur N sont orthogonales aux précé-

dentes.

4.4 COURBES FOCALES.

-

Il a été indiqué par de Gennes et Friedel [9] que l’on pouvait appliquer le

processus de Volterra de génération des défauts dans les cristaux liquides selon deux principes différents.

(a) On peut classiquement réaliser une coupure et

appliquer à l’une des parties séparées un déplacement compatible avec les symétries du milieu. On comble le vide créé (ou on enlève la matière en trop) et on

laisse relaxer.

(b) Une autre méthode consiste à introduire une

surface de coupure et imposer à chaque molécule,

située au voisinage de l’une des faces et d’un côté déterminé, une rotation compatible avec les symétries

du milieu. On ressoude la coupure et on laisse relaxer.

Le premier processus (a) permet de définir les courbes focales dans les smectiques A. On imagine

un smectique A parfait limité par une enveloppe cylindrique, à base circulaire, souple. On retire un

secteur d’angle « du cylindre smectique. On referme

en évitant toute fausse manoeuvre pouvant introduire des dislocations. On voit que chaque lamelle a alors

une surface trop grande pour son périmètre et doit

se déformer de manière conique. Beaucoup plus généralement, toute déformation d’une couche smec-

tique peut être considérée comme due à une densité de disinclinaisons infinitésimales de ce type. L’angle «

doit être remplacé par un angle infinitésimal da que l’on peut associer à tout élément dS de la surface d’une couche smectique. Si da est positif, la surface

est localement à courbure opposée. Si da est négatif,

les deux courbures principales sont de même signe.

Une courbe focale correspond à une forte densité de

ces disinclinaisons à dot négatif.

Pour définir les courbes focales dans les corps smec-

tiques C, il nous semble commode d’adopter simul-

tanément les deux points de vue : déplacement de

matière et rotation locale des molécules. On retire

un secteur d’angle a d’une lamelle smectique C. On précise que ce secteur est retiré en comptant a néga-

tivement. Les projections des molécules sur le plan

de la couche smectique ont une orientation constante et les deux limites du secteur les coupent selon des orientations différentes. Il faut donc introduire une

rotation - a (qui est donc positive) des molécules

sur l’un des bords du secteur, ressouder les deux bords et laisser relaxer. Il est clair de plus que l’on peut superposer une courbe focale et un noyau. On retire d’abord un angle a d’une lamelle smectique C. Dans

un deuxième temps, on fait tourner localement les molécules d’un angle - « + 2 n03C0 (n entier) autour de la normale à la couche. Nous appellerons f les lignes

focales.

La définition que nous donnons ici des lignes

focales par le processus de Volterra a été considérée dans des termes assez proches par C. Williams [13]

à propos des smectiques A. La difficulté majeure

dans ce domaine réside dans le fait que l’angle au

sommet varie continûment et qu’il n’est pas évident de définir des invariants topologiques liés à ce genre de défaut.

5. Association des défauts dans les smectiques C simples.

-

Il existe trois types d’association entre les

lignes singulières des divers types de cristaux liquides.

Il en est ainsi pour les smectiques C. Des lignes de

natures différentes peuvent concourir au même point,

il peut y avoir des couplages entre lignes distinctes.

5.1 RELATIONS DE SUPERPOSITION.

-

a) Les dis- locations de translation peuvent venir se superposer

aux lignes de disinclinaison. Un exemple est repré-

senté sur la figure 12 et est inspiré d’une observation faite dans les cholestériques. Le même type de situation doit pouvoir se produire dans les smectiques A et C.

Fig. 12.

-

Superposition d’une disinclinaison - n et d’une disloca- tion coin dans un smectique C ou A.

[Superposition of a - n disclination and an edge dislocation in smectics A or C.]

b) Les dislocations d, et md se superposent très bien ; il en est de même des dc et mt et, plus généra- lement, des lignes d et m de forme quelconque.

c) Les courbes focales f portent parfois une d, ou

une md ou les deux simultanément.

d) Les deux types de disinclinaison 1 et m peuvent être superposées.

e) Les 1+ peuvent jouer le rôle de courbe focale au

même titre que dans les cholestériques et dans les smectiques A [10, 15].

