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Propagation de la lumière dans l'atmosphère

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00233294

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Submitted on 1 Jan 1935

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Propagation de la lumière dans l’atmosphère

J. Duclaux

To cite this version:

(2)

LE

JOURNAL

DE

PHYSIQUE

ET

LE

RADIUM

PROPAGATION

DE LA

LUMIÈRE

DANS

L’ATMOSPHÈRE

Par M. J. DUCLAUX.

Sommaire. - L’intensité d’une onde lumineuse provenant d’une source éloignée (8 000 m) varie toujours considérablement d’un point à l’autre, même sur une distance de quelques centimètres seulement. Elle peut varier, même pour un air très calme, dans le rapport de 1 à 10. Pour mesurer correctement, par la

photo-graphie, l’absorption atmosphérique, sur une distance de l’ordre du kilomètre, il faut emplover des sources

lumineuses et des récepteurs de

grand

diamètre, et d’autant

plus grands

que la distance est plus

considé-rable.

SÉRIE VII.

-

TOME

VI.

~° 2.

, FÉVRIER

1935.

On sait que l’éclairement d’un écran vertical par une

source lumineuse

éloignée (plusieurs kilomètres),

si-tuée dans le même

plan

horizontal,

n’est pas uniforme.

L’apparence

est la même que si des ombres se

proje-taient sur l’écran. Ces ombres sont mobiles et se

défor-ment

rapidement (ombres volantes) (1).

Je me suis

proposé

de faire une étude

quantitative

de ce

phénomène.

La source lumineuse est un

projec-teur

d’automobile,

de 25 cm de

diamètre,

distant de

8 000 m.Les rayons lumineux sont reçus par une

grande

lentille L de 50 cm de

diamètre,

ayant

une distance focale de 1 mètre

(fig.

1Au

foyer,

un

petit objectif

0 de

Fig, i .

focale courte

(12

mu)

et très ouvert

(FI2) reprend

les rayons et forme sur une

plaque photographique

P une

image

de la lentille

L,

due 22 mm de diamètre. Cette

image

donne une coupe du faisceau lumineux incident

à soi, Elle n’a pas une densité uniforme.

Pour

pouvoir

remonter des densités aux

éclairement,

CI) Voir par exemple (J.BLLISSOT et BELLEMIX. J. Pltys., 1927, 8, p. 29.

la

plaque

est,

à une de ses

extrémités,

exposée

sous un

coin

sensitométrique.

La courbe de noircissement étant

tracée,

la mesure des densités sur la

plaque

P fait

connaître la

répartition

des intensités lumineuses dans le faisceau incident.

Fig.2.

L’expérience

montre que cette

répartition

est tou 4’

jours

très

irrégulière,

même

quand

les causes de trouble de

l’atmosphère

son t réduites autant que

possible.

Pour les réduire,

j’ai opéré

toujours

au moins deux

(3)

50

heures

(et

souvent trois

heures) après

le coucher du

Soleil,

à la fin de

septembre,

par un ciel entièrement

ou presque entièrement couvert. De

plus

le rayon

lumi-neux

passait

sur presque toute la distance de 8 000 m

à 70 m au-dessus du sol

qui

était entièrement

recou-vert d’herbe. Toutes ces conditions sont très favo-rables à

l’homogénéité

de

l’atmosphère.

La

figure 2

est

l’agrandissement

de l’un des

clichés ;

tous les autres ont le même

aspect.

La

figure

3

donne,

d’après

les lectures au

microphotomètre,

la

répartition

des intensités lumineuses dans une section du faisceau

passant

par l’axe de la lentille L. On voit que d’un

point

à un autre ces intensités sont dans le

rapport

de

1 à 5. Elles varient du

simple

au double sur une dis-tance

qui

peut

être moindre

que 2

cm.

Fig. 3.

Ces variations très considérables sont en réalité des

minima,

car le mode d’étude du

phénomène

l’atténue

nécessairement.

Malgré l’emploi

des

plaques

les

plus

sensibles,

je

ne suis pas parvenu à diminuer la durée

de pose à moins de

0,3

seconde

environ,

même par les

journées

les

plus

claires. Cette durée est suffisante pour que les ombres se

déplacent

d’une

quantité

de l’ordre du

centimètre,

ce

qui

tend à rendre

l’image

homogène

et diminue les différences de brillance d’un

point

à un autre. De

plus,

la détermination des den-sités du cliché a été faite par éléments de surface

cor-respondant

sur le faisceau incident à des

rectangles

de 5x7 mm, et cette détermination ne donne ainsi que

des moyennes dans

lesquelles

disparaissent

les accidents locaux. Pour ces deux

raisons,

on est conduit à admettre

qu’il

y a dans le faisceau

incident,

à des distances de l’ordre de 10 cm, des variations

d’inten-sité

qui peuvent

être dans le

rapport

de 1 à

10,

bien que les conditions soient trPs favorables à

l’homogé-néité de l’air. Plus

près

du

sol,

et si celui ci est éclairé par le

soleil,

les variations sont sans doute encore

bien

plus

grandes.

Elles sont bien

plus grandes

aussi si la source

lumi-un

cliamètre

plus

faible; on

aperçoit

alors

directement par la scintillation

qui

est

déjà

très

sen-sible pour une

lampe électrique

à une distance de 2 à 3 km.

Mesures

d"absorption

Ce

phénomène

d’ombres volantes

apporte

une difficulté très

grande

dans l’étude

quantitative

de la

propagation

des ondes lumineuses et en

particulier

dans les mesures

d’absorption.

Il n’est

en effet pas du tout correct de traiter une onde venant de très loin et d’une source lumineuse de faible

éten-due,

par les raisonnements et avec les

appareils

qui

conviennent à une onde observée au laboratoire à

quel-ques mètres de son

origine.

