HAL Id: jpa-00233196
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00233196
Submitted on 1 Jan 1934
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of
sci-entific research documents, whether they are
pub-lished or not. The documents may come from
teaching and research institutions in France or
abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est
destinée au dépôt et à la diffusion de documents
scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,
émanant des établissements d’enseignement et de
recherche français ou étrangers, des laboratoires
publics ou privés.
Potentiels d’ionisation et énergies de formation des
molécules non polaires - (Deuxième mémoire)
J. Savard
To cite this version:
POTENTIELS D’IONISATION
ETÉNERGIES
DE FORMATION
DESMOLÉCULES
NON POLAIRES
(2emémoire).
Par J. SAVARD.
Laboratoire de
Physique
de l’Université de Stockholm.Sommaire. - Dans un précédent mémoire (Journal de
Physique,
t. 4, 1933, p. 650) nous avons proposéla relation :
D = 2n
Im 2014 03A3
na.la volts,définissant l’énergie de liaison D représentée, entre des atomes, par une même couche de 2n électrons.
Im = potentiel d’ionisation de la molécule (principe de Franck et
Condon) ;
Ia celui del’atome ;
na = nombre entier simple ; 2n = 03A3na.
Un certain nombre de molécules furent étudiées. Nous poursuivons aujourd’hui cette étude par l’examen de nouvelles molécules.
Etudiant les molécules du type R-R, nous avons constaté que l’énergie de liaison des radicaux
mono-valents est égale à la double différence entre le potentiel d’ionisation de la molécule et celui du radical R. Dans le cas des radicaux $$ CN, CH3, CH2, etc.
On constate que le potentiel d’ionisation du radical est égal à celui de l’atome de carbone. Les énergies des liaisons C, C, en chimie organique, sont données par les relations :
L’accord entre les valeurs ainsi calculées et celles de la
thermodynamique
est satisfaisant.Molécule 1-ICI. - Le
potentiel
d’ionisation de cettemolécule
est aujourd’hui
biendéterminé,
parla
méthodedirecte de bombardement
électronique.
Les valeurs
proposées
parKnipping (1)
(14,4
V),
parBarker et Duffendack
(~) (14
V)
sonttrop
élevées. La valeur de Barton(3) (13,3
±1,5
V)
est au contraire unpeu faible.
Mackay
(4),
puis
Mohler(5)
trouvèrent tous deux13,8
V. Cette valeur estadoptée
par les tables decons-tantes et considérée comme la
plus
exacte.(Cf.
aussi :Smyth,
potentiels
d’ionisation,
loc.cit.).
>Quant
aupotentiel
d’ionisation de l’atome dechlore,
longtemps
inconnu,
il estaujourd’hui
fixé à12,96
V(valeur adoptée
par Mulliken(6).
Dans son
remarquable
travail d’ensemble sur lesspectres
de bandes des moléculesdiatomiques,
Mulli-ken(6)
adopte
pour l’ion(HCI)+
laconfiguration
élec-tronique
suivante :Il en résulte que notre
symbole
de la molécule HCIsera :
(H+Cl+5)-6.
Nous calculons immédiatement sonénergie
deformation.
On a,d’après
notre formulegénérale,
pourD,
àpartir
des atomes : -.On
sait,
d’autrepart,
que lesénergies
de formationdes molécules
Cl2
etH2
sontrespectivement
de2,47
et de4,4
V.L’énergie
de formation deHCI,
àpartir
du chlore et del’hydrogène
moléculaires,
sera doncd’après
nous :
ou
en excellent accord avec la valeur
thermochimique :
2iî00 cal. La distance
séparant
les noyaux étant de1,9-8 Â
dans la moléculenormale,
et de1,31 À
dans l’ion(HCl)+
normal,
c’est-à-dire trèsvoisines,
je
dis que lepotentiel
de13,8
Vpermet
de calculerl’énergie
de dis-sociation de l’ion(HCl)+.
Pour la dissociation :
nous calculons immédiatement :
en excellent accord avec la valeur
spectrographique :
3,64
V(Mulliken,
loc.cil.).
Pour la dissociation : -.
nous calculons immédiatement :
Cette dissociation pas été
expérimentalement
l étudiée àpartir
due Fion normal2ll,
mais àpartir
dedont
l’énergie
d’activa tion est de3,47
Y. Utilisant la valseur~,~
calculée par nous pour Fêtât lnormal,
nous déterminons immédiatement dedissociation de Fêtai activé :
en excellent accord avec la valeur
spectrographique :
0,74
V(c~~.
Nous
adopterons
donc pour l’ion(IICI)+
lesymbole :
avec le «
potentiel équivalent »
de13,8
V. La molécule HCl nous donne l’occasion de définir notreconception
d’une inol.polaire,
non pas aupoint
de vue de l’existence d’unmoment
mais aupoint
de vue de la définition de la liaison entre les atomes. Comme on vient de le
voir,
la lnolécule HCl gaz secomporte
exactement comme une moléculeIJ2
ou~2’
Certains lecteurs seront
peut-être surpris.
En
effet,
il futlongtemps
admis que l’ionisation dueHCI donnait naissance à un ion Cl- et à un noyau
H+ ;
un certain nombre decycles thermodynamiques
furent construits sur cettehypothèse.
_Une
représentation élégante
et commode de la Inolé-cule HCI fut souventadoptée :
H+ 2013 Cl~. Elle nereposait
tmalheureusement que sur une coïncidence: Barton
(3)
aen effet
montré,
de lafaçon
laplus précise
et laplus
incliscutable,
que l’ionisation de HCIproduit
l’ion(11 CI) + .
Aucun ion H+’ ne
put
être observé. Au contraire la for-lnationprimaire
des ions(HC1)+
fut nettement mise enévidence.
Il est
aujourd’hui
aclmis par tous lesspécialistes
deces
problèmes,
que laconception
H+-Cl- est erronnée.(Cf. :
Franck,
Ani-egung
vonQuantensprüîî,,qp,
durcitStôsse,
p.28~ ;
Smyth :
Products and Processes ofTonization,
o f
ModernPhys
9 931,
t.3,
p.381).