5.2 RELATION DE CONCURRENCE. - a) Les dis-

locations de translation forment un réseau dont

chaque noeud est un point triple l’on vérifie une

loi de Kirchhoff pour les vecteurs de Burgers (voir

Friedel (1964), [16]). Les dislocations de translation

ne peuvent généralement pas se croiser mais dans bien des cas, elles se recombinent. Ces propriétés

valables pour les smectiques A s’étendent aisément

aux smectiques C.

(9)

b) Les disinclinaisons et les lignes focales forment

un réseau dont les noeuds sont extraordinairement variés. L’étude des points singuliers concourent

ces diverses lignes est encore insuffisante dans les

smectiques A et dans les cholestériques et donc a for- tiori, dans les smectiques C. Nous nous contenterons

d’indiquer ici les exemples les plus remarquables de

ces réseaux.

Les champs polygonaux dans les smectiques A,

avec ou sans ellipses constituent l’exemple le mieux

étudié de réseau de courbes focales. Rien ne s’oppose topologiquement à la formation de cette texture dans les corps smectiques C. Un agencement parti-

culièrement intéressant de courbes focales correspond

à la texture en chevrons que nous avons décrite dans les smectiques A [10] et dans les cholestériques [15,17].

Les courbes focales forment deux réseaux conjugués

de lignes droites parallèles. Les points de concours

sont donc rejetés à l’infini. Des lignes focales équi-

distantes et parallèles sont situées au niveau lame.

Des lignes parallèles équidistantes fl, f2, f3... sont

décalées d’un demi-intervalle et situées au niveau lamelle. L’espace est divisé en un ensemble de prismes

à base triangulaire, dont les arêtes longitudinales

sont les droites f et f’ (Fig. 13). Les coniques conju- guées des droites f et f’ sont des cercles rejetés à

l’infini. Les couches smectiques, c’est-à-dire les cyclides

de Dupin, se réduisent à des cônes de révolution axés

sur les droites f et f’. Les domaines sont séparés entre

eux par les plans fifl, fif2, f2f2, f2f3... Les domaines

renferment donc des secteurs emboîtés de cônes de

révolution, qui sont distribués de manière équidistante.

Les secteurs de ces cônes dirigés alternativement en sens inverse sont en continuité au niveau des plans qui limitent les domaines. Ils coupent ces plans à angle droit. Cette texture est particulièrement inté-

ressante pour les smectiques C. En effet, si l’angle

au sommet des couches coniques est constant, et est le complément de l’angle de tilt des molécules dans les couches smectiques C, la direction des molécules peut alors être constante dans la texture, avec seule- ment une ondulation des couches smectiques.

Une situation également importante correspond au

fait que des courbes focales et des disinclinaisons m

sont souvent attachées en divers points des lignes 1.

Ces arrangements ont été décrits pour les courbes focales dans les smectiques A et les cholestériques [15, 18]. On les retrouve très évidemment dans la forme C.

Les lignes m peuvent également être attachées en

divers points des disinclinaisons 1 + 1£ ou 1-£ . Cet arrangement nous paraît très original. Il peut jouer

un rôle dans la courbure des lignes 1. La paroi b(a)

de la figure 4 peut être remplacée par une distribution alternée de lignes md de types S + 1 et S-’ 1 attachées à la 1 +1£ (Fig. 14). Il est clair que des arrangements semblables peuvent être formés avec une 1-1£. Ces

figures sont seulement destinées à bien montrer comment les lignes m peuvent s’attacher aux lignes 1+03C0

et 1-03C0. Un autre arrangement est suggéré sur la figure 14. On remplace la paroi formée de lignes m

Fig. 13.

-

Texture en chevrons. Entre les plans 1 et L des couvre- et porte-objet, la mésophase est divisée en domaines prismatiques dl, d1, d2, dz... limités par des arêtes f et f’. Les molécules ont toutes la même orientation v parallèle aux droites f. Dans chaque domaine, les couches constituent des secteurs de cônes de révolution axés sur f ou f’, coupant 1 et L suivant les arcs d’hyperbole M, N, P ou M’, N’...

Ces secteurs de cônes ont même plan tangent selon les génératrices r, s, t, u... de raccordement.

