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Submitted on 1 Jan 1973
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Mesure du facteur g d’un état de rotation en couplage faible
C. Gerschel, N. Perrin, L. Valentin
To cite this version:
C. Gerschel, N. Perrin, L. Valentin. Mesure du facteur g d’un état de rotation en couplage faible.
Journal de Physique, 1973, 34 (10), pp.753-754. �10.1051/jphys:019730034010075300�. �jpa-00207438�
LE JOURNAL DE PHYSIQUE
MESURE DU FACTEUR g D’UN ÉTAT DE ROTATION
EN COUPLAGE FAIBLE
C.
GERSCHEL,
N. PERRIN et L. VALENTIN Institut dePhysique Nucléaire,
BP n°1, 91-Orsay,
France(Reçu
le 29janvier 1973)
Résumé. 2014 Nous avons mesuré, dans un
champ
extérieur de 3 950 Gauss, lefacteur g
= 1,4 de l’état11/2-
à 535 keV de 133La. La valeur obtenue estcomparée
auxprédictions théoriques.
Abstract. 2014 We have measured
the g
factor of the11/2-
level at 535 keV in 133La in an external field. Theexperimental
result is discussed andcompared
to differentpossible
models.Tome 34 No 10 OCTOBRE
1973
Classification Physics Abstracts
12.10
1. Introduction. - L’existence dans
133La
d’un état de 60 ns depériode
à 535 keVpouvant
être liée à une isomérie de forme dans ce noyau nous avait conduits àpréciser
lescaractéristiques statistiques
de cet état et en
particulier
son momentmagnétique [1 ].
Nous ferons ici
l’exposé
de la méthode utilisée etl’interprétation
de la valeur obtenue à la lumière derenseignements
récents sur les noyaux de cetterégion [2].
2. Présentation des mesures. Résultats. - Cette
mesure a été effectuée de
façon classique
par une méthode de corrélationsangulaires
différentielles per- turbées dans unchamp
extérieur de 3 950 Gaussproduit
par un aimantpermanent.
La corrélation était mesurée simultanément à 1350 et 2250 et les informations stockées enligne
sur ordinateur IBM 360-50. Lafigure
1indique
la cascade des raiesqui
ont servi à la mesure.
- Mesures en source
liquide (N03)3Ce.
Pour s’affranchir des
problèmes
derelaxation,
nousavons effectué les mesures en source de nitrate de
Ce + + + liquide.
Au cours de deux différentes mesures, nous avons
observé des oscillations avec la
période
suivante :- Mesures en source
liquide (N03)4Ce.
On
pouvait s’interroger
sur la validité du momentmagnétique
déduit de telles mesures.En
effet,
le lanthane est obtenu pardésintégration
radioactive du cérium par
capture
K.Or, Ce"’
estparamagnétique
alors queLa"’
estdiamagnétique :
FIG. 1. - Schéma de niveau partiel de 133La. La cascade de transitions en traits pleins est celle utilisée pour la mesure.
on doit donc se demander si le
temps
deréarrangement
du
cortège après
lacapture
estlong
parrapport
autemps
d’interaction(-
100ns) auquel
cas la valeurArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019730034010075300
754
du
champ magnétique
extérieur doit êtrecorrigée
du
paramagnétisme
du cérium soitBeff N 1,4 Bext.
Nous avons par
conséquent
effecté une autre mesureen source
(N03)4Ce
où lecérium, ayant perdu
sondernier électron 4
f,
estdiamagnétique.
Le résultatobtenu est
parfaitement
en accord avec leprécédent
1 = 115 ±
10 ns,
cequi permet
de conclure que lamesure n’est pas
perturbée
car letemps
de réarran-gement
est inférieur à une dizaine de nanosecondes.On a
adopté
i = 122 ± 10 ns.De ces mesures on
déduit : g
=1,4.
Soit pour un état de
spin 11/2 Il
=7,7 magnétons.
3. Discussion des résultats. - 3. 1 MOMENT MAGNÉ- TIQUE. - Des résultats récents obtenus par
Stephens
et al.