De même pour les molécules
HBr, HI,
HgCI2, J1g12
ainsi que pour les molécules des
halogènes,
y larepré-sentation
simpliste
au moyen de deux ions designes
contraires accolés ne saurait être
aujourd’hui
conservée,
tant qu’il
n’y
a pas dissociationélectrolytique.
Pour certaines
molécules,
parexemple
pour certainshydrides métalliques,
il a été constaté que la distanceséparant les
noyaux est
plus
petite,
etl’énergic
de liaisonplus
forte,
dans l’ion que dans la molécule normale llcn est de même pour les
composés
oxygénés
de l’azolc. Ledépart
dupremier
électron renforce la liaisoll. Il est donc évident que lepotentiel
d’ionisationexpérÎlnrn ta 1,
qui
correspond
audépart
de cetélectron,
nepeut
être utilisé pour le calcul del’énergie
de dissociation.Nous ne pouvons encore
préciser
si unereprésenta-tion semblable à celle de
H2
ouN2
peu
t êtreenvisagée.
Ces mol. ont engénéral
un nombreimpair
d’électrons,
et naturellement un
potentiel
d’ionisation inférienr àceux des atomes
qui
les constituent. Peut-être devrionsnous alors
adopter
l’hypothèse
de l’électron d’anti-liaisonproposée
parMulHken f
Aupoint
de vue du mode de laliaison,
une molécule seraitpolaire
quand,
par activation ou
ionisation,
ses noyaux SE’rapprochent
!’un d0 l’autre nu lieu de
Molécules
C12.
- Lepotentiel
d’ionisation de la tn 01.C12
fut t rnesuré parHughes
et Dixon(ï)
en 1917 et l parMackay
(Il
en 199-4. La valeurproposée
par lespre-miers auteurs
(8,2
V)
est certainementtrop
faible. L0potentiel
d’ionisation (leC12
sprait PH effet inffiieur ilcelui de
~~,
conclusion difficilementacceptable.
Mackay
propose la valeur13,2
’T..Aucune nouvellene
permet
de la vérifier. Laprécision
et l’exac-titudegénérale
desexpériences
deMackay
nouscon-duisent
àl’adopter provisoirement.
Le
potentiel
d’ionisation de t’atome de Clest,
comme on l’a vu,égal à
1~,96
Y.Si nous supposons que Fa tome de Cl a, dans la molé-cule
C12,
perdu cinq
électrons,
comme dans la nloléculeHCI,
on calcule immédiatement :en excellent accord avec la valeur
spectrographique :
2,47
V,
aujourd’hui
admise par les tables (tecons-tantes (Cf.
Mulliken6).
~Remarque
1.- La valeur
thermodynamique
de D(CI2),
déterminée parWohl (9), est:
~,3 V - 2,46
~’. Cf.’aussi
Henglein (10).
Le
spectre
d’absorption
deC12, activé, type
0~
énergies
d’activation :
2,18
V,
présente
une convergence desbandes
qui
permet
de calculerl’énergie
cle la dissocia-tion en un atome normal2p
et
un atome activé1 ,
2 -’t(énergie
d’activation0,109
V).
L’énergie
de dissociation estdonc,
calculée àpartir
de notre valeur deD(Cl2),
normale :4,4 + O,109
---2,18
=0,33 V,
en bon accord avec la valeurspectro-graphique
(’ ~ ) : 0. 39
V.Remarque
2. - Lesymbole
que lcpotentiel
deta,2
V nous conduit àadopter,
est enaccord avec la
configuration électronique
deTICI,
dont l’atome de chlore avaitperdu cinq
électrons.Notre
symbole
de UCI était en accord avec laconfi-guration électronique spectrographique
(six
électronsextérieurs).
Mais il convient de
signaler
que notresymbole
deC12
n’est pas en accord avec laconfiguration
électro-nique
de Mulliken(~).
Cet auteur propose en effet pourC12
14 électronsextérieurs,
dont huit sont due Liaison pt six cl’ « antiliaison ». Cettehypothèse
fait admettrepar différence une
paire
de valence de liaison, commele
conçoit
également
la chimie. Mais elle nereprésenter
29
Selon nous, l’atome de chlore
perd
toujours
sescinq
électrons,
aussi bien pour former la moléculeC12,
quel’acide
HCI*
ou lesproduits
stablesd’oxydation
(Chlo-rates).
Cette constance est trèsséduisante,
mais nous iiousgarderons
d’employer le
motvalence,nevoulant
pasnous laisser entraîner à des considérations
dialectiques.
Molécule
Smyth
et Mueller(12),
les seulsexpérimentateurs
ont,
par la méthodedirecte,
déterminéle potentiel
d’ionisation de cette molécule :i 3,3 ± 0,3V.
Un sait d’autre
part
que lepotentiel
d’ionisation de l’atolne de soufre est= 10,3
V.Adoptant
pourS02
lesymbole:
-.(8+1
20+-+)-8,
conforme aux notions de la
chimie
qui adopte
lesym-bole
0=S=0,
nous calculons immédiatementl’énergie
de formation dc cette molécule à
partir
des atomesnormaux :
et
Ona:
en excellent accord avec la valeur
thermochimique
etspectrographique
deFranck,
Sponer
et Teller :10;9
V. Enadoptant
pour 1(02)
la valeurprovisoirement
calculée :14,85
V(1~),
etcorrespondant
àl’oxygène
divalent,
nous déterminons de même pour:,
et retrouvons pour h
(02)
la valeur -10,96 - 5,8
=
5,16 V,
en bon accord avec laspectrographic :
5; 1 à 5,2 V.
Nous connaissons mal le
potentiel
d’ionisation de la vapeur desoufre,
mais nous savons par la thermochimieque :
et,
parconséquent
nous calculons ilnlnétliatemeu :en excellent accord avec les valeurs
thermochimiques
et
spectrograpbnues
deFranck,
Sponer
et Teller(Landolt
etBornstein,
2’supplt.).
Nous savons enfin que la chaleur (te combustion du soufre solide dansl’oxygène
molëcutairc est de 69 000 cal. ou 3 V. La différence :5,8
- 3 #2,8
Vreprésente
doncl’énergie
absorbée par la réaction :
Soit
S’ln
lacomposition
de la vapeur de soufre euéquilibre,
dans les conditions normales avec laphase
liquide.