En dehors du fait que les causes,

qui

rendent le faisceau de lumière

hétérogène,

doivent amener aussi

une

perte

de lumière par diffusion

latérale,

il est

pro-bable que des rayons d’intensité très différente ne

peuvent

pas cheminer

parallèlement

sur de

grandes

distances sans

qu’il

se

produise

une diffraction

conti-nue des

régions

de forte intensité vers celles de faible intensité. Il est certain que la

plus grande partie

de la lumière ne s’écarte

pas,de

sa direction

primitive

d’un

angle supérieur

à

quelques

secondes. Mais il n’est pas

prouvé qu’une petite partie

ne s’écarte pas bien

davan-tage.

Si elle s’écarte au

point

de n’être pas utilisée dans les

appareils,

ceux-ci

indiqueront

une

absorption

trop

forte.

La

constitution

particulière

de l’onde mettra de

plus,

dans le cas le

plus général,

ces

appareils

en

défaut. Au lieu d’une intensité

uniforme,

ces

appareils

recevront une intensité variable entre des limites d’au-tant

plus larges

que le diamètre de

l’organe récepteur

(par exemple

une lentille

collectrice)

sera

plus petit.

Même si la valeur moyenne de cette intensité est

cor-recte,

les instruments

récepteurs

ne donneront une

indication correcte que s’ils

intègrent

correctement

l’énergie

reçue. Or on sait en

particulier

que ce n’est pas le cas pour une

plaque photographique,

dont le noircissement n’est

proportionnel

ni à

l’intensité,

ni

au

temps,

ni au

produit

de ces deux

grandeurs.

Si nous nous

reportons

au cas concret

repré-senté par la

figure 3,

nous voyons que l’intensité a

varié

(dans l’espace,

et par

conséquent

aussi dans le

temps,

puisque

les ombres sont

mobiles)

dans le

rap-port

de 1 à 5. Or il n’est pas du tout indifférent

qu’une

plaque

photographique

reçoive

régulièrement

un

éclairement

égal

à

3,

ou

qu’elle

reçoive

pendant

la moi-tié du

temps

un éclairement 1 et

pendant

l’autre moitié un éclairement 5. La densité obtenue ne sera pas en

général

la même. Il n’est t pas

possible

de calculer dans le cas

général

la différence des densités et l’erreur commise en les

confondant,

car les lois du

noircisse-ment ne sont pas assez bien connues. Mais on

peut

faire le

calcul,

en admettant que l’éclairement de la

plaque

est

pendant

la moitié du

temps

égal

à 0 et

pen-dant l’autre moitié

égal à

6. Si l’on admet de

plus

que le noircissement de la

plaque

suit la loi de Schwarzchild

avec un

exposant 1) (ce

qui

donne ici une

(4)

51

suis

servi,

que l’erreur commise en confondant

l’éclai-rement intermittent avec un éclairement continu

égal

à 3 est la suivante pour les diverses valeurs de p.

Ces nombres sont des maxima, car les

suppositions

faites sont excessives.

Cependant

ils

peuvent

être

plus

grands

encore pour d’autres

plaques;

il n’est pas

exagéré

de

prévoir

dans la réalité des erreurs

possibles

de l’ordre de 10 pour 100.

A la lumière de ces

faits,

il devient évident que les

mesures

d’absorption atmosphérique

sur des distances

de l’ordre du kilomètre ou

davantage,

faites avec des

sources lumineuses et des

récepteurs

de

petit

diamètre

(quelques

centimètres),

sont douteuses et que la seule

manière d’obtenir avec la

plaque photographique

des résultats corrects est d’utiliser des sources et des

ré-cepteurs

beaucoup plus

grands,

à moins

qu’il

soit

prouvé

par une étude

préalable

que le

phénomène

des ombres mobiles ne se

produit

pas au lieu

d’obser-vation : ou que, dans les conditions de

l’expérience,

la

plaque photographique intègre

correctement

l’énergie

qu’elle

reçoit.

Variation avec la couleur. -

L’analogie

évidente entre les ombres mobiles et le

phénomène

de la scin-tillation fait penser que les ombres doivent être

colo-rées,

et que

peut-être

aussi leur intensité

dépend

de la

longueur

(Fonde. Pour s’en assurPr, il faudrait

prendre

deux

images

simultanées de la lentille L avec deux

longueurs

d’onde différentes. Je

n’y

ai pas encore réussi. J’ai

essayé

de faire seulement varier la couleur de la lumière en

employant

des

plaques

ordinaires ou

ortho-chromatiques

et des

phares

munis ou non de verres

jaunes.

Les résultats n’ont pas été sensiblement

changés ;

mais ces

expériences

ne

permettent

pas de

comparai-son

précise.

Rôle de la source de Un

phare

d’au-tomobile est un

système optique

très

imparfait

avec de très

grandes

aberrations

générales

et

locales,

et le faisceau lumineux

qu’il

émet n’est

homogène

à aucune

distance. Mais il est facile de voir que ce genre

d’hété-rogénéité

n’a

plus

aucune

importance

à 8 000 m de

distance. La distance focale du

phare

est de l’ordre de 5 cm. Même en

supposant

que

le filament de la

lampe

ait

0,1

min de

diamètre,

ce

qui

est bien

au-des-sous de la

réalité,

son

image

à 8 000 m aura une lar-geur de 16 m. La variation

géométrique

de l’intensité du faisceau à cette distance ne sera donc sensible que si on passe d’un

point

à un autre

point

distant latéra-lement de

plusieurs

dizaines de

mètres,

tandis que

l’expérience indique

une distance de

quelques

centimè-tres. Le

phénomène

est donc bien

atmosphérique.

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