[Chevron texture. Between the planes 1 and L of the cover-slip and the slide, the mesophase is divided into prismatic domains dl, dl, d2, d2... limited by straight focal lines. All molécules are parallel to lines f and f’ and vector v. In each domain, layers form parallel sectors of

revolution cones centred along f or f’. These cones cut 1 and L along arcs of hyperbolae : M, N, P or M’, N’... These sectors are connected

along generators with unique tangent planes.]

(10)

Fig. 14. - Remplacement de la paroi b de la figure 4 par une série de noyaux correspondant en alternance à des configurations

S=+letS=-l.

[The wall ô of figure 4 is replaced by a series of alternating nuclei S = + 1 and S = - 1.]

alternantes par une paroi de flexion des projections

des molécules dans le plan smectique. Cette flexion

peut d’ailleurs être répartie de manière uniforme. Il

ne faut pas penser que cette situation corresponde à

une ligne m d’angle + ou - 03C0 qui serait superposée

à une 1. On passe en effet de manière continue de la

figure 14 à la figure 15, qui, sans changer la topo- graphie extérieure, rend le coeur de la 1" semblable à celui de la figure 3a. De plus, il faut noter que la

superposition d’une 1" et d’une m( ± 2 03C0) est une

structure parfaitement définie au point de vue topo-

logique et qui ne relaxe pas comme la précédente.

Fig. 15.

-

Modification du coeur de la figure 6a, relaxant vers une configuration normale, le vecteur rotation est situé dans le plan

des couches et est perpendiculaire aux molécules.

[Modification of the core of the configuration of figure 6a. The configuration relaxes towards a situation where the rotation vector is

parallel to the layering and perpendicular to the optic axis.]

Les lignes md formant des noyaux alternés S

=

1 , ,

S

= -

1, attachés aux lignes 1 peuvent s’en séparer

à condition de se réunir par paire en faisant appa- raître un segment m, permettant le changement de signe de l’indice S. De manière plus générale, les lignes 1 et m peuvent fusionner sur certains segments

ou au contraire disjoindre.

Les lignes md d’indice S

=

+ 1 sont souvent

superposées à des courbes focales. Au contraire, les courbes md d’indice S

= -

1 sont plus à l’aise

dans les régions les couches smectiques présentent

des courbures opposées, c’est-à-dire dans les domaines focaux, à une certaine distance des courbes focales.

Une boucle m tendra à se superposer à une courbe

Fig. 16.

-

Schéma d’une paire de md (S

=

+ 1 et S

= -

1) attachées à une 1 tn (a et b). Elle peut s’en séparer en formant un segment de jonction mt.

[Diagram of a pair of md disclinations (S = + 1 and S

= -

1) attachied to a 1 tR (a and b). This pair can separate and form a segment mt. ]

focale dans les seules parties elle a un indice S= l.

Les lignes mt et md peuvent se rencontrer en un point.

Les situations représentées sur la figure 17 le démon-

trent clairement. Au niveau où les lignes mt changent d’orientation, on observe un point singulier d’où partent deux lignes md, l’une d’indice S

=

1 et l’autre S

= -

1.

Fig. 17.

-

Croisement d’une m, et d’une md. Deux types de configu-

rations sont indiqués.

[Crossing of two disclinations nit and md. Two different types of configuration are indicated.]

Il est clair que cette situation topologiquement bien

définie n’est pas stable dans le cristal liquide. La figure 18 résume la figure 17 par un schéma inspiré

des principes d’orientation adoptés sur la figure 8.

Nous avons d’abord orienté la lamellation smectique

par un vecteur v. Dans un deuxième temps, les lignes

ont été orientées de manière que la rotation de la

projection du directeur sur le plan smectique soit toujours + 2 n le long des circuits qui les entourent.

On voit alors que les brins mt et md peuvent être combinés de deux manières indiquées sur la figure 18.

Les lignes m ne peuvent donc pas se croiser, mais

(11)

Fig. 18.

-

La figure 17a est traduite ici en orientant les couches

smectiques horizontales vers le haut. Les disinclinaisons m, et md sont orientées de manière à ce que la rotation sur les cônes indica- teurs soit positive (+ 2 n). Cette figure topologiquement possible ne correspond pas à une situation stable (cf. Fig. 19).