Un a, la chaleur devaporisation
du soufre étant0, 16 ~- :
Remarque
3. - La chaleur de fusion dusoufre
esttrop
faible pourqu’il
soitpossible
d’en tenircompté
utilement.Or,
on sait par la thermochimie(1¢)
et en utilisantnotre valeur calculée pour D
(82) :
4,4
V,
que :et
Nous démontrons donc ainsi que la vapeur de soufre
est formée de mol.
86
etS81
Le
symbole adopté
permet
naturellement deretrou-ver toutes les
énergies
de dissociations en ions. Pour :on calcule directement :
en excellent accord avec les
expériences
directes deSmyth
et Mueller(loc, cit.) :
16 ±0, ~
V. Pour :on calcule de même :
alors que les mêmes auteurs ont trouvé :
22,3
+ 1 V.Pour :
on calcule : -.
la valeur
expérimentale
étant :22,3
± 1 V.Remarque
4.- Slnyth
et Muellersignalent
que leurs deux derniers résultats n’ont pas encore toute lapréci-sion désirable.
Radical SO. - Nous ne connaissons pas le
potentiel
d’ionisation du radical
SO,
mais nous savons par laspectrographie
que sonénergie
de formation àpartir
des atomes normaux est de
5,1
V.V. Henri
e 5)
avait,
tic saremarquable
étude duspectre
d’absorption
deSO,
conclu que cetteénergie
était voisine de
5,4 V,
c’est-à-dire sensiblementégale
à -
D(S02).
Mais cepremier
résultat(V.
Henri fut le0
premier qui
mit en évidence la dissociation lIeS0z
en en SO+
0)
lutlégèrement
amélioré parFranck,
Sponer
30
Nous pouvons, concernant
la représentation
deSO,
faire deux
hypothèses :
1° SO est
comparable
à CO. Le soufre aperdu
sesquatre
électrons. Sil’oxygène
n’a pasperdu
d’électronspour former la couche de
liaison,
on calculed’après
notre formule
générale :
I(SO)
= V. Si aucontraire
l’oxygène
aperdu
deuxélectrons,
on trouve :1
(SO) _
12, -Z
V.Ces deux
suppositions
ne sont pas satisfaisantes pourle chimiste
qui
s’étonnerait de voir une molécule aussi instable que celle de SOcomparée
à la molécule stable CO.2° Guidé par des considérations
chimiques,
nousadmettrons que SO est un
radical,
c’est-à-dire quel’atome de soufre
possède
toujours
des électrons de valence libre. Lespropriétés respectives
de SO et de COsont ainsi mises en évidence
(pour
CO,
cf. Journal dePhysique,
t.4, 1933,
p.650).
Le radical SOpossécle-rait donc un
premier potentiel
«équivalent
Ȏgal
àcelui du
soufre,
et undeuxième,
plus
élevé,
correspon-dant aux électrons de la couche de liaison.
Ce
premier
potentiel
serait de10,3 V,
et ledeuxième,
calculé par notre formulegénérale
àpartir
de DCalculons
l’énergie
nécessaire pour provoquer la dissociationaccompagné
d’ionisation :On sait que :
puisque
D(S02)
=10,9fi,
et DjS0) =
5,1. Donc,
d’après
les deuxhypothèses
1, E - 17,36 V, ou 1K,06
V.D’après
l’hypothèse
2,
aucontraire,
~, -16, I 6
V.Or,
la valeurexpérimentale
de E est ::16, ~
V(Smyth
et Mueller,
loc.cit.).
Sans
pouvoir
concluredéfinitivement,
il semblecependant
que la deuxièmehypothèse
est laplus
satisfaisante. Nous
adopterons
pour SO lesymbole
(S++ 0++)
-~~
avec les deuxpotentiels
d’ionisationde
10,3
et dei3,~
V. Apartir
de cespotentiels
nousretrouvons naturellement
l’énergie
de la réaction :On calcule directement :
REMARQUE. 2013
Nous ne connaissons pas lepotentiel
d’ionisation de
803.
Mais nous savons que :Le
potentiel
d’ionisation deS02
étant13,2 V,
valeur trèssupérieure
à celle de 1(S),
nous supposons que lesoufre a
déjà perdu
dansS02
tous ses électrons deliaison. Il sera donc encore S+l dans la molécule et
son
symbole pourrait
être(S+"
30++)
-1°. Lepotentiel
d’ionisation
correspondant,
calculé àpartir
del’énergie
de la réactionci-dessus,
serait det3,7
V.Mais il est naturel de supposer
qu’une
couchecom-mune d’électrons ne
peut
contenirqu’un
nombre maximum de ces derniers. ’Il serait eneffet,
dans le cascontraire,
permis
de se demanderpourquoi S03
n’est pas leproduit
normal de la combustion du soufre.Admettons un instant que dans
S02
la couchecom-mune d’électrons de liaison est saturée. La molécule
SOI aurait
alors,
parexemple,
poursymbole :
-.et admettrait un
potentiel
de l’électron deliaison,
calculé
par nous, de9 ~,3 V.
Bornom-nous pour l’instant à ces considérations
anticipées.
Nous savons combien elles sont encore arti-ficielles. Mais nous croyonsqu’une
déterminationprécise
dupotentiel
d’ionisation de cette moléculepermettrait
dejeter quelque
lumière sur sa constitution. Nospetites
remarques n’ont pas d’autre but que d’en-courager unexpérimentateur
àentreprendre
cetie étude.Une autre détermination serait intéressante : celle du
potentiel
d’ionisation de la vapeur de soufre. Notreseule donnée en cette matière est une mesure de Mohler et Foote
(’6)
entH20,
c’est-à-dire à uneépoque
où latechnique
n’était pas encore aupoint,
et les 1 ésultatsexpérimentaux
leplus
souvent erronés. De la courte notepubliée
par les auteurs dans les Scient.Pap.
Bur. ofStand.,
on nepeut
conclurequant
à lacomposition
moléculaire de la vapeur étudiée
(S2,
S6,
S8 ~ J.
Une détermination
précise
de I(S2)
permettrait
de fixer la valence du soufre dans sa mol.S2
Mohler et Foote
proposent
±1,5
V.Si le soufre est
tétra-,
di- ou monovalent dansS2,
lepotentiel
d’ionisation calculé par nous serait :c’est-à-dire :
ou ou
Ces trois valeurs sont dans les limites cl’erreurs de
l’expérience.
