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Submitted on 1 Jan 1963
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Appareil de mesure des tensions superficielles
Lucien Chincholle
To cite this version:
162 A,
APPAREIL DE MESURE DES TENSIONS SUPERFICIELLES
Par LUCIEN
CHINCHOLLE,
Électrotechnique
Générale, Faculté des Sciences, Fontenay-aux-Roses.Résumé. 2014 Nous
présentons un nouvel appareil de mesure des tensions superficielles. Il permet d’étudier la pression nécessaire pour former, dans un liquide, une bulle de gaz d’un diamètre donné. Cet appareil peut être utilisé avec des liquides mouillant ou ne mouillant pas le verre dans une
large gamme de température et de pression. Abstract. 2014 A new
apparatus for measuring the surface tension of liquids is described. It can
be used to study the pressure required to create a gas bubble of given radius inside the liquid.
Liquids either wetting or not wetting glass can be investigated, over a wide range of tempe-rature and pressure conditions.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE SUPPLÉMENT AU 1V~ 10.
PHYSIQUE APPLIQUÉE TOME 24, OCTOBRE 1963, PAGE
Ayant
àfabriquer
des émulsions de gaz dans desliquides variés,
nous avons été amenés à en étudierla tension
superficielle.
Enparticulier,
nous noussommes intéressés au mercure et à ses
alliages
liquides
avec l’indium. Il fallait unappareil
per-mettant des mesures
rapides
avec desliquides
dont la mouillabilité avec le verre varie
beaucoup.
Principe
del’appareil (fig.
1).
- Soitun tube de
verre
recourbé,
terminé en C par uncapillaire
etplongeant
dans leliquide
dont on veut établir laFIG. 1.
valeur de la tension
superficielle. Supposons
que lepoint
C ameure à la surface libre duliquide
(mais
qu’il
soit situé tout de même en sonintérieur),
afin de
pouvoir négliger
les forces depression
sta-tique.
Si nous chassons le
liquide
ducapillaire,
nousexerçons une
pression qu’il
faudra maintenir si nous voulonsl’empêcher
depénétrer
à nouveau.Cette
pression équilibre
lapression
due à la forcequi
provoque la déf ormation de la surface etqui
n’est autre que la tension
superficielle.
Soient p : la
pression
exercée par l’intermé-médiaire du gaz ;d : le diamètre du
capillaire ;
A la tension
superficielle
duliquide
étudié.Nous pouvons
appliquer
la loi de Jurin : A =pd/4.
La mesure de la
pression
se fait à l’aide d’unmanomètre à
liquide
de massespécifique
p. Laformule
précédente
s’écrit alors :Réalisation
pratique
2 et3).
- Nous avons2.
163 A
conçu deux
appareils simples adaptés
à cetteme-sure, c’est-à-dire
pouvant
fonctionner,
l’un avecdes
liquides
mouillant le verre(alliage
mercure-indium et la
plupart
desliquides
usuels),
l’autreavec des
liquides
ne le mouillant pas(mercure).
FIG. !tu, et 4b.
Le
premier appareil
comporte
essentiellement(fig.
4a) :
a)
une cuve D contenant leliquide
àétudier ;
b)
un tubecapillaire
C,
plongeant
dans la cuve et alimenté par du gaz souspression
parl’inter-médiaire du robinet
R ;
c)
un tubemanométrique
~1.Le
principe
de la mesure est le suivant : le gaz est introduit enquantité
suffisante dans le corpsde
l’appareil,
puis
le robinet R est fermé. Les bulles de gaz continuent às’échapper
en C tandis que lahauteur h du
liquide manométrique
diminue,
et cecijusqu’au
moment où lapression
due à laten-sion
superficielle équilibre
lapression
du gaz. Il suffit alorsd’appliquer
la formule vg : accélération de la
pesanteur ;
he : hauteurd’équilibre
duliquide manométrique.
Dans le cas d’un
liquide
ne mouillant pas leverre, on doit modifier
l’appareil
defaçon
à exercersoit une
dépression
dans le tubeC,
soit unesur-pression
sur leliquide
ouconjuguer
les deux à lafois pour obtenir le maximum de sensibilité. Considérons le cas où l’on exerce une
pression
sur leliquide (fig.
4b~.
Le robinet R étant ouvert etréglé
à un débit trèslent,
du moins auvoisinage
de la mesure, on note la
pression manométrique
au moment où leliquide
contenu dans le vase com-mence à monter dans le tubecapillaire
C. La ten-sionsuperficielle
est alorségale
à lapression qu’on
a exercée.
Pour avoir une meilleure
précision
onpeut
re-prendre
la mesure avec despressions
de gaz initialesplus
faibles ou bien monter un manomètre dontune branche mobile
permet
d’atteindre laposition
d’équilibre plus
facilement.Résultats obtenus. - Nous
avons effectué
quelques
mesures absolues dansl’unique
but de nous rendrecompte
de la validité de laméthode ;
aussi n’avons nous pas cherché à obtenir une
grande précision.
Notonssimplement
que lesrésul-tats
enregistrés
sont en bon accord avec les valeursclassiques
de la. tensionsuperficielle,
enparticu-liar pour l’eau et pour le mercure.
Nous avons, par
contre,
déterminé les variations de la tensionsuperficielle
d’unalliage
en fonctionde la
proportion
de ses constituants. Lafigure
5164 A
donne les résultats obtenus dans le cas du
mercure-indium. Le minimum
apparait
à 8%
d’indium. Ilcorrespond
environ à la tensionsuperficielle
de l’eau(fig.
5).
Pour avoir le maximum de
précision
il est inté-ressant de calculer le diamètreoptimum
ducapil-laire.
Évaluons
à cet effet l’erreur relative sur la mesure de A :Nous pouvons
négliger
les deux derniers termes.L’erreur sur A sera minimum si la fonction
f
= +Ahlh
est minimum.En
désignant
pardl
eth1
les erreurs absoluesfaites sur les mesures
correspondantes,
nous avons :Comme h ----
4A/pgd,
si nous dérivonspar
rap-port
à d nous obtenons :Cette dérivée s’annule pour :
La valeur de A sera déterminée
approximati-vement par une mesure
rapide,
cequi
permettra
dechoisir le diamètre du
capillaire.
Pour évaluer les tensions
superficielles élevées,
on
prendra
le mercure commeliquide
mano-métrique.
Au contraire l’eau sera utilisée pour lesfaibles valeurs de A.
Exeniple :
1)
Sihl
=1,5
X 10-3 m(liquide
manomé-trique :
eau) ;
dl - 8 ~ ;
A =0,075
On obtient d =400 j.
2)
Si1,5
X 10-3 m(liquide
manomé-trique :
mercure) ;
d,
=8 ~ ;
A =0,45
On obtient d = 268 [1.Il est facile de
fabriquer
une série decapillaires
en verre et de choisir ceux
qui
conviennent le mieux. A cause de leurfragilité
et surtout de la difficulté denettoyage,
nous ne les utilisonsqu’une
fois.
Cet
appareil
de mesure des tensionssuperficielles
d’une utilisation