[The figure 17a is represented here with the conventions of figure 11.

This arrangement is topologically conceivable but is not stable and transforms into one of the two configurations of figure 19.]

Fig. 19.

-

La figure 18 représente une situation très brève entre

deux raccordements des lignes m, et md ; le passage de a à b ou de b à a

correspond à ce qu’on appelle une recombinaison.

[Figure 18 represents a very brief situation between two different

mergings of lines m, and md ; the passage from a to b or from b to a is a recombination.]

elles recombinent de la même manière que les dislo- cations. On peut montrer également que deux lignes me peuvent recombiner. Il en est de même des md entre

elles. Des recombinaisons interviennent pour les

lignes d et, dans certaines conditions, pour les lignes 1.

Aucun processus de recombinaison n’a été décrit à propos des lignes f.

c) Couplages de lignes. Deux types de couplages

sont bien connus dans les cholestériques et les smec- tiques A. Les disinclinaisons sont associées par deux dans les pincements élémentaires et les dislo- cations dont le vecteur de Burgers assez élevé conduit à une disjonction du coeur. De même, les courbes focales dans un smectique forment des couples de

courbes conjuguées et se groupent souvent en deux réseaux conjugués distincts. Ces deux types de rela- tion se retrouvent dans les smectiques C. En outre, d’autres types de couplages existent certainement entre les dislocations de translation [13] et entre les lignes m deux à deux. Leur arrangement alterné que

nous avons décrit dans le paragraphe précédent, le suggère fortement.

6. Conclusions et remarques.

-

La structure des

smectiques C se prête bien topologiquement à la

formation des principaux défauts connus dans les

autres cristaux liquides formant des systèmes de sur-

faces parallèles (cholestériques et smectiques A).

Ils présentent en plus des disinclinaisons de type m,

d’angle ± 2 n, liées à l’obliquité des molécules dans les couches smectiques. Quand ces lignes sont nor-

males aux couches, elles forment les noyaux bien observés dans les arrangements planaires. Les lignes m

peuvent également s’étendre dans le plan des couches smectiques et même, plus généralement, adopter

toutes les directions de l’espace. Elles sont souvent

superposées aux trois autres types de défauts (qui, eux-mêmes, présentent entre eux d’autres relations de

superposition).

Certaines textures sont très remarquables, parce

qu’elles permettent un alignement parfait des molé- cules, la lamellation smectique seule étant déformée.

Les lamelles peuvent en effet former des cônes de révolution emboîtés, dont l’angle au sommet est tel,

que toutes les molécules soient parallèles à l’axe des cônes. Cet arrangement est mis à profit dans les

textures à chevrons.

Plusieurs points ont été négligés dans cette étude.

Nous avons admis implicitement que les couches smectiques gardent une épaisseur constante et restent

planes au niveau des lignes m, ce qui n’est absolument pas évident. Plusieurs forces entrent en compétition

au niveau de ces lignes qui caractérisent les smec-

tiques C : d’une part, les forces qui favorisent l’ali- gnement parallèle des molécules et, d’autre part, celles qui déterminent la lamellation smectique C.

Elles se contrarient au niveau des lignes m et il fau-

drait connaître l’importance relative de ces deux fac- teurs. On peut très bien concevoir que les couches

smectiques soient déformées de manière conique au

Fig. 20.

-

Déformations plausibles des couches smectiques C au voisinage d’une ligne m. a : point conique introduit par une md de

type S

=

1 ; b : coupe méridienne de la figure a ; c : point-col introduit par une md de type S

= -

1 ; d : structure en crête intro- duite au niveau d’une couche contenant une mt ; on note dans la couche voisine une déformation moins forte, mais une très forte flexion des projections des molécules.

[Plausible deformations of smectic C layers in the vicinity of a line

m. a : conical point introduced by a md (S

=

+ 1 ) ; b : meridian

section of figure a ; c : saddle-point introduced by a md (S

= -

1) ;

d : crest due to a md ; in the adjacent layer, one notes a sharp bent of

the molecular projections.]

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