De nouvelles mesures sont donc néces-saires.Molécule
CzNz
et radical CN. - Leur étude est fortintéressante,
et nouspermettra,
nousl’espérons,
de
colnlnenter,
avecprofit,
lesexpériences
peu clairesde Kallmann et Dorsch
(’~)
-,puis
deKallmann et
Rosen
(18).
Les
premiers expéi-iineiitateurs
OiJServ2l’Cllt,
eneffet,
par ionisation directe de
C2N2
unpotentiel
d’ionisationbien déterminé :
13,5
V. etcorrespondant
à la forma-tion de l’ion(C2N2) +.
Les
potentiels
supérieurs
observés(1 R, t 7
et22,5
V.)
31
il leur était
impossible
decalculer,
aux moyens desdonnées
thermochimiques
alorsexistantes,
les valeurs despotentiels expérimentalement
constatés. Apartir
de la réaction bien connue :et
adoptant
pour la chaleur devaporisation
du carbone :L~ =
6,1 V.,
les auteurs calculèrentl’énergie
defor-mation du à
partir
des atomes gazeux, soit18, ~
V.Utilisant ensuite pour D
(CN)
la valeurspectrogra-phique
deHerzberg
(’9)
8,1
V.,
ils fixèrent à2,3
V.l’énergie
de liaison des deux radicauxCN,
et dressèrent le tableau suivant :Les
potentiels
d’ionisation deC,
étant voisins Ue f2(Cf.
Herzberg,
loc.cit.),
les auteurs estimèrent lesvs-leurs 18-17 et
22,5 trop
élevées de 2V,
etproposèrent
pour 1(CN) :
14 V. environ.Kallmann et Rosen estimèrent à nouveau exacte la valeur
proposée
pour ce dernierpotentiel,
mais leursdiscussions
n’expliquèrent
pas la discordance du calcul et del’expérience.
Notre
précédente
étude nousayant
permis
dedéter-miner une nouvelle valeur de
L,
plus
exacte,
voisine de7,f
V.(J.
Savard. loc.cit.),
et sachantaujourd’hui
queD(C2)
est voisin de 6 V(Cf.
ci-dessous),
nous avonsrepris
cette discussion.Remarquons
tout d’abord quel’énergie
de formationde
C2N2
n’estplus
18,5 V,
mais :D’autre
part,
considérant CN comme unradical,
noussupposerons que l’atome de carbone
possède
uuélec-tron de valence libre de
potentiel équivalent
àl(C),
soit1 1 ,26 V.,
cet électroncorrespond
à l’électronexté-rieur
9p
de Mulliken(loc.
cit.).
Guidé par les notions
chimiques
de lavalence,
nousattribuerions au radical CN une couche de six électrons de liaison
ayant
unpotentiel équivalent
correspondant
à
l’énergie
de formation du radical àpartir
des atomes.Nous écrirons
Le
potentiel
d’ionisation deCN2
2(13,5
V.)
corres-pond
àl’éloignement
d’un électron de la couche de po-tentiel laplus faible,
et,
donc,
d’après
notresystéma-tique,
à l’édifice le moins stable de la mol. c’est-à-dire à la liaison CN-CN. Nous calculons immédiatementcette
énergie
de liaison :L’énergie
de formation du radical CN seradonc,
cal-culée par nous :
en bon accord avec les valeurs
spectrographiques :
7,t
V.(Mulliken
(6),
7,’1
et8, i
V.(Herzberg)
(’l)
-Lepotentiel équivalent
des électrons de la couche de liaison de CN se calculed’après
notreéquation
géné-rale :
Pn excellent accord avec les
prévisions
de Kallmann.Nous aurons deux
types
de dissociation :C2N,
--__ CN+
CN+ :cc)
l’électronperdu
est lequatrième
électronde valence libre du carbone. Donc
b)
l’électronperdu
est un des électrons due la couche deliaison du radical. Donc
Le
potentiel
observé par Kallmann et Dorschcorres-pond
à cette dissociation(18 V.).
L’existence simul-tanée de lapremière explique pourquoi
ces auteursn’ont pas observé dans leur courbe un
point
net dedis-continuité,
mais une ionisationprogressive
àpartir
dea6 V, qui
les conduisit à penser que le chiffre de 18V,
étaitprobablement
trop
élevé de deux unités.Quant
à la dissociation : =C2+ + N2,
nouscalculons,
pourl’énergie qui
la provoque :En
remplaçant
les lettres par nos valeurs : D(C2N2)
==202;
D(N:) =~ 8,8; D(C~ = 8 (12 2013 1 i~6) = 5,9 Y,
on
V,
en bon accord avec le résultatexpérimental
encoreinexpliqué
(17
V).
Quant
à la dissociation non observée :C2N;¿
= C’+
N2+,
ce n’est pas autour de 19 V que nous devons laprévoir,
mais aux environs de :Enfin l’énergie
de la dissociation : =C+C+
+
N2,
calculée par nous, est :en
parfait
accord avec le résultatexpérimental
(22,5V.).
Les résultatsexpérimentaux
de Kallmann et Dorsch sont donc enparfait
accord avec la thermochimie.Molécule HCN. - Son
potentiel
d’ionisation(for-mation de l’ion
HCN+)
a été mesuré parKnipping (Cf.
secon-daires. Utilisons-là
cependant
puisque
c’est la seule quenous ayons à notre
disposition {1~,$ ’1").
D’après
nos considérationsprécédentes
sur le radicalCN,
nous devons admettre que la liaison avecl’yùro-gène
est assurée par deux électrons depotentiel
équi-valent à14,8
V,
dont Funprovient
du carbone et l’autre Uel’yclrogène.
Nous calculons immédiatementl’énergie
de liaison EI - GN :Vérifions cette valeur par la
Lhermochimie,
on saitque :
Adoptant
pour Le
la valeur7,1
V.(moyenne
desva-leurs
précédemment
tcalculées)
nous déterminonsl’énergie
de formation de HCNà partir
des atomes :Nous avons ci-dessus calculé la valeur de
7,8
V.Donc : ~ == 12,46
-7,8=
4,66
V,
en excellentaccord avec le résulta[ ci-dessus.