[2]
ont montré que cet état despin 11/2-,
et non
3/2-
comme il avait étésupposé
audépart [3], pouvait
êtreinterprété
en termes decouplage
faibleentre la
particule
et le coeur. Eneffet,
dans ces noyaux intermédiaires où la déformation n’est pas trèsgrande
et pour les orbitales de Nilsson issues de la couche h
11/2 (qu’on peut
enpremière approximation
consi-dérer pures
en j),
les effets de Coriolisimportants
dusà la rotation du coeur
pair-pair
vont affaiblir le cou-plage
existant entre le coeur et laparticule impaire.
On
peut
donc calculer le momentmagnétique
d’un tel état
11/2-
dansl’hypothèse
où R(caractéri-
sant la rotation du
coeur) et j (caractérisant
la par- ticuleimpaire)
sont de bons nombresquantiques.
La fonction d’onde de cet état s’écrit alors :
1", T . 11
Dans le cas
particulier
de l’état11 /2 - (I
= J =11/2,
R =
0),
on obtient :Soit avec gs = gs libre, théorique -
7,8 magnétons
en excellent accord avec la valeur
expérimentale.
Onpeut
remarquer que la formule(1)
obtenue est carac-téristique
d’unedescription
encouplage
faible entrela
particule impaire
et le coeurquel
que soit l’état dece coeur. En
effet,
encouplage faible,
le coeur ne contribue pas aumagnétisme
de l’état décrit. Enparticulier,
si le coeur estpurement vibrationnel,
cette formule
correspond
à la valeur de Schmidt del’état
sphérique
h11/2.
Il est intéressant de comparer
également
le momentmagnétique expérimental
avec la valeurthéorique
obtenue dans une situation
plus classique
où leproton impair
serait sur l’orbitale de Nilsson11/2- [505]
pour une déformation
négative (j - 4).
On trouve dans ce cas :
soit pour gR -
0,4
et gs = gs libre Il =6,9 magnétons .
Bien que l’accord avec la valeur
expérimentale
dansce cas soit moins
spectaculaire,
la différence obtenuene
permet
pas, à elle seule d’exclure cette dernièrehypothèse.
Il est néanmoins intéressant que le résultatapporte
unappui supplémentaire
à la théorie deStephens [2].
On remarquera que, dans les deux cas, l’accord est d’autant meilleur que gs estplus proche
de gs libre, ce
qui
est satisfaisant pour une orbitale h11/2.
3.2 ANISOTROPIE MESURÉE. - Des mesures effec-
tuées,
on déduitégalement l’anisotropie
de la corréla- tionangulaire
soit :Les valeurs de
A2 (58 keV)
etA4 (58 keV)
sontconnues : la
multipolarité
de la transition de 58 keV estEl
+ 1% M2
soitb2 - 2,5
x10-4
soit enparti-
culier
A4 (58 keV) 1,4
x10-4.
Parconséquent A4
est
négligeable
et A s’écrit :A
partir
de cette valeur deA2
onpeut
faire deshypothèses quant
auspin
de l’état initial de la cascade à1044,7
keV. Cet état est alimenté àpartir
d’unétat
9/2-
de133 Ce.
Onpeut
donc supposer que sonspin
est7/2, 9/2
ou11/2.
La valeur deA2
trouvéeélimine
pratiquement
lespin 7/2
mais nepermet
pas de trancher entre lesspins 9/2
et11/2.
Par contre, la valeur dumélange b2
mesurée àpartir
deA2
pour la transition de 510 keV dans l’un ou l’autre casconfirme bien
qu’on
a affaire à unmélange Mi
+E2
et que le niveau
correspondant
est deparité négative.
Ce niveau doit par
conséquent
être issu ducouplage
de Coriolis entre la
particule impaire (provenant
dela couche h
11 /2)
et le coeur en rotation. Des calculsen cours
permettront
de vérifier cettehypothèse.
Bibliographie
[1] GERSCHEL, C., HUSSON, J. P., PERRIN, N., VALENTIN, L., Conférence Internationale sur les propriétés des états nucléaires. Montréal (1969) 83.
[2] STEPHENS, F. S., DIAMOND, R. M., LEIGH, J. R., KAMMURI, T.
NAKAI, K., Phys. Rev. Lett. 29 (1972) 438.
[3] GERSCHEL, C., Nucl. Phys. A 108 (1968) 337.