Il y a une différence essentielle entre HCN et HC1 par
ex. Dans le
premier,
CNperd
un seul électron de liaisonqui
provient
d’ailleurs du carbone. DansHCI,
le chloreperdait 5
électrons. Il en résulte que lecomposé
oxygéné
stable de CN ne pourra être que CNOH.
Molécule
C,.
-- Ce sont lesexpériences précédentes
sur l’ionisation directe ducyanogène
au moyen d’ionsde faibles vitesses
qui permirent
à Kallmann et Dorsch(loc cit.)
deprévoir
pour la mol.C2
unpotentiel
~l’ioni-sation voisin de 12 V. Enproposant
cechiffre,
desau-teurs,
trompés
par la valeurtrop
faibleadoptée
pourLc’
effectuaient une correction de - 2 V.Notre étude
précédente
a montré que les résultatsexpérimentaux étaient,
contrairement à la louable sin-cérité desauteurs,
en accord avec lesprévisions
de lathermochimie. Nous pouvons donc
adopter
pour lamol.
C2
lepotentiel
d’ionisation de 12V,
en accordavec
l’énergie expérimentale
de la réactionN2
+
C2+,
et cela sans faire subir aux résultats unecor-rection un peu arbitraire
puisque
lepremier potentiel
observé,
celui deC2X2
(13,5)
a, parcontre,
toujours
été considéré comme exact.Les études
spectrographiques
deIlerzbcrg
et de Haber out montré que lepotentiel correspond
bienau passage de la mol. normale
(état A,
type
à
l’ion.Supposant
le carbone tétravalent dans sa11lOl ,
nouscalculons aussitôt
l’éllergie
de formation de cette der-nière àpartir
de deux atomes normaux :t $)-2 (2s)-’
2(pY2,
3p. On a : 1Les valeurs
spectn graphiques
de D varient de 5,5 à6,4 V.,
suivant laconfiguration électronique
admisepour la mol. Récemment
Vaughan
aadmis,
avecMulliken,
que les faibles valeurs étaient les moins pro-bables. Notre résultat est donc en bon accord avec les donnéesspectrographiques.
Il
importe
de discuter la valence du carbone dans samolécule.
Herzberg
(loc. cit.)
admet, comme nous,8 électrons de
liaison,
et un carbone tétravalent danssa mol.
L’énergic
deformation, 5,9
V.,
calculée par nous, est en accord avec les considérations deHerz-berg.
Certains
physiciens
admettent au contraire que lecarbone est t divalent à l’état
normal,
sa tétravalencen’apparaissant
que pour lepremier
étatd’activatioii,
d’ailleurs excessivement voisin de l’état normal. Mul-liken admetégalement
deuxpaires
de valence de liaison dans la mol. normale.Pouvons-nous
accepter
cettehypothèse?
Prenant pour h
(Cz)
la valeur minimum et peu pro-bable de5,5
V,
on voit immédiatement que1(2)
de-vrait être
égal à
12,7
V. La valeur maximum(ti,4
V")
exigerait
au contraire unpotentiel
d’ionisation de :12,9
V. Il faudrait alors admettre pour les mesures deKallmann et Dorsch une erreur par défaut de 1 à
1,~ ~’,
en contradiction avec les conclusions de ces auteurs.
Quoique
peuvraisemblable,
cettehypothèse
ne sauraitêtre
rejetée
àpriori,
et il fautespérer
que des mesuresplus précises
deI(C2)
et deD(Cz)
permettront
de ré-soudre unjour
cet intéressantproblème.
Mais si nous considérons le carbone dans ses
compo-sés,
on a vu(J.
Savard,
loc.cit.),
et on verraqu’il
perd
toujours
quatre électrons,
même dansl’oxyde
decar-bone. Un
rapide
calcul montre que l’on obtiendrait uneénergie
de formation absurde en lesupposant
diva-lent.D’autre
part,
la chimie n’a pas à considérerl’exis-tence de la molécule de
carbone,
mais seule celle del’atome,
comme enfin tout atomeC,
entrant enréac-tion,
seraitprobablement porté
au niveau d’acti-vation si voisin de l’étatnormal,
et pourlequel
lecar-bone est certainement
tétravalent,
nous pensons que lechimiste ne doit pas se laisser entraîner à la
légère
à abandoniierl’hypothèse
si féconde du carbonetétra-valent,
hypothèse qui
d’ailleurs ressemblesingulière-ment à une loi
statistique.
Molécule
CH~.
-- Lepotentiel
d’ionisation de cettemolécule fut déterminé par la méthode directe de bom-bardement
électronique
et les résultats sontparticuliè-rement concordants.
Ilogness
et Kvalness(2~)
détermi-nèrent1 r~,a
V pour le passage de la molécule normale à l’ion normalCII+, ;
Pietsch et Wileke(a3)
14,58;
11 ~. Nous avonsadopté
la valeur14,~ V,
considérée commela
plus
exacte par les tables de Landolt et Bôrnstcin(2e supplément).
Considérant le carbone comme
tétravalent,
etchaque
alome H lié au carbone par deuxélectrons,
nousrepré-5enteruus la molécule
CII,
par le symbole
[C+’
4 H+ J-s,
33
à
partir
des atomes normaux(carbone atome-gaz) :
La valeur de
l’énergie
de liaison dechaquc
atome H est donc de 4V,
en bon accord avec la valeurspectrographique
4,3
Vadoptée
pourl’énergie
de liaison dupremier
atome lI arraché à la molécule(21).
.L’énergie
de formation du méthane àpartir
ducar-bone
atome-gaz,
mais del’hydrogène
moléculaire sera,d’après
nous :Nous retrouvons bien pour D
(H2)
la valeurprécé-demment calculée :
en excellent accord avec la
mécanique
ondulatoire :fi,36 V.
Sachant par la
thermodynamique
que le travail total de la réaction :est de
0,~
V(28),
etque le
travailcorrespondant à
lacon-traction des 11.2 1 du C
atome-gaz
est de 2 800 caloriesou
0,12 V,
nous déterminons à nouveau lachaleur Le
de
vaporisation
du carbone solide au carbone atome-gaz :en bon accord avec nos
précédents
résultats :6,9
et7,3
V(J. Savard,
loc.cit.)
Le
symbole proposé représente
doncbien,
enfonc-tion des
potentiels
d’ionisation,
l’énergie
de formation du méthane. Aussi bien àpartir
del’hydrogène
ato-mique qu’à partir
del’hydrogène
moléculaire. RadicalEnergie
de la liaisonsimple.
Hogness
et Kvalness(1~)
ont observéexpérimen-talement un
potentiel critique
de15,5 V,
interprété
parla formation d’un ion
CH3+ :
D’où il résulte immédiatement que le
potentiel
d’ioni-sation du radicalCH3 est,
dans la réaction observée :c’est-à-dire
très sensiblement lepotentiel
d’ionisationde l’atome de carbone
(11,26
V).
Nous retrouvons là une preuve
expérimentale
del’hypothèse déjà
formuléequ’un
radical entre en combi-naison avec unpotentiel
d’ionisationéquivalent
à celuide l’atome
possédant
encore une valence libre. Leradi-cal doit
posséder
un deuxièmepotentiel équivalent,
plus élevé,
correspondant
aux électrons de la couche de liaison. Cepotentiel,
calculé au moyen de notrefor-mule
générale,
àpartir
de lathermodynamique,
seraitde 14,4 V. A des
énergies
de liaison des atomesd’hy-drogène
en moyenneégales correspondent
despoten-tiels
équivalents égaux.
En
première approximation
nous pourrons considé-rerchaque
atome H lié aucarbone,
clans les carbures saturés à chaînedroite,
par_deux
électrons depotentiel
équivalent
à14,4
V.Remarque
5 - Nous neprétendons
pas repousser la théorie des liaisons alternativement faibles et fortes. Bien aucontraire,
puisqu’il
semble quel’énergie
totale de liaison desquatre
atomes H soitplus
faible quequatre
fois celle dupremier.
Lesénergies
de formationque nous
envisageons
sont,
jusqu’à
présent,
celles dela molécule à
partir
de tous ses atomes. Il n’estques-tion que de valeurs moyennes. Nous reconnaissons en
outre bien volontiers que notre
empirisme
physique
reposant
sur des mesures en volts resteincompétent
vis-à-vis de mesures
chimiques
portant
surquelques
centaines de calories en
plus
ou en moins. Si l’on sereporte
aux différencesparfois
considérablesqui
carac-térisent les déterminations des chaleurs de
combustion,
il semble que la
chimie,
elleaussi,
doive se montrerprudente.
Nous connaissons le
potentiel
d’ionisation de l’éthane :12,8
V(Morris (29)).
Je dis que ce
potentiel
minimum de formation des ionsC2H6+ correspondà
la couche d’électrons de laliai-son la moins solide de l’édifice
moléculaire,
c’est-à-dire à la liaison C - C.Ayant
montré que le radicalintervient par le
potentiel
d’ionisation de l’atome pos-sédant une valencelibre,
nous calculons aussitôtl’énergie
de la liaisonsimple
de l’éthane :en bon accord avec la valeur
thermodynamique
deEucken
(3°) :
3,05.
On vérifie que
B,
est bienplus petit
que D(CH).
Adoptant
pour les atomes H lepotentiel
de liaisonV,
nous calculons quel’énergie
de formation de la moléculeC2
H6
àpartir
du carbureatome-gaz
et del’hydrogène atomique
est de : .et à
partir
del’hydrogène
moléculaire : ~., -- V.On sait que
l’énergie
de la réaction :est de
0,5 V.
Donc :On retrouve
pour La :
7 V, en bon accord avec lesprécédents
résultats.Remarque
6. -Supposons;
enpremièi>e’approxima-tion,
que dans un carbureGn
chaîne droite lespotentiels
d’ionisationéquivalents
des électrons de liaison C - C et C - H soient 12,8 et14,4
34
Nous ne faisons ici
qu’exprimer
l’hypothèse
de la thermochimie surl’équivalence,
enpremière
approxi-mation,
des valences du carbone.L’énergie
de formation d’une moléculeCn
H2
n+ 2 à
partir
du carboneatome-gaz
etde
l’hydrogène
ato-mique
sera donnée parl’équation :
Et,
àpartir
du carbone at. gaz, mais deFhydrogène
moléculaire :Faisant it = ~l,
2,
nous retrouvons naturellement lesénergies
de formation du méthane et du propane.Quand
le nombre d’atomes de carboneaugmente
de1,
l’énergie
de formationE augmente
de6,8
’T.Mais,
àpartir
du carbone solide et del’hydrogène
moléculaire,
l’énergie
de formationQ augmente
de :(6,8
-Le)
volts.Si
Le
est voisin de7, 7,1 V,
Q
doit diminuer de0,2
à
0,3
V par addition d’un nouveau groupeCH2.
Cette conclusion est conforme à celle de la
thermo--chimie. Celle-ci nous
apprend
en effet que la chaleurde combustion
augmente
de 159 000 cal.environ,
tandis que : chaleur de comb. du carbone+
chaleur de comb. 1 62 000 cal. La variation totaled’énergie
estdonc,
enpremière approximation,
réduite à cellequi
correspond
à la variation devolume,
c’est-à-dire0,3 V,
pargroupement CH2
supplémentaire.
Éthyllrne. Énergie
de la liaison double. - Lepotentiel
d’ionisation de la mol.C2 HIt,
correspondant
à la formation de l’ion normalC,H4+
a été déterminé parMorris
(loc,
cit.).
Il est de12,2
V. Nous l’attribuonsaux deux électrons de la liaison
supplémentaire.
Maison
peut
se demander : -. si les électrons de l’autre liaisonput le même
potentiel,
celui de la liaisonsimple
(9 2,8 V),
ou unpotentiel quelconque.
Pour en
décider,
il suffit de considérer la réactiond’hydrogénation :
Supposons
que la double liaison del’éthylène
soiténergétiquement
constituée par une liaisonsimple
analogue
à celle de l’éthane et par une liaisonsupplé-mentaire dont les électrons auraient un
potentiel
équivalent
de12,2
V. Nous calculons immédiatementl’énergie
del’hydrogénation :
ou 4i 000
cal.,
eu bon accord avec la Hiermochhme. 1 Ilen résulte que totale de la doubte liaison p~1 ,: :
eu bon accord avec la valeur
thermodynamique
pro-posée
par Eucken(loc.
cit.) :
~,~1
V.L’énergie
de formation del’éthylène
se calcule parnotre formule
générale
aux moyens despotentiels :
pour la liaison
CH, 12,8
pour laliaison
simple,
1 Z,~
pour la liaisonsupplémentaire.
On trouve : D(C2H4)
àpartir
des
ait. gaz =21,1 ~’;
àpartir
ducar-bone at. gaz, mais de
Ha
mol. :~1~,~
V pourL,
on tire pour : -.Q : = -- 1,5
V’, enparfait
accord avec ta valeurthermochirnique : -
L, 4.6
V.r
Acétylène.
Énergie
de la liaisontriple. -
Lepotentiel
d’ionisation del’acélylène
(formation
de l’ionC2H2+)
est de12,3
-±-0,2
V) (Morris,
loc. Il serait à souhaiter que de nouvelles mesures viennent lepré-ciser
davantage.
Utilisonscependant
la valeurproposée :
12,3
V.Raisonnant comme dans le cas de
l’éthylènp,
je
dis quel’énergie
de la réactiond’hydrogénation :
est de :
en excellent accord avec la thermochimie :
1, fi
V.L’énergie
totale de latriple
liaison sera clonie :en bon accord avec la valeur
thermodynamique
deEucken
(loc.
cit.) :
7, li.
L’énergie
de formation de la inol.partir
des al. gaz sucra : D== 13,2;
àpartir
du carbone at. gaz, mais deH2
mol. :10,9
V. Sachant quel’éllehgle
de formation à
partir
du carbone solide est de -2,9
V,
on tire aussitôt :
Le :.-=
6,9 V,
en bon accord avec lesprécédents
résultats.Cette valeur de l, est
parmi
lesplus
faibles que nousayons déterminées
(Cf.
mol.C0x).
L’accord estcepen-clant fort
bon,
vu le peu deprécision
de 1(C2H,~.
N’oublions pas que nous avons d’autre
part
attribué à la liaison CH uneénergie
de 4V,
qui
nereprésente
qu’une
valeur moyenne.Molécule Kallmann
(l’I)
et Boucher(3~)
ont déterminé par la méthode directe lepotentiel
deforma-tion
de l’ionCGH5 + : 9,6
V. Cepotentiel
est,
d’après
nous,beaucoup
trop
faible pourpouvoir correspondre
àuiie couche d’électrons de liaison C - C ou C - H.
La même conclusion est faite par Huckel et par
hall-mann. Ce dernier
prévoit
même l’existence d’un deuxièmepotentiel
plus
élevé. Nous nous sommesdemandé
si,
enadoptant
pour les atomesd’hydrogène
ta même
énergie
de liaison moyenne que dans le cas descarbures
aliphatique,
(el pour la liaison --R la
35
calculées par nous pourles’
énergies
de substitutionseraient en
première approximation
exactes. Le travail maximum d’une substitution :serait
donc :ou
Il en est bien
ainsi,
enpremière approximation.
Enelfet : substit. d’un
méthyle
== - ’12 000cal.;
d’unéthyle, propyle .--. -
12 000cal. ;
de deuxméthyles
=== - 24 000 cal.La différence de
0,08
V entre les valeurs calculées ettrouvées est
trop
faible pour que nousrejetions
àpriori
notre
hypothèse
surl’énergie
de la liaison C - H.Celle-ci serait donc voisine de !~ -
4,1
V. Ellis(33),
parextrapolation
duspectre
infra-rouge
du benzèneliquide,
aproposé
5 V pourl’énergie
de liaison dupremier
hydrogène.
Kallmann et Friecllander(3’)
pro-posent
4,4
V,
Henriadopta
3,9
V,
ainsi que deHemp-tinne
(3J)..
,Quelle
est lasignification
dupotentiel
9,6
Je disqu’il
existe dans la mol. une couche de six électronsextérieurs de
potentiel équivalent
à9,6
V. Cette conclu-sion est aussi celle de Kallmann(loc.
cit.).
Mais supposons que ces électrons entrent enjeu
dans lesréactions de fixation.
Quand
noushydrogènerons
lebenzène pour former le
cyclohexane,
nousdépenserons :
61
(H2)
pour enlever les électrons des mol.d’hydro-gène,
et 6 X9,6
Y,
pour libérer les électrons de la mol.C,;H,;.
[Il
nes’agit
pas bien entendu du travailréel,
mais du travailéquivalent
pour le calcul des diffé-rences. Cf. l’introduction de notre
premier
mémoire].
Le travail
récupéré correspondra
au retour des 12 électrons dans la couche de liaison CH(potentiel
équivalent :
14,4
V.),
et à la variationd’énergie
posi-tive,
ounégative,
produite
par le passage de la liaison- C - C -
du noyau
benzénique
à la liaison - C -C - ducyclohexane.
Le noyau
benzénique possédant
déjà
six électrons extérieurs depotentiel
9,6,
douze autres électrons deliaison des atomes de carbone entre eux assureront la
stabilité du
cycle,
etposséderont
unpotentiel
équiva-lent : x.
Soit y
lepotentiel équivalent
de ces 12 électrons dansle
cyclohexane.
Le travail
récupéré
ci-dessus défini sera :.
Déterminations de x. On
sait,
par lathermochimie,
que :
et nous avons
suppose
queL’énergie
de liaison Cilreste,
dans lebenzène,
sensiblementégaie
à 4 V.totale de liaison des six atomes de
(énergie
ducycle)
sera X7,2
+
~9
=~7,Q
V.La valeur moyenne de
l’énergie
de liaison de 2atomes
de carbone du benzène sera de4,6
V(Cf.
Eucken(~3°) :
4,6).
Lepotentiel.1:
sera donné parl’équation :
Détermination de y. - Il est facile de vérifier que la liaison C - C dans le
cyclohexane
est semblable à celle de l’éthane. En effetadoptons,
pour lecyclohexane,
les
potentiels 14,4
(36) (liaison
C -H),
et1~,~
(liaison
C - C).
On calcule immédiatement
l’énergie
de la réaction decyclisation :
ou - 13’800
cal.,
alors que la valeurthermochimique
de
Q
est de - i4’I00 calRemarque
7. - Le calculprécédent
permet
depré-voir que
l’énergie
decyclisation
des carbures saturés reste constante pour lespremiers
termes dont lespoten-tiels d’ionisation
étaient,
supposés,
constants. On vérifieen effet par la thermochimie :
pentane
->-cyclopentane :
- 14.400 cal. :
heptane
-cycloheptanc :
4 3’000 cal.Il en est de même des dérivés mono, di et
trimé-thylés,
de l’hexane dont lesénergies
decyclisation
sont : -12’000,
-’12’000,
- et 15,000 cal.L’énergie d’hydrogénation
du benzène encyclohexane
sera donc :ou
en accord suffisant avec la valeur
thermochimique :
37’000 cal.
Remarque
8. - Il ne faudraitpas conclure de cette concordance que
l’énergie
de fixation dechaque
moléculeH2
est constante etégale
à0,6
V comme semble l’indi-quer notre calcul.Notre
point
dedépart,
eneffet,
futl’énergie
totale de liaison des six atomes de carbone entre eux. La valeur4,6
V.adoptée
pour la liaison C - C n’estqu’une
va-leur moyenne.
La thermochimie nous
enseigne
d’ailleurs que lapre-mière
hydrogénation dégage
11 ’000cal.,
la deuxième de 8’000 à 201000 cal. et la troisième 9 ~’000 cal. Notrevaleur moyenne de
0,6
V.correspond
à : 1~’800 cal. Notreimprécision
n’estpeut-être
pasplus
excessive que celle de la thermochimie dont les résultats(pour
les
hydrogénations
successivescomparées
àl’hydrogé-nation
totale)
ne sont pas d’accord entre eux.D’autre
part,
quand
nous fixons une moléculeH2
sur lebenzène, deux électrons de
potentiel
9,6
sont mis enjeu.
Il estprobable
quel’équilibre
des six électrons,Ces considérations sont certainement
prématurées,
comme d’ailleurs toute notre discussion de la moléculede benzène. Nous lui attribuons
cependant
l’utilité de donner un sens aux six électrons extérieurs admis parKallmann.
Ces électrons sont
caractéristiques
du noyaubenzé-nique.
Ils n’interviennent pas dans les réactions desubstitution,
et lecycle
conserve sespropriétés.
Ilsinterviennent au contraire dans les réactions
d’addi-tion,
et lecycle perd
aussitôt lespropriétés
du noyaubenzénique.
Ils
permettent
de considérer la liaison C - C dubcii-zène comme intermédiaire entre la
simple
et la doubleliaison. Au lieu de
correspondre
à deux ouquatre
élec-trons,
ellecorrespondrait
à trois électrons dont deuxseraient de
liaison,
et un d’antiliaison.Le
potentiel
14,4
V que[nous
avons déterminé parle calcul n’a pas encore de valeur
expérimentable.
Il n’estqu’une représentation
commode des donnéesther-mochimiques.
Il est
cependant
curieux de remarquer que Kallmannprévoit
que le benzène doitposséder
un deuxièmepo-tentiel
d’ionisation,
voisin de celui deshydrocarbures
saturés.Manuscrit reçu le 21 novembre ~93~.
BIBLIOGRAPHIE
[1]
KNIPPING. Cf.Smyth.
Rev. Mod.Phys.,
3 (1931), 371.[2] BARKER et DUFFENDACK. Phys. Rev., 26 (1925), 339.
[3]
BARTON.Phys.
Rev., 30 (1927), 614.[4] MACKAY.
Phys. Rev.,
24 (1924), 319.[5]
MOHLER.Phys. Rev.,
26 (1925), 614.[6]
MULLIKEN. Rev. of Mod. Phys., 4 (1932), 3.[7]
HUGHES et DIXONPhys.
Rev., 10(1917),
495.[8]
MACKAY.Phys.
Rev.,24 (1924),
319.[9]
WOHL.Bûnsengesellschaft,
Hannover, (1923). [10] HENGLEIN. Zeit. Anorg. Chem., 123 (1922), 187.[11] Cf. (6). Handbûch der Exp.
Phys.,
Bandenspecdra.[12]
SMYTH et MUELLER.Phys.
Rev., 43 (1933), 121.[13]
J. SAVARD. J. dePhys.,
4 (1933), 650.[14]
PREUNER et SCHUPP. Zeit.Physik
Chem., 68 (1909), 147.[15]
V. HENRI et WOLFF. Journal dePhys., 10 (1929),
81.[16] MOHLER et FOOTE.
Scientif. Pap.
Bur. Stand.(1920).
N° 400.[17]
DORSCH et KALLMANN. Zeit.Physik,
60 (1930), 376.[18]
KALLMANN et ROSEN. Zeit.Physik,
61 (1930), 332.[19] HERZBERG. Zeit.
Physik,
52 (1929), 815.[20] HABER. Berliner
Sitzungsbericht
(1929), 162.[21] VAUGHAN et KISTIAKOWSKI. Phys. Rev., 40 (1932), 437.
[22]
HOGNESS et KVALNESS. Phys. Rev., 32(1928), 942.
[23]
PIETSCH et WILKE. Zeit. Physik, 43 (1927), 342.[24]
MORRIS.Phys.
Rev., 32(1928),
456.[25]
GLOCKNER. Amer. chemic Soc., 48 (1926), 2021.[26]
DARKNESS. Cf. Smyth (1).[27]
ELLIS. Phys. Rev., 33 (1929), 27.[28]
Cette valeur est calculée d’après les dernières mesuresdes chaleurs de combustion du Bur. of Stand.
[29]
MORRIS.Phys.
Rev.,32,
(1928), 456.[30]
EUCKEN. Grundriszphys.
Chemie, 457; Leipzig, 1922.[31]
KALMANN. Cf. Smyth (1).[32]
BOUCHER.Phys.
Rev., 19 (1922), 189.[33]
ELLIS.Phys.
Rev., 33 (1929), 27.[34]
KALLMANN et FRIEDLANDER. Z.Physik.
[35]
DE HEMPTINNE. Journal de Phys., 9 (1928), 357.[36]
EUCKEN a déterminé 4. 1 V pour l’énergie de liaison dupremier H. Cette énergie est la même que celle calculée par nous
pour la liaison CH du CH4. Nous supposons donc les